samedi 20 décembre 2014

Marvel Knights : Spider-Man - Le dernier combat (Panini Comics - Février 2012)


En Février 2012 est sortie chez Panini Comics la réédition d'un Deluxe aujourd'hui introuvable, l'histoire complète connue sous le titre de Marvel Knights : Spider-Man, le dernier combat, une mini-série exceptionnelle sur le Tisseur du milieu des années 2000 et signée par Mark Millar au scénario, accompagné par Terry et Rachel Dodson au dessin et Frank Cho en soutien, rien que ça messieurs dames !
C'est pour moi un immense plaisir que de pouvoir vous parler de cette histoire, que j'ai lu pour la première fois en format kiosque VF il y a maintenant plus de 7 ans... eh oui... l'un de mes tous premiers contacts avec l'univers comics du Tisseur, avec le run de Straczynski en parallèle. J'ai découvert cet album tout récemment et totalement par hasard (un grand merci à Comicsplace) et j'en suis tombé à la renverse, le bonheur de retrouver cette histoire de mon ''enfance'' pas si lointaine, et tout bonnement l'une des meilleures histoires jamais écrites et dessinées sur Spider-Man selon moi. Oui j'ose le dire et je le maintiendrai coûte que coûte.

Spider-Man et le Bouffon Vert. Peter Parker et Norman Osborn. Deux ennemis jurés, deux opposés s'attirant inexorablement et connaissant chacun tout de l'autre. Alors qu'une trêve avait été instaurée entre le héros et le vilain, ce-dernier finit par la rompre, de lassitude, et s'en prend violemment à Peter en le poussant dans ses tous derniers retranchements au terme d'un combat épique et sanglant que rien ne semble pouvoir stopper. Finalement vaincu et incarcéré dans la prison pour surhumains de Riker's Island, Osborn semble enfin hors d'état de nuire et Peter s'apprête à goûter un repos bien mérité en compagnie de sa chère et tendre Mary-Jane et de sa non moins chère Tante May. Mais bien vite la paix sera de courte durée : un mystérieux kidnappeur enlève Tante May dans son nouvel appartement de Manhattan et oblige Peter à se lancer dans une course contre la montre désespérée et une véritable chasse à l'homme dans laquelle tous les coups sont permis. Isolé, sans alliés ou presque, Spider-Man ne devra compter que sur lui-même et sur son intuition, qui le guidera à travers les pièges des nombreux vilains qu'il croisera sur sa route. Mais tout n'est pas noir ou blanc et les ennemis de l'Araignée ont eux-aussi un rôle à jouer dans toute cette histoire, eux-aussi embarqués contre leur gré dans ce gigantesque jeu de dupes où la victoire est plus qu'incertaine et où le temps est compté. Osborn semble connaître la clé de l'énigme, et y être lié lui aussi d'une certaine façon, mais se refuse à aider son adversaire gratuitement. Pour sauver Tante May, Peter devra faire un choix crucial qui risque de le transformer à jamais : s'allier à son pire ennemi et le faire évader de prison avant qu'il ne soit assassiné par des comploteurs en sachant très long sur tous les protagonistes du récit. Vérité ou mensonge, peur ou machination, Osborn laisse à Peter le loin d'accepter ou non ce marché diabolique et de se remettre entre ses mains, quelles qu'en soient les conséquences. Il se pourrait bien que le plus grand héros de la ville ne devienne l'un de ses criminels les plus recherchés... et ne perde tous ceux qu'il aime.

Comme je l'ai déjà indiqué dans l'introduction, une histoire vraiment géniale selon mes critères, qui m'a transporté sans limites dans le récit magistral de Millar qui offre un tout nouveau regard sur le monde des super-héros et de belles réflexions en perspectives pour le lecteur sur certains événements passés, ainsi que des dessins superbes du couple Dodson, dont on sent qu'ils maîtrisent à fond le sujet et les personnages à traiter. Comme toujours Terry Dodson se fait plaisir à illustrer Mary-Jane et bien entendu la Chatte Noire, son personnage fétiche, jamais aussi séduisante et envoûtante que sous son tracé. Mais les hommes ne sont pas en reste, loin de là même, et chaque page est l'occasion d'admirer un peu plus de cette virtuosité si particulière et qui nous manque tant aujourd'hui je trouve. Comme le dit Stan Lee en personne dans la préface de cet album, il s'agit d'un récit ayant la dimension non pas d'un simple comic-book, mais bel et bien d'un film sur grand écran de cinéma, qui nous transporte et nous fait rêver et vivre l'histoire tout au long de cette lecture et de cette expérience presque unique en son genre. Pour moi, un réel bonheur sans limite que d'avoir pu relire ce récit que j'aimais tant et aime aujourd'hui plus encore.

Deux regrets à formuler concernant l'édition française de Panini. Premièrement, le chapitrage (fait d'intercaler les couvertures des différents numéros entre les numéros/chapitres en question, plutôt que compilées à la fin de l'album). Je veux bien comprendre qu'en France et en Europe nous avons l'habitude de lire des histoires complètes toutes d'un bloc au sein d'un album, et que les coupures sont rares dans ces cas-là, mais cette histoire-ci est la parfaite illustration de la nécessité de respecter le chapitrage pour les comics. Cette histoire est un film, ou un feuilleton, elle a été construite comme telle, illustrée comme telle, et donc il convient pour le lecteur de pouvoir marquer une pause visuelle entre la fin d'un chapitre tendu et le début du suivant. Ça casse un peu la tension, quand toutes les pages sont à la suite les unes des autres sans séparation définie dans l'action ''à suivre''. Enfin, cela n'empêche nullement d'apprécier cette lecture, et ce léger problème de Panini depuis quelques temps devrait être corrigé dans les mois à venir sur leurs prochaines parutions.
Secondement et dernièrement, la couverture principale. Je déplore le choix de celle du chapitre #2 comme illustration de l'album, là où une autre telle que celle du chapitre #1, du chapitre #10 ou du chapitre #11 aurait parfaitement fait l'affaire et réussi à retranscrire à merveille l'atmosphère du récit d'un seul coup d'oeil.

Une excellente histoire, d'excellents auteurs/dessinateurs à la barre, quasiment tous les meilleurs personnages de l'univers de Spider-Man réunis dans un seul et même récit, que demander de mieux ! Et surtout qu'attendez-vous pour le dégotter et le lire à présent ? C'est pour moi l'équivalent de ce que fut la saga Silence (Hush) pour le personnage de Batman et son entourage. Si avec ça je n'arrive pas à vous convaincre...

Sur ce, je vous laisse quand même vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

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