samedi 13 juin 2015

Furious (Glénat Comics - Juin 2015)


Glénat est revenu en force dans la sphère des éditeurs de comics en France avec sa nouvelle gamme, nouvelle collection toute refaite à neuf et immaculée, pour le plus grand plaisir des fans tant de comics que de bds. Cette nouvelle direction de collection s'engage sur des chemins moins mainstream, allant chercher des récits chez les éditeurs Indépendants US autant que chez les auteurs français en devenir. Lazarus, Drifter, Sex Criminals, autant de succès d'estime et de réussites potentielles. C'est le cas encore une fois ce mois-ci avec la sortie de plusieurs autres titres du même genre, dont celui qui nous intéresse ici, le one-shot Furious (star déchue) de Bryan J. L. Glass au scénario et Victor Santos (cocorico) au dessin !

Cadence Lark est une ex-enfant star, ayant flingué sa carrière par ses caprices et ses frasques, la drogue, les problèmes judiciaires, etc. Après de dramatiques événements qui l'amènent à faire un point sur sa vie, et une mystérieuse cure, la voici revenue sous un nouveau visage et, surtout, avec des super-pouvoirs ! Capable de voler et dotée d'une force démesurée, Cadence se jure de racheter sa vie passée et les conséquences tragiques qu'elle a pu infliger à son père, en opérant désormais sous le costume de La Vigie, super-héroïne veillant sur les citoyens innocents et punissant très sévèrement les criminels qu'elle rencontre. Chaque nouvelle intervention de l'héroïne est suivie de près par les médias et les forces de l'ordre, et c'est à chaque fois l'occasion d'un nouveau pugilat sanglant dans lequel Cadence se jette corps et âme, au bord de la crise de rage pure. Ce déchaînement de violence n'aide pas à faire accepter son existence aux gens normaux et surtout aux policiers chargés de l'interpeller, mais Cadence ne voit pas comment s'y prendre autrement, car le secret de ses pouvoirs semble bien résider dans sa fureur grondante... celle que l'on surnomme très vite La Furie va donc devoir apprendre à gérer sa colère autant que sa force, mais surtout à prendre garde à son passé car tous les souvenirs ne sont pas portés disparus, certains veulent d'ailleurs se rappeler très vivement à elle, à ses risques et périls.

Furious, c'est un comics de super-héros unique en son genre ! Certes reposant sur des codes vus et revus aujourd'hui, seulement pour introduire et lancer le récit sur de bonnes bases. Mais très vite on se retrouve au sein d'une quête d'identité aussi violente que douloureuse, à l'image des interventions musclées de La Furie qui ne parvient pas toujours à se contrôler parfaitement. Comment faire, quand on a des super-pouvoirs, pour montrer l'exemple tout en tâchant de tenir la bride à la violence infernale qui coule dans ses veines, en tâchant de contrôler sa force pour ne blesser personne et ne pas se trahir, en tâchant de rendre la justice en marge de la loi tout en essayant de la respecter au mieux ? Cadence est une héroïne brisée, reforgée et toujours fragile malgré sa puissance et ses pouvoirs, un être en permanence sur le fil du rasoir moral et à qui rien n'est épargné. Pour 15€ à peine Glénat nous offre une histoire comme on en voit peu, poignante et impeccable, qui nous entraîne dans l'horreur autant que dans l'espoir, à l'image de son héroïne, sans jamais savoir de quel côté la balance va finir par basculer. Du comics de super-héros comme on en voit peu disais-je, et il convient d'insister là-dessus, c'est un format parfait entre la bd et le comics, dans une belle édition encore une fois très soignée de la part de Glénat nouvelle mouture (même si quelques coquilles auraient pu disparaître lors d'une relecture, mais bon).
Petit point d'interprétation : comme vous pouvez le constater sur la couverture, il semble que ce soit le tome 1 d'une série. Or, Glénat affirme sur son site qu'il s'agit d'un one-shot, et effectivement sur le produit réel une fois en mains on constate que le petit ''1'' a disparu du titre. Je pense que c'est juste une erreur au départ et que c'est vraiment une série finie en un seul tome, donc pas un gros investissement non plus et ça donne l'avantage au récit de ne pas se perdre et traîner en longueur inutilement, tout ce qu'il y a à dire est dit, montré et assimilé. Au lecteur ensuite de ''choisir'' son interprétation du final et de l'avenir de Cadence !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

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