mercredi 29 juillet 2015

Belle (Robin McKinley - Pocket - Juin 2015)


Ce n'est pas une relecture du conte de La Belle et la Bête, plutôt une réécriture que nous offre Robin McKinley, auteur réputée pour ce genre très particulier ainsi que ses œuvres de fantasy. Fondamentalement je n'ai pas grand chose à vous dire sur ce livre, si ce n'est qu'il est très fidèle à l'esprit du conte original ainsi qu'à son déroulement, tout en gardant une part d'originalité bien à lui. Une lecture rapide, que je vous conseille si vous aimez relire en version plus moderne et poussée les contes de votre enfance. Belle n'a rien à envier aux premiers conteurs ainsi qu'à la fantastique version de Disney, c'est à la fois neuf et ancien, original et fidèle, mais surtout très agréable à lire sans voir le temps passer, un peu comme au sein de ce château fabuleux. Pas besoin d'un résumé, vous connaissez tous au moins une ou deux versions de cette histoire. Montrez-vous curieux et sautez le pas, cette nouvelle version offre tous les avantages des anciennes dans une nouvelle écriture romantique et poignante : la quête de soi, la solitude, la fatalité, l'amour, le changement, la rédemption. Recette mille fois approuvée, et Mnémos, éditeur sur qui on peut compter pour ce genre de chose, ne s'y est pas trompé en sortant ce livre en 2011. Cette réédition chez Pocket vous permettra de le lire à moindre prix et dans un format passe-partout idéal pour ces vacances déjà bien entamées.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 25 juillet 2015

Catwoman tome 5 – Course de haut vol (Urban Comics – Juillet 2015)


Ce tome est le dernier de la série Catwoman chez Urban, avant que la suite des aventures de la belle voleuse ne paraisse sous le titre Catwoman Eternal pour faire écho au Chevalier Noir. Une fin à l'image du tome précédent, un peu trop rapide et fouillis malheureusement, mais qui relève un peu le niveau malgré tout.

Nous avons donc droit ici à un melting-pot des intrigues de dernière chance : Catwoman sera entraînée dans une course entre voleurs à travers le pays, durant laquelle elle tentera de résoudre un crime vieux de près de 200 ans. Ce défi incroyable la mettra en relation avec certains autres vilains bien connus, comme le Maître des Miroirs par exemple, un partenariat explosif !
La chatte cambrioleuse essaiera aussi de faire sortir de son laboratoire sa jeune conceptrice de gadgets afin de lui faire connaître la vraie vie, mais la partie risque de ne pas être aussi aisée lorsque le monde virtuel rattrape les deux femmes.
Il y a aussi les quelques numéros touchés par Gothopia, mini-event des séries Batman ayant principalement cours dans la série Detective Comics et touchant les alliés de la Chauve-souris. Pas forcément très intéressant puisque si on ne lit pas la revue kiosque Batman Saga on ne risque pas de comprendre ce dont il s'agit et quelle est la place de Catwoman dans tout ça, même si c'est rapidement résumé.
La bonne surprise c'est l'inclusion du chapitre se déroulant durant l'arc de L'an zéro de Scott Snyder, où Catwoman est encore inexpérimentée et nouvelle dans le métier, et où elle se confronte à ce qu'il y a de pire au sein de la haute société corrompue de Gotham, alors que l'ouragan menace la ville et s'apprête à frapper de plein fouet tandis que le Sphinx l'a plongé dans un black-out complet.
Et enfin signalons la présence de l'introduction du personnage au sein de l'event Futures End qui bouleverse les statu-quo en vigueur pour les héros. Selina se retrouve donc à la tête de la pègre de Gotham, gérant ses affaires d'une main de maître et de façon assez avisée pour ne pas attirer sur elle l'attention des protecteurs de la ville. Que lui réserve cet avenir sombre et incertain ? Nous le saurons en suivant la série principale de cet événement, et probablement en embrayant sur les tomes de Catwoman Eternal à venir.

Une fin rapide, toujours aussi brouillon comme dans le tome précédent, on garde la même impression de voir plusieurs idées jetées en vrac et pas forcément bien organisées, tout est trop rapide, trop fouillis, le lecteur n'a pas le temps de vraiment se faire à une situation que déjà elle change. Le dessin reste très bon en revanche, c'est toujours très agréable et fluide malgré l'intrigue partant dans tous les sens et les personnages creux et inutiles qui fleurissent à droite à gauche. Les couvertures de Terry Dodson sont excellentes, un vrai plaisir à l’œil, mais ça ne fait pas tout.
En somme une série qui se termine en étant relativement fidèle à ce qu'elle était devenue depuis le tome 4, en ce sens elle reste en accord avec elle-même, mais n'égale jamais ce qu'elle était lors de ses premiers numéros ayant fait parler. J'ignore encore si ça vaudra le coup de passer à Catwoman Eternal quand elle sortira, mais pourquoi ne pas prendre le risque ? Qui sait, le changement a du bon et la barre en sera peut-être relevée ?

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 22 juillet 2015

Avengers tome 4 – Infinity (Panini Comics – Juillet 2015)


Et voici donc le dernier membre du trio de séries touchées par Infinity, celle par qui tout a commencé, Avengers signée Jonathan Hickman encore une fois. Cette série se concentre surtout sur la guerre interplanétaire ayant lieu entre toutes les civilisations connues et les Bâtisseurs venus tout détruire et se dirigeant droit sur la Terre. Il fallait bien l'équipe des héros les plus puissants du monde pour coordonner tout ça et tenter d'en venir à bout !

Captain America et ses Avengers partent pour l'espace rejoindre les flottes Kree, Shi'ar et Skrull pour affronter la redoutable armada des Bâtisseurs. Les blessures et rancœurs d'autrefois laissent la place à une alliance désespérée pour tenter de sauvegarder tout ce qui peut encore l'être, dans cette bataille démesurée et bien inégale. Les Bâtisseurs semblent tout-puissants et impossibles à arrêter, et de très lourdes pertes se font bientôt ressentir dans le camp des héros et de leurs alliés. Mais rien ne parvient à entamer la solide détermination de Captain America qui continue de mener ses troupes de bataille en bataille, jusqu'à ce qu'un miracle ne se produire et ne vienne rééquilibrer les forces ! C'est au tour des Bâtisseurs d'être acculés et en déroute, et tout commence à prendre une tournure plutôt engageante... mais une terrible nouvelle vient bien vite refroidir les ardeurs : la Terre est tombée en l'absence de ses plus grands héros, et Thanos et son Ordre Noir arpentent la planète bleue en quête d'un être mystérieux, causant autant de ravages que possible au passage. Ignorant tout des manœuvres des Illuminati sur Terre, Cap et les Avengers prennent le chemin de leur monde natal pour tenter un ultime assaut, une mission de sauvetage désespérée contre le titan fou et ses hordes. Le grand combat final approche !

C'est donc la dernière partie à lire pour avoir Infinity dans sa globalité, du moins les séries les plus importantes de l'événement. Avengers se concentre exclusivement sur les combats spatiaux ayant lieu très, très loin de la Terre, mais qui auront malgré tout des conséquences rapides sur le dénouement de l'intrigue. La guerre contre les Bâtisseurs est dans cette série, là où New Avengers se concentre sur la débâcle sur Terre et où Infinity elle-même survole l'ensemble des fronts à tour de rôle. Infinity, c'est le cœur ; New Avengers, c'est l'esprit ; Avengers, ce sont les muscles. Rien à redire sur cette lecture passionnante et aussi importante que les deux autres, même si se déroulant à une toute autre échelle. Le dessin de Leinil Francis Yu se laisse savourer tranquillement, R.A.S. ici aussi comme pour l'écriture de Hickman qui ne perd pas la main devant tant de personnages et de fronts à gérer en parallèle.
Voilà qui clôt la série de parutions de ce début de Juillet pour cet event Marvel majeur, et nous attendons maintenant les prochains avec impatience s'ils sont traités de la même façon, dans la collection ''Marvel Now!'' ou si possible dans la collection ''Marvel Deluxe'', qui sait.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 18 juillet 2015

New Avengers tome 2 – Infinity (Panini Comics – Juillet 2015)


Voici la seconde sortie liée à Infinity dans la collection ''Marvel Now!'' de Panini en ce début du mois de Juillet. La série New Avengers signée encore par Jonathan Hickman présente un nouvel aspect de cette guerre interplanétaire qui fait rage au sein de tout l'univers Marvel, on peut même dire du multivers tout entier !

Tandis que les Avengers, menés par Captain America, sont partis dans l'espace affronter auprès des autres grandes civilisations la terrible avancée des Bâtisseurs et de leurs visées destructrices, sur Terre une toute autre guerre est en train de se jouer. Les Illuminati continuent désespérément de lutter contre les incursions, ces phénomènes extradimensionnels qui font entrer en collision deux versions d'un même monde si rien n'est fait pour l'empêcher. Le groupe secret a pris une lourde décision : ils sont déterminés à tout faire, y compris détruire un autre monde, pour sauver le leur, et ce dans le plus grand secret bien entendu. Mais ils n'avaient pas prévu l'intervention de Thanos et de son Ordre Noir, qui cherchent l'une des six gemmes d'infinité jusqu'à récemment encore entre les mains des Illuminati. Thanos poursuit également un autre but, la quête de son enfant terrien, un Inhumain dont les dons ne se sont pas encore révélés et qui pourrait bien être encore plus puissant que son père, raison plus que suffisante pour l'éliminer au plus tôt et au passage prendre sa revanche sur le monde des Avengers. D'autres dangers menacent, comme le conflit sanguinaire qui oppose le Wakanda et Atlantis depuis les tragiques événements perpétrés par Namor durant Avengers vs. X-Men et sa possession par la Force Phénix, conflit qui fragilise dangereusement l'intégrité de la confrérie secrète. Il y a aussi l'étrange comportement du Dr. Strange récemment, son isolation progressive des autres dans un but mystérieux, sans parler du Dr. Fatalis qui a assisté à la destruction de l'un des mondes parallèles par les Illuminati et qui entend bien en savoir davantage. Les six membres de la société secrète risquent de réaliser à quel point ils sont réellement impuissants face à tous ces périls, et que le nécessaire doit être fait qu'importe les conséquences...

C'est ma ''partie'' préférée jusque là d'Infinity je crois, pas un hasard puisque New Avengers reste ma série préférée de Hickman depuis son premier tome. C'est très bien écrit, rondement mené, avec des ramifications dans tous les sens au sein de cette guerre cosmique, et superbement dessiné par un Mike Deodato Jr. en grande forme ! C'est aussi cette série qui apporte le vrai épilogue à l'event Infinity en lui-même, c'est par elle que de nouvelles menaces sont connues et envisagées par le groupe des Illuminati pour l'avenir plus ou moins proche. C'est le terreau fertile à partir duquel Hickman distille toutes ses monstrueuses intrigues à tiroirs, une série qu'il ne faut vraiment pas manquer si on désire se repérer dans ce qui va arriver très prochainement (à savoir la fin de tout, basiquement). Une série qui aurait très bien pu s'appeler Illuminati tout bêtement vu que ce sont eux le centre de l'histoire, et non le groupe des New Avengers dont on entend d'ailleurs jamais parler.
Je conseille donc très fortement cette lecture, plus accessible qu'elle n'en a l'air, et pivot crucial pour comprendre Infinity comme ce qui arrivera par la suite. C'est une série de qualité, le haut du panier, à ne pas manquer !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 15 juillet 2015

Infinity - Royaume en ruine (Panini Comics - Juillet 2015)


Et le voici enfin, ce gros événement annoncé dès les premiers tomes des séries-sœurs Avengers et New Avengers de Jonathan Hickman, et dans la collection ''Marvel Now!'' bien que selon moi il aurait très bien pu paraître au sein des ''Marvel Deluxe''. Il s'agit du corps principal, du cœur de l'événement universel qui frappe l'ensemble des mondes, à la fois base, support et conclusion.

Les Bâtisseurs. Une espèce extraterrestre antique, ayant présidé aux débuts de l'univers, à la naissance de la vie sur de très nombreux mondes. Une espèce qui, aujourd'hui, entreprend de détruire ses anciennes créations, avec la Terre en ligne de mire. Les plus grands empires galactiques s'effondrent sous la puissance de ces êtres que rien n'arrête. Kree, Shi'ars, Skrulls, et bien d'autres, sont en déroute et fuient leurs systèmes avec ce qui reste de leur flotte et de leur population. Les Avengers s'envolent dans l'espace pour venir en aide à ces civilisations, amies ou ennemies d'autrefois mais désormais toutes unies autour d'un but commun : la survie. Et tandis que l'équipe de choc menée par Captain America tente le tout pour le tout afin de résister et de reprendre les mondes tombés des mains des Bâtisseurs, sur Terre Iron Man et les Illuminatis combattent un mal bien différent mais tout aussi destructeur : une nouvelle incursion se déclenche, et il est à nouveau temps de réduire un monde à néant pour en sauver un autre, le nôtre. Mais très vite un autre problème de taille apparaît car Thanos, le tyran fou, envoi ses terribles émissaires sur la planète bleue afin d'exiger un tribu, la tête de tous les enfants Inhumains entre 16 et 22 ans, dans le seul but de s'assurer la mort de son propre fils, peut-être encore plus puissant que lui si ses pouvoirs venaient à éclore. Sans les Avengers, sans les Illuminatis, la Terre pourra-t-elle résister aux hordes meurtrières de Thanos et au déchaînement du tyran ?

Des couvertures de folie signées Adam Kubert. Un récit aux multiples branches et ramifications. Des personnages d'une puissance proprement colossale, une lutte à l'échelle cosmique, interplanétaire, une guerre sans merci sur plusieurs fronts... rien à redire, Hickman signe ici le point d'orgue de ses runs sur les deux séries des Avengers (elles aussi traitant chacune d'un autre aspect de cet événement). Une échelle renversante, quasiment jamais atteinte auparavant à part pour les plus grands events majeurs de l'éditeur, et même là on pâlit encore devant la taille et l'étendue d'Infinity. C'est peut-être aussi son plus gros point faible, cette échelle qui rend le récit très complexe et peut-être même un peu fouillis si l'on ne se fait pas à l'idée de devoir suivre trois parutions parallèles pour bien comprendre de quoi il est question dans chacune. Et encore là on ne parle que des trois séries principales, pas de l'infinité de séries touchées à côté d'une façon ou d'une autre ! En tout cas malgré cette dispersion un peu inquiétante et intimidante, l'histoire n'est jamais brouillon, et apparemment conçue par l'auteur pour pouvoir se lire dans chaque série indépendamment des autres (ce que je pense n'être pas réellement faisable vu que tout est relié).
Infinity c'est donc un event majeur, très étendu, peut-être trop, mais qui élève sacrément le niveau par rapport aux précédents ! C'est la fin d'une ère et le début d'une autre, le point de départ d'une toute nouvelle redistribution des cartes sur le plan cosmique, et que Hickman va continuer d'accompagner et de raconter jusqu'au point final de Secret Wars, aboutissement ultime de l'auteur et de l'ensemble de l'univers Marvel au passage.
C'est la sortie principale de ce mois de Juillet, un comics idéal pour passer vos vacances à lire et à réfléchir sur le sort de vos héros favoris, à travers trois séries se taillant la part du lion. Une lecture à conseiller et à savourer au calme pour être sûr de tout bien comprendre ! Quoi qu'il arrive, que vous aimiez ou pas, l'univers Marvel en ressortira changé à jamais. Du moins jusqu'au prochain cataclysme.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 11 juillet 2015

Avengers tome 3 - Prélude à Infinity (Panini Comics - Mai 2015)


Le run de Jonathan Hickman sur les séries des Avengers, dans le cadre de l'ère ''Marvel Now!'', est l'un des plus complexe qui soit. Ses ramifications sont nombreuses et chaque série expose un point particulier d'une intrigue beaucoup plus étendue qui finira par toucher l'ensemble de l'univers Marvel. En champions de cet univers, forcément, les Avengers sont en première ligne et affrontent ici les prémices d'un événement d'ampleur galactique qui menace chaque monde vivant.

Une antique espèce de créateurs extraterrestres a bombardé la planète Mars pour la terraformer, en vue de créer un nouveau monde abritant la vie. Les Avengers sont bien sûr allés sur place, et après quelques échauffourées ont convenu qu'il n'y avait pas de danger immédiat pour la Terre. Mais la planète bleue se retrouve bientôt elle-aussi bombardée par des organismes aliens chargés de la ''réparer'' et surtout de communiquer les résultats de l'expérience à leurs lointains créateurs, au-delà des limites connues de l'univers. Ces tentatives de réparations provoquent le chaos à l'échelle globale, des catastrophes plus dérangeantes que véritablement destructrices mais qui n'augurent rien de bon. Lorsque l'expérience est déclarée être un échec, un signal est envoyé depuis la Terre jusque dans les profondeurs de l'espace, où il est réceptionné par ce qui s'annonce déjà comme étant la fin de toute vie dans l'univers, le début de la fin du moins. Sentant la menace grandir et se mettre en marche, les Avengers n'ont d'autre solution que de chercher à élever le niveau d'un cran et de recruter de nouveaux membres aux pouvoirs démentiels, dans l'espoir d'être aptes à défendre la Terre, et même au-delà.

L'enjeu colossal de cette longue intrigue développée depuis le premier tome par Hickman commence seulement à nous apparaître, l'événement Infinity s'annonce dans toute sa gloire et perturbe d'ores et déjà les héros et notre planète. La lutte est imminente et paraît déjà perdue d'avance, mais personne ne se rendra sans combattre ! Infinity c'est le Marvel cosmique qui s'aventure dans la totalité de la gamme de l'éditeur, tout le monde est concerné cette fois-ci, et rien que ce prélude géant, qui court depuis déjà trois tomes, nous met l'eau à la bouche et introduit des bouleversements majeurs avec lesquels il faudra très certainement compter à court terme !
Hickman est ici aidé par Nick Spencer au scénario, car il doit aussi gérer la série sœur New Avengers qui elle-aussi va se retrouver concernée. Au dessin on retrouve Stefano Caselli et Mike Deodato Jr., donc un gage de qualité en plus. On peut maintenant espérer que la suite (qui arrive très vite ici) soit à la hauteur de cette introduction, mais quoi qu'il en soit on sait déjà qu'il faut se préparer à voir grand, très grand, et à suivre les personnages sur une échelle démesurée !
Un bon point à donner à Panini, dont l'édition Marvel Now! ne cesse de s'améliorer d'un tome à l'autre, et qui ont enfin adopté le chapitrage pour notre plus grand plaisir ! L'édition est sympathique, agréable, confortable, bref du bon travail et continuez comme ça surtout.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 8 juillet 2015

L'horreur de Dunwich (H. P. Lovecraft - Gallimard/Folio - Novembre 2014)


Dans le monde des auteurs de romans horrifiques, fantastiques ou angoissants, Lovecraft fait office de fondateur légendaire, de pionnier incontournable. On finit toujours par retomber sur une de ses nouvelles, une de ses œuvres, quelle que soit la direction dans laquelle on explore le genre. Le visionnaire créateur du désormais tristement célèbre Necronomicon, du terrifiant Appel de Cthulhu, des Grands Anciens des Montagnes Hallucinées... je pense qu'il n'est pas réellement besoin de s'attarder plus que de raison sur sa carrière prolifique et maudite, tout le monde a au moins déjà entendu parler d'un de ses récits à défaut d'en avoir lu. Dans la nouvelle L'horreur de Dunwich, le maître entraîne le lecteur dans une spirale infernale d'oppression et d'angoisse de laquelle il lui sera impossible de sortir jusqu'au point final, impuissant témoin des tragédies se déroulant dans ce petit village perdu en pleine campagne et proie de forces infernales dépassant la raison.

Dunwich est un petit village perdu au milieu des collines du nord du Massachusetts, en apparences paisible. En apparences seulement, car ses habitants vous conteraient une toute autre histoire si vous leur posiez les bonnes questions. Certaines nuits, les collines sont parcourues de cris horribles, d'atroces cérémonies sont conduites en secret sur des lieux impies, mêmes les oiseaux semblent guetter une catastrophe à venir. Et au centre de tout ceci, la ferme des Whateley, dont le patriarche est connu de tous comme étant versé dans la magie noire et les rites blasphématoires. La naissance du petit Wilbur aurait du être un événement joyeux, mais seulement voilà, l'enfant porte indiscutablement la marque du mal en son être, et bien vite les pires histoires se mettent à circuler sur lui et sa famille, sur les étranges travaux entrepris dans la ferme depuis sa venue au monde, sur les mystérieuses célébrations aux mêmes périodes de l'année sur l'antique autel païen... Il ne fait bientôt plus aucun doute pour les habitants comme pour les érudits enquêtant sur cette affaire que Dunwich s'apprête à connaître une horreur sans nom, que rien ne pourra stopper.

Cette nouvelle fait écho aux nombreuses autres tournant toujours autour du même ouvrage maudit, le terrible Necronomicon, en ajoutant à ses maléfices une dimension tragique et oppressante comme on en rencontre peu souvent pour une histoire de cette taille. Le lecteur entrera assez facilement dans le récit, se familiarisera très vite avec les personnages de cette petite bourgade, puis assistera avec effroi et consternation aux événements terrifiants survenant les uns après les autres avec l'effroyable régularité des cataclysmes que rien n'arrête. Comme le Dr. Armitage, d'Arkham, et ses deux collègues, vous apprendrez à craindre les mythes d'autrefois, les vestiges pas si oubliés d'un temps très reculé où l'humanité vénérait d'autres dieux, d'autres maîtres, le temps des Anciens, le temps de la Mort et de la Désolation.
Une nouvelle qui se rattache donc à de nombreux pans de la bibliographie de Lovecraft, globalement tout ce qui concerne le livre noir, les Anciens, et même Cthulhu l'espace de quelques instants de fugitive angoisse. Une sorte de compilation du meilleur de Lovecraft, lisible en très peu de temps et avec effet garanti. A lire même si vous ne connaissez presque rien de l'univers de l'auteur d'ailleurs, c'est une excellente introduction/présentation de ce que vous risquez d'y trouver.
Petite mention amicale à Gallimard qui a réédité cette nouvelle dans la collection Folio2€, un bien beau geste ma foi qui est fort apprécié. Vous pouvez également vous procurer le recueil éponyme, bilingue, rempli d'autres horreurs, à vos risques et périls...

J'aimerai pour finir vous laisser avec les quelques mots concluant la quatrième de couverture de ce petit livre : ''Verrouillez les portes, calfeutrez les fenêtres et allumez toutes les lumières avant d'ouvrir ce livre...'' vous voilà prévenus !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 4 juillet 2015

Oliver & Compagnie (George Scribner - Walt Disney Pictures - 1988)


En 1988, Disney poursuit dans la veine des adaptations d’œuvres littéraires du XIXème siècle, et ce sera le célèbre roman Oliver Twist de Mark Twain qui aura l'honneur d'être le 32ème classique du studio !

New York, fin des années '80. Un petit chaton, du nom d'Oliver, se retrouve seul et abandonné dans les rues, sans personne pour s'occuper de lui et le choyer. Livré à lui-même, il fait la rencontre du chien Roublard, qui finit par le prendre sous son aile et l'intégrer à sa bande de chiens voleurs œuvrant à travers la ville pour le compte de leur propriétaire, Fagin, personnage au grand cœur mais sans le sou. Et justement, Fagin est étroitement surveillé et menacé par un individu sans scrupules à qui il a autrefois emprunté de l'argent, le redoutable Mr. Sykes et ses deux dobermans. Oliver fait aussi la rencontre d'une jeune fille esseulée, Jennifer, qui l'adopte immédiatement et un lien d'amitié indestructible unit bien vite la petite fille et son chat. Après un quiproquo, Fagin récupère Oliver et se rend compte du foyer aisé dans lequel il vivait jusque là. Acculé, au bord du gouffre, il envoie à Jennifer une lettre de chantage dans laquelle il exige une forte rétribution avant de lui rendre son chat. Mais quand Fagin découvre l'intensité de l'amour de Jennifer pour Oliver, il fait marche arrière et décide de le lui rendre pour rien. Malheureusement Sykes n'est pas du même avis et s'empare de la fillette dans le but d'exiger une rançon auprès de ses riches parents. La situation est des plus catastrophiques et pourrait très mal tourner, il faudra toute l'ingéniosité et le dévouement des compagnons d'Oliver pour sauver sa jeune maîtresse des griffes du truand !

C'est une des histoires les plus poignantes, les plus émouvantes de tous les Disney qui occupèrent cette période bénie des années '80-'90. N'importe comment, vous ne pouvez pas ressortir froid et stoïque du visionnage de ce dessin-animé, qui accorde une place très importante aux émotions et à la tristesse. Le spectateur se retrouvera lui aussi à endurer le désespoir, le chagrin, mais aussi la joie et l'émerveillement, tout comme le petit Oliver si adorable et touchant. Ce n'est pas de la guimauve, ce n'est pas un film gratuitement plein de bons sentiments, c'est une adaptation très moderne mais en même temps terriblement juste du roman de Mark Twain (même si Disney y appose sa patte édulcorée). Un merveilleux moment à passer, à voir encore et encore, et surtout à ressentir au plus profond de son cœur. Essayez voir, et je vous garanti que vous n'en sortirez pas sans au moins une petite larme intérieure.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 1 juillet 2015

Spider-Man - Un jour nouveau (Panini Comics - Juillet 2012)


Après la fin du run de Straczynski sur l'univers de Spider-Man, c'est à Dan Slott que revient l'honneur de reprendre le personnage et de le faire entrer dans une nouvelle ère, un retour aux sources pas forcément bienvenu mais inévitable après les derniers bouleversements qu'a pu connaître le Tisseur. Épaulé par une galerie d'artistes de renom, Slott va reprendre une formule que l'on connaît bien, à savoir la poisse légendaire de notre héros et les difficultés à mener sa vie en parallèle de son action de super-héros.

Peter est donc revenu à une situation précaire : pas d'emploi, plus de mariage (il n'a jamais existé), et un état officiel de hors-la-loi depuis la fin de la Guerre Civile car ayant refusé de dévoiler publiquement sa véritable identité. Spider-Man est donc la cible autant des vilains que des forces de l'ordre et des justiciers sous licence, et le moins que l'on puisse dire c'est que la vie s'annonce très compliquée pour le Tisseur, qui vit de nouveau chez Tante May le temps de rebondir financièrement. Et justement, le changement de direction à la tête du Daily Bugle lui offre peut-être l'occasion qu'il attendait ! Son travail de photographe commençant enfin à payer correctement, Peter peut dès lors envisager de s'installer quelque part, mais avant cela il devra faire face à de nouvelles menaces, alors que tout semblait plus tranquille ces derniers temps à New York. Un nouveau chef de la pègre, Mister Negative, orchestre plusieurs attentats contre les grandes familles du crime organisé. Un nouveau monstre fait son apparition dans les rues après le vol de plusieurs fioles de cellules animales mutantes dans le laboratoire du Dr. Connors, et semble de plus en plus coriace à chaque nouvel affrontement. Et que dire de la traque que mènent trois guerriers Maya en plein cœur de la ville sous la neige, tandis que le voile qui sépare notre dimension de celle des divinités s'affaiblit d'heure en heure et que l'une d'elles va bientôt forcer le passage ?

Après Un jour de plus c'est donc un retour à une situation que les lecteurs connaissent bien pour l'Araignée : pas de chance pour Peter, et toujours autant d'écrasantes responsabilités ! Un jour nouveau c'est la première partie du run de Dan Slott, encore en cours actuellement d'ailleurs. A ce jour il existe trois tomes dans la collection Marvel Deluxe, et l'on attend gentiment les prochains. Un run qui commence bien, mené par plusieurs scénaristes et artistes qui coopèrent plutôt bien et qui livrent de bonnes histoires qui nous font renouer avec les origines du personnage, transférées dans sa vie d'adulte. Un run à suivre donc, et Dan Slott a le mérite de tenter de faire oublier l'épilogue décevant de Un jour de plus tout en s'en servant comme terreau fertile pour la suite de ce qu'il a à raconter sur le héros. Ce n'est pas forcément aussi passionnant que ce qu'on a pu connaître sous Straczynski, mais ça reste agréable à lire et à découvrir, un bon point d'entrée pour de nouveaux lecteurs sans avoir à se soucier de l'ensemble de la continuité précédente.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !