mercredi 31 août 2016

Nerve (Henry Joost et Ariel Schulman - Lionsgate Film - 2016)


Quand les réseaux sociaux dérivent et en viennent à contrôler totalement votre vie...

Venus, aussi appelée Vee, est une jeune fille timide et un brin effacée, vivant dans l'ombre de sa meilleure amie plus populaire et exubérante. Très touche-à-tout en matière de réseaux sociaux, elle fait partie de la génération connectée en permanence. Quand elle entend parler pour la première fois de ce nouveau jeu en ligne, Nerve, elle reste dubitative... jusqu'au moment où elle accepte de s'y inscrire pour se pousser à sortir de sa peau. Les règles sont simples : deux catégories d'inscrits, les voyeurs et les joueurs. Les voyeurs paient pour que les joueurs réalisent des défis toujours plus difficiles et parfois dangereux, augmentant leurs gains et surtout leur popularité sur le réseau. Les voyeurs sont anonymes, les joueurs totalement transparents pour quiconque voudra les suivre. Ce qui au départ devait n'être qu'un simple jeu finit bien vite par prendre une toute autre dimension quand Vee fait la rencontre de Ian, un autre joueur avec lequel les voyeurs veulent qu'elle fasse équipe pour les défis suivants, jusqu'à la grande finale. Plus ils seront populaires, plus ils auront de chances de finir en finale et d'affronter alors l'ultime défi, la sensation forte absolue... à moins qu'ils ne trébuchent avant et ne sortent du cadre normal du jeu. Car Nerve n'est pas qu'un simple jeu ou réseau social... c'est une organisation gigantesque qui en vient rapidement à contrôler le moindre aspect de votre vie, la moindre donnée vous concernant. Et cela, Vee n'était peut-être pas prête à l'affronter...

Un film éprouvant, classé comme un thriller et qui fait énormément réfléchir quant aux dérives des réseaux sociaux et de l'hyper-connectivité à laquelle nous sommes tous reliés voir soumis. Le film est adapté du roman de Jeanne Ryan, Addict, qui porte très bien son titre. Pas grand chose à dire de plus sur le film en lui-même à part qu'il est techniquement très élaboré, on sent un réel travail sur l'étalonnage et sur l'image, le spectateur est vraiment plongé au cœur de l'action et du monde informatique et se rend bien vite compte qu'il fait lui aussi partie des voyeurs... Un film à méditer plus en profondeur une fois rentré chez soi, un film qui fait réfléchir et qui divertit en même temps, un goût doux-amer qui reste bien ancré à l'esprit.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 29 août 2016

La question du lundi n°8 : Est-ce la fin des générations de consoles ?


Stupeur et tremblement au pays des consoles : au printemps dernier des rumeurs persistantes (depuis confirmées au mois de juin durant le salon de l'E3) faisaient état de nouveaux modèles de console pour Sony et Microsoft. Ici pas question de versions compactes de mi-génération, communément nommé modèle slim, mais bien de consoles mises à jour matériellement pour être plus puissante que leurs aînées. Des versions 1.5 en quelque sorte.
Ce n'est pas la première fois que constructeurs, éditeurs et développeurs appellent de leur vœux la fin des générations de console, mais il s'agit bien d'une première où tous tendent à passer à l'acte en même temps, même si de nombreuses zones de flou persistent encore sur la manière dont ils souhaitent imposer ce nouveau mode de consommation pour nos machines de salon (et portable ?).

Avant que nous ne revenions en détail sur ces annonces et les suppositions les accompagnant, voici un rappel succinct de ce que l'on dénomme une génération de console.
Il s'agit de l'ensemble des consoles, principalement de salon, sorti sur une période temps donnée (allant de 4 à 8 ans pour la durée de vie commerciale d'une machine) et disposant à peu près de la même puissance de calcul (Nintendo étant hors catégorie depuis l'époque de la Wii en terme de puissance). Nous en sommes aujourd'hui à la 8ème génération comprenant la Playstation 4, la Xbox One et la Wii U (qui succèdent respectivement à la Playstation 3, la Xbox 360 et la Wii de la 7ème génération).
Bien sûr le lecteur et joueur averti aura tôt fait de noter les limites d'une telle classification : les architectures (composants électroniques) des machines sont souvent bien différentes et leur période de sortie entre elles varie parfois d'une année voire plus.
Ce procédé de génération a néanmoins des avantages certains : il permet aux développeurs d'avoir une architecture unique par machine au contraire du PC dont les composants évoluent sans cesse et varient grandement d'une machine à l'autre. Après avoir dompté la console d'un point de vue programmation, les jeux bénéficiaient donc d'une amélioration graphique considérable entre le début et la fin de la génération. Quant aux constructeurs, même si l'essentiel de leur revenu provient de la vente de jeu, la production à grande échelle de ces machines permettait d'en amoindrir les coûts au fil des années.

Alors qu'est ce qui a changé sur cette 8ème génération ? Beaucoup de choses, sera-t-on tenté de dire. Déjà les bonds graphiques d'une génération à l'autre sont de plus en plus réduits au fur et à mesure que nous nous rapprochons d'un rendu photo-réaliste. Les coûts de production des gros jeux ont quant à eux explosé sur la génération précédente, réduisant à la faillite de nombreux studios ou éditeurs n'ayant pas su s'adapter.
Parallèlement à cela, un nouveau marché est apparu : celui des smartphones et autres tablettes tactiles au renouvellement quasi-annuel de leur modèle. Et avec lui des petits jeux ne coûtant pas cher à développer et étant source de revenu constant par le biais d'un système de micro-paiment (grosso-modo vous n'êtes pas obligé de payer mais en versant quelques euros vous obtenez des avantages pour votre progression dans le jeu)
N'oublions pas le retour en grâce du jeu-vidéo sur PC après une traversée du désert dans les années 2000. Celui-ci s'est imposé aux yeux du grand public avec l'avènement de plate-forme de téléchargement, comme l'incontournable Steam de Valve (développeur PC reconnu pour sa série des Half Life). L'avantage du PC provenant de ses jeux souvent moins chers que leurs homologues consoles et surtout la rétrocompatibilité inhérente à la plate-forme qui vous permet de jouer à de nombreux jeux anciens sur des machines actuelles.
La volonté des constructeurs est donc clairement de coller aux exemples pré-cités : assurer un renouvellement fréquent des machines (non pas tous les ans mais vraisemblablement entre 2 et 4 ans) comme les smartphones, tout en assurant -du moins en partie- la rétrocompatibilité de leur jeu comme sur PC. Il s'agit bien évidemment aussi d'une stratégie des éditeurs de jeu-vidéo dans le but de toucher le plus grand nombre de clients en portant leur produit sur un maximum de machines et ainsi maximiser leur bénéfice sur de longues périodes en mettant simplement à jour leurs jeux (le nombre de portage HD d'anciens jeux et de version dites complètes ou Game of the Year de jeux récents est de ce point éclairant et édifiant).

Mais la communication quant à ces nouvelles consoles (baptisées Néo chez Sony et Scorpio chez Microsoft) reste pour le moment discrète. En voici un bref résumé : les rumeurs pointent le bout de leur nez vers le mois d'Avril 2016, voilà bientôt trois ans que Xbox One et PS4 sont sorties -soit environ la moitié de la vie d'une console- il est temps que les modèles slim apparaissent. Mais au lieu de cela différents sites de jeu-vidéo pointent vers une volonté de Sony et Microsoft de proposer des versions boostées de leur machine, ni totalement de nouvelles générations, ni de simples révisions.
Ces sources vont être corroborées au moment de l'Electronic Entertainment Expo (E3), la grande messe du jeu-vidéo en plein mois de Juin à Los Angeles. Sony confirme qu'un tel modèle de PS4.5 existe bien mais qu'il ne faudra pas compter la voir durant le salon. Quant à Microsoft la communication est assez maladroite : durant leur conférence ils annoncent un modèle slim légèrement amélioré, mais aussi « le futur de Xbox » dont le nom de code est Project Scorpio et qui sortira pour Noël 2017 (!). Et c'est à peu près tout. Il semble qu'il ne s'agisse pas vraiment d'une nouvelle génération avec une nouvelle architecture mais clairement d'un upgrade hardware conséquent de la One. La grande question taraudant professionnels et joueurs : pourra-t-on continuer à jouer dans des conditions normales aux nouveaux jeux sur nos vieilles machines (One et PS4) ?
Du côté de Sony la réponse est claire pour le moment : oui. La Néo est là pour proposer une expérience haut de gamme, à la pointe, mais chaque jeu se doit d'être compatible avec la PS4 de base. Sur le papier l'effort est louable, dans les faits reste à savoir si les développeurs joueront le jeu, eux qui sont les premiers à demander plus de puissance pour leurs réalisations vidéoludiques. Mais ce nouveau modèle chez Sony a un autre but : assurer un support décent à son casque de réalité virtuelle, le Playstation VR, qui doit sortir en fin d'année. En effet il semblerait que les modèles de base de la Playstation 4 aient du mal à faire tourner convenablement les jeux en réalité virtuelle. L'utilité de la Néo est donc double et sans nul doute sortira-t-elle pour la fin d'année. Sony communiquera à ce propos le 7 Septembre prochain.
Pour Microsoft cela s'annonce encore nébuleux. Le fameux projet Scorpio ne devant sortir que dans un an à priori, avec une machine néanmoins plus puissante que celle de Sony. Et l'annonce très prématurée de Microsoft à ce sujet au dernier E3 donne l'impression qu'ils réagissent un peu en catastrophe à Sony en proclamant « nous aussi une nouvelle console arrive mais ce n'est pas une nouvelle génération ». Ce qui, il faut l'avouer, correspond plus à la philosophie du géant du logiciel, qui a tout intérêt à promouvoir son Windows 10 et DirectX 12 par le biais de refresh fréquent de ses Xbox.

Et Nintendo dans tout ça me direz-vous ? Après tout il reste le plus « consolier » des trois, son activité principale restant le jeu-vidéo. Après le succès de la Wii et le fiasco de la Wii U, une nouvelle machine est en préparation, elle sortira en Mars 2017. Peu d'informations encore à son propos si ce n'est que la communication de Big N dessus devrait commencer d'ici l'automne, probablement fin septembre. La rumeur la plus concrète et persistante à son propos étant qu'il s'agirait d'une console de salon hybride portable. Et pendant ce temps, Nintendo commence à porter ses licences sur smartphones après le forcing de ses actionnaires...

Le monde du jeu-vidéo tel que nous le connaissons est en train d'évoluer drastiquement. Nul doute que la charnière 2016-2017 s'annonce historique avec ce changement dans la production des machines et de nos jeux. Reste à savoir si d'un côté les développeurs pourront suivre le mouvement, car les jeux PC sont réputés pour être mal optimisés et les jeux consoles mettent plusieurs années à arriver à maturité sur une seule configuration, on sent donc une vraie fuite en avant de l'industrie alors qu'elle semblait s'être assagie sur la course à la puissance en début de 8ème génération. L'autre grande inconnue étant le public, tellement insaisissable : comment être sûr qu'il acceptera de mettre la main à la poche régulièrement comme pour n'importe quel autre produit technologique dont l'obsolescence est programmée par la surcouche logicielle ? Nos chers constructeurs ont donc encore du pain sur la planche pour nous faire accepter ce changement fondamental de nos bonnes vieilles machines. Est-ce vraiment la fin des générations de console ? Réponse dans les années à venir !

samedi 27 août 2016

Kung Fu Panda 3 (Dreamworks - 2016)


Po est devenu le protecteur de la Vallée et du Kung Fu, et poursuit son entraînement auprès des Cinq Cyclones et de Maître Shifu, qui pour sa part se sent prêt à passer le flambeau à son élève. Mais dans le monde des esprits, une furieuse bataille oppose deux adversaires divisés depuis plus de 500 ans. L'esprit de Maître Oogway affronte celui du Général Kaï, autrefois son frère d'arme et aujourd'hui désireux d'anéantir l'héritage de la sage tortue. Parvenant à passer dans le monde mortel, Kaï entreprend alors de vaincre un à un les plus grands maîtres du Kung Fu et d'absorber leur énergie vitale, le Chi, afin d'augmenter sa propre puissance et de devenir le maître absolu de la Chine. Po, qui a entre-temps retrouvé son véritable père, doit désormais faire face à ses craintes et réussir à son tour à enseigner le Kung Fu afin de former une armée de résistants, tandis que ses amis se font vaincre les uns après les autres...

Un film Dreamworks comme on les aime, peut-être le moins bon des trois films de la licence mais assurément un bon Dreamworks avec des valeurs fortes, familiales et amicales, bref de quoi toucher tout le monde encore une fois. Je dis le moins bon des trois Kung Fu Panda parce qu'il n'a pas l'originalité du premier ni la puissance d'émotion du second volet, mais il a tout de même pour lui un humour bien présent et une certaine nostalgie qui gagne le spectateur, porté par des musiques toujours signées Hans Zimmer. Sortie DVD toute récente donc jetez-vous dessus de bon cœur !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 26 août 2016

La V.O. du vendredi n°34 : Witchblade - Redemption tome 1 (Top Cow/Image - Novembre 2010)


Après un rapide résumé des épisodes précédents, nous revoici plongés au cœur de la série Witchblade ! La guerre est terminée et Sara a récupéré les pleines capacités du gant mystique, tandis que Danielle est devenue la nouvelle incarnation de l'Angelus. Cette dernière décide de repartir à la Nouvelle Orléans vivre sa vie, laissant à Sara le soin de faire le point sur elle-même et sur ses derniers agissements sous le contrôle des ténèbres. Il est temps pour elle de se racheter, et de commencer une nouvelle vie aux côtés de son collègue et amant Gleason, sa sœur Julie et sa fille Hope. Et pour commencer, c'est par une retraite au grand air entre elle et Gleason que débutera cette nouvelle partie de la série, alors qu'ils sont forcés d'enquêter sur la disparition soudaine de plusieurs enfants dans une petite ville de campagne, et il se pourrait bien pour une fois que la magie ne soit pas la force la plus redoutable dans cette affaire.
Puis, de retour à New York, c'est au retour de la cyborg Aphrodite IV que Sara devra faire face, tandis qu'elle s'est fixée pour cible l'un de ses créateurs passé à l'ennemi. Une alliance de circonstances sera formée entre les deux femmes, poursuivant dans un premier temps le même but, même si leurs intentions diffèrent quant à la fin de cette affaire. Une chose est sûre, une fois de plus Sara sera confrontée à des démons bien plus redoutables que ceux de l'autre-monde, des démons bien plus humains et bien plus difficile à combattre. Réussira-t-elle à garder son intégrité jusqu'au bout, ou bien se perdra-t-elle en chemin une nouvelle fois ?

Nouvelle étape majeure dans la série, nouveau commencement pourrait-on dire. Les nouveaux lecteurs peuvent d'ailleurs très bien entrer par ce premier tome dans la série, car tous les événements précédents leur sont résumés au début et expliqués sommairement. Les aventures de Dani sont quant à elles à suivre dans une autre série, Angelus, qui aura droit à sa propre chronique très prochainement ! Quoi qu'il en soit, Redemption s'annonce déjà comme un renouveau de qualité au sein de Witchblade, toujours sous la plume de Ron Marz et les crayons virtuels de Stjepan Sejic, pour notre plus grand bonheur. Rarement il y aura eu de période plus intéressante dans cette série que sous ce run déjà légendaire !

jeudi 25 août 2016

Tokyo Babylon (Tonkam - 1996/1997)



Série complète en 7 tomes, réalisée par CLAMP.

Il n’est plus nécessaire de présenter CLAMP, quatuor de mangakas féminins dont la renommée n’est plus à faire. Ayant réalisé de nombreux succès (Card Captor Sakura, RG Veda, Tsubasa Reservoir Chronicles, etc.), je vais vous parler de l’une de leurs premières créations, Tokyo Babylon.

Située dans notre monde actuel, Tokyo Babylon nous narre les aventures de Subaru Sumeragui, maîtrisant les techniques du Yin Yang, et officiant en tant qu’exorciste. Il est entouré par son excentrique sœur jumelle, Hokuto, ainsi que de Seishiro Sakurazuka, un vétérinaire qui cherche à conquérir le cœur de Subaru. Les différents récits explorent de multiples sujets tels que la vengeance, le suicide, le harcèlement...
Tout au long de l’aventure, la relation de Seishiro et Subaru va évoluer. Il semblerait que Seishiro ait une relation bien plus ancienne avec Subaru et que les deux protagonistes soient liés par une ancienne promesse. Afin de connaître le fin mot de l’histoire, il ne vous reste plus qu’à lire ce manga !

On retrouve le trait plaisant de CLAMP et les différentes affaires sont pour la plupart intéressantes et la série reste relativement courte.

A noter, les aventures de Subaru et Seishiro trouvent leurs conclusions dans une autre œuvre de Clamp, X (18 tomes, toujours en cours mais en pause depuis de nombreuses années). Ils font partie des protagonistes principaux mais ne sont pas au centre de l’intrigue.
En espérant que ce résumé vous ait donné envie de lire et si tel est le cas, bonne lecture !

mercredi 24 août 2016

Vivre et laisser mourir (Guy Hamilton - EON Productions - 1973)


Nouvel interprète, nouveau monde, nouvelles menaces !
Alors que le monde libre se félicite de la destruction du SPECTRE, voici qu'une nouvelle menace plane à l'horizon. Entre la petite île de San Monique dans les Caraïbes et la ville de la Nouvelle Orléans, un nouveau baron de la pègre a fait son apparition et distribue de la drogue et autres joyeusetés sans pouvoir être arrêté. Les habitants de San Monique tremble devant les nuits d'orgie et de rituels vaudous qui se déroulent au milieu des plantations, et il semble bien que seul James Bond puisse y mettre un terme et découvrir le fin mot de l'histoire, quitte à se confronter à son propre destin et à embarquer de gré ou de force à ses côtés une jeune cartomancienne aux pouvoirs fragiles.

Le Dr. Kananga devient le premier ennemi que Bond affronte dans la période post-SPECTRE, où le personnage de l'espion fatal n'est interprété par nul autre que Roger Moore qui prend donc la succession de Sean Connery. Un retour en force du personnage, au sein d'une histoire où se mêlent magie et sentiments, humour et sérieux, bref un James Bond très classique comme on les aime mais qui sait marquer l'entrée dans la période un peu folle des années '70.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 20 août 2016

Injustice tome 6 - Année 3, 2ème partie (Urban Comics - Juillet 2016)


La troisième année de conflit opposant les forces du régime totalitaire de Superman à celles de la résistance menée par Batman va prendre fin. Des deux côtés les combattants sont à bout, les forces s'épuisent et les esprits s'échauffent pour un ultime assaut où l'on risquera le tout pour le tout. Superman s'éveille de la transe dans laquelle Batman l'a plongé, et il crie vengeance tandis que Wonder Woman rejoint enfin la lutte à ses côtés. Piégés dans la Tour du Destin, Batman et les siens s'en remettent à leurs alliés mystiques tels que Constantine et le Dr. Fate pour leur donner le moyen de combattre, à leurs risques et périls. En effet, Constantine semble avoir son propre plan en tête et déplacer ses pions à sa guise, quoi qu'il arrive. Le combat entre les deux camps se jouera sur plusieurs plans dimensionnels, la bataille sera rude et nombreuses seront les tragédies. Cette troisième année sera celle des lourdes pertes et des ultimes sacrifices, ainsi que des révélations les plus incroyables !

Toujours un réel plaisir que de lire cette série menée tambours battants par Tom Taylor et Cie, où les héros d'autrefois se déchirent autour du conflit entre Superman et Batman. Les dessins sont tous à la hauteur, l'intrigue se complexifie davantage et rien ne semble pouvoir arrêter la marche du destin et des tragédies présentes et à venir, la psychologie des différents personnages est toujours aussi fouillée et travaillée. En prime, deux récits se déroulant durant la première année et le début de la troisième, expliquant plus en détail le sort d'autres héros ne participants pas à la guerre. Vraiment une série à ne pas rater et qu'il faut continuer à suivre !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 19 août 2016

La V.O. du vendredi n°33 : Grimm Fairy Tales presents - Helsing : The Darkness and the Light (Zenescope - Août 2014)


Revenue depuis peu dans le monde réel après son séjour sur les Terres des Ombres durant près d'un siècle, Liesel Van Helsing s'occupe de se trouver une nouvelle vie et de nouvelles activités, principalement fabriquer de nouvelles armes pour la chasse aux vampires. Elle entame également une relation compliquée avec ni plus ni moins que le dieu des Enfers en personne, Hadès, qui semble grandement apprécier la jeune femme. Mais tout au fond d'elle, quelque chose la bloque encore. Un mystère irrésolu, une énigme qui la hante : qu'est devenu son père, voilà plus de 100 ans de cela, lorsqu'il a disparu ? Une question qui pourrait bientôt trouver sa réponse, alors qu'un mystérieux individu se plaît à envoyer à Liesel des extraits du journal de son père et à la faire voyager dans le monde entier pour suivre sa trace. C'est finalement en Transylvanie, auprès d'un certain Jonathan Harker, que tout se résoudra... mais Liesel pourrait bien ne jamais en revenir !

Pas toujours très bien dessinée, cependant assez plaisante à lire, cette mini-série Zenescope signée Pat Shand nous entraîne dans un flot de références à l’œuvre culte de Bram Stoker, Dracula, et nous permet d'en apprendre davantage sur la vie de Liesel, personnage issue de l'event Unleashed et qui a marqué tous les esprits. La chasseuse de vampires nous devient ici plus humaine que jamais, sensible malgré ses réserves et ses gardes, et curieuse de cette nouvelle époque, mais surtout inquiète au sujet du destin de son père et prête à tout pour en retrouver la trace.
Si vous aimez, la série a eu droit à une suite sortie en Mai 2016, qui vous sera chroniquée ici-même comme toujours !

mercredi 17 août 2016

Alice in Murderland tome 1 (Pika - Juin 2016)


De nos jours, au Japon. La riche et puissante famille Kuonji possède un étrange pouvoir teinté de mystère. Chaque mois, les différents enfants de la famille se réunissent obligatoirement au domaine pour une tea party, l'occasion pour chacun de se retrouver et de partager un moment privilégié entre frères et sœurs. Mais ce mois-ci, leur mère leur annonce à toutes et à tous qu'ils devront désormais vivre sur le vaste territoire de la famille... et s'entre-tuer jusqu'au dernier ! Le vainqueur de cette murder party deviendra le nouveau chef du clan Kuonji, et se verra accorder un pouvoir immense et un vœu à réaliser. Pour Stella, quatrième enfant, la réalité est bien difficile à croire, elle qui ne souhaitait que se retrouver à nouveau en compagnie de son frère aîné Zeno pour qui elle entretient de doux sentiments d'admiration et d'amour. La voici propulsée de plein fouet dans une course au meurtre, d'une durée de un an, où elle ne pourra compter véritablement que sur elle-même et cette étrange et enivrante envie de tuer qu'elle ressent soudain. Stella cède alors la place à Alice, redoutable personnalité avide de sang et de tuerie. Combien de temps tiendra-t-elle dans le grand jeu de la famille Kuonji ? Et à qui pourra-t-elle faire confiance, au milieu de toutes ces trahisons et de tous ces faux-semblants ?

Un bon manga de Kaori Yuki qui surfe sur la vague des adaptations d'Alice au Pays des Merveilles que l'on connaît depuis quelques temps au Japon, et qui propose un parti pris original en mixant la formule déjantée à un Battle Royal riche en émotions fortes. Le style de la mangaka reine du gothique est toujours présent, le travail sur les décors et les tenues est admirable comme toujours, le dessin est clair et l'action compréhensible sans problème, bref techniquement que du bon. Le lecteur est laissé dans le flou jusqu'à la fin et accompagne vraiment Stella à chaque instant, redoutant autant la confrontation avec ses frères et sœurs que les apparitions d'Alice.
De son côté, Pika fournit un travail soigné et correct, on regrette toujours un peu que cette nouvelle série de Kaori Yuki ne soit pas hébergée chez Tonkam mais changement de magazine de prépublication V.O. oblige, les droits passent à un autre éditeur chez nous. Tant que Pika nous montre qu'ils sont capables de bien adapter et traiter cette série, on fait confiance ! Le cas Devil's Lost Soul était assez encourageant en soi.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 15 août 2016

La question du lundi n°7 : Qui est ''Essex'' dans X-Men - Apocalypse ?


Le film n'est normalement plus en salle à l'heure actuelle, c'est donc le moment rêvé pour pouvoir enfin parler de cette fameuse scène post-générique qui a soulevé tellement de questions chez les amateurs comme chez les fans. Nouveau film en préparation ?
Durant cette scène, nous voyons un groupe d'hommes en costume noir faire le ménage dans le quartier général du colonel Striker, alors en fuite. Nettoyage du sang, ramassage des douilles, bref effacer toutes les traces après le carnage perpétré par l'Arme-X s'échappant du complexe. Un de ces hommes récupère une fiole de ce que l'on suppose être du sang provenant de l'Arme-X et l'enferme dans une mallette noire aux côtés d'autres fioles du même genre, avant de refermer ladite mallette et que le spectateur puisse alors voir le nom ''Essex Corp.'' inscrit dans le métal de serrure. Quand je suis sorti de la salle, après plusieurs visionnages, j'ai toujours entendu la même question à la fin de cette scène : ''Mais qui est Essex ?'' Tâchons donc d'y répondre avec simplicité !

Dans les comics, Nathaniel Essex est un scientifique du XIXème siècle, plus présicément un généticien et un fervent défenseur de la théorie de l'évolution. Mais, contrairement à Charles Darwin, Nathaniel pousse trop loin ses expériences et ses théories deviennent de plus en plus brocardées et rejetées par la communauté scientifique de l'époque, choquée. Futur père, il perdra son enfant et sa femme lors de l'accouchement, ce qui achèvera de le faire tomber du côté obscur. Les derniers mots de sa femme à l'adresse de son mari, incapable d'exprimer la moindre émotion face à son deuil, seront ''Tu es sinistre''. Dépossédé de tout, sans attaches et sans aucune reconnaissance scientifique, Nathaniel va croiser la route du mutant Apocalypse, qui incarne tout ce en quoi il croit fermement quant à l'évolution et aux mutations à venir au sein de l'humanité. Il passe alors un pacte faustien avec Apocalypse, qui lui confère l'immortalité et l'invincibilité afin de pouvoir continuer ses recherches et surveiller sur le long terme les lignées porteuses de gènes mutants intéressants, comme les Grey ou les Summers par exemple pour qui il développera un intérêt tout particulier. Devenu un être de pure logique scientifique et dénué de toute véritable émotion, il prendra le nom de Mister Sinister, Sinistre en français. Il étudiera pendant longtemps la lignée Summers, persuadé qu'un mutant de très grande puissance verra le jour au sein de cette famille. On le retrouve notamment derrière le séjour en orphelinat des deux frères Scott et Alex avant qu'ils ne soient chacun adopté ou récupéré par Charles Xavier, mettant fin aux expériences de Sinistre pendant un temps.
Sinistre est également persuadé qu'il faut préserver une lignée génétique mutante pure, dans l'intérêt de l'avenir du monde. Il orchestre donc probablement à plusieurs reprises des génocides et massacres de sang froid de ceux qu'il considère être inférieurs, comme lorsqu'il persuade Gambit de prendre la tête d'un groupe de tueurs appelé les Maraudeurs et de les emmener dans les égouts de New York jusqu'à la tanière des Morlocks, ces mutants rejetés par la société du fait de leurs pouvoirs et de leur apparence, où ils se livreront à un véritable carnage.
Enfin, Sinistre est également obsédé par l'idée de son mutant idéal, de la perfection mutant à venir en mélangeant à un point précis de l'Histoire les lignées Summers et Grey, ce qui donnera naissance dans un monde parallèle à Nathan Grey-Summers, aussi connu sous le nom de Cable, mutant aux pouvoirs télékinétiques surpuissants et dont on dit qu'il est destiné à tuer Apocalypse. Car Sinistre est aussi un traître en puissance, qui cherche toujours à servir d'abord son propre intérêt et n'hésite pas à briser les alliances qui le dérangent. Dans le monde parallèle de l’Ère d'Apocalypse, il est le scientifique de l'empire fondé par le mutant des temps anciens sur le territoire des États-Unis. Mais il mène en parallèle ses propres plans et est bien vite amené à se désolidariser du reste du groupe des Cavaliers, encore une fois pour servir ses propres intérêts au détriment de ceux de son ''maître''. Comme on peut le voir dans le jeu-vidéo X-Men Legends II – Rise of Apocalypse, Sinistre et Apocalypse entretiennent une relation compliquée d'association mêlée de méfiance, où chacun sait qu'il n'a pas intérêt à tourner le dos à l'autre et que la moindre erreur pourrait être fatale. Apocalypse le tient à sa merci en lui fournissant le matériel génétique et les moyens nécessaires pour mener ses expériences, en contrepartie Sinistre lui permet d'accéder au savoir et à la technologie permettant d'augmenter ses pouvoirs et donc sa puissance et son emprise sur le monde. Mais au moindre signe de relâchement du maître, Sinistre en profite pour ourdir ses propres complots allant bien souvent dans une direction opposée à la vision d'Apocalypse. Sinistre est probablement la seule personne dans son entourage que redoute vraiment Apocalypse, car ils connaissent les secrets l'un de l'autre et savent exactement comment se nuire mutuellement. Il est donc de ce fait maintenu sous une étroite surveillance, qui hélas ne suffit pas toujours.

Voilà qui est le personnage de Essex, Nathaniel, dans l'univers des comics X-Men. Maintenant, il reste à savoir si la Fox prévoit un nouveau film de la franchise où le personnage apparaîtrait, ce qui expliquerait la scène post-générique de X-Men – Apocalypse, et s'il s'agira bien d'un être correspondant à cette description ou bien s'ils envisagent d'en faire un personnage totalement différent, conservant cependant le lien avec Mr. Sinistre. Le Nathaniel Essex des films de la Fox pourrait être un généticien moderne, engagé pour mettre au point l'arme suprême après l'échec du projet Arme-X, mais il pourrait aussi être totalement autre chose, bien que la piste des agents de nettoyage et de prélèvement du sang de l'Arme-X sur site tende plutôt du côté d'un chercheur obsédé par les mutants. En tout cas, j'ai vraiment hâte de croiser le personnage dans la franchise, qu'il soit relié ou non à Apocalypse (il y a peu de chances étant donné que ce dernier dormait durant les 3600 ans qui précèdent son film), et qu'il s'agisse d'un mutant surpuissant ou d'un simple humain à la tête d'une compagnie génétique secrète. L'avenir nous le dira !

  
Si cet article vous a plu ou déplu, merci de le faire savoir dans les commentaires et de le partager ! Le débat reste toujours ouvert, et les nouvelles idées sont toujours les bienvenues ! Merci en tout cas de nous avoir suivi jusqu'à la fin, et rendez-vous une prochaine fois pour un autre sujet !

samedi 13 août 2016

Crisis Compagnon (Urban Comics - Juillet 2016)


A l'occasion de la sortie en album relié intégral de la très célèbre Crisis on Infinite Earths, Urban a décidé de faire sortir un peu avant un premier album presque aussi gros et au même prix, recensant différents récits phares de l'Âge d'Argent des comics DC, c'est à dire des années 1960 à 1980.

Dans cet album on trouve notamment : la première rencontre avec le Syndicat du Crime de Terre-3, plusieurs épisodes de rencontre entre les membres de la Ligue de Justice de Terre-1 et ceux de la Société de Justice de Terre-2, quelques incursions au sein de notre monde réel de Terre-Prime où tous ces personnages ne sont que des héros de papier, et aussi le premier voyage des différentes équipes vers les planètes antithèses que sont Neo Genesis et Apokolips. L'album se conclue avec une grande aventure en cinq parties où tous les héros se retrouvent associés pour vaincre un tyran venu de Terre-2 et faisant alliance avec le Syndicat du Crime pour perpétrer des actes qui auront de très graves conséquences sur l'ensemble des mondes (ce qu'on pourrait appeler le premier prototype d'une Crise majeure chez DC). Vous y trouverez également, comme vous le suggère la couverture, un récit mettant en scène Superman et Captain Marvel se combattant l'un l'autre durant une bataille épique entre les frontières de Terre-1 et Terre-2. Pourquoi s'affrontent-ils ? Vous le saurez en lisant cet album majestueux, véritable aide bienvenue aux lecteurs qui voudraient découvrir ce dont était fait l'univers DC avant la première grande Crise qui le secoua entièrement et déboucha sur l'univers unique avec lequel la plupart d'entre nous a grandit.

Bien sûr il s'agit ici d'une sélection qu'Urban a tenté de rendre la plus exhaustive et efficace possible pour nous présenter les différentes Terre et les différents héros concernés, mais pour l'amateur éclairé il manque encore quelques petites choses par-ci par-là, comme par exemple les chapitres où Ultraman s'échappe de sa prison des limbes avant d'y être renvoyé, l'événement est simplement évoqué dans le dernier récit de l'album mais sans plus. De même, il manque aussi des récits mettant en scène des personnages majeurs comme Lex Luthor, de quelque Terre qu'il soit, qui auront un rôle dans la Crise à venir juste après. Mais tout de même malgré ces quelques petits manques, Urban a fait un travail remarquable pour retrouver ces récits et les publier ainsi, préparant agréablement le terrain et mâchant tout le travail pour les lecteurs anciens comme nouveaux. Merci à toute leur équipe, et à tout prochainement pour l'article de la première grande Crise des Terres Infinies !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 12 août 2016

La V.O. du vendredi n°32 : Witchblade tome 8 - War of the Witchblades (Top Cow/Image - Juillet 2010)


Des forces mystérieuses sont à l’œuvre dans l'univers. Il y a la Lumière, les Ténèbres... mais il existe d'autres forces qui jouent elles aussi au grand jeu de l'équilibre et qui tentent de s'emparer du monde et de toutes ses âmes. Et au centre de tout ceci, il y a toujours le Witchblade, la balance parfaite entre le Bien et le Mal, entre Lumière et Ténèbres, entre l'Angelus et le Darkness. Mais depuis qu'il a été séparé en deux morceaux distincts et partagé entre Sara Pezzini et Danielle Baptiste, quelque chose ne tourne plus rond. L'équilibre des forces a été rompu, et Sara glisse lentement mais sûrement sur la voie obscure, tandis que Dani se voit approchée par les servants de la Lumière. Une nouvelle guerre se prépare, un affrontement titanesque qui voit s'opposer des forces antiques sans commune mesure, et au centre duquel se trouvent les deux détentrices du Witchblade et leur duel pour savoir qui en possédera l'entièreté. Sara, possédée par une essence chaotique, n'est plus celle qu'elle était et ne contrôle plus ses actes : elle manque de tuer Dani à deux reprises, mais c'est sans compter sur les forces de l'Angelus qui interviennent pour rééquilibrer l'affrontement. Et alors que l'ultime duel va se jouer, l'heure approche enfin pour l'Angelus en personne de se choisir un hôte définitif et de prendre sa place au cœur du conflit. Rétablir l'équilibre ou bien le détruire ? Réponse dans ce dernier album régulier de la série !

Ron Marz et Stjepan Sejic nous entraînent dans la conclusion épique de leur début de run, la perfection-même en terme d'écriture haletante et de suspens et de rebondissements ! Un véritable cas d'école que tout scénariste en herbe se doit d'étudier (d'ailleurs ça tombe bien, les bonus de l'album vous livrent une fois encore des extraits du scénario original du premier chapitre), et les dessins de Sejic ne sont une fois encore pas en reste et rendent le tout proprement magnifique et d'une puissance visuelle folle. Une chose est sûre, quelle que soit l'issue de ce récit, Witchblade ne sera plus jamais la même !
Pour la suite du run de Ron Marz et Stjepan Sejic sur la série, rendez-vous dans les albums Witchblade Redemption et Angelus !

mercredi 10 août 2016

Spider-Men (Panini Comics - Juillet 2016)


En 2012, juste avant Avengers vs. X-Men, Marvel lance un petit caillou dans la mare avec le tout premier cross-over entre les univers 616 (le nôtre) et Ultimate. Quand le Spider-Man de notre monde affronte Mystério et franchit un portail dimensionnel qui l'amène dans le monde Ultimate, il découvre bien vite que tout est à la fois étrangement similaire et en même temps terriblement différent. Peter Parker rencontre Miles Morales, le nouveau Spider-Man de la Terre-Ultimate, qui a repris le flambeau après la mort du jeune Peter Parker de ce monde. L'occasion d'un petit affrontement pour faire connaissance, puis bien vite de tomber les masques et d'en apprendre davantage sur l'autre, alors que Mystério intensifie ses frappes pour se débarrasser des deux hommes-araignées. Un premier contact réussi, et une belle amitié qui commence !

Une histoire réussie, signée Brian M. Bendis une fois encore, et Sara Pichelli au dessin pour notre plus grand plaisir. Cette rencontre pose les bases de ce qui sera possible bien plus tard avec Spiderverse ou encore la suite de cette petite aventure en cinq chapitres. Présentée dans la collection ''Marvel Deluxe'' à un prix dérisoire, Spider-Men a tout pour plaire ! Des personnages charismatiques et attachants, une intrigue assez simple au demeurant et surtout des passages très touchants de ''retrouvailles'' avec la Gwen Stacy ou la Tante May de l'univers Ultimate. Un bon petit moment à passer en compagnie de notre héros préféré !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 9 août 2016

Radiophogeek fête ses 10.000 vues !


A vous qui nous suivez depuis plus de deux ans via les articles et depuis Août 2011 via les émissions, à vous tous qui répondez silencieusement mais toujours présent à chacune de nos parutions, l'équipe de Radiophogeek et moi-même souhaitions vous remercier chaleureusement pour nous avoir permis de dépasser les 10.000 vues tout récemment !

Alors à toutes et à tous, un grand merci venant du fond du coeur de notre part à tous ! Et rendez-vous chaque semaine pour nos articles, dans quelques temps pour la reprise des émissions, et pour le prochain cap à franchir grâce à vous !

lundi 8 août 2016

La question du lundi n°6 : Les fans sont-ils trop exigeants ?


La question de la semaine peut paraître éculée, l'on parle communément sur le net de sujet ''tarte à la crème'' ou de ''marronnier'' pour ce genre de problématique. Ici loin de nous l'idée de partir dans des débats stériles, mais de faire un simple état des lieux par le prisme d'un événement récent de la geekosphère : la présentation des premières images du Justice League de Zack Snyder.

 Dans le cadre de la San Diego Comic-Con, célèbre convention américaine des loisirs geek -et plus spécifiquement des comics et du cinéma- fut dévoilé par la Warner Bros. un teaser d'environ 2 minutes 30 de la suite du controversé Batman v Superman (sous-titré à juste titre Dawn of Justice – l'Aube de la Justice en français). Précisons pour le contexte que le film est encore en cours de tournage et que sa sortie n'est prévue que pour Novembre 2017. De fait il s'agit seulement d'un bref aperçu de la direction prise et annoncée par la Warner : Justice League se veut plus léger, moins sombre que son prédécesseur.
Réaction des fans suite à cet extrait sensé les aguicher (nous nous limitons ici bien sur au web français) ? Très tranchées et controversées, en dehors des éternels enthousiastes qui s'extasient devant la moindre image l'accueil fut plutôt froid. Voici en résumé les principaux commentaires négatifs qui ressortaient : "La Warner copie la méthode Marvel et veut tout aseptiser", "Ils n'ont rien compris et changé complètement de direction", "Bruce Wayne fait de l'humour ! On dirait une pâle copie de Tony Stark (Iron-Man) ! C'est inadmissible", " Les effets sont pourris, les blagues tombent à plat et n'ont rien à faire dans un film DC » etc, etc.

Pour comprendre ces critiques, il faut expliquer que les fans et les gens en général ont des préjugés assez ancrés sur les films des écuries concurrentes Marvel et DC. Ainsi Marvel se doit d'être fun et spectaculaire tout en débitant des vannes au kilomètre tandis que DC se doit d'être plus sérieux et réaliste, plus cérébral. Dans le cas de DC cette impression est accentuée par la trilogie très premier degré de Christopher Nolan sur Batman et sur les cinq dernières années de comics DC baptisées New52 qui tranchaient avec la continuité de l'éditeur avec une atmosphère résolument plus sombre dans chacune de leurs séries et personnages phares. Pourtant au regard des 75 ans d'Histoire et d'histoires de DC Comics, les adaptations cinématographiques devraient être amenées à pouvoir adopter une pluralité de ton, ce qui semble d'ailleurs se dégager du prochain film Suicide Squad.
Le cœur du problème à notre sens sur l'exigence des fans et leur promptitude à tout critiquer (la fameuse minorité bruyante face à la majorité silencieuse...) dans le cadre de cet exemple précis, c'est que ce sont aussi les premiers à avoir critiqué le travail de Zack Snyder sur Batman v Superman ! Les mêmes sont à se plaindre que celui-ci était résolument trop sombre et à fustiger la direction qui semble être prise à l'heure actuelle par le studio et leurs prochaines productions, à savoir un ton plus nuancé sans être forcément un copié-collé de la formule Marvel Studios. Autant ces critiques sur un film étant sorti sont légitimes (et dont la version longue a d'ailleurs rasséréné nombre de mécontents et déçus depuis), autant il est étonnant de voir ces mêmes personnes s'emporter devant des images qui sont pour le moment plus de l'ordre d'intention que d'un véritable trailer (et dont il faut se méfier de toute façon, dans un sens comme dans l'autre). L'on touche ici à l'exagération typique des commentaires sur internet, cette véhémence qui pousse chacun à donner son avis sur tout et toutes choses sans être dans la retenue et avoir le recul nécessaire.

Mais le fan a par essence le sang chaud, il est de nature à s'emporter face à un sujet qu'il affectionne et croit connaître. Car au final cette exigence parfois déplacée de ces passionnés vient simplement de leur profonde méconnaissance ou compréhension globale du sujet. Il est même à se demander pour les plus bornés s'ils n'en oublient pas la thématique abordée pour virer dans le conflit permanent (alors source de satisfaction pour eux) et à qui on attribue le nom peu élogieux de troll sur les forums et autres fils de discussion.
Ne généralisons toutefois pas ces adeptes de la rhétorique stérile, fort heureusement il ne s'agit pas de la majorité des internautes. Certains fans ont simplement tendance à réagir sur le coup de l'émotion avant de se calmer rapidement par eux-mêmes et de pouvoir alors entamer un vrai débat de fond. Mais dans l'optique de notre exemple, il apparaît bien tôt pour se forger un avis sur ce que sera la Justice League au cinéma, qui semble pour l'instant pâtir surtout du bad buzz émanant encore de Batman v Superman, film certes imparfait mais qui a le mérite d'être à la fois une adaptation intéressante de l'univers comics DC mais aussi une vraie œuvre de cinéma. Rendez-vous en Novembre 2017 pour la réponse définitive !
 
Si cet article vous a plu ou déplu, merci de le faire savoir dans les commentaires et de le partager ! Le débat reste toujours ouvert, et les nouvelles idées sont toujours les bienvenues ! Merci en tout cas de nous avoir suivi jusqu'à la fin, et rendez-vous une prochaine fois pour un autre sujet !

samedi 6 août 2016

Avengers & X-Men : Axis - Inversion (Panini Comics - Juillet 2016)


Les gentils deviennent méchants, les méchants deviennent gentils.

C'est par ces quelques mots que l'on pourrait résumer Axis, le dernier event Marvel en date chez Panini. Mais sur Radiophogeek on aime aller au fond des choses, alors essayons de faire une meilleure présentation.

Crâne Rouge s'est emparé du cerveau et des pouvoirs de feu-Charles Xavier, et il commence à poser les bases d'un IVème Reich sur les ruines de l'île de Genosha, en réduisant de nombreux mutants à l'esclavage et au reconditionnement. Une situation que Magneto, lui entre tous, ne peut supporter plus longtemps. Malheureusement, sa solution extrême de tuer Crâne Rouge libère toute la haine de ce dernier et forme l'entité appelée Onslaught le Rouge à partir des fragments de Xavier et du ressenti du Nazi. Les X-Men doivent alors oublier leurs différents et s'unir, qu'importe les circonstances, pour vaincre ce nouvel ennemi sur-puissant qui menace l'équilibre du monde entier en déversant un flot de haine télépathique sur l'ensemble de la planète. Les Avengers viennent également prêter main forte aux mutants, mais bien vite tous sont dépassés par la puissance de ce nouvel Onslaught et par ses Sentinelles brevetées Stark qui visent spécifiquement les faiblesses de chaque héros présent. Le salut viendra de là où on ne l'attendait pas... par l'arrivée sur le front d'une équipe de choc montée en urgence par Magneto, et rassemblant les pires super-vilains qui soient. Carnage, Dents-de-Sabre, le Docteur Fatalis, le Super-Bouffon, Mystique et bien d'autres se lancent alors à corps perdu dans la bataille et infligent de sérieux dégâts à l'ennemi, le temps que le Dr. Strange et la Sorcière Rouge puissent canaliser les énergies magiques de l'Ordre et du Chaos pour inverser le flot de haine et donner à l'étincelle survivante de Charles Xavier le contrôle. Mais, contre toute attente et alors que l'ennemi semble vaincu, tous les personnages présents sur Genosha au moment de l'inversion de l'axe mystique se retrouvent affligés d'une personnalité également inversée. Les héros deviennent égoïstes et dangereusement paranoïaques, les X-Men deviennent des oppresseurs totalitaires du genre humain sous l'égide d'Apocalypse enfin de retour, et les vilains eux se retrouvent dotés d'une conscience et d'un bon sens qui leur avait toujours fait défaut. Certains tâchent de porter secours à autrui, comme Carnage, d'autres cherchent activement la rédemption pour leurs fautes passées, comme Fatalis. Mais tous ont en commun cette étrange bonté qui semble les avoir frappé. Désormais, alors que le monde est à feu et à sang et que les anciens héros défont tout ce qu'ils ont passé des années à construire et brisent les liens de confiance difficilement instaurés avec l'aide de Steve Rogers, le seul espoir de reconstruction et de retour à la normale viendra des vilains. Il leur faut coûte que coûte réunir de nouveau les différents personnages touchés par l'inversion et faire pivoter une seconde fois l'axe de la réalité pour que chacun retrouve sa personnalité propre et légitime. Pour cela, il faudra d'abord arrêter les mutants servant Apocalypse qui déclarent la guerre au genre humain, ainsi que les anciens Avengers divisés et on ne peut plus dangereux pour l'équilibre mondial. Avec l'aide de quelques héros ayant conservé leur bon sens, comme Spider-Man, cela semble encore un exploit impossible à réaliser, et il faudra de nombreux sacrifices pour parvenir à réunir les bonnes conditions. Mais les choses ont irrémédiablement changé durant ce laps de temps, et la confiance sera difficile à retrouver après tous ces événements.

Que dire sur Axis ? En analysant de façon linéaire cet event, on constate dans un premier temps qu'il est d'une ridicule simplicité par rapport au précédent, Infinity, de Jonathan Hickman. Rick Remender apporte une conclusion à son arc amorcé dès la fin de Avengers vs. X-Men avec la série mixte Uncanny Avengers, il y a de cela quelques années maintenant. On peut ainsi voir que cet event, certes simpliste, a néanmoins été pensé de longue date par son auteur et peut-être par ses éditeurs. Il n'empêche que l'on garde l'impression d'être pris pour des gosses en lisant cette aventure des X-Men et des Avengers enfin unis contre un ennemi commun, inutilement vulgaire par moments et profondément incohérente par d'autres.

Il y a quand même de très beaux moments, on pense notamment au duel entre Thor et Loki sur la Lune et à la rédemption difficile de Fatalis, ou encore à la révélation qui frappe Magneto et Wanda. De bons passages, bien écrits, bien menés et bien dessinés, par une pléiade d'artistes de renom qui tentent tous de donner le meilleur d'eux-mêmes malgré les circonstances difficiles de la gestation de ce projet. Mais ça ne suffit pas à faire une bonne histoire dans son ensemble, et on ressort de cette lecture avec une impression très mitigée. On pourrait être tenté de classer Axis comme un cuisant échec de Marvel, ne parvenant pas à maintenir le niveau de qualité atteint par les précédents events, mais si l'on fait preuve d'une certaine ouverture d'esprit on se retrouve bien obligé d'admettre qu'il y a de bons points et de bons moments, malgré une étonnante et parfois bien naïve simplicité d'écriture et de déroulement.

On peut également critiquer le choix de Panini de sortir Axis dans la collection ''Marvel Now!'' alors qu'il aurait très bien pu figurer au catalogue des ''Marvel Deluxe'' comme Original Sin juste avant. Qu'est-ce qui a motivé ce choix éditorial, nous ne le saurons jamais précisément mais on se doute qu'il doit s'agir d'un lien d'intérêt avec la série Uncanny Avengers paraissant dans la même collection et servant de préquelle géante à Axis. Personnellement ça m'embête bien de devoit acheter tous les tomes de cette série pour mieux comprendre l'event présent, je trouve qu'en Deluxe on aurait pu avoir un chapitre d'introduction rajouté tel que le dernier de Uncanny Avengers ou celui où Magneto tue Crâne Rouge et où l'on assiste à l'apparition de Onslaught le Rouge, qui aurait pu servir d'introduction donc car en Deluxe il est possible de mélanger les séries, Siège et autres en témoignent.

La vérité c'est que j'avais mentalement préparé un article bien plus critique et saignant à l'encontre de Axis, que j'avais vraiment vraiment peu aimé en kiosque. Mais comme à chaque fois j'ai pu constater à la lecture en format album relié que les choses passent un peu mieux, alors j'ai révisé mon jugement premier pour prendre en compte les temps forts et les bons moments et bonnes idées (le design du logo par exemple ou les couvertures fort sympathiques et soignées). Mais il en reste néanmoins de très nombreuses mauvaises, comme par exemple Onslaught le Rouge lui-même qui n'est qu'une pâle redite du Onslaught originel et qui si on réfléchit bien n'a aucune raison valable d'être, de même que les pouvoirs télépathiques de Crâne Rouge après avoir pris possession du cerveau de Charles Xavier, ou encore les Sentinelles Stark qui ne ciblent que les gentils et sont donc vulnérables aux méchants, ou bien encore Crâne Rouge qui devenant gentil change de couleur et passe au blanc sans explication valable... toutes ces idées volent au ras des pâquerettes et n'ont rien de bien folichon, et j'avoue que j'ai été tenté plusieurs fois de lâcher la lecture et de laisser le livre me tomber des mains, mais j'ai continué malgré tout pour voir s'il y avait du mieux, ou si ces idées très moyennes servaient au final à construire quelque chose de mieux dans l'ensemble. C'est une réponse personnelle et une quête personnelle également qui dépend de chaque lecteur et de chaque sensibilité, je vous réitérerai donc mon éternel conseil : faites-vous votre propre idée !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 5 août 2016

La V.O. du vendredi n°31 : Witchblade tome 7 (Top Cow/Image - Mai 2009)


Crown Heights.

Sara et son collègue et amant Patrick Gleason partent dans le quartier sensible des Crown Heights pour enquêter sur des crimes apparemment fondés sur la haine raciale, et font face à deux communautés rivales qui ne s'entendent guère. Et tandis que les premiers pas de leur enquête les conduira à se renseigner sur les légendes Juives, c'est auprès du folklore vaudou que Sara trouvera les premières réponses qui lui permettront de résoudre cette affaire, ou du moins de neutraliser la menace qui continue de peser sur le quartier, avec l'aide du Witchblade.
Dans le même temps, Dani sympathise avec l'une de ses élèves du cour de danse, Finch, qui semble avoir quelques problèmes dont elle aimerait parler à Dani. Il s'avère que Finch est exploitée et maltraitée par son petit-ami dealer, et son appel à l'aide désespéré sera entendu par la bonne âme qu'est Dani. Malheureusement au moment d'intervenir les choses tourneront mal, Dani faisant usage du Witchblade pour menacer le voyou, ce qui se soldera par un meurtre accidentel. N'ayant personne d'autre à qui demander de l'aide à son tour, Dani se tourne vers Sara pour qu'elle la sorte de ce cauchemar, mais cela se fera au prix de leur amitié... et pendant ce temps, une sombre puissance est à l’œuvre et observe le déchirement qui s'opère, savourant par avance l'affrontement qui aura bientôt lieu.

Excellent tome riche en rebondissements et qui préfigure ce qui arrivera très bientôt dans la série, à savoir l'affrontement entre les deux parties du Witchblade et ses deux détentrices. Cette introduction géante est toujours aussi magnifiquement soignée par Stjepan Sejic et écrite par Ron Marz, du grand art comme on peut s'en rendre compte à la fin de l'album grâce aux extraits du scénario et aux pages de recherches du dessinateur. Dommage une fois encore que la qualité de la reliure laisse tant à désirer, mais ce problème sera bientôt corrigé par l'éditeur. Plus qu'un tome se profilant à l'horizon, et les choses sérieuses s'apprêtent à commencer !

jeudi 4 août 2016

Bokurano, notre enjeu (Asuka/Kaze Manga - 2008 à 2011)


Série complète en 11 volumes

J’ai décidé de vous parler d’un manga atypique, il s’agit d’un seinen. 
L’aventure commence alors que des enfants en classe de 6ème sont réunis dans un camp de vacances d’été situé en bord de mer. Lors d’une de leurs sorties, ceux-ci tombent sur une grotte où un mystérieux individu propose à ceux-ci de jouer à un jeu où il s’agit de contrôler un robot géant et de combattre des ennemis. Peu de temps après, l’homme mystérieux contrôlera le robot et leur expliquera la marche à suivre pour le pilotage. A l’issue de la bataille, il prononce des paroles d’excuses aux enfants. Puis, le premier ennemi que les enfants doivent affronter débarque… Je n’en dirai pas plus car il est très difficile de parler de Bokurano sans dévoiler certains éléments cruciaux du scénario.

Evangelion, Gundam, qui n’a pas déjà rêvé de piloter un robot et de sauver le monde ? C’est le synopsis de base de Bokurano mais avec un twist : un prix à payer très important. Une œuvre atypique qui prend pour personnages principaux, des enfants plongés dans une situation qui les dépasse. C’est d’ailleurs toute la force de cette œuvre. Comment réagir face à une telle situation ? Comment se comporter ? Des décisions encore plus difficiles à prendre compte tenu du très jeune âge des différents protagonistes. Sans compter que se battre dans un robot est une chose mais se battre au milieu d’une ville en est une autre. Peut-on ignorer les vies nous entourant afin de vaincre l’adversaire ? 
 
Si vous cherchez un manga joyeux, je vous conseille de passer votre chemin. Le manga est sombre, triste, voir même très triste. Malgré ça, ce titre reste une œuvre qui vaut le coup de s’y attarder. Si vous cherchez un manga pas très long à lire et que la dureté du propos ne vous rebute pas, Bokurano peut s’avérer être une très bonne lecture.

mercredi 3 août 2016

Les diamants sont éternels (Guy Hamilton - EON Productions - 1971)


L'ultime face à face entre James Bond et le N°1 du SPECTRE a enfin lieu au terme d'une traque sans merci à travers le monde, et l'agent 007 en sort apparemment victorieux, enfin vengé. De retour dans le service actif au sein du MI-6, Bond doit maintenant enquêter sur une étrange affaire de détournement de diamants, en se faisant passer pour un contrebandier pour en apprendre davantage. Mais très vite, en rencontrant l'affolante Tiffany Case, il se rend compte que cette affaire prend une dimension toute autre et qu'elle est bien plus sérieuse qu'on ne le croit. Après plusieurs péripéties Bond découvre enfin la vérité : Blofeld est bel et bien vivant et mène son dernier plan au sein du SPECTRE, à savoir construire et utiliser un satellite-laser fonctionnant à base de diamants pour menacer tous les silos nucléaires du monde, contre rançon bien évidemment. C'est alors une course contre la montre qui s'engage pour James Bond, qui doit à tout prix récupérer la bande magnétique qui commande le satellite avant que Blofeld n'en fasse usage, et ce malgré les multiples trahisons de Tiffany dans chacun des camps. L'heure de régler les comptes est enfin arrivée, et cette fois-ci un seul des deux adversaires en sortira indemne, le sort du monde se jouant également par ce duel.

Le dernier film de la saga où Sean Connery jouera le rôle emblématique de James Bond (du moins si on excepte le controversé Jamais plus jamais sorti en 1983). C'est aussi le dernier film de la saga où l'on entendra parler du SPECTRE, l'organisation disparaissant après le duel final entre Bond et Blofeld, laissant la place à quantité d'autres menaces pour la sécurité mondiale durant cette longue période de Guerre Froide. Un film au rythme intense et soutenu, pas toujours d'un excellent niveau mais cependant assez correct dans l'ensemble et qui marque de toute façon un réel tournant dans la carrière du personnage et de son interprète. A voir absolument !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 1 août 2016

La question du lundi n°5 : La censure, contre quoi ?


S’il y a des sujets qui peuvent revenir de manière courante, on peut sans trop de difficultés dire que la censure en fait partie. Elle peut intervenir à de nombreux niveaux (dans les films, dans les jeux vidéo, la littérature, etc.) et avec des effets plus ou moins visibles (floutages, séquences coupées, écrans noirs, bipage des mots vulgaires, etc.).
Cet article traitera principalement de la censure dans les jeux-vidéo. Comment se traduit-elle à l’écran ? Dans quels cadres s’applique cette censure ?


Violence et sang

On peut définir cette censure en deux grandes catégories : la violence pouvant être physique (sang, éviscération, etc.) et morale (insulte, harcèlement, brimade...)
Dans le cas de la violence physique, celle-ci est en règle générale plus ou moins prévisible selon les catégories de jeu. Ainsi, on se doute que dans les survival horror, le sang va couler à flots et que les âmes sensibles auront intérêt à passer leur chemin. La censure peut ainsi intervenir directement dans le cadre même du gameplay (pas de sang, pas de tête qui explose lorsqu’on tire dessus, etc.). Cette censure est plus pernicieuse car elle suivra le joueur tout le long de la partie et elle peut ainsi avoir un réel impact sur la sensation d’immersion. Dans un sens, c’est la censure la plus ennuyante pour le joueur.
L’autre censure s’appliquant à ce genre est l’altération, la suppression de scènes (en règle générale des cut scenes). L’action jugée trop violente ou gore peut ainsi être censurée dans certains pays. Par exemple, une scène dans Until Dawn a été censurée par un écran noir dans la version… japonaise (pour une fois que la censure se fait dans l’autre sens !). En règle générale, les scènes sont censurées lorsqu’elles sortent dans d’autres pays que celui dont il est originaire. Le jeu est évalué et ce sont les valeurs morales des personnes en charge qui vont plus ou moins définir les limites à fixer et ainsi modifier le contenu selon les critères qu’ils définiront.
A noter par exemple que la censure peut être différente selon le support que l’on utilise pour jouer. Exemple, la version pour console de South Park est censurée en Europe mais sa version pour PC ne l’est pas ! Il est aussi à souligner que c’est Ubisoft qui a pris la décision de censurer certaines scènes du jeu alors que le contenu avait été validé auparavant ! Ayant joué au jeu sur console, j’ai pu voir cette censure à l’œuvre et au vu de l’ensemble du jeu, ces scènes ne m’ont pas semblé être plus choquantes que le reste du jeu surtout lorsque l’on connaît l’univers déjanté de South Park. Un exemple de censure pas forcément justifiée.


Contenu sexuel

Lorsqu’un jeu à trait de manière plus ou moins poussé avec la sexualité, la pornographie, l’ombre de la censure se fait encore plus présente que jamais. Car si l’appréciation d’une scène violente, gore, se fait selon le ressenti de la personne, le cas des scènes sexuelles doit prendre en compte une donnée supplémentaire : la loi !
On connaît ainsi les traditionnelles mosaïques qui floutent les parties génitales dans les jeux hentaï japonais mais également dans leurs films pornographiques. Des moyens plus ou moins détournés ont ainsi été employés afin de s’en affranchir en partie notamment avec le fétichisme des tentacules.
Les jeux hentaï, ou eroge, traduits notamment en anglais se retrouvent ainsi dé-censurés car la loi en Europe et aux États-Unis ne floute pas les parties stratégiques.
De même, certains jeux très éloignés du genre érotique, d’avoir certaines de leurs séquences à caractère érotique supprimées pour diverses raisons. C’est le cas de Beyond Two Souls notamment où des scènes de nudité ont été effacées afin que le jeu soit classifié 16+ et non 18+ afin de toucher un plus large public. C’est également le cas de certains jeux, qui à la base sont des visual novel érotiques, dont le contenu pornographique est supprimé afin d’atteindre le même objectif.
Le gameplay peut également être également modifié de manière plus ou moins notable (mini jeux édulcorés, floutage, etc.).


Conclusion

La censure est un élément qui peut répondre à différentes contraintes (public, loi, etc.). S’il est vrai que le système de classification PEGI peut permettre d’annoncer la couleur, il restreint également par ce biais le public pouvant y jouer et ainsi le chiffre d’affaire. Le principal problème de la censure est que le joueur n’a pas son mot à dire et doit se soumettre à une décision où il n’a eu aucune influence. Les répercussions de la censure peuvent être multiples, principalement financières avec des ventes moindres, mais cela également joue sur la publicité du jeu, de son image ainsi que celle de l’éditeur auprès du public.
Il existe cependant des moyens permettant aux joueurs de contourner la censure. Notamment par le biais de patchs ou encore en proposant deux modes de jeu, l’un censuré, l’autre pas, ou bien encore en achetant le jeu d’origine. Par le biais d’Internet, il est tout à fait possible de visionner les scènes en non-censurées -> c’est d’ailleurs ce que j’ai fait, après avoir fini South Park : le bâton de la vérité.

Au final, la prise de décision reste entre les mains du consommateur. A lui de juger si les modifications apportées sont acceptables ou pas.
 
Si cet article vous a plu ou déplu, merci de le faire savoir dans les commentaires et de le partager ! Le débat reste toujours ouvert, et les nouvelles idées sont toujours les bienvenues ! Merci en tout cas de nous avoir suivi jusqu'à la fin, et rendez-vous une prochaine fois pour un autre sujet !