lundi 5 septembre 2016

La question du lundi n°9 : Pourquoi regarde-t-on des films d'horreur ?


Après avoir abordé, par le passé, les différents types de film d’horreur de manière succincte (slasher, torture-porn, animalier, etc.) afin de mieux connaître cette catégorie, qui au final de par sa nature n’est pas destinée à un large public. Il est possible de s’interroger sur ce qui peut motiver une personne à regarder de tels films puisque le but premier est d’instiller la peur, l’effroi chez le spectateur.

Comme toute chose, les motivations animant une personne sont très variées : il est possible de regarder un film car un acteur fétiche joue dedans (voir même pour un réalisateur). Par popularité, un film dont tout le monde parle finit par attiser la curiosité ''Tiens ! Si tout le monde va le voir c’est que ça doit être bien !''. Dans ce cas, on peut prendre le cas de Conjuring 2 dont l’effet de masse et la publicité ont sans doute contribué à sa réussite.
Bien que ça puisse en faire rire certains, l’histoire du film peut être un élément susceptible de capter l’attention du quidam. On peut tomber dans le cliché du scénario basique presque pastiche du genre → ''Une bande de jeunes (inconscients) décident d’aller camper et/ou faire la fête sur un site où un carnage a été perpétré il y a 2 semaines (j’exagère un petit peu, disons 3) et dont le responsable n’a jamais été appréhendé. (Oh ! Mais quelle bonne idée !) Loin de la ville et dans un endroit où le réseau téléphonique ne fonctionne pas (afin que les secours arrivent bien tard en cas de problème !)''. Le spectateur ne se prend pas la tête et observe les événements se dérouler. Au contraire, il est possible d’avoir une intrigue plus complexe, nécessitant d’être plus attentif et de surprendre celui-ci par le biais de twists (comme Saw).

Le type de film d’horreur (slasher, found footage, etc.) peut être un élément supplémentaire pouvant peser dans la balance. Certains aiment voir les gens se faire torturer, d’autres suivre les derniers jours d’un petit groupe jusqu’à l’issue fatale…

Semblables à des montagnes russes, les films d’horreur ont pour but de susciter des émotions fortes comme l’angoisse, la peur chez les spectateurs. Certains regardent les films pour l’ambiance, afin de ressentir le suspense, la tension lorsque la victime cherche à échapper à la menace qui est à ses trousses ; de sursauter, lorsque le méchant apparaît de manière impromptue afin de créer la surprise chez le spectateur.
Ainsi, le film d’horreur peut être un moyen de ressentir des sensations fortes, sans pour autant être en danger, se faire peur mais sans se blesser. Cela peut être un moyen détourné de faire face à ses peurs, comme une sorte de thérapie pour surmonter celles-ci.
Par ailleurs, le cinéma horrifique montre une facette violente et cruelle avec des cadavres dont la mise à mort est en générale visible par le spectateur. Cela permet de voir un aspect malsain de l’être humain et de satisfaire une curiosité morbide. Une certaine fascination peut ainsi avoir lieu envers pour les boogeymen, semblable à celle qui anime certaines personnes qui vouent une admiration envers les tueurs en série. Qui n’a pas guetté l’arrivée du bad guy, pour les fans de slashers, qui sera sa prochaine victime et de quelle manière allait-il l’étriper. Les boogeymen des longues licences, tels Michael Myers, Jason, Freddy, etc., s’établissent en figures de proue dans les différents opus dans lesquels ils apparaissent et dont le charisme fait qu’au final, on s’attache plus aux parcours sanglants qu’ils laissent dans leurs sillages qu’à celui des victimes potentielles.

Pour conclure, on dit que les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Il en va de même pour les films d’horreur, que l’on peut accommoder à diverses sauces (comédie voir même pornographie). Il n’y a pas de mal à se faire peur, sauf si vous êtes cardiaque !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire