Le
plan de Nogiku arrive enfin à son terme, ainsi que son calvaire.
Dans quelques instants débutera la dernière représentation de
MacBeth pour Kasane/Saki, et
l'heure de la révélation finale approche, la duperie sera enfin
levée et tout le monde la verra telle quelle est vraiment. Du moins
était-ce le plan... car alors que les dernières minutes s'égrènent,
Nogiku ne voit aucun changement se produire sur le visage de sa sœur
ennemie. La panique commence à la prendre quand le laps de temps
prévu est largement dépassé, et voilà que Kingo Habuta intervient
et la plonge dans l'inconscience. Quand Nogiku reprend ses esprits,
c'est pour se rendre compte qu'elle est à présent enchaînée dans
une cave avec le minimum vital, et voir Kasane se tenir triomphante
devant elle, arborant toujours son visage. La voleuse de vie lui
révèle l'horrible vérité, le rouge à lèvres que Nogiku a
détruit n'était qu'un leurre et le véritable objet maudit est
toujours en la possession de Kasane, quant à Habuta c'est lui qui a
éventé le plan de Nogiku et a mis sa partenaire en garde au bon
moment. Dépitée, vaincue et désespérée, Nogiku se retrouve sans
aucun moyen de mettre un terme à la supercherie, désormais esclave
de ses bourreaux sans aucun pouvoir sur la situation. Après être
remontés à la surface, Habuta entreprend de raconter enfin la
véritable histoire de sa mère à Kasane, une histoire tragique
faite de souffrances et de trahisons, mais également d'amour, pour
peu qu'il ait jamais été sincère. Une histoire qui se veut
également riche d'enseignements pour la jeune femme, qui n'a à
présent plus personne à qui faire confiance comme avec Nogiku.
Nous
y voilà enfin, nous avons rattrapé la parution de la série en VF
et nous assistons à un final machiavélique pour le personnage de
Nogiku, la chute après l'ascension. Elle qui a vécu toute sa vie
prisonnière, la voici de nouveau enchaînée et à la merci de
quelqu'un d'autre, ayant tout pouvoir sur elle. La confiance est bel
et bien brisée entre elle et Kasane et désormais cette dernière ne
la considère plus que comme un outil, remplaçable au besoin. Mais
l'horreur complète ne se dévoile vraiment qu'avec le récit de
Habuta sur la mère de Kasane, sur comment elle devint cette actrice
de renommée, et comment elle orchestra elle aussi sa carrière sur
le dos d'une pauvre innocente autrefois amie... on atteint vraiment
le cœur sombre de la série, et lorsque l'on se rend compte que ce
n'est pas terminé et qu'il reste encore bien des choses à raconter,
on se prend à avoir un frisson d'angoisse et de plaisir mêlés tant
la narration est prenante et presque vivante d'une certaine manière.
Vraiment l'un des meilleurs seinen que j'ai pu suivre jusque là.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
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