jeudi 30 juillet 2020

Sexy Cosplay Doll tome 2 (Kana - Décembre 2019)


Gojô a donné sa parole à Marine : dans deux semaines, son costume sera fin prêt pour la convention dont elle lui a parlé ! Mais il n’avait pas réalisé que cela lui prendrait pratiquement tout son temps libre, sans compter les études, s’occuper de son grand-père, les clients de la boutique… les problèmes et sources d’angoisse s’accumulent pour notre pauvre lycéen qui manque de craquer.

Mais heureusement il parvient à trouver en lui suffisamment de courage et de motivation pour se mettre à la conception et à la réalisation du costume de Marine, et ce qu’importe si ça doit lui prendre toutes ses nuits en plus du reste ! Son objectif est clair et bien en tête : obtenir un sourire de Marine, c’est tout ce qui lui suffit ! Alors il pourra dire qu’il est comblé et que ses efforts ont payé, et qu’enfin il aura su satisfaire une demande artistique avec son maigre talent.

Quand le jour du grand dévoilement arrive, Marine est abasourdie par la qualité du costume et de l’ensemble de la tenue et s’empresse donc de l’essayer et de prendre quelques photos avec l’aide de Gojô qui se prend au jeu plus qu’il ne le pensait. Ni une ni deux, les compères s’embarquent pour la convention de cosplay voisine et Marine peut y faire étalage de tous ses talents pour entrer dans la peau de son personnage, grâce aux immenses efforts et au travail acharné de Gojô, qui est enfin en paix.

Malgré tout, une petite pointe d’amertume vient le troubler… Marine n’aura certainement plus besoin de lui après cette expérience fructueuse, et il risque de moins la voir dès lors que la convention sera derrière eux. Qu’importe, il est heureux du temps passé avec elle et pour elle, et cela déclenche même en lui une attirance presque inconsciente pour la jeune femme, au point de lever quelques barrières dans son comportement.

Marine, quant à elle, s’aperçoit petit à petit qu’elle tombe amoureuse de Gojô, non pas pour son talent de concepteur et de couturier, mais pour sa dévotion et son implication si sérieuse dans un art qu’il ne connaissait pas vraiment et qu’il a dû apprendre sur le fil rien que pour elle, rien que pour lui faire plaisir. Cette attention la touche énormément et elle aimerait pouvoir le lui faire comprendre, à lui qui paraît maintenant si détaché et pensant déjà aux prochaines tenues qu’il pourra créer pour sa muse. Car l’aventure ne s’arrêtera pas là, oh non, Marine a bien d’autres rôles en tête qu’elle rêve d’incarner, et Gojô sera son salut dans ce domaine ! Une douce romance voit soudain le jour, à sens unique pourrait-on se dire en observant d’un œil extérieur, mais en réalité bien plus partagée qu’on ne le croit. Et ce ne sera certainement pas l’arrivée d’une potentielle rivale qui arrêtera Marine !

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Second tome, on découvre enfin le premier cosplay réalisé par Gojô pour Marine, de ses propres mains, et les premiers essais sont très concluants. Comme dans le premier l’auteur nous offre de petites informations pratiques sur le quotidien de cosplayeur, comme par exemple prendre en compte la météo et la température pour choisir correctement ses tissus puis comment laver une perruque sans risquer de l’abimer, comment récupérer un tissu dans lequel on a transpiré, etc.

Des astuces vécues et véridiques qui feront plaisir je pense à nombre de pratiquantes et pratiquants de cet art, et l’histoire d’amour naissante entre les deux personnages principaux fait alors office de bonus très agréable et pas du tout malvenu. Moins voyeur que dans le premier tome, le récit devient ici un vrai petit shojo aux airs adultes, qui semble en avoir encore pas mal sous le coude et nous réserver bien des surprises pour la suite ! Le dessin, quant à lui, est toujours aussi beau il n’y a vraiment rien à ajouter ou à changer, on s’attache à chaque nouvel élément, chaque texture, chaque personnage et chacune des expressions si adorables de Marine. On en redemande évidemment !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 29 juillet 2020

Lady Death - More Naughty ! (Coffin Comics - Mai 2020)


Nouvel article et comme à chaque dizaine franchie nouvel artbook à vous présenter ! Ici il sera donc question du troisième artbook consacré exclusivement au personnage de Lady Death si cher à Brian Pulido et à son propre éditeur, Coffin Comics ! C’est parti !

Comme vous le montre la couverture, il s’agira avant tout d’en prendre plein les yeux dans une série d’illustrations pleine page mettant en scène Lady Death dans des tenues toujours plus sexy, et surtout avec des poses suggestives et très sensuelles pour ne pas dire carrément des invitations à l’érotisme. La belle sorcière blanche des Enfers est ainsi représentée très souvent en dominatrice, semblant attendre de façon magnanime la venue d’un ou d’une partenaire pour des jeux très adultes.

Alors c’est vrai qu’au bout de trois tomes on commence à avoir l’habitude et l’effet commence à passer, du moins au début. Mais les nombreux artistes qui travaillent sur ces belles images regorgent d’imagination et de détails pour nous plonger en pleins tourments fiévreux. Ici et là des tons plutôt chauds, des couleurs vives ou au contraire glaciales qui n’enlèvent pourtant aucunement le sex-appeal de la belle, loin de là même.

A plusieurs reprises vous retrouverez des images opposées, comme des reflets contraires dans quelque miroir magique : par exemple, Lady Death dans une même posture mais tantôt vêtue et entourée de flammes tantôt de glace, tantôt infernale créature ou bien angélique tentatrice, et le tout simplement en lui changeant un élément de décors et de la tenue qu’elle porte.

On aime ou pas, chacun juge, personnellement je trouve qu’il y a à boire et à manger pour tout le monde et pour tous les goûts ou presque dans cet album, qui serait même un peu plus sage que les précédents par moments si je puis me permettre. Le style cartoonie de Dan Mendoza ne me correspond pas du tout, par exemple, tandis que je suis en admiration devant les œuvres réalisées par Sun Khamunaki, Sabine Rich ou encore Richard Ortiz et Ceci de la Cruz. Bien souvent ce sont les femmes artistes qui trouvent le meilleur moyen d’accrocher le regard des hommes, comme si elles savaient lire nos pensées les plus intimes pour nous livrer les fantasmes les mieux représentés. Par opposition, certains dessinateurs en font trop pour satisfaire une lubie ou un fantasme justement et on sort tout de suite de l’érotisme libertin pour tomber dans le vulgaire digne d’un pseudo-hentai.

Comme de juste, vous retrouverez sur le site de l’éditeur plusieurs de ces illustrations en print de format 11x17 pouces, la norme, parfaits pour des encadrements impeccables. Et je vous invite même à y aller franchement, sur ce site (Coffin Comics Shop ou Lady Death Universe pour les infos utiles), car vous y trouverez également des illustrations d’autres personnages du nouvel univers de Lady Death mais aussi et surtout des versions parfois plus soft de certaines images, ce qui fait tout de suite meilleur genre en société.

Enfin, ne perdons pas de vue que le travail de tous ces artistes et l’existence de ces artbooks, celui-ci n’étant que le dernier en date, ont pour vocation de ramener des sous dans la poche de l’éditeur afin de continuer à produire les aventures de Lady Death en comics puis en albums reliés, en plus des financements participatifs qui cartonnent vraiment autour du personnage et de son créateur. Il est très simple d’y contribuer et de se procurer ce que l’on veut pour un prix modique comparé à d’autres éditeurs qui y mettent pourtant parfois moins de moyens.

Lady Death en surfeuse des Enfers, par Elias Chatzoudis

Alors, Lady Death, plutôt sage ou plus friponne que jamais dans ce troisième effeuillage ? A vous de voir !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 28 juillet 2020

Lady Mechanika tome 6 - La Belle Dame sans merci (Glénat Comics - Octobre 2019)


Alors qu’elle aimerait poursuivre son enquête sur les prothèses mécaniques ressemblant beaucoup aux siennes et détenues par Lord Blackpool, Lady Mechanika se voit sans cesse contrainte de repousser ses investigations pour s’occuper de Lewis, qui passe le plus clair de son temps ivre mort dans des pubs ou des ruelles sombres. Il se reproche en effet les récentes déconvenues subies par leur tandem, et ne trouve le réconfort que dans l’alcool et la solitude.

Du moins était-ce le cas jusqu’à il y a peu, quand il fait soudain la rencontre d’une jeune veuve qui le séduit aussitôt et devient véritablement sa muse créatrice, l’inspiration de chacune de ses inventions et de chaque concept qui fleurit dans son esprit. N’écoutant que son cœur, Lewis est en train de renaître et de vivre une période d’hyper créativité qui a de quoi laisser sans voix… mais, malheureusement, tout n’est pas rose et il y a des aspects de cette nouvelle relation que Lewis n’entrevoit même pas ou ne veut pas voir, comme par exemple ses soudains accès maladifs et de fatigue nerveuse.

Lady Mechanika tente alors d’en apprendre davantage sur Léa, la compagne de Lewis, avec laquelle il a pour projet de se marier très bientôt dans la luxueuse propriété de la belle en France. Son enquête conjointe avec Winnifred, la nièce de Lewis, l’amènera à pénétrer dans un monde qu’elle connaît assez mal, celui de la magie et du mystique. Car Léa semble bien être une véritable créature d’un autre monde, inspirant son aimé comme personne d’autre mais s’abreuvant de sa vie mortelle en retour…

Fidèle à leur amitié même brisée, Lady Mechanika va alors tout faire et tout tenter pour permettre à Lewis de retrouver la raison et de renoncer à ce mal qui le ronge, même si pour cela elle devra peut-être lui en faire bien davantage…

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Sixième tome et une histoire encore magnifiquement écrite et dessinée pour la magnifique Lady Mechanika si chère à Glénat Comics ! Les couvertures sont toutes somptueuses, et le dessin intérieur n’est pas en reste croyez-le bien ! C’est simple, comme d’habitude, chaque page est couverte de dizaines de détails qu’il faut vraiment explorer de bout en bout, chaque petite case est elle-même une œuvre d’art et je ne parle même pas des architectures et des tenues que les auteurs inventent ou reproduisent pour leurs créations d’encre et de papier.

Toujours une série de très haute qualité, qui nous plonge dès les premières pages au cœur de l’intrigue et de l’action avec aussi beaucoup de réflexion et de références à saisir pour les amateurs du genre. Le succès de Lady Mechanika ne se dément pas, et chaque fois que l’on referme un nouveau tome on a tout de suite hâte d’avoir le suivant entre les mains ! Glénat est aussi généreux en bonus puisque nous avons droit à plusieurs pages en noir et blanc, simplement encrées, afin d’encore mieux percevoir les multiples détails et efforts des artistes. Du génie ! Et de qualité, qui plus est !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 27 juillet 2020

L'ère de Conan tome 1 - Bêlit, la reine de la Côte Noire (Panini Comics - Octobre 2019)


Depuis toute petite, la jeune Bêlit au caractère impétueux et bien trempé ne rêve que d’une chose : prendre la mer aux commandes de son propre navire et traquer les monstres marins des légendes d’autrefois. Son père, le redoutable amiral pirate Atrahasis d’Asgalun, est capturé sous ses yeux par des mercenaires qui le laissent pour mort sur un misérable banc de sable. Bêlit découvre ainsi la cruauté de la vie qu’elle s’est pourtant choisie, et ne versera désormais plus de larme pour quiconque.

Échappant à de terribles périls, Bêlit poursuit donc sa route et son rêve coûte que coûte, jusqu’à prendre le commandement du navire amiral de son père, la Tigresse, et jusqu’à se confronter à de véritables monstres bien vivants. Écumant les eaux et les ports de la Côte Noire, elle se forge un nom et une réputation qui retentiront bien des années durant, la voyant devenir femme et suivre son cap sans jamais faillir. Et même lorsque les nations de la Côte Noire s’empressent de vouloir la détruire, elle ne perd jamais de vue son objectif et est prête à affronter les dieux eux-mêmes pour faire valoir son droit de vivre sa vie comme il lui plaît !

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Voici l’histoire imaginée par deux autrices de talent pour les origines de Bêlit, l’une des plus fameuses créations de Robert E. Howard pour agrémenter l’univers de l’âge Hyborien et les aventures du célèbre Conan le Cimmérien. Cette collection, désormais aux mains de Marvel, s’ouvre donc sur les prouesses de jeunesse de cette reine des pirates autoproclamée mais qui ne démérite jamais son titre et ne cède face à aucun homme ni aucun danger. Une femme forte, écrite et mise en image par deux femmes concernées et talentueuses… avec un soupçon de maladresse peut-être.

En effet, plusieurs fois le récit paraîtra décousu, presque brouillon, et comble de l’ironie sera même édulcoré à certains moments puisque Marvel s’adressant à un public assez large mais surtout assez jeune. Rien à voir donc avec ce que la concurrence chez Dynamite peut proposer pour Red Sonja, ici la redoutable Bêlit sera une enfant turbulente et entêtée qui deviendra une femme certes impitoyable et magnifique mais un rien prisonnière de son statut et des vues de son éditeur.

Dommage donc, car cette collection démarre pourtant très bien avec un personnage à la fois important mais méconnu de l’univers de Conan, et s’il m’est permis d’espérer j’attendrais un éventuel retour sur les parties les plus intéressantes de sa vie en la compagnie du célèbre barbare, sans que cela ne fasse redite d’anciens récits pour autant. Je pense qu’avec des artistes imaginatives et avec une bonne dose de liberté d’écriture, on peut avoir quelque chose de vraiment pas mal du tout ! Merci en tout cas à Panini de nous offrir ces récits, et rendez-vous prochainement pour le second tome concernant une autre aventurière et amante très connue de Conan !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 25 juillet 2020

Spider-Man - La saga du clone tome 2 (Panini Comics - Avril 2020)


Peter Parker est accusé de plusieurs meurtres sordides et risque la peine capitale ! Son procès doit avoir lieu sans délais, et il y a bien peu d’espoirs qu’il s’en sorte car les preuves à charge sont accablantes… mais fausses, évidemment ! Mais cela, c’est à Spider-Man de le prouver ! Comment faire alors que Peter est sur le banc des accusés ? Rien de plus simple quand on dispose d’un clone parfaitement identique : Ben Reilly se propose donc de remplacer Peter durant son procès, tandis que notre homme-araignée enquête de son côté pour retrouver le véritable tueur, Kaine, qui devra répondre de ses actes !

Mais la traque de Kaine n’est pas de tout repos car Stunner, l’ancienne amante du défunt Docteur Octopus, le recherche également pour le massacrer sans pitié, en quête de vengeance. La puissance de Stunner est incroyable mais fort heureusement elle est aveuglée par sa colère, ce qui permet aux deux tisseurs de se soustraire le temps d’un bref combat mano à mano. Peter ramène Kaine au tribunal par la peau des fesses et l’oblige à confesser ses crimes… ce qui fonctionne, contre toute attente. Dès lors, Ben rend son rôle et sa vie à Peter, qui est désormais un homme libre. Mais pas pour longtemps…

Car en effet, le Chacal est encore loin d’en avoir fini avec Spider-Man et ses multiples clones ! Le vilain a même concocté un plan tordu du plus bel effet pour faire perdre la raison à ce pauvre Peter, pendant que dans le même temps il teste sur le terrain une nouvelle version du virus Carion qui fait des milliers de victimes innocentes. On apprend à cette occasion et suite à de profondes recherches que Peter est en réalité le clone, et que Ben est le véritable Spider-Man !

Un choc qui menace d’anéantir Peter, qui ne devra son salut et sa santé mentale qu’à l’intervention et à tout l’amour de Mary-Jane, toujours là pour lui envers et contre tout. Désormais, les deux héros joignent leurs forces pour déjouer les plans du Chacal avant qu’il ne mette à exécution ses terribles menaces et ne tente d’éradiquer rien moins que l’ensemble de l’humanité pour la remplacer par des clones sous son contrôle ! Un sacrifice cruel sera néanmoins nécessaire pour tout arrêter… et pourtant, les ennuis ne font alors que commencer en vérité !

En proie à des troubles du comportement, Peter se retrouve sous l’emprise hypnotique du Chacal et s’en prend physiquement à Mary-Jane ! Sauvée par les New Warriors mais surtout par l’intervention héroïque de Ben, M-J peut montrer la bonne voie à son mari pour lui permettre de revenir parmi les siens, non sans mal. En effet, qui sait combien d’autres bidouillages le Chacal a pu intégrer dans l’esprit de sa victime préférée ? Prenant une lourde décision, Peter décide d’abandonner sa vie en tant que Spider-Man pour ne plus se consacrer qu’à sa femme et à son enfant à naître, qui ont déjà été bien trop mis en danger par sa faute.

C’est donc Ben, le véritable Parker, qui endosse à nouveau le rôle si douloureux du Tisseur de toiles. Se faisant appeler Scarlet Spider et conservant le costume du temps pas si lointain où il pensait être le clone, notre nouveau héros se retrouve au beau milieu d’une guerre des gangs sans merci entre un mafieux de moindre envergure et la nouvelle Docteur Octopus, qui reprend avec brio le rôle de feu son mentor et entreprend de pourrir méthodiquement la vie de Scarlet Spider !

Et alors que ce conflit embrase toute la ville, le véritable objectif n’apparaît que trop tard à notre protagoniste : Octopus veut s’emparer d’une technologie de pointe capable de manifester physiquement des éléments virtuels issus du cyberespace. Personne ne semble en mesure de la stopper et on découvre alors qu’Alistair Smythe lui-même est partie prenante de cette histoire, désireux de s’emparer de la même technologie pour un tout autre but : prendre le contrôle de tout un bataillon de robots tueurs pour éradiquer totalement tout ce que représente Spider-Man !

Plus d’une fois mis au bord du gouffre par ses ennemis, Scarlet Spider va devoir se dépasser pour vaincre et peut-être même sera-t-il obligé de prendre une nouvelle identité, si tant est que la réalité survive au prochain assaut du Docteur Octopus et de son mystérieux commanditaire. Rien n’est jamais simple dans l’existence de l’Homme-Araignée, encore moins quand il cherche à se créer une nouvelle vie privée !

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Eh bien vous l’attendiez, le voici enfin, le second tome de cette réédition de La saga du clone en trois volumes. Nous sommes désormais habitués au nouveau format que Panini nous offre pour ses omnibus, et a-priori exit définitivement la jaquette, ce qui me frustre toujours un peu. Mais ce n’est pas l’essentiel, heureusement, comme le prouve cette superbe couverture remastérisée !

Donc, dans ce deuxième tome, beaucoup de choses s’enchaînent, à commencer par le procès de Peter Parker et celui de Spider-Man en parallèle face à certains de ses pires ennemis ! Le résumé que je vous livre ici zappe volontairement des passages entiers de toutes ces histoires qui se succèdent à un rythme endiablé, afin de ne pas vous gâcher certaines surprises de taille quand vous les lirez.

D’un point de vue strictement objectif, je suis forcé d’admettre que même si j’ai beaucoup aimé cette lecture après une nouvelle nuit blanche, il y a plusieurs imperfections frappantes, à commencer par la qualité de l’album lui-même. En effet, vous trouverez régulièrement des coquilles dans les textes, et même des bulles dont le texte a été inversé entre deux personnages. Des erreurs d’inattention de la part de Panini qui font un peu mal aux fesses après avoir payé 70€ un album déjà décrié avant même sa parution et pour lequel on s’attend naturellement à un haut niveau de qualité, en plus il manque même toujours deux chapitres, un par tome, depuis le premier volume. Et pas un mot de l’éditeur là-dessus ! Mais passons, sinon je vais être accusé de cracher dans la soupe.

C’est vrai que j’ai aimé cette lecture, moins toutefois que le premier tome je dois l’avouer, certainement à cause des multiples personnages secondaires et de troisième zone qui ne cessent d’apparaître un peu partout. Les auteurs et dessinateurs ne sont pas toujours raccords, et la différence entre deux styles graphiques peut parfois faire mal aux yeux, mais il faut aussi prendre en compte le fait que tout se faisait alors dans une certaine précipitation chez Marvel à l’époque. Le rythme de production, la cadence infernale à laquelle se succèdent les différents numéros de chacune des revues consacrées à Spider-Man, font que forcément la qualité finale de l’écriture s’en ressent et paraît même un peu bancale par moments.

Heureusement il y a quand même du très bon dans ce ventre-mou de la saga, à commencer par l’intensité avec laquelle le lecteur sera amené à suivre les révélations les unes après les autres, jusqu’à totalement finir par douter de tout ce en quoi il croyait jusque-là ! Qui est le vrai Peter Parker ?! Tellement de clones et de machinations qui en viennent à déconstruire ce que l’on pensait acquis depuis longtemps, c’est assez génial dans l’idée et vraiment dommage que ça soit par endroits mal raccordé au reste.

On passera sans s’arrêter sur les différents clichés propres aux années ’90 comme les coiffures mulet et les musculatures improbables ainsi que les filles taillées comme des épingles, M-J ayant droit pour sa part à un assez charmant petit ventre de femme enceinte plutôt réaliste pour le coup. J’apprécie également tout particulièrement la représentation de la Chatte Noire, qui fera une sorte de caméo très rapide mais qui ne laissera personne indifférent. Et en parlant de plastique de rêve, Stunner sera aussi de la partie au début et à la fin de cet album, à deux moments-clés et très différents l’un de l’autre. Ainsi vous découvrirez sans aucun fard ni filtre la réalité crue de ce personnage très mésestimé et pourtant si touchant. Personnellement, une petite larme de compassion m’est arrachée à la lecture de cette histoire que je trouve dramatique et, étonnement pour l’époque, terriblement actuelle encore de nos jours. Je n’en dis pas plus, vous verrez par vous-mêmes !

En fait, en écrivant ces lignes et en réfléchissant à ce que je peux tirer comme enseignement principal de ce second tome, je réalise qu’il est plein de personnages féminins forts et ayant un rôle assez dominant dans l’intrigue principale, même avec de courtes apparitions ou des représentations défavorables de temps en temps. Dans un univers d’hommes et de héros au masculin, voir des femmes bonnes ou mauvaises qui tiennent le haut du pavé ce n’est pas rien, c’est même assez risqué, mais ça fonctionne. Du moins le temps de quelques épisodes, avant que la testostérone ne reprenne le dessus. Un scénariste qui réussit particulièrement bien ce tour de force, Tom DeFalco, signe les meilleurs passages de cet omnibus selon moi et je vous invite fortement à vous renseigner sur sa série Spider-Girl, dont je vous parlerai de toute façon dans les V.O. du vendredi un de ces jours.

Bref, pour conclure sur ce tome 2 de La saga du clone : assez correct dans l’ensemble même si peut clairement mieux faire par moments, regorge de petites surprises inattendues mais aussi de clichés insupportables du genre, et quelques menues maladresses éditoriales. On attendra avec impatience mais réserve le troisième et dernier tome pour lire la grande conclusion, en espérant que Panini relève le niveau technique pour éviter lesdites maladresses.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !