Gojô a donné sa parole à Marine :
dans deux semaines, son costume sera fin prêt pour la convention dont elle lui
a parlé ! Mais il n’avait pas réalisé que cela lui prendrait pratiquement
tout son temps libre, sans compter les études, s’occuper de son grand-père, les
clients de la boutique… les problèmes et sources d’angoisse s’accumulent pour
notre pauvre lycéen qui manque de craquer.
Mais heureusement il parvient à
trouver en lui suffisamment de courage et de motivation pour se mettre à la
conception et à la réalisation du costume de Marine, et ce qu’importe si ça
doit lui prendre toutes ses nuits en plus du reste ! Son objectif est
clair et bien en tête : obtenir un sourire de Marine, c’est tout ce qui
lui suffit ! Alors il pourra dire qu’il est comblé et que ses efforts ont
payé, et qu’enfin il aura su satisfaire une demande artistique avec son maigre
talent.
Quand le jour du grand
dévoilement arrive, Marine est abasourdie par la qualité du costume et de l’ensemble
de la tenue et s’empresse donc de l’essayer et de prendre quelques photos avec
l’aide de Gojô qui se prend au jeu plus qu’il ne le pensait. Ni une ni deux,
les compères s’embarquent pour la convention de cosplay voisine et Marine peut
y faire étalage de tous ses talents pour entrer dans la peau de son personnage,
grâce aux immenses efforts et au travail acharné de Gojô, qui est enfin en
paix.
Malgré tout, une petite pointe d’amertume
vient le troubler… Marine n’aura certainement plus besoin de lui après cette
expérience fructueuse, et il risque de moins la voir dès lors que la convention
sera derrière eux. Qu’importe, il est heureux du temps passé avec elle et pour
elle, et cela déclenche même en lui une attirance presque inconsciente pour la
jeune femme, au point de lever quelques barrières dans son comportement.
Marine, quant à elle, s’aperçoit
petit à petit qu’elle tombe amoureuse de Gojô, non pas pour son talent de
concepteur et de couturier, mais pour sa dévotion et son implication si
sérieuse dans un art qu’il ne connaissait pas vraiment et qu’il a dû apprendre
sur le fil rien que pour elle, rien que pour lui faire plaisir. Cette attention
la touche énormément et elle aimerait pouvoir le lui faire comprendre, à lui
qui paraît maintenant si détaché et pensant déjà aux prochaines tenues qu’il
pourra créer pour sa muse. Car l’aventure ne s’arrêtera pas là, oh non, Marine
a bien d’autres rôles en tête qu’elle rêve d’incarner, et Gojô sera son salut dans
ce domaine ! Une douce romance voit soudain le jour, à sens unique
pourrait-on se dire en observant d’un œil extérieur, mais en réalité bien plus
partagée qu’on ne le croit. Et ce ne sera certainement pas l’arrivée d’une
potentielle rivale qui arrêtera Marine !
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Second tome, on découvre enfin le
premier cosplay réalisé par Gojô pour Marine, de ses propres mains, et les
premiers essais sont très concluants. Comme dans le premier l’auteur nous offre
de petites informations pratiques sur le quotidien de cosplayeur, comme par
exemple prendre en compte la météo et la température pour choisir correctement
ses tissus puis comment laver une perruque sans risquer de l’abimer, comment
récupérer un tissu dans lequel on a transpiré, etc.
Des astuces vécues et véridiques
qui feront plaisir je pense à nombre de pratiquantes et pratiquants de cet art,
et l’histoire d’amour naissante entre les deux personnages principaux fait
alors office de bonus très agréable et pas du tout malvenu. Moins voyeur que
dans le premier tome, le récit devient ici un vrai petit shojo aux airs
adultes, qui semble en avoir encore pas mal sous le coude et nous réserver bien
des surprises pour la suite ! Le dessin, quant à lui, est toujours aussi
beau il n’y a vraiment rien à ajouter ou à changer, on s’attache à chaque
nouvel élément, chaque texture, chaque personnage et chacune des expressions si
adorables de Marine. On en redemande évidemment !
Sur ce, je vous laisse vous faire
votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous
retrouver bientôt pour un nouvel article !
Nouvel article et comme à chaque
dizaine franchie nouvel artbook à vous présenter ! Ici il sera donc question du
troisième artbook consacré exclusivement au personnage de Lady Death si cher à
Brian Pulido et à son propre éditeur, Coffin Comics ! C’est parti !
Comme vous le montre la
couverture, il s’agira avant tout d’en prendre plein les yeux dans une série d’illustrations
pleine page mettant en scène Lady Death dans des tenues toujours plus sexy, et
surtout avec des poses suggestives et très sensuelles pour ne pas dire
carrément des invitations à l’érotisme. La belle sorcière blanche des Enfers
est ainsi représentée très souvent en dominatrice, semblant attendre de façon
magnanime la venue d’un ou d’une partenaire pour des jeux très adultes.
Alors c’est vrai qu’au bout de
trois tomes on commence à avoir l’habitude et l’effet commence à passer, du
moins au début. Mais les nombreux artistes qui travaillent sur ces belles
images regorgent d’imagination et de détails pour nous plonger en pleins
tourments fiévreux. Ici et là des tons plutôt chauds, des couleurs vives ou au
contraire glaciales qui n’enlèvent pourtant aucunement le sex-appeal de la
belle, loin de là même.
A plusieurs reprises vous
retrouverez des images opposées, comme des reflets contraires dans quelque
miroir magique : par exemple, Lady Death dans une même posture mais tantôt
vêtue et entourée de flammes tantôt de glace, tantôt infernale créature ou bien
angélique tentatrice, et le tout simplement en lui changeant un élément de
décors et de la tenue qu’elle porte.
On aime ou pas, chacun juge,
personnellement je trouve qu’il y a à boire et à manger pour tout le monde et
pour tous les goûts ou presque dans cet album, qui serait même un peu plus sage
que les précédents par moments si je puis me permettre. Le style cartoonie de
Dan Mendoza ne me correspond pas du tout, par exemple, tandis que je suis en
admiration devant les œuvres réalisées par Sun Khamunaki, Sabine Rich ou encore
Richard Ortiz et Ceci de la Cruz. Bien souvent ce sont les femmes artistes qui
trouvent le meilleur moyen d’accrocher le regard des hommes, comme si elles
savaient lire nos pensées les plus intimes pour nous livrer les fantasmes les
mieux représentés. Par opposition, certains dessinateurs en font trop pour
satisfaire une lubie ou un fantasme justement et on sort tout de suite de l’érotisme
libertin pour tomber dans le vulgaire digne d’un pseudo-hentai.
Comme de juste, vous retrouverez
sur le site de l’éditeur plusieurs de ces illustrations en print de format
11x17 pouces, la norme, parfaits pour des encadrements impeccables. Et je vous
invite même à y aller franchement, sur ce site (Coffin ComicsShop ou Lady Death Universe pour les infos
utiles), car vous y trouverez également des illustrations d’autres personnages
du nouvel univers de Lady Death mais aussi et surtout des versions parfois plus
soft de certaines images, ce qui fait tout de suite meilleur genre en société.
Enfin, ne perdons pas de vue que
le travail de tous ces artistes et l’existence de ces artbooks, celui-ci n’étant
que le dernier en date, ont pour vocation de ramener des sous dans la poche de
l’éditeur afin de continuer à produire les aventures de Lady Death en comics
puis en albums reliés, en plus des financements participatifs qui cartonnent
vraiment autour du personnage et de son créateur. Il est très simple d’y contribuer
et de se procurer ce que l’on veut pour un prix modique comparé à d’autres
éditeurs qui y mettent pourtant parfois moins de moyens.
Lady Death en surfeuse des Enfers, par Elias Chatzoudis
Alors, Lady Death, plutôt sage ou
plus friponne que jamais dans ce troisième effeuillage ? A vous de voir !
Sur ce, je vous laisse vous faire
votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous
retrouver bientôt pour un nouvel article !
Alors qu’elle aimerait poursuivre
son enquête sur les prothèses mécaniques ressemblant beaucoup aux siennes et
détenues par Lord Blackpool, Lady Mechanika se voit sans cesse contrainte de
repousser ses investigations pour s’occuper de Lewis, qui passe le plus clair
de son temps ivre mort dans des pubs ou des ruelles sombres. Il se reproche en
effet les récentes déconvenues subies par leur tandem, et ne trouve le
réconfort que dans l’alcool et la solitude.
Du moins était-ce le cas jusqu’à
il y a peu, quand il fait soudain la rencontre d’une jeune veuve qui le séduit
aussitôt et devient véritablement sa muse créatrice, l’inspiration de chacune
de ses inventions et de chaque concept qui fleurit dans son esprit. N’écoutant
que son cœur, Lewis est en train de renaître et de vivre une période d’hyper
créativité qui a de quoi laisser sans voix… mais, malheureusement, tout n’est
pas rose et il y a des aspects de cette nouvelle relation que Lewis n’entrevoit
même pas ou ne veut pas voir, comme par exemple ses soudains accès maladifs et
de fatigue nerveuse.
Lady Mechanika tente alors d’en
apprendre davantage sur Léa, la compagne de Lewis, avec laquelle il a pour projet
de se marier très bientôt dans la luxueuse propriété de la belle en France. Son
enquête conjointe avec Winnifred, la nièce de Lewis, l’amènera à pénétrer dans
un monde qu’elle connaît assez mal, celui de la magie et du mystique. Car Léa
semble bien être une véritable créature d’un autre monde, inspirant son aimé
comme personne d’autre mais s’abreuvant de sa vie mortelle en retour…
Fidèle à leur amitié même brisée,
Lady Mechanika va alors tout faire et tout tenter pour permettre à Lewis de
retrouver la raison et de renoncer à ce mal qui le ronge, même si pour cela
elle devra peut-être lui en faire bien davantage…
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Sixième tome et une histoire
encore magnifiquement écrite et dessinée pour la magnifique Lady Mechanika si
chère à Glénat Comics ! Les couvertures sont toutes somptueuses, et le
dessin intérieur n’est pas en reste croyez-le bien ! C’est simple, comme d’habitude,
chaque page est couverte de dizaines de détails qu’il faut vraiment explorer de
bout en bout, chaque petite case est elle-même une œuvre d’art et je ne parle
même pas des architectures et des tenues que les auteurs inventent ou
reproduisent pour leurs créations d’encre et de papier.
Toujours une série de très haute
qualité, qui nous plonge dès les premières pages au cœur de l’intrigue et de l’action
avec aussi beaucoup de réflexion et de références à saisir pour les amateurs du
genre. Le succès de Lady Mechanika ne
se dément pas, et chaque fois que l’on referme un nouveau tome on a tout de
suite hâte d’avoir le suivant entre les mains ! Glénat est aussi généreux
en bonus puisque nous avons droit à plusieurs pages en noir et blanc,
simplement encrées, afin d’encore mieux percevoir les multiples détails et
efforts des artistes. Du génie ! Et de qualité, qui plus est !
Sur ce, je vous laisse vous faire
votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous
retrouver bientôt pour un nouvel article !
Depuis toute petite, la jeune
Bêlit au caractère impétueux et bien trempé ne rêve que d’une chose :
prendre la mer aux commandes de son propre navire et traquer les monstres
marins des légendes d’autrefois. Son père, le redoutable amiral pirate
Atrahasis d’Asgalun, est capturé sous ses yeux par des mercenaires qui le
laissent pour mort sur un misérable banc de sable. Bêlit découvre ainsi la
cruauté de la vie qu’elle s’est pourtant choisie, et ne versera désormais plus
de larme pour quiconque.
Échappant à de terribles périls,
Bêlit poursuit donc sa route et son rêve coûte que coûte, jusqu’à prendre le
commandement du navire amiral de son père, la Tigresse, et jusqu’à se
confronter à de véritables monstres bien vivants. Écumant les eaux et les ports
de la Côte Noire, elle se forge un nom et une réputation qui retentiront bien
des années durant, la voyant devenir femme et suivre son cap sans jamais
faillir. Et même lorsque les nations de la Côte Noire s’empressent de vouloir
la détruire, elle ne perd jamais de vue son objectif et est prête à affronter
les dieux eux-mêmes pour faire valoir son droit de vivre sa vie comme il
lui plaît !
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Voici l’histoire imaginée par
deux autrices de talent pour les origines de Bêlit, l’une des plus fameuses
créations de Robert E. Howard pour agrémenter l’univers de l’âge Hyborien et
les aventures du célèbre Conan le Cimmérien. Cette collection, désormais aux
mains de Marvel, s’ouvre donc sur les prouesses de jeunesse de cette reine des
pirates autoproclamée mais qui ne démérite jamais son titre et ne cède face à
aucun homme ni aucun danger. Une femme forte, écrite et mise en image par deux
femmes concernées et talentueuses… avec un soupçon de maladresse peut-être.
En effet, plusieurs fois le récit
paraîtra décousu, presque brouillon, et comble de l’ironie sera même édulcoré à
certains moments puisque Marvel s’adressant à un public assez large mais
surtout assez jeune. Rien à voir donc avec ce que la concurrence chez Dynamite
peut proposer pour Red Sonja, ici la redoutable Bêlit sera une enfant
turbulente et entêtée qui deviendra une femme certes impitoyable et magnifique
mais un rien prisonnière de son statut et des vues de son éditeur.
Dommage donc, car cette
collection démarre pourtant très bien avec un personnage à la fois important
mais méconnu de l’univers de Conan, et s’il m’est permis d’espérer j’attendrais
un éventuel retour sur les parties les plus intéressantes de sa vie en la
compagnie du célèbre barbare, sans que cela ne fasse redite d’anciens récits
pour autant. Je pense qu’avec des artistes imaginatives et avec une bonne dose
de liberté d’écriture, on peut avoir quelque chose de vraiment pas mal du tout !
Merci en tout cas à Panini de nous offrir ces récits, et rendez-vous
prochainement pour le second tome concernant une autre aventurière et amante
très connue de Conan !
Sur ce, je vous laisse vous faire
votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous
retrouver bientôt pour un nouvel article !
Peter Parker est accusé de
plusieurs meurtres sordides et risque la peine capitale ! Son procès doit
avoir lieu sans délais, et il y a bien peu d’espoirs qu’il s’en sorte car les
preuves à charge sont accablantes… mais fausses, évidemment ! Mais cela, c’est
à Spider-Man de le prouver ! Comment faire alors que Peter est sur le banc
des accusés ? Rien de plus simple quand on dispose d’un clone parfaitement
identique : Ben Reilly se propose donc de remplacer Peter durant son
procès, tandis que notre homme-araignée enquête de son côté pour retrouver le
véritable tueur, Kaine, qui devra répondre de ses actes !
Mais la traque de Kaine n’est pas
de tout repos car Stunner, l’ancienne amante du défunt Docteur Octopus, le
recherche également pour le massacrer sans pitié, en quête de vengeance. La
puissance de Stunner est incroyable mais fort heureusement elle est aveuglée
par sa colère, ce qui permet aux deux tisseurs de se soustraire le temps d’un
bref combat mano à mano. Peter ramène Kaine au tribunal par la peau des fesses
et l’oblige à confesser ses crimes… ce qui fonctionne, contre toute attente.
Dès lors, Ben rend son rôle et sa vie à Peter, qui est désormais un homme
libre. Mais pas pour longtemps…
Car en effet, le Chacal est
encore loin d’en avoir fini avec Spider-Man et ses multiples clones ! Le
vilain a même concocté un plan tordu du plus bel effet pour faire perdre la
raison à ce pauvre Peter, pendant que dans le même temps il teste sur le
terrain une nouvelle version du virus Carion qui fait des milliers de victimes
innocentes. On apprend à cette occasion et suite à de profondes recherches que
Peter est en réalité le clone, et que Ben est le véritable Spider-Man !
Un choc qui menace d’anéantir
Peter, qui ne devra son salut et sa santé mentale qu’à l’intervention et à tout
l’amour de Mary-Jane, toujours là pour lui envers et contre tout. Désormais,
les deux héros joignent leurs forces pour déjouer les plans du Chacal avant qu’il
ne mette à exécution ses terribles menaces et ne tente d’éradiquer rien moins
que l’ensemble de l’humanité pour la remplacer par des clones sous son contrôle !
Un sacrifice cruel sera néanmoins nécessaire pour tout arrêter… et pourtant,
les ennuis ne font alors que commencer en vérité !
En proie à des troubles du
comportement, Peter se retrouve sous l’emprise hypnotique du Chacal et s’en
prend physiquement à Mary-Jane ! Sauvée par les New Warriors mais surtout
par l’intervention héroïque de Ben, M-J peut montrer la bonne voie à son mari
pour lui permettre de revenir parmi les siens, non sans mal. En effet, qui sait
combien d’autres bidouillages le Chacal a pu intégrer dans l’esprit de sa
victime préférée ? Prenant une lourde décision, Peter décide d’abandonner
sa vie en tant que Spider-Man pour ne plus se consacrer qu’à sa femme et à son
enfant à naître, qui ont déjà été bien trop mis en danger par sa faute.
C’est donc Ben, le véritable
Parker, qui endosse à nouveau le rôle si douloureux du Tisseur de toiles. Se
faisant appeler Scarlet Spider et conservant le costume du temps pas si
lointain où il pensait être le clone, notre nouveau héros se retrouve au beau
milieu d’une guerre des gangs sans merci entre un mafieux de moindre envergure
et la nouvelle Docteur Octopus, qui reprend avec brio le rôle de feu son mentor
et entreprend de pourrir méthodiquement la vie de Scarlet Spider !
Et alors que ce conflit embrase
toute la ville, le véritable objectif n’apparaît que trop tard à notre
protagoniste : Octopus veut s’emparer d’une technologie de pointe capable
de manifester physiquement des éléments virtuels issus du cyberespace. Personne
ne semble en mesure de la stopper et on découvre alors qu’Alistair Smythe
lui-même est partie prenante de cette histoire, désireux de s’emparer de la
même technologie pour un tout autre but : prendre le contrôle de tout un
bataillon de robots tueurs pour éradiquer totalement tout ce que représente
Spider-Man !
Plus d’une fois mis au bord du
gouffre par ses ennemis, Scarlet Spider va devoir se dépasser pour vaincre et
peut-être même sera-t-il obligé de prendre une nouvelle identité, si tant est
que la réalité survive au prochain assaut du Docteur Octopus et de son
mystérieux commanditaire. Rien n’est jamais simple dans l’existence de l’Homme-Araignée,
encore moins quand il cherche à se créer une nouvelle vie privée !
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Eh bien vous l’attendiez, le
voici enfin, le second tome de cette réédition de La saga du clone en trois volumes. Nous sommes désormais habitués
au nouveau format que Panini nous offre pour ses omnibus, et a-priori exit
définitivement la jaquette, ce qui me frustre toujours un peu. Mais ce n’est
pas l’essentiel, heureusement, comme le prouve cette superbe couverture remastérisée !
Donc, dans ce deuxième tome,
beaucoup de choses s’enchaînent, à commencer par le procès de Peter Parker et
celui de Spider-Man en parallèle face à certains de ses pires ennemis ! Le
résumé que je vous livre ici zappe volontairement des passages entiers de
toutes ces histoires qui se succèdent à un rythme endiablé, afin de ne pas vous
gâcher certaines surprises de taille quand vous les lirez.
D’un point de vue strictement
objectif, je suis forcé d’admettre que même si j’ai beaucoup aimé cette lecture
après une nouvelle nuit blanche, il y a plusieurs imperfections frappantes, à
commencer par la qualité de l’album lui-même. En effet, vous trouverez
régulièrement des coquilles dans les textes, et même des bulles dont le texte a
été inversé entre deux personnages. Des erreurs d’inattention de la part de
Panini qui font un peu mal aux fesses après avoir payé 70€ un album déjà décrié
avant même sa parution et pour lequel on s’attend naturellement à un haut
niveau de qualité, en plus il manque même toujours deux chapitres, un par tome,
depuis le premier volume. Et pas un mot de l’éditeur là-dessus ! Mais
passons, sinon je vais être accusé de cracher dans la soupe.
C’est vrai que j’ai aimé cette
lecture, moins toutefois que le premier tome je dois l’avouer, certainement à
cause des multiples personnages secondaires et de troisième zone qui ne cessent
d’apparaître un peu partout. Les auteurs et dessinateurs ne sont pas toujours
raccords, et la différence entre deux styles graphiques peut parfois faire mal
aux yeux, mais il faut aussi prendre en compte le fait que tout se faisait
alors dans une certaine précipitation chez Marvel à l’époque. Le rythme de
production, la cadence infernale à laquelle se succèdent les différents numéros
de chacune des revues consacrées à Spider-Man, font que forcément la qualité
finale de l’écriture s’en ressent et paraît même un peu bancale par moments.
Heureusement il y a quand même du
très bon dans ce ventre-mou de la saga, à commencer par l’intensité avec
laquelle le lecteur sera amené à suivre les révélations les unes après les autres,
jusqu’à totalement finir par douter de tout ce en quoi il croyait jusque-là !
Qui est le vrai Peter Parker ?! Tellement de clones et de machinations qui
en viennent à déconstruire ce que l’on pensait acquis depuis longtemps, c’est
assez génial dans l’idée et vraiment dommage que ça soit par endroits mal
raccordé au reste.
On passera sans s’arrêter sur les
différents clichés propres aux années ’90 comme les coiffures mulet et les
musculatures improbables ainsi que les filles taillées comme des épingles, M-J
ayant droit pour sa part à un assez charmant petit ventre de femme enceinte plutôt
réaliste pour le coup. J’apprécie également tout particulièrement la
représentation de la Chatte Noire, qui fera une sorte de caméo très rapide mais
qui ne laissera personne indifférent. Et en parlant de plastique de rêve,
Stunner sera aussi de la partie au début et à la fin de cet album, à deux
moments-clés et très différents l’un de l’autre. Ainsi vous découvrirez sans
aucun fard ni filtre la réalité crue de ce personnage très mésestimé et
pourtant si touchant. Personnellement, une petite larme de compassion m’est
arrachée à la lecture de cette histoire que je trouve dramatique et, étonnement
pour l’époque, terriblement actuelle encore de nos jours. Je n’en dis pas plus,
vous verrez par vous-mêmes !
En fait, en écrivant ces lignes
et en réfléchissant à ce que je peux tirer comme enseignement principal de ce
second tome, je réalise qu’il est plein de personnages féminins forts et ayant
un rôle assez dominant dans l’intrigue principale, même avec de courtes
apparitions ou des représentations défavorables de temps en temps. Dans un
univers d’hommes et de héros au masculin, voir des femmes bonnes ou mauvaises
qui tiennent le haut du pavé ce n’est pas rien, c’est même assez risqué, mais
ça fonctionne. Du moins le temps de quelques épisodes, avant que la testostérone
ne reprenne le dessus. Un scénariste qui réussit particulièrement bien ce tour
de force, Tom DeFalco, signe les meilleurs passages de cet omnibus selon moi et
je vous invite fortement à vous renseigner sur sa série Spider-Girl, dont je vous parlerai de toute façon dans les V.O. du
vendredi un de ces jours.
Bref, pour conclure sur ce tome 2
de La saga du clone : assez
correct dans l’ensemble même si peut clairement mieux faire par moments,
regorge de petites surprises inattendues mais aussi de clichés insupportables
du genre, et quelques menues maladresses éditoriales. On attendra avec
impatience mais réserve le troisième et dernier tome pour lire la grande
conclusion, en espérant que Panini relève le niveau technique pour éviter
lesdites maladresses.
Sur ce, je vous laisse vous faire
votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous
retrouver bientôt pour un nouvel article !