vendredi 7 août 2020

La V.O. du vendredi n°155 : Avengelyne tome 1 - Devil in the flesh (Image Comics - Février 2012)


Autrefois membre d’une garde d’élite du Paradis, l’ange Avengelyne a été déchue de ses ailes et de son rang pour avoir questionné l’amour de Dieu envers les humains. Désormais presque humaine elle-même, elle tente de gagner sa rédemption en luttant contre les forces du Mal sur Terre au nom du Seigneur, avec l’aide du Père Peter de la Nouvelle Église, basée à New York.

 

Dans leur tâche apparemment sans fin, les deux justiciers du Bien vont rencontrer un nombre croissant de créatures infernales et d’ennemis acharnés, mais rien ne parviendra à les séparer ! Sauf quand Avengelyne se réveille soudain dans le corps d’une autre femme, totalement étrangère, tandis que son propre corps est possédé par nul autre que le grand Dragon Rouge, l’incarnation du Mal à l’état pur, le tout premier Déchu.

 

Grâce à l’aide du Père Peter et surtout de l’ange de la Mort Passover en personne, Avengelyne va réussir à regagner son propre corps et à bannir de nouveau le Dragon Rouge jusqu’aux tréfonds des Enfers, mais ce-dernier sait que ce n’est jamais que partie remise et que les occasions de se manifester à nouveau seront nombreuses dans un avenir très proche. Alors, il attend, ses émissaires zélés faisant tout leur possible pour rendre la vie des gens de bien insupportable.

 

Quand un tueur en série s’en prend aux femmes de mauvaise vie de New York, Avengelyne et Passover découvrent qu’il s’agit en réalité d’un démon cherchant à collecter des âmes pour augmenter sa puissance et la terreur qu’il répand. Après un rapide combat l’ennemi est défait et son hôte humain est incarcéré, mais le mal est fait de toute manière. C’est dans ce contexte de terreur dans les rues nocturnes qu’apparaît alors un nouveau sauveur très expéditif, le Prêtre, qui extermine purement et simplement ceux qu’il considère comme de la racaille. Deux faces d’une même pièce...

 

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Je vais être honnête avec vous tout de suite, j’ai avant tout été séduit par la couverture de l’album, sans même avoir fait de recherche préalable sur l’histoire de la série et de son personnage principal, créé par Rob Liefeld, le papa de Deadpool chez Marvel notamment et l’un des fondateurs d’Image dans les années ’90. Et je ne cacherai pas ma déception en ouvrant l’album et en tombant sur un dessin très simpliste, limite cartoon, et une intrigue finalement assez peu originale. C’est du vu et revu dans le domaine du surnaturel, on est bien en terrain connu et la seule qualité du récit vient de quelques brefs visuels un peu plus étudiés que l’ensemble.

 

Les couvertures de chaque chapitre sont signées par Liefeld, quoi de mieux pour vendre la renaissance de sa créature, mais la déception est donc toujours au rendez-vous lorsque l’on se rend compte que l’artiste choisi pour cette résurrection, Owen Gieni, n’a pas du tout le même niveau que le boss, loin de là même. Dommage… ah, et le coscénariste, Mark Poulton, ne fait guère mieux à son propre niveau. Autant dire que c’est un bilan assez mitigé, je ne regrette pas cependant car dans les bonus il y a toutes les couvertures de Liefeld et des dessins inédits ainsi qu’un récapitulatif des différents personnages contenus dans cette histoire depuis sa fondation. Mais bon, avouons que c’est cher payé tout de même pour seulement quelques pages de plaisir !

 

L’album en lui-même est de bonne qualité et la fabrication a été soignée, c’est un hardcover du plus bel effet avec couverture vernie, il ne contient que 6 chapitres mais on a l’impression d’en avoir davantage, évidemment surtout grâce aux bonus de fin de lecture. Si vous avez l’occasion de vous retrouver face à des chapitres des origines, sûrement mieux dessinés, faites-vous plaisir mais si possible évitez ce reboot pas très inspiré ni inspirant, qui a ses qualités mais aussi beaucoup de gros défauts. On ne gagne pas à tous les coups !

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