samedi 26 septembre 2020

Marvel - 1602 (Panini Comics - Novembre 2018)


En l’an de Grâce 1602, de terribles bouleversements climatiques agitent les cours du monde connu. Des catastrophes sans précédent se produisent un peu partout et l’on craint à juste titre que ce ne soit tout simplement la fin du monde…

 

La reine d’Angleterre, Elisabeth 1ère, va bientôt s’éteindre. Mais avant son trépas elle charge son plus loyal agent, Nicholas Fury, de résoudre ce mystère qui risque bien de provoquer l’Apocalypse. Accompagné de son fidèle assistant, Fury va mettre les pieds dans un monde dont il ne sait au fond que peu de choses. Dangereuses créatures issues des tréfonds de l’imaginaire délirant, personnages aux étranges pouvoirs, complots et trahisons en série… une chose paraît certaine cependant : l’avenir se jouera sur les rives du Nouveau Monde !

 

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Aussi étrange que cela puisse vous sembler, je n’ai pas grand-chose de plus à ajouter à mon résumé, tout simplement parce que cette histoire est juste parfaite si on la découvre sans spoiler des éléments-clés par inadvertance. Aussi vous me pardonnerez de rester volontairement mystérieux quant aux objectifs du récit et à son déroulement, il faut vraiment que vous puissiez le découvrir par vous-mêmes sans la moindre idée préconçue.

 

Parlons plutôt de l’album en lui-même. C’est le tout premier ‘’Marvel Absolute’’ que je me sois procuré, et vu le prix et surtout la taille c’est aussi certainement l’un des seuls que j’aurai jamais. Mais je suis loin d’être déçu, car cela faisait très longtemps que je voulais lire 1602 et ce format est parfait quoi qu’on en dise pour cette expérience ! On pardonnera à Panini quelques petites erreurs qui auraient pu être évitées avec une relecture méthodique.

 

Un Absolute, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c’est tout simplement une sorte d’énorme intégrale contenant la majorité de ce qu’il faut avoir lu autour d’une histoire, ici Marvel – 1602 de Neil Gaiman en l’occurrence. Il se présente sous la forme d’un album de belle taille et d’épaisseur plus que satisfaisante, avec une jaquette soignée et surtout un fourreau épuré qui met en valeur comme il se doit sans trop en faire. Juste la classe.

 

Quand Marvel, à l’aube des années 2000, débauche le prolifique et talentueux Neil Gaiman pour leur écrire une série exclusive, ils ne s’attendaient sûrement pas à l’ampleur qu’allait prendre cette histoire et à ce qu’elle allait déclencher. Il y a en général autant de fans que de détracteurs, soit on aime soit on déteste, en tout cas d’après l’auteur lui-même. Personnellement vous l’aurez compris, je suis dans le camp des adorateurs convaincus.

 

Avec le savoir-faire d’Andy Kubert aux dessins et un style unique qui marquera durablement le lectorat, Neil Gaiman nous plonge dans un univers que l’on croit bien connaître et qui pourtant nous surprend de page en page. Des personnages familiers de notre culture populaire deviennent ici de véritables merveilles d’inventivité tout en préservant leurs principales caractéristiques pour les rendre reconnaissables presque au premier coup d’œil. Il y a bien sûr quelques surprises ici et là, prévues pour ménager le public et son sens du drama.

 

Cette mini-saga en huit épisodes donnera naissance à tout un univers dont cet Absolute nous présente les séries les plus représentatives, consacrées aux Quatre Fantastiques ou à Spider-Man de cette époque reculée. Mais, aussi étrange que cela puisse paraître, je vous conseille de vous concentrer presque exclusivement sur la série d’origine, la seule écrite par Neil Gaiman et la seule qui, au final, vaille vraiment la peine. Les autres sont des compléments agréables et divertissants, mais n’arrivant honnêtement pas à la cheville du génie contenu dans l’originale.

 

Couverture sélectionnée pour le fourreau

 

Pour moi c’est un véritable coup de cœur sur tous les niveaux, et une merveilleuse découverte d’un auteur que je lis trop peu et d’un format on ne peut plus luxueux qui vaut largement le coût. Marvel – 1602 est un conseil de lecture que je ne saurais trop vous recommander malgré son prix initial, et sachez d’ailleurs qu’il est toujours disponible sur les plateformes d’achats en ligne et probablement dans certaines librairies spécialisées. A bon entendeur…

 

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

 


 

vendredi 25 septembre 2020

La V.O. du vendredi n°159 : Venom by Daniel Way - The complete collection (Marvel - Octobre 2018)


L’horreur s’abat soudain sur une petite base scientifique du cercle polaire Nord. Une créature insaisissable a été relâchée et a massacré tout le personnel présent sur place, avant de s’en prendre à une autre base, militaire celle-ci, et de reproduire le même schéma encore et encore. Il apparaît clairement aux rares survivants que la créature cherche à s’échapper de la zone polaire pour gagner un terrain habité et dense, où elle pourra à la fois se nourrir et se cacher.

 

Poursuivie par une organisation secrète ainsi que par un homme en noir apparemment indestructible, la créature atterrit finalement à New York après bien des péripéties, et se met activement à la recherche d’une personne bien précise, un être très particulier qui lui ressemble presque en tous points : Eddie Brock, alias Venom ! Son but est encore mystérieux mais sa capacité de nuisance est prise très au sérieux par le S.H.I.E.L.D. ainsi que les Quatre Fantastiques et jusqu’à Wolverine et Spider-Man !

 

Tout porte à croire que la créature est liée d’une façon ou d’une autre au symbiote d’Eddie. Toutes les forces en présence et à sa poursuite sont d’accord sur un point : il faut s’en emparer au plus vite pour s’en assurer le contrôle, soit dans le but de la détruire, soit dans le but de l’étudier voir de la protéger jusqu’à ce que son propre objectif soit atteint. Commence alors une véritable chasse au monstre dans les rues et les souterrains de la ville, tandis qu’une menace planétaire pèse sur l’ensemble de l’humanité.

 

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Qu’est-ce que l’on obtient en mélangeant un peu de The Thing de Carpenter, de Stargate SG-1 et de Terminator ou encore La mutante ? Réponse : le run de Daniel Way en 2003 sur la nouvelle série Venom de l’époque, du pur génie qui se laisse dévorer tout au long des 18 chapitres contenus dans cette intégrale. Les connaisseurs du genre science-fiction horrifique s’amuseront à déceler les multiples références plus ou moins bien cachées dans le déroulement de l’intrigue tandis que les amateurs découvriront tout cela avec un œil tantôt amusé tantôt stupéfait par la vigueur et l’énergie présentes dans ces pages grâce aux artistes Francisco Herrera, Sean Galloway, Paco Medina et Skottie Young qui donnent tout ce qu’ils ont dans un style assez cartoon qui rappelle furieusement Humberto Ramos par moments et qui fait vraiment des merveilles sur ce scénario haletant !

 

Personnellement j’ai adoré et je conseille totalement même aux lecteurs qui ne connaîtraient pas bien l’historique du personnage de Venom, pas besoin de toute la continuité tout vous est expliqué et dévoilé durant cette seule histoire, du moins tout ce dont vous avez besoin pour la comprendre. Mon seul regret : la fin. Elle est abrupte et coupe totalement le lecteur dans son élan, on en voudrait davantage mais à l’heure actuelle j’ignore totalement s’il y a eu une suite à ce run et si oui qui était aux commandes. Je chercherai en tout cas car ça m’intéresse vraiment de savoir et, peut-être, de pouvoir en lire un peu plus dans ce style si unique !

jeudi 24 septembre 2020

A Fantasy Lazy Life tome 4 (Delcourt/Tonkam - Janvier 2020)


Cela fait maintenant un an que Zenshirô est devenu prince consort du royaume de Capua, et à peine quelques semaines qu’il est l’heureux père du futur prince héritier. La reine Aura partage son temps entre la direction du royaume, l’entraînement physique et magique et également les doux moments partagés avec son époux et son fils.

 

Mais les beaux jours ne vont pas durer, et une crise se profile à l’horizon. Sur la Route du Sel, un axe majeur du commerce et du trafic au sein du royaume, des caravanes ont été attaquées par ce qui semble être une meute de dragons sauvages. En soit il s’agit d’un incident malheureusement habituel dans cette région, mais cette fois-ci il n’y a aucun survivant et l’approvisionnement en sel s’en trouve donc totalement bloqué.

 

Pour faire face à cette situation, Aura fait confiance au fils du comte local pour effectuer une mission de reconnaissance sur la Route du Sel et tenter de découvrir où se cachent les dragons de meute, mais les premières nouvelles sont peu rassurantes : la meute en question comporterait plus de cinquante individus, et très bien organisés par un dragon alpha impressionnant de par sa taille et son comportement. N’ayant pas d’autre choix, Aura approuve l’envoi de l’armée royale sur place pour lutter contre ce fléau avant qu’il n’y ait d’autres attaques, mais cet alpha est une véritable source d’angoisse car il exerce une influence encore jamais vue sur les autres dragons…

 

Pendant ce temps, Zenshirô poursuit son entraînement à la manipulation de la magie et fait de réels progrès, qui sont loin de passer inaperçus. Mais plus important encore, le secret de la fabrication de ses billes en verre venues de son monde natal est sur le point d’être percé par le groupe de forgerons formé en secret par Aura pour tenter de détenir le monopole sur cette ressource vitale et si précieuse. Cependant, il faut encore effectuer des tests et des réglages sur cette technologie totalement nouvelle pour le royaume de Capua, un savoir que les royaumes voisins tiennent d’ailleurs eux aussi à obtenir à tout prix. C’est la raison pour laquelle deux membres de la famille royale Charoy se mettent en route pour Capua à l’occasion d’une visite de courtoisie… personne n’est dupe, Zenshirô est dans le collimateur une fois encore !

 

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Eh bien déjà le quatrième tome de cette petite série de fantasy en manga, un excellent seinen qui revisite le genre avec beaucoup de sérieux et d’application derrière le ton apparemment comique et léger des débuts. Les vrais problèmes commencent à se présenter et le monde dans lequel évolue désormais Zenshirô se précise davantage, nul doute qu’il aura un rôle majeur à y jouer d’ici quelques temps car il se retrouve une fois de plus au centre de toutes les convoitises.

 

Le scénario tiré des romans de Tsunehiko Watanabe s’étoffe, les personnages gagnent en intensité tout comme l’intrigue, bref que du bon dans l’ensemble. Les dessins de Neko Hinotsuki et Jyuu Ayakura sont excellents, même si l’on peine parfois à bien différencier des personnages affiliés ou juste similaires physiquement, du fait de l’exotisme du contexte.

 

En somme, toujours un plaisir à lire et à assimiler pour moi qui suis un fervent adepte de la fantasy en général même si ce genre semble peu intéresser de nos jours. Je suis persuadé malgré tout que des œuvres telles que celle-ci permettent à un plus grand nombre de jeunes lecteurs de s’y mettre et de franchir le pas, du moins je l’espère vivement et j’encourage cette démarche !

 

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 23 septembre 2020

New Justice tome 4 - La sixième dimension (Urban Comics - Janvier 2020)


Les plus grands héros du monde ont un train de retard sur leurs adversaires de la Légion Fatale, qui détiennent désormais le corps de l’entité Perpetua, la source créatrice de toute chose au sein du Multivers. Pour Luthor et les siens, il ne reste que quelques pas à franchir afin d’obtenir une victoire écrasante…

 

Pour le contrer, les héros font appel en désespoir de cause à un ennemi de longue date de Superman, peut-être la créature la plus puissante qu’ils aient jamais affrontée… Mxy, le diablotin de la cinquième dimension ! Celui-ci accepte de leur révéler l’existence d’un plan supérieur de la réalité, encore plus puissant que celui dont il vient lui-même. La sixième dimension, le plan où vivent les créateurs et destructeurs de toute chose. Eux seuls seront à même de sauver ce qui reste du Multivers… ou bien de le condamner à jamais.

 

Superman est choisi pour se rendre dans cette nouvelle dimension et tenter de plaider la cause de la Justice… et lorsqu’il revient, totalement changé par cette expérience, il propose un tout nouvel avenir doré à nos héros qui lui emboîtent le pas avec ferveur. Mais malgré tout, le vieux dicton Terrien se confirme une fois encore : les apparences sont souvent trompeuses. Le Limier Martien et Hawkgirl mènent alors leur propre enquête pour tenter de découvrir la vérité qui se cache sous cette apparente victoire, mais la réalité les rattrape et cette vérité risque de provoquer la perte de l’ensemble de la Ligue !

 

Pendant ce temps sur Terre, au sein de notre propre dimension, Mxy déchaîne ses pouvoirs et doit absolument être arrêté avant qu’il ne puisse totalement dissoudre toute la réalité. Mais les membres restants de la Ligue sont totalement impuissants face à lui, il faudrait alors un miracle… miracle qui prendra la forme de l’intervention de la Légion Fatale, menée par Lex Luthor, qui mènera un combat acharné pour vaincre à tout prix ! Mais le prix à payer, justement, sera peut-être trop élevé…

 

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Scott Snyder, Jorge Jimenez et James Tynion IV poursuivent sur leur lancée cosmique et bouleversent complètement les règles du Multivers DC tel qu’on croyait le connaître. L’ampleur de cette histoire dépasse de loin tout ce que l’on a pu imaginer ces dernières années… mais s’inspire en revanche de récits déjà conçus par le passé sous l’ère Classique (comme l’arc des Seigneurs de Justice dans le dessin-animé La Ligue des Justiciers, par exemple). C’est à mon sens la vraie force de cette histoire très – voir trop – complexe : puiser dans les fondements de notre enfance en y associant tous les développements de ces dernières décennies afin de nous offrir un scénario en béton qui fait très mal à la tête mais qui émerveille en même temps.

 

Plus que jamais, dans ce quatrième tome il sera question du pouvoir de l’imagination et de ce que l’on choisit d’en faire. On sent que Snyder s’amuse comme un petit fou à opposer à l’idéalisme à toute épreuve de nos héros la logique froide et concrète des vilains. Les artistes aux dessins rivaliseront d’ingéniosité pour transposer en images la vision des auteurs, Jorge Jimenez le premier, accompagné de Francis Manapul et de Javier Fernandez. On a rarement vu une Ligue de Justice aussi éclatante ni un univers aussi coloré, et il y a vraiment de belles trouvailles et de très belles surprises à admirer et à découvrir tout au long de cette lecture.

 

J’essaie vraiment de ne pas trop en dire et en dévoiler car à mon sens il faut vraiment que vous vous fassiez votre propre idée, sachez simplement que ce tome-ci nous emmène tout droit vers Justice League – Doomwar (déjà paru à l’heure actuelle) qui promet d’être un tournant majeur dans l’histoire récente de DC. Accrochez vos ceintures et préparez votre cervelle à accueillir un flot énorme d’informations et de révélations dans tous les sens !

 

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

 

mardi 22 septembre 2020

Superior Spider-Man tome 3 - Superior Venom (Panini Comics - Janvier 2020)

 

Alors qu’il est confronté à l’Agent Venom dans le cadre d’une affaire de trafic d’armes, notre Spider-Man Supérieur se retrouve infecté par le symbiote à la place de Flash Thompson et commence alors doucement à perdre la boule. Cette nouvelle puissance qui s’offre à lui fait tourner la tête d’Otto, qui ne voit plus désormais que les possibilités presque infinies qui s’offrent à lui pour imposer sa loi. Fort heureusement, des alliés de confiance vont s’unir pour le combattre et le séparer du symbiote avant qu’il ne soit trop tard. Son comportement était déjà louche avant cette affaire, mais maintenant les Avengers ne savent vraiment plus quoi penser et restent sur la défensive.

 

Mais le cœur de l’histoire survient ensuite : le Bouffon Roi décide enfin de passer à l’attaque et fait main basse sur la ville de New York ! Ayant totalement parasité le système de surveillance de Spider-Man, le Bouffon sait exactement comment agir et comment protéger ses hommes de la vigilance du justicier. La ville toute entière devient une véritable zone de guerre, l’armée des Bouffons faisant sa proie de n’importe qui en toute impunité.

 

Face à cette situation de crise, le maire Jameson décide de déclencher l’opération Anti-Bouffons, à partir de robots Anti-Araignées améliorés par les industries Alchemax. Malheureusement, le Bouffon Roi a aussi un coup d’avance là-dessus et s’empare très rapidement des clés de contrôle de cette armée de robots qui lui obéissent désormais au doigt et à l’œil pour combattre tous ses ennemis, les Avengers en tête. Tandis que les plus grands héros de la Terre sont occupés face à cette meute déchaînée, Otto se retrouve confronté directement au Bouffon Roi… et découvre qu’il s’agit bel et bien de Norman Osborn revenu sur le devant de la scène ! Pire… Osborn connaît le secret d’Otto !

 

Connaissant ses moindres réactions et toute la vérité sur son échange d’identité avec le vrai Spider-Man, Norman va s’amuser à torturer Otto à petit feu en s’en prenant à chaque personne qui lui est proche pour le faire souffrir et le briser. L’ancien vilain n’ayant pas véritablement la carrure d’un héros capable d’encaisser tous ces chocs en si peu de temps, la situation dégénère et Otto finit par s’avouer vaincu, pour la première fois de toute son existence. Mais il lui reste une carte à jouer, un atout de poids… Peter Parker !

 

Car en effet, l’esprit de Peter est de retour depuis un moment et Otto s’empresse de lui céder la place en effaçant la moindre trace de sa présence dans son corps afin de totalement libérer la conscience de Peter de son emprise et de celle de ses souvenirs récents. Mais avant de disparaître dans le néant, Otto fait promettre à Peter d’aller sauver la femme qu’il a aimé et que Norman retient en otage pour le grand final.

 

Et c’est un duel au sommet qui se joue alors, le Bouffon Roi contre le véritable Spider-Man ! Norman déchante bien vite quand il se rend compte qu’à la place du criminel terrorisé qu’il s’apprêtait à achever se trouve maintenant son plus grand ennemi, revenu d’entre les morts et bien décidé à l’arrêter coûte que coûte. Peter connaît les faiblesses du Bouffon et sait parfaitement les exploiter lui aussi, profitant des derniers actes d’Otto pour prendre l’avantage et sauver Anna Maria. Malgré tous ses stratagèmes et sa duperie, Osborn est vaincu facilement mais parvient néanmoins à prendre la fuite.

 

Peter retrouve donc les siens et, sans pouvoir leur expliquer la vérité à tous sur son étrange comportement de ces derniers mois, il réussit à se faire pardonner et accepter de nouveau pour ce qu’il est, un garçon courageux capable de revenir sur ses erreurs. Mais il lui faut néanmoins faire une croix définitive sur sa relation avec Mary-Jane, qui ne peut plus le suivre sur le chemin qui est le sien désormais. A cet instant, Peter réalise que même s’il n’y a eu aucune victime apparente dans cette crise finale, un sacrifice a pourtant été nécessaire : Otto Octavius n’est plus, et la femme qu’il a aimé dans le corps de Peter Parker est la seule personne restante capable de témoigner du bien qu’il y avait en lui.

 

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Voilà comment se termine la longue prestation du Docteur Octopus en tant que Spider-Man Supérieur, sur un échec certes mais surtout sur un sacrifice héroïque et une belle leçon d’humilité venant d’un personnage dont on ne s’y attendait pas le moins du monde. Dan Slott et Christos Gage concluent avec brio cette série de 31 numéros et deux annuals, qui nous aura tenu en haleine jusqu’au bout et aura bien joué avec nos nerfs !

 

Concernant l’édition de Panini je regrette tout simplement que l’accent ait été mis sur la partie avec Venom dans cet album, alors que le plus important et le plus prenant est bien sûr le récit de La Nation Bouffon qui occupe la majorité du bouquin en plus. Mais que voulez-vous, Venom est un personnage qui fait vendre, même quand il n’est pas réellement lui-même…

 

En plus, il manque des chapitres venant de séries à-côté de Superior Spider-Man qui auraient pu bien mieux expliquer au lecteur novice ce qu’il se passe dans certaines scènes, pourquoi certains personnages ont l’air d’être à deux endroits en même temps d’un chapitre à l’autre, etc. On sent que Panini a vraiment voulu caser toute la fin de la série en un seul troisième tome, là où il aurait peut-être été plus judicieux d’en faire deux ou bien encore un plus gros en y incorporant les chapitres manquants. Dommage.

 

Pour l’avoir lu à l’époque en kiosque, je sais qu’en parallèle de l’affrontement entre Otto et Norman il y avait une petite histoire flash-back de leur première vraie collaboration pour tenter d’éliminer Spider-Man, à une époque où tout paraissait plus simple. Un récit glaçant qui permettait déjà d’entrevoir la morale qui habite toujours Otto malgré tout et surtout de constater à quel point le Bouffon Vert n’en a aucune, lui.

 

Enfin, assez parlé des regrets, il y a évidemment d’indéniables qualités à ce grand final et vous l’aurez compris j’ai largement préféré la partie avec le Bouffon Roi en antagoniste plutôt que celle avec l’Agent Venom. J’aurais juste voulu que les couvertures (1ère et 4ème de l’album) soient inversées, ça aurait été un poil plus logique… bah, pas les regrets on a dit ! Aux dessins vous retrouverez les talents de plusieurs artistes dévoués dont les styles, conservant leurs différences et leurs marques, savent parfaitement s’harmoniser pour nous offrir une fin convaincante et saisissante. Merci donc à Javier Rodriguez, Humberto Ramos, Marcos Martin, Giuseppe Camuncoli, Will Sliney et Philippe Briones d’avoir combiné leurs forces et d’avoir fait de leur mieux pour le plus grand plaisir des lecteurs de tous âges et tous horizons !

 

Maintenant, je rêve d’une belle réédition en ‘’Marvel Omnibus’’ pourquoi pas, ou même un Absolute, avec l’intégralité de la série et des à-côtés, les couvertures évidemment aussi, et le tout dans le format amélioré que l’on connaît maintenant. Mais je ne pense pas que ce soit un projet viable, vu le temps qu’a pris ce troisième Deluxe pour paraître. On se consolera en se disant que c’était vraiment sensas, et je vous conseille d’embrayer tout de suite sur Spider-verse pour en apprendre toujours davantage sur la vision de Dan Slott et l’échelle démente de sa programmation !

 

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !