Après
le décès du roi T'Chaka lors des événements de Civil War,
le prince T'Challa revient dans son pays le Wakanda afin d'y prendre
le rôle de nouveau souverain, après avoir reçu le soutien des
différentes tribus composant le pays depuis des temps immémoriaux.
Cependant, avant de pouvoir mener toute action T'Challa doit encore
remplir ses obligations en tant que gardien et protecteur du Wakanda,
Black Panther, et ramener le trafiquant d'armes Ulysses Klaue au
royaume afin qu'il puisse être jugé et châtié pour ses crimes
envers la nation et le reste du monde. Mais quelqu'un s'interpose
alors dans cette quête de justice et ce qui devait n'être qu'une
mission de routine devient vite une véritable guerre de vengeance
quand un nouveau prétendant au trône du Wakanda fait son
apparition, avec des idées très différentes de celles de T'Challa,
et entendant bien les faire valoir par la force. Quelle sera la place
du Wakanda dans ce monde nouveau qui évolue à toute vitesse et où
les menaces se font chaque jour plus présentes et oppressantes ?
Quel rôle peut encore jouer le légendaire Black Panther au milieu
d'un conflit familial déchirant qui menace d'embraser le monde ?
La
haine contre la compassion plutôt que l'amour, voilà le thème fort
qui ressort du film. Il y a bien d'autres sujets et thèmes très
forts abordés et traités avec brio dans ce long-métrage :
immobilisme, évolution, politiques et aides internationales,
traditions, vengeance, perte de ses racines, reconquête du pouvoir,
doutes, secrets et mensonges, tout ce qui ronge un peuple ayant déjà
bien trop souffert de par sa longue histoire. Il n'est pas dans les
habitudes de Radiophogeek de rentrer dans les débats
sociaux-économiques et politiques autour des œuvres de fiction,
mais quand un tel humanisme se mêle à l'héroïsme on ne peut
qu'applaudir. Franchement, de par sa profondeur, son écriture, ses
personnages et même sa musique, ses décors et ses ambitions, ce
film, premier depuis Blade
à mettre en avant un super-héros Noir (et il était temps !) réussi
parfaitement à atteindre ses ambitions. A l'image de ce pays fictif
utopique qu'est le Wakanda, les différents messages portés par le
film peuvent toucher tout à chacun, DOIVENT nous toucher, et surtout
nous faire réfléchir sur bien des points. Une volonté
d'enseignement humaniste que peu sans doute comprendront vraiment
mais qui fera, je l'espère de tout cœur, évoluer grandement les
débats autour de l'utilité des figures super-héroïques dans un
monde comme le nôtre, gangréné par tant de maux.
Si
l'on devait rapprocher ce film d'un autre de la concurrence, ce
serait immanquablement de Wonder Woman
qui tentait une approche similaire tout en restant bien différente
en elle-même et sur les messages portés, véhiculés, par
l'histoire et ses personnages. Mais Black Panther
à sa manière va encore plus loin et passe un vrai cap qu'il sera
très intéressant de jauger après quelques films encore, afin de
mesurer pleinement l'impact qu'il aura sur le futur de Marvel Studios
et de ses nombreux spectateurs. Tout comme la belle Amazone, Black
Panther amène à réfléchir sur notre monde, sur ses contradictions
et ses erreurs passées et présentes, afin de former un nouvel
avenir plus juste ou en tout cas plus mesuré. Marvel Studios botte
en touche avec ce film dernier-né de son écurie et impose la
nouvelle marche à suivre qui, je l'espère là encore de tout cœur,
sera reprise par de nombreux émules dans le monde du cinéma et
au-delà. Prochain sur la liste des grands changements mondiaux à
attendre, Aquaman doit
dès à présent être pensé et mûri à l'aune de ce que des films
comme Wonder Woman et
surtout Black Panther
ont réussi à développer et à apporter au public. L'avenir nous
dira si le gant est relevé et si le si sombre univers DC
cinématographique saura se mettre à la page, car il en a tout le
potentiel.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne séance et une très Joyeuse Saint-Valentin, en espérant
vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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