Une
femme qui traverse les époques, inchangée, toujours aussi belle
qu'au premier jour. Une femme qui séduit les hommes d'un simple
regard, qui les pousse à tout faire pour elle, qui les hypnotise de
ses charmes et prend le contrôle de leurs actes, par amour ou peu
s'en faut. Une femme fatale, comme on en voit si souvent dans les
polars et les comptes-rendus d'enquêtes dans les années '50.
Sauf
que cette femme-ci a quelque chose que les autres n'ont pas. Elle
possède autre chose, un petit plus, une malédiction qui pèse sur
elle depuis de trop nombreuses années... et elle est recherchée par
tous les membres d'une sectes de l'obscur, des cultistes infâmes qui
n'attendent qu'une occasion pour se saisir d'elle et l'entraîner
dans leurs rites impies pour les dieux seuls savent quelle raison.
Poursuivie,
la femme fatale cherche un refuge entre les bras des hommes qu'elle
aborde ou qui l'abordent, et malgré toutes ses protections elle ne
peut s'empêcher de les séduire, de les faire siens, car tel est son
don, sa malédiction. Joséphine est cette femme, et ceci est le
récit de ses conquêtes sans fin dans le seul but de se protéger du
Mal, de sa quête inassouvie de paix et de tranquillité au milieu
d'un monde qui refuse de la laisser seule avec ses propres démons.
---
Dans
Fatale, Ed
Brubaker et Sean
Phillips explorent le
thème déjà maintes fois exploité de l'archétypale femme fatale
des polars d'antan. Mais cette fois, le récit nous plonge
directement dans le quotidien de cette femme, Jo, et nous dévoile
ses pensées, ses doutes, ses terreurs aussi. Loin d'être immuable,
une statue de marbre parfaite, Jo possède des défauts, elle a peur,
elle recherche une certaine sécurité tout en combattant les effets
qu'elle produit chez les hommes qui sont attirés par elle comme des
mouches.
La
grande nouveauté de cette histoire c'est donc de nous placer nous,
lecteurs, du point de vue de la femme fatale et de nous la faire
comprendre jusque dans son essence, dans sa substance, si bien que
les hommes qui défilent à ses côtés à chaque époque ne sont
plus finalement que des visages qui se succèdent et se ressemblent,
tous entraînés dans la lutte contre le Mal, tous victimes des
charmes de Jo sans qu'elle ne le veuille vraiment.
Jo
n'est pas victime de son don, elle est simplement faite comme ça, et
elle ignore pour quelle raison au juste. Ce qui constitue sa quête
sans fin, sans repos, tandis que ses partenaires apprennent à la
découvrir de jour en jour et que le jeu se poursuit sans trêve
également. Un mari qui trompe sa femme, un jeune homme qui tombe
amoureux, un flic pourri qui cherche la rédemption... et bien
d'autres encore.
Delcourt
nous livre ici une très belle intégrale dans un format de prestige,
où l'on tâchera de ne pas faire la fine bouche et de mettre de côté
les nombreuses fautes d'accords et d'orthographe dans les traductions
des introductions à la série, sans doute des erreurs de
transposition d'une langue à une autre. Le reste est d'une haute
qualité, avec de nombreux bonus comme les couvertures sur
doubles-pages ou des crayonnés, des bandes-annonces de la série et
deux essais sur Lovecraft et Edgar Allan Poe qui se révéleront
bourrés d'informations intéressantes et très bien écrits eux
aussi.
Bref,
pratiquement que du bon, et si la série principale s'arrête un peu
après la moitié de ce premier tome elle est suivie par toute une
série d'interludes et de petits récits complémentaires qui
apportent tous une nouvelle dimension à l'histoire, déroulant le
fil rouge toujours un peu plus sous nos yeux ébahis. Le style
graphique de Sean Phillips colle parfaitement avec la période des
romans noirs jusqu'à une ère plus contemporaine, les clés de
compréhension du scénario sont pratiquement toutes à notre portée
et il ne faut pas chercher bien loin les inspirations des auteurs qui
sont ici très détaillées et très bien expliquées par Megan
Abbott et Jess
Nevins dans
l'introduction de la première et les essais du second.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Le
temps est compté pour le Tisseur. Certains étudiants des différents
campus de New York sont victimes d'étranges overdoses, causées par
des produits encore inconnus qui sont vendus sous le manteau comme
stimulants intellectuels. Et quand une amie de Peter Parker en
consomme à son tour dans un moment de désespoir, la course contre
la montre est lancée !
Attaqué
de toutes parts durant son enquête, Spider-Man affronte cette
fois-ci une nouvelle sorte de vilains, plus intelligents, plus
compétents et réfléchis que jamais, même au niveau des rues.
Quelque chose se trame dans l'ombre et Peter comprend que cela va
bien plus loin que l'empoisonnement de quelques étudiants surdoués,
quelqu'un tire les ficelles et concocte un plan particulièrement
retors et surtout rapide à exécuter.
Quand
le Baron Zémo s'en mêle, Peter n'a plus le choix et fait de son
mieux pour mettre sa collaboratrice, Nora Winters, à l'abri le plus
vite possible tandis qu'il subit les assauts de deux ennemis
implacables. Pendant qu'il se prend des coups non-stop, Nora de son
côté assiste le Docteur Strange pour tenter de comprendre ce qui se
passe réellement dans cette affaire absolument pas nette.
Mais
contre toute attente, Zémo lui-même ne semble pas détenir la clé
du mystère et se retrouve sur le même plan que Spider-Man, parmi
les individus à éliminer pour la nouvelle élite criminelle.
Infecté à son tour par la drogue de synthèse, Peter n'a que très
peu de temps devant lui avant de sombrer dans l'inconscience pour ne
jamais s'en relever, alors que Zémo se tient à côté de lui, prêt
à l'achever à tout instant. Et c'est précisément à ce moment que
les choses basculent encore...
---
Cette
mini-série est le premier volet d'une saga signée Joe Kelly, plus à
l'aise d'ordinaire avec des personnages comme Deadpool et qui met ici
sa conception assez personnelle de ce que doit être une intrigue de
haute volée dans un comic-book. Le découpage tant de l'action que
des cases elles-mêmes, dont le dessin est signé par un Chris
Bachalo que j'ai connu plus en forme je dois dire, est censé nous
immerger totalement dans le rythme non-stop des événements, tout
s'enchaînant à toute vitesse un peu à la manière de Speed dont
l'auteur revendique clairement l'héritage.
Ce
serait somme toute assez sympathique s'il n'y avait ce petit défaut
de rien du tout... c'est très BAVARD !! On nous promet une
série d'action ininterrompue avec des rebondissements à chaque
page, et on se retrouve le plus souvent avec des personnages qui ne
font que parler, parler et parler encore et encore et encore pour
étoffer une intrigue qui, au fond, n'est pas si brillante que ça.
Ça casse complètement le rythme des combats, ça se voudrait
presque méta mais sans l'intelligence ni l'auto-analyse nécessaires
pour y arriver, bref c'est un peu raté si vous voulez mon humble
avis.
Ce
n'est pas la présence du Baron Zémo qui changera la donne, au
contraire même. Pour la première fois depuis que je connais ce
personnage je me prends à penser à lui comme à une sorte de
boulet, uniquement présent pour rattacher davantage cette histoire à
la mythologie Marvel mais sans une once de cohérence. Lui ou un
autre, ç'aurait été pareil ! Je passe sur la dimension
hautement problématique de certains dialogues qui frôlent l'échange
gratuit de blagues pas très inspirées avec un jargon scientifique
de base pour faire comme si, ou sur le caractère éminemment inutile
de Nora Winters dont je ne comprends pas trop la position au final.
Non-stop
Spider-Man était une promesse
faite au lectorat, celle d'une série bourrée d'adrénaline et sans
temps-mort, mais le résultat est vraiment décevant au bas mot.
C'est peut-être l'humour lui-même qui ne passe pas, je ne suis pas
très fan de Joe Kelly si ça se trouve, et il faut bien avouer qu'il
y a quelques incohérences assez gênantes par endroits, tant dans le
scénario que dans le graphisme. On a voulu aller trop vite
justement, là où il aurait peut-être mieux valu prendre son temps
et soigner le produit pour obtenir une certaine qualité qui fait
défaut ici. Tant pis, essai manqué !
Alors,
on nous promet par la suite un second volet intitulé Savage
Spider-Man qui semble
effectivement aller de soi quand on découvre le final de celui-ci,
mais est-ce que l'envie sera toujours présente au moment de sa
parution ? J'en doute pour ma part. Après, avis aux amateurs,
il faut de tout et il y a sûrement un public en émoi pour ce genre
pas très équilibré, et j'achèterai sans doute la suite comme un
bon mouton qui veut savoir comment l'histoire va se terminer, mais je
pense que ce sera avec un œil assez distrait et lointain. Ah oui, et
on soulignera l'idée de génie d'utiliser une police toute petite
pour le texte, comme si le reste ne faisait déjà pas assez mal aux
yeux ! Sans doute le meilleur moyen de caser toute cette verve
dans si peu d'espace...
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Une
catastrophe d'ampleur planétaire, sans commune mesure, du jamais vu
depuis les grandes pestes du passé. Une pandémie mondiale qui, en
quelques mois de terreur absolue, fera 400 millions de morts et
traumatisera toute l'espèce humaine durablement, avant de
soudainement cesser sans autre explication.
Plusieurs
réactions seront observées : les gouvernements, tout d'abord,
tireront chacun avantage de la situation et tenteront de se maintenir
coûte que coûte au pouvoir en exploitant au mieux les rares
informations disponibles sur le mystérieux virus. Certains chefs
d'états changeront radicalement la façon dont fonctionne leur pays,
ou au contraire appelleront de leurs vœux un statu-quo presque
impossible. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que personne ne
s'attendait à la suite.
Plus
de 400 millions de morts de part le monde, à peine vingt millions de
rescapés... et parmi eux, la moitié se met à développer
d'étranges pouvoirs et capacités surhumaines. Toutes les tentatives
pour expliquer et, mieux, contrôler ce phénomène ne sont pas des
succès, et très vite un nouveau pouvoir émerge sur Terre, un
pouvoir que rien ni personne ne semble en mesure de contrer ou de
prévoir, un pouvoir fondamental qui prône la liberté et la Vie
avant toutes autres considérations. Ce pouvoir, ou plutôt
contre-pouvoir, c'est la Résistance !
Si
vous êtes dotés d'une capacité incroyable, si vous avez survécu à
la grande hécatombe, si vous cherchez un sens à votre nouvelle vie,
la Résistance vous contactera. Si vous vous demandiez quelle
pourrait être votre utilité dans ce nouveau monde, la Résistance
vous donnera un but, un idéal à défendre. Mais si vous n'êtes pas
prêt à accepter le changement, la Résistance vous écrasera. Pour
le meilleur et pour le pire, un monde nouveau se relève des cendres
de l'ancien, un monde au sein duquel il faudra lutter pour assurer
ses droits et combattre les totalitarismes de tous horizons.
Ce
monde nouveau, c'est le vôtre, c'est le nôtre. Faîtes qu'il soit
beau, qu'il en vaille la peine, que toutes ces morts n'aient pas été
inutiles, ne laissez pas une poignée d'individus faire oublier le
sacrifice d'une multitude. Bienvenue dans la Résistance !
---
C'est
par un tragique coup du sort que cette série du nouvel éditeur
indépendant AWA est parue en pleine véritable pandémie mondiale de
COVID-19, il n'y a pas si longtemps déjà. Aux commandes, un Joe
Michael Straczynski que je ne pourrais que qualifier de visionnaire
et de très inspiré, aidé pour la mise en images par un Mike
Deodato Jr. au sommet de son art. Le tout supervisé par la nouvelle
vague réunissant de nombreux artistes du monde des comics, anciens
comme nouveaux, sous la bannière de l'indépendance et de la volonté
commune d'un profond changement.
The
Resistance est un titre assez
polémique si l'on prend en compte l'époque dans laquelle il paraît,
mais à mon humble avis il vaut mieux laisser les coïncidences être
ce qu'elles sont et ne pas chercher plus loin ou prêter de mauvaises
intentions à des personnes dont, au fond, nous ne connaissons que le
travail public. Et pour parler de l’œuvre elle-même justement,
basons-nous sur ce travail.
On
sent très clairement une sorte d'héritage de Rising
Stars, une autre œuvre majeure
de Straczynski qui m'a beaucoup marqué quand j'ai eu la chance de
dévorer l'édition intégrale chez Delcourt. Mais ici le concept est
poussé à l'extrême : ce ne sont plus quelques dizaines, voir
centaines de personnes qui développent soudain des pouvoirs
extraordinaires, mais bien plusieurs millions à une échelle encore
jamais vue. Toutes ces personnes ne seront pas intéressantes pour
l'intrigue principale, tous les pouvoirs ne seront pas
impressionnants, mais ils existent, chacun et chacune d'entre eux, et
votre mission de lecteurs sera de comprendre le pourquoi et le
comment, de développer vos propres théories à mesure que le récit
vous en propose, et surtout de ne porter aucun jugement concernant le
monde réel car ce sont bien deux choses très différentes.
La
portée de ce début d'histoire, de cette naissance d'univers
créatif, ne saurait pour le moment être mesurée avec précision.
Tout ce que je peux dire après lecture de ce premier tome, contenant
les six premiers chapitres, c'est que j'espère de tout cœur que ça
ira plus loin et plus fort encore, et que le public sera au
rendez-vous. Je ne peux pas vous affirmer que j'ai adoré lire The
Resistance, ni que vous y
trouverez nécessairement ce que vous vouliez y trouver, mais je
pense sincèrement que c'est une histoire qui sera amenée à faire
réfléchir et à, peut-être, changer les choses si tout va bien.
A
une époque où l'industrie des comics est surchargée de titres et
d'éditeurs, la naissance d'un petit nouveau est une aventure
périlleuse, et sans les solides épaules d'Axel Alonso je ne sais
pas si AWA aurait été viable dès les premiers jours. Le fait est
que l'ancien patron de chez Marvel a su fédérer autour de lui toute
une clique composée d'artistes confirmés comme novices, et qu'ils
démarrent très fort avec ce titre que rien ne prédisposait à
frapper si précisément les consciences.
J'espère
de tout mon être que Straczynski ne s'arrêtera pas en si bon chemin
et que les artistes qui suivront son élan sauront se montrer dignes
d'une telle échelle et d'une telle volonté de bousculer les codes
établis depuis si longtemps, en tout cas je suis sûr d'une chose
c'est que je garderai un œil sur AWA et ses parutions aussi souvent
que possible. Et j'espère que vous en ferez de même. L'aventure ne
fait que commencer, raison pour laquelle je ne me montre pas plus
précis que cela dans mon résumé ou ma présentation, mon avis est
globalement positif mais il est trop tôt pour juger correctement de
la portée de cette histoire et de ce nouvel univers. Croisons les
doigts et souhaitons-leur bon courage !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Après
une première série en vingt-cinq épisodes et un arrêt assez
brutal, puis des aventures au sein des Avengers et des Quatre
Fantastiques qui marquèrent durablement les esprits, et enfin un
graphic-novel qui lui offrit une nouvelle stature, voici Miss Hulk
dans ses nouvelles aventures avec enfin sa propre série attitrée,
passant de sauvage à sensationnelle entre les mains expertes de John
Byrne et sa clique ! Et puisque la belle menace dès la
couverture du premier numéro de venir chez moi déchirer tous mes
X-Men, et vue la place qu'ils ont dans ma collection, je préfère la
chroniquer le plus vite possible pour ensuite me mettre à l'abri !
Tout
commence par une belle journée à New York, durant laquelle Jennifer
Walters, alias Miss Hulk, s'installe dans un magnifique appartement
offert sur un plateau par sa bonne amie et collègue chez les
Vengeurs Janet Van Dyne. La situation serait des plus idylliques si
Jen avait quelqu'un pour la partager, malheureusement son cœur est
aussi libre que son CV. Et tandis qu'elle se promet de chercher du
travail au plus vite histoire de ne pas finir par défoncer son
canapé, Miss Hulk est soudainement attaquée par rien moins que
toute une armada extraterrestre ! C'est évidemment un canular
orchestré de main de maître par un vieil ennemi de Spider-Man qui
remplit ici un contrat juteux, apporter la Géante Verte à un groupe
de scientifiques peu orthodoxes contre trois millions de dollars.
Avec
l'aide inattendue mais vraiment bienvenue de l'homme-araignée
préféré du voisinage, Shulkie parvient à se défaire de ces
sinistres individus, mais son auteur lui réserve encore une nouvelle
galère en la projetant dans une virée complètement loufoque dans
l'espace intersidéral, à la recherche d'un camionneur cosmique et
d'un garage un peu spécial lui aussi, attaqué par le terrible titan
Xemnu toujours à la recherche de quelqu'un pour l'aider à repeupler
son monde natal ! Remarquez, affronter une peluche géante
change un peu Jen de ses ennemis récents, comme l'étrange Docteur
Bong par exemple...
Une
fois rentrée sur Terre, Miss Hulk va faire équipe avec nul autre
qu'un étrange petit homme à la barbe blanche bien fournie qui
semble en connaître un rayon sur les habitudes de chacun. Pourquoi,
me direz-vous ? Parce que ce petit bonhomme est la seule
personne qui puisse permettre à Jen de remporter sa première
affaire au sein du cabinet du procureur de New York. Elle va donc
devoir suivre malgré ses doutes légitimes, car quitte à ne pas
comprendre ce qui lui arrive autant qu'elle en fasse partie de
l'action malgré tout !
Après
une pause d'une grosse vingtaine de numéros, la série revient dans
le giron protecteur de John Byrne qui réserve bien d'autres
surprises à notre héroïne presque malgré elle ! Pour
commencer, une confrontation avec un dangereux sorcier vaudou qui
tente de se constituer sa propre équipe de zombies mutants, tandis
que Byrne installe deux nouvelles intrigues parallèles qui
trouveront sans doute leur résolution plus tard, si tant est que le
temps ne vienne à lui manquer ! La colline vivante Spragg
toutefois saura occuper l'espace restant, ainsi que l'Homme-Taupe et
son nouveau plan déjanté pour rompre sa solitude souterraine...
Un
petit séjour dans l'Ouest Américain et un combat titanesque dans
les rues de Manhattan plus tard, Jen est tour à tour envoyée dans
une autre dimension puis dans un futur alternatif afin de servir,
dans les deux cas, d'épouse dévouée à une ribambelle de rustres
machistes plus bornés l'un que l'autre. A croire que Byrne a un
petit quelque chose à régler avec la gente féminine... en tout
cas, grâce à l'aide de la Chose et de Wyatt Wingfoot, rien qui ne
puisse se régler en deux temps trois mouvements pour reprendre
l'histoire normale, si je puis dire.
S'en
suivent de nouvelles aventures dans l'espace et à travers la
mythologie Marvel de l'Âge d'Or, et... je sens que je vous perds. On
ne va pas se mentir plus longtemps : pourquoi le public lit-il
du Miss Hulk à cette
époque ? Pour l'humour, certes... mais aussi et surtout pour la
bonne dose de fan-service qui aide bien l'auteur à remplir ses
vingt-deux pages mensuelles dans les temps ! Oui, désolé de
vous le faire descendre de son piédestal, mais John Byrne au-delà
d'être un grand artiste qui se révèle à travers cette série
notamment, est avant tout un grand taquin paresseux. Il ne perd pas
une seule occasion de faire tourner en bourrique son personnage
central, et d'amuser la galerie de ses lecteurs, que l'on espère
nombreux à chaque nouveau numéro.
La
vérité, c'est que la Sensationnelle Miss Hulk est un immense
prétexte pour admirer Jennifer Walters sous sa forme super-héroïque
et dans des poses et tenues toujours plus sensuelles et imaginatives,
à tel point que la couverture qui parodie à la base un célèbre
magazine de mode en deviendrait presque un portrait criant de
l'ensemble des épisodes signés par Byrne. Et au fond, de quoi se
plaindre ? Les lecteurs ET les lectrices de l'époque sont
contents, tout le monde y trouve son compte et le
scénariste/dessinateur parvient même à caser quelques commentaires
assez acerbes et non moins perchés sur l'état de l'industrie Marvel
en ce début des années '90.
La
vérité, c'est que Miss Hulk est tout simplement un personnage bien
trop parfait pour exister telle quelle dans sa propre série, du
moins pas longtemps. Tôt ou tard, il faudra bien que le point final
vienne clôturer une bonne grosse poilade, mais on aura eu du bon
temps et vécu de sacrés moments de gloire je peux vous l'affirmer !
La lecture de cet omnibus aujourd'hui en est un parfait exemple, car
elle prouve qu'au-delà des générations ce genre d'humour méta
fonctionne encore et toujours, et que le public répond toujours
présent même trente ans après, j'en veux pour preuve les chiffres
de vente de Marvel comme de Panini pour ce seul titre.
Le
nom de John Byrne s'achète presque autant que celui de son héroïne,
et ce quel que soit l'éditeur. Nous parlerons d'autres runs célèbres
de l'auteur dans les V.O. du vendredi sur le blog dans quelques
temps, mais sachez qu'il semble avoir une nette prédilection pour
les femmes fortes et athlétiques. Ça me rappelle quelqu'un...
Blague
à part, je ne tiens absolument pas à vous gâcher le grand arc
final et la petite conclusion qui va avec, parce que je pense que ça
doit se vivre pleinement pour que la surprise fonctionne bien en
accord avec l'émotion voulue. Sachez juste que nombreux seront les
hommages à cette performance artistique, venant de grands noms comme
de petits nouveaux qui deviendront eux-mêmes de grands noms plus
tard. Ainsi va la roue de la vie éditoriale, Miss Hulk reviendra
quoi qu'il advienne !
J'ai
vraiment beaucoup apprécié cette lecture, assez rapide en plus et
ce grâce à la paresse et au don pour la facilité de l'auteur,
merci pour ça d'ailleurs. Si on retire les passages de résumés des
épisodes précédents et les explications narratives, on se retrouve
avec une série remplie de gags méta et d'une bonne dose
d'auto-critique de la part tant de l'artiste que des éditeurs, qui
acceptent de jouer le jeu. Ce n'est pas la formule qui fera le succès
de Deadpool un peu
plus tard, mais ça fonctionne du tonnerre et on en redemande
constamment, chaque fin de numéro appelant encore davantage l'envie
de parcourir le prochain et ainsi de suite.
Pour
vous dire la vérité, une fois de plus, je m'attendais à ce que
cette série que je jugeais un rien vieillotte par avance ne me fasse
passer qu'un relatif bon moment... et j'ai vraiment été ravi
d'avoir tort, parce que ce moment fut excellent et m'a donné
quantité de sourires malicieux. On sent que Byrne aime jouer avec
son personnage emblématique mais aussi la choyer et lui offrir tout
le luxe d'un espace dédié pour son expression personnelle et
quelques réflexions sur le monde des comics et ce que le public veut
vraiment. J'étais dubitatif quant au choix éditorial de ne centrer
cet omnibus que sur les épisodes signés John Byrne, mais maintenant
que je referme l'album je constate avec plaisir que je n'aurais rien
voulu lire d'autre ni d'autrui !
Toute
cette irrévérence, toute cette autodérision, ça m'a fait un bien
fou et je suis on ne peut plus fier de posséder cet omnibus de
taille raisonnable et de pouvoir l'insérer dans ma collection. Je ne
regrette rien, je n'ai fait que passer du bon temps et prendre mon
pied tout du long, j'espère que vous en ferez autant de votre côté.
Le dessin est magnifique, les dialogues savoureux surtout entre Jen
et John par petites cases interposées, et les intrigues sont assez
classiques sans devenir barbantes pour autant, grâce justement à
cette bonne dose d'humour acerbe et réellement bienvenu au fond. Que
vous dire de plus ? Je ne regrette même plus tant que ça que
le graphic-novel de 1985 ne figure pas au sommaire, je crois
comprendre la logique de Panini et leur conception de ce qui aurait
été une sorte de hors-sujet dans leur volonté de ne publier que
l'esprit pur d'un John Byrne sans filet ni parachute. C'est vraiment
très réussi !
C'est
donc avec nostalgie mais aussi beaucoup de plaisir que je referme cet
omnibus consacré à la si Sensationnelle Miss Hulk, qui mérite
vraiment son nouvel adjectif. Avoir la chance de vivre cette
expérience de nos jours et en grand format, c'est quelque chose
d'exceptionnel, notre génération ne peut pas vraiment s'en rendre
compte sans les souvenirs des anciens et des magazines d'époque,
alors ne boudons pas notre chance ni notre plaisir et laissons les
bonnes ondes nous envahir ! Même le Comic-Code-Authority,
d'ordinaire si tatillon, n'a rien trouvé à redire, c'est bien la
preuve que l'humour bien manié et bien dosé peut sauver n'importe
quelle œuvre !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Cet
article ne traitera que du graphic novel paru en 1985 et qui
préfigure la série initiée par John Byrne. Ce graphic novel n'est
présent que dans la Version Originale de cet omnibus, pour la suite
et l'ensemble de la série veuillez attendre la sortie prochaine de
l'article dédié à la Version Française toute récente.
Désormais,
tout le monde ou presque connaît l'autrefois sauvage Miss Hulk.
Depuis ses débuts elle a fait du chemin, devenue membre des Avengers
et des Quatre Fantastiques, elle a voyagé dans les confins de
l'espace, vécu d'étranges et remarquables aventures... et pourtant,
les autorités ne lui font toujours pas confiance !
Alors
que Jen et son chéri Wyatt Wingfoot se préparent pour une virée à
New York, histoire de se changer les idées et d'éviter de sombres
ruminations, Nick Fury reçoit l'ordre express d'interpeller Miss
Hulk et de la mettre aux arrêts. Refusant d'exécuter cet ordre
qu'il juge stupide et infondé, Fury laisse temporairement sa place à
Dugan, son homme de confiance. Malheureusement, une fois sur le
terrain et revêtus de leurs armures Hulkbuster, les hommes du
S.H.I.E.L.D. ont la main lourde et sèment une sacrée pagaille en
voulant arrêter l'Amazone Verte, qui résiste sans forcer.
Décision
est donc prise de la téléporter directement à bord de
l'Héliporteur de l'agence, où elle sera coincée ainsi que quelques
civils pris dans le faisceau. Ces derniers sont reconduits et
débriefés, tandis que Miss Hulk et Wyatt sont emmenés dans les
quartiers de détention. Séparés à ce moment, Miss Hulk se
retrouve entre les sales pattes de l'agent Dooley, qui fait preuve
d'un zèle totalement déplacé lors des analyses ordonnées par les
directeurs de l'agence, au grand dam de son ex-patron. Violée de
toutes les façons possibles durant ces monstrueux examens, Miss Hulk
est ramenée pratiquement inconsciente dans sa cage, mais elle
élabore déjà un plan pour se libérer et surtout se déchaîner
contre ses ravisseurs, avec l'aide de son amant.
Mais
dans le même temps, quelque chose d'autre a été téléporté dans
le vaisseau, quelque chose qui attendait tranquillement son heure et
passe maintenant à l'action en détruisant deux des quatre turbines
qui maintiennent l'appareil en vol. L'Héliporteur gigantesque menace
de s'écraser à tout instant malgré les manœuvres de redressement,
et tout le personnel reçoit alors l'ordre d'abandonner le navire
avec les nacelles de survie. Miss Hulk, Wyatt et l'agent Dooley se
retrouvent presque seuls à bord, avec un compte à régler et une
mort certaine dans l'horizon immédiat.
Ce
n'est toutefois pas le pire. Après le crash, la nouvelle menace
vient du réacteur atomique du vaisseau, qui a été gravement
endommagé et s'apprête à exploser d'un moment à l'autre. D'après
les analyses du seul agent scientifique sur place, seule Miss Hulk
possède la résistance aux radiations nécessaire pour pénétrer
dans le cœur du réacteur et couper l'alimentation avant qu'il ne
soit trop tard. Cette nouvelle prouesse prouve à tous, si besoin
était, que la Géante de Jade est dans le bon camp et qu'il faudrait
penser à lui lâcher la grappe.
Après
une batterie d'examens menés par Reed Richards en personne, Miss
Hulk apprend que les radiations ont tout de même eu un effet sur son
organisme... elle est désormais coincée sous cette forme et
incapable de redevenir Jennifer Walters ! Une annonce qui aurait
du la choquer mais qui la ravit au contraire, elle qui préférait et
de loin sa vie en tant que super-héroïne à la peau verte. Mais
quelles seront les conséquences directes sur le reste de sa vie ?
---
En
premier lieu j'aimerai vous dire à quel point j'ai adoré ce graphic
novel et surtout à quel point je trouve dommage qu'il ne fasse pas
partie du sommaire de la Version Française de cet omnibus chez
Panini ! Vous y trouverez certes une histoire bourrée d'action
et de rebondissements comme souvent chez les super-héros, mais
surtout un style et un talent uniques en leur genre, qui fleure bon
les meilleures années de certaines de nos bandes-dessinées
favorites.
Le
dessin de John Byrne pour cette histoire datée de 1985, soit quatre
ans avant sa première prestation sur la nouvelle série consacrée à
Miss Hulk, est tout simplement incroyable. Je jurerai y retrouver du
Blueberry de Jean Giraud
grâce à l'encrage exceptionnel de Kim DeMulder et aux couleurs de
Petra Scotese, c'est vraiment du grand art et j'ai admiré chaque
planche, chaque case avec un air semi-béat je dois bien l'avouer.
Les pleines pages sont absolument magnifiques, les détails
incroyables également pour l'époque, bref ce graphic novel est une
très belle production du milieu des années '80 qui dénote
complètement par rapport au reste de ce que l'on pouvait trouver à
l'époque.
Rien
à redire sur l'histoire elle-même, signée aussi John Byrne du
coup, si ce n'est que tout comme son personnage l'auteur fait ses
preuves et obtiendra un peu plus tard les commandes de sa propre
série où il aura le champ libre. Mais ça, ce sera pour un autre
article ! En bonus cet omnibus vous propose une série
d'interviews de John Byrne et des équipes éditoriales de chez
Marvel via leur propre magazine, ainsi bien sûr que de belles
couvertures et des explications sur les éventuelles ressemblances
entre certaines planches de la série avec celles venant d'autres
productions de l'éditeur, ressemblances absolument pas fortuites
vous le constaterez.
Il
faudra donc attendre quatre années de plus avant que Byrne ne puisse
avoir les coudées franches et se lancer dans sa vraie version
personnelle et aboutie du personnage de Miss Hulk, la faisant passer
du qualificatif de sauvage qui lui collait un peu trop à la peau à
celui de sensationnelle, ce qui n'est pas plus mal et ne déplaira
sans doute à personne ! Rendez-vous tout prochainement pour
découvrir cette série emblématique qui a su réinventer pour le
mieux une licence qui perdurera malgré les nombreuses pauses jusqu'à
nos jours. Et bien sûr, ne ratez pas le lancement de la série-live
sur Disney+ !
Shiro
tente tant bien que mal d'avouer ses sentiments profonds pour Kaoru,
mais l'intéressée comprend la situation de travers et fond en
larmes, persuadée qu'il va mettre fin à leur accord de location
pour son salon de manucure... Réalisant ce qu'il vient de faire,
Shiro s'enfuit en mettant fin à la conversation et en se flagellant
pour son comportement égoïste. Qui est-il donc pour faire tant de
remontrances à une fille dont il se dit amoureux et qui compte à un
tel point pour lui ?
Kaoru
de son côté jongle avec sa reprise de poste au sein du bureau des
médecins, à l'hôpital. Elle devrait passer de simple secrétaire à
assistante médicale, mais pour cela il lui faut encore compiler des
dizaines d'ouvrages sur le métier et sur les assurances maladie, en
plus de maintenir son poste à flots tout comme son salon de manucure
qui lui procure malgré tout un certain réconfort, surtout depuis
qu'elle commence à être vraiment reconnue pour ce qu'elle fait.
Reconnue
au point où un magazine semble s'intéresser à elle et lui demande
carrément une interview, à paraître plus tard. Kaoru semble
vraiment ravie de cette nouvelle opportunité, qui résonne comme une
récompense pour ses efforts, mais son esprit est presque entièrement
tourné vers le Docteur Yagai, dont elle ne peut toujours pas
soulager les souffrances psychologiques ni le poids qui pèse si
lourd sur sa conscience. Leur relation vient de démarrer, il est
vrai, mais pour la jeune femme c'est quelque chose de très précieux
auquel elle ose croire de tout son cœur, tandis que pour l'homme mûr
c'est davantage un dernier baroud avant de baisser le rideau sur sa
triste vie.
Petit
à petit cependant, les choses vont s'améliorer pour le couple
nouvellement formé. Kaoru réussit plutôt bien dans ce qu'elle
entreprend et s'y attelle avec sérieux et ambition, faisant
d'énormes efforts au quotidien pour que tout se passe bien autour
d'elle et pour garantir à Yagai sa présence à ses côtés. Décidé
lui aussi à aller plus loin sur cette route, le docteur invite Kaoru
à le rejoindre pour un week-end dans une auberge de sources chaudes.
Mais en chemin le devoir se rappelle à lui quand, dans le train
qu'ils empruntent, un jeune homme fait un malaise et que l'expertise
d'un médecin compétent est réclamée. Kaoru saisit au vol cette
occasion de prouver par les actes à son amant qu'elle saura être
disponible et compétente elle aussi pour l'épauler, chose qui
devrait se reproduire souvent à l'avenir si elle obtient son nouveau
poste.
---
Enfin,
nous en apprenons davantage sur le passif entre Kaoru et Shiro, qui
se connaissent depuis l'université et dont les vies se sont croisées
sans jamais se rejoindre tout à fait. Le jeune homme taciturne et
renfermé nous révèle le secret de son attirance pour Kaoru, et
pourquoi rien n'a pu se faire avec elle jusqu'au début de la série.
Une histoire un rien tragique comme d'habitude, des vies parallèles
et des embûches répétées qui éloignent mais savent également
rapprocher dans de très rares occasions.
Le
Docteur Yagai aussi s'approfondit de plus en plus à mesure que le
temps passe, et s'il ne parle toujours pas clairement à son amante
de ce qu'il ressent ses pensées en revanche sont bien plus
accessibles au lecteur maintenant que la relation naissante bat son
plein. On en découvre donc un peu plus à chaque chapitre le
concernant, et l'on se prend aussi à espérer qu'il saura voir ses
propres qualités grâce à la présence de Kaoru à ses côtés.
Tout
n'est pas joué cependant, car la petite-amie de Shiro semble
poursuivre dans son coin ses manœuvres pour isoler l'informaticien
et surtout l'éloigner de Kaoru, source de tant de troubles et
qu'elle a bien entendu remarqué immédiatement. Jusqu'où iront les
manigances et quels seront les prochains obstacles ?
Avec
un rythme qui s'accélère légèrement et un ton double dans la
narration entre les paroles et les pensées plus profondes des
personnages, Mari Okazaki nous entraîne dans le tourbillon
d'émotions de son triangle amoureux malheureux, où chacun espère
que l'autre verra ses propres qualités tout en négligeant les
siennes au passage. Fatalement il faudra une issue à ce problème
tenace, et pour l'heure je suis bien en peine de prévoir laquelle.
En
revanche il y a tout de même une nette évolution dans le
développement des personnages, ils deviennent bien plus concrets à
mesure que le temps passe et surtout que l'on se fait à eux, à
leurs propres fonctionnements et à leurs attitudes, leur psychologie
biaisée également, résultat de nombreux traumas passés. On a
évidemment envie que tout le monde soit heureux et que tout finisse
bien, mais j'ai la nette impression que ce ne sera pas vraiment le
cas dans le dernier tome... j'espère me tromper ! Kaoru
notamment, que je me souviens avoir jugé trop rapidement
insupportable par sa distance avec les autres et surtout son
indécision chronique, prend une toute nouvelle dimension maintenant
qu'elle vit pleinement sa relation presque officielle avec Yagai.
Saura-t-elle toutefois mettre en avant ses propres qualités un jour
futur et commencer à vivre pour elle avant de vivre pour les
autres ?
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
L'extraterrestre
Xemnu est de nouveau libre et son accord secret passé avec Dario
Agger, le PDG Minotaure de la Roxxon, lui permet de rapidement
prendre les commandes des opérations sur le terrain. A Phoenix, par
exemple, son pouvoir mental lui permet de retourner les esprits et de
modifier les souvenirs de toutes les personnes en contact avec lui de
près comme de loin, à travers les écrans et les ondes. Réécrivant
les souvenirs collectifs de toute la population, Xemnu fait de sa
propre personne le Hulk originel que tout le monde aime, quand Robert
Banner devient l'ennemi public numéro un qu'il faut absolument
arrêter.
Bien
sûr, quelqu'un échappe à cette manipulation générale, quelqu'un
faisant partie des différentes personnalités de Bruce : le
Hulk d'origine. Mais, trop limité pour se faire clairement
comprendre, il ne peut qu'exploser de rage à la pensée que Xemnu
puisse avoir gagné. Toutefois, avec l'aide d'une autre personnalité
de Banner restée jusque là bien enfouie dans son subconscient, Hulk
va réussir là où tout le monde pensait qu'il échouerait : il
va reprendre l'avantage et attaquer Roxxon directement sur leur
propre terrain, en plein New York, dans le building de l'entreprise.
Xemnu l'y attend avec une petite armée de créatures autrefois
humaines et désormais réécrites à sa convenance et à son image,
petit aperçu du sort qu'il réserve au reste de l'humanité.
L'affrontement
est rapide mais pas du tout indolore, surtout pour Agger qui a vu son
allié providentiel se retourner contre lui de façon brutale, le
laissant amorphe et incapable de la moindre action pour se sauver.
C'en est fini du terrible Minotaure, à moins qu'une bonne âme
n'accepte de l'épargner ce coup-ci ? Un nouveau joueur entre
dans la partie, quelqu'un qui manipule tous les autres pions depuis
le début avec la maestria d'un véritable génie monomaniaque,
quelqu'un qui est lui aussi connecté à la mystérieuse Porte Verte
et qui n'a qu'un seul désir, découvrir les secrets de l'existence
de cette chose irréelle échappant à toute logique. Quel sera le
prix d'une telle quête ?
De
son côté, maintenant que les choses sont rétablies, Banner tente
de passer plus de temps à sympathiser avec Hulk, dans son esprit, et
leurs efforts leur permettront peut-être de gagner en puissance dans
un avenir pas si lointain, à condition bien sûr que le grand
manipulateur ne se dévoile pas avant. Betty quant à elle décide de
quitter la Base Ombre, se sentant enfermée dans ce complexe
souterrain et ayant besoin de sa propre liberté, ce que Bruce ne
peut lui offrir. Leur séparation prive la Base d'une alliée de
poids mais peut-être pas de façon définitive. Cependant, quand
Hulk se rend à une conférence de presse pour redorer son image,
quelque chose se dérègle soudain et une terrible explosion se
produit...
---
Voilà
ce sur quoi nous laisse Al Ewing pour le moment, avec un chapitre
double particulièrement savoureux sur la façon dont serait organisé
le chaos intérieur de Bruce Banner et des différents Hulks qui
gravitent autour de lui. Une plongée dans l'horreur de plus en plus
intense à mesure que l'on reconnaît certains éléments du passé
qui ressurgissent pour notre plus grand plaisir.
Je
laisse volontairement planer le mystère sur l'identité de la
personne qui orchestre toute cette histoire depuis le début, mais ce
ne sera pas vraiment une surprise pour les connaisseurs des
différents runs d'auteurs de renom sur les aventures du Géant de
Jade. Le prochain tome risque de prendre une tournure encore plus
horrible, si c'est possible, et de nous présenter une situation
encore plus intenable pour Banner et ses derniers alliés fiables. Un
traître se dissimule dans les rangs, et il n'a pas encore dit son
dernier mot...
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Au
sein de la grande galerie des adversaires du Batman depuis 1939, il
en est certains sur lesquels il est toujours intéressant de
s'attarder davantage afin de faire le point. Parmi eux, il y a
quelques figures emblématiques féminines, comme Catwoman, qui
dispose d'un statut très particulier grâce à sa relation souvent
trouble avec la Loi et son défenseur iconique à Gotham. Mais si
l'on creuse un peu plus, on en revient toujours à la même personne,
la femme fatale parfaite, tour à tour cliché d'une époque ou
refuge intemporel de valeurs inavouées et de rage inassouvie.
Ce
second tome de la collection Batman Arkham nous
entraîne donc à la poursuite d'un rêve interdit, inaccessible et
pourtant si proche, une personnalité trouble et tourmentée,
éternelle insatisfaite qui convoite tout ce qu'elle pourrait
posséder, en oubliant tout ce qu'elle pourrait accomplir.
Aujourd'hui, plongeons notre regard dans le dossier de Pamela Lillian
Isley, alias Poison Ivy,
l'Empoisonneuse de Gotham City.
Jeune
femme fragile mais ô combien brillante dans son domaine d'expertise,
la botanique, Pamela est approchée durant la fin de ses études par
un chercheur renommé, le Dr. Jason Woodrue, qui se servira de sa
passion pour le monde des plantes afin de la transformer en cobaye
idéal pour ses propres expériences, la laissant pour morte dans son
sillage. Mais Pamela va renaître en autre chose, mi-humaine
mi-plante, une mutation unique qui la connecte au monde végétal et
lui permet d'en comprendre les secrets, poisons et remèdes, ainsi
que le potentiel de ces organismes qui occupent une grande partie de
notre planète.
Planète
dont la flore est sans cesse menacée par l'activité humaine,
principalement représentée par des entrepreneurs masculins tirant
de ces désastres écologiques une véritable fortune personnelle. De
là, Pamela Isley va trouver sa grande cause à défendre,
l'écologie, d'une façon toute particulière qui frôlera bien
souvent le terrorisme fanatique. Poison Ivy était née.
Ça,
ce sont les origines que l'on a retenu durant l'ère Classique avec
laquelle beaucoup d'entre nous ont grandi, dans les années '80-'90.
Avant cela, pendant l'âge de Bronze ou l'âge d'Argent de l'univers
DC, Ivy était une voleuse de génie qui utilisait les plantes comme
gimmick puis comme armes, faisant tout son possible pour faire tomber
le redoutable Chevalier Noir entre ses épines acérées, sans jamais
y parvenir vraiment.
Voleuse
obsédée par la richesse et par les hommes puissants, militante
extrême de l'écologie ou criminelle vengeresse, Poison Ivy a eu de
nombreux visages et de nombreuses occupations depuis sa création au
cœur des années 1960, en pleine folie de la série-télévisée
Batman avec Adam West
dans le rôle principal. Si elle n'y fait aucune apparition, son
arrivée dans les comics flirte assez souvent avec le mélodrame
d'une femme fatale tentant de trouver un étalon à sa juste mesure.
Ce n'est que bien plus tard, quand les heures sombres reviendront
frapper Gotham et sa ribambelle de personnages hauts en couleurs, que
son vrai potentiel explosera et nous permettra de faire connaissance
avec l'une des femmes les plus attirantes mais également les plus
mortelles que l'on puisse imaginer.
Ivy
n'a pourtant pas toujours été la méchante de l'histoire, loin de
là. A diverses reprises elle a simplement tenté de se créer un
petit paradis avec ses pouvoirs et ses connaissances sur la
végétation et l'hybridation animale, sans faire de mal à personne,
du moins jusqu'à ce que ses tentatives soient ruinées par
l'exploitation humaine. Comme Dame Nature, sans cesse harcelée par
le cycle de consommation effréné des hommes, Ivy finit toujours par
en perdre la tête et par chercher quelqu'un à qui faire payer toute
cette injustice. Ramenée presque malgré elle dans le giron de
Batman, elle est immanquablement arrêtée et conduite à l'asile
d'Arkham, après avoir semé quelques victimes derrière elle.
Avec
le temps, Ivy est même devenue, à l'instar de la Créature du
Marais, une sorte d'avatar de la Sève, cette force primale qui
régente la végétation terrestre. Mais cette relativement nouvelle
facette du personnage n'a pas encore atteint son plein potentiel, du
moins jusqu'à très récemment. Impossible aujourd'hui de prévoir
ce que Poison Ivy deviendra et fera, mais une chose est sûre
néanmoins, c'est que ce ne sera pas sans douleur !
Pamela
représente on l'a dit la femme fatale, telle qu'imaginée et
idéalisée par l'homme. Incarnation des fantasmes de femme forte
mais fragile tout en même temps, elle est aussi devenue un vibrant
plaidoyer de la cause LGBT grâce à sa relation avec l'autre
personnage ayant pris son envol dans les années '90, Harley Quinn,
dans la série animée de Paul Dini et Bruce Timm. Donnant alors dans
le comique sentimental, Harley et Ivy deviendront un couple culte que
l'on s'arrachera pendant de longues années, avant qu'un nouveau
drame ne vienne les séparer. Du reste, elles ne sont pas exclusives
l'une envers l'autre, mais adorent toujours se retrouver de temps en
temps. Liberté et sexualité, féminisme et écologie, amour et
folie.
Si
je devais ne retenir qu'une ou deux histoires dans cet album, je vous
conseillerais sûrement les prestations remarquées de Stjepan Sejic
dans La justicière verte
et de Guillem March et J. T. Krul dans Déflorée,
un court récit de la mini-série Joker's Asylum.
Deux versions complémentaires d'un même personnage et d'un même
idéalisme poussé jusque dans ses côtés les plus sombres ou
manipulateurs pour parvenir à ses fins. Méfiez-vous toujours de
l'Empoisonneuse, car vous ne saurez jamais exactement ce qu'elle
prépare pour vous : sucre et miel, ou venin mortel ?
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Victor
Von Fatalis n'est plus le souverain de Latvérie. En fait, ces
derniers temps il n'est plus grand chose, à part un vagabond lancé
sur les routes du Sud des États-Unis en compagnie d'un Kang le
Conquérant plutôt taquin, à la recherche du moyen de regagner et
son trône et son innocence. Pour ce faire, l'ancien tyran doit
acquérir une arme tellement redoutable que personne n'osera le
menacer par la suite, une arme cosmique pour laquelle rien n'est
impossible. Une arme dont Kang lui-même aimerait bien s'emparer dès
que possible dans le dos de son potentiel ancêtre...
Une
fois cette étape achevée, Fatalis prend contact avec Reed Richards
et lui expose sobrement un plan minutieusement pensé et calculé
afin de résoudre pour de bon la crise lunaire et faire disparaître
le trou noir qui menace la planète toute entière. Avant cela
toutefois, le monarque déchu doit rentrer au pays et reprendre la
place qui lui revient de droit, tout en se lançant dans une vaste
campagne d'épuration au sein de son propre parti de fidèles et
loyaux sujets. Car il en est certain à présent, la Symkarie n'a pas
agit seule et quelqu'un parmi ses proches conseillers a trahi. Le
coupable sera débusqué et puni à la hauteur de son crime, un
châtiment exemplaire qui attend aussi les Symkariens qui subiront
une guerre totale menée par Fatalis pour annexer le pays et
soumettre sa population, avec la bénédiction du reste du monde.
Quand
vient enfin le temps de l'apaisement et de mettre en application le
plan de Victor pour résorber le trou noir lunaire, le Docteur
Fatalis se lance seul en compagnie d'une cohorte de Fatalibots à
l'assaut du problème, sûr de lui et de ses calculs. Cette fois, les
choses ne peuvent que fonctionner à la perfection, tout a été vu
et revu et rerevu des dizaines de fois si ce n'est davantage, aucun
grain de sable ni aucune place au hasard même le plus ténu. Mais,
sans le vouloir, Richards va instiller le doute dans l'esprit de son
grand rival de toujours, qui commettra ainsi l'erreur fatidique tant
redoutée et se retrouvera aspiré dans un monde alternatif où son
alter-ego est devenu le garant suprême d'une paix universelle entre
tous les peuples et tous les mondes.
Ayant
du mal à en croire ses yeux, le Fatalis-616 est amené à visiter
cette réalité parallèle, et surtout à prendre une leçon de vie
et d'humilité de la part de son double local. Une leçon qui,
malheureusement, ne portera pas vraiment ses fruits et causera plus
de mal que de bien dans l'esprit du tyran, qui rejette finalement en
bloc toutes les possibilités d'un tel avenir et le fait clairement
savoir à son retour sur la Terre-616. Ainsi, Fatalis aurait pu
devenir un être de bonté et un fervent défenseur de la paix, mais
il a préféré sciemment se poser comme le champion du Mal et
guerrier insatiable, tout cela à cause d'une trop vieille rancœur...
---
Je
ne sais pas si je vous l'ai déjà dit, mais j'adore le personnage du
Docteur Fatalis chez Marvel, c'est un méchant tellement important et
surtout avec une profondeur de caractère et de psychologie que j'ai
rarement vue ailleurs. Ici, sous la plume de Christopher Cantwell, on
découvre tout le potentiel inexploité du tyran de Latvérie, tout
ce qu'il serait capable d'accomplir s'il s'en donnait vraiment les
moyens et surtout s'il se faisait davantage confiance.
Car
la grande tragédie de ce personnage torturé, c'est qu'il doute en
permanence, de tout, y compris de lui-même ce qui est le plus grave
et inadmissible à ses yeux. Il rejette d'ailleurs très souvent la
faute sur les épaules de Reed Richards, en faisant ainsi
l'incarnation de toutes ses rancunes et ses erreurs, refusant
jusqu'au bout de reconnaître qu'il a peut-être lui-même eu tort en
certaines occasions. Chose qui arrive ici d'ailleurs, une première à
mon sens et c'était un vrai plaisir de le voir enfin admettre une
réalité évidente qu'il s'efforçait de nier depuis trop longtemps.
Mais bon, au final il redevient bien vite ce qu'il a toujours été,
un être d'une telle insécurité pour lui-même qu'il en devient
dangereux pour le reste du monde. Plutôt que de faire face à ses
tourments ou, pire, de demander de l'aide, Victor Von Fatalis préfère
sombrer avec dignité et emporter le reste de l'humanité avec lui
s'il le faut, car il est le Docteur Fatalis.
La
mini-série est donc achevée en ce qui concerne l'édition française
de Panini, mais il me semble qu'en V.O. il y a encore quelques
suppléments, je vous invite à vous renseigner là-dessus car
peut-être pourrions-nous avoir un troisième tome un beau jour si
l'on fait suffisamment attention à ce genre de choses. Le dessin de
Salvador Larroca est brillant et totalement à la hauteur du
scénario, j'ai envie de dire que les artistes se sont bien trouvés
et c'est vraiment très agréable à constater au milieu d'une
surproduction qui laisse trop souvent à désirer de nos jours. Des
histoires comme celle-là, j'en veux à la pelle !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
A
présent que Cathy et Dan assument pleinement leur style de vie, les
choses continuent d'évoluer pour le mieux. Ils font de nouvelles
rencontres lors de sorties en couple, se font de nouveaux contacts et
amis qui les accompagneront dans leurs différentes expériences,
tout en poursuivant l'éducation de leurs enfants et leurs carrières
respectives.
Quand
ils pensent à ce qu'ils étaient quelques années plus tôt, lors de
leurs débuts dans le monde de l'échangisme, Cathy et Dan se
revoient comme anxieux, peu sûrs d'eux, en tout cas pas du tout au
même niveau d'acceptation que maintenant. Aujourd'hui ils peuvent
même devenir mentors d'autres couples débutants pour leur éviter
les écueils qu'ils ont pu rencontrer auparavant, et cette nouvelle
position leur plaît beaucoup.
Bien
sûr tout n'est pas rose, il faut toujours se battre pour faire
accepter les différences et comprendre ce choix de vie, surtout
envers ses enfants quand Ashley, leur fille aînée, découvre le
secret de ses parents et pense immédiatement au pire. Avec le temps,
toutefois, et une bonne explication claire et ouverte, les choses
finissent par reprendre leur cours sans problèmes majeurs.
Des
années plus tard, Dan est maintenant un auteur à succès et sa
femme une directrice d'agence toute aussi talentueuse. Mais lors
d'une séance de dédicaces à New York, Dan est pris à parti par
l'une de ses fans hardcore qui est convaincue qu'il est l'homme de sa
vie depuis des décennies, au travers de ses histoires. Faisant tout
son possible pour la calmer et, par la suite, la bloquer, Dan finit
par être agressé lors d'un dîner au restaurant avec Cathy, qui le
sauve de justesse. Mais les médias sont attirés par l'histoire
saugrenue de cette agression et très vite les secrets de ce couple à
qui tout réussissait sont dévoilés et exposés à la vue de tous,
leur créant bien des ennuis.
Cathy
est renvoyée de son entreprise à cause de son style de vie, sans
pouvoir se défendre ou faire appel. Dan lui permet aussitôt
d'écrire son propre livre, racontant sa version des faits et surtout
son propre point de vue sur les expériences de leur passé et ô
combien ce fut formateur pour eux en tant que couple épanoui. Petit
à petit l'affaire se tasse, mais cette sur-exposition aura fait
beaucoup de mal au moral de Cathy et à sa réputation.
Malgré
tout, près de trente ans après, devenus désormais un vieux couple
d'heureux grands-parents, nos échangistes réformés vivent
pleinement leur retraite et profitent à fond de leur famille qui ne
cesse de s'agrandir. Et au final, le vrai bonheur qu'ils ont
recherché toute leur vie durant est peut-être là, enfin, à leur
portée. Après tous ces efforts et après avoir traversé bien des
tempêtes, les voilà enfin arrivés à bon port, savourant de douces
retrouvailles en solitaires.
---
C'est
donc la fin des aventures de Cathy et Dan, on termine sur un
magnifique happy-end même si tout n'a pas été de tout repos dans
ce cinquième et dernier tome les concernant. Matt Hawkins, l'auteur,
nous confie quelques craintes et surtout le projet d'une suite de la
série, centrée sur d'autres personnages et peut-être une nouvelle
thématique à venir, dont il est rapidement question ici lors d'un
dialogue savoureux entre nos deux amants transgressifs.
J'ai
vraiment adoré cette histoire en cinq tomes, et même si cette fin
est difficile à écrire et à bien comprendre, ça reste un bel
exploit en soi. La shitstorm à travers laquelle notre couple est
passée aura des conséquences mais pas forcément celles que l'on
craignait, bien au contraire même. A l'heure actuelle, où la
législation américaine se fait de plus en plus stricte et
conservatrice, cela fait du bien de se plonger un moment dans une
belle histoire, simple et sans enjeux, mais avec de vraies
convictions et messages à faire passer au public curieux.
En
2023 nous nous retrouverons à nouveau, si tout va bien et que tous
les artistes répondent présent, autour de ce titre pour une toute
nouvelle histoire qui promet déjà beaucoup alors qu'aucune vraie
preview n'a été produite pour le moment, c'est dire à quel point
j'attends ça avec impatience ! J'espère que vous avez franchi
le pas de votre côté également et que Swing aura
su convaincre certaines et certains d'entre vous, comme le succès de
Sunstone le prouve il
reste encore des esprits ouverts et sains dans ce bas monde !