Évidemment
quand on parle de personnages LGBTQIA+ chez DC on pense tout de suite
à Poison Ivy ou Harley Quinn, qui flirtent sans arrêt entre
lesbianisme et bisexualité. Mais ce n'est qu'un tout petit
échantillon des différentes identités que l'on peut trouver chez
DC et qui soient correctement mises en valeur par des artistes
concernés au premier plan par ces questionnements et ce besoin de
représentativité.
Vous
vous souvenez peut-être que plus tôt cette semaine je déplorais
l'absence d'engagement massif de la part de Marvel, le manque de
personnages vraiment iconiques pour soutenir cette cause. Chez la
Distinguée Concurrence, c'est l'inverse ! Nous avons nul autre
que le fils de Superman en personne, Jon Kent, qui ouvre le bal en
survolant une marche des fiertés et en portant une cape arc-en-ciel
pour l'occasion, avant d'aller retrouver son compagnon pour un moment
câlin.
Pour
celles et ceux de ma génération à peu près, il y a aussi Tim
Drake, alias le troisième Robin historiquement parlant. C'est ce
Robin avec lequel nous avons grandis, dans les comics comme dans
certaines parties des séries d'animation des années '90 et 2000, il
a donc touché toute une génération, toute une frange de la
population amatrice de comic-books et de super-héros. C'est donc
tout aussi important de le voir se découvrir enfin une identité
stable, en tant que bisexuel, et mettre les choses au clair avec
lui-même pour la première fois, lui qui était surtout connu pour
douter de tout le concernant. Aujourd'hui il parvient à rendre le
sourire même à Batman, et il vit sa meilleure vie en compagnie de
son chéri tout en pouvant se confier à son ex quand il en ressent
le besoin, et elle reste d'ailleurs très ouverte d'esprit et le
comprend parfaitement. Une écoute dont beaucoup de jeunes touchés
par ces questions auraient bien besoin mais dont encore beaucoup trop
sont privés injustement.
Dans
cet album qui rassemble les aventures et déclarations des
super-héros DC pour la Pride de 2022, c'est une toute nouvelle
génération qui prend le pouvoir, comme l'indique le titre, et qui
se saisit de ses droits et de ses propres besoins et attentes pour
dire à la face du monde que leur bonheur compte tout autant que
celui des personnes dites ''normales''.
Une
fois de plus c'est donc chez DC que l'on trouve les meilleures
histoires, les meilleurs récits à ce sujet, et une flopée
d'artistes qui savent très bien comment faire vibrer la corde
sensible et nous faire ressentir tour à tour la détresse comme les
joies de tous ces personnages plus vivants que jamais à travers leur
sexualité et surtout leur amour. Car c'est bien d'amour dont il est
surtout question ici, la différence est faite assez nettement avec
la sexualité seule, qui ne doit pas représenter l'ensemble au
contraire.
Vous
y croiserez donc Jon Kent, le nouveau Superman, ainsi que Jackson
Hyde le nouvel Aquaman, un Green Lantern, des membres de la Young
Justice, Harley et Ivy, et bien sûr Tim Drake dans plusieurs
aventures dont la dernière prend tout de même toute la seconde
moitié de l'album ! Robin y mène une enquête sur des
disparitions qui le touche tout particulièrement du fait que son
petit-ami est concerné au premier degré, et rien n'arrêtera sa
quête de réponse même s'il doit faire face à l’innommable pour
avancer.
Avec
ce second tome de la DC Pride nous découvrons de nouveaux
personnages, ou approfondissons notre connaissance d'une génération
qui aujourd'hui parvient à se faire entendre et à nous faire
ressentir ses besoins et ses espoirs, une génération amenée à
prendre le pouvoir et porter haut et fort les couleurs de la fierté
dans tous les univers. Chose nouvelle, il y a même un personnage
ouvertement asexuel qui nous permet de mieux comprendre cette
identité-ci et de ne pas faire d'amalgame avec d'autres
qualificatifs moins adaptés. Donc vous voyez, on a vraiment de tout
chez DC, et avec une très grande part offerte à des personnages de
premier plan comme à leurs successeurs et compagnons d'armes !
Il
y a même un petit récit de vie véridique, signé par Kevin Conroy,
alias le comédien de doublage derrière la voix de Batman depuis
1992 ! Cette histoire, ce témoignage plutôt, nous raconte à
quel point la vie a été difficile pour lui entre assumer ses
préférences sentimentales et porter sa famille à bout de bras,
tout en tâchant de mener une carrière digne de ce nom dans un
milieu très homophobe et avec l'apparition du SIDA qui plus est pour
ne rien faciliter. Conroy est décédé en 2022, donc la présence de
ce témoignage fait totalement sens dans la DC Pride de cette même
année, nous prouvant que derrière la voix de l'un des plus grands
héros du petit écran se cachait un héros de la vraie vie, à la
lutte quotidienne, qui n'a jamais baissé les bras même quand
c'était extrêmement difficile de se faire accepter. Trouver Batman,
comme il le dit lui-même, a été une vraie révélation et un moyen
de s'assumer davantage en mixant ses propres souffrances avec celles
du Chevalier Noir, pour trouver la meilleure façon possible de lui
rendre justice à travers ce travail. Et rien que pour ça, je dis un
grand merci à DC d'avoir inclus cette histoire dans l'album, parce
qu'il fallait oser et que ça en valait toutes les peines !
Voici
donc qui termine notre petite découverte des représentations de la
différence chez les deux acteurs majeurs du monde des comics, vous
aurez noté une nette préférence de ma part pour DC et ses travaux
que je juge exemplaires par rapport à un Marvel resté trop timoré
à mon goût, trop sur la réserve alors qu'il y avait un sacré
potentiel. J'espère vous avoir donné envie de découvrir vous-mêmes
ces récits, de vous les approprier et de vous poser les bonnes
questions surtout si jamais vous en aviez besoin. Quoi qu'il arrive,
en lisant vous ne serez jamais seul-e-s et croyez-le bien il y aura
désormais toujours au moins un ou deux personnages fictifs de la
pop-culture auxquels vous pourrez vous identifier, ce qui n'était
pas le cas il y a de cela une dizaine d'années en arrière !
Les choses évoluent dans le bon sens, malgré le retour des
réactionnaires aux USA et la montée des extrêmes en Europe, il y a
toujours de l'espoir. Et il y en aura toujours tant que nous saurons
garder les yeux ouverts et que nous ferons attention à toutes nos
sensibilités si diverses et si merveilleusement uniques.
Notre
petit couple de boxeurs profite d'un moment de calme dans leur
calendrier si chargé ces derniers temps. Mais gare à la routine !
Heureusement que Mito est de retour pour s'amuser à leurs dépens et
mettre un peu de piment dans ce quotidien fait d'entraînements et de
combats. Ah, l'amour...
Bien
vite cependant, les choses sérieuses reprennent car le grand tournoi
national de boxe junior doit avoir lieu la veille de Noël, et tout
le monde est sur le front ! Saotome et Satoru prennent ainsi le
car avec leur coach, passant une nuit côte à côte l'un de l'autre
et partageant un long moment de silence et de quiétude.
Dès
leur arrivée, les entraînements recommencent et surtout ils font
une rencontre inattendue à l'hôtel : la terrible championne
Kagome Hanami, et sa petite sœur Kanoko qui n'a d'yeux que pour
Satoru même si elle reste assez discrète pour le moment. N'oublions
pas que c'est Hanami qui a vaincu Saotome il y a peu, lui infligeant
une cuisante défaite et lui donnant une grande leçon de boxe. Mais
pas question de laisser ces souvenirs mettre la pagaille durant ce
séjour et ces moments de détente rien qu'à eux !
Alors
qu'elles viennent de disputer une partie de mini-hockey endiablée,
échangeant des coups magistraux à toute vitesse et avec une
puissance incroyable pour un simple jeu de détente, Hanami se rend
compte que Kanoko admire beaucoup Saotome et le club de boxe de son
Lycée, qu'elle aimerait vraiment intégrer dès sa prochaine
rentrée. Hanami lance alors un défi à sa jeune rivale : si
Saotome parvient à remporter tous ses combats en un seul round lors
du tournoi, alors Kanoko sera autorisée à entrer dans son Lycée.
Ayant
l'avenir de la jeune fille entre les mains, Saotome se met la
pression mais profite également des bons conseils prodigués par
Satoru, et surtout de son soutien sans faille. Lorsque le tournoi
commence, rien ne semble en mesure d'arrêter la championne
inter-lycées qui se fraye un chemin jusqu'en finale en remportant en
un seul round tous ses combats ! Cependant, cette façon de
foncer dans le tas ne lui ressemble pas vraiment et Satoru tient à
lui faire part de ses impressions, lui rappelant que leur objectif
est avant tout l'accès aux Jeux Olympiques, pas le record !
Ragaillardie
par ces paroles, Saotome affronte sa dernière adversaire en finale
et remporte le combat au second round, devenant ainsi la nouvelle
championne nationale des juniors ! Hanami comprend le message et
accepte alors de laisser sa sœur Kanoko faire sa scolarité où elle
le voudra, car Saotome vient de lui prouver qu'elle n'est pas une
tête brûlée et qu'elle sait réfléchir et mettre toutes les
chances de son côté, comme une excellente boxeuse qu'elle est.
Après
avoir fêté cette victoire au restaurant, aux frais du principal,
voilà que Saotome et Satoru profitent d'un moment volé à eux deux,
sous la neige qui tombe en cette veille de Noël et qui leur offre
une occasion idéale d'échanger leurs premiers cadeaux depuis le
début de leur relation. De quoi réchauffer leurs cœur et raviver
la flamme si besoin était !
Le
lendemain, jour de Noël, doit avoir lieu le même tournoi national
mais pour les seniors cette fois, et nos tourtereaux comptent bien
faire acte de présence pour encourager Mlle Wakano qui s'entraîne
sans relâche. Mais elle devra affronter, dès le premier match, la
redoutable Hanami... les efforts seront-ils payants cette fois-ci
face à l'écrasante maîtrise de l'adversaire ?
---
On
assiste dans ce huitième tome à un retour en force de Mito aux
affaires, mais surtout à un rapprochement supplémentaire entre
Saotome et Satoru qui profitent du moindre moment partagé pour se
démontrer leurs sentiments, sans aller trop loin toutefois, on se
souvient d'à quel point ils étaient vidés après un seul baiser la
dernière fois !
L'échéance
des Jeux Olympiques reste bien présente dans tous les esprits comme
le but final à atteindre, et avec Hanami encore en lice ça risque
d'être vraiment compliqué, mais qui sait peut-être que Mlle Wakano
va l'emporter cette fois-ci ? En tout cas, le combat s'annonce
vraiment dantesque entre les deux boxeuses expérimentées, et l'on
est bien en peine de dire ce qu'il va arriver.
Plus
que deux tomes avant la fin de la série, ça semble vraiment peu
mais en même temps regardez tout ce qui se déroule depuis deux ou
trois tomes déjà, c'est affolant et le rythme ne fait que
s'accélérer sans pour autant mettre de côté l'essentiel comme les
intrigues secondaires ! Vivement la suite, courage Mlle
Wakano !!
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
A
peine installée et déjà menacée de toute part, l'hégémonie
mutante sur Krakoa va encore devoir affronter bien des périls avant
d'être acceptée par le reste du monde, en particulier certaines
organisations secrètes qui y voient toujours une menace pour
l'espèce humaine... sans parler des entités magiques qui s'y
mêlent ! Répondant présents sur tous les fronts à la fois,
les mutants continuent de se battre pour le rêve de Charles Xavier,
désormais leur rêve à toutes et tous... mais combien de temps cela
peut-il encore durer ? Des choix devront être faits, et il
faudra parfois négocier avec les extrêmes si l'on veut que Krakoa
tienne le coup en tant que nation.
---
Marauders :
L'équipage du Maraudeur se bat corps et âme dans le port de
Madripoor pour libérer les mutants piégés à bord de l'Upstart, le
navire de Shinobi Shaw. Pendant les affrontements face au Maître de
la Haine et au Bourreau, les membres de Verendi observent le tout
depuis leur perchoir et n'en perdent pas une miette, surtout quand le
Frelon pénètre secrètement à l'intérieur du corps de l'un des
mutants, comme prévu. Après le combat, Kate décide de rentrer à
la base M avec le navire trouvé dans le port dont la cale est
remplie d'armures anti-mutants, mais elle se fait alors surprendre
par Sebastian Shaw qui avait en réalité tout manigancé depuis le
début ! Laissant Kate pour morte après avoir coulé son
navire, Shaw se dirige vers Krakoa avec la ferme intention de
renverser l'équilibre des forces au sein du Comptoir des Damnés
afin d'en prendre le contrôle. Il semble qu'il veuille utiliser le
Comptoir et la nation mutante de Krakoa pour effectuer un
incalculable transfert de richesses à l'échelle mondiale. Est-ce
vraiment dans son seul intérêt ?
Excalibur :
La guerre fait rage dans l'Outremonde, entre les forces de Morgane La
Fée et celles de Betsy Braddock, la nouvelle Captain Britain. Les
mutants ont maintenant l'appui de Malicia qui dispose quant à elle
des pouvoirs et de l'énergie d'Apocalypse, châtié pour ses plans
secrets. Mais alors que les affrontements tournent en faveur des
mutants, voici qu'Apocalypse revient sur le terrain après avoir été
ressuscité par les Cinq de Krakoa, comme le veut le protocole.
Contre toute attente, il propose un pourparler avec Morgane, lui
laissant le choix entre reprendre la guerre ou bien régler cette
histoire par un simple duel entre les champions des deux armées.
Betsy affrontera donc Brian, son propre frère, pour tenter de le
libérer de l'influence de Morgane. Tout ceci n'est qu'une diversion
de plus car en réalité Apocalypse prépare une prise de contrôle
totale de la magie de l'Outremonde, privant ainsi Morgane au dernier
moment de ses pouvoirs. A présent que le calme est retombé et qu'un
nouveau roi est monté sur le trône, Malicia et Rémy se retrouvent
dans leur havre de Krakoa pour profiter d'un moment de paix et de
bonheur... tandis qu'en grand secret, toujours dans l'Outremonde,
Apocalypse se livre à des expériences impies avec le savoir de
cette autre dimension à portée de sa main.
Fallen
Angels :
L'heure est également à l'affrontement final à Dubaï, entre
Psylocke et Apoth, tandis que les mutants font tout leur possible
pour épargner les enfants drogués par le vilain qui leur font face
et tentent de les tuer. Laura mène la bataille de son mieux,
dirigeant ses maigres troupes avec l'aisance et l'expérience d'un
vrai général, ce qui permet à Psylocke de s'envoler pour son
ultime confrontation face à l'ennemi intime. Désormais, tout se
jouera dans le royaume de l'esprit, entre un être brisé essayant de
se reconstruire et une entité qui se fait appeler Dieu d'une
nouvelle ère. Mais peut-être qu'un sort autre que la mort est
encore possible pour l'un comme pour l'autre ? Un nouveau jour
se lève, une transmission et une belle amitié naissent et se
confirment en même temps, tandis que Monsieur Sinistre conservera
les reliques de l'intelligence qui voulait être divine. Ayant
accompli son devoir, Psylocke quitte Krakoa, apaisée mais malgré
cela toujours à la recherche de sa véritable identité intérieure.
Souhaitons-lui bon voyage !
New
Mutants :
La situation dans la ferme de Bec et Angel devient explosive quand
débarque Big Bang pour sauver ses compagnons mutants ! Alors
que des coups de feu sont échangés et que les mutants combattants
dehors sont toujours privés de leurs pouvoirs, les choses tournent
néanmoins à leur avantage et au final le gang est vaincu... mais il
y a des pertes malheureuses en chemin, et une lourde menace pour le
futur est proférée, peut-être que sans le vouloir Armor et son
groupe ont provoqué l'apparition d'un nouvel ennemi pour la nation
de Krakoa. L'avenir seul le dira ! En attendant, Bec est
rapatrié en urgence sur l'île pour y poursuivre ses soins, mais il
semble bien vite qu'aucun membre de sa famille n'ait de souvenirs de
ces récents événements, et surtout de leur grand-père, comme si
tout avant été effacé ou modifié afin que personne ne souffre du
deuil. C'est une intention louable, mais comme le dit Armor
elle-même, les mutants ont souvent l'habitude que ce genre de choses
leur explose à la figure un jour ou l'autre...
X-Force :
La nation de Terra Verde envisage, depuis l'instauration du régime
krakoan pour les mutants, de leur intenter un procès international
pour violation de brevets de recherche, notamment à cause des
similitudes entre les médicaments krakoans et les expériences
biologiques pratiquées par les laboratoires secrets de Terra Verde.
Le but est le même, mais pas forcément les moyens de l'atteindre.
Alors que Xavier s'apprête à signer un traité avec le président
Cocom de Terra Verde, des citoyens transformés attaquent le palais
et menacent de tuer les mutants présents. Grâce à Black Tom,
Xavier est sauf et de retour sur Krakoa, mais il y a bien eu une
victime dans l'attentat : le fils du président Cocom. X-Force
est alors envoyée en urgence sur place, au beau milieu de la forêt
tropicale, pour retrouver l'otage et le libérer afin que rien ne
puisse plus menacer l'entente entre Terra Verde et Krakoa. Le Fauve,
aux commandes de l'équipe, supervise toutes les opérations et
contrôle toutes les informations. Les décisions qu'il doit prendre
l'auraient peut-être révulsé fut un temps, mais aujourd'hui il les
voit comme un mal nécessaire au bien-être de toute la population de
Krakoa, et du monde par-delà. Mais même s'il considère avoir
toujours cinq coups d'avance sur ses adversaires, quels qu'ils
soient, il peut s'avérer de temps à autre qu'il ait tort et qu'il
laisse passer une erreur, qui ne manquera pas de revenir le hanter,
lui et tous les mutants. Un nouvel âge Oméga est sur le point de
voir le jour !
X-Men :
Lors de la mission de sabotage sur la station Orchis, en orbite
proche du Soleil, Mystique avait un objectif secondaire et secret,
duquel personne dans l'équipe n'était au courant. Une mission dans
la mission, ordonnée par Xavier et Magneto en personne pour assurer
l'avenir durable de Krakoa. En échange, Raven avait demandé quelque
chose de bien précis à Xavier... qui continue pourtant de lui
refuser, même en sachant que l'opération est un succès. D'après
les renseignements fournis par Mystique, les dirigeants de Krakoa
savent à peu près à quoi s'attendre, et les avertissements de
Moira semblent prendre forme à mesure que les humains d'Orchis
mènent leurs expériences. Xavier pense avoir un coup d'avance
désormais, et n'attend plus que le bon moment pour frapper. Quant à
Mystique, tenue en laisse par cette promesse jamais exaucée, elle
sait qu'un jour viendra où elle devra enfreindre un certain nombre
de lois sur Krakoa pour obtenir ce qu'elle désire le plus. Même si
son souhait le plus cher devait signer la perte de tout ce qui vient
d'être construit, et de tous ceux qui y croient ardemment. Ainsi en
est-il en amour.
---
La
plupart de ces premières intrigues prennent fin dans ce sixième
numéro de la revue Dawn
of X
de Panini, et certaines séries se terminent complètement comme
Fallen Angels
sur une note douce-amère. Dès le prochain numéro elle sera
remplacée par Wolverine,
ce qui augure encore beaucoup d'action au programme ! Il faudra
encore un peu de patience, mais doucement on s'approche de ce qui
était développé et annoncé dans House of X / Powers of X.
Pour
ma part, juste le fait d'avoir vu Apocalypse prononcer la phrase
« C'est l'heure du duel » me satisfait amplement !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
C'est
maintenant au tour de Marvel de publier, via Panini chez nous, un
album centré autour des relations et personnages LGBTQIA+ de son
univers !
Premier
défaut, mine de rien, ce n'est pas la Pride de l'année 2023 qui est
rassemblée ici dans ce one-shot mais celle de 2022 en réalité. La
moindre des choses aurait été d'indiquer la bonne date, juste comme
ça en passant, dans le titre. Mais bon, si on devait s'arrêter sur
ce genre de détails tout le temps...
Parlons
plutôt du fond que de la forme. Les différents récits courts
présents ici sont intéressants, mais je ne sais pas pourquoi, je
n'ai pas vraiment ressenti le même émoi ou la même passion qu'avec
les personnages de chez DC dans ma lecture récente de leur Pride
2021. J'ai cependant une théorie.
Les
personnages de chez Marvel, depuis 1961, sont ancrés davantage dans
le réel que ceux de la concurrence, sont moins parfaits, moins
iconiques et un peu plus tangibles, proches de nous autres pauvres
mortels. Comme le dit l'introduction de Marco M. Lupoi, ils ont des
problèmes du quotidien, ils partagent notre sort, nos aspirations et
notre société, ne vivant pas uniquement entre eux et dans un
microcosme fermé.
Partant
de là, je m'attendais à ce que leurs histoires d'amour au-delà de
l'hétérosexualité soient des plus intrigantes, intéressantes, et
surtout détaillées. Mais j'ai surtout eu le sentiment que
l'essentiel n'était qu'effleuré, ici dans cet album, que l'on ne
voyait que la surface des choses et jamais vraiment le cœur.
Peut-être
est-ce la faute aux personnages eux-mêmes, qui pour la plupart sont
loin de faire partie des plus visibles de la Maison des Idées quelle
que soit l'époque. Peut-être est-ce aussi un manque de mise en
avant pour ces mêmes personnages, on ne les identifie pas vraiment
au premier coup d’œil et pour la plupart ils sont mêmes assez
clichés je trouve. On sent aussi que certains n'ont été créés
que pour surfer sur l'air du temps, sur l'actualité et donner à une
partie du lectorat des modèles auxquels s'identifier, sans prendre
vraiment le temps de les installer dans une continuité et un univers
qui pourtant savent faire de la place quand il le faut.
On
sent une sorte d'urgence, dans cet album, dans ces petits récits
courts de vie, tout est fait rapidement et surtout aucun ne va au
fond des choses, n'explore la psychologie profonde des personnages
mis en scène... et c'est bien dommage.
Alors
malgré tout nous avons le droit en milieu d'album à un très bon
essai/documentaire textuel sur l'intégration de personnages LGBTQIA+
chez Marvel depuis 1992 et surtout depuis le relâchement tant
attendu du Comic Code par les autorités compétentes d'alors, mais
c'est loin d'être suffisant, je trouve que tout ça manque de
relief, on aurait été en droit d'attendre davantage de motifs et de
lire non pas des aventures super-héroïques mais plutôt de vraies
tranches de vie, je pense que le lectorat concerné aurait su faire
la différence et l'apprécier à sa juste valeur.
Et
c'est là qu'arrive la seconde moitié de l'album, entièrement
consacrée à une histoire autour du couple impérial formé par
Hulkling et Wiccan dans le lointain cosmos. Là on a vraiment de quoi
réfléchir, de quoi se poser des questions en même temps que les
protagonistes, le scénario est bien dosé sur chacun de ses éléments
principaux, les rebondissements sont intéressants et donnent de la
matière au récit, la conclusion est assez ouverte tout en répondant
à la question essentielle posée au tout début. Bref, là ça vaut
vraiment le coup !
Pourquoi
le reste de l'album n'est-il pas comme ça alors ? Je n'en sais
rien, mais je pense qu'à trop vouloir créer et mettre en scène des
personnages comme tout le monde, Marvel ne sait pas réellement les
rendre iconiques et en faire de véritables modèles reconnaissables
par tout le monde, on dirait plutôt que tout est fait pour que rien
ne sorte du cadre ou ne permette au lecteur de se questionner, que
tout doit être le plus simple possible, dans un monde où pourtant
la complexité est une donnée constante.
Vous
l'aurez compris, je ne suis pas trop emballé par la Pride de Marvel
pour le moment, trop passe-partout à mon goût ou encore un peu trop
policée peut-être. L'histoire de Hulkling et Wiccan donne au moins
à réfléchir et divertit autant que possible dans ce contexte
difficile que traversent les personnages, mais au final c'est bien
maigre par rapport à toutes les attentes que l'on pouvait avoir.
J'espère sincèrement que Marvel saura, dans les années à venir,
mettre plus en valeur ses individualités et sexualités différentes
au sein de ses univers, parce que je pense qu'il y a largement de
quoi contenter tout le monde !
Petite
déception personnelle, aucune histoire avec la Chatte Noire, alors
que pourtant elle figure sur la quatrième de couverture de
l'album... publicité mensongère ! Blague à part, ça illustre
aussi et surtout le manque de moyens accordés à cette noble cause
de représentativité. Les personnages centraux de Marvel resteront
immuables et hétéronormés, tandis que les secondaires voir plus
peuvent être modifiés à loisir suivant l'exigence du moment. Il
faudra donc continuer à se contenter des sous-entendus et du
sous-texte laissés ici et là par les auteurs et autrices, en
espérant que peut-être un beau jour les choses changeront vraiment
et que des persos clairement et rapidement identifiables pourront
représenter autre chose que ce qu'ils sont depuis soixante ans. Je
suis un peu mauvaise langue à cause de la déception, il y a Bobby
Drake/Iceberg qui fait un bon boulot dans ce sens... mais on en veut
beaucoup plus des comme lui !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
La
désormais célèbre Bataille de Hell's Kitchen est terminée, les
mercenaires engagés par les jumeaux Stromwyn sont presque tous
derrière les barreaux et encourent de très lourdes peines. Ceux qui
ont réussi à fuir ne sont à-priori pas prêts de remettre les
pieds à New York pendant un bon moment, ce qui laisse toute la
latitude à Daredevil pour appliquer la suite de son plan, à savoir
se rendre aux autorités pour être jugé, le tout sous le regard
ravi de Wilson Fisk.
Tandis
que les différentes parties de ce procès hors-normes fourbissent
leurs armes et préparent leurs stratégie avant de passer devant le
juge, Matt fait en sorte de régler quelques différents encore en
suspend avec de vieux amis, comme Spider-Man par exemple avec l'aide
duquel il met les points sur les i à la nouvelle assemblée des
parrains du crime présidée par un Fisk ayant retrouvé de son
mordant.
Le
but est assez simple au final : Daredevil va se sacrifier en
tant que martyr, endosser la responsabilité du crime dont on
l'accuse et dont il est, en vrai, coupable. Être jugé devant ses
semblables et ses proches anonymes, aller en prison, et incarner une
sorte de modèle à ne pas suivre pour les héros qui seraient tentés
de se lâcher la bride et de ne plus faire attention à leurs coups.
Mais
il y a quelques complications : les Stromwyn vont tenter
d'acheter Hell's Kitchen aux enchères, et pratiquement personne ne
peut les en empêcher... à moins de rivaliser avec leur fortune
colossale. Une chance, Daredevil connaît bien Tony Stark et parvient
à le convaincre de surenchérir pour préserver le quartier et
l'offrir en fin de parcours à ses habitants. L'accord est signé, le
crime est jugulé ou du moins prévenu, le Diable peut donc à
présent se rendre en Enfer l'esprit serein.
Sauf
que tout ne va pas se passer comme prévu, avant et pendant le procès
retentissant du justicier. Quelqu'un court-circuite l'offre de Stark
et parvient à racheter tout Hell's Kitchen pour plusieurs milliards
de dollars, tout en restant parfaitement anonyme. Ce quelqu'un veut
prouver à Matt que le Mal est loin d'avoir été vaincu et qu'il
repartira à l'assaut de plus belle dès que les feux des projecteurs
se seront éteints.
Pour
parer à cela, Matt va devoir faire confiance du fond de sa cellule à
une personne dont il a très souvent eu à se méfier, et à raison.
Désormais, un nouveau Daredevil hante les rues de la Cuisine, une
Diablesse aux talents impressionnants et désireuse de faire ses
preuves en pleine lumière ! Une vieille connaissance également,
quelqu'un qui sait exactement quels sont les risques de ce métier et
qui accepte de goûter à ce danger avec délice tout en faisant
attention à ne surtout pas déraper sur la pente glissante de la
violence gratuite. Il faut convaincre Matt de rejoindre la lutte
contre le Mal absolu dès qu'il sera sorti de prison, si jamais il
survit à sa peine...
---
Et
nous voici déjà au cinquième tome de ce premier run de Chip
Zdarsky sur la série Daredevil
démarré en 2019. C'est un réel plaisir de voir cette intrigue
évoluer dans ce sens et aller dans une direction que je ne
soupçonnais pas vraiment malgré les nombreux spoilers que l'on peut
trouver facilement en ligne, et que j'essaie ici de vous épargner au
mieux.
Pour
le moment les jumeaux Stromwyn sont mis en échec mais nul doute
qu'ils reviendront à la charge à un moment donné, ne serait-ce que
pour rappeler à tout ce petit monde à qui ils ont affaire. Wilson
Fisk connaît une renaissance bienvenue là aussi, retrouvant sa
carrure et sa détermination infaillibles. Il ne reste plus qu'à
attendre le prochain coup sur le plateau, tous les pions sont placés
et prêts à agir !
Quant
à Matt... il y a une autre intrigue dans cet album dont je ne vous
ai volontairement pas parlé car elle représente un enjeu
apparemment majeur de ces dernières années, faisant appel à des
détails que je ne connais pas du tout ou très mal quant à
l'historique des différentes séries Daredevil
précédant tout juste celle de Zdarsky, je me garderai donc bien de
porter un jugement avant d'en savoir davantage. Ne vous gênez pas
pour spéculer !
Enfin,
le personnage que j'apprécie tout particulièrement dans cette
grande fresque, la nouvelle Tête-à-Cornes en fonction à Hell's
Kitchen, dont là aussi je ne vous révélerai pas tout de suite
l'identité même si elle n'est absolument pas secrète pour le
lecteur un peu attentif. Je préfère garder quelques réserves juste
au cas où ça tournerait mal à l'avenir, plus que deux tomes avant
la coupure que représente Devil's Reign
entre les deux runs de l'auteur il faut donc tenir bon ! Mais je
suis excité comme une puce et j'ai vraiment hâte de voir ce que ça
va donner ! Chip Zdarsky fait quelque chose d'assez rare dans le
monde des comics de super-héros, il parvient à rendre la série
intelligente et très pertinente sur la façon dont la Justice doit
s'appliquer et les divers enjeux que cela pose dans un monde où les
accusés peuvent conserver leur masque à la barre pour préserver
leur identité secrète. Tout un tas de questions et de problèmes
d'éthique se posent alors, et pour ma part je trouve que l'auteur y
répond avec brio, comme le faisait Dan Slott avec She-Hulkà partir de 2004 mais l'humour
en moins. En tout cas l'humour méta ! C'est une petite
révolution dans le genre, et j'ai cru comprendre que ce n'était
encore que les prémices...
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
L'âge
des nations et des héros n'est plus. Aujourd'hui, en l'an 2099, ce
sont les méga-corporations planétaires qui dirigent les plus
grandes cités et le gros de la population travaille pour l'une ou
l'autre sans avoir vraiment le choix. Alchemax, la plus grosse
pointure dans la ville de Nueva York et au-delà, règne presque sans
partage sur un territoire immense et dicte sa loi aux masses, faisant
respecter l'ordre via sa propre police privée, l’Oeil Public.
Miguel
O'Hara, prodige de la science génétique de pointe, travaille depuis
toujours pour Alchemax dans leurs laboratoires d'ingénierie
biologique, à tenter de rendre viables des expériences très
poussées même pour son époque. Si ses intentions sont honorables,
il ne cache pas son dédain des autorités et des risques, et se
place fréquemment en supérieur par rapport à ses collègues, dont
certains lui en veulent particulièrement pour cela. Le jeune homme
doit encore apprendre l'humilité... et ce sera au prix fort.
Fasciné
par les super-héros d'antan, Miguel a l'idée d'hybrider l'ADN
humain avec celui d'une araignée, pour tenter de conférer à un
cobaye la force légendaire de Spider-Man. Mais la créature impie
qui sort de l'incubateur est un échec total, même pas viable, et
Miguel perd confiance en ses convictions. Alors qu'il est sur le
point de tout envoyer balader et de quitter Alchemax pour de bon,
conscient du mauvais usage que l'on pourrait faire de ses travaux,
son directeur le tyrannique Tyler Stone l'infecte avec une drogue
extrêmement addictive qui s'ancre jusque dans l'ADN de son
consommateur, créant un manque atroce. Une façon de tenir Miguel en
laisse, puisque Stone en a fait son protégé mais attend aussi de
lui des résultats probants.
Piégé,
Miguel parvient à rentrer chez lui on ne sait comment et délire,
jusqu'à trouver une solution miracle en se souvenant qu'il a
sauvegardé une copie de son ADN complet dans son laboratoire, avec
laquelle il pourrait tenter de fusionner pour rebooter son corps et
revenir à son état d'avant la drogue. Mais c'est sans compter sur
la jalousie et la perfidie d'un laborantin lassé de travailler sous
ses ordres, qui sabote l'expérience alors qu'elle atteint un point
critique. Les fichiers sont mélangés dans l'ordinateur et l'ADN de
Miguel se voit fusionner non pas avec lui-même mais avec celui des
arachnides précédemment étudiées. Le collègue jaloux pense ainsi
s'être débarrassé de son rival... mais en réalité, il vient de
créer un tout nouvel être vivant, un hybride parfait, 50% humain et
50% araignée !
Après
un tragique accident alors qu'il tente de s'échapper et de regagner
son domicile, Miguel apprend à la dure que ses nouvelles capacités
vont s'accompagner d'un certain nombre de responsabilités et surtout
de précautions à prendre pour ne pas finir sous les scalpels des
scientifiques d'Alchemax. Dans un premier temps il sera confronté à
des traqueurs, des mercenaires engagés pour retrouver la créature
ayant tué un laborantin et détruit le labo de génétique, mais
assez vite ses combats vont prendre une tournure bien plus politisée
quand il doit trouver temporairement refuge dans les bas-fonds,
l'ancienne ville de New York aujourd'hui mouroir souterrain d'une
population aux abois qui n'a même pas la chance de jouir de la vue
du ciel, écrasée sous les impressionnants buildings de la bonne
société d'en haut.
Les
affrontements avec d'autres mutés seront monnaie courante pour celui
que l'on appelle déjà Spider-Man, en référence à l'ancien héros
des légendes, et le retour de cette figure emblématique de la ville
sonne comme le préambule de celui d'autres héros du passé, comme
Thor par exemple dont l'absence a engendré une véritable religion
fanatique guettant le moindre signe de son éventuelle réincarnation
sur Terre pour venger les faibles. Spider-Man est dès lors tenu en
très haute estime par le bas peuple, qui le considère comme le
héraut de Thor, rien que ça !
Devenu
bien malgré lui figure quasi-divine pour certains et terroriste pour
les forces de l'ordre et Alchemax, ce Spider-Man de la toute fin du
XXIème siècle va devoir composer avec un équilibre vraiment très
précaire et tout faire pour préserver son identité secrète ainsi
que son niveau de vie, alors que plusieurs de ses proches commencent
à avoir de sérieux soupçons à son égard. Heureusement il peut
toujours compter sur des appuis et soutiens fidèles que le hasard
placera sur sa route. Hasard, ou destinée d'un héros qui s'ignore ?
Qu'il le veuille ou non, Miguel O'Hara est désormais le seul et
unique Spider-Man, et la vie ne sera pas tendre avec lui comme le
veut la tradition.
---
Y'a-t-il
une araignée pour sauver le monde ? Réponse : OUI,
évidemment. Mais l'autrefois petite araignée sympa du quartier est
devenue avec le temps et l'évolution de la société sur plusieurs
couches d'inégalités un véritable symbole que l'on s'arrache ou
que l'on méprise, suivant la mouvance à laquelle on appartient. En
1992, Marvel décide de frapper fort et lance un projet démentiel,
une version futuriste de son univers principal se déroulant en 2099
et nous dévoilant les nouvelles itérations des personnages les plus
vendeurs de l'éditeur à l'époque. Ainsi, le Punisher et Spider-Man
ont tous les deux droit à leurs séries, rejoints bien vite par le
Docteur Fatalis et les X-Men.
Le
succès sera au rendez-vous, au moins en ce qui concerne
l'Homme-Araignée, dont on sent vraiment par moments que la série
porte à bout de bras les autres lors d'événements communs comme La
Chute du Marteau par exemple.
Peter David et Rick Leonardi signent une collaboration magistrale sur
pas loin de quarante numéros, sans compter les spéciaux dessinés
ou écrits par d'autres artistes invités à l'occasion, et qui fera
date dans les annales de Marvel. On connaît l'application toute
particulière de Peter David pour les scénarios mêlant
rebondissements sentimentaux et psychologiques dans une atmosphère
souvent étouffante, et de nombreux clins d’œil au passé seront
insérés ici et là pour les lecteurs avertis.
Beaucoup
de références à la culture populaire des années '80-'90 aussi,
comme des citations des films Blade Runner,
Judge Dredd ou encore
La Mouche (la version
Cronenberg bien sûr), seront intégrées dans la narration pour
multiplier les points d'accroche de la jeunesse d'alors, partageant
sans le savoir la nostalgie de Miguel pour ces années perdues dans
le passé. En quarante-six numéros, Spider-Man 2099
sera rapidement considérée elle aussi comme une œuvre culte de son
temps, un trésor à conserver et à ressortir quand le public le
demandera.
Chose
faite cette année tout juste, en V.O. comme en V.F. à à peine un
petit mois d'intervalle l'une de l'autre. Je ne peux d'ailleurs
m'empêcher de faire ici une petite parenthèse comparative entre les
deux omnibus, que je possède. Primo, les couleurs de la jaquette et
de la couverture françaises sont assez ternes je trouve, alors que
la V.O. nous offre un peps incroyable pour exactement les mêmes
illustrations, mais il faut aussi nuancer en précisant que Marvel
édite toujours ses omnibus avec une jaquette glacée tandis que
Panini pour nous a opté depuis quelques années maintenant pour un
papier mat plus sobre et sans doute aussi moins enclin à s’abîmer
facilement durant la lecture et le rangement.
Secundo,
toujours au niveau de l'esthétique de présentation du bouquin chez
Panini, le dos comporte un titre dont la taille est ridiculement
petite je trouve compte tenu de tout l'espace disponible dans la
largeur de l'album, et la vignette en bas de ce même dos est au-delà
du ridiculement petit à ce stade, quand la version originale nous en
met plein la vue avec un Spider-Man/O'Hara proprement vertigineux.
Pas de chance pour nous là encore... mais n'allez pas croire que
l'édition française est inférieure pour autant, parce qu'elle a
aussi de vraies qualités, à commencer par une galerie de bonus
incroyablement bien remplie, plein de couvertures, un meilleur papier
et une excellente traduction (malgré les quelques coquilles que l'on
trouve parfois au gré des pages). Bref, pour une taille équivalente
et un contenu identique au niveau des chapitres rassemblés, la V.F.
est un meilleur investissement malgré ses quelques choix graphiques
discutables sur la jaquette. Et surtout cinquante euros moins chère
que la V.O. environ !
Revenons
à l'histoire, et refermons cette parenthèse. Miguel O'Hara n'est
pas le Spider-Man que vous connaissez, il n'a rien à voir avec Peter
Parker, ou plutôt il en est l'opposé complet : adulte,
travailleur stable, engagé dans une relation amoureuse, disposant
encore de sa famille pratiquement au complet, caractère suffisant et
ne souhaitant pas vraiment s'investir dans les grandes causes
sociales qui agitent son époque, du moins au début de sa carrière
héroïque. Bien vite cependant des similitudes vont venir gommer ces
différences, rapprocher le nouveau modèle de l'original, jusqu'à
ce que le sempiternel refrain sur les grandes responsabilités
finisse par rentrer pour de bon.
Le
monde de Miguel est profondément inégalitaire et injuste, dirigé
par des entreprises aux proportions aussi colossales que leurs
buildings, et soumis en permanence à l'autorité et à la
surveillance omniprésente des polices privées. A plusieurs reprises
le secret de Miguel manquera de justesse d'être éventé, par
maladresse de sa part ou bien parce que ce monde ne laisse que peu de
place aux secrets justement, mais notre nouveau héros s'en tire
assez souvent avec une pirouette et beaucoup de self-control.
Parlons-en, d'ailleurs, de son comportement en tant que Spider-Man.
Là encore, grande différence, Miguel n'hésite pas à combattre
sauvagement ses adversaires, eux aussi assez sanguinaires il faut
bien le dire. Époque violente, tout ça. On le verra fréquemment
mutiler, humilier voir même aller jusqu'à tuer ses poursuivants et
ennemis de tous poils, dès l'instant où il se sent menacé. Vous
conviendrez que Peter Parker était un véritable ange à côté.
Mais
ce qui fait la grande force du titre et de son protagoniste, c'est
cette incroyable capacité à se relever malgré toutes les
difficultés et les épreuves qu'il affronte sans arrêt, et à aller
de l'avant même quand il est contraint de commettre quelques
atrocités lui-même pour s'en sortir. Tous les auteurs ne le verront
pas de la même façon, certains tenteront de lui implanter des
pensées et des dispositions moins violentes et cyniques, mais ça ne
rend pas pareil. Pour le meilleur et pour le pire, Miguel O'Hara est
un Spider-Man nouveau avec des méthodes nouvelles et des critères
moraux fluctuants, ce qui le rend assez adaptable au final même dans
les pires situations.
Avant
de conclure je voudrai vous parler du meilleur personnage selon moi
de toute cette série, de tout cet omnibus consacré à la première
période du Spider-Man de l'an 2099. Pour moi, c'est un coup de
cœur : Lyla, l'interface holographique qui régit la vie et le
fonctionnement de l'appartement de Miguel, ses archives personnelles
aussi et parfois il faut bien le dire le pousse dans ses
retranchements logiques pour qu'il adopte tel ou tel comportement.
Lyla semble à première vue assez quelconque, un cliché physique
d'un certain star-system emporté par la nostalgie d'une époque
révolue, assez cruche aussi, légère et toujours représentée avec
une moue et un langage corporel sexy et parfois provoquant. Mais
derrière cette façade se dissimule en réalité une véritable
petite tragédie sur circuits imprimés, une personnalité en devenir
qui se façonne au petit bonheur la chance et qui développe de
véritables émotions humaines, chose impensable pour une interface
comme elle, ce qui la rend unique et aussitôt adorable. La tendresse
qu'elle affecte avec Miguel n'a d'égale que ses éclats de colère
et crises de jalousies quand son propriétaire lui fait faux bond ou
que son entourage tente de s'en prendre à lui. Lyla fait tout son
possible pour dissimuler ses sentiments mais ils transparaissent
littéralement de sa personne virtuelle, au point de générer l'une
des meilleures sous-intrigues de toute la série à mon sens qui sera
résolue de façon tragique comme on pouvait s'y attendre. Une très
bonne trouvaille donc, une parmi tant d'autres !
Si
vous avez cliqué sur cet article et écouté cet audio parce que
vous faites partie du public du superbe film d'animation Spider-Man
– Across the Spider-Verse tout
récent, déjà merci à vous ça me fait très plaisir ! Et
surtout, vous avez du entendre et lire pas mal de choses ici sur
Miguel qui titillent votre curiosité : est-ce que les passages
du film qui racontent sa back-story tragique sont fidèles aux comics
ou bien est-ce qu'il s'agit d'une réinvention ? Plutôt la
seconde option selon moi, mais on en arrive pratiquement au même
résultat au final. Les nombreux mèmes qui pullulent sur la toile
depuis la sortie du film et qui concernent le physique très
avantageux de Miguel dans son costume serré ne sont que des redites
de ce que l'on pouvait déjà trouver dès 1993 dans la série de
Peter David et Rick Leonardi, où de très fréquents plans sur le
fessier ou les muscles de ce nouveau Spider-Man ne manquent pas
d'être commentés par ses fans de tous bords.
Tout
ce que je vous ai raconté jusqu'ici n'est qu'une partie de
l'iceberg, un échantillon de tout ce qu'il y a à trouver et à lire
et à assimiler dans cet imposant omnibus ! Si vous prenez le
temps de vous y consacrer, si vous avez environ vingt heures à tuer
devant vous, cette lecture intense est idéale et vivement
recommandée, ne serait-ce que pour la beauté de la performance.
Sachez aussi que dans les années 2010, il y a eu une seconde série
Spider-Man 2099
toujours signée Peter David et faisant revenir Miguel dans les
débuts du XXIème siècle pour y côtoyer les héros qu'il
admiraient en son temps futur. Seconde série qui devait faire
l'objet d'un second omnibus en V.O. mais aux dernières nouvelles
celui-ci a été purement et simplement annulé par Marvel, j'ignore
pour quelles raisons. Consolez-vous en relisant le Spider-Verse
de Dan Slott par exemple, et en
priant pour que la Maison des Idées redonne une seconde chance à ce
second tome un beau jour.
Pour
terminer, je voudrais vous demander de remercier Peter David si vous
aussi vous avez aimé cette série et ces personnages, parce
qu'actuellement l'auteur est dans une très mauvaise passe niveau
santé et qu'il a bien besoin de tous les soutiens disponibles
partout où ses œuvres sont lues et appréciées à leur juste
valeur. Une cagnotte en ligne a été ouverte pour aider sa famille à
venir à bout des frais médicaux qui s'accumulent, le système de
santé Américain étant déjà aussi pourri qu'en 2099.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Le
vaste univers de DC Comics, éditeur majeur de cette industrie
du divertissement sur papier et sur nos écrans, est rempli de
personnages emblématiques et presque immédiatement reconnaissables
tellement ils ont eu d'impact et d'importance sur la culture
populaire de ces dernières décennies.
Ainsi,
tout le monde peut identifier Batman, Superman, Wonder Woman, Green
Lantern, Flash, même Martian Manhunter des fois ! C'est tout de
suite plus compliqué quand il s'agit des acolytes, des faire-valoir,
ces petits héros qui ramènent le lecteur les pieds sur Terre quand
nous avons bien trop souvent la tête perdue dans les étoiles. Il en
existe plusieurs par super-héros principal, et je ne vais pas vous
faire l'affront de tous les citer ici.
Toujours
est-il que le grand public, s'il est capable de reconnaître ces
grandes figures et ces un peu moins grandes itérations, serait bien
en peine de vous citer ou nommer un personnage en particulier qui
puisse incarner toute une frange de la population, une frange bien
trop souvent opprimée pour être simplement ce qu'elle est. Je parle
bien sûr des personnes LGBTQIA+.
Moi-même,
pour tout vous avouer, je n'y connais vraiment pas grand chose en la
matière. Sont-elles assez représentées, ont-elles assez de
personnages à qui s'identifier ? Jusqu'à cette nuit de lecture
je pensais que non, honnêtement, et je trouvais que c'était bien
dommage d'ailleurs. Et puis j'ai ouvert cet album... et j'ai pris une
grande claque.
Bien
sûr on connaît presque toutes et tous le caractère assez
ambivalent de Poison Ivy ou de Harley Quinn, pour les fans les plus
assidus il y a aussi Renee Montoya ou Maggie Sawyer... on voit tout
de suite qu'il existe un genre bien précis que la société autorise
à être différent, il s'agit bien trop souvent de femmes fortes
avec un caractère bien trempé et que personne n'ira embêter pour
être lesbiennes. Est-ce pour autant la seule forme d'amour ou
d'identité que l'on peut exploiter ?
Ce
DC Pride 2021 répond à
cette interrogation par un grand NON, et c'est franchement tant
mieux ! En effet, il y a tant et tant d'identités et de
feelings différents autour de la sexualité, des sentiments, de la
façon dont on souhaite évoluer et de quelle voie on souhaite
emprunter, que même le fameux label LGBTQIA+ régulièrement enrichi
ne parvient pas à tout recouvrir. Mais les artistes font de leur
mieux de leur côté et n'allez surtout pas croire que l'industrie
des comics se fiche de cette partie non négligeable de son lectorat.
Ainsi
dans ce premier album de DC consacré aux personnages autres que
simplement hétéros, nous croisons des Blancs, des Noirs, des aliens
aussi parfois, des personnes entières avec de vrais problèmes du
quotidien en plus de leurs efforts super-héroïques. Comment se
faire accepter à sa juste valeur, qui aimer, quoi dire, quoi faire,
quoi ressentir... tant de questions qui tourmentent tant de gens
depuis tant d'années ! Il était grand temps de dire STOP et
d'offrir au lectorat que l'on disait autrefois ''troublé'' des
personnages à la mesure de leurs émotions et de leurs expériences.
Et c'est le cas ici.
Je
ne vais pas tous vous les présenter, mais il y a les classiques dont
j'ai déjà parlé, Harley & Ivy par exemple, Montoya, et la
désormais iconique Batwoman qui ouvre d'ailleurs l'album avec sa
propre aventure de l'autre côté du miroir. Il y a aussi de sacrées
surprises, comme le Green Lantern originel qui a récemment fait son
coming-out à un âge assez avancé, ou bien les premiers visages de
la nouvelle génération qui pointent et s'affirment clairement pour
ce qu'ils sont et ceux qu'ils aiment.
Je
ne pourrais pas vous résumer toutes ces petites histoires, c'est une
anthologie faite de telle sorte qu'il vous faut vraiment la découvrir
et la lire par vous-mêmes pour vous faire une idée plus précise,
mais sachez en tout cas que c'était pour moi une expérience
vraiment agréable et surtout très enrichissante. En tant que
mâle-blanc-hétéro j'ai ainsi pu constater à quel point mes
perspectives et mes visions de la société étaient limitées par
mon milieu, et ô combien le monde regorge de magnifiques et
merveilleuses façons d'aimer et de s'aimer, tout simplement, tout en
différences mais jamais en opposition.
La
couverture de la jaquette est signée Jim Lee et c'est là un geste
très fort aussi de la part de l'éditeur numéro 2 mondial de
comics, car une méga-star comme Jim Lee ne laisse jamais personne
indifférent. Son dessin est puissant, il vibre de bonnes ondes et
présente quelques uns de ces nouveaux personnages, nouveaux visages,
nouvelles façons d'appréhender le monde des super-héros qui ne
sont jamais, au fond, que des représentations idéalisées de
nous-mêmes. Il en va de même pour les vilains maintenant que j'y
pense, mais vous verrez bien.
Quel
que soit le bord dont vous êtes, quelle que soit votre identité,
lire ce très bel ouvrage est déjà en soi un acte militant à mon
sens, car vous donnez la parole dans votre esprit à ces personnes
trop souvent laissées de côté ou incomprises par manque de temps
et d'intérêt de la part des grands médias. Vous y trouverez de
belles surprises, des récits émouvants ou juste innocents selon vos
goûts et attentes, et toujours une façon originale et nouvelle de
vous projeter à travers ces avatars un peu moins parfaits et
immuables qu'au siècle dernier.
Je
termine en vous précisant aussi qu'en fin d'album il y a une
rubrique consacrée entièrement à l'univers des séries-TV de chez
Warner/DC,
avec une petite interview de quelques personnages du petit écran qui
incarnent au mieux de leurs capacités et de leurs propres ressentis
sur un média autre que le support papier et qui touche sans doute
plus de monde encore. C'est très intéressant là aussi de découvrir
ce qu'en pensent les actrices et acteurs et ce qui les motive à
continuer d'incarner et de présenter au monde la différence comme
une vertu et non une tare.
Dieu
sait que 2021 est loin d'avoir été la meilleure année que notre
monde ait connu durant sa longue existence, de même à l'échelle de
notre seule espèce, mais notre imaginaire rattrape le mal sans
problème et nous apporte des pistes de réflexions pour un monde
nouveau, mieux équilibré, mieux au fait de ses multiples identités
et sensibilités, et ce n'est pas prêt de s'arrêter ! Et moi,
j'aime ça ! J'ai sincèrement eu envie de poursuivre ces
lectures par la suite, de m'immerger dans toutes ces façons de
traduire l'amour sincère ou même juste passager, de découvrir ces
nouvelles têtes et d'en apprendre davantage à la fois sur mon monde
et sur moi-même. Et vous ?
Les
dernières heures de Cefiro sont arrivées, le temps est désormais
compté pour celles et ceux qui souhaitent plus que tout sauver ce
royaume magique en perdition, condamné au néant si aucun nouveau
Pilier n'est trouvé pour le stabiliser. Eagle d'Autozam a réussi à
bloquer les chemins tracés par les vaisseaux des deux autres nations
concurrentes pour s'emparer du titre de Pilier, et il place les
princesses face à un ultimatum : chacune a maintenant trois
heures pour préparer sa réponse à son offre de paix et surtout de
reddition. Passé ce délai, les attaques reprendront et ce sera au
meilleur de l'emporter.
Tandis
que dans chaque vaisseau les différents monarques étrangers
s'interrogent sur leurs propres motivations concernant le rôle de
Pilier de Cefiro, pour Eagle tout est très clair et il n'arrêtera
pas sa quête, quoi qu'il puisse se passer. Il est allé bien trop
loin pour revenir en arrière, et de toute façon il est trop tard
pour lui à présent. Son seul espoir est de devenir le Pilier, et
sauver deux mondes en sacrifiant sa propre vie. Tel est le fardeau
qu'il porte et qu'il dissimule même à ses plus proches amis, y
compris Lantis qui cherche toujours quant à lui le légendaire
Chemin du Pilier pour détruire ce système qu'il juge responsable de
la perte de son frère aîné et de son grand amour.
Alors
que les trois heures accordées par Eagle se terminent, le choix des
princesses reste le même : chacune poursuivra sa route jusqu'à
Cefiro, avec ses propres raisons de convoiter le rôle de Pilier de
ce monde où la volonté est toute puissante. Les combats s'engagent
donc juste au-dessus du palais érigé par l'archimage Clef pour
protéger tout ce qui reste de Cefiro, et les ravages sont
impressionnants, au moins autant que la détermination de chaque
camp. Mais c'est finalement une autre puissance, encore plus
déstabilisante du fait qu'elle était présente depuis le tout début
de l'aventure, qui tranchera subitement après s'être éveillée.
De
tous les cœurs présents, Lantis a le plus brave. Mais cela ne
suffira pas pour devenir le prochain Pilier. Les princesses des
royaumes de Fahren et Chizeta sont également recalées car leurs
motivations ne sont pas jugées assez pures pour ce rôle central. Ne
restent donc en lice que deux combattants : Eagle d'Autozam...
et Hikaru, Magic Knight de Cefiro en provenance de la Terre !
La
terrible puissance qui préside aux destinées de tous les mondes
ouvre alors le portail vers la toute dernière épreuve censée
déterminer qui sera le prochain Pilier une fois pour toutes. Un
combat impitoyable entre Hikaru et Eagle, au centre de la ville de
Tokyo, avec comme enjeu le sort de plusieurs mondes enchevêtrés. De
cet affrontement ne pourra sortir qu'un seul vainqueur, mais Hikaru
s'entête à vouloir sauver à tout prix Eagle ce qui pourrait la
condamner elle aussi malgré la défaite de son adversaire.
Finalement, c'est au prix de maintes prières des autres Magic
Knights et des défenseurs de Cefiro que la puissance divine
acceptera de laisser les deux combattants rentrer sur Cefiro, mais
une décision doit néanmoins être prise.
Qui
sera le nouveau Pilier, en définitive ? Et quelle sera sa toute
première décision en tant que fondement du monde magique de la
volonté : renouveler le système à l'identique pour préserver
l'équilibre précaire, ou bien tenter de l'abolir pour aller vers un
nouveau futur incertain ? Quoi qu'il arrive, pour la toute
première fois ce n'est plus au Destin de commander, et il attend sa
réponse avec patience et peut-être également une certaine
curiosité. Le sort de Cefiro, de la Terre, d'Autozam, de Fahren et
de Chizeta en dépend ! Courage, Magic Knights !
---
C'est
le point final de cette série relativement courte de Magical Girls
des studios CLAMP, arrivée chez nous pour la première fois en 1996
et ayant défini pour longtemps les codes de ce genre si particulier.
Six tomes, deux saisons si on découpe suivant les événements
principaux, quelques inégalités en cours de route mais au final que
du plaisir et beaucoup d'émotion en tournant la dernière page !
Je
me souviens de mon tout premier contact avec cette série, c'était
en regardant un DVD de l'anime Le Secret du Sable Bleu
durant les années 2000. Dans les bonus, il y avait les génériques
de quelques autres animes distribués par ce studio, et dans le lot
bien entendu Magic Knight Rayearth
qui m'a tout de suite fasciné par sa beauté et sa sincérité qui
transparaît vraiment dès les toutes premières images. Dès lors,
j'étais conquis et j'ai fait tout mon possible pour me procurer le
manga, plus court que la version animée, qui heureusement sortait au
même moment en coffret collector intégral chez Pika. Une version
avec de nombreux problèmes d'éditions mais que j'ai dévoré sans
retenue aucune et avec un plaisir évident.
Vous
vous en souvenez peut-être, j'étais choqué en lisant cette
nouvelle édition retraduite de la façon dont certaines expressions
passaient avec un langage de maintenant, pas aussi daté qu'à
l'époque de parution d'origine du manga, je trouvais cela décalé
et assez maladroit finalement. Mais Pika a amélioré les choses dans
le fond et ce petit défaut passe vite à la trappe quand on se
retrouve devant toute la majesté des dessins et la profondeur du
scénario dont beaucoup se sont moqués à tort à chacune de ses
itérations.
Si
la première saison, les trois premiers tomes, a été un véritable
déchirement pour moi, la seconde est centrée davantage sur l'espoir
et le renouveau, la possibilité de prendre en mains son destin même
pour un monde tout entier et d'échapper à la fatalité par sa seule
volonté. Un message assez positif, qui se traduit par une absence de
morts marquantes dans cette dernières partie de l’œuvre. On
retrouvera aussi avec grand plaisir des personnages présents dans le
premier arc qui rejoignent les forces du Bien pour lutter aux côtés
des Magic Knights, même s'ils ne font pas grand chose en vérité à
part soutenir l'effort des héroïnes de tous leurs vœux. On a
l'habitude dans les mangas vous me direz !
Je
me refuse à vous spoiler les détails les plus essentiels et
marquants de ce dernier tome, sachez cependant que l'on y découvre
la véritable nature de l'un des êtres les plus légendaires créés
par les CLAMP, et que cela donne à réfléchir quant à
l'interprétation que l'on peut faire de leurs séries suivantes dans
d'autres genres. Je n'en dis pas plus, j'espère vous avoir donné
tout au long de ces reviews l'envie de découvrir par vous-mêmes ce
manga qui est une vraie pépite sacrée à mes yeux et dont
l'innocence première cache beaucoup de mélancolie et de tristesse,
et une sincérité vibrante comme j'en ai très peu vu au cours de
mes lectures nippones. A mon sens, seules les CLAMP étaient capables
de réussir ce mélange et cette recette, et j'espère vraiment que
Magic Knight Rayearth a
mieux fonctionné au niveau des ventes avec cette réédition,
donnant peut-être le désir d'approfondir la culture des shojos de
ce studio à une nouvelle génération, ce serait l'idéal.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Charles
Xavier a posé récemment les bases de sa nouvelle utopie, un règne
des mutants sur la planète et une transition en douceur en aidant au
mieux l'humanité à accepter cet état de fait. Mais beaucoup ne
sont pas convaincus par les bonnes paroles de Xavier, surtout quand
il était censé être mort peu avant de les prononcer. Quoi que
dissimule Krakoa au reste du monde, pas mal de gouvernements et
d'organisations moins officielles seront prêts à tuer pour le
découvrir et s'en emparer !
---
Marauders :
Kate, toujours accompagnée de son équipage du Maraudeur, prend la
direction de l'île-nation de Madripoor qui est sous le coup d'un
véritable soulèvement populaire contre les mutants. Situation
étrange car aux dernières nouvelles, Madripoor était plutôt un
endroit accueillant pour eux, ce retournement de veste n'est donc pas
à prendre à la légère, surtout que le mot d'ordre là-bas semble
être « Tuer le plus de mutants possible ! ». Dès
son arrivée sur place, l'équipage du Maraudeur est attaqué par des
hommes en armures dotés d’inhibiteurs de pouvoirs, preuve
flagrante que quelqu'un de très haut placé manipule les masses et
fournit les armes anti-mutants adéquates. La guerre semble déjà
déclarée, au grand plaisir des nouveaux chefs du Club des Damnés
qui y assistent aux premières loges. Et pendant ce temps, Sebastian
Shaw n'hésite pas à mettre son fils en péril et poursuit ses
propres manigances afin de s'emparer du pouvoir au sein du
Comptoir...
Excalibur :
Sauvé de justesse d'une chute mortelle souterraine, Gambit retourne
au Phare d'Excalibur pour se mesurer à celui qu'il pense être
derrière toute cette affaire depuis le début, nul autre que le
sauveur providentiel de l'équipe, Apocalypse. Ce-dernier procède à
un rituel très important pour refermer les portails vers
l'Outremonde et/ou en prendre le contrôle, tandis que des dizaines
de créatures mystiques franchissent toujours des failles dans tout
le pays et que Captain Britain est dépassée par le nombre
d'ennemis. Malicia s'éveille enfin de son long sommeil au moment
précis où Apocalypse tente de s'emparer du pouvoir ancestral qui
coule dans les veines de Rémy, et elle défait le mutant le plus
ancien du monde en siphonnant toute son énergie vitale. Les portails
se referment alors, le rituel ayant été complété malgré le
cristal défectueux ramené par Rictor. Mais Malicia va sans doute
devoir répondre de ses actes maintenant qu'elle a assassiné l'un
des dirigeants de Krakoa. Et surtout, étant donnée la nature de son
propre pouvoir, que vont lui faire les souvenirs d'Apocalypse
maintenant qu'ils sont en elle ?
New
Mutants :
Nous retournons dans l'espace lointain, du côté de la première
équipe à porter le nom de Nouveaux Mutants. Roberto et ses
compagnons d'aventure doivent maintenant escorter l'ancienne rebelle
impériale Deathbird jusqu'au monde-trône Shi'ar, où les dirigeants
attendent qu'elle prenne en mains la jeune majestrix inexpérimentée.
Mais un complot se prépare dans le dos de Gladiator et un commando
de la mort est envoyé à la rencontre du petit vaisseau d'escorte,
avec pour unique objectif de tuer tout le monde à bord. Sous la
direction de Magik, presque tous les mutants acceptent de se battre
et remportent même des victoires éclatantes pendant un petit
moment... avant que le croiseur du commando de la mort ne les
pulvérise d'une seule rafale. Désormais, c'est le vide sidéral qui
les attend. Vont-ils s'en sortir encore une fois miraculeusement ?
X-Force :
L'entreprise krakoane attaquée ne répond plus, et Wolverine est
coupée en deux tandis que Kid Oméga est concrètement bien décédé
après l'explosion du portail. Les mercenaires humains profitent de
ce qu'ils pensent être un laps de temps sécurisé pour piller tout
ce qu'ils peuvent, principalement les technologies biologiques de
Krakoa, mais Domino et Forge arrivent bien vite pour rendre son
intégrité physique à Logan et terminer le combat avant même qu'il
ne commence sérieusement. Mais il faut toute la force de persuasion
du Fauve pour empêcher Domino de massacrer les mercenaires jusqu'au
dernier, car il en faut au moins un en vie à interroger. Une tâche
ingrate dont se chargera Marvel Girl, extrayant des tréfonds de la
mémoire de son sujet d'étude les précieux souvenirs qui
indiqueront peut-être aux mutants qui cherche à ce point à leur
nuire.
Fallen
Angels :
Le groupe de Psylocke se compose avec comme seul objectif de vaincre
les légions contrôlées par le terrible Apoth, et de permettre à
l'humanité de s'en sortir sans trop de casse. Avec l'aval de Magneto
et l'aide de Sinistre, Psylocke dispose à présent d'un moyen de
pénétrer dans ce qui sert d'esprit à son ennemi, mais rien ne
garanti que ce-dernier ne la verra pas en retour. Quoi qu'il en soit,
une fois l'équipe formée l'heure de l'assaut est venue, direction
la ville de Dubaï pour ce qui semble bien être le combat final !
X-Men :
L'une des cibles principales des X-Men de Krakoa s'est enfuie et a
trouvé refuge dans un bastion-citadelle du programme Sentinelles,
quelque parte en Équateur. Pour pénétrer à l'intérieur sans
risquer d'être totalement détruit par la manipulation temporelle
qui y règne, Xavier et Cyclope forment une équipe de choc qui aura
pour mission de parasiter la citadelle de l'intérieur, comme on
injecte un virus dans un programme. Si tout se passe bien, les
résultats devraient être visibles dans quelques mois au mieux...
mais le temps passe et rien ne vient, si bien que Scott commence à
se demander s'ils n'ont pas fait une grave erreur en laissant trois
mutants si longtemps entre les mains de machines intelligentes
capables d'accélérer le flux temporel... Xavier reste observateur
et veut garder espoir, mais il est fort probable que sa petite équipe
ne soit plus. Or, pour les ramener à la vie sur Krakoa et avoir
confirmation de la réussite de la mission, il aurait impérativement
fallu qu'ils soient ressortis de la citadelle pour que Cérébro
puisse les scanner, ce qui n'est toujours pas le cas. Quel mal se
terre dans les profondeurs de ce vestige des terribles Sentinelles ?