Elektra
Natchios fait son grand retour dans le monde des affaires, en se
présentant à l'autorité responsable de la Guilde des Assassins, à
New York. Remettre les pieds dans cette ville, même sans la présence
de Matt Murdock, lui fait toujours du mal, mais rien qui ne puisse se
contrôler. De plus, le prochain contrat qu'elle va accepter risque
de lui prendre tout son temps et toute son énergie, donc pas le
moment de penser au passé.
La
Guilde engage Elektra pour traquer et ramener VIVANT un ancien
assassin professionnel, simplement connu sous le nom de Cape Crow. Il
aurait disparu des années auparavant, après avoir laissé quatre
des meilleurs assassins au monde pour morts sur la banquise.
Évidemment, il n'avait jamais rencontré Elektra avant cela, et
l'affrontement risque bien d'être titanesque. Toutefois, l'étrangeté
de la consigne, ramener Cape Crow en vie et non froidement exécuté
comme le veut la tradition, pousse notre tueuse à se poser quelques
questions.
Cependant,
elle ne sera pas la seule sur les traces de Cape Crow. Sur l'Île aux
Monstres, Elektra croise le chemin du mutant Scalphunter et de sa
partenaire Lady Bullseye, eux aussi courant après la prime
mirobolante promise pour la capture de la cible. Mais même eux ne
seront pas de taille quand surgira la nouvelle menace, une créature
de forme humaine issue des plus profonds cauchemars, dévorant la
chair de ses victimes pour s'emparer de leurs talents et souvenirs.
Alors
que la chasse se poursuit autour du monde, Elektra apprend que la
prime est totalement bidon et que le commanditaire n'est autre que le
propre fils de Cape Crow, Kento, qui veut seulement retrouver son
père et garantir leur survie à tous les deux en échange de tous ce
qu'ils possèdent, technologie argent et savoirs. Même si elle
devrait se sentir trahie, Elektra accepte le nouveau marché au su de
la Guilde, car n'aurait-elle pas fait de même pour son propre père
en son temps ?
Après
une confrontation sous-marine face à leur poursuivant Bloody Lips,
Elektra et Kento retrouvent enfin la trace de Cape Crow en Arctique.
Malheureusement le monstre les a aussi suivi jusque là, surmontant
une épreuve de mort subite, et s'acharnant à combattre Elektra pour
la dévorer ensuite et s'approprier tout ce qu'elle fut. Seulement,
en goûtant son sang, c'est la surcharge mentale qui l'assaille et
Bloody Lips ne parvient plus à sortir de la tourmente. Il sera
laissé pour mort au fond d'un ravin, tandis que Kento dévoile des
pouvoirs mentaux assez intéressants. Cape Crow accepte le marché
proposé par son fils, et Elektra décide de les protéger tous les
deux jusqu'à ce que la Guilde soit satisfaite et accepte de son côté
de cesser sa vendetta. Mais il y en a encore une qui n'est pas prête
à renoncer... Lady Bullseye a une dette de sang envers Elektra, et
elle compte bien l'effacer au plus vite !
---
Voilà
ce que l'on peut dire de ce premier tome de la série Elektra
de 2014, sous l'ère ''Marvel Now!'' et la supervision du scénariste
W. Haden Blackman, avec des dessins de Michael Del Mundo dans un
style faisant la part belle au graphisme assez spécial et éthéré
que l'on peut comparer à ce que Bill Sienkiewicz avait livré sur le
personnage du temps de Frank Miller. En clair tout est un jeu de
couleurs pastelles, les cases interagissent entre elles tout au long
des pages et la frontière entre la narration et l'action elle-même
demeure assez floue, finalement tout comme l'esprit de notre
anti-héroïne.
Ici
c'est une fois encore une histoire centrée sur une mission à
accomplir pour un commanditaire, une cible à abattre que l'on doit
au final protéger des autres menaces après elle. Un scénario somme
toute assez classique dans le milieu des récits d'assassins et de
contrats à remplir, et même si je ne me suis pas ennuyé durant ces
cinq chapitres je suis quand même resté sur ma faim, j'espère que
le graphisme ne sera pas le seul vrai intérêt de la série. Elle ne
compte que deux tomes en tout, j'ignore si c'est par manque de succès
ou par volonté éditoriale supérieure à l'époque chez Marvel. En
tout cas, le second tome promet d'être épique puisque maintenant
Elektra est pour ainsi dire seule contre tous et devra survivre avec
ses protégés jusqu'au bout !
Détail
intéressant aussi, les chemins empruntés par Elektra et par son
grand adversaire du moment Bloody Lips se croisent souvent tout en
demeurant parallèles au sein de la narration, les deux voies se
répondent et se reflètent, encore une fois principalement grâce au
graphisme et à son découpage si particulier. Espérons donc que le
même soin sera apporté pour la suite et fin de cette intrigue !
Shion
et Masahiko viennent de surprendre Kaoru en train de chanter dans la
rue avec un groupe de musiciens aveugles, qui se débrouillent par
ailleurs très bien. Mais Kaoru refuse d'en parler et disparaît
après la représentation, forçant ainsi les deux cousins à
discuter avec les musiciens pour en apprendre davantage.
Et
ce qu'ils vont découvrir ira bien au-delà de ce qu'ils pensaient :
Kaoru faisait autrefois partie d'un vrai groupe de musique, prêt à
connaître une belle ascension, mais a tout plaqué quand son père,
M. Tatsumi, s'en est mêlé et a proposé de faire tout son possible
pour accélérer les choses. Refusant de devoir son succès au piston
et aux méthodes peut-être douteuses de son père, Kaoru n'a plus
fait parler de lui depuis dans le monde musical, enfin jusqu'à ce
que Shion et Masahiko ne le surprennent donc en pleine rue avec ses
nouveaux musiciens...
Ni
une ni deux, c'est toute la famille Wakanae qui se retrouve sur le
front pour tenter de convaincre Kaoru d'accepter son talent et de
faire ce qu'il veut réellement ! De son côté, persuadé que
son père est encore derrière tout ce bazar, Kaoru rédige une
lettre à l'intention de son établissement scolaire afin de cesser
tout bonnement ses études, histoire de contrarier davantage M.
Tatsumi et de lui envoyer un message clair : ne pas se mêler
des choix de sa fille !
Mais
grâce à maître Sora, Tatsumi découvre lui aussi finalement le
talent réel de Kaoru et, après une discussion mouvementée, accepte
de la laisser faire ses propres choix et ses propres essais dans le
monde de la musique, sans chercher à intervenir, du moins tant que
Kaoru accepte de son côté de poursuivre ses études au moins
jusqu'à la fin du Lycée. A part pour Sora qui se retrouve avec un
joli bleu et des planches en retard à l'approche de la deadline,
tout s'est mieux passé que prévu !
Ce
ne sera pas aussi simple avec Yoko. La petite-amie de Masahiko décide
en effet de regagner l'auberge de campagne située non loin de Tokyo
où elle a grandi et où son père est décédé, tandis que sa mère
en poursuit seule la gestion depuis. Une histoire assez triste et qui
érige un mur entre la mère et la fille, la première voulant
absolument que la seconde reprenne l'auberge au plus vite pour
maintenir la tradition familiale.
Shioya,
l'alter-ego de Shion quand elle décide d'être un jeune homme,
refait alors surface pendant le séjour à l'auberge, car oui les
deux cousins se sont bien évidemment embarqués dans cette nouvelle
histoire de famille ! N'hésitant pas à exprimer ce qu'il
pense, Shioya fait forte impression auprès de la mère de Yoko, qui
paraît pensive et semble accepter l'idée de réfléchir davantage
aux volontés de sa fille concernant son avenir.
Cependant,
rien n'est jamais facile et la mère de Yoko fera un malaise alors
qu'elle s'explique avec sa fille, forçant cette dernière a prendre
les commandes de l'auberge durant toute une journée pour la
remplacer le temps qu'elle se remette d'aplomb, ordre du médecin.
Shioya et Masahiko feront également leur part des corvées dans la
gestion de l'auberge, jusqu'à épuisement s'il le faut ! Au
final, la tension entre Yoko et sa mère baisse d'un cran, mais la
fille refuse toujours de succéder à la mère, du moins en
apparences. Peut-être que des séjours répétés au sein de
l'auberge de famille lui changeront les idées, à la longue...
Enfin,
les études reprennent sur le campus alors que le mois de Mai avance.
Shioya provoque Ejima en duel de boisson durant une soirée dans le
bar d'hôtesses travesties où travaille à mi-temps la nouvelle
recrue du club, le sympathique mais très insistant Nishina. Celui-ci
a le béguin pour Masahiko, de façon très claire et ouverte, ce qui
n'est pas forcément pour plaire à l'intéressé. Nishina tente tout
ce qu'il peut pour se rapprocher de l'homme de ses rêves, mais rien
n'y fait Masahiko reste inaccessible. Pendant ce temps, Shioya
échappe de justesse aux soins attentionnés des hôtesses, tandis
qu'Ejima lui risque bien de passer à la casserole une fois encore.
Au
sein de la fac, les clubs de cinéma et de théâtre vont tenter
d'opérer un rapprochement le temps d'un projet commun, un accord
gagnant-gagnant pour tout le monde d'après Ejima, qui n'a en réalité
qu'une idée en tête : retrouver la mystérieuse beauté
insaisissable sur laquelle tout le monde fantasme depuis la cérémonie
d'ouverture en début d'année. Ce qu'il ignore, c'est que cette
beauté n'est autre que Shion, qui sur le campus reste sous son
apparence de Shioya. La jeune femme qu'a repéré Ejima ne peut donc
pas être la même qu'au début de l'année... un mystère sur lequel
Shion va enquêter, entraînant bien sûr Masahiko à sa suite.
Mais
quand Shion se retrouve devant la belle inconnue, c'est une
révélation : il s'agit en effet ni plus ni moins que du
premier amour de Shion en tant que garçon, à l'époque du CE2.
Devenue une jeune femme de toute beauté mais toujours aussi simple
et adorable, Ai Asagi garde elle aussi une place toute particulière
pour le souvenir du jeune Shioya dans sa mémoire. Séparés durant
leur enfance suite au déménagement d'Ai, les deux trublions se
retrouvent enfin sur le campus de l'université. Seulement, Shion
refuse de se comporter gentiment avec Ai, même en présence de
Masahiko à qui elle a pourtant tout expliqué en se confiant le soir
venu. Se pourrait-il que les sentiments de Shioya soient toujours
présents quelque part, ravivés par ces retrouvailles ainsi que la
douleur de la séparation ?
---
Avant-dernier
tome de la série de Tsukasa Hojo, dans lequel on notera donc la
présence de trois histoires principales si l'on excepte la soirée
au bar des hôtesses. Les personnages les plus mis en valeur ici
seront Kaoru, Yoko et enfin Shion à nouveau. Normal me direz-vous,
puisque la belle cousine de Masahiko fait partie intégrante de
l'intrigue principale de la série, mais pour Kaoru et Yoko ça fait
vraiment plaisir de les revoir et surtout de savoir que leurs arcs
respectifs vont bientôt se conclure, si ce n'est pas déjà fait
ici.
Que
vous dire de plus à part que si vous n'aviez toujours pas sauté le
pas depuis Janvier que je vous parle de cette série, il serait plus
que temps de le faire maintenant qu'il ne reste plus qu'un seul tome
à vous présenter ici !! Toutes les questions trouveront-elles
des réponses adéquates ? Est-ce que le mystère de Shion sera
enfin éclairci aux yeux de son cousin ? Et Masahiko va-t-il
conclure un beau jour avec Yoko sans ambiguïté ? Vous le
saurez peut-être en nous retrouvant d'ici Décembre pour le dernier
tome de Family Compo !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Bonjour
à toutes et à tous, vous connaissez la chanson désormais, nouvelle
dizaine d'articles passée et donc nouvel artbook à vous présenter !
On retourne du côté de DC avec un nouveau Poster Portfolio, vous
savez comme je les aime. Ce sera cependant le dernier avant un bon
moment je le crains, du moins présenté ici et venant de moi.
Aujourd'hui
nous nous attaquons à un artiste très particulier, James Jean,
qui dans ce portfolio nous présente surtout des illustrations de
couverture datées des années 2000, donc de la dernière décennie
de l'ère Classique de DC.
Vous
y trouverez notamment pas mal d'illustrations de la troisième
Batgirl, Cassandra Cain il me semble ; et autour du personnage
de Green Arrow et sa présence auprès des Teen Titans de l'époque.
La couverture du portfolio vous présente Batgirl aux prises avec
Poison Ivy dans un motif floral qui revient assez souvent.
On
peut déceler les influences du monde de la mode et de l'Art Nouveau
dans plusieurs de ces grandes illustrations, mais on notera surtout
un trait assez doux et une nette préférence pour les héroïnes
possédant des formes pertinentes et harmonieuses, loin des canons du
genre super-héroïque que l'on trouve bien souvent chez les autres
artistes. Ici James Jean nous offre certes des filles minces, mais
toutes en proportions bien humaines, plutôt adolescentes même, ce
qui correspond tout à fait aux caractéristiques des personnages que
l'artiste a eu à représenter au cours de sa carrière.
Pour
les curieux, James Jean semble aussi avoir bossé sur des couvertures
pour la série Fables
que l'on ne présente plus aujourd'hui tant elle est devenue une
référence dans son domaine. Malheureusement, aucune n'est présente
ici.
Ayant œuvré notamment sur les sagas No Man's Land
ou encore War Games et
War Crimes, James Jean
a accompagné les différents alliés de Batman durant presque dix
ans de vie éditoriale, à la fin de l'ère Classique juste avant les
New52. Son style est certes daté par rapport à ce que l'on trouve
depuis lors, mais il reste marquant par le choix d'une harmonie des
formes et des couleurs et une douceur omniprésente dans les traits
même sur des couvertures plus centrées sur l'action. De nos jours,
James Jean travaille aussi pour des marques comme Prada, parmi bien
d'autres tant dans les domaines de la mode que de l'animation.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Alors
que Batman retrouve un vieil adversaire en Europe pour régler des
comptes et clore le passé pour de bon, à Gotham City la situation
s'apprête à chauffer. Double-Face est de retour après une longue
période d'absence et il dispose à présent de toute une escadrille
à son service, prête à exécuter le moindre de ses désirs.
Toujours suivant son propre code, le criminel décide selon sa pièce
si son église doit faire le bien ou le mal dans les rues de la
ville.
Mais
depuis quelques temps le trouble de la personnalité de Double-Face a
évolué, le faisant passer de l'état de criminel instable à celui
de l'ancien procureur Harvey Dent, sans réel contrôle. Dans un
sursaut de lucidité, Harvey demande à Batman de l'aider à lutter
contre sa mauvaise moitié avant qu'il ne se produise une vraie
catastrophe, mais malheureusement c'est déjà trop tard et
Double-Face réapparaît au mauvais moment pour prendre le Chevalier
Noir à revers et le retenir captif de son église souterraine.
Ne
devant son salut qu'à lui-même et à sa dextérité, Batman
parvient à s'extirper du piège et à quitter l'endroit, laissant
derrière lui Double-Face et ses sbires. Le détective décide de
mener l'enquête plus en profondeur, et finit par découvrir
l'horrible vérité en interrogeant l'un des lieutenants de son
ennemi. Dent a tenté de se suicider il y a quelques temps déjà,
mais s'est raté et une balle est restée logée dans son cerveau,
lui causant d'intolérables souffrances. Le Joker est alors apparu
pour faire de lui sa marionnette dans le cadre d'une guerre planifiée
de longue date face à Batman, avec toute la ville de Gotham comme
terrain de jeu.
De
son côté d'ailleurs, le Joker vient de tomber après quelques
fouilles sur le tombeau des indignes, la cache secrète où la Cour
des Hiboux enferme et scelle ses Ergots défaillants. Profitant de
l'occasion pour tester un nouveau mélange de sa fameuse toxine, le
Joker réveille les cadavres profanés et leur ordonne de livrer
bataille en son nom contre la Chauve-souris. L'affrontement qui s'en
suit dans les locaux de la police voit Double-Face changer de camp et
se rebeller contre le Joker et ses Ergots, juste à temps pour
permettre à Batman de retourner la situation à son avantage et,
plus tard, de soigner Harvey en lui retirant la balle trafiquée.
Désormais
en prison à Blackgate pour purger sa peine, Harvey Dent utilise ses
connaissances de la loi et son expérience judiciaire pour aider les
détenus à monter leurs dossiers de défense et bénéficier ainsi
de meilleures conditions de détention. C'est sa façon à lui de
tenter de se racheter, et Batman s'assure que rien ne viendra le
déranger. Mais il reste toujours le problème majeur du Joker, qui a
déclaré sa grande guerre contre le Chevalier Noir et dont les
moyens sont devenus considérables.
Pratiquement
isolé ainsi qu'épuisé, Batman doit tout de même lutter corps et
âme contre l'étendue de l'influence du Joker sur Gotham, où les
scènes de chaos se multiplient à grande échelle. Avec l'aide de
Batwoman, les hommes du commissaire Bullock se tirent d'une embuscade
mortelle au cimetière, avant que les deux héros n'aillent sauver
Lucius Fox et mettre un terme à la production d'armes lourdes dans
les locaux de Wayne Enterprises. Enfin, il faudra que Batman prenne
le temps d'enquêter sur de soudaines disparitions de citoyens dans
les rues, attirés dans les égouts par Killer Croc et sa nouvelle
bande de mutés. Exposés à des substances hautement toxiques, ces
derniers sont en danger de mort si rien n'est fait pour les soigner,
mais il faudra d'abord passer sur le corps de Croc pour ensuite faire
enfermer tout ce beau monde à Arkham. En s'y prenant bien, Batman
pourrait même gagner un nouvel allié dans cette guerre infernale...
---
Le
moins que l'on puisse dire sur ce quatrième tome de la série
parallèle tenue par Peter Tomasi, c'est qu'elle dépote
sérieusement ! Bourrée d'action et de rebondissements,
Detective Comics est devenue
LA référence de la bat-family et le meilleur soutien qui soit pour
la série principale de James Tynion IV, en plein Joker War
de son côté.
J'ai
adoré cette lecture, qui comme je le disais précédemment pour
Catwoman permet de se
replonger avec plaisir dans l'univers DC par le biais d'histoires
sensationnelles autour de son héros le plus marquant. Peter Tomasi
va chercher jusque dans les runs précédents de Scott Snyder durant
l'ère des New52 des éléments de scénario qu'il combine à
merveille pour générer un récit de haut vol dans lequel tout est
permis ou presque. On notera bien sûr la présence de dessinateurs
de renom à ses côtés pour mettre tout cela en image, comme Kenneth
Rocafort ou encore Brad Walker et son Joker vraiment terrifiant.
Un
tome essentiellement centré sur Double-Face/Harvey Dent, un
personnage vraiment poignant qu'il me tardait de revoir dans les
pages d'une bonne série, déchiré comme jamais encore entre ses
deux moitiés et livré à une souffrance horrible par un esprit
encore plus malade que le sien. Harvey devient même assez touchant
les rares moments où il bénéficie de sa lucidité relative, c'est
donc une excellente occasion de faire mieux connaissance avec le
personnage pour tous les lecteurs qui n'auraient pas le bagage des
ères passées. Urban vous mâche même le travail en fournissant un
édito retraçant la carrière du vilain depuis sa création en 1942,
avec tous les points forts de son évolution tant éditoriale que
psychologique. De quoi préparer le terrain avant la lecture de
l'album anthologie qui lui est entièrement consacré, Batman
Arkham – Double-Face, déjà
sorti à ce jour.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
A
Villa Hermosa, c'est la famille Creel qui fait la pluie et le beau
temps, aussi bien dans le domaine mondain que dans les cercles
criminels. Mais tout cela a bien changé maintenant que Catwoman
s'est invitée à la fête et a brisé les liens de pouvoir en place.
Raina Creel, cruelle matriarche, a perdu l'un de ses fils et une
partie de son visage en cours de route, et elle entend bien se venger
au plus vite de la chatte cambrioleuse !
Mais
pour le moment, c'est un autre vilain de Gotham qui s'intéresse de
près à Selina : le Pingouin, chassé par Batman de ses terres
habituelles, est lui aussi en visite à Villa Hermosa avec dans
l'idée de s'emparer d'un précieux artefact aux étranges propriétés
revigorantes. N'ayant bien sûr pas la moindre envie de se salir les
mains, et disposant d'un certain nombre de connexions, Oswald prend
contact avec Catwoman pour lui ordonner de voler l'objet pour lui, ce
qu'elle accomplit sans grande difficulté malgré les avertissements
de la gardienne de l'artefact. Après un dernier petit tour de piste
pour faire enrager son commanditaire, Catwoman disparaît et le
Pingouin fait de même, ayant obtenu ce qu'il désirait.
Après
cette affaire, c'est le retour à la vie normale pour Selina.
Préparation de braquages, recrutement d'associés et de petites
mains, bref une activité saine dont elle a l'habitude. Mais quand il
s'agit de la famille Creel, il faut toujours s'attendre à une petite
surprise. Raina Creel est en train de réunir de son côté tous les
éléments de sa vengeance future, et pour le moment Selina ne se
doute pas le moins du monde de ce qui risque prochainement de lui
tomber dessus.
Pour
l'heure, Catwoman se démène surtout avec ses apprenties sur le
terrain. Les jeunes femmes ont en effet tenté un coup bien trop
important pour elles, et il y a eu des dégâts. La police remonte
peu à peu la piste, ainsi que les médias, et il faut rapidement
intervenir avant que les vrais coupables ne s'en tirent à bon
compte. Avec l'aide d'un super-humain bien connu mais tenant à
rester discret, ce ne sera pas vraiment un problème !
Enfin,
Selina se fait ses propres contacts au sein de la police de Villa
Hermosa, par le biais de sa rencontre avec l'inspecteur Dean Hadley
qui la surveille étroitement, connaissant sa réputation. Hadley est
sur une grosse affaire, une enquête qui lui a pris énormément de
temps et de risques, et il ne veut surtout pas que Catwoman
apparaisse sur le terrain pour tout faire foirer au moment le plus
crucial. Cependant l'inspecteur va rapidement découvrir qu'avoir la
belle cambrioleuse dans sa poche peut présenter certains avantages
non négligeables quand il s'agit d'approcher les membres de la pègre
locale. Une alliance de circonstances, qui durera peut-être quelques
temps.
---
Second
tome de la série signée Joëlle Jones, désormais experte pour tout
ce qui touche au personnage de Selina Kyle, Loin de Gotham
nous présente deux histoires principales qui ne se rejoignent pas
vraiment pour le moment mais auront certainement des répercussions
dans le troisième et dernier tome annoncé et déjà paru à l'heure
actuelle. A noter que ce tome se déroule à peu près au même
moment que la fameuse ''Année du Crime'' annoncée par Lex Luthor,
et donc des événements de Justice League – Doom war.
Cela explique sans doute l'impression de remplissage que l'on éprouve
au bout d'un moment quand le récit part dans des directions
inattendues et sans grandes conséquences pour la suite apparemment.
Cependant il ne faut jamais jurer de rien, l'avenir nous dira si ces
intrigues secondaires trouveront un intérêt, pour l'instant elles
permettent surtout d'approfondir les relations de Catwoman avec ses
partenaires de voltige, volontaires ou non.
Personnellement
je dois dire que ça fait vraiment du bien de lire un bon titre chez
Urban, après tous les récents articles sur Panini et les Marvel
Omnibus. Retrouver l'univers DC est agréable, surtout par le
truchement d'un personnage aussi ambigu mais délectable que
Catwoman. Évidemment, ce que l'on attend le plus c'est de la voire
côtoyer de nouveau le Batman, mais ce ne sera pas pour tout de
suite, d'autant que la Chauve-souris a déjà de quoi s'occuper de
son côté avec l'événement Joker War
dont nous reparlerons bientôt. En résumé, varier les plaisirs ça
a du bon !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Depuis
plusieurs mois, des installations top-secrètes du programme
Sentinelles sont vandalisées et les robots géants chasseurs de
mutants disparaissent les uns après les autres sans laisser de
trace. Un seul mot permet de débuter une enquête bien complexe, un
nom qui apparaît dans tous les fichiers et sur tous les
ordinateurs : Onslaught.
C'est
à peine suffisant pour donner la chasse, mais il faudra bien s'en
contenter. Cable et son équipe, tout juste remis d'une nouvelle
tragédie personnelle, entreprennent de remonter la piste de ce
mystérieux adversaire qui semble avoir toujours plusieurs coups
d'avance sur eux. Pendant ce temps, le Gouvernement Américain au
grand complet ainsi que plusieurs investisseurs triés sur le volet
sont réunis au sein du Pentagone pour valider ou non un nouveau
programme de protection de la population contre les mutants. Nom de
code du programme : Opération Tolérance Zéro. Les X-Men
essaient bien d'en apprendre davantage mais leur présence est perçue
par tout le monde comme une nouvelle preuve que la menace est bien
réelle, et bien vite les subventions sont votées.
Ailleurs,
sur une plage de Grèce, Nate Grey reprend des forces en compagnie
d'une alliée de confiance. Ce rescapé sur-puissant de la réalité
alternative où Apocalypse régnait en maître va rapidement
découvrir qu'il n'est pas le seul dans cette situation :
Holocauste, le propre fils d'Apocalypse dans cette autre réalité,
l'a en effet suivi jusque dans la nôtre et l'attaque aussitôt que
possible. Holocauste sert un nouveau maître désormais, le fameux
Onslaught, et sa mission est de lui ramener Nate quoi qu'il en coûte.
Le combat fera de nombreuses victimes collatérales et le vilain
repartira bredouille, du moins pour le moment. Nate sait désormais
qu'on le recherche et qu'il est, lui aussi, au centre de toutes les
attentions.
Jean
Grey, elle, s'évertue à maintenir une certaine cohésion au sein
des X-Men et de l'Institut Xavier, malgré les drames qui se sont
récemment accumulés. Profitant d'un instant de faiblesse de sa
part, le mystérieux Onslaught se matérialise dans son esprit et
l'entraîne avec lui sur le plan astral, où il entend faire d'elle
sa nouvelle arme dans la grande guerre qui s'annonce. Jean parvient
néanmoins à résister et à regagner son corps, avec une précieuse
information sur l'ennemi : il est déjà parmi eux ! La
venue du Fléau à l'Institut, cherchant à briser un blocage mental
qui l'empêche de visualiser Onslaught depuis leur premier
affrontement, va déclencher les hostilités générales.
La
révélation tombe comme un couperet, avec la même violence et la
même cruauté. Onslaught n'est autre que le Professeur Xavier, du
moins la matérialisation de ses plus noirs aspects, ses peurs, sa
rage et sa frustration, mêlées à celles de Magneto depuis un
certain temps. Ayant grandi dans l'ombre, patiemment, et ayant affûté
ses talents, Onslaught est aujourd'hui prêt à se montrer au grand
jour et à réclamer la place qui lui revient de droit selon lui,
celle de leader incontesté de l'espèce mutante toute entière vers
un avenir suprémaciste. Les X-Men, atterrés et pour certains
brisés, vont tenter une riposte et se faire laminer par
l'adversaire, qui connaît toutes leurs faiblesses et qui sait
exactement comment les exploiter. De plus, le propre pouvoir
psionique d'Onslaught est plus que suffisant pour lui permettre de
vaincre à lui seul toute l'équipe, avant de disparaître en les
laissant derrière lui. Cependant il lui manque encore quelque chose
pour être parfaitement entier, pour exister pleinement sans le
truchement de Xavier. Et ce quelque chose, c'est le jeune Franklin
Richards, fils de Reed Richards et Sue Storm, probablement l'un des
mutants latents les plus puissants au monde.
Alors
que nos héros font tout leur possible pour rétablir les
communications et avertir leurs alliés du danger, les Fantastiques
ouvrent leurs portes à un Charles Xavier venu leur demander de lui
confier Franklin pour suivre l'évolution de ses pouvoirs. Devant le
refus des parents, Onslaught change de tactique et se manifeste à
nouveau pour prendre de force ce qu'il désire le plus. Emprisonnant
Franklin dans le plan astral et puisant dans son pouvoir, l'ignoble
créature grandit et gagne en puissance à chaque instant. Divisés,
les héros ne peuvent empêcher ce qui va suivre...
Une
armée de robots Sentinelles fond soudain sur la ville de New York et
l'isole totalement du reste du monde, tandis qu'à Central Parc une
forteresse immense apparaît par la seule volonté d'Onslaught. Les
Avengers, mis au courant de la menace, tentent de former une ligne de
défense mais il est déjà trop tard et les dégâts sont
catastrophiques. Alors que la situation paraît déjà intenable,
Onslaught déclenche une puissante onde électromagnétique qui
achève de paralyser la cité et tous ses habitants dans le noir
complet, sans la moindre possibilité de rétablir les services
cruciaux. La panique gagne rapidement les esprits et c'est là que
les Sentinelles attaquent, prenant les humains pour cibles ainsi que
toutes les structures de pouvoir au sein de New York. Onslaught
savoure son triomphe, mais il recherche malgré tout encore plus de
puissance et ne tarde pas à s'emparer de celui qu'il convoitait le
plus, Nate Grey, avant de lui réserver le même sort qu'à Franklin.
Désormais virtuellement invincible, Onslaught n'a plus besoin de
Xavier et laisse les quelques héros rassemblés face à lui
l'emporter, privé de ses pouvoirs psychiques. L'ennemi existe
maintenant de lui-même, et son prochain coup risque de mettre un
terme à la guerre avant même qu'elle n'ait réellement commencé.
Refusant
pour autant de céder au désespoir, les Avengers font de leur mieux
pour sauver le plus de citoyens possible et les évacuer de la ville
avant qu'il ne soit trop tard. Grâce aux scientifiques des
différents groupes de héros, il reste peut-être une dernière
carte à jouer : un dispositif de blocage d'ondes psi, inventé
par Xavier pour le cas où il constituerait lui-même une menace un
jour. Iron Man, Mister Fantastique, Giant Man et la Panthère Noire
se lancent dans une course contre la montre pour concevoir
suffisamment de protections pour tout le monde avant qu'un assaut
final ne soit tenté contre la forteresse d'Onslaught, qui vient lui
aussi de changer ses plans. Ayant lu tout le récit de la réalité
alternative d'Apocalypse dans l'esprit de Nate, il en est arrivé à
la conclusion que les mutants ne se débrouilleraient pas mieux que
les humains s'ils contrôlaient le monde entier. Il décide donc
qu'aucune des deux branches de l'humanité ne survivra à son
passage.
Les
attaques mentales se multiplient, le QG des Fantastiques est envahi
par les cauchemars incarnés par Onslaught pour saper les forces des
alliés, et la situation s'aggrave tellement que toute aide est
désormais la bienvenue, y compris celle du Docteur Fatalis !
Dans un ultime élan, tous les héros se rassemblent une dernière
fois sous la supervision de Captain America et de Cyclope, et
l'assaut général est ordonné. Alors que New York est la proie des
flammes et que les scènes de carnage se comptent par centaines dans
toute la ville, la lutte s'intensifie dans Central Parc. Poussé à
bout par cette nouvelle résistance, Onslaught use de tous ses
pouvoirs pour matérialiser un nouveau soleil dans le ciel, destiné
à consumer toute la planète s'il le faut vraiment. Quelque part en
lui cependant, l'équilibre se renverse et ses deux captifs
parviennent enfin à s'extirper de son influence néfaste, juste au
moment où la dernière charge est lancée. Devenu être de pure
pensée, Onslaught se voit assailli par tous les héros non-mutants
et son énergie peu à peu divisée entre tous ces esprits sans qu'il
ne puisse les arrêter. Il revient enfin aux derniers sur place, les
mutants, de fermer la brèche et de détruire une fois pour toutes la
menace que leur espèce a généré.
Il
se passera encore bien des années avant que les cicatrices ne
disparaissent. Le monde s'est vu privé de sa plus grande cité et de
ses plus grands héros en l'espace de quelques heures tragiques, et
si tout le monde pleure la disparition des Avengers et des Quatre
Fantastiques ainsi que de quelques solitaires comme Hulk, l'opinion
générale est que les mutants sont la cause de tous ces malheurs et
qu'ils doivent payer. La haine des humains envers les mutants n'a
jamais été aussi intense, et dans un soucis d'apaisement et
d'expiation le Professeur Xavier décide de se rendre aux autorités
afin que l'on puisse jauger de la menace qu'il pourrait encore
représenter. Si les X-Men dans leur ensemble sont effarés que l'on
en arrive là, ils respectent la décision de leur ancien leader et
feront profil bas le temps qu'il faudra.
Même
si Onslaught n'est plus, le danger n'est pas écarté pour autant.
Bastion, le directeur du programme Tolérance Zéro, a obtenu avec
cette sombre affaire toutes les autorisations et tous les crédits
nécessaires à la réalisation de sa grande croisade contre les
mutants. Graydon Creed, candidat favori à la présidence des
États-Unis et farouche anti-mutants, rassemble toujours plus
d'adeptes et voit son influence grandir de jour en jour à chacun de
ses discours sur la perte des plus grands héros de la Terre. Le
monde qui se relève de la folie d'Onslaught ne sera pas épargné
par de nouvelles tragédies, mais même si les temps à venir sont
des plus sombres, il restera toujours de valeureux héros pour lutter
envers et contre tout pour la paix et l'équilibre. Hais de tous,
rejetés comme jamais, les X-Men devront se serrer les coudes pour
affronter l'avenir incertain. Car, ils en sont tous persuadés, il
subsiste toujours un espoir quelque part.
---
Nous
y sommes enfin, la parution de cet énorme omnibus augmenté autour
du maxi-événement de l'année 1996 chez Marvel. Pensé au départ
comme un event censé rassembler les différentes équipes mutantes
de l'éditeur, il apparaît très vite aux créatifs que cette
histoire touche l'ensemble de l'univers Marvel et qu'elle aura des
répercussions énormes sur tous les plans. 1996, c'est aussi une
année noire pour la Maison des Idées, qui passe pas loin de la
banqueroute et doit se réinventer de toute urgence. Onslaught
est donc le moyen parfait de faire table rase du passé et de tout
reprendre à zéro pour les titres les plus populaires, à l'occasion
du projet Heroes
Reborn
qui doit survenir tout de suite après.
Est-ce que la stratégie fut efficace à l'époque, je
ne saurais le dire avec exactitude mais le fait est que Marvel est
toujours là 25 ans après, en première place de tous les
classements au cinéma comme sur papier. Du reste, il ne m'appartient
pas de juger les décisions prises à l'époque pour sauver
l'éditeur, d'autres que moi sont bien mieux renseignés à ce sujet
et je vous invite à chercher par vous-mêmes les informations dont
vous pourriez avoir besoin pour vous faire votre propre idée.
Ce que je peux faire en revanche, c'est vous donner une
idée de ce que l'on trouve dans cet omnibus massif (plus de 1300
pages, ça pèse son poids !) sorti il y a un bon mois maintenant
chez Panini en V.F. Déjà, on compte près de 500 pages de plus que
pour la première édition datée de 2006 qui avait inauguré la
collection Marvel Omnibus. Vous imaginez donc que le contenu est tout
aussi massif que l'objet, et par moments on aurait presque du mal à
se repérer. Heureusement les équipes éditoriales de chez Marvel
ont arrangé tous les chapitres dans le meilleur ordre possible, afin
d'offrir la meilleure expérience de lecture. Panini a simplement
traduit tout cela sur le marché français, transposant presque à
l'identique le matériel disponible en V.O., même si quelques
différences subtiles subsistent.
Concernant l'intérieur, ce qui nous intéresse
évidemment avant tout, les différents artistes se sont vraiment
donnés comme jamais pour offrir une performance incroyable de bout
en bout. Évidemment avec tant d'équipes à gérer et tant de séries
à synchroniser autour d'un seul événement, ce qui n'avait jamais
été fait avant, il y a quelques couacs repérables comme des tenues
qui changent d'un chapitre à un autre, des designs pas vraiment
raccords d'un dessinateur à un autre, et même un scénario qui a
tendance parfois à se répéter ou au contraire à zapper des
détails. Malgré cela, l'expérience de lecture reste très agréable
et on dévore cet omnibus en plusieurs heures fiévreuses, parfois
plusieurs jours, avec le sentiment de n'avoir rien loupé en
refermant l'album pour de bon.
En
V.O. comme vous avez pu le constater sur le blog, on dispose de trois
albums qui rassemblent les préludes à Onslaught,
mais il faut aussi compter d'autres sources venant d'autres séries
que les principales mutantes, comme Cable
& X-Force
par exemple ou encore X-Man.
N'ayez crainte, même si nous en V.F. nous n'avons pas eu accès à
ces histoires trop nombreuses, Panini nous a fourni dans l'omnibus
présent un récapitulatif assez complet de tout ce qu'il manque aux
différents albums de préludes parus chez nous, qu'il s'agisse des
intégrales annuelles ou d'autres collections. Cela dit, on aurait
bien aimé un second omnibus Prélude
à Onslaught
après celui paru en 2015 et qui aurait pu rassembler toutes ces
histoires manquantes sans problème.
Au
final, Onslaught
a servi à taper un grand coup dans la fourmilière Marvel et pousser
les équipes créatives à se renouveler sous peine de disparaître,
ce qui n'est pas forcément un mal. Il reste quand même un parfum
d'inachevé après avoir terminé cette longue lecture, mais ne vous
inquiétez pas tout sera enfin complet quand vous découvrirez en
Janvier prochain la suite directe, Heroes
Reborn,
dans un format omnibus du même gabarit. De là à dire qu'Onslaught
n'était
qu'une passerelle pour en venir à l'ère nouvelle, il n'y a qu'un
pas que je ne franchirai pas, en tout cas il me tarde déjà de
pouvoir lire la suite, qui promet beaucoup avec le retour chez Marvel
de grands artistes des années '90 du calibre de Jim Lee. Je n'en dis
pas plus, à vous de découvrir cette merveille !
J'ajouterai simplement, pour conclure un article déjà
bien trop long, que lire cette saga était une sorte
d'accomplissement en soi pour moi, un succès enfin débloqué après
de longues années d'attente et d'incertitude. J'espère que pour
nombre d'entre vous cette lecture vous apportera des heures de
divertissement et de plaisir, ainsi que de nombreux sujets de
discussion par la suite. Panini semble avoir décidé fermement de
passer la vitesse supérieure sur la parution de ses omnibus, et je
pense que nous n'en avons pas fini avec cette belle collection ni
fait le tour de tout ce qu'elle a à nous proposer, loin de là.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
Avec
l'aide inattendue du Docteur Strange, Logan et Warren tentent de
trouver un remède au mal qui afflige Psylocke depuis son triste
affrontement face à un Dents-de-Sabre déchaîné. Toujours entre la
vie et la mort, Psylocke se bat de toutes ses forces pour s'en
sortir, mais ce sera malheureusement loin d'être suffisant. Nos
héros devront pénétrer les secrets souterrains de New York dans
les quartiers les plus dangereux afin de découvrir un sanctuaire où
réside un pouvoir capable de sauver leur amie avant qu'il ne soit
trop tard. Toutefois, une fois rétablie, Betsy et Warren devront
avoir une longue conversation seule à seul, afin de redéfinir leur
relation.
Puis,
alors que tout semblait sur le point de s'arranger, une ancienne
menace bien connue des X-Men refait son apparition sur Terre :
les Brood ! Ces terribles extraterrestres polymorphes sont cette
fois-ci à la recherche de l'une des leurs, une reine qui ne remplit
pas ses devoirs selon leur impératrice toute-puissante et qui doit
donc être éliminée. Mais quand il s'avère que cette reine
dissidente possède un côté humain très développé, la mince
frontière entre les ennemis de toujours bascule et il devient bien
plus difficile de prendre une décision sur le sort de la renégate.
Invariablement, avec les Brood, cela se terminera par une nouvelle
tragédie, qui renforcera cependant la cohésion du groupe et de ses
alliés humains.
Un
autre drame très intime est d'ailleurs sur le point de se jouer,
quand le Fauve Noir rescapé secret de L’Ère d'Apocalypse
entreprend de remonter le fil de la vie du véritable Hank McCoy dans
notre réalité. Son but est d'apprendre à connaître chaque facette
de la personnalité du Fauve et d'ensuite le provoquer de façon très
personnelle afin de le vaincre et de prendre tout bonnement sa place
et son existence au sein des X-Men ! Hank se laisse prendre au
piège et ne parvient pas à surmonter son ennemi, qui l'emmure
vivant avant de prendre sa vie au sens propre. Tout cela ne serait
sans doute pas arrivé si Hank avait été moins obsédé par ses
recherches sur le virus Legacy, qui ne progressent pas assez vite à
son goût et dont il se sent responsable de la moindre nouvelle
victime. Affaibli et presque brisé, qui sait désormais quel sort
attend le Fauve ?
Pendant
ce temps, Tornade, Wolverine, Cyclope et Iceberg sont soudainement
téléportés depuis l'Institut Xavier jusque sur un terrain inconnu
où les attend un nouvel ennemi à leur mesure. Alors qu'ils
cherchent encore à comprendre comment ils sont arrivés là et ce
qu'on leur veut, l'imposant Post tente de les étudier dans les
moindres détails et de récolter de précieuses informations avec
son équipement implanté, informations destinées à être envoyées
à son maître, le terrible et toujours aussi mystérieux Onslaught.
Post ira jusqu'au bout pour sa mission et ne pas trahir son maître,
mais à présent tous les X-Men savent qu'ils sont surveillés et
qu'un dangereux adversaire attend son heure.
Gravement
blessé après cette aventure, Bobby se rend dans les locaux de
l'entreprise d'Emma Frost, une ennemie très intime, pour la
confronter et surtout lui demander son aide ! En effet,
incapable de reprendre forme humaine, Bobby est coincé avec sa forme
de glace car sa blessure pourrait être mortelle autrement. Si Emma
Frost ne perd pas une seconde pour tourmenter encore un peu sa
victime préférée, elle saura aussi lui être de bon conseil et lui
permettre d'accomplir l'impossible avant qu'il ne soit trop tard.
C'est
au tour de Wolverine d'attirer l'attention ! Ayant régressé à
un stade animal de prédateur suite à une nouvelle tentative de
manipulation de la part de ses ennemis, le mutant griffu est porté
disparu mais ses coéquipiers X-Men refusent de l'abandonner à son
sort et partent immédiatement à sa recherche, même s'ils devront
pour le sauver affronter le courroux d'Ozymandias, le scribe
d'Apocalypse, qui croit toujours fermement devoir protéger les
secrets de son maître malgré l'annonce de sa disparition récente.
Cyclope, en risquant jusqu'à sa vie dans cette histoire, découvrira
malgré lui une terrible information qui pourrait tout changer dans
un avenir très proche, du moins s'il décide de se confier aux
autres. Mais le poids du secret peut être terrible lui aussi...
Ensuite,
ce sera un trio très énergique qui tâchera de tout faire pour
stopper un train fou en pleine direction de New York. Gambit, Bishop
et le Fauve sont dépêchés sur place par le Professeur car le
Cerebro détecte de nombreuses traces de vies mutantes à bord du
train, mais une fois à l'intérieur nos héros découvrent qu'il
s'agit en réalité d'humains que l'on a artificiellement fait muter
en horreurs biologiques. Une telle infamie ne pouvait qu'être
l’œuvre de Mr. Sinistre, qui malgré l'exploit du trio parviendra
à les capturer pour mieux les étudier dans son laboratoire.
Sinistre semble en effet très intéressé par les souvenirs que
possède Bishop, particulièrement ceux concernant la réalité
alternative d'Apocalypse. Le Fauve fait alors tout son possible pour
attirer son attention ailleurs avant que l'on ne découvre qu'il est
en réalité un réfugié de cette dimension, car il craint plus que
tout de redevenir le jouet de Sinistre dans sa nouvelle existence.
Finalement, Bishop parvient à se libérer grâce à un subterfuge de
Gambit, et Sinistre disparaît sans laisser le moindre doute sur le
vibrant intérêt qu'il porte aux souvenirs de cette ère révolue.
---
L'album
se termine sur un livre de fin d'études, une tradition qui se fait
beaucoup aux États-Unis pour les jeunes diplômés. L'occasion pour
le lecteur d'apprendre à redécouvrir ses héros préférés au
travers de ''photos'' tirées de leurs plus belles années, mais
aussi de leurs plus grandes aventures depuis plus de trente ans
d'édition. Les meilleurs moments comme les pires seront passés en
revue et l'on terminera même avec un émouvant trombinoscope de
toutes les recrues des origines jusqu'à ce jour, tout en prenant le
temps d'honorer la mémoire des disparus.
Il
y a beaucoup à lire et beaucoup à dire sur ce troisième et dernier
tome des préludes à l'immense saga Onslaught ;
en premier lieu j'attire votre attention sur le sublime chapitre
intégralement en noir et blanc à la façon d'un The Crow,
où le crayonné a toute sa place et laisse librement parler toute sa
force graphique. Il fallait bien ça pour mettre en images et en mots
les tourments d'Archangel, d'une façon très poétique que je ne
m'attendais pas du tout à trouver dans un comics X-Men
de cette époque. Très bonne surprise !
Les
auteurs et les dessinateurs font toujours de leur mieux pour raconter
leurs histoires et introduire le maxi-événement qui bouleversera à
jamais l'ensemble de l'univers Marvel, à commencer par nos chers
mutants bien entendu. Chacun œuvre avec son style propre, et nous
allons de pages très énergiques à d'autres plus contemplatives au
gré des récits et des crayons.
La
grande inconnue pour le moment concerne le sort réservé au
véritable Hank McCoy : ses compagnons se rendront-ils compte de
la supercherie de son double malfaisant avant qu'il ne soit trop
tard ? Car pour le moment, ils n'y voient que du feu et c'est
plutôt inquiétant... tout comme ce détachement émotionnel de
Xavier vis à vis de ses anciens étudiants, comme s'il craignait de
plus en plus la possibilité que l'un d'eux ne le trahisse, à
l'instar de ce que Bishop lui a révélé de son futur. En outre,
depuis son échec avec Dents-de-Sabre, le Professeur se montre bien
plus direct et radical dans son approche et n'hésite plus à se
servir de ses pouvoirs pour obtenir ce qu'il veut, pour le moment
toujours dans l'intérêt commun, mais jusqu'à quand ? Le
problème moral posé par la possible élection de Graydon Creed,
fervent anti-mutant, à la Présidence risque de soulever pas mal de
questions quant à l'éthique mouvante de Charles Xavier. D'autres
squelettes seraient-ils cachés dans le placard ?
Réponse
très vite dans les articles réguliers du blog, à présent que
l'énorme omnibus Onslaught
est enfin sorti depuis quelques semaines chez nous grâce à Panini !
Cette réédition augmentée nous réserve des heures et des heures
de lecture en perspective, j'ai déjà hâte et j'espère que vous
aussi chers lecteurs ! A très bientôt !
Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous avez passé de bonnes vacances de la Toussaint et que vous continuez à couler des jours heureux en attendant des jours meilleurs. Pour moi, cette fête d'Halloween 2021 fût l'occasion de remettre la main sur un vieux souvenir d'enfance, et pas des moindres, puisqu'il s'agit de mon personnage préféré de la série animée Digimon - Digital Adventures qui passait au tout début des années 2000.
Voici donc, grâce au travail de MIMAN Studio quelque part en Chine il me semble, l'apparition tant attendue de l'un des plus grands méchants de la série et du Digimonde, nul autre que le seigneur des morts-vivants Myotismon (ou Vamdemon en V.O.). Je vous laisse découvrir les détails dans la vidéo, sachez simplement que posséder une vraie belle figurine de ce personnage était un but à atteindre en ce qui me concerne, un but fixé depuis l'enfance. J'ai toujours cherché ci et là s'il y avait des goodies intéressants sur ce Digimon en particulier, mais rien n'y a fait. Aujourd'hui je suis donc très heureux d'avoir pu mettre la main sur cette belle figurine de 23-24cm environ, qui aura totalement sa place dans une vitrine spéciale vampires !