Mary
Jane Watson est une mannequin accomplie, expérimentée, et aussi une
actrice très douée qui a toujours rêvé de se retrouver sous le
feu des projecteurs à Hollywood. Quand sa chance se présente enfin,
elle la saisit au vol et se retrouve embarquée dans un projet
pharaonique de biopic sur... Mysterio ! MJ ne mettra pas
longtemps avant de découvrir que Quentin Beck réalise lui-même ce
film, sous une fausse identité en vogue et avec un budget bien plus
hasardeux qu'il n'ose l'admettre.
Décidant
de croire en la bonne foi du vilain et en sa volonté de laisser
derrière lui une œuvre majeure de sa vie, sans tricherie ni
illusions, MJ en vient à porter le projet à bras le corps et à
faire faire la tourner des sociétés de production à Quentin afin
de lui trouver un nouveau financement, le précédent venant tout
juste de capoter. Au passage, l'actrice habile tente de conserver son
rôle et de l'étoffer même si cela n'est pas toujours au goût du
réalisateur capricieux, mais ce-dernier finit toujours par entendre
la voix de la raison et par comprendre que c'est pour le bien de son
film. Acceptant de faire des concessions et même de prendre sur lui
pour jouer son propre rôle quand son acteur principal se tire,
Quentin se rend petit à petit compte qu'il est en passe de connaître
son véritable premier succès avec ce projet fou !
Malheureusement,
d'autres personnes ne sont pas aussi bien intentionnées que Mary
Jane autour de ce biopic, certains autres vilains aimeraient
d'ailleurs rencontrer le réalisateur pour lui exposer leur façon de
penser au sujet de leurs rôles dans le film. Les égos froissés se
cumulent et s'affrontent, et encore une fois c'est à MJ que revient
la lourde tâche de tout porter sur ses épaules et d'arranger les
choses, donnant de bonnes idées à Mysterio sur la façon dont il
devrait gérer son film indépendant et surtout de très bons
conseils quant au tournage lui-même. La belle va même finir par
hériter, le temps d'une dernière scène, du rôle de Spider-Man !
Et
au moment où tout semble bouclé ou sur le point de l'être, les
Savage Six du Vautour font leur réapparition et tentent de tout
foutre en l'air. Avec Quentin en plein tournage et les différents
membres du staff technique occupés de leur côté, MJ va se
retrousser les manches et s'opposer seule aux six affreux... et en
venir à bout méthodiquement, du moins les tenir à distance
suffisamment longtemps pour que la toute dernière scène soit enfin
tournée et que les renforts puissent la tirer d'affaire. Tout est
bien qui finit bien à Hollywood, et grâce à Mary Jane Watson le
plus beau moment de la carrière de Mysterio risque bien d'être un
succès retentissant...
---
…
Si et seulement si on lui en laisse la chance. Car
voyez-vous, il semble que cette série était à la base prévue en
neuf chapitres, mais dans ce premier tome nous n'avons que les cinq
premiers, il manque donc la seconde moitié de l'histoire... qui
semble avoir été tout bonnement annulée par Marvel, peut-être
faute de ventes ou d'intérêt de la part du lectorat.
Quoi
qu'il en soit, c'était un moment assez sympa que cette lecture, une
œuvre dotée d'un grand sens de l'humour et de l'autodérision avec
un petit esprit indépendant malgré le chapeautage de Marvel. Un
récit à lire en parallèle des événements du cinquième tome de
la série Amazing Spider-Man par
Nick Spencer, ou du moins juste après je pense, et qui est plutôt
bien dessiné en plus avec un casting artistique peut-être pas des
plus connus mais très impliqué en tout cas pour faire de cette
mini-série quelque chose de graphiquement agréable et que l'on aime
suivre page à page.
Pour
la suite, eh bien je crois que c'est râpé étant donné que les
quatre derniers chapitres ne sont pas parus depuis tout ce temps, et
que MJ s'est retrouvée engagée dans une autre série (Spider-Man
Beyond, à venir prochainement
en omnibus V.O.) aux côtés de la Chatte Noire. Donc au final, le
grand chef-d’œuvre de Mysterio restera inachevé. Quelle cruelle
ironie ! Je conseille toutefois cette petite série qui ne paye
pas de mine à tous les curieux qui voudraient savoir ce que font les
personnages de l'entourage de Spider-Man quand le Tisseur n'est pas
dans le coin, c'est toujours intéressant et très fun je dois bien
l'avouer.
Lei
Ling, architecte de génie le jour, combattante héroïque la nuit
sous l'identité d'Aero, défenderesse de Shanghai. Depuis quelques
jours de mystérieuses tours de cristal blanches apparaissent un peu
partout en ville, générant parfois des gardiens de la même matière
qui attaquent les civils. Impossible de rester sans rien faire tandis
que le danger menace à tout moment, aussi Aero est sur le terrain
pratiquement sans interruption pour éviter tout péril à la
population qui l'aime tant.
Mais
c'est au détriment de sa propre santé, elle se fatigue énormément
et dépense beaucoup trop d'énergie pour un résultat minime, car il
existerait apparemment au moins une centaine de ces tours de
cristal... et elle n'a réussi à en détruire que deux, jusque là.
Un petit coup de main serait le bienvenu, ainsi que quelques
explications sur la nature véritable de ce Ling affronte. C'est en
recevant la mystérieuse Madame Huang dans son bureau que Ling va
découvrir une partie de la vérité, une histoire presque aussi
ancienne que le monde lui-même et qui ne présage vraiment rien de
bon pour l'avenir.
Madame
Huang accepte d'entraîner Aero pour la rendre plus puissante et
surtout lui conférer une meilleure maîtrise de son pouvoir et de
l'énergie qu'elle dépense pour l'utiliser. A travers une série de
petites épreuves et d'exercices apparemment sans difficulté, Ling
va se mettre à travailler son don pour sculpter l'air qui l'entoure,
tout en tâchant de consommer le moins possible sa force vitale pour
cela, elle qui se donne toujours à fond d'habitude.
Heureusement,
grâce à la venue d'un authentique super-héros vétéran à
Shanghai, les choses vont peut-être enfin s'améliorer : Tony
Stark/Iron Man est là ! Faisant rapidement le lien entre Lei
Ling et Aero, d'autant plus facilement qu'ils sont tous les deux liés
à l'autre sous chacune de leurs identités, Stark propose de l'aider
à détruire quelques tours supplémentaires et s'avère même de
très bon conseil quant à l'importance de se relâcher par moments
pour éviter le burn-out. Quand ses pouvoirs commencent d'ailleurs à
la trahir à cause d'une trop grande fatigue, Aero est bien contente
pour une fois de pouvoir compter sur le soutien d'un collègue !
Cependant,
il n'y a pas que sa vie super-héroïque en jeu. Dans le privé, Ling
tente désespérément de faire tenir son couple avec le chercheur
Zou Yu, qui nourrit de sérieux doutes quant à la véritable
identité de sa compagne. Manque de chance, il déteste Aero, ou du
moins est loin de faire partie de son fan-club, ce qui pourrait être
problématique. Heureusement Ling a appris à faire diversion et
parvient à tromper la vigilance de Zou Yu, mais ce n'est peut-être
que temporaire. Il lui faudra quoi qu'il arrive aborder un beau jour
ce sujet sensible avec lui si elle veut que leur couple puisse
évoluer.
Consciente
qu'il lui manque encore beaucoup d'éléments et qu'elle n'est pas en
parfaite maîtrise d'elle-même et de ses pouvoirs, Lei Ling se rend
chez Madame Huang pour lui demander un entraînement tout
particulier, qui portera peut-être ses fruits dans pas longtemps si
elle y met autant d'application que d'habitude. Madame Huang
dissimule cependant quelques secrets elle aussi, des secrets qu'elle
n'est pas encore prête à révéler et encore moins à partager avec
sa jeune apprentie...
---
C'est
le tome le plus récent à ce jour si j'ai tout bien suivi, pour ce
qui est des aventures solo d'Aero
une série designée comme un manga en couleurs et au format comics,
que rêver de mieux ? Marvel poursuit sur sa lancée vers le
marché asiatique, Chinois plus précisément, mais avec les tensions
actuelles dans la sphère politique peut-être que ces efforts de
communication et de réunion des arts et cultures vont rester lettre
morte... c'est au public de trancher il me semble, et j'espère ne
pas me tromper quand je dis que des ponts doivent toujours être
construits plutôt que des murs.
Pour
ce qui est de l'histoire en elle-même, tout se passe de façon très
fluide, la narration et les dessins racontent et illustrent un
scénario avec un équilibre quasi-parfait, ce qui est plutôt rare
pour une série mineure comme celle-ci au regard du reste de la
production de la Maison des Idées. Je n'ai pas trouvé le temps long
malgré les six chapitres présents dans ce second tome, l'action est
rapide et compréhensible facilement, les enjeux sont clairement
définis et le petit plus de la présence d'Iron Man au casting
achèvera de convaincre les quelques indécis, du moins je le
souhaite de tout cœur.
Le
dessin, si on s'y attarde davantage, présente de nombreux détails
et reste toujours très agréable à l’œil, même pour des gens
chez qui le design asiatique passerait mal dans la culture des
comics, elle aussi parfois trop rigide quand elle veut. Aero
me semble être un solide
compromis entre les mangas et les comics, la preuve par l'exemple que
c'est faisable et qu'avec un minimum d'ambition on peut faire des
miracles. Les éditeurs concernés devraient sans doute analyser
davantage les résultats de ces petites séries et en tirer des
conclusions assez évidentes, mais là encore tout dépend aussi du
contexte géopolitique et actuellement c'est loin d'être au beau
fixe...
Quoi
qu'il en soit, Aero a
été jusque là une excellente lecture et une très bonne découverte
pour moi, que je ne regrette absolument pas et dont j'attendrai
sagement la suite sans faillir, qu'importe s'il faut patienter encore
quelques années avant un possible troisième tome ! La série a
du potentiel a revendre, un savoir-faire indéniable, la recette du
succès pour qui saura l'appliquer correctement. J'espère vous avoir
donné un aperçu assez juste de la chose et que vous développerez à
votre tour une curiosité toute légitime sur ces petits titres
Marvel sauce internationale. Plus nombreux on sera, et plus il y aura
de chances que ça dure !
Nous
sommes à présent dans le début des années 1930. Atlantis jouit
d'une relation privilégiée avec la surface à travers le
partenariat trouvé entre la famille royale et le père de Sandra,
industriel spécialisé dans l'extraction du pétrole. Une aubaine
pour les Atlantes, dont le liquide noir empoisonne la vie depuis bien
trop longtemps. Et un crédit supplémentaire à accorder au jeune
prince Namor pour avoir su dépasser les préjugés et bâtir un pont
entre les mondes !
Mais
tout le monde n'accepte pas aussi facilement cette alliance. La tante
de Namor notamment n'a de cesse de monter ses fils et le reste du
peuple contre la famille royale, arguant que la mauvaise influence de
la surface fera immanquablement souffrir Atlantis sous peu, et
préparant cela en douce avec son aîné Beemer, fermement opposé à
la fréquentation de Sandra par Namor. Serait-ce aussi une pointe de
jalousie ?
Tandis
que la plate-forme pétrolière connaît quelques problèmes et que
d'importantes fuites sont à déplorer, les Atlantes commencent à
s'inquiéter véritablement de ce que les hommes de la surface font
de leur mode de vie et de la façon dont ils le monnayent. Namor
assiste à des banquets à n'en plus finir, et délaisse Sandra qui
cherche un temps l'attention de Beemer, trop heureux de saisir là
une occasion de rendre son cousin jaloux et d'exploiter une faiblesse
bien pratique.
Il
ne faut pas bien longtemps avant que le peuple Atlante ne gronde et
ne se soulève, après un énième accident avec la plate-forme des
humains, en réalité provoqué par Beemer et ses suiveurs. La
famille royale tente de calmer les choses mais c'est désormais trop
tard, la défiance envers la surface s'est belle et bien installée
et il faudrait un miracle pour que l'alliance entre les familles
tienne bon. De son côté, Sandra commence à désespérer que son
père ne sorte la tête de ses affaires pour lui prêter attention et
se rendre compte qu'il fait souffrir inutilement les Atlantes, ses
amis.
Au
comble du malheur, voici que l'irréparable se produit : Beemer
fait détruire la plate-forme pétrolière, ce qui occasionne une
véritable marée noire sur Atlantis, menaçant tous ses habitants
ainsi que les côtiers de la surface. Le roi et la reine rétablissent
l'ordre mais il est trop tard, plus personne ne souhaite ni habiter
une Atlantis dévastée ni faire confiance à ceux d'en-haut, il est
donc décidé d'un exil massif vers le Pacifique Sud où la présence
humaine est moins importante. Là-bas, il sera peut-être possible de
tout rebâtir... mais Namor doit abandonner Sandra pour cela, et il
ne peut s'y résoudre sans un sévère pincement au cœur, tandis que
son autre cousin préfère rester à errer à la surface dans
l'attente du retour de sa bien-aimée et de l'enfant qu'elle porte.
Namor
finit par choisir son devoir avant ses sentiments, et il prend la
tête de l'exode des Atlantes. Mais au dernier moment, lassée de
voir son père toujours fourré dans ses plans de nouvelles
structures pour exploiter le pétrole et convaincue qu'il va tirer
parti de la fuite des habitants du monde sous-marin, Sandra préfère
rejoindre son grand amour et tenter sa chance avec les Atlantes qui
l'ont si mal traitée par le passé. Qui sait combien de temps une
humaine pourra vivre dans les profondeurs ? En tout cas, son
choix est fait et elle en est heureuse. Quant à Namor, c'est encore
une autre histoire...
---
Bill
Jemas et Andi Watson terminent ici le scénario et les dialogues de
cette mini-série consacrée à la jeunesse du prince Namor et à son
premier amour, sans nous révéler toutefois comment l'histoire se
conclura. Au lecteur de l'imaginer je pense, ou bien peut-être y
est-il fait mention ailleurs durant les apparitions du prince Atlante
dans les années fantastiques de Marvel, mais je crois plutôt que
c'est bien une fin ouverte et qu'il faut extrapoler pour avoir le
dernier mot.
Les
dessins sont cette fois-ci signés par Pat Olliffe et Joe Bennett,
dans un style assez proche de celui de Larroca pour le premier tome
tout en détaillant davantage l'apparence et le mode de vie
d'Atlantis, ce qui faisait rappelez-vous cruellement défaut à la
moitié précédente de cette histoire. On est toujours pas au niveau
exceptionnel atteint par Michael Turner avec Fathom,
mais la bonne intention est bien présente et on ne peut que saluer
l'effort.
C'est
mieux rythmé ce coup-ci, j'ai eu beaucoup moins de difficultés à
suivre le récit et son évolution, les dialogues sont mieux posés
et conçus pour s'insérer dans l'action, bref à tout le moins les
défauts principaux du premier tome semblent avoir été entendus et
corrigés par les artistes de l'époque. Ça reste une histoire assez
simpliste vous me direz, mais au fond c'est un peu l'état d'esprit
qui domine sur la Côte Ouest durant les années '30, en pleine
dépression économique. On se retrouve avec une histoire à la
Pocahontas plus que
Roméo & Juliette,
ce qui n'est pas franchement désagréable non plus.
Voilà
donc qui nous donne matière à réfléchir au sujet de la jeunesse
de Namor, ce personnage si impétueux et colérique que l'on a appris
à redécouvrir dans les pages des Fantastic Four
de Stan Lee et Jack Kirby, et qui dévoile ici un enthousiasme assez
surprenant et surtout très attachant pour la surface, là où
l'adulte ne cessera de comploter et de conspuer les humains durant
des décennies. Peut-être que la fin tragique que l'on redoute se
trouve dans les annales de l'Histoire, à la veille de la Seconde
Guerre Mondiale qui embrasa le Pacifique... on peut tout imaginer, et
c'est ça que j'apprécie !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Le
jeune Peter Parker est sans aucun doute destiné à une brillante
carrière de super-héros, depuis l'obtention hasardeuse de ses
pouvoirs après la morsure d'une araignée génétiquement modifiée.
Le Lycéen de quinze ans sait que la vie ne sera pas facile, et qu'il
risque de se faire de nombreux ennemis. Il y est à peu près
préparé. Ce qu'il ignorait, en revanche, c'est qu'il risque aussi
de rencontrer pas mal d'autres super-héros en chemin, à mesure que
ces-derniers se révèlent également au reste du monde.
Du
très célèbre Tony Stark/Iron Man jusqu'au mystérieux Daredevil,
en passant par le fameux nouveau Docteur Strange, Peter va être
amené à faire équipe à plusieurs reprises avec ces grands héros
souvent bien plus âgés et expérimentés que lui mais qui sauront
tous d'une façon ou d'une autre apprécier la fraîcheur de son
esprit juvénile. Le redouté Punisher, l'incroyable Hulk ou les
mutants X-Men détesté par la population vont tous devoir combattre
aux côtés de Spider-Man ou l'affronter directement au cours d'une
affaire personnelle. Autant de chapitres méconnus de l'histoire du
jeune Tisseur !
Quand
Norman Osborn et le Docteur Octopus fomentent une évasion massive de
leur prison secrète et forment une terrible équipe de vilains avec
leurs codétenus, les ennuis commencent à peine pour Peter. Aussitôt
le S.H.I.E.L.D. met sous protection rapprochée les proches de
Spider-Man, car il est pratiquement certain qu'Osborn tentera de s'en
servir contre son jeune ennemi. Mais contre toute attente, Norman
fait en sorte que Peter rejoigne de lui-même son équipe !
Ensemble, ils iront menacer le Président lui-même à la Maison
Blanche, au travers d'un plan tortueux de Norman pour récupérer son
argent et son empire industriel des mains du Gouvernement. L'affreux
veut surtout faire de Peter son fils adoptif dans les actes sinon de
façon officielle, et quoi de mieux que de tester sa détermination
sur le terrain ? Les Ultimates seront de la partie pour tenter
d'arrêter les six malfrats avant qu'ils ne mettent en péril
l'équilibre de toute la nation, mais c'est bien Spider-Man qui sera
la clé de leur chute une fois encore. Malheureusement c'est encore
loin d'être terminé...
Peter
et sa clone Jessica vont devoir enquêter sur la Roxxon, une
compagnie industrielle de pointe dans le domaine de la génétique et
qui s'est de trop nombreuses fois illustrée dans le mauvais camp.
Cette fois cependant, il semble bien que les cerveaux de la Roxxon
soient totalement innocents de la vague d'attaques qui frappe New
York en des points-clés, du Baxter Building au Trikelion en passant
par divers laboratoires et centres de renseignements, y compris le
très secret Projet Pégasus en plein désert dans un autre État.
Tous
ces endroits ont un point commun : tous travaillaient de façon
plus ou moins officielle à bâtir le monde de demain tout en
protégeant celui d'aujourd'hui. Très vite il devient évident que
toutes ces attaques ne sont pas le fruit du hasard et qu'elles sont
même coordonnées par quelqu'un ou quelque chose depuis une autre
dimension, qui connaît parfaitement les faiblesses à exploiter.
Rejoint par les Ultimates et quelques recrues surprises, le
S.H.I.E.L.D. de Carol Danvers va devoir réagir rapidement et
identifier la menace avant la seconde vague d'attaques, qui ne
saurait tarder. Pendant ce temps, les célèbres Quatre Fantastiques
font face à une grave crise interne qui pourrait bien tout
changer...
---
Je
ne vous présenterai pas dans le détail les aventures de Spider-Man
avec les autres héros qu'il rencontre dans la première grosse
moitié de cet omnibus, d'une part parce que ça vous gâcherait tout
l'effet de surprise mis en scène, et surtout parce que ce n'est pas
si intéressant que ça au final. Je peux même vous dire que je suis
plutôt déçu, car cette série où Spider-Man rencontre d'autres
personnages est très inégale graphiquement parlant, passant du
correct au hideux d'un chapitre à l'autre, selon mes propres goûts
bien sûr.
En
plus, de l'aveu de Panini et de Marvel eux-mêmes, cette série pose
d'énormes problèmes de continuité quand on essaie de la rattacher
au reste de l'univers Ultimate, certains chapitres contredisant
presque totalement ce qui est développé dans les séries au long
cours. Il n'y a guère que l'apparition du Lézard qui m'a vraiment
plu et diverti, depuis le temps que je l'attendais dans la série
régulière ! C'est plutôt anecdotique au final, et mal amené,
mais au moins ça ne trahit pas le matériau d'origine.
Le
plus intéressant dans cet omnibus compagnon reste donc la seconde
moitié, où l'on trouvera les séries sur les nouveaux Sinister Six
de l'univers Ultimate et bien sûr celle qui aurait pu devenir le
point final de cet univers, Ultimate Doomsday,
où tout le monde est touché par une nouvelle catastrophe d'ampleur
dans un scénario assez mal rythmé et surtout un brin décousu selon
moi. Tout va trop vite et on n'a malheureusement pas vraiment le
temps d'apprécier ce que l'on a sous les yeux, c'est très fouillis
et ça n'a pas vraiment de conclusion digne de ce nom en plus !
Je
me suis même pris plusieurs fois à revenir en arrière de quelques
pages histoire d'être bien sûr d'avoir tout lu et de ne pas avoir
raté quelque chose en route, mais non tout est bien là. Alors, même
si Spider-Man a effectivement un rôle majeur dans cette dernière
histoire, ça ne valait toutefois pas vraiment le coup de l'inclure
dans un omnibus compagnon qui aurait pu faire sans. Au pire, dans un
autre omnibus centré sur les Ulimates là oui j'aurais compris, mais
ici c'est forcé et déplacé au bas mot.
Alors
que retenir de cette lecture ? Très inégale, pas intéressante
de façon régulière voir même embêtante à plusieurs moments,
bref une lecture passable et dont on aurait pu se passer tout compte
fait. Seule la mini-série Ultimate Six mérite
vraiment sa place dans cet album, et pour sept chapitres intéressants
ça fait tout de même assez cher la facture. Peut-être aurait-il
mieux valu la faire paraître dans une autre collection que les
omnibus, ou alors réfléchir à la création d'une collection
compagnonne des omnibus justement, qui permettrait de varier
davantage le contenu et les prix sans faire de remplissage. Je me
retrouve ici avec à peu près la même sensation qu'après la
lecture du second petit omnibus sur Miles Morales en son temps, qui
souffrait lui aussi d'un sévère trop-plein d'à-côté qui ont été
expurgés dans la nouvelle édition.
Toutefois,
je ne regrette pas cet achat parce que je suis un pigeon et que je
veux une collection de qualité pour l'univers Ultimate au format
omnibus, mais je ne peux objectivement pas dire que j'en sois ravi à
100%. La prochaine fois que Panini décidera de faire paraître un
Compagnon d'une série, je serai plus méfiant c'est sûr. Mais bon,
personne n'est forcé à l'achat et ça reste toujours un choix
personnel qu'il faut encaisser. Au moins ma collection est complète
maintenant !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Être
une super-héroïne n'a jamais été une chose facile, même quand on
possède à peu près les mêmes pouvoirs que l'illustre Spider-Man.
Cindy Moon, qui a passé toute une partie de son adolescence enfermée
dans un bunker, sait qu'elle porte sur ses épaules un lourd
héritage, et qu'elle doit aussi faire face quotidiennement à son
manque de connexion avec le monde moderne qui l'entoure. Elle fait
pourtant bien des efforts, en tant que journaliste comme dans sa vie
privée en suivant des cours sur différents loisirs, espérant bien
finir par trouver sa voie un jour prochain.
Quand
une mystérieuse épidémie frappe soudain les influenceurs de
Snapshot les plus connus de la ville, Silk se retrouve à devoir
enquêter et fait rapidement le lien avec la destruction d'une
exposition coréenne au Musée peu avant, consacrée à une ancienne
histoire de sorcellerie. Ladite sorcière existe malheureusement pour
de vrai et sitôt réveillée de son long sommeil elle s'est
empressée de recouvrir des forces au plus vite. Son pouvoir
fonctionne selon le degré d'influence des gens dont elle prend
l'énergie vitale, plus ils sont populaires et suivis et plus elle en
tire de puissance !
Inutile
de dire que dans une ville comme New York, ce ne sont pas les
influenceurs qui manquent et la sorcière risque très vite de
devenir un problème majeur si Silk ne parvient pas à l'arrêter.
Mais alors qu'elle affronte en duo avec la super-star Luna un
émissaire de son ennemie du jour, Silk devient le sujet le plus en
vogue du moment, ce qui fait d'elle la cible toute désignée de la
sorcière pour son prochain drainage d'énergie. Une cible idéale
qui lui conférera jeunesse, force et puissance, de quoi mener son
plan jusqu'au terme cette fois !
Et
alors que Cindy se retrouve dans un corps ayant pris soixante ans
d'un coup, la sorcière Coréenne poursuit son but en ouvrant un
portail pour transférer son époque dans la nôtre, et régner en
maîtresse absolue et éternelle grâce aux vies qu'elle a volé.
Heureusement, grâce à l'aide de Jonah Jameson, qui lui fait
comprendre à quel point être vieux peut aussi s'avérer utile
malgré les inconvénients, Silk parvient à inverser le sortilège
et à retrouver sa jeunesse, tandis que la sorcière est catapultée
dans le passé à travers son propre portail. Nul ne sait ce qu'elle
devint par la suite, mais pour le moment il semble que nous ayons
fini d'en entendre parler, et les petits rituels de chacun reprennent
de plus bel sur Snapshot et les autres plate-formes de consommation
médiatique immédiate.
Une
expérience qui n'aura en définitive rien changé pour la plupart
des victimes de la sorcière, mais qui signifie pourtant énormément
pour Cindy Moon. Elle a enfin compris qu'elle doit vivre sa vie de la
manière dont elle l'entend, peu importe la façon ou les moyens,
tant qu'elle est en accord avec elle-même et qu'elle y prend du
plaisir. S'autorisera-t-elle à avoir un petit-ami, après tout ça ?
Rien n'est impossible quand on a tout le temps devant soi !
---
Le
scénario de ce second tome est peut-être un peu facile, du déjà-vu
en fait, mais c'est plutôt plaisant de le voir appliqué à un
personnage comme Silk/Cindy, qui a été privée de son enfance et
adolescence et qui évolue toujours avec un train de retard dans un
monde qui ne s'arrête jamais d'avancer. Devenir vieille d'un seul
coup lui a fait comprendre combien il est important de profiter des
jeunes années qui lui restent encore, car rien n'ira en s'arrangeant
avec l'âge si elle n'y fait pas attention !
Une
leçon de vie typique de la culture asiatique en général, que l'on
retrouve dans de nombreuses autres œuvres ou histoires dans
différents pays à travers le monde. L'essentiel est surtout que le
message, la morale, soit bien comprise par toutes et tous. La
scénariste Emily Kim fait donc équipe pour la première fois avec
le dessinateur Takeshi Miyazawa pour nous livrer sa version de Silk,
plus moderne, plus à l'écoute de ses propres besoins, et surtout
sortant totalement de l'ombre des autres grands personnages à qui
elle doit ses pouvoirs ou même son existence.
Qu'on
se le dise, Silk n'est pas faite pour rester en arrière tandis que
Spider-Man attire la vedette, les lectrices et lecteurs de cette
super-héroïne pas comme les autres et authentique veulent en avoir
davantage et sa cote de popularité ne cesse de grimper à chaque
nouvelle parution. J'espère vraiment qu'un beau jour le personnage
trouvera son chemin sur grand écran aux côtés des autres Spiders,
chez Sony ou Marvel Studios peu importe tant que c'est bien fait, car
elle le mérite vraiment !
Pour
aller chercher toujours plus de challenge, sa manager propose à
Saotome de s'entraîner en vue des matchs nationaux, qui devraient
lui permettre d'enfin poser sa candidature pour les prochains Jeux
Olympiques si tout se passe bien. Satoru sera désigné comme
l'entraîneur attitré de la future championne, ce qui ravit les deux
tourtereaux au plus haut point !
Mais
alors que Saotome fait un pas vers Satoru pour laisser échapper
quelques sentiments dans une sincère accolade, celui-ci reste
paralysé et ne profite pas de l'instant comme il le faudrait. Mais
cette fois il compte bien expliquer à l'élue de son cœur la raison
pour laquelle il la repousse encore dans un moment câlin : en
réalité, Satoru se fixe comme objectif de devenir le meilleur
possible pour prouver qu'il mérite de faire partie de la vie
sentimentale de Saotome ! Un but louable, mais est-ce que la
belle saura se contenter d'un petit-ami à distance ?
Bien
vite, c'est le festival du Lycée qui obsède toutes les têtes, à
commencer par les filles de la classe de Saotome qui ont comme projet
de transformer leur salle de classe en café de l'horreur. Un
programme chargé les attend, surtout que les déguisements qui
viennent d'arriver leur filent quelques complexes de dernière
minute... heureusement, grâce à l'engouement suscité par la
présence de Saotome à leurs côtés, les filles se sentent comme
des poissons dans l'eau et profitent d'une excellente matinée.
Satoru participe lui aussi à l'effort sans l'avoir voulu, ce qui
donnera quelques frissons une fois la journée terminée.
Les
jours d'entraînement tranquilles sont presque terminés, il va
falloir entrer dans le vrai programme intensif sous peu si Saotome
veut être au top niveau pour les championnats nationaux. Mais entre
les différentes demandes d'interviews qui fleurissent de partout et
son envie de se rapprocher des autres filles de la classe, elle n'a
pas beaucoup de temps pour elle et encore moins pour son couple. Et
évidemment, une personne en particulier semble l'avoir bien
remarqué : Mito est une fois de plus lancée dans une enquête
sur le passé de Saotome, afin de répondre à une question qui la
taraude depuis qu'elle a vu une photo de sa cible à l'époque du
Primaire.
Peu
avant le début des matchs pour les Terminales, la manager du club de
boxe accepte une requête un peu singulière de Saotome, à savoir la
laisser boxer contre Satoru sur le ring ! Alors qu'ils venaient
pourtant de se rapprocher autour d'activités de restauration du club
après une inondation, voilà qui pourrait sonner la fin de leur
relation si jamais ça tournait mal ! Mito observe de loin,
sachant très bien ce qu'il en est réellement. Selon elle, Saotome
veut profiter de l'occasion pour non seulement défier son petit-ami
et lui permettre de briller enfin à son tour, mais surtout elle
compte sur une éventuelle défaite de sa part pour enfin lui avouer
ce qui pèse sur son cœur depuis plusieurs jours. A la clé, la
révélation de la véritable toute première rencontre entre les
deux amoureux ! Gagne, Satoru !
---
Avec
la promesse d'un beau match d'anthologie et l'intensité des coups
échangés entre Saotome et Satoru, cette fin de cinquième tome nous
annonce du lourd pour le prochain, et c'est avec grand plaisir pour
ma part que je retrouve cette série alors que je m'étais interrompu
depuis un trop long moment dans sa lecture.
Au
programme donc, des moments de convivialité et de lâcher-prise pour
Saotome, tandis que Satoru passe légèrement à la trappe il est
vrai. Il faut dire que les contacts féminins de la boxeuse sont
plutôt succincts habituellement, c'est donc une bonne chose de la
voir accepter quelques occasions de rapprochement comme un déjeuner,
un atelier du festival du Lycée ou même l'inévitable
pyjama-party !
On
constate d'ailleurs durant chacun de ces moments privés que notre
héroïne de glace apprend à fendre l'armure de temps à autres, et
elle laisse les autres l'approcher et en savoir davantage sur elle, à
son propre rythme. Certes Mito est toujours présente pour les
coups-fourrés et prendre nos personnages principaux par surprise,
mais plus que pour sa curiosité personnelle c'est aussi pour le bien
de ce petit couple maladroit qu'elle opère. Bon, la curiosité prime
en vrai, mais quand même !
Il
y aura aussi au sommaire deux petits chapitres assez touchants sur le
petit-frère de Saotome, Keita, qui a droit à ses moments de gloire
à son tour en sortant de l'ombre de sa sœur et en connaissant lui
aussi quelques petits déboires sentimentaux à son échelle. La
relève de Mito semble assurée quand on voit les manigances d'une
camarade de classe de Keita pour se rapprocher de lui durant une
interview de sa grande sœur !
Enfin,
il y a ce combat intense entre Saotome et Satoru, l'une invaincue et
l'autre n'essuyant que des échecs malgré une détermination sans
faille. Saotome lui intime de gagner ce combat s'il veut vraiment en
savoir plus sur elle, et c'est bien ce qu'il a l'intention de faire.
Face à l'adversaire la plus forte que l'on puisse imaginer, Satoru
possède tout de même quelques astuces et avantages qui lui
permettront peut-être de marquer quelques points décisifs et de
changer son image. Mais nous n'en saurons la conclusion qu'au
prochain tome, alors patience !
Ça
m'a fait très plaisir de replonger dans Saotome
– Love & Boxing,
depuis le temps que ça attendait sur mes piles de lectures, et
franchement je compte bien aller jusqu'au bout maintenant que la
série est officiellement terminée depuis peu en France.
Préparez-vous à un rattrapage intensif là aussi !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
C'est
un nouveau départ pour Jennifer Walters, maintenant qu'elle est
capable de se contrôler à nouveau et que ses pouvoirs ne lui font
plus défaut. Mais elle doit penser à sa carrière, qui stagne
méchamment, et aussi à se loger... heureusement, les amis d'antan
ne l'ont pas oublié et Janet Van Dyne, la Guêpe, accepte sans la
moindre hésitation de lui louer à nouveau son luxueux appartement
en plein New York, souvenir de lointaines heures de gloire... même
la garde-robe complète de Jen y est toujours stockée !
Pour
le travail en revanche ce sera plus difficile. Mallory Book, sa
nouvelle patronne et ancienne collègue, refuse catégoriquement que
Jennifer traite des clients surhumains, pour ne pas tenter le Diable
plus que de raison et éviter si possible de reproduire les erreurs
du passé. Jen parviendra toutefois à ménager une petite zone de
flou dans laquelle elle continue de rendre quelques petits services à
ses partenaires héroïques, tant que ça ne se voit pas trop.
Mais
les plus grands changements sont encore à venir ! Agressée en
pleine rue par Titania, comme à son habitude, Miss Hulk parvient
contre toute attente à enfin avoir une conversation posée et
raisonnable avec sa rivale de toujours, débouchant ainsi sur le
début de ce qui pourrait être vu comme une amitié un peu bourrine
mais étrangement sincère. Décidant que désormais elles ne se
battront que dans un environnement contrôlé et sans chercher à se
nuire l'une à l'autre, juste pour le plaisir, voilà les deux
ennemies jurées rabibochées et fondatrices d'un petit fight-club
personnel qui risque bien de faire des émules.
L'autre
grand changement, c'est le retour d'une vieille connaissance du temps
des Avengers : le Valet de Cœur est de retour, sur Terre et en
vie ! Impossible pourtant car il était censé être décédé
dans l'espace après sa propre explosion radioactive voilà bien des
années... et les choses ont beaucoup changé en son absence, en
ville comme dans le privé. Jen devient ainsi son ancre dans le
présent, celle qui prendra soin de lui donner toutes les
informations dont il a besoin pour mieux comprendre cette apparente
résurrection et le nouveau fonctionnement de son corps, qui lui
échappe encore. Toutefois, Jen évitera le sujet de la crise de
folie de la Sorcière Rouge, encore très douloureux pour tous les
Avengers et héros impliqués dans l'affaire à l'époque. Inutile de
stresser ou d'angoisser un gars qui est une sorte de réacteur
nucléaire vivant, après tout.
La
vie de Jennifer se compose donc ainsi désormais, entre aider Jack à
remettre de l'ordre dans ses pensées et dans sa mémoire troublée,
et faire en sorte de ne pas se faire virer par Mallory en apportant
quelques conseils juridiques à ses anciens équipiers. Mais pour
tout dire, même si elle donne encore une fois l'impression de
marcher sur la corde raide, Jen semble enfin posée et heureuse, et
ça fait vraiment du bien à savoir pour elle !
---
Rainbow
Rowell prend donc les commandes de cette cinquième série
chronologique des aventures de She-Hulk,
où il apparaît clairement cette fois que c'est bien Jennifer
Walters qui aura les honneurs des projecteurs. Et étrangement, ça
passe vraiment très bien, sans le moindre problème. La lecture est
confortable, aisée, facile dirai-je même, le dessin partagé de
Rogê Antônio et Luca Maresca nous transporte avec ses couleurs
pastels et son design reposant, bref rien ne vient agresser le
lecteur et les scènes d'action, tout de même présentes, sont loin
de verser dans le spectaculaire à outrance juste pour faire le show.
Mention spéciale au passage pour les sublimes couvertures de Jen
Bartel, qui font vraiment des merveilles !
En
fait je pense que ce qui résume le mieux ce premier tome, c'est
peut-être l'expression ''âge de la raison'', car c'est sincèrement
ce que je ressens pour Jen après ces cinq premiers chapitres
rapidement enchaînés. On la voit enfin posée, plus sûre d'elle
après une longue période de troubles internes, et si l'on devine
évidemment qu'une super-menace apparaîtra tôt ou tard, pour le
moment tout se fait en douceur et avec intelligence, deux qualités
que l'on ne s'attend pas forcément à trouver dans une série
estampillée Hulk. Et ça fait du bien !
Le
fait que pour la seconde fois seulement ce soit une autrice qui ait
les commandes sur l'avenir de Miss Hulk/Jennifer Walters, c'est
révélateur d'une industrie qui accepte enfin de changer ses codes,
de dépoussiérer ses poncifs et d'aller explorer d'autres facettes
plus surprenantes et surtout plus humaines de ses personnages,
secondaires pour l'instant. Rowell n'enterre pas non plus
complètement les runs historiques de John Byrne, Dan Slott et Peter
David, qui sont plus que fondateurs sur ce personnage en particulier,
mais elle sait avec talent en tirer le meilleur tout en reléguant au
second plan ce qui paraît un rien dépassé de nos jours. L'écriture
avec sensibilité et intelligence, comme quoi tout arrive dans le
monde des comics de super-héros !
Aspen
est née à onze ans. Pas véritablement, mais métaphoriquement
parlant. Elle n'a aucun souvenir d'avant cet âge, et personne n'a
jamais pu expliquer sa présence à bord d'un paquebot de croisière
disparu pendant près de dix ans de la surface du globe, et réapparu
subitement un beau jour dans le port de San Diego en Californie. Une
seule chose est sûre à l'époque, Aspen n'était pas à bord au
départ de la croisière. Mais qui pourrait se méfier d'une enfant
perdue ? Recueillie par le capitaine Matthews, qui l'adopte et
lui donne son nom, Aspen devient une jeune Américaine comme les
autres.
A
seize ans, attirée d'aussi loin que remonte sa mémoire par la mer
et ses mystères, Aspen Matthews teste un cours de plongée
sous-marine, qui aurait pu se finir tragiquement quand sa réserve
d'oxygène ne s'est pas déclenchée à temps. Mais avant de perdre
connaissance et d'être ramenée à la surface par son instructeur,
l'adolescente a eu le temps d'avoir une vision, celle d'un homme
semblant vivre dans l'eau et lui intimant de le rejoindre... après
cela, c'est le trou noir complet.
Devenue
docteur en biologie marine, Aspen a maintenant près de vingt-six ans
et elle a été sélectionnée pour intégrer une unité d'élite
scientifique à bord d'une station sous-marine expérimentale
baptisée DMD, une construction commune entre le Japon et les
États-Unis. Là-bas, la jeune femme émerveillée va devoir obéir
au secret-défense et surtout étudier de son mieux un étrange engin
fiché dans la roche, ainsi qu'un invité bien singulier... l'homme
de sa vision ! Enfermé sous ses yeux, dormant calmement dans un
caisson d'eau à sa propre demande, comme si tout allait de soi.
Aspen
n'aura toutefois pas le temps de récolter beaucoup de données, car
un incident malencontreux impliquant un prototype top-secret d'avion
de chasse hybride de l'armée dégénère et une torpille détruit
l'alimentation énergétique du DMD, dès lors condamné. Tout le
personnel est décimé, sauf une poignée de survivants miraculés et
bien sûr Aspen elle-même, qu'un pilote estomaqué retrouve alors
qu'elle semble s'être changée en eau vivante...
Ce
pilote, c'est Chance Calloway, également responsable du tir fatal au
DMD, et son sentiment de culpabilité le pousse à foutre en l'air
les ordres pour tenter de rejoindre Aspen aussi vite que possible et
essayer de comprendre toute cette histoire de fou. Aspen pour sa part
a repris sa vie, l'esprit empli de questions sans réponses. Quand
Chance parvient à la retrouver chez elle, ce n'est que pour la
perdre à nouveau quand la belle est enlevée par des agents du
gouvernement, qui l'endorment et la livrent inconsciente à
d'étranges individus qui s'enfuient dans les profondeurs de l'océan
avec leur captive.
Une
fois réveillée, Aspen fait la rencontre officielle de celui qui
deviendra son mentor, et qui devait être son sujet d'étude,
Killian. Elle fait alors face à une révélation hors du commun,
elle qui appartiendrait en réalité à un peuple sous-marin vivant
dans le plus grand secret loin de la surface et du reste de
l'humanité. Un peuple qui, sous l'impulsion de Killian, tente à
présent de révéler son existence au monde entier en reprenant la
place qui est la sienne dans le délicat équilibre des puissances.
Convaincue de la justesse de sa cause, Aspen embrasse entièrement
les ambitions de Killian et de son armée, et apprend très vite à
utiliser ses étonnantes capacités et ses pouvoirs endormis depuis
si longtemps.
Killian
veut en faire une arme, d'un nouveau genre jamais vu encore, et son
entraînement pour apprendre à utiliser l'eau sous toutes ses formes
transformera vite Aspen en mercenaire émérite, avant de faire
d'elle le cœur d'une opération de bien plus grande ampleur. En
effet, Killian s'apprête avec son aide à lancer sa grande
offensive, l'opération Soleil Bleu, qui ne pourrait voir le jour
sans les connaissances en physique d'Aspen et ses capacités
incroyables même au sein de son peuple véritable.
Mais
alors que l'astre d'azur se met à briller et est visible depuis tous
les recoins de l'Océan Pacifique, une déferlante de tsunamis menace
les côtes de la surface, le nombre de victime devenant rapidement
incalculable. Le vrai plan de Killian était de déclarer une
nouvelle ère, celle des Bleus, une suprématie totale au prix de
millions de vies innocentes, et son Soleil Bleu commence lentement à
forer la croûte terrestre vers des territoires encore inconnus.
Heureusement, grâce à de solides alliés qui lui révèlent toute
la vérité au sujet de cette opération, Aspen se retourne contre
Killian et parvient à détruire le Soleil Bleu avant le point de
non-retour. En cet instant, Aspen Matthews s'efface pour laisser le
champ libre à une puissance comme le monde n'en a jamais connu
auparavant, un court moment de divinité pure avant de retomber dans
l'inconscience.
Les
actes de Killian marquent un point zéro historique dans les
relations futures entre les humains et les Bleus, tandis que Japon et
États-Unis ont bien failli entrer en guerre ouverte les uns contre
les autres, bernés par l'homme des profondeurs. Il faudra encore du
temps avant que les choses ne redeviennent normales ou presque, et en
attendant Aspen a bien l'intention de rester le plus possible à
l'écart de tous ceux qui chercheraient à la recruter. Étudiant à
fond ses pouvoirs et désirant en apprendre davantage, la jeune femme
s'apprête à ouvrir un tout nouveau chapitre de son existence, et à
découvrir des secrets sur elle-même et sur le reste du monde
sous-marin qu'elle n'aurait jamais soupçonné. Bien des aventures
l'attendent à présent, ainsi que la lourde responsabilité de faire
cohabiter deux mondes que tout oppose, celui que l'on connaît... et
celui d'en-dessous.
---
Michael
Turner était un artiste de génie, un dessinateur fantastique au
style extrêmement détaillé et, oserai-je dire, pur. Il suffit de
regarder une seule des planches de cet album, au hasard, pour se
rendre compte de la quantité de travail que cela devait lui
demander, ainsi qu'à ses assistants, et de toute la passion qui
l'animait alors. Décédé d'un cancer en 2007, à l'âge de
seulement trente-sept ans, Michael Turner aura marqué son époque
comme aucun autre avant lui ni après si vous voulez mon humble avis.
Doué
avec les crayons comme dans tant d'autres domaines, c'est surtout sa
passion vibrante pour les mystères des profondeurs marines qu'il a
cherché à transmettre et à illustrer dans cette œuvre, Fathom,
reprise ici intégralement d'après ses travaux par Delcourt sur le
modèle adopté par la maison d'édition Aspen Comics pour rendre
hommage à son créateur via une campagne sur Kickstarter il y a
quelques années maintenant. Chez nous, Delcourt a donc décidé de
faire paraître deux grosses intégrales, l'une sur la série Fathom
telle que dessinée par Turner,
et l'autre sur sa seconde grande série, Soulfire,
que je vous laisse le soin de découvrir entièrement par vous-mêmes.
Celles
et ceux qui suivent mes articles sur le blog le savent, Michael
Turner est pour moi une influence majeure et il me semblait plus
qu'évident de dédier mon millième article régulier à sa plus
grande réussite, rendue disponible par les bons soins de Delcourt et
dans un format de prestige qui fait oublier la précédente tentative
de parution suivie d'il y a une grosse quinzaine d'années,
interrompue par manque de public. J'espère qu'aujourd'hui tout cela
est derrière nous et que le succès de ces magnifiques intégrales
va relancer la machine et donner l'envie à Delcourt comme à
d'autres éditeurs de traduire et de publier d'autres séries de chez
Aspen Comics, c'est déjà le cas d’ailleurs si vous cherchez bien.
Si
vous suivez seulement les audios sur YouTube, il ne vous aura pas
échappé que la couverture de l'album dont je traite ici n'est pas
celle parue en Avril 2022, en effet il s'agit de la version collector
proposée en collaboration avec Original Comics sortie quelques mois
plus tard la même année. Je la trouvais bien plus adaptée et
surtout raccord avec l'esprit de cet épais volume, sans le spoil que
contenait la première. J'ignore le tirage exact, si vous parvenez à
en trouver des exemplaires sautez dessus c'est tout ce que je peux
vous conseiller.
L'album
en lui-même se compose donc de plusieurs récits des touts-débuts
de Fathom par son
auguste créateur, des simples essais publicitaires aux premiers
grands arcs définis et aboutis, du temps de chez Top Cow avant le
passage chez Aspen Comics en 2003. C'est une véritable mine de
renseignements et un trésor inestimable pour qui cherche à
retrouver l'esprit créatif de cette fin des années '90 chez les
éditeurs indépendants, un morceau d'Histoire des comics comme on en
rencontre rarement depuis. Petite fun fact, Fathom est
bien plus qu'un titre de série à succès, c'est aussi un
jeu-de-mots en anglais qui fait à la fois référence à une unité
de mesure sous-marine et au concept de recherche de compréhension
instinctive de ce qui nous entoure. A méditer.
J'adore
cette série, tout simplement géniale, et si vous désirez connaître
la suite des aventures d'Aspen Matthews je vous invite à aller
chercher les articles sur la V.O. sur le blog Radiophogeek, ce sera
un plaisir pour moi de vous aiguiller et de vous donner l'ordre de
lecture adéquat. Certains d'entre vous se diront que les thématiques
abordées dans cette série ne sont pas vraiment originales, ne
sortent pas vraiment de l'ordinaire, que c'est peut-être du déjà-vu
ou du réchauffé... et c'est vrai, en un sens, nous ne faisons
jamais que réinventer perpétuellement les mêmes choses, récits y
compris, mais la façon de le faire importe autant si ce n'est
davantage, et Fathom sous
l'époque de Michael Turner est un vrai bijou à contempler sans
retenue aucune. Les nombreuses suites ne se valent pas toutes et ne
sont pas toutes de cette qualité exemplaire et incroyable, et comme
souvent le début est bien mieux travaillé que le reste, aussi je
comprends la volonté de Delcourt de ne pas pousser plus loin
l'édition de ce titre... du moins pour le moment, car sait-on
jamais ?
Je
pourrai passer des heures à disserter sur les merveilles d'un talent
comme celui de Michael Turner et des raisons qui font que j'adore
Fathom et Soulfire,
mais ce serait vous faire perdre un temps précieux que vous pourriez
utiliser pour découvrir ces séries par vous-mêmes, ce que je
souhaite de tout cœur. J'espère avoir réussi à vous rendre
curieux, n'hésitez pas à me partager vos réactions et vos avis à
votre tour, et n'oubliez jamais que ce que l'on ne connaît pas
dépasse largement tout ce que l'on pense connaître ! Bon
voyage !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
C'est
désormais le célèbre Avenger Hawkeye qui dirige la très
controversée équipe des Thunderbolts, union de plusieurs anciens
criminels reconnus qui tentent d’œuvrer pour le Bien et racheter
leurs fautes passées. Convaincu du bien fondé de cette démarche et
de leurs consciences, Clint Barton a donc quitté ses collègues
Avengers pour prendre la tête du petit groupe au cœur des montagnes
du Colorado. Mais les choses sont loin d'être aussi simples malgré
les apparences...
En
réalité, chacun fait son petit chemin sans vraiment se soucier des
autres, et la petite ville de Burton Canyon dans le Colorado
accueille les déambulations de certains membres des Thunderbolts
sans trop se poser de questions sur ces étrangers nouveaux venus en
ville. L'entraînement occupe certes une grande partie du temps, car
Barton veut absolument que ses poulains soient prêts quand une
urgence se déclarera, mais de plus en plus il se rend compte qu'ils
perdent espoir et aspirent peut-être à autre chose, quand certains
comme Moonstone ou le dissimulé Techno ne rêvent pas tout
simplement de reprendre le dessus dans leur vie.
Mais
soudain, un événement tragique va venir souder les rangs comme
jamais. La jeune Jolt, adolescente membre du groupe depuis les
premiers temps et qui a toujours été leur âme au cœur de la
tourmente, est brutalement assassinée par un tir mortel alors
qu'elle déjeunait avec des amis du Lycée. Aucune trace du tireur,
et ce crime atroce est mis sur le dos d'un éventuel désaxé comme
les États-Unis en comptent des centaines, auteurs de fusillades
presque aléatoires dont tout le monde ou presque a autre chose à
faire.
Secoués
par cette perte, les Thunderbolts restants vont se donner corps et
âme dans l'entraînement intensif imposé par Hawkeye, davantage
pour chasser les mauvaises pensées qui reviennent au galop que pour
préparer une réelle intervention. Toutefois, les manigances de
Justin Hammer, grand manitou des super-vilains aux abois, vont
réussir à attirer l'attention des Thunderbolts, surtout quand il
apparaît clairement qu'une nouvelle armure du Scarabée est utilisée
à des fins criminelles. Clint et ses acolytes vont donc faire évader
leur ancien coéquipier Abe Jenkins afin de prouver qu'il n'est pas
dans cette armure volée, et lui donner également une nouvelle
identité afin d'éviter toute poursuite éventuelle. Nouvelle
identité des plus surprenantes et qui ne sera pas vraiment du goût
de tout le monde, surtout sa petite-amie Melissa Gold, alias
Songbird, qui mettra un bon moment avant de s'en remettre.
De
son côté, n'allez pas croire que le Baron déchu Helmut Zemo a
abandonné ses proies préférées. Simplement, il a plus urgent à
traiter sur son agenda, comme l'irruption dans sa demeure secrète au
cœur de la jungle d'un assassin surarmé et extrêmement déterminé
à avoir sa tête, littéralement parlant. C'est l'apparition
officielle du programme Scourge, qui donne virtuellement à un seul
homme les moyens d'éliminer toute une ribambelle de criminels les
uns après les autres ! Zemo en fera les frais, tombant face à
l'ennemi au moment même où il découvre sa véritable identité,
emportant ce secret dans la tombe.
Scourge
va ensuite chercher à compléter le reste de sa mission, à savoir
liquider les Thunderbolts restants dans un ordre bien précis voulu
par son programme. Alors que la tension monte d'un cran dans le QG de
la montagne, l'identité de l'assassin est enfin révélée et mènera
à davantage de questions, ce dont se serait bien passé l'équipe.
Maintenant ils doivent faire face à toute une organisation
complotiste para-gouvernementale qui tente en secret de prendre le
contrôle de chaque être humain sur la planète, un plan que
n'aurait pas renié Zemo lui-même. Mais une fois le complot
désamorcé de justesse, Clint devra se livrer aux autorités en gage
de bonne conduite du reste de ses équipiers, qui ont enfin racheté
leurs fautes et ont droit à une vie normale, bien qu'étroitement
surveillée.
Évidemment,
même quand on nous interdit de les utiliser pour garantir notre
liberté, avoir des super-pouvoirs est toujours très tentant, de
même qu'enfreindre ledit interdit. C'est pourquoi, dans les environs
de Burton Canyon et alors que c'est désormais Captain America qui
dirige le programme de rédemption, on croise très souvent un ancien
Thunderbolt ici et là. Certains ont disparu, d'autres tentent de
refaire leur vie, mais l'esprit de l'équipe est toujours bien ancré
quelque part en eux, ce qui les poussera immanquablement à se réunir
une nouvelle fois quand le danger reviendra menacer. Et justement,
c'est avec la découverte d'un terrible secret enfoui au plus profond
de la montagne ET le retour du redoutable Graviton que les
Thunderbolts vont pouvoir se reformer au su de tous, prouvant une
nouvelle fois leurs bonnes intentions et leur capacité à lutter
contre ceux qui en auraient de mauvaises.
Graviton
est vaincu sur tous les plans cette fois-ci, après avoir demandé
l'aide de Moonstone pour parfaire ses plans et la maîtrise de ses
incroyables pouvoirs. Défait, le vilain découvre qu'il était
lui-même utilisé comme pion dans un plan d'invasion d'êtres venant
d'une autre dimension, et avant de disparaître il utilise une
dernière fois ses pouvoirs pour transporter les Thunderbolts sur la
Contre-Terre !
Là-bas,
tout n'est que chaos et pauvreté. Le Docteur Fatalis devait être le
garant de la paix mondiale sur cette copie de la Terre, délaissée
par ses héros, mais le rêve a capoté et l'horreur est maintenant
le pain quotidien des habitants de ce triste monde. Livrés à
eux-mêmes comme tout le reste de la population, secouée depuis trop
longtemps par d'innombrables catastrophes naturelles et cosmiques,
les Thunderbolts vont devoir trouver un moyen de quitter la
Contre-Terre sans faire de victimes supplémentaires. Pendant qu'ils
mettent au point un plan, l'ombre du Baron Zemo semble revenir hanter
certains d'entre eux, et il ne faudra pas bien longtemps avant que
les masques ne tombent et que les aspirants héros ne redeviennent de
simples pions dans un jeu qui les dépasse tous.
En
bonus, vous découvrirez les aventures inédites du véritable
Citizen-V alors qu'il traverse le monde entier pour répondre à
toute menace contre la liberté et la paix avec l'aide du V-Bataillon
et leur vaisseau futuriste. Quand un despote va trop loin, quand
l'équilibre des forces est remis en question, le V-Bataillon
intervient immanquablement pour apporter Justice et protection aux
peuples qui en ont besoin. Mais ses dirigeants ne sont pas sans
reproches, eux qui rêvent en secret d'emprise totale sur les
masses... c'est là que le rôle de Citizen-V devient crucial, c'est
le soldat héroïque qui fait tampon entre les plans tortueux de tous
horizons, c'est lui qui en définitive maintient l'équilibre. Et il
y a beaucoup à faire !
---
Voilà
pour ma lecture de ce second omnibus des aventures des Thunderbolts,
qui fut bien trop longue à mon goût. La faute à la lenteur avec
laquelle j'attaque les omnibus en V.O., quand je suis capable de
dévorer ceux en V.F. en quelques heures enfiévrées. Parce que
croyez-le bien le contenu de celui-ci est vraiment génial, à tomber
en ce qui concerne les dessins, bref que du bon encore une fois et je
ne suis vraiment vraiment pas déçu d'avoir misé sur cette série
dont je ne connaissais que la toute fin !
De
nouveaux personnages feront leur apparition, d'anciens vont
disparaître ou changer dans un sens ou un autre, mais personne ne
restera parfaitement lisse et identique à ses premières heures,
sauf peut-être Moonstone, et encore... certains s'humanisent
vraiment au passage du nouvel auteur de la série, Fabian Nicieza,
qui remplace avec brio et humilité tout à la fois le vénérable et
très éclairé Kurt Busiek, parti faire des merveilles sur la série
principale des Avengers
à l'époque. Mark Bagley, dessinateur emblématique des Thunderbolts
depuis le premier numéro, va lui aussi laisser sa place à un autre
talent, Patch Zircher, qui mettra un peu de temps avant de trouver le
bon feeling je dois dire, mais une fois la machine en route et bien
huilée rien ne peut l'arrêter !
Les
Thunderbolts sont une équipe d'apprentis super-héros, anciens
vilains souhaitant ardemment (pour la plupart) obtenir une juste
rédemption. Certains membres sont plus égoïstes que d'autres plus
naïfs, certains poursuivront toujours leur propre intérêt avant
celui des autres, mais dans l'ensemble l'équipe fonctionne plutôt
bien et on peut même dire que c'est l'adversité qui les rend
presque meilleurs que les autres formations de super-héros
qualifiés. Parce qu'ils ont souvent vu et côtoyé le pire de la
nature humaine, les membres des Thunderbolts peuvent se mettre à la
place de leurs anciennes victimes et mieux comprendre l'impact que
leurs actes peuvent avoir sur la population. Ça change agréablement
de la formule Suicide
Squad de
la Distinguée Concurrence, où l'optimisme et l'humanisme ne sont
pas vraiment en odeur de sainteté.
Peut-être
est-ce parce que je reste moi-même un grand naïf humaniste, mais je
suis davantage touché par les aventures et évolutions des
Thunderbolts que par toute autre équipe de chez Marvel à cette
époque. L'idée de départ était géniale, et les différents
auteurs vont construire autour de ce schéma un véritable méli-mélo
d'intrigues, de dramas et d'actions qui tiendront en haleine le
lecteur quelle que soit la période où il se situe.
Les
dessins sont plein d'énergie, bourrés d'action à revendre, la
prestance des personnages est chaque fois magnifiée par le nouveau
dessinateur en fonction et surtout c'est vraiment une équipe dont on
aime se soucier et dont on veut partager les aventures, car ils sont
si proches de nous humainement parlant ! C'est captivant, tant
émotionnellement que visuellement, et je croise les doigts pour
qu'un jour Marvel Studios fasse une bonne adaptation de cette série
au cinéma ou sur Disney+ peu importe, tant que c'est bien fait.
Je
terminerai en réaffirmant haut et fort mes sentiments tout
particuliers pour Songbird, qui ne cesse de me surprendre en bien
comme en moins bien. Elle est l'incarnation parfaite de cet esprit de
changement constant et d'adaptabilité, et ce n'est pas pour rien
qu'elle sera la membre la plus présente de l'équipe sous ses
différentes et futures formations. Je n'en dis pas plus, cherchez
mon article sur les Dark
Avengers
si vous désirez en apprendre davantage, en attendant de nous
retrouver dans quelques mois si tout va bien pour la parution du
troisième omnibus ! « Justice,
like lightning... »