mercredi 30 juin 2021

DC Poster Portfolio - Stanley ''Artgerm'' Lau tome 2 (DC Comics - Juin 2020)


Bonjour à toutes et à tous, aujourd'hui nouvelle dizaine d'articles écoulée et donc nouvel artbook à vous présenter comme un mercredi sur deux !


Aujourd'hui je poursuis sur ma lancée et ma folie Artgerm en vous présentant l'autre facette de son talent, ou plutôt son autre gros employeur avec Marvel. Cette fois, on va s'intéresser aux DC Poster Portfolios de nouveau avec le second consacré à l'art de Stanley Lau sur les couvertures principales ou alternatives qu'il a pu réaliser pour la Distinguée Concurrence.



 

Notons déjà que deux tomes ce n'est pas rien, le bonhomme a vraiment beaucoup bossé pour DC et ça se ressent dans le tri que l'on peut réaliser sur son site parmi toutes ses magnifiques illustrations. Si Marvel frappait fort la dernière fois avec son propre portfolio, nous revoici aux origines de cette mode lancée il y a quelques années par DC justement, déjà avec Artgerm eh oui.



 

Ce second volume rassemble donc toujours des illustrations grand format sur du papier glacé et cartonné, épais et de très haute qualité, les couleurs sont propres et lumineuses comme on les aime pour le travail de cet artiste de génie. Encore une fois je vais me répéter mais qu'il s'agisse de vilains, de vilaines, de héros ou d'héroïnes, Artgerm parvient à leur donner à toutes et tous une douceur incroyable à la fois grâce aux traits et aux teintes choisies, et surtout dans le regard.



 

Ici il sera surtout question de Catwoman, d'Harley Quinn et de Supergirl. Mais vous verrez que d'autres personnages majeurs de l'éditeur sont très bien représentés, comme le Batman du futur et le son Superman vieillissant, ou encore Wonder Woman et Flash. Comme toujours sachez que la petite sélection que je vous présente au sein de cet article n'est là que pour attiser votre curiosité et vous pousser à aller chercher par vous-mêmes d'autres images sur le site personnel de l'artiste, trouvable en tapant ''Artgerm'' sur votre moteur de recherche préféré.



 

J'aime particulièrement ce coup-ci la façon dont il dépeint Starfire, un personnage bien trop hypersexualisé pendant un temps mais qui retrouve ici une certaine forme d'innocence et de candeur qui lui sont propres en tant que réfugiée sur notre planète. Admirez ses traits, les courbes, et jusqu'au design du costume, tout est fait pour qu'elle paraisse bien plus nature et moins artificielle qu'elle n'a pu l'être au début des années 2010 durant les New52.



 

Catwoman aussi a de nombreuses pages à son actif, toutes sur une période ou une incarnation donnée de ce personnage presque aussi légendaire que le Batman à présent. J'ai choisi de vous montrer l'illustration qui la représente sous son design de la série-animée Batman de 1992, car à mon sens c'est une vraie performance que réalise Artgerm en parvenant à combiner les caractéristiques de son style si particulier et personnel à celles d'un dessin-animé de Bruce Timm vieux de trois décennies pratiquement. Si ce genre de mix vous intéresse, vous retrouverez de nombreuses autres Catwoman sur son site et dans ce portfolio, dont une avec le costume et le style de Michelle Pfeiffer dans le second film signé Tim Burton, Batman – Le défi. Avis aux amateurs de vinyle et de cuir !


Je vous laisse là-dessus et je vous invite vraiment à surveiller l'actualité d'Artgerm et les sorties le concernant, lui et son art, car il est toujours en recherche de perfectionnement et qu'il risque de nous étonner encore dans les années à venir !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 29 juin 2021

Amazing Spider-Man tome 2 - Amis et ennemis (Panini Comics - Octobre 2020)


Toujours en colocation avec l'un de ses ennemis réguliers, Boomerang, Peter tente de ranimer la flamme avec Mary-Jane mais la proximité du vilain a le don de l'agacer. Quand Boomerang apprend que Peter était le photographe attitré de Spider-Man, il l'invite plus que cordialement à le suivre jusqu'à un endroit où ils pourront profiter des nombreuses connaissances de Peter sur la vie du Tisseur. Cet endroit ? Le Bar Sans Nom. Le fameux repaire de tous les super-vilains de la ville qui veulent lâcher du lest et déstresser autour d'un verre. L'endroit parfaitement inapproprié quand on est un super-héros, bien entendu.


Peter se prend néanmoins au jeu quand il découvre que le but de cette soirée est de remporter un prestigieux prix après une partie de Trivial Spider, un jeu de questions-réponses sur des anecdotes de la vie de Spider-Man. Bien sûr, il connaît toutes les réponses, et il bluffe même l'ordinateur qui sert d'arbitre ! Mais si vous pensiez que la bonne fortune resterait présente encore un peu, vous vous trompiez. Suite à un nouveau refus de Boomerang de travailler pour le Caïd, celui-ci envoi un message très clair à toutes les vermines présentes dans le Bar Sans Nom : un poste haut-placé dans la hiérarchie de New York à quiconque lui ramènera la tête du vilain !


Une situation potentiellement explosive, chacun prenant alors Boomerang comme cible et Peter comme dommage collatéral. C'est cependant une bonne occasion pour notre héros d'apprendre à redécouvrir son colocataire, quand il le voit se sacrifier pour lui éviter d'être blessé par un tir de flammes. Parvenant finalement à s'en sortir avec plus de peur que de mal, Peter et Boomerang décident d'un commun accord de ne pas s'éterniser et de ne plus tenter leur chance dans ce genre d'endroits. Difficile de croire en la parole du vilain, qui y a manqué de nombreuses fois par le passé, mais cette fois-ci il semble sincère. Peut-être que les menaces du Caïd l'inciteront à rester dans le droit chemin...


Dans un second temps, c'est la panique générale dans le monde très sélect des super-héros : presque tout le monde a été cambriolé, des affaires et accessoires personnels ayant disparu soudainement sans que personne ne puisse retrouver leur trace. La Chatte Noire réapparaît alors dans la vie de Spider-Man pour lui révéler que la Guilde des Voleurs de New York est derrière ce coup d'éclat incroyable, et qu'il faut faire vite si les héros veulent retrouver leurs affaires avant qu'elles ne disparaissent pour de bon !


Faisant équipe comme au bon vieux temps, Peter et Félicia trouvent la tanière des voleurs et pénètrent dans le coffre-fort où sont rangés tous les larcins, mais ils tombent alors dans un piège tendu par Odessa Drake, la nouvelle cheffe aux commandes de la Guilde. Parvenant à s'en tirer là encore de justesse grâce à sa réactivité et à sa jugeote, Peter réussit à mettre en fuite la Guilde et à donner la position du coffre aux autres héros avant qu'il ne soit trop tard.


Mais ce problème de sécurité inquiète particulièrement les plus hauts gradés parmi les héros. Peter de son côté décide de révéler à nouveau sa véritable identité à Félicia, afin qu'elle puisse retrouver certaines bases de sa vie qui lui manquaient depuis un moment. De son côté, Mary-Jane n'a pas chômé et elle a intégré un groupe de parole composé de proches de super-héros, vivant dans l'inquiétude et le stress perpétuel de ne jamais revoir leurs moitié ou idoles un jour où les choses se seront mal passées. M-J s'en trouve rassurée et semble apprécier cette chance qui lui est donnée de se confier comme jamais auparavant, auprès de personnes de confiance et dans un cadre très sécurisé.


Les choses ne sauraient alors aller mieux entre Peter et M-J, mais la mystérieuse entité qui s'échine à faire ployer les différents ennemis de Spider-Man devant elle n'apprécie pas du tout que la Chatte Noire soit désormais elle aussi dans le cercle des intimes du héros. Il est à parier que quelque chose d'énorme et de dramatique se prépare, quelque chose qui ira chercher dans les tréfonds du passé et les secrets les plus noirs de nos personnages favoris...


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On va commencer tout de suite par le désormais habituel point négatif de cette série, qui en est ici à son second tome : Nick Spencer, le scénariste. Je passerai rapidement sur le fait qu'il trouve malin de réintégrer sa nullissime série Superior Foes of Spider-Man dans la continuité de la série principale, il se fait mousser comme il peut et c'est sûrement l'un des seuls hommages que cette vieillerie vraiment nulle aura jamais.


Sans surprise, les deux premiers chapitres, ceux consacrés à cette soirée entre Peter et Boomerang au Bar Sans Nom, sont longs à passer et à digérer. Il y a quelques efforts, la conclusion est même plutôt touchante c'est vrai, mais autrement passez votre chemin il n'y a pratiquement rien d'essentiel à en retenir. A part en ce qui concerne le Caïd bien sûr, mais vous saurez pourquoi une autre fois.


Le vrai récit a lieu dans les trois chapitres suivants, ceux avec la Chatte Noire et la Guilde des Voleurs de New York. Là je dois dire que j'ai été agréablement surpris par la qualité du scénario et le déroulé de l'histoire. Les dessins d'Humberto Ramos en personne ne font que magnifier des éléments qui viennent de bonnes idées bien exécutées, on sent que Spencer a mis un petit coup d'accélérateur pour écrire quelque chose qui se tienne davantage et qui ait du corps. J'espère que la suite aura cette même empreinte ! C'est presque comme les débuts de Dan Slott en y réfléchissant un peu, ce qui n'est pas pour me déplaire.


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 28 juin 2021

Black Widow - Marvel Knights (Panini Comics - Octobre 2020)


S'il y a bien un personnage borderline de l'écurie Marvel, c'est Black Widow ! Natasha Romanoff, formée à la dure dans la terrible Chambre Rouge du régime communiste soviétique, a su s'émanciper de ses anciennes doctrines et devenir une véritable super-héroïne, tantôt agent du S.H.I.E.L.D. et même membre des Avengers pour affronter les pires menaces que le monde ait jamais connu.


Mais la Chambre Rouge n'a pas cessé ses activités avec la chute du bloc communiste à l'Est. Et aujourd'hui, une nouvelle prétendante au titre tant convoité de Black Widow fait son apparition, Yelena Belova, bien déterminée à prouver qu'elle est supérieure à Natasha sur tous les plans ! S'engage alors un combat de rivalité, entre celle qui dispose de l'expérience et celle qui dispose de la fougue de la jeunesse. Mêmes armes, mêmes techniques de combat, même violence coulant dans les veines.


Alors que dans un pays sous étroite surveillance internationale se prépare une nouvelle guerre sur le plan bactériologique, c'est Black Widow qui est mandatée pour récupérer cet arsenal et le livrer à son pays de rattachement. Mais quelle Black Widow l'emportera : Natasha ou Yelena ? Très similaires dans leur attitude et leur envie d'en découdre, elles ont cependant des allégeances différentes. Yelena rapporterait le sérum tant convoité au Kremlin, tandis que Natasha envisage sérieusement de le détruire pour qu'aucune puissance ne puisse le posséder. L'âge et l'expérience lui donneront raison cette fois-ci, mais cela ne durera peut-être pas.


C'est pourquoi Natasha demande à Nick Fury d'organiser une mission bien spéciale à destination de sa jeune rivale. Prenant la place de Yelena jusqu'à l'apparence physique, tandis que cette dernière est piégée avec le visage de son aînée, Natasha se fait passer pour elle et pousse les dirigeants soviétiques de la Chambre Rouge à montrer leur vrai visage ainsi qu'à prouver par les actes ce qu'ils sont prêts à faire à leur propre Black Widow si elle venait à contrevenir aux ordres. Ce choc devrait logiquement permettre à Yelena de comprendre qu'il n'y a aucun avenir à rester fidèle à la Chambre Rouge, mais l'endoctrinement est puissant malgré tout. Le traumatisme subis non seulement à travers l'échange des visages mais aussi les épreuves sur son chemin ainsi que la révélation finale de ses supérieurs, tout cela va devoir être étudié et assimilé par la jeune assassin prodige avant que ses nombreux ennemis de part le monde n'exploite sa faiblesse. En tout cas, elle jure une fois de plus de se venger de Natasha Romanoff et de devenir la seule et unique Black Widow !


Nous terminons avec un récit se déroulant quelques temps avant les deux premiers, un temps où Yelena terminait encore sa formation au sein de la Chambre Rouge et où elle doit alors faire face à une terrible épreuve montée de toutes pièces par ses supérieurs pour jauger ses capacités d'adaptation et de réactivité. Une épreuve si ignoble que la jeune femme en ressortira changée à jamais, pour le meilleur et pour le pire. Comme l'acier que l'on sort du feu de la forge et que l'on plonge dans l'eau glaciale pour éprouver sa solidité, Yelena deviendra une arme fatale qui ne doit reculer devant rien ni personne pour accomplir sa mission. Tout perdre, c'est le prix à payer pour devenir Black Widow.


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Ces trois histoires signées par des auteurs et artistes différents sont en fait les trois premières séries dédiées au personnage de Black Widow, de la toute fin des années '90 jusqu'au début des années 2000, sous la supervision de Joe Quesada et au sein du label Marvel Knights, dont vous connaissez déjà quelques œuvres à travers les V.O. du vendredi récentes notamment.


Ici Natasha va devoir accomplir l'impossible, comme d'habitude, mais aussi gérer l'arrivée d'une petite nouvelle aux dents longues qui compte bien prendre sa place à court terme. La participation de Daredevil dans les deux premiers récits est un rappel de la présence de Black Widow dans la série Marvel Knights de l'avocat aveugle, qui se déroule en parallèle.


Petite déception personnelle concernant la couverture, tirée de la première des trois séries intégrées dans cet album : Crâne Rouge n'est absolument pas présent ni cité une seule fois tout du long, malgré l'image de la couverture donc. Peut-être pas un rapprochement très habile ou heureux de la part de l'illustrateur par rapport à l'intrigue développée...


Les styles de dessin sont très variés d'un artiste à l'autre, on a le droit à des cases très dynamiques et/ou très crues par moments, le réalisme s'imposant pour des affaires d'espionnage sans super-pouvoirs (attention toutefois avec la troisième et dernière histoire, pas à mettre entre toutes les mains). Il y a de l'action à revendre, et je pense que Panini a eu le nez creux en sortant cet album en Octobre dernier quand les premières annonces du film Black Widow sont apparues. Ce long-métrage Marvel Studios devrait d'ailleurs grandement s'inspirer de certains passages présents ici, c'est donc une lecture recommandée avant d'aller en salles obscures !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 26 juin 2021

Marvels X - Le dernier humain (Panini Comics - Décembre 2020)


Le monde est devenu un endroit bien chaotique, où la vie devient dangereuse à chaque fois que vous sortez que chez vous. Suite à un accident non-dévoilé, la population terrestre a développé de mystérieuses croûtes sur la peau, croûtes qui en disparaissant font naître un pouvoir, une mutation.


Dans ce nouveau monde au bord du précipice, David est probablement le tout dernier être humain à n'avoir jamais muté. Adolescent fan des super-héros protégeant la ville de New York et plus généralement la planète entière, il leur voue une foi inébranlable, même quand le sort s'acharne et que sa famille disparaît sous l'effet des mutations de chacun. N'ayant plus personne auprès de lui, David se lance dans un long périple pour atteindre New York et rencontrer ses héros, les derniers défenseurs de ce qui est juste.


Il lui faudra ruser et se dissimuler le plus souvent possible, car n'ayant aucun pouvoir il est une proie de choix pour toutes les personnes ayant cédé au côté sauvage de leur nouvelle nature. Ne fois arrivé, il fera la connaissance de Daredevil et de Spider-Man, qui ensemble tenteront de l'abriter et de le défendre au milieu du chaos ambiant. Un espoir subsiste : David est peut-être porteur d'une solution pour inverser ou annuler les mutations accidentelles du reste de la population. Pour le savoir, il faudra l'emmener jusqu'au Baxter Building, le QG des Quatre Fantastiques et aujourd'hui de tous ceux qui luttent encore pour un monde meilleur.


Mais en chemin, Kraven le Chasseur tentera de s'emparer de David et de le briser psychologiquement en détruisant ses idoles, car selon lui le règne de l'Homme est terminé, voici celui de la Bête. Kraven ne sera pas le seul danger à affronter, les mutants officiels d'autrefois sont considérés aussi coupables que Reed Richards dans cette catastrophe planétaire, et les accusations et attaques pleuvent sans discontinuer. Une fois de plus sauvé par ses héros, David arrive enfin au cœur du laboratoire des Fantastiques, où il rencontre le gratin du monde scientifique.


Pensez-y : Iron Man, Ant Man, le Fauve, Bruce Banner et Reed Richards qui vous acceptent parmi eux et fondent sur vous, un jeune adolescent presque paumé, de grands espoirs pour un futur proche, tous les autres héros acceptant de vous défendre au péril de leur vie. Quand la bataille éclate dans l'immeuble et que les mauvaises personnes en colère débarquent et prennent le dessus, il faut recourir à une solution désespérée pour sauver la situation. Mais malgré toutes les bonnes volontés du monde, la tragédie semble s'abattre à nouveau quand l'espoir se brise.


Que reste-t-il alors ? Des héros amers, déçus, mais enfin rassemblés après des années d'errance et de doutes. Une nouvelle envie de rendre la Justice, de rendre le monde plus sûr, qu'importe le temps à y consacrer et les ennemis à affronter. De ramener de l'ordre dans un ère de chaos. Et peut-être aussi le moment de forger de nouvelles alliances, parfois contre-nature, pour qu'ensemble les plus grands pouvoirs servent à la cause commune. Un nouveau monde va voir le jour, un monde lui aussi muté, défiguré, mais bien vivant !


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Cette histoire parue en 2020 est un préquel de six chapitres à la fameuse trilogie Terre X d'Alex Ross et Jim Krueger ayant marqué la fin des années '90. J'ai fait le choix de lire d'abord ce préquel, même si bien plus récent que la trilogie culte elle-même, sans rien connaître d'autre à cette histoire qu'on me dit sans arrêt mémorable à plus d'un titre. Vous l'aurez compris, les prochains articles du samedi risquent fort d'y être consacrés, rendez-vous est donné !


Pour revenir à Marvels X, c'est un récit très prenant, assez perturbant à plusieurs points précis, mais vraiment beau et galvanisant pour tout amoureux des super-héros Marvel. Cette Terre alternative supplémentaire, où les choses ne se sont vraiment pas bien passées pour l'espèce humaine dans son ensemble, est un univers très riche ! On croirait parfois qu'il s'agit d'une sorte de fanfiction tant le personnage central, le jeune David, nous apparaît proche de nous et plongé au milieu de toute cette agitation autour de lui. Tout un monde ne vivant plus que par lui, ne voyant plus que par lui. Il y a de quoi donner des maux de tête !


Le dessin est signé par l'artiste Serbe Well-Bee, dans un style qui personnellement me rappelle un peu Alex Maleev par endroits, assez sombre également, traduisant visuellement cette impression que le mince espoir restant à ce monde s'échappe de plus en plus page après page.


Je tâcherai au mieux de ne pas vous spoiler la fin de ce préquel, mais vous la connaissez sûrement déjà si vous avez déjà lu Terre X. Pour les autres, elle se devine assez facilement au bout d'un moment, surtout si on connaît la série-télé britannique Misfits qui part du même principe de base. Je pense qu'Alex Ross et Jim Krueger ont eu les premiers la bonne idée, mais qu'elle est privée de toute surprise après toutes ces années où le concept a pu être exploité ailleurs.


Rendez-vous donc dans les prochaines semaines pour attaquer le gros morceau, la trilogie Terre X dans son ensemble, et une bonne dose de nostalgie encore une fois !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

 

vendredi 25 juin 2021

La V.O. du vendredi n°181 : Elektra - The Scorpio Key (Marvel - Mars 2002)


Elektra Natchios, la redoutable ninja assassin, reprend du service dans ces premiers chapitres de sa nouvelle série incluse dans le label ''Marvel Knights'' du début des années 2000 !


Dans cette nouvelle aventure, Elektra est contactée par les agents du S.H.I.E.L.D. pour effectuer pour eux une opération top-secrète en Irak, moyennant une forte rétribution bien entendu. La mission est simple en réalité : s'introduire à sa façon si particulière dans le QG ennemi, dérober un coffret contenant quelque chose d'incroyablement mystérieux, et si possible assassiner le dictateur Irakien au passage pour faciliter le travail des Nations Unies.


Car l'Irak est en plein milieu d'une crise des pouvoirs. Dix ans après la défaite cuisante de la première guerre du Golfe, son dirigeant a pris contact avec l'Hydra pour renforcer ses troupes et faire pression sur les émissaires des Nations Unies qui défendent le Koweït contre toute nouvelle invasion. La guerre est officiellement déclarée en ce qui concerne les médias des différents pays impliqués, et il ne faudra pas longtemps avant que l'Hydra ne tente de jouer ses propres cartes dans un but dramatique.


Elektra a donc la lourde tâche d'empêcher qu'une nouvelle guerre totale n'éclate, tandis que de toutes parts les belligérants s'écharpent à la télévision et les détracteurs du S.H.I.E.L.D. dénoncent une opération injustifiée et bien trop coûteuse. Un contexte de multiples tensions, au sein duquel il est difficile de prévoir ce qu'il adviendra du reste du monde si le contenu du mystérieux coffret venait à être révélé.


Quoi qu'il arrive, Elektra doit à tout prix s'emparer de la Clé du Scorpion, cet artefact mystique aux pouvoirs immenses et redoutables, actuellement entre les mains d'un fou jouant avec le feu. Mais sur le terrain, les choses ne se passent pas comme prévues et la ninja est repérée par les forces de l'Hydra grâce à un agent-double trahissant son engagement. Contactée dès lors par les agents d'Hydra directement, Elektra se voit proposer une nouvelle offre très similaire à la première : assassiner le dictateur, mettre fin à la guerre, et remettre le coffret et son contenu à l'Hydra.


Bien entendu, elle refuse. Et l'Hydra n'a alors d'autre choix que de la confronter au Samouraï d'Argent, un opposant aussi impressionnant que dangereux pour elle. Pendant ce temps, le leader Irakien décide de son propre chef d'activer les pouvoirs de la Clé, qu'importent les conséquences...


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C'est le début de la série Elektra – Marvel Knights lancée par Brian Michael Bendis au scénario, avec les dessins de Chuck Austen et des couvertures très sensuelles et sexy de Greg Horn, le tout sous la supervision de Joe Quesada, à l'époque nouveau maître à penser chez Marvel pour relancer la production de l'éditeur.


Dans ce premier album réunissant les premiers chapitres de la série, et donc la première intrigue complète en quelques numéros à peine, le ton est tout de suite donné : ''Marvel Knights'' sera un label sérieux, très sombre, parfois politisé jusqu'à la caricature, dans le but de faire éclore un nouveau type de public et de parutions. Un peu comme la ligne de l'univers Ultimate en parallèle, sauf que ces récits-là seront intégrés pleinement dans la chronologie habituelle de Marvel. C'est une petite pirouette qui mine de rien change bien des choses pour le lecteur moyen, habitué à des histoires plus rocambolesques et fictives. Cette fois, c'est bien un monde très ressemblant au nôtre dans lequel se déroulent ces intrigues en sous-marin, et à mon sens le personnage d'Elektra est vraiment très bien adapté à ce type d'histoire d'espionnage semi-fantastique.


Telle une version féminine d'un Rambo ayant troqué son idéalisme pour le goût du danger et de l'argent, Elektra sera utilisée ici par le S.H.I.E.L.D. comme agent de terrain et en black-op, mais vous verrez qu'au final elle réussira néanmoins à avoir le dernier mot même face à des pointures comme Nick Fury en personne.


Bendis adore nous plonger dans le contexte angoissant et anxiogène de l'époque du tout début des années 2000, avec l'arrivée de cette guerre ultime contre le terrorisme où qu'il se trouve, et la paranoïa croissante de l'Occident face à des ennemis invisibles mais très déterminés. J'ai tout particulièrement apprécié le chapitre entier où tout se joue par chaînes de télévision interposées, entre les médias Américains d'un côté et ceux Irakiens de l'autre, chacun interprétant d'une manière bien personnelle et différente les mêmes faits sur le terrain. Et au beau milieu de chaque page, le combat entre Elektra et le Samouraï d'Argent, comme vibrante manifestation matérielle d'un conflit intangible. Jusqu'à ce que le point de non-retour soit franchi.


C'est très particulier comme récit, je ne sais pas si à l'époque n'importe quel lecteur d'âge moyen de Marvel a bien su et pu l'apprécier comme il se doit, mais aujourd'hui et avec toute la rétrospectivité dont on peut maintenant être capable sur de telles années noires de notre Histoire, ça n'en devient que plus savoureux encore. Les chapitres suivants cette première intrigue seront quant à eux signés Greg Rucka, dans un style peut-être un peu différent. Nous verrons cela ensemble prochainement !

jeudi 24 juin 2021

Saotome - Love & Boxing tome 2 (Doki Doki - Juin 2021)


Yae et Satoru poursuivent leur relation cachée, alors qu'une troisième personne s'avère être au courant pour eux ! Mito, la fille d'un haut responsable local, ne trouve rien de mieux que d'encourager à tout prix les deux tourtereaux y compris en public, même s'ils sont toujours aussi timides et mal à l'aise avec leurs sentiments.


Pour Saotome c'est une grande occasion qui se présente : le stage d'entraînement de l'Été, au sein d'une grande université du pays, en compagnie des meilleurs espoirs jeunesse de la boxe ! Cela veut bien sûr dire que ses compagnons du club du Lycée l'accompagnent, surtout Satoru en qualité d'entraîneur personnel, mais aussi Mito qui a réussi à se faire inscrire comme manageuse et qui dresse déjà des plans pour provoquer de multiples occasions de moments intimes entre Yae et Satoru !


Mais une fois sur place, c'est la douche froide pour Saotome : Satoru retrouve une vieille connaissance, son aînée du club de boxe de l'époque de son collège, avant qu'il ne connaisse ses camarades actuels. La belle Wakano, boxeuse émérite de rang universitaire mais aussi très féminine et affectueuse avec son benjamin, va donner du fil à retordre à notre championne lycéenne non seulement sur le ring mais aussi auprès de Satoru, qu'elle couve de façon adorable.


Saotome serait-elle finalement capable de ressentir de la jalousie ? Et de tout faire pour contrer les effets de celle-ci ? Une chose est sûre, Mito ne va pas se laisser abattre pour si peu, un peu de concurrence n'a jamais fait de mal, et notre entremetteuse va positivement adorer élaborer des stratégies de rencontres forcées entre ses deux cibles du moment. Pour commencer, les laisser mariner dans les bains en leur confisquant leurs vêtements, en pleine nuit ! Voilà qui devrait permettre de briser la glace et de les rapprocher... ce qui se produit très exactement, mais pas tout à fait comme l'imaginait Mito.


Satoru fait preuve de beaucoup de self-control et parvient à trouver une solution à leur petit problème assez rapidement. La nuit aidant, les deux amoureux regagnent le campus en courant tranquillement et se laissent aller à quelques confidences... jusqu'où cette relation ira-t-elle ?


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Deuxième tome de ce manga feel-good vraiment bienvenu en cette belle saison qui débute, un tome tout aussi rapide que le premier à lire et avec des chapitres qui semblent passer tout aussi vite, mais en laissant une bonne impression après la lecture. Peut-être qu'il n'y a pas de vrai moment mémorable, mais la relation entre Saotome et Satoru évolue bien, presque malgré eux avec l'intervention du personnage si enthousiaste et malicieuse qu'est Mito.


Jusqu'où ira cette dernière pour provoquer un rapprochement complet entre la championne et son entraîneur ? Nous devrions avoir d'autres éléments de réponse dans le prochain tome, qui annonce l'ouverture officielle du stage d'Été. Au milieu de toutes ces compétitions et rivalités de toutes sortes, Saotome parviendra peut-être à prendre la mesure de ses sentiments pour Satoru, et vice-versa. Du moins on l'espère pour eux !


Quant au dessin, rien à redire c'est toujours un style très agréable à l’œil sans être pour autant versé gratuitement dans le fan service, à moins que votre truc soit d'évaluer les abdominaux des combattantes, auquel cas nous sommes servis !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 23 juin 2021

Lady Mechanika tome 7 - Sangre (Glénat Comics - Octobre 2020)


Alors qu'elle se remet à peine des événements liés à la fée qui influençait Lewis, Lady Mechanika est contactée par une baronne Espagnole dont le fils semble possédé à son tour. Privée de l'aide de Lewis, qui se refuse toujours à lui adresser la parole, Mechanika se rendra seule en Espagne, où elle devra affronter bien plus que des démons.


Le fils du baron, Alejandro, est plongé dans le coma suite à un rite d'exorcisme auquel il aurait mal réagi. Le baron et les servants de la maison sont tous persuadés qu'Alejandro est la proie d'un démon innommable qui tente de prendre possession de lui. Il a les yeux rouges lorsqu'il est éveillé, et une force incroyable qui ne saurait être de sa propre nature.


Bien vite, Lady Mechanika comprend qu'il y a plus en jeu qu'une possession démoniaque classique. Enquêtant sur la vie du jeune homme avant son retour de force chez ses parents pour y être soigné, elle découvre qu'Alejandro fréquentait un club très privé durant son temps libre à la faculté où il faisait ses études. D'un naturel discret et renfermé, il se serait soudain montré plus ouvert et plus heureux que jamais en côtoyant les membres de ce club.


Il ne faut pas longtemps à notre enquêtrice pour deviner qu'il ne s'agit non pas de démons, mais plutôt de vampires ! De jeunes vampires, à vrai dire, qui préfèrent nouer des pactes sentimentaux avec leurs vassaux plutôt que de tuer des proies à longueur de temps. Un nouveau mode de vie qui amène certaines traditions à changer, mais que la majorité des humains rejette néanmoins.


De plus, les vampires ne sont pas les responsables de l'état d'Alejandro. Son coma est en réalité du à des expériences auxquelles le prêtre exorciste se serait livré sur sa personne, à coup d’électrochocs, pour tenter de changer sa nature profonde de force. Car Alejandro a un secret totalement inavouable à son bourreau de père : il préfère la compagnie des hommes, et son amant n'est autre que l'un de ces jeunes vampires !


Le baron n'entend bien sûr aucunement avoir un fils ouvertement inverti et vivant dans le péché, aussi a-t-il fermé les yeux sur les expériences de thérapie comportementale du prêtre. Mais aujourd'hui, un mal bien plus puissant encore menace toute sa famille, ainsi que tous les vampires qui cherchent à rejoindre Alejandro pour l'aider à fuir. La Dama de la Muerte est de retour dans le monde mortel, à travers un réceptacle qui lui sert à exercer une juste et terrible vengeance sur toutes les créatures responsables de la destruction de ses adorateurs du Nouveau Monde il y a de cela tant de siècles.


C'est elle, ou plutôt son vaisseau, qui pourchasse sans relâche les vampires où qu'ils se trouvent. L'Espagne est la terre d'accueil de la Reine Rouge, la mère des vampires, mais pressée par le temps et le danger pesant sur les siens elle prépare en hâte leur exil dans une autre contrée où tout pourra recommencer. Mais son fils, Lucian, refuse de partir sans Alejandro, son amant et vassal. De terribles combats sanguinaires se déroulent chaque nuit, et vampires et humains adeptes de leur culte y succombent sans possibilité de se défendre. La vengeance de la Dama est plus forte que tout, et elle ne cessera que lorsque tous les vampires et leurs adorateurs seront détruits et renvoyés aux Enfers !


Prenant une nouvelle fois les armes pour défendre ceux qui semblent être des monstres aux yeux des autres, Lady Mechanika s'interpose pour empêcher la Dama de massacrer les derniers vampires, prêts pour leur départ, ainsi qu'Alejandro revenu à lui et s'opposant de toutes ses forces à son brutal de père. Des choix douloureux devront être faits, des choix sur lesquels il sera alors impossible de revenir et qui scelleront la destinée d'Alejandro et de sa nouvelle famille.


Le cœur déchiré, Lady Mechanika quitte finalement l'Espagne après cette affaire et regagne l'Angleterre, décidée cette fois-ci à laisser un scientifique de confiance examiner son sang, que les vampires ont dit trouver familier...


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Cette belle histoire gothique digne des plus grands récits du genre et de l'époque du XIXème siècle nous est racontée comme toujours par Joe Benitez et M. M. Chen, avec un soupçon de culture native Américaine comme dans le quatrième tome. Des parallèles peuvent également être dressés avec le sixième tome de la série, La belle Dame sans merci, car Lady Mechanika va apprendre ici une dure leçon qui lui servira sans doute plus tard pour regagner la confiance et l'affection de Lewis, qui lui manque terriblement.


Les dessins sont bien entendu toujours aussi sublimes, avec l'aide pour ce tome-ci de Brian Ching et Martin Montiel qui épaulent avec brio Joe Benitez, au point que je ne parviens pratiquement pas à distinguer les différences de styles entre les artistes. Encore une très bonne expérience de lecture qui se savoure normalement en Octobre à temps pour Halloween, mais que voulez-vous j'ai beaucoup de retard sur les plannings de sorties.


Ce récit met donc en scène un jeune homme homosexuel dont le père refuse catégoriquement de le laisser être lui-même et aimer qui il veut, un contexte que beaucoup trop de personnes connaissent encore de nos jours d'ailleurs. Ajoutez à cela une belle parabole sur la tolérance avec cette histoire de vampires et de vengeance de l'au-delà, du drame à profusion et des combats épiques, et vous obtenez une histoire merveilleuse que vous ne rougirez pas de placer aux côtés des classiques plus littéraires du genre. Bravo Glénat Comics pour cette belle édition et ce travail d'adaptation toujours aussi soigné !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 22 juin 2021

Avengers tome 2 - Tour du monde (Panini Comics - Octobre 2020)


La nouvelle formation des Avengers a triomphé de la menace cosmique de la Dernière Armée, et les Célestes les en ont gracieusement remercié en leur offrant un tout nouveau QG à partir du corps de leur défunt ancêtre. Désormais, la nouvelle tour des Avengers se dresse au sommet du monde, et les plus grands héros de la Terre et de toute l'histoire de cette grande équipe s'y réunissent pour se préparer à affronter les nouvelles menaces à venir.


Et il va y avoir du boulot : Namor fait son grand retour lui aussi et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est véritablement fou furieux après l'incursion de la Dernière Armée et les dégâts causés à Atlantis. Refusant tout net d'entendre raison, le souverain des mers a décidé que toutes les créatures non-aquatiques qui usent et abusent des faveurs des océans seront dorénavant chassées et massacrées sans vergogne. La guerre est pratiquement déclarée entre les mondes de la surface et des fonds marins, et ce n'est pas l'intervention musclée des nouveaux héros de la Russie qui risque d'arranger les choses. Pour toutes les grandes puissances, Atlantis est maintenant une menace à prendre très au sérieux et qui doit être jugulée, par tous les moyens si besoin. Les États-Unis, ayant perdu la confiance historique qu'ils avaient en les Avengers, ont eux aussi trouvé une nouvelle super-équipe pour les représenter. Et l'Escadron Suprême ne fait pas dans la dentelle...


Comme si cela ne suffisait pas, il faut aussi traiter les rumeurs obscures du monde des ténèbres et de la nuit : un soulèvement gronde chez les vampires de Transylvanie, une nouvelle faction émerge et tente petit à petit de saper le pouvoir de Dracula et de ses hordes. Rien de tel pour combattre des vampires rebelles que d'enrôler Morbius, le vampire-vivant, et Blade le vampire chasseur de vampires ! On ignore encore quelles seront les conséquences de ces nouvelles arrivées au sein des Avengers de réserve, mais il risque bien d'y avoir de l'action à revendre !


Et bien sûr, il y a toujours l'autre face du cosmos à surveiller de près... les manigances de Loki pour pousser les Avengers à se reformer n'étaient pas entièrement du bluff, quelque chose de vraiment terrible se prépare dans les tréfonds de l'espace infini, un danger comme on n'en a encore jamais vu sur Terre ou ailleurs.


Terminons en ajoutant le dernier élément un peu difficile à avaler pour les différentes puissances mondiales : les Avengers ont nommé T'Challa, le roi du Wakanda, Black Panther en personne, comme président de leur assemblée ! La paranoïa internationale ne fait que croître après cette annonce, les nations voyant tout de suite d'un mauvais œil que le souverain du Wakanda ait la main mise sur un groupe aussi puissant que ces Avengers-ci. Même si T'Challa fait de son mieux pour séparer les intérêts de son royaume de ceux du reste du monde et agir en toute transparence pour servir au mieux ces derniers, c'est encore loin d'être évident et sa présence attise les méfiances... d'où la nécessité de former un corps de réserve secret, constitué d'agents opérants dans l'ombre et dans toutes les zones nécessaires afin de recueillir de précieux renseignements pour ensuite monter les opérations officielles des Avengers.


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Ah oui et comme si ça ne suffisait pas, Miss Hulk et Thor sortent ensemble ! Jason Aaron nous aura décidément tout fait chez Marvel ces dernières années, et même si j'approuve complètement son choix d'éléments pour cette nouvelle mouture des Avengers, je ne peux m'empêcher de trouver des défauts assez conséquents dans son écriture.


Premièrement : Thor. Il est... débile, très loin de la prestance qu'il avait il y a encore dix ans. On dirait vraiment que le dieu du tonnerre a perdu pas mal de neurones depuis qu'il a perdu son bras gauche et son marteau, il se comporte comme une brute épaisse qui tente de comprendre le monde qui l'entoure et fait preuve d'une certaine lourdeur que je trouve juste insupportable la plupart du temps.


Deuxièmement : Namor. C'est depuis des décennies un personnage assez bas du front, du moins dans la plupart des histoires que j'ai pu lire avec lui que ce soit chez les X-Men ou chez les New Avengers. Il n'a à cœur que ses propres intérêts et ceux de son Atlantis idéalisée, mais ici il se fait vraiment sauter les derniers fusibles de raison qui lui restaient et déclare ni plus ni moins que la guerre totale à la surface. Ses motivations sont nobles bien sûr, empêcher le monde moderne de détruire les océans ça me parle complètement, mais il s'y prend très très mal. C'est le symbole d'une mauvaise décalque d'Aquaman, par un auteur qui trouvait sans doute ça très spectaculaire et impressionnant.


Troisièmement : il faut maintenant qu'on parle vraiment de ce qui me dérange le plus dans ces nouvelles séries... c'est très, très difficile de ne pas perdre du temps à tenter de lire et relire plusieurs fois les textes en didascalies. Les couleurs choisies pour remplir ces petits cadres de texte sont assez sombres, dans le bleu et le vert ici il me semble, et comme le texte lui-même est évidemment en noir, je vous laisse imaginer le résultat. A mon avis ça n'aurait pas été très grave si Panini avait simplement choisi d'éclaircir un peu les teintes de ces zones précises des pages et cases concernées. Ou tout simplement passer le texte en blanc, au moins comme ça ça se voit nettement et de loin.


Je pourrais vous parler d'autres défauts du même genre encore un moment, mais ça serait gâcher le plaisir de la lecture. L'histoire n'est pas mauvaise, comprenez-moi bien, franchement j'accroche et j'ai envie de lire la suite et de m'investir dans ces multiples récits entremêlés ! Mais je ne peux malheureusement pas faire abstraction de toutes ces complications inutiles qui rendent cette séance de lecture particulièrement désagréable au bout du compte. Ah oui, et la présence d'une galerie des couvertures en bonus de fin c'est toujours sympa bien sûr... sauf quand ces illustrations font moins d'un quart de page, histoire de gagner de la place et d'en mettre davantage. A ce moment-là Panini, sélectionnez peut-être moins de couvertures à intégrer dans cette galerie mais mettez-les nous en pleine page que diantre ! Urban le fait très bien donc c'est possible !


Voilà, je ne sais pas quoi vous dire d'autre, je n'ai pas non plus envie de vous décourager de lire la série, j'attends moi-même peut-être beaucoup trop de ce titre parce que la composition de l'équipe me plaît et que les enjeux ont l'air d'être vraiment énormes ce coup-ci. Finalement tous ces défauts sont assez mineurs pris un par un, mais ensemble ils deviennent un vrai frein et j'ai du mal je dois bien l'avouer. Comme pour la série Amazing Spider-Man de Nick Spencer pour d'autres raisons, mais on en reparlera. Tout ça pour dire que cet énième relaunch des titres Marvel promet beaucoup c'est vrai, mais qu'il faudra voir sur la durée ce qu'il adviendra et si ça en valait la peine. Je vous invite comme toujours à tester par vous-mêmes.


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 21 juin 2021

Batman - Curse of the White Knight (Urban Comics - Octobre 2020)


Jack Napier a disparu de nouveau, sous les traits déformés du Joker. Enfermé à Arkham dans une cellule de haute sécurité, le Clown Prince du Crime savoure son triomphe récent... et prépare déjà celui à venir.


Dans les souterrains d'Arkham, au plus profond de la vieille forteresse, réside un lourd secret connu de quelques rares initiés à travers l'Histoire. Le Joker en fait partie, et il compte bien aujourd'hui faire éclater ce secret au grand jour, à la face de Gotham et surtout de son meilleur adversaire, Batman.


Parvenant à nouveau à s'évader de l'asile, le Joker entre en contact avec un certain Jean-Paul Valley, vétéran militaire très pieux et souffrant d'un cancer incurable, et lui offre une voie de salut et de rédemption. Il lui donne tous les atouts pour mettre fin à l'ère de Batman et conquérir la ville de Gotham City en s'attaquant à ses plus hautes et nobles institutions. Mais sa victime préférée n'est autre que Bruce Wayne, que celui qui se fait à présent appeler Azraël va s'acharner à détruire méthodiquement.


Avec la complicité des élites cachées de Gotham, Azraël va organiser une véritable terreur et faire main basse sur la ville, traquant Batman dans tous ses repaires et mettant en danger tout ce que défend la famille Wayne depuis des générations. A l'origine de ce sinistre conflit, un très vieux secret de famille enterré sous la ville, et une révélation qui pourrait bien tout changer à jamais pour Batman et ses proches ! Mais le Chevalier Noir n'a pas dit son dernier mot, et il compte vaincre en utilisant sa meilleure arme : Jack Napier. Encore faut-il arracher cette personnalité aux griffes du Joker...


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Sean Murphy nous présente ici la suite et possible fin de son univers du White Knight, avec la collaboration de Klaus Janson et Matt Hollingsworth. Si le lien entre les deux tomes de cette saga est toujours le personnage trouble de Jack Napier, dissimulé profondément sous les traits du Joker, cette histoire-ci met en lumière la terrible malédiction qui plane sur Gotham et ses protecteurs de toujours, les Wayne.


Un récit qui ne sera pas sans rappeler les tentatives et travaux de Scott Snyder pour donner à la ville gothique un passé tumultueux et très documenté, où tout peut avoir une signification et un rôle à jouer pour plus tard. Curse of the White Knight est un bel hommage à tout ce qui aurait pu être, tout ce qu'est Batman et tout ce qu'il sera jamais. Le dessin est aussi brutal que le scénario, et malgré la présence de ce Chevalier Blanc c'est bien l'obscurité qui règne pour toujours dans ces pages.


L'album est plus épais que son grand frère, peut-être parce qu'il y avait davantage à raconter ou que l'inspiration ne se contente plus de rendre hommage aux classiques mais au contraire en invente de nouveaux pour les prochaines générations. Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup apprécié cette lecture évidemment, et elle est conseillée même pour celles et ceux qui ne connaissent pratiquement rien de la saga Knightfall des années '90 à laquelle cette histoire fait de nombreuses références. Vous n'avez besoin que de vos propres connaissances sur l'univers de Batman, et bien entendu d'avoir lu au moins le White Knight précédemment. Tout le reste est autosuffisant en un seul bel album massif, dont une version collector limitée existe également.


En bonus, Urban nous offre la traditionnelle galerie des couvertures les plus travaillées et significatives, mais aussi des croquis des personnages principaux passés et présents de ce récit, et surtout des pages entières en crayonnés, un cadeau du plus bel effet pour tous les passionnés d'art contemporain.


Ne me reste qu'à vous recommander chaudement cette lecture, qui vous occupera durant un petit moment et vous fera réfléchir à de nombreux sujets considérés comme tabous ou secondaires dans l'univers habituel de Batman mais qui ici prennent tout leur sens. Peut-être qu'il y aura un troisième volet un jour, la fin reste en tout cas assez ouverte pour l'imaginer et l'espérer.


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 19 juin 2021

Ultimate Spider-Man tome 1 - Pouvoirs et responsabilités (Panini Comics - Juin 2021)


On connaît tous l'histoire de Peter Parker. Aujourd'hui, le personnage n'a pratiquement plus aucun secret pour un grand nombre de lecteurs et de spectateurs dans le monde entier. Des années '60 jusqu'aux parutions actuelles et films récents, l'incroyable Spider-Man fait pour ainsi dire partie de la vie de tous les jours.


D'où le problème tenace de le rendre toujours plus cool et adapté à chaque époque qu'il traverse. En 2000, Marvel tente le tout pour le tout et confie les clés d'une nouvelle série du Tisseur à un Brian Michael Bendis venant tout juste de faire ses preuves. Cette série sera le point de départ d'un nouvel univers éditorial pour Marvel, l'univers Ultimate ! Destiné à de jeunes lecteurs comme aux passionnés de toujours, cet univers-ci reprend du début toute la continuité de nos héros favoris de la Maison des Idées. Et donc, qui de mieux pour ouvrir le bal que le populaire et tant aimé Spider-Man ?


Peter Parker est un lycéen de 15 ans à qui la vie ne sourit pas franchement. Il vit avec son oncle et sa tante, Ben et May Parker, car ses parents sont décédés dans le crash d'un avion alors qu'il était encore tout jeune. Peter a un goût prononcé pour les sciences et les études, ce qui le met très souvent en porte-à-faux vis à vis des autres élèves plus sportifs ou simplement plus ''cools'' que lui.


Lorsqu'un jour, pendant une excursion scolaire aux industries Oscorp, Peter est soudainement mordu par une araignée mutée échappée de son labo, il se met à développer d'étonnantes capacités surhumaines. Il adhère aux surfaces lisses, il est plus fort, plus rapide et plus souple que n'importe qui, et il dispose en plus d'une sorte de sixième sens boosté qui le prévient des dangers qui le menacent directement.


Que va -t-il faire de ses nouveaux pouvoirs ? Devenir catcheur, dans un premier temps, car ça rapporte et ses parents adoptifs ont besoin d'argent pour la vie de tous les jours. Cependant, lorsque sa célébrité lui monte à la tête et que Peter n'intervient pas pour empêcher un voleur de s'enfuir, le karma va le rattraper et oncle Ben faire les frais de cette leçon de morale et de vie. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, et cette maxime de l'oncle défunt restera gravée en Peter pour toujours, faisant désormais de lui un homme nouveau et amorçant le début d'une belle carrière de super-héros.


Mais tout ne va pas démarrer facilement. Norman Osborn, la tête pensante derrière Oscorp Industries et concepteur du fluide Oz qui a fait muter la petite araignée, découvre très vite et très facilement que Peter et le nouveau venu Spider-Man ne font qu'un. Voulant à tout prix reproduire l'expérience en milieu contrôlé, Norman s'inocule la même substance mais devient un monstre fou à lier détruisant tout sur son passage et faisant de nombreuses victimes, dont sa propre femme. L'affrontement avec Spider-Man se soldera par une défaite de la créature, qui disparaîtra un temps.


Temps durant lequel d'autres adversaires apparaîtront bien vite pour l'Homme-Araignée. Du médiocre Shocker jusqu'à l'intouchable Caïd du crime, Peter va rencontrer beaucoup de mauvaises personnes et risquer sa vie à de multiples reprises, jusqu'à apprendre la prudence et à réfléchir davantage pour préparer ses interventions héroïques. Petit à petit, l'araignée apprend le fil du métier de super-héros.


Mais rien n'aurait pu le préparer à l'arrivée du Docteur Octopus, un scientifique de génie dont la folie de Norman Osborn a modifié la vie à jamais. Désormais vivant avec des bras mécaniques soudés au corps et à la peau, Otto Octavius entend bien se venger de toutes les personnes qui selon lui sont responsables de son triste état, même si cela signifie que d'innocentes victimes risquent d'y passer avant. Heureusement Spider-Man est toujours là au bon moment pour tenter d'arrêter le Doc, même si sa propre réputation n'est pas au mieux non plus. Merci au Daily Bugle pour ça d'ailleurs !


Peter a aussi trouvé le temps d'avoir un petit emploi dans les locaux du fameux quotidien, en tant que webmaster. Doué en informatique, c'est un jeu d'enfant pour lui et cette position lui permet surtout de faire des recherches sur tout ce dont il pourrait avoir besoin grâce aux bases de données à sa disposition. Pas simple cependant de cumuler toutes ces vies en une seule d'adolescent, et Peter sera à plusieurs reprises obligé de mentir à Tante May pour se couvrir, quitte à être puni quand elle le grille.


Sur le plan personnel, Peter a aussi du mal avec sa relation très fusionnelle avec Mary Jane Watson, une amie de toujours qui craque pour lui et qui, surtout, est au courant de son secret. Il peut presque tout partager avec elle, et malheureusement cela inclus aussi le danger puisqu'elle se retrouve prise pour cible par le Bouffon quand Osborn fait son grand retour ! Dans le même temps, une nouvelle étudiante arrive au Lycée, Gwen Stacy, et elle fait aussitôt parler d'elle en prenant la défense de Peter face aux brutes qui l'agressent encore. Apparemment, elle aussi aurait un petit crush pour lui, du moins selon Mary, qui n'apprécie pas trop cette concurrence et le fait bien savoir.


Finalement, en un rien de temps Peter a du faire face à des situations potentiellement mortelles, catastrophiques la plupart du temps. Cela a fait mûrir bien plus vite que prévu l'adolescent de 15 ans qui voit aujourd'hui la vie différemment, et qui est presque quotidiennement obligé de faire des choix douloureux pour maintenir son identité secrète. Quand Nick Fury en personne entre en contact avec lui pour lui signifier qu'il est plus ou moins sous la surveillance du S.H.I.E.L.D., c'est un coup de pression dont Peter se serait bien passé.


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Ce premier tome réédite donc la grande et belle épopée de Spider-Man dans l'univers Ultimate tout neuf à l'époque chez Marvel, une gamme créée et pensée pour accrocher de nouveaux fans et re-raconter plus simplement et surtout de façon plus moderne et un poil plus sombre les origines d'un super-héros iconique depuis près de 40 ans alors.


Et c'est franchement une réussite, je ne vais pas vous l'apprendre vous devez déjà le savoir via les nombreuses autres vidéos et articles qui en parlent : ventes records, réimpression express pour fin-Juillet, omnibus déjà en rupture... bref, la success-story comme on les aime tant.


Avec cet omnibus Panini nous offre aussi une belle galerie de bonus, des couvertures et des études crayonnées de certains personnages majeurs, ainsi qu'une ébauche de ce qu'aurait pu être la nouvelle vie de ce Peter Parker des années 2000. Un historique presque complet de la genèse du projet Ultimate complétera ce tome déjà bien massif d'environ mille pages, que j'ai dévoré en une nuit sans m'arrêter.


Je ne peux que vous conseiller vivement de vous plonger dans l'écriture saisissante et très vive (bien qu'aujourd'hui un peu dépassée forcément) de Brian M. Bendis et surtout dans le dessin bourré d'énergie et de sensations de Mark Bagley, colorisé par Art Thibert. Je ne tiens presque plus en place en attendant la prochaine et possible annonce de Panini concernant la sortie du tome 2, qui sera lui aussi à n'en pas douter un vrai régal. Le succès est bel et bien au rendez-vous de toute façon et on se prend alors à imaginer et à rêver de rééditions similaires pour les Ultimate X-Men de Millar et Kubert, qui ont aussi posé les bases de ce nouvel univers.


D'ailleurs, puisqu'on parle des mutants, la question sociale et raciale, voire spéciste, de l'existence des mutants dans cet univers Ultimate est très marquée et souvent répétée par les personnages et autorités en la matière. Être doté de pouvoirs sans être homologué fait de vous un mutant presque à chaque fois et il ne fait vraiment pas bon être qualifié de mutos ici plus que partout ailleurs chez Marvel. Les deux séries sont à lire en parallèle, tout comme l'arrivée des Ultimates un peu plus tard.


De vifs remerciements s'imposent pour Panini qui a eu le cran de sortir cet omnibus et qui nous en promet tacitement d'autres du même tonneau, que l'on attend avec ferveur en ces premiers mois de grandes chaleurs. Tous les ingrédients sont réunis pour une lecture passionnante de bout en bout et qui, je l'espère, saura encore une fois plaire à tous les âges et à tous les fans même vingt ans plus tard. Quel bonheur de parcourir un vrai bel omnibus de cette taille en France !!


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

 

jeudi 17 juin 2021

Saotome - Love & Boxing tome 1 (Doki Doki - Juin 2021)


Yae Saotome est une lycéenne de 17 ans qui, à tous points de vue, sort de la norme. Élève modèle et studieuse, c'est surtout une athlète accomplie et qui pratique la boxe de façon assidue, avec un niveau rarement atteint à son âge. C'est bien simple, tout le monde n'a d'yeux que pour elle, entre les autres élèves qui l'admirent et les responsables de l'établissement et de la ville qui font peser de lourds espoirs sur chacune de ses victoires.


Mais là où Yae est totalement novice, c'est dans le relationnel. Particulièrement avec les garçons, particulièrement avec celui qui lui plaît : Satoru, un autre membre du club de boxe, plutôt du genre gringalet et maladroit mais avec des connaissances aiguisées en matière de renforcement et d'entraînement. Alors, le jour où Yae déclare sa flamme à Satoru, c'est une petite douche froide. Aucun des deux n'est vraiment prêt à franchir le pas, aucun des deux ne sait comment s'y prendre, et surtout il y a une telle pression autour de Saotome qu'une relation officielle avec un garçon serait une véritable catastrophe pour son début de carrière !


C'est donc en cachette et avec l'accord secret de leur coach que Yae et Satoru vont commencer à se fréquenter en dehors du club de boxe du Lycée, avec plus ou moins de succès suivant les situations. Yae craque complètement pour Satoru, mais Satoru a très à cœur le succès de Yae et se voit de toute façon comme n'étant pas du tout à la hauteur. Pourtant, c'est lui qui deviendra son entraîneur attitré en vue de ses prochains combats, ce qui leur permettra de passer davantage de temps ensemble sans éveiller les soupçons.


Petit à petit, au fil des jours et des moments partagés, les deux amoureux vont finir par se rapprocher un petit peu et assumer plus facilement leurs sentiments respectifs. Ce ne sera pas toujours évident, il y aura des phases un peu plus complexes que d'autres, mais dans l'ensemble tout se passera bien et la beauté de glace va peu à peu commencer à fondre pour s'accepter elle-même. Cependant, le danger menace : quelqu'un semble déjà au courant de la relation entre la championne et son entraîneur...


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Euh... comment vous dire...


Ce manga m'a attiré l’œil assez vite pour ne pas dire immédiatement. Moi et mon fichu fétiche des athlètes féminines... je n'ai pas été surpris de découvrir que l'auteur semble avoir le même, selon les angles des représentations de Saotome et le regard que Satoru porte sur elle. Je ne m'attendais pas, toutefois, à un personnage-titre aussi inexpressif et binaire.


Comprenez par-là que cette pauvre Saotome ne sait vraiment pas comment s'y prendre pour faire de la place à une vie d'adolescente, avec tous les débordements sentimentaux qu'il peut y avoir à cette période. Alors le plus souvent, voire tout le temps en fait, elle arbore un visage fermé et un regard noir qui sont plus décourageants qu'autre chose. Pas étonnant que le pauvre Satoru soit si intimidé !


Et, en tant que personnage-titre, Yae n'a pourtant pas beaucoup de lignes de texte dans tout ce premier tome, elle s'exprime surtout par des phrases très courtes et des réponses concises aux questions qu'on peut lui poser. Évidemment elle est très concentrée sur sa carrière de boxeuse et ses matchs, mais on aurait pu espérer un peu plus de caractère. J'espère vraiment que ce point sera amélioré et développé au fur et à mesure des dix tomes que compte la série, déjà terminée par ailleurs en V.O..


Autrement, c'est sympa tout plein à lire, il n'y a que de bonnes vibrations dans ce manga et même si on aurait pu attendre un peu plus de détails sur l'univers de la boxe ça reste assez intéressant pour illustrer le quotidien des futurs champions de ce domaine sportif de haut niveau. C'est bien sûr l'aspect romance maladroite qui prime, les chapitres sont très courts ou du moins le paraissent car ils passent à toute vitesse avec assez peu de vrais dialogues au final.


Je donne sa chance à Saotome – Love & Boxing pour un second tome qui je l'espère sincèrement sera un peu plus poussé. Le dessin est qualitatif, il y a un réel intérêt pour le sujet traité et il y a surtout du potentiel à exploiter, alors passons vite à l'étape supérieure !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis