Bonjour
à toutes et à tous, aujourd'hui nouvelle dizaine d'articles écoulée
et donc nouvel artbook à vous présenter comme un mercredi sur
deux !
Aujourd'hui
je poursuis sur ma lancée et ma folie Artgerm en vous présentant
l'autre facette de son talent, ou plutôt son autre gros employeur
avec Marvel. Cette fois, on va s'intéresser aux DC Poster Portfolios
de nouveau avec le second consacré à l'art de Stanley Lau sur les
couvertures principales ou alternatives qu'il a pu réaliser pour la
Distinguée Concurrence.
Notons
déjà que deux tomes ce n'est pas rien, le bonhomme a vraiment
beaucoup bossé pour DC et ça se ressent dans le tri que l'on peut
réaliser sur son site parmi toutes ses magnifiques illustrations. Si
Marvel frappait fort la dernière fois avec son propre portfolio,
nous revoici aux origines de cette mode lancée il y a quelques
années par DC justement, déjà avec Artgerm eh oui.
Ce
second volume rassemble donc toujours des illustrations grand format
sur du papier glacé et cartonné, épais et de très haute qualité,
les couleurs sont propres et lumineuses comme on les aime pour le
travail de cet artiste de génie. Encore une fois je vais me répéter
mais qu'il s'agisse de vilains, de vilaines, de héros ou d'héroïnes,
Artgerm parvient à leur donner à toutes et tous une douceur
incroyable à la fois grâce aux traits et aux teintes choisies, et
surtout dans le regard.
Ici
il sera surtout question de Catwoman, d'Harley Quinn et de Supergirl.
Mais vous verrez que d'autres personnages majeurs de l'éditeur sont
très bien représentés, comme le Batman du futur et le son Superman
vieillissant, ou encore Wonder Woman et Flash. Comme toujours sachez
que la petite sélection que je vous présente au sein de cet article
n'est là que pour attiser votre curiosité et vous pousser à aller
chercher par vous-mêmes d'autres images sur le site personnel de
l'artiste, trouvable en tapant ''Artgerm'' sur votre moteur de
recherche préféré.
J'aime
particulièrement ce coup-ci la façon dont il dépeint Starfire, un
personnage bien trop hypersexualisé pendant un temps mais qui
retrouve ici une certaine forme d'innocence et de candeur qui lui
sont propres en tant que réfugiée sur notre planète. Admirez ses
traits, les courbes, et jusqu'au design du costume, tout est fait
pour qu'elle paraisse bien plus nature et moins artificielle qu'elle
n'a pu l'être au début des années 2010 durant les New52.
Catwoman
aussi a de nombreuses pages à son actif, toutes sur une période ou
une incarnation donnée de ce personnage presque aussi légendaire
que le Batman à présent. J'ai choisi de vous montrer l'illustration
qui la représente sous son design de la série-animée Batman
de 1992, car à mon sens c'est une vraie performance que réalise
Artgerm en parvenant à combiner les caractéristiques de son style
si particulier et personnel à celles d'un dessin-animé de Bruce
Timm vieux de trois décennies pratiquement. Si ce genre de mix vous
intéresse, vous retrouverez de nombreuses autres Catwoman sur son
site et dans ce portfolio, dont une avec le costume et le style de
Michelle Pfeiffer dans le second film signé Tim Burton, Batman
– Le défi. Avis aux amateurs
de vinyle et de cuir !
Je
vous laisse là-dessus et je vous invite vraiment à surveiller
l'actualité d'Artgerm et les sorties le concernant, lui et son art,
car il est toujours en recherche de perfectionnement et qu'il risque
de nous étonner encore dans les années à venir !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Toujours
en colocation avec l'un de ses ennemis réguliers, Boomerang, Peter
tente de ranimer la flamme avec Mary-Jane mais la proximité du
vilain a le don de l'agacer. Quand Boomerang apprend que Peter était
le photographe attitré de Spider-Man, il l'invite plus que
cordialement à le suivre jusqu'à un endroit où ils pourront
profiter des nombreuses connaissances de Peter sur la vie du Tisseur.
Cet endroit ? Le Bar Sans Nom. Le fameux repaire de tous les
super-vilains de la ville qui veulent lâcher du lest et déstresser
autour d'un verre. L'endroit parfaitement inapproprié quand on est
un super-héros, bien entendu.
Peter
se prend néanmoins au jeu quand il découvre que le but de cette
soirée est de remporter un prestigieux prix après une partie de
Trivial Spider, un jeu de questions-réponses sur des anecdotes de la
vie de Spider-Man. Bien sûr, il connaît toutes les réponses, et il
bluffe même l'ordinateur qui sert d'arbitre ! Mais si vous
pensiez que la bonne fortune resterait présente encore un peu, vous
vous trompiez. Suite à un nouveau refus de Boomerang de travailler
pour le Caïd, celui-ci envoi un message très clair à toutes les
vermines présentes dans le Bar Sans Nom : un poste haut-placé
dans la hiérarchie de New York à quiconque lui ramènera la tête
du vilain !
Une
situation potentiellement explosive, chacun prenant alors Boomerang
comme cible et Peter comme dommage collatéral. C'est cependant une
bonne occasion pour notre héros d'apprendre à redécouvrir son
colocataire, quand il le voit se sacrifier pour lui éviter d'être
blessé par un tir de flammes. Parvenant finalement à s'en sortir
avec plus de peur que de mal, Peter et Boomerang décident d'un
commun accord de ne pas s'éterniser et de ne plus tenter leur chance
dans ce genre d'endroits. Difficile de croire en la parole du vilain,
qui y a manqué de nombreuses fois par le passé, mais cette fois-ci
il semble sincère. Peut-être que les menaces du Caïd l'inciteront
à rester dans le droit chemin...
Dans
un second temps, c'est la panique générale dans le monde très
sélect des super-héros : presque tout le monde a été
cambriolé, des affaires et accessoires personnels ayant disparu
soudainement sans que personne ne puisse retrouver leur trace. La
Chatte Noire réapparaît alors dans la vie de Spider-Man pour lui
révéler que la Guilde des Voleurs de New York est derrière ce coup
d'éclat incroyable, et qu'il faut faire vite si les héros veulent
retrouver leurs affaires avant qu'elles ne disparaissent pour de
bon !
Faisant
équipe comme au bon vieux temps, Peter et Félicia trouvent la
tanière des voleurs et pénètrent dans le coffre-fort où sont
rangés tous les larcins, mais ils tombent alors dans un piège tendu
par Odessa Drake, la nouvelle cheffe aux commandes de la Guilde.
Parvenant à s'en tirer là encore de justesse grâce à sa
réactivité et à sa jugeote, Peter réussit à mettre en fuite la
Guilde et à donner la position du coffre aux autres héros avant
qu'il ne soit trop tard.
Mais
ce problème de sécurité inquiète particulièrement les plus hauts
gradés parmi les héros. Peter de son côté décide de révéler à
nouveau sa véritable identité à Félicia, afin qu'elle puisse
retrouver certaines bases de sa vie qui lui manquaient depuis un
moment. De son côté, Mary-Jane n'a pas chômé et elle a intégré
un groupe de parole composé de proches de super-héros, vivant dans
l'inquiétude et le stress perpétuel de ne jamais revoir leurs
moitié ou idoles un jour où les choses se seront mal passées. M-J
s'en trouve rassurée et semble apprécier cette chance qui lui est
donnée de se confier comme jamais auparavant, auprès de personnes
de confiance et dans un cadre très sécurisé.
Les
choses ne sauraient alors aller mieux entre Peter et M-J, mais la
mystérieuse entité qui s'échine à faire ployer les différents
ennemis de Spider-Man devant elle n'apprécie pas du tout que la
Chatte Noire soit désormais elle aussi dans le cercle des intimes du
héros. Il est à parier que quelque chose d'énorme et de dramatique
se prépare, quelque chose qui ira chercher dans les tréfonds du
passé et les secrets les plus noirs de nos personnages favoris...
---
On
va commencer tout de suite par le désormais habituel point négatif
de cette série, qui en est ici à son second tome : Nick
Spencer, le scénariste. Je passerai rapidement sur le fait qu'il
trouve malin de réintégrer sa nullissime série Superior Foes of
Spider-Man dans la continuité
de la série principale, il se fait mousser comme il peut et c'est
sûrement l'un des seuls hommages que cette vieillerie vraiment nulle
aura jamais.
Sans
surprise, les deux premiers chapitres, ceux consacrés à cette
soirée entre Peter et Boomerang au Bar Sans Nom, sont longs à
passer et à digérer. Il y a quelques efforts, la conclusion est
même plutôt touchante c'est vrai, mais autrement passez votre
chemin il n'y a pratiquement rien d'essentiel à en retenir. A part
en ce qui concerne le Caïd bien sûr, mais vous saurez pourquoi une
autre fois.
Le
vrai récit a lieu dans les trois chapitres suivants, ceux avec la
Chatte Noire et la Guilde des Voleurs de New York. Là je dois dire
que j'ai été agréablement surpris par la qualité du scénario et
le déroulé de l'histoire. Les dessins d'Humberto Ramos en personne
ne font que magnifier des éléments qui viennent de bonnes idées
bien exécutées, on sent que Spencer a mis un petit coup
d'accélérateur pour écrire quelque chose qui se tienne davantage
et qui ait du corps. J'espère que la suite aura cette même
empreinte ! C'est presque comme les débuts de Dan Slott en y
réfléchissant un peu, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
S'il
y a bien un personnage borderline de l'écurie Marvel, c'est Black
Widow ! Natasha Romanoff, formée à la dure dans la terrible
Chambre Rouge du régime communiste soviétique, a su s'émanciper de
ses anciennes doctrines et devenir une véritable super-héroïne,
tantôt agent du S.H.I.E.L.D. et même membre des Avengers pour
affronter les pires menaces que le monde ait jamais connu.
Mais
la Chambre Rouge n'a pas cessé ses activités avec la chute du bloc
communiste à l'Est. Et aujourd'hui, une nouvelle prétendante au
titre tant convoité de Black Widow fait son apparition, Yelena
Belova, bien déterminée à prouver qu'elle est supérieure à
Natasha sur tous les plans ! S'engage alors un combat de
rivalité, entre celle qui dispose de l'expérience et celle qui
dispose de la fougue de la jeunesse. Mêmes armes, mêmes techniques
de combat, même violence coulant dans les veines.
Alors
que dans un pays sous étroite surveillance internationale se prépare
une nouvelle guerre sur le plan bactériologique, c'est Black Widow
qui est mandatée pour récupérer cet arsenal et le livrer à son
pays de rattachement. Mais quelle Black Widow l'emportera :
Natasha ou Yelena ? Très similaires dans leur attitude et leur
envie d'en découdre, elles ont cependant des allégeances
différentes. Yelena rapporterait le sérum tant convoité au
Kremlin, tandis que Natasha envisage sérieusement de le détruire
pour qu'aucune puissance ne puisse le posséder. L'âge et
l'expérience lui donneront raison cette fois-ci, mais cela ne durera
peut-être pas.
C'est
pourquoi Natasha demande à Nick Fury d'organiser une mission bien
spéciale à destination de sa jeune rivale. Prenant la place de
Yelena jusqu'à l'apparence physique, tandis que cette dernière est
piégée avec le visage de son aînée, Natasha se fait passer pour
elle et pousse les dirigeants soviétiques de la Chambre Rouge à
montrer leur vrai visage ainsi qu'à prouver par les actes ce qu'ils
sont prêts à faire à leur propre Black Widow si elle venait à
contrevenir aux ordres. Ce choc devrait logiquement permettre à
Yelena de comprendre qu'il n'y a aucun avenir à rester fidèle à la
Chambre Rouge, mais l'endoctrinement est puissant malgré tout. Le
traumatisme subis non seulement à travers l'échange des visages
mais aussi les épreuves sur son chemin ainsi que la révélation
finale de ses supérieurs, tout cela va devoir être étudié et
assimilé par la jeune assassin prodige avant que ses nombreux
ennemis de part le monde n'exploite sa faiblesse. En tout cas, elle
jure une fois de plus de se venger de Natasha Romanoff et de devenir
la seule et unique Black Widow !
Nous
terminons avec un récit se déroulant quelques temps avant les deux
premiers, un temps où Yelena terminait encore sa formation au sein
de la Chambre Rouge et où elle doit alors faire face à une terrible
épreuve montée de toutes pièces par ses supérieurs pour jauger
ses capacités d'adaptation et de réactivité. Une épreuve si
ignoble que la jeune femme en ressortira changée à jamais, pour le
meilleur et pour le pire. Comme l'acier que l'on sort du feu de la
forge et que l'on plonge dans l'eau glaciale pour éprouver sa
solidité, Yelena deviendra une arme fatale qui ne doit reculer
devant rien ni personne pour accomplir sa mission. Tout perdre, c'est
le prix à payer pour devenir Black Widow.
---
Ces
trois histoires signées par des auteurs et artistes différents sont
en fait les trois premières séries dédiées au personnage de Black
Widow, de la toute fin des années '90 jusqu'au début des années
2000, sous la supervision de Joe Quesada et au sein du label Marvel
Knights, dont vous connaissez déjà quelques œuvres à travers les
V.O. du vendredi récentes notamment.
Ici
Natasha va devoir accomplir l'impossible, comme d'habitude, mais
aussi gérer l'arrivée d'une petite nouvelle aux dents longues qui
compte bien prendre sa place à court terme. La participation de
Daredevil dans les deux premiers récits est un rappel de la présence
de Black Widow dans la série Marvel Knights de l'avocat aveugle, qui
se déroule en parallèle.
Petite
déception personnelle concernant la couverture, tirée de la
première des trois séries intégrées dans cet album : Crâne
Rouge n'est absolument pas présent ni cité une seule fois tout du
long, malgré l'image de la couverture donc. Peut-être pas un
rapprochement très habile ou heureux de la part de l'illustrateur
par rapport à l'intrigue développée...
Les
styles de dessin sont très variés d'un artiste à l'autre, on a le
droit à des cases très dynamiques et/ou très crues par moments, le
réalisme s'imposant pour des affaires d'espionnage sans
super-pouvoirs (attention toutefois avec la troisième et dernière
histoire, pas à mettre entre toutes les mains). Il y a de l'action à
revendre, et je pense que Panini a eu le nez creux en sortant cet
album en Octobre dernier quand les premières annonces du film Black
Widow
sont apparues. Ce long-métrage Marvel Studios devrait d'ailleurs
grandement s'inspirer de certains passages présents ici, c'est donc
une lecture recommandée avant d'aller en salles obscures !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Le
monde est devenu un endroit bien chaotique, où la vie devient
dangereuse à chaque fois que vous sortez que chez vous. Suite à un
accident non-dévoilé, la population terrestre a développé de
mystérieuses croûtes sur la peau, croûtes qui en disparaissant
font naître un pouvoir, une mutation.
Dans
ce nouveau monde au bord du précipice, David est probablement le
tout dernier être humain à n'avoir jamais muté. Adolescent fan des
super-héros protégeant la ville de New York et plus généralement
la planète entière, il leur voue une foi inébranlable, même quand
le sort s'acharne et que sa famille disparaît sous l'effet des
mutations de chacun. N'ayant plus personne auprès de lui, David se
lance dans un long périple pour atteindre New York et rencontrer ses
héros, les derniers défenseurs de ce qui est juste.
Il
lui faudra ruser et se dissimuler le plus souvent possible, car
n'ayant aucun pouvoir il est une proie de choix pour toutes les
personnes ayant cédé au côté sauvage de leur nouvelle nature. Ne
fois arrivé, il fera la connaissance de Daredevil et de Spider-Man,
qui ensemble tenteront de l'abriter et de le défendre au milieu du
chaos ambiant. Un espoir subsiste : David est peut-être porteur
d'une solution pour inverser ou annuler les mutations accidentelles
du reste de la population. Pour le savoir, il faudra l'emmener
jusqu'au Baxter Building, le QG des Quatre Fantastiques et
aujourd'hui de tous ceux qui luttent encore pour un monde meilleur.
Mais
en chemin, Kraven le Chasseur tentera de s'emparer de David et de le
briser psychologiquement en détruisant ses idoles, car selon lui le
règne de l'Homme est terminé, voici celui de la Bête. Kraven ne
sera pas le seul danger à affronter, les mutants officiels
d'autrefois sont considérés aussi coupables que Reed Richards dans
cette catastrophe planétaire, et les accusations et attaques
pleuvent sans discontinuer. Une fois de plus sauvé par ses héros,
David arrive enfin au cœur du laboratoire des Fantastiques, où il
rencontre le gratin du monde scientifique.
Pensez-y :
Iron Man, Ant Man, le Fauve, Bruce Banner et Reed Richards qui vous
acceptent parmi eux et fondent sur vous, un jeune adolescent presque
paumé, de grands espoirs pour un futur proche, tous les autres héros
acceptant de vous défendre au péril de leur vie. Quand la bataille
éclate dans l'immeuble et que les mauvaises personnes en colère
débarquent et prennent le dessus, il faut recourir à une solution
désespérée pour sauver la situation. Mais malgré toutes les
bonnes volontés du monde, la tragédie semble s'abattre à nouveau
quand l'espoir se brise.
Que
reste-t-il alors ? Des héros amers, déçus, mais enfin
rassemblés après des années d'errance et de doutes. Une nouvelle
envie de rendre la Justice, de rendre le monde plus sûr, qu'importe
le temps à y consacrer et les ennemis à affronter. De ramener de
l'ordre dans un ère de chaos. Et peut-être aussi le moment de
forger de nouvelles alliances, parfois contre-nature, pour
qu'ensemble les plus grands pouvoirs servent à la cause commune. Un
nouveau monde va voir le jour, un monde lui aussi muté, défiguré,
mais bien vivant !
---
Cette
histoire parue en 2020 est un préquel de six chapitres à la fameuse
trilogie Terre X d'Alex Ross et Jim Krueger ayant marqué la
fin des années '90. J'ai fait le choix de lire d'abord ce préquel,
même si bien plus récent que la trilogie culte elle-même, sans
rien connaître d'autre à cette histoire qu'on me dit sans arrêt
mémorable à plus d'un titre. Vous l'aurez compris, les prochains
articles du samedi risquent fort d'y être consacrés, rendez-vous
est donné !
Pour
revenir à Marvels X, c'est
un récit très prenant, assez perturbant à plusieurs points précis,
mais vraiment beau et galvanisant pour tout amoureux des super-héros
Marvel. Cette Terre alternative supplémentaire, où les choses ne se
sont vraiment pas bien passées pour l'espèce humaine dans son
ensemble, est un univers très riche ! On croirait parfois qu'il
s'agit d'une sorte de fanfiction tant le personnage central, le jeune
David, nous apparaît proche de nous et plongé au milieu de toute
cette agitation autour de lui. Tout un monde ne vivant plus que par
lui, ne voyant plus que par lui. Il y a de quoi donner des maux de
tête !
Le
dessin est signé par l'artiste Serbe Well-Bee, dans un style qui
personnellement me rappelle un peu Alex Maleev par endroits, assez
sombre également, traduisant visuellement cette impression que le
mince espoir restant à ce monde s'échappe de plus en plus page
après page.
Je
tâcherai au mieux de ne pas vous spoiler la fin de ce préquel, mais
vous la connaissez sûrement déjà si vous avez déjà lu Terre
X. Pour les autres, elle se
devine assez facilement au bout d'un moment, surtout si on connaît
la série-télé britannique Misfits qui
part du même principe de base. Je pense qu'Alex Ross et Jim Krueger
ont eu les premiers la bonne idée, mais qu'elle est privée de toute
surprise après toutes ces années où le concept a pu être exploité
ailleurs.
Rendez-vous
donc dans les prochaines semaines pour attaquer le gros morceau, la
trilogie Terre X dans
son ensemble, et une bonne dose de nostalgie encore une fois !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Elektra
Natchios, la redoutable ninja assassin, reprend du service dans ces
premiers chapitres de sa nouvelle série incluse dans le label
''Marvel Knights'' du début des années 2000 !
Dans
cette nouvelle aventure, Elektra est contactée par les agents du
S.H.I.E.L.D. pour effectuer pour eux une opération top-secrète en
Irak, moyennant une forte rétribution bien entendu. La mission est
simple en réalité : s'introduire à sa façon si particulière
dans le QG ennemi, dérober un coffret contenant quelque chose
d'incroyablement mystérieux, et si possible assassiner le dictateur
Irakien au passage pour faciliter le travail des Nations Unies.
Car
l'Irak est en plein milieu d'une crise des pouvoirs. Dix ans après
la défaite cuisante de la première guerre du Golfe, son dirigeant a
pris contact avec l'Hydra pour renforcer ses troupes et faire
pression sur les émissaires des Nations Unies qui défendent le
Koweït contre toute nouvelle invasion. La guerre est officiellement
déclarée en ce qui concerne les médias des différents pays
impliqués, et il ne faudra pas longtemps avant que l'Hydra ne tente
de jouer ses propres cartes dans un but dramatique.
Elektra
a donc la lourde tâche d'empêcher qu'une nouvelle guerre totale
n'éclate, tandis que de toutes parts les belligérants s'écharpent
à la télévision et les détracteurs du S.H.I.E.L.D. dénoncent une
opération injustifiée et bien trop coûteuse. Un contexte de
multiples tensions, au sein duquel il est difficile de prévoir ce
qu'il adviendra du reste du monde si le contenu du mystérieux
coffret venait à être révélé.
Quoi
qu'il arrive, Elektra doit à tout prix s'emparer de la Clé du
Scorpion, cet artefact mystique aux pouvoirs immenses et redoutables,
actuellement entre les mains d'un fou jouant avec le feu. Mais sur le
terrain, les choses ne se passent pas comme prévues et la ninja est
repérée par les forces de l'Hydra grâce à un agent-double
trahissant son engagement. Contactée dès lors par les agents
d'Hydra directement, Elektra se voit proposer une nouvelle offre très
similaire à la première : assassiner le dictateur, mettre fin
à la guerre, et remettre le coffret et son contenu à l'Hydra.
Bien
entendu, elle refuse. Et l'Hydra n'a alors d'autre choix que de la
confronter au Samouraï d'Argent, un opposant aussi impressionnant
que dangereux pour elle. Pendant ce temps, le leader Irakien décide
de son propre chef d'activer les pouvoirs de la Clé, qu'importent
les conséquences...
---
C'est
le début de la série Elektra – Marvel Knights
lancée par Brian Michael Bendis au scénario, avec les dessins de
Chuck Austen et des couvertures très sensuelles et sexy de Greg
Horn, le tout sous la supervision de Joe Quesada, à l'époque
nouveau maître à penser chez Marvel pour relancer la production de
l'éditeur.
Dans
ce premier album réunissant les premiers chapitres de la série, et
donc la première intrigue complète en quelques numéros à peine,
le ton est tout de suite donné : ''Marvel Knights'' sera un
label sérieux, très sombre, parfois politisé jusqu'à la
caricature, dans le but de faire éclore un nouveau type de public et
de parutions. Un peu comme la ligne de l'univers Ultimate en
parallèle, sauf que ces récits-là seront intégrés pleinement
dans la chronologie habituelle de Marvel. C'est une petite pirouette
qui mine de rien change bien des choses pour le lecteur moyen,
habitué à des histoires plus rocambolesques et fictives. Cette
fois, c'est bien un monde très ressemblant au nôtre dans lequel se
déroulent ces intrigues en sous-marin, et à mon sens le personnage
d'Elektra est vraiment très bien adapté à ce type d'histoire
d'espionnage semi-fantastique.
Telle
une version féminine d'un Rambo ayant troqué son idéalisme pour le
goût du danger et de l'argent, Elektra sera utilisée ici par le
S.H.I.E.L.D. comme agent de terrain et en black-op, mais vous verrez
qu'au final elle réussira néanmoins à avoir le dernier mot même
face à des pointures comme Nick Fury en personne.
Bendis
adore nous plonger dans le contexte angoissant et anxiogène de
l'époque du tout début des années 2000, avec l'arrivée de cette
guerre ultime contre le terrorisme où qu'il se trouve, et la
paranoïa croissante de l'Occident face à des ennemis invisibles
mais très déterminés. J'ai tout particulièrement apprécié le
chapitre entier où tout se joue par chaînes de télévision
interposées, entre les médias Américains d'un côté et ceux
Irakiens de l'autre, chacun interprétant d'une manière bien
personnelle et différente les mêmes faits sur le terrain. Et au
beau milieu de chaque page, le combat entre Elektra et le Samouraï
d'Argent, comme vibrante manifestation matérielle d'un conflit
intangible. Jusqu'à ce que le point de non-retour soit franchi.
C'est
très particulier comme récit, je ne sais pas si à l'époque
n'importe quel lecteur d'âge moyen de Marvel a bien su et pu
l'apprécier comme il se doit, mais aujourd'hui et avec toute la
rétrospectivité dont on peut maintenant être capable sur de telles
années noires de notre Histoire, ça n'en devient que plus savoureux
encore. Les chapitres suivants cette première intrigue seront quant
à eux signés Greg Rucka, dans un style peut-être un peu différent.
Nous verrons cela ensemble prochainement !
Yae
et Satoru poursuivent leur relation cachée, alors qu'une troisième
personne s'avère être au courant pour eux ! Mito, la fille
d'un haut responsable local, ne trouve rien de mieux que d'encourager
à tout prix les deux tourtereaux y compris en public, même s'ils
sont toujours aussi timides et mal à l'aise avec leurs sentiments.
Pour
Saotome c'est une grande occasion qui se présente : le stage
d'entraînement de l'Été, au sein d'une grande université du pays,
en compagnie des meilleurs espoirs jeunesse de la boxe ! Cela
veut bien sûr dire que ses compagnons du club du Lycée
l'accompagnent, surtout Satoru en qualité d'entraîneur personnel,
mais aussi Mito qui a réussi à se faire inscrire comme manageuse et
qui dresse déjà des plans pour provoquer de multiples occasions de
moments intimes entre Yae et Satoru !
Mais
une fois sur place, c'est la douche froide pour Saotome : Satoru
retrouve une vieille connaissance, son aînée du club de boxe de
l'époque de son collège, avant qu'il ne connaisse ses camarades
actuels. La belle Wakano, boxeuse émérite de rang universitaire
mais aussi très féminine et affectueuse avec son benjamin, va
donner du fil à retordre à notre championne lycéenne non seulement
sur le ring mais aussi auprès de Satoru, qu'elle couve de façon
adorable.
Saotome
serait-elle finalement capable de ressentir de la jalousie ? Et
de tout faire pour contrer les effets de celle-ci ? Une chose
est sûre, Mito ne va pas se laisser abattre pour si peu, un peu de
concurrence n'a jamais fait de mal, et notre entremetteuse va
positivement adorer élaborer des stratégies de rencontres forcées
entre ses deux cibles du moment. Pour commencer, les laisser mariner
dans les bains en leur confisquant leurs vêtements, en pleine nuit !
Voilà qui devrait permettre de briser la glace et de les
rapprocher... ce qui se produit très exactement, mais pas tout à
fait comme l'imaginait Mito.
Satoru
fait preuve de beaucoup de self-control et parvient à trouver une
solution à leur petit problème assez rapidement. La nuit aidant,
les deux amoureux regagnent le campus en courant tranquillement et se
laissent aller à quelques confidences... jusqu'où cette relation
ira-t-elle ?
---
Deuxième
tome de ce manga feel-good vraiment bienvenu en cette belle saison
qui débute, un tome tout aussi rapide que le premier à lire et avec
des chapitres qui semblent passer tout aussi vite, mais en laissant
une bonne impression après la lecture. Peut-être qu'il n'y a pas de
vrai moment mémorable, mais la relation entre Saotome et Satoru
évolue bien, presque malgré eux avec l'intervention du personnage
si enthousiaste et malicieuse qu'est Mito.
Jusqu'où
ira cette dernière pour provoquer un rapprochement complet entre la
championne et son entraîneur ? Nous devrions avoir d'autres
éléments de réponse dans le prochain tome, qui annonce l'ouverture
officielle du stage d'Été. Au milieu de toutes ces compétitions et
rivalités de toutes sortes, Saotome parviendra peut-être à prendre
la mesure de ses sentiments pour Satoru, et vice-versa. Du moins on
l'espère pour eux !
Quant
au dessin, rien à redire c'est toujours un style très agréable à
l’œil sans être pour autant versé gratuitement dans le fan
service, à moins que votre truc soit d'évaluer les abdominaux des
combattantes, auquel cas nous sommes servis !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Alors
qu'elle se remet à peine des événements liés à la fée qui
influençait Lewis, Lady Mechanika est contactée par une baronne
Espagnole dont le fils semble possédé à son tour. Privée de
l'aide de Lewis, qui se refuse toujours à lui adresser la parole,
Mechanika se rendra seule en Espagne, où elle devra affronter bien
plus que des démons.
Le
fils du baron, Alejandro, est plongé dans le coma suite à un rite
d'exorcisme auquel il aurait mal réagi. Le baron et les servants de
la maison sont tous persuadés qu'Alejandro est la proie d'un démon
innommable qui tente de prendre possession de lui. Il a les yeux
rouges lorsqu'il est éveillé, et une force incroyable qui ne
saurait être de sa propre nature.
Bien
vite, Lady Mechanika comprend qu'il y a plus en jeu qu'une possession
démoniaque classique. Enquêtant sur la vie du jeune homme avant son
retour de force chez ses parents pour y être soigné, elle découvre
qu'Alejandro fréquentait un club très privé durant son temps libre
à la faculté où il faisait ses études. D'un naturel discret et
renfermé, il se serait soudain montré plus ouvert et plus heureux
que jamais en côtoyant les membres de ce club.
Il
ne faut pas longtemps à notre enquêtrice pour deviner qu'il ne
s'agit non pas de démons, mais plutôt de vampires ! De jeunes
vampires, à vrai dire, qui préfèrent nouer des pactes sentimentaux
avec leurs vassaux plutôt que de tuer des proies à longueur de
temps. Un nouveau mode de vie qui amène certaines traditions à
changer, mais que la majorité des humains rejette néanmoins.
De
plus, les vampires ne sont pas les responsables de l'état
d'Alejandro. Son coma est en réalité du à des expériences
auxquelles le prêtre exorciste se serait livré sur sa personne, à
coup d’électrochocs, pour tenter de changer sa nature profonde de
force. Car Alejandro a un secret totalement inavouable à son
bourreau de père : il préfère la compagnie des hommes, et son
amant n'est autre que l'un de ces jeunes vampires !
Le
baron n'entend bien sûr aucunement avoir un fils ouvertement inverti
et vivant dans le péché, aussi a-t-il fermé les yeux sur les
expériences de thérapie comportementale du prêtre. Mais
aujourd'hui, un mal bien plus puissant encore menace toute sa
famille, ainsi que tous les vampires qui cherchent à rejoindre
Alejandro pour l'aider à fuir. La Dama de la Muerte est de retour
dans le monde mortel, à travers un réceptacle qui lui sert à
exercer une juste et terrible vengeance sur toutes les créatures
responsables de la destruction de ses adorateurs du Nouveau Monde il
y a de cela tant de siècles.
C'est
elle, ou plutôt son vaisseau, qui pourchasse sans relâche les
vampires où qu'ils se trouvent. L'Espagne est la terre d'accueil de
la Reine Rouge, la mère des vampires, mais pressée par le temps et
le danger pesant sur les siens elle prépare en hâte leur exil dans
une autre contrée où tout pourra recommencer. Mais son fils,
Lucian, refuse de partir sans Alejandro, son amant et vassal. De
terribles combats sanguinaires se déroulent chaque nuit, et vampires
et humains adeptes de leur culte y succombent sans possibilité de se
défendre. La vengeance de la Dama est plus forte que tout, et elle
ne cessera que lorsque tous les vampires et leurs adorateurs seront
détruits et renvoyés aux Enfers !
Prenant
une nouvelle fois les armes pour défendre ceux qui semblent être
des monstres aux yeux des autres, Lady Mechanika s'interpose pour
empêcher la Dama de massacrer les derniers vampires, prêts pour
leur départ, ainsi qu'Alejandro revenu à lui et s'opposant de
toutes ses forces à son brutal de père. Des choix douloureux
devront être faits, des choix sur lesquels il sera alors impossible
de revenir et qui scelleront la destinée d'Alejandro et de sa
nouvelle famille.
Le
cœur déchiré, Lady Mechanika quitte finalement l'Espagne après
cette affaire et regagne l'Angleterre, décidée cette fois-ci à
laisser un scientifique de confiance examiner son sang, que les
vampires ont dit trouver familier...
---
Cette
belle histoire gothique digne des plus grands récits du genre et de
l'époque du XIXème siècle nous est racontée comme toujours par
Joe Benitez et M. M. Chen, avec un soupçon de culture native
Américaine comme dans le quatrième tome. Des parallèles peuvent
également être dressés avec le sixième tome de la série, La
belle Dame sans merci, car Lady
Mechanika va apprendre ici une dure leçon qui lui servira sans doute
plus tard pour regagner la confiance et l'affection de Lewis, qui lui
manque terriblement.
Les
dessins sont bien entendu toujours aussi sublimes, avec l'aide pour
ce tome-ci de Brian Ching et Martin Montiel qui épaulent avec brio
Joe Benitez, au point que je ne parviens pratiquement pas à
distinguer les différences de styles entre les artistes. Encore une
très bonne expérience de lecture qui se savoure normalement en
Octobre à temps pour Halloween, mais que voulez-vous j'ai beaucoup
de retard sur les plannings de sorties.
Ce
récit met donc en scène un jeune homme homosexuel dont le père
refuse catégoriquement de le laisser être lui-même et aimer qui il
veut, un contexte que beaucoup trop de personnes connaissent encore
de nos jours d'ailleurs. Ajoutez à cela une belle parabole sur la
tolérance avec cette histoire de vampires et de vengeance de
l'au-delà, du drame à profusion et des combats épiques, et vous
obtenez une histoire merveilleuse que vous ne rougirez pas de placer
aux côtés des classiques plus littéraires du genre. Bravo Glénat
Comics pour cette belle édition et ce travail d'adaptation toujours
aussi soigné !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
La
nouvelle formation des Avengers a triomphé de la menace cosmique de
la Dernière Armée, et les Célestes les en ont gracieusement
remercié en leur offrant un tout nouveau QG à partir du corps de
leur défunt ancêtre. Désormais, la nouvelle tour des Avengers se
dresse au sommet du monde, et les plus grands héros de la Terre et
de toute l'histoire de cette grande équipe s'y réunissent pour se
préparer à affronter les nouvelles menaces à venir.
Et
il va y avoir du boulot : Namor fait son grand retour lui aussi
et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est véritablement fou
furieux après l'incursion de la Dernière Armée et les dégâts
causés à Atlantis. Refusant tout net d'entendre raison, le
souverain des mers a décidé que toutes les créatures
non-aquatiques qui usent et abusent des faveurs des océans seront
dorénavant chassées et massacrées sans vergogne. La guerre est
pratiquement déclarée entre les mondes de la surface et des fonds
marins, et ce n'est pas l'intervention musclée des nouveaux héros
de la Russie qui risque d'arranger les choses. Pour toutes les
grandes puissances, Atlantis est maintenant une menace à prendre
très au sérieux et qui doit être jugulée, par tous les moyens si
besoin. Les États-Unis, ayant perdu la confiance historique qu'ils
avaient en les Avengers, ont eux aussi trouvé une nouvelle
super-équipe pour les représenter. Et l'Escadron Suprême ne fait
pas dans la dentelle...
Comme
si cela ne suffisait pas, il faut aussi traiter les rumeurs obscures
du monde des ténèbres et de la nuit : un soulèvement gronde
chez les vampires de Transylvanie, une nouvelle faction émerge et
tente petit à petit de saper le pouvoir de Dracula et de ses hordes.
Rien de tel pour combattre des vampires rebelles que d'enrôler
Morbius, le vampire-vivant, et Blade le vampire chasseur de
vampires ! On ignore encore quelles seront les conséquences de
ces nouvelles arrivées au sein des Avengers de réserve, mais il
risque bien d'y avoir de l'action à revendre !
Et
bien sûr, il y a toujours l'autre face du cosmos à surveiller de
près... les manigances de Loki pour pousser les Avengers à se
reformer n'étaient pas entièrement du bluff, quelque chose de
vraiment terrible se prépare dans les tréfonds de l'espace infini,
un danger comme on n'en a encore jamais vu sur Terre ou ailleurs.
Terminons
en ajoutant le dernier élément un peu difficile à avaler pour les
différentes puissances mondiales : les Avengers ont nommé
T'Challa, le roi du Wakanda, Black Panther en personne, comme
président de leur assemblée ! La paranoïa internationale ne
fait que croître après cette annonce, les nations voyant tout de
suite d'un mauvais œil que le souverain du Wakanda ait la main mise
sur un groupe aussi puissant que ces Avengers-ci. Même si T'Challa
fait de son mieux pour séparer les intérêts de son royaume de ceux
du reste du monde et agir en toute transparence pour servir au mieux
ces derniers, c'est encore loin d'être évident et sa présence
attise les méfiances... d'où la nécessité de former un corps de
réserve secret, constitué d'agents opérants dans l'ombre et dans
toutes les zones nécessaires afin de recueillir de précieux
renseignements pour ensuite monter les opérations officielles des
Avengers.
---
Ah
oui et comme si ça ne suffisait pas, Miss Hulk et Thor sortent
ensemble ! Jason Aaron nous aura décidément tout fait chez
Marvel ces dernières années, et même si j'approuve complètement
son choix d'éléments pour cette nouvelle mouture des Avengers, je
ne peux m'empêcher de trouver des défauts assez conséquents dans
son écriture.
Premièrement :
Thor. Il est... débile, très loin de la prestance qu'il avait il y
a encore dix ans. On dirait vraiment que le dieu du tonnerre a perdu
pas mal de neurones depuis qu'il a perdu son bras gauche et son
marteau, il se comporte comme une brute épaisse qui tente de
comprendre le monde qui l'entoure et fait preuve d'une certaine
lourdeur que je trouve juste insupportable la plupart du temps.
Deuxièmement :
Namor. C'est depuis des décennies un personnage assez bas du front,
du moins dans la plupart des histoires que j'ai pu lire avec lui que
ce soit chez les X-Men ou chez les New Avengers. Il n'a à cœur que
ses propres intérêts et ceux de son Atlantis idéalisée, mais ici
il se fait vraiment sauter les derniers fusibles de raison qui lui
restaient et déclare ni plus ni moins que la guerre totale à la
surface. Ses motivations sont nobles bien sûr, empêcher le monde
moderne de détruire les océans ça me parle complètement, mais il
s'y prend très très mal. C'est le symbole d'une mauvaise décalque
d'Aquaman, par un auteur qui trouvait sans doute ça très
spectaculaire et impressionnant.
Troisièmement :
il faut maintenant qu'on parle vraiment de ce qui me dérange le plus
dans ces nouvelles séries... c'est très, très difficile de ne pas
perdre du temps à tenter de lire et relire plusieurs fois les textes
en didascalies. Les couleurs choisies pour remplir ces petits cadres
de texte sont assez sombres, dans le bleu et le vert ici il me
semble, et comme le texte lui-même est évidemment en noir, je vous
laisse imaginer le résultat. A mon avis ça n'aurait pas été très
grave si Panini avait simplement choisi d'éclaircir un peu les
teintes de ces zones précises des pages et cases concernées. Ou
tout simplement passer le texte en blanc, au moins comme ça ça se
voit nettement et de loin.
Je
pourrais vous parler d'autres défauts du même genre encore un
moment, mais ça serait gâcher le plaisir de la lecture. L'histoire
n'est pas mauvaise, comprenez-moi bien, franchement j'accroche et
j'ai envie de lire la suite et de m'investir dans ces multiples
récits entremêlés ! Mais je ne peux malheureusement pas faire
abstraction de toutes ces complications inutiles qui rendent cette
séance de lecture particulièrement désagréable au bout du compte.
Ah oui, et la présence d'une galerie des couvertures en bonus de fin
c'est toujours sympa bien sûr... sauf quand ces illustrations font
moins d'un quart de page, histoire de gagner de la place et d'en
mettre davantage. A ce moment-là Panini, sélectionnez peut-être
moins de couvertures à intégrer dans cette galerie mais mettez-les
nous en pleine page que diantre ! Urban le fait très bien donc
c'est possible !
Voilà,
je ne sais pas quoi vous dire d'autre, je n'ai pas non plus envie de
vous décourager de lire la série, j'attends moi-même peut-être
beaucoup trop de ce titre parce que la composition de l'équipe me
plaît et que les enjeux ont l'air d'être vraiment énormes ce
coup-ci. Finalement tous ces défauts sont assez mineurs pris un par
un, mais ensemble ils deviennent un vrai frein et j'ai du mal je dois
bien l'avouer. Comme pour la série Amazing Spider-Man de
Nick Spencer pour d'autres raisons, mais on en reparlera. Tout ça
pour dire que cet énième relaunch des titres Marvel promet beaucoup
c'est vrai, mais qu'il faudra voir sur la durée ce qu'il adviendra
et si ça en valait la peine. Je vous invite comme toujours à tester
par vous-mêmes.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Jack
Napier a disparu de nouveau, sous les traits déformés du Joker.
Enfermé à Arkham dans une cellule de haute sécurité, le Clown
Prince du Crime savoure son triomphe récent... et prépare déjà
celui à venir.
Dans
les souterrains d'Arkham, au plus profond de la vieille forteresse,
réside un lourd secret connu de quelques rares initiés à travers
l'Histoire. Le Joker en fait partie, et il compte bien aujourd'hui
faire éclater ce secret au grand jour, à la face de Gotham et
surtout de son meilleur adversaire, Batman.
Parvenant
à nouveau à s'évader de l'asile, le Joker entre en contact avec un
certain Jean-Paul Valley, vétéran militaire très pieux et
souffrant d'un cancer incurable, et lui offre une voie de salut et de
rédemption. Il lui donne tous les atouts pour mettre fin à l'ère
de Batman et conquérir la ville de Gotham City en s'attaquant à ses
plus hautes et nobles institutions. Mais sa victime préférée n'est
autre que Bruce Wayne, que celui qui se fait à présent appeler
Azraël va s'acharner à détruire méthodiquement.
Avec
la complicité des élites cachées de Gotham, Azraël va organiser
une véritable terreur et faire main basse sur la ville, traquant
Batman dans tous ses repaires et mettant en danger tout ce que défend
la famille Wayne depuis des générations. A l'origine de ce sinistre
conflit, un très vieux secret de famille enterré sous la ville, et
une révélation qui pourrait bien tout changer à jamais pour Batman
et ses proches ! Mais le Chevalier Noir n'a pas dit son dernier
mot, et il compte vaincre en utilisant sa meilleure arme : Jack
Napier. Encore faut-il arracher cette personnalité aux griffes du
Joker...
---
Sean
Murphy nous présente ici la suite et possible fin de son univers du
White Knight, avec la
collaboration de Klaus Janson et Matt Hollingsworth. Si le lien entre
les deux tomes de cette saga est toujours le personnage trouble de
Jack Napier, dissimulé profondément sous les traits du Joker, cette
histoire-ci met en lumière la terrible malédiction qui plane sur
Gotham et ses protecteurs de toujours, les Wayne.
Un
récit qui ne sera pas sans rappeler les tentatives et travaux de
Scott Snyder pour donner à la ville gothique un passé tumultueux et
très documenté, où tout peut avoir une signification et un rôle à
jouer pour plus tard. Curse of the White Knight est
un bel hommage à tout ce qui aurait pu être, tout ce qu'est Batman
et tout ce qu'il sera jamais. Le dessin est aussi brutal que le
scénario, et malgré la présence de ce Chevalier Blanc c'est bien
l'obscurité qui règne pour toujours dans ces pages.
L'album
est plus épais que son grand frère, peut-être parce qu'il y avait
davantage à raconter ou que l'inspiration ne se contente plus de
rendre hommage aux classiques mais au contraire en invente de
nouveaux pour les prochaines générations. Quoi qu'il en soit, j'ai
beaucoup apprécié cette lecture évidemment, et elle est conseillée
même pour celles et ceux qui ne connaissent pratiquement rien de la
saga Knightfall des
années '90 à laquelle cette histoire fait de nombreuses références.
Vous n'avez besoin que de vos propres connaissances sur l'univers de
Batman, et bien entendu d'avoir lu au moins le White Knight
précédemment. Tout le reste est autosuffisant en un seul bel album
massif, dont une version collector limitée existe également.
En
bonus, Urban nous offre la traditionnelle galerie des couvertures les
plus travaillées et significatives, mais aussi des croquis des
personnages principaux passés et présents de ce récit, et surtout
des pages entières en crayonnés, un cadeau du plus bel effet pour
tous les passionnés d'art contemporain.
Ne
me reste qu'à vous recommander chaudement cette lecture, qui vous
occupera durant un petit moment et vous fera réfléchir à de
nombreux sujets considérés comme tabous ou secondaires dans
l'univers habituel de Batman mais qui ici prennent tout leur sens.
Peut-être qu'il y aura un troisième volet un jour, la fin reste en
tout cas assez ouverte pour l'imaginer et l'espérer.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
On
connaît tous l'histoire de Peter Parker. Aujourd'hui, le personnage
n'a pratiquement plus aucun secret pour un grand nombre de lecteurs
et de spectateurs dans le monde entier. Des années '60 jusqu'aux
parutions actuelles et films récents, l'incroyable Spider-Man fait
pour ainsi dire partie de la vie de tous les jours.
D'où
le problème tenace de le rendre toujours plus cool et adapté à
chaque époque qu'il traverse. En 2000, Marvel tente le tout pour le
tout et confie les clés d'une nouvelle série du Tisseur à un Brian
Michael Bendis venant tout juste de faire ses preuves. Cette série
sera le point de départ d'un nouvel univers éditorial pour Marvel,
l'univers Ultimate ! Destiné à de jeunes lecteurs comme aux
passionnés de toujours, cet univers-ci reprend du début toute la
continuité de nos héros favoris de la Maison des Idées. Et donc,
qui de mieux pour ouvrir le bal que le populaire et tant aimé
Spider-Man ?
Peter
Parker est un lycéen de 15 ans à qui la vie ne sourit pas
franchement. Il vit avec son oncle et sa tante, Ben et May Parker,
car ses parents sont décédés dans le crash d'un avion alors qu'il
était encore tout jeune. Peter a un goût prononcé pour les
sciences et les études, ce qui le met très souvent en porte-à-faux
vis à vis des autres élèves plus sportifs ou simplement plus
''cools'' que lui.
Lorsqu'un
jour, pendant une excursion scolaire aux industries Oscorp, Peter est
soudainement mordu par une araignée mutée échappée de son labo,
il se met à développer d'étonnantes capacités surhumaines. Il
adhère aux surfaces lisses, il est plus fort, plus rapide et plus
souple que n'importe qui, et il dispose en plus d'une sorte de
sixième sens boosté qui le prévient des dangers qui le menacent
directement.
Que
va -t-il faire de ses nouveaux pouvoirs ? Devenir catcheur, dans
un premier temps, car ça rapporte et ses parents adoptifs ont besoin
d'argent pour la vie de tous les jours. Cependant, lorsque sa
célébrité lui monte à la tête et que Peter n'intervient pas pour
empêcher un voleur de s'enfuir, le karma va le rattraper et oncle
Ben faire les frais de cette leçon de morale et de vie. Un grand
pouvoir implique de grandes responsabilités, et cette maxime de
l'oncle défunt restera gravée en Peter pour toujours, faisant
désormais de lui un homme nouveau et amorçant le début d'une belle
carrière de super-héros.
Mais
tout ne va pas démarrer facilement. Norman Osborn, la tête pensante
derrière Oscorp Industries et concepteur du fluide Oz qui a fait
muter la petite araignée, découvre très vite et très facilement
que Peter et le nouveau venu Spider-Man ne font qu'un. Voulant à
tout prix reproduire l'expérience en milieu contrôlé, Norman
s'inocule la même substance mais devient un monstre fou à lier
détruisant tout sur son passage et faisant de nombreuses victimes,
dont sa propre femme. L'affrontement avec Spider-Man se soldera par
une défaite de la créature, qui disparaîtra un temps.
Temps
durant lequel d'autres adversaires apparaîtront bien vite pour
l'Homme-Araignée. Du médiocre Shocker jusqu'à l'intouchable Caïd
du crime, Peter va rencontrer beaucoup de mauvaises personnes et
risquer sa vie à de multiples reprises, jusqu'à apprendre la
prudence et à réfléchir davantage pour préparer ses interventions
héroïques. Petit à petit, l'araignée apprend le fil du métier de
super-héros.
Mais
rien n'aurait pu le préparer à l'arrivée du Docteur Octopus, un
scientifique de génie dont la folie de Norman Osborn a modifié la
vie à jamais. Désormais vivant avec des bras mécaniques soudés au
corps et à la peau, Otto Octavius entend bien se venger de toutes
les personnes qui selon lui sont responsables de son triste état,
même si cela signifie que d'innocentes victimes risquent d'y passer
avant. Heureusement Spider-Man est toujours là au bon moment pour
tenter d'arrêter le Doc, même si sa propre réputation n'est pas au
mieux non plus. Merci au Daily Bugle pour ça d'ailleurs !
Peter
a aussi trouvé le temps d'avoir un petit emploi dans les locaux du
fameux quotidien, en tant que webmaster. Doué en informatique, c'est
un jeu d'enfant pour lui et cette position lui permet surtout de
faire des recherches sur tout ce dont il pourrait avoir besoin grâce
aux bases de données à sa disposition. Pas simple cependant de
cumuler toutes ces vies en une seule d'adolescent, et Peter sera à
plusieurs reprises obligé de mentir à Tante May pour se couvrir,
quitte à être puni quand elle le grille.
Sur
le plan personnel, Peter a aussi du mal avec sa relation très
fusionnelle avec Mary Jane Watson, une amie de toujours qui craque
pour lui et qui, surtout, est au courant de son secret. Il peut
presque tout partager avec elle, et malheureusement cela inclus aussi
le danger puisqu'elle se retrouve prise pour cible par le Bouffon
quand Osborn fait son grand retour ! Dans le même temps, une
nouvelle étudiante arrive au Lycée, Gwen Stacy, et elle fait
aussitôt parler d'elle en prenant la défense de Peter face aux
brutes qui l'agressent encore. Apparemment, elle aussi aurait un
petit crush pour lui, du moins selon Mary, qui n'apprécie pas trop
cette concurrence et le fait bien savoir.
Finalement,
en un rien de temps Peter a du faire face à des situations
potentiellement mortelles, catastrophiques la plupart du temps. Cela
a fait mûrir bien plus vite que prévu l'adolescent de 15 ans qui
voit aujourd'hui la vie différemment, et qui est presque
quotidiennement obligé de faire des choix douloureux pour maintenir
son identité secrète. Quand Nick Fury en personne entre en contact
avec lui pour lui signifier qu'il est plus ou moins sous la
surveillance du S.H.I.E.L.D., c'est un coup de pression dont Peter se
serait bien passé.
---
Ce
premier tome réédite donc la grande et belle épopée de Spider-Man
dans l'univers Ultimate tout neuf à l'époque chez Marvel, une gamme
créée et pensée pour accrocher de nouveaux fans et re-raconter
plus simplement et surtout de façon plus moderne et un poil plus
sombre les origines d'un super-héros iconique depuis près de 40 ans
alors.
Et
c'est franchement une réussite, je ne vais pas vous l'apprendre vous
devez déjà le savoir via les nombreuses autres vidéos et articles
qui en parlent : ventes records, réimpression express pour
fin-Juillet, omnibus déjà en rupture... bref, la success-story
comme on les aime tant.
Avec
cet omnibus Panini nous offre aussi une belle galerie de bonus, des
couvertures et des études crayonnées de certains personnages
majeurs, ainsi qu'une ébauche de ce qu'aurait pu être la nouvelle
vie de ce Peter Parker des années 2000. Un historique presque
complet de la genèse du projet Ultimate complétera ce tome déjà
bien massif d'environ mille pages, que j'ai dévoré en une nuit sans
m'arrêter.
Je
ne peux que vous conseiller vivement de vous plonger dans l'écriture
saisissante et très vive (bien qu'aujourd'hui un peu dépassée
forcément) de Brian M. Bendis et surtout dans le dessin bourré
d'énergie et de sensations de Mark Bagley, colorisé par Art
Thibert. Je ne tiens presque plus en place en attendant la prochaine
et possible annonce de Panini concernant la sortie du tome 2, qui
sera lui aussi à n'en pas douter un vrai régal. Le succès est bel
et bien au rendez-vous de toute façon et on se prend alors à
imaginer et à rêver de rééditions similaires pour les Ultimate
X-Men de Millar et Kubert, qui
ont aussi posé les bases de ce nouvel univers.
D'ailleurs,
puisqu'on parle des mutants, la question sociale et raciale, voire
spéciste, de l'existence des mutants dans cet univers Ultimate est
très marquée et souvent répétée par les personnages et autorités
en la matière. Être doté de pouvoirs sans être homologué fait de
vous un mutant presque à chaque fois et il ne fait vraiment pas bon
être qualifié de mutos ici plus que partout ailleurs chez Marvel.
Les deux séries sont à lire en parallèle, tout comme l'arrivée
des Ultimates un peu
plus tard.
De
vifs remerciements s'imposent pour Panini qui a eu le cran de sortir
cet omnibus et qui nous en promet tacitement d'autres du même
tonneau, que l'on attend avec ferveur en ces premiers mois de grandes
chaleurs. Tous les ingrédients sont réunis pour une lecture
passionnante de bout en bout et qui, je l'espère, saura encore une
fois plaire à tous les âges et à tous les fans même vingt ans
plus tard. Quel bonheur de parcourir un vrai bel omnibus de cette
taille en France !!
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Yae
Saotome est une lycéenne de 17 ans qui, à tous points de vue, sort
de la norme. Élève modèle et studieuse, c'est surtout une athlète
accomplie et qui pratique la boxe de façon assidue, avec un niveau
rarement atteint à son âge. C'est bien simple, tout le monde n'a
d'yeux que pour elle, entre les autres élèves qui l'admirent et les
responsables de l'établissement et de la ville qui font peser de
lourds espoirs sur chacune de ses victoires.
Mais
là où Yae est totalement novice, c'est dans le relationnel.
Particulièrement avec les garçons, particulièrement avec celui qui
lui plaît : Satoru, un autre membre du club de boxe, plutôt du
genre gringalet et maladroit mais avec des connaissances aiguisées
en matière de renforcement et d'entraînement. Alors, le jour où
Yae déclare sa flamme à Satoru, c'est une petite douche froide.
Aucun des deux n'est vraiment prêt à franchir le pas, aucun des
deux ne sait comment s'y prendre, et surtout il y a une telle
pression autour de Saotome qu'une relation officielle avec un garçon
serait une véritable catastrophe pour son début de carrière !
C'est
donc en cachette et avec l'accord secret de leur coach que Yae et
Satoru vont commencer à se fréquenter en dehors du club de boxe du
Lycée, avec plus ou moins de succès suivant les situations. Yae
craque complètement pour Satoru, mais Satoru a très à cœur le
succès de Yae et se voit de toute façon comme n'étant pas du tout
à la hauteur. Pourtant, c'est lui qui deviendra son entraîneur
attitré en vue de ses prochains combats, ce qui leur permettra de
passer davantage de temps ensemble sans éveiller les soupçons.
Petit
à petit, au fil des jours et des moments partagés, les deux
amoureux vont finir par se rapprocher un petit peu et assumer plus
facilement leurs sentiments respectifs. Ce ne sera pas toujours
évident, il y aura des phases un peu plus complexes que d'autres,
mais dans l'ensemble tout se passera bien et la beauté de glace va
peu à peu commencer à fondre pour s'accepter elle-même. Cependant,
le danger menace : quelqu'un semble déjà au courant de la
relation entre la championne et son entraîneur...
---
Euh...
comment vous dire...
Ce
manga m'a attiré l’œil assez vite pour ne pas dire immédiatement.
Moi et mon fichu fétiche des athlètes féminines... je n'ai pas été
surpris de découvrir que l'auteur semble avoir le même, selon les
angles des représentations de Saotome et le regard que Satoru porte
sur elle. Je ne m'attendais pas, toutefois, à un personnage-titre
aussi inexpressif et binaire.
Comprenez
par-là que cette pauvre Saotome ne sait vraiment pas comment s'y
prendre pour faire de la place à une vie d'adolescente, avec tous
les débordements sentimentaux qu'il peut y avoir à cette période.
Alors le plus souvent, voire tout le temps en fait, elle arbore un
visage fermé et un regard noir qui sont plus décourageants qu'autre
chose. Pas étonnant que le pauvre Satoru soit si intimidé !
Et,
en tant que personnage-titre, Yae n'a pourtant pas beaucoup de lignes
de texte dans tout ce premier tome, elle s'exprime surtout par des
phrases très courtes et des réponses concises aux questions qu'on
peut lui poser. Évidemment elle est très concentrée sur sa
carrière de boxeuse et ses matchs, mais on aurait pu espérer un peu
plus de caractère. J'espère vraiment que ce point sera amélioré
et développé au fur et à mesure des dix tomes que compte la série,
déjà terminée par ailleurs en V.O..
Autrement,
c'est sympa tout plein à lire, il n'y a que de bonnes vibrations
dans ce manga et même si on aurait pu attendre un peu plus de
détails sur l'univers de la boxe ça reste assez intéressant pour
illustrer le quotidien des futurs champions de ce domaine sportif de
haut niveau. C'est bien sûr l'aspect romance maladroite qui prime,
les chapitres sont très courts ou du moins le paraissent car ils
passent à toute vitesse avec assez peu de vrais dialogues au final.
Je
donne sa chance à Saotome – Love & Boxing
pour un second tome qui je l'espère sincèrement sera un peu plus
poussé. Le dessin est qualitatif, il y a un réel intérêt pour le
sujet traité et il y a surtout du potentiel à exploiter, alors
passons vite à l'étape supérieure !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis