jeudi 29 février 2024

Reine d'Égypte tome 6 (Ki-Oon - Octobre 2019)


Une nouvelle ère de prospérité est sur le point de voir le jour ! En effet, Hatchepsout veut à tout prix rétablir les anciennes voies commerciales entre l'Égypte et les nations voisines, même si cela signifie passer par la Mer Rouge, une navigation pour le moment hors de portée des compétences égyptiennes plus habituées au grand fleuve sacré. Le commerce avec les grandes nations de la Méditerranée est plutôt confié aux voyageurs en provenance de ces pays, et cela fait bien longtemps qu'un Égyptien n'a pas franchi les frontières maritimes de sa nation. Tout cela est sur le point de changer !


Ayant demandé à être assistée par un esthète au goût sûr, Pharaon reçoit la visite inopinée d'un étrange individu vêtu presque comme une femme, accompagné de son garde du corps personnel et stoïque, qui prétend être à-même de répondre aux besoins de la couronne. Alors qu'il va être jeté dehors, ou pire, à cause de son intrusion et de son comportement, l'individu fait montre d'un savoir inégalé en matière de commerce et sait jauger au premier coup d’œil un original d'une copie de contre-façon. Séduite, Hatchepsout fait nommer l'inconnu au poste de chancelier en charge du commerce, et lui cède même un bien très précieux de sa personne : son collier représentant l’œil d'Horus, l'un des symboles du pouvoir, offert en gage de reconnaissance de Pharaon !


C'est ainsi que démarre la nouvelle politique égyptienne en matière de commerce et de marchandage. Le chancelier Panéhésy met à mal les marchands étrangers qui jusque là étaient plutôt habitués à de bons clients ne rechignant jamais à la dépense quand il s'agissait de produits religieux, mais à présent ils ont affaire à quelqu'un au goût très sélectif et surtout à l’œil de lynx qui ne se laisse absolument pas faire par les traditions ou les habitudes bien trop ancrées. Négociant comme un lion et ne cédant pratiquement pas un pouce de terrain, Panéhésy parvient en quelques mois à redresser la barre et à consolider la réputation de l'Égypte comme étant un royaume de goût et où la qualité prime sur le reste.


Avec de telles dispositions, Hatchepsout peut maintenant se tourner vers un nouveau projet : constituer une flotte maritime dans le but de traverser la Mer Rouge et d'atteindre le pays de Pount, pour restaurer les relations avec ses habitants et ouvrir de nouvelles routes commerciales ! Convaincue que c'est par l'échange et la rencontre que pourra se forger une paix durable pour tous les royaumes, Pharaon demande conseil à son chancelier, qui les lui prodigue aussitôt, émerveillé bien que rechignant à l'admettre. Mais il reste le problème de la traversée du désert, nécessaire pour atteindre les villes égyptiennes après débarquement des marchandises de Pount. Mais là aussi, une solution finit par être trouvée.


En effet, sur une vieille carte, Hatchepsout remarque le tracé d'un ancien canal qui devait probablement servir en cas de marche militaire vers le port. C'est décidé, Pharaon ordonne que l'on se mette dès à présent à restaurer ce canal, embourbé et ensablé depuis bien longtemps, et qu'on le remplisse afin de faire naviguer les navires à destination de la Mer Rouge ! Cela prendra peut-être des mois, voir plus d'une année, mais ces travaux sont nécessaires au grand plan de pacification de la région et d'échanges intensifs avec les nations du Sud. Et cela donnera du travail à de nombreux ouvriers par la même occasion !


En parallèle, Senmout s'échine toujours à concevoir les plans de la tombe royale de Pharaon, qui ne sera pas achevée avant encore une vingtaine d'années normalement. Amaigri mais possédé par la ferveur du devoir accompli et de la loyauté envers son Pharaon et l'élue de son cœur, Senmout travaille jour et nuit d'arrache-pied, si bien que ses propres ouvriers lui demandent de ralentir la cadence et de prendre soin de lui avant tout, sans quoi les travaux pourraient bien perdre leur grand architecte plus tôt que prévu. Écoutant la voix de la raison, Senmout décide de se détendre et de donner un jour complet de congé à toute l'équipe, y compris à lui-même, jour qu'il mettra à profit pour rendre visite à Hatchepsout et raviver leur flamme.


Mais cela n'est pas vraiment au goût de Panéhésy, qui jalouse secrètement la proximité qu'entretiennent les deux amants. Le chancelier va réussir, petit à petit, à force de déclarations sensibles et de comportements scandaleux, à attirer l'attention de Pharaon sur un détail qui la préoccupe grandement dans les œuvres de Senmout : elle y est représentée en femme, et parfois sans les attributs physiques de sa charge. Si elle a laissé courir jusque là, cette fois-ci elle en est mortifiée et prend les remarques avisées de Panéhésy comme une piqûre au vif, elle qui avait décidé dès petite fille d'être toujours représentée en homme.


Hatchepsout doit donc prendre une difficile et surtout très douloureuse décision concernant Senmout. En tant que femme, amante, mère de son enfant, elle l'aime et son cœur saigne de devoir l'éloigner d'elle. Mais en tant que Pharaon, elle ne peut tolérer un tel manquement à ses commandements, et exige que Senmout rectifie son œuvre au plus vite et ne fasse plus la même erreur à l'avenir. Pour s'assurer que son architecte la verra désormais bien plus comme son Pharaon que comme une femme, elle rompt définitivement avec lui, le menaçant d'exil si jamais il venait à transgresser à nouveau sa volonté. C'est le cœur lourd et les larmes aux yeux que les deux amants se séparent, Senmout se replongeant à corps perdu dans son travail tandis que Panéhéry savoure son triomphe personnel.


Si les premiers échanges avec le royaume de Pount se passent plutôt bien et augurent d'un avenir radieux entre les deux nations, tout n'est pas parfait pour autant. La reine de Pount se méfie encore des Égyptiens et de la différence de culture des deux pays, mais la bonne volonté de Hatchepsout finit par la convaincre de laisser son mari le roi mettre un traité commercial sur pieds avec Pharaon. Tout pourrait bien se passer malgré la défiance première en fin de compte...


Mais hélas, la paix n'est apparemment pas faite pour durer. On rapporte que des attaques ont eu lieu dans les villages frontaliers les plus reculés, les coupables ne laissant aucune trace de leur passage à part des maisons incendiées et des cadavres carbonisés, les richesses évaporées. De plus, le fils de Hatchepsout, Djéhouty, a maintenant 12 ans et a passé ces cinq dernières années en apprentissage de la prêtrise dans un temple. Alors que le moment est venu pour lui de choisir quelle voie il empruntera pour son avenir, l'adolescent décide qu'il intégrera finalement l'armée et se taillera une solide réputation en son sein pour reconquérir l'amour et la dévotion de ses membres, afin de faire pencher la balance en sa faveur quand viendra le temps de reprendre la couronne à sa mère !


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Eh bien eh bien, cela faisait combien de temps déjà depuis le précédent tome que j'ai eu le plaisir de lire ? Bien trop longtemps, si vous voulez mon humble avis. Il était nécessaire de remédier à cette trop longue absence et c'est maintenant chose faite avec la lecture achevée de ce sixième tome de ce manga historique signé Chie Inudoh !


A nouveau plusieurs années s'écoulent en un rien de temps au fil des pages et des chapitres, et on sent une évolution majeure arriver en Égypte sous le règne de Hatchepsout. Quelle plaisir d'assister aux grands bouleversements de cette époque, bons comme mauvais, à travers un manga et un dessin de cette qualité ! La petite partie explicative à la fin du tome nous donne comme toujours un aperçu des énormes recherches qu'a pu effectuer l'autrice pour retranscrire le plus fidèlement possible l'atmosphère de cette époque et de ce règne si particulier pour le pays des dieux.


Évidemment, j'ai mal au cœur en voyant la façon dont se termine l'histoire amoureuse de Hatchepsout et de Senmout, et j'espère au plus profond de moi-même que le grand architecte saura rester fidèle à ses valeurs et à son engagement envers Pharaon avant toute autre chose, mais qui peut savoir ? Je préfère ne pas me renseigner dans les encyclopédies, de peur de me spoiler ! Quant aux manœuvres de Panéhésy, que l'on pourrait qualifier d'arriviste et de légèrement obsessionnel lui aussi, seul le temps nous dira si la première grande reine saura prendre ses distances avec un individu aussi instable ou bien si elle embrassera sa vision des choses corps et âme par la suite.


Ah, si vous aussi après lecture vous vous demandez encore qui est cet homme aux cheveux verts que l'on voit sur la couverture... moi pareil. Je pense personnellement qu'il s'agit de Hatchepsout elle-même telle qu'elle se voit dans son cauchemar, suite aux propos tenus par Panéhéry et à la révélation de la dernière œuvre de Senmout la concernant. Mais je peux me tromper ! Cela dit, je n'ai vu aucun autre personnage ressemblant de près ou de loin à cette couverture dans ce sixième tome, et on sait déjà que les couleurs de cheveux sont amenées à changer parfois drastiquement d'une couverture à une autre et en fonction de ce à quoi l'illustration fait référence. Là aussi, on verra bien ! Dire que l'on approche du dernier tiers de la série...


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 28 février 2024

X-Men - X of Swords tome 2 (Panini Comics - Septembre 2021)


Le défi a été lancé ! Les mutants de Krakoa ont quelques jours pour trouver la dizaine d'épées requises pour le grand tournoi décrété par Sa Majesté Opal Luna Saturnyne au cœur de l'Outremonde, un tournoi qui décidera du sort de l'île-nation mutante dont les guerriers devront défendre l'indépendance face aux champions d'Arakko. Magie et Wolverine sont déjà en lice, chacun ayant obtenu l'épée nécessaire. Huit autres restent encore à dévoiler avant qu'il ne soit trop tard, dix clés au total pour accéder au tournoi en lui-même une fois chaque participant révélé.

 

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Marauders : Tornade s'est elle aussi reconnue dans l'un des versets de la prophétie énoncée par Polaris, et elle doit maintenant trouver quelle lame brandir lors du tournoi. Pour elle, aucun doute n'est possible : il s'agit ni plus ni moins que de la lame la plus sacrée de tout le Wakanda, nation dont elle était autrefois reine aux côtés de T'Challa, la Panthère Noire. Ororo fait un voyage jusqu'au Wakanda pour quérir leur aide et leur autorisation d'emprunter l'épée Brise-Ciel, mais devant les lourdes conséquences que pourrait avoir la disparition de cette arme dans les cœurs des citoyens, la reine-mère refuse et lui demande d'attendre le retour de son fils pour trancher la question. Ororo accepte, dans un premier temps... mais elle a bien l'intention de mettre à profit cette attente pour s'emparer de la lame dans la nuit, en tant que voleuse cette fois. Se remémorant les différentes sécurités qui lui ont été présentées au temple lorsqu'elle devait devenir reine, Tornade les déjoue une à une et finit par atteindre Brise-Ciel, protégée par Shuri qui se doutait que son ancienne sœur ne jouerait pas franc-jeu. Après un duel aussi rapide qu'intense, Ororo sort du temple armée de l'épée sacrée, pour faire face à la Panthère Noire en personne. T'Challa la laisse partir en l'assurant de son soutien... mais ordonne, après son départ, de détruire le portail krakoan. Il semble que cet emprunt malheureux ait signé la fin des relations diplomatiques déjà tendues entre Krakoa et le Wakanda. Mais Tornade possède à présent de quoi se présenter au grand tournoi en tant que troisième championne de son monde, car comme elle le pressentait, c'est le sort de toute la planète qui est en jeu si les guerriers d'Arakko triomphent. Espérons que le Wakanda comprendra...


Hellions : Tandis que les trois jours accordés par Saturnyne pour réunir les champions des deux camps s'écoulent doucement, le Conseil Secret se réunit une fois de plus pour discuter de la situation. Cette fois cependant, la séance ne sera pas comme les autres : Monsieur Sinistre a un avis à partager et il compte bien le faire de la façon la plus éclatante qui soit. Selon lui, qui n'est pas un élu de la prophétie, l'on pourrait envoyer une petite équipe dans l'Outremonde en toute discrétion, direction Arakko, pour tenter de priver les champions locaux de leurs lames, ou même de les éliminer avant le début du tournoi. Victoire par forfait, en somme. L'idée semble plaire à une majorité des membres du Conseil, c'est donc entendu... mais il y a un hic : Sinistre devra mener ses assassins lui-même sur le terrain. Lui qui déteste se salir les mains ou s'impliquer de quelque façon que ce soit, le voilà ravi... En attendant, la nouvelle mission des Hellions ne fait pas franchement que des heureux, mais pas le choix s'ils veulent obtenir une place au paradis, comme toujours. Empath a rejoint le groupe après sa résurrection et en veut beaucoup à ses coéquipiers, comptant se venger à sa façon dès qu'il le pourra. Une fois tout le monde en piste, Sinistre et les Hellions pénètrent dans Avalon par le portail laissé à la garde de Jamie Braddock, mais pour avoir le droit de passer ce royaume il faudra lui arracher quelques faveurs de dernière minute, ainsi qu'éviter toute patrouille de la Citadelle. Le voyage commence à peine que déjà quelques petites trahisons et transgressions sont arrangées. Mais bon, l'essentiel est au moins de faire route dans la bonne direction !


New Mutants : Cypher sera le prochain élu de la prophétie. A lui de brandir une épée pour le tournoi, et cette épée sera Warlock, son meilleur ami cybernétique. Mais un nouveau problème se pose : sans Doug, Krakoa ne pourra plus communiquer aussi facilement avec les autres mutants, ni au sein du Conseil. La perspective de perdre son traducteur préféré et garant de sa voix pousse Krakoa à envisager d'autres options, comme de mettre Doug à l'écart quelques temps si nécessaire pour qu'un remplaçant soit trouvé. Évidemment, Doug est totalement contre et refuse de laisser un autre mutant prendre sa place et risquer sa vie dans l'arène de l'Outremonde. Même face à Exodus venu le menacer, le jeune homme n'en démord pas et gagne sa place dans le cercle des combattants, même s'il n'en est absolument pas un. Magie décide de l'entraîner à la dure pendant que les autres élus cherchent leurs armes, mais elle est bien consciente tout comme son élève que ses maigres capacités le feront sûrement tuer dès que son duel commencera. Décidé malgré tout, Cypher prend place et se fait connaître comme élu, attendant lui aussi que le grand portail de l'Outremonde ne s'ouvre pour lui permettre de défier son destin.


Cable : Le jeune Nathan Summers et ses parents sont à bord de la station spatiale abandonnée du S.W.O.R.D., à qui Nathan vient de redonner de l'énergie via son épée, l'Éclat de Galador. Mais ce que les Summers vont découvrir à bord de la station et de son laboratoire risque fort de les pousser à décamper plus vite que prévu. Une nouvelle menace en perspective, mais pas le temps de s'y attarder. Pour le moment, la priorité est de rentrer sur Krakoa à temps pour que Nathan puisse réclamer sa place dans le cercle des combattants, grâce à son épée qui semble elle aussi faire partie intégrante de la prophétie. Mais Scott ne peut se résoudre à laisser son fils partir dans l'Outremonde pour potentiellement ne jamais en revenir, aussi prépare-t-il en douce un plan de son cru avec l'aide de Jean et de Magie. Est-ce que cela sera suffisant pour garantir à Cable le succès, ou du moins la survie ? Dans cette autre dimension devenue si inhospitalière, mieux vaut prendre toutes les précautions possibles avant de s'engager.


Excalibur : Au cœur de l'Outremonde, il y a la Citadelle Étoilée, un palais volant magnifique qui abrite en son sein tous les secrets et tous les portails de l'Omnivers. Sur ce palais règne Opal Luna Saturnyne, et il faut bien dire qu'elle a un certain faible pour la famille Braddock, dont sont presque toujours issus les Captain Britain qui protègent l'Outremonde et le nexus des réalités. Mais depuis que le corps des Captains a été détruit, il ne reste plus qu'une seule prétendante au titre : Betsy Braddock, la jumelle mutante de Brian. Tous les deux semblent être les élus suivants de la prophétie de Polaris, une prophétie conçue par Saturnyne elle-même dans le but d'organiser et d'arbitrer le grand tournoi qui verra s'affronter les dix champions de Krakoa et d'Arakko pour la suprématie sur Terre et au-delà. S'il apparaît que l'intérêt de Saturnyne soit de croire en la victoire des mutants, elle voue malgré cela une rancœur farouche à Betsy qui n'est pas digne selon elle d'être Captain Britain. Intriguant pour que Betsy soit destituée et Brian reprenne place à ses côtés, Saturnyne n'avait cependant pas prévu que les jumeaux s'associeraient pour la défier et s'emparer de l'épée étoilée qu'elle a forgé au sein même de la Citadelle pour son propre champion. Se sentant trahie mais contrainte d'obéir à ses propres règles, Saturnyne laisse Betsy et Brian repartir sur Krakoa avec chacun son épée, prêts à livrer bataille pour la sauvegarde de l'Omnivers tout entier. Mais entre le frère et la sœur demeure une question de taille : qui est réellement digne d'être Captain Britain ? Et qui survivra au grand tournoi pour porter le titre à nouveau ?


X-Men : Alors qu'il gît aux portes de l'inconscience dans le jardin de la guérison, sur Krakoa, Apocalypse délire à cause de la douleur qui le rend si faible, le maudit poison utilisé par ses enfants pour le terrasser. Le mutant millénaire raconte les origines de Krakoa et d'Arakko, quand le monde était encore jeune et sous le joug des puissants d'avant le Temps. Comment il a perdu sa femme, Genesis, et ses enfants, les Cavaliers des origines, partis guerroyer sur Arakko pour faire gagner du temps à Apocalypse sur Terre, des milliers d'années durant, afin qu'il puisse forger une armée de forts et de combattants impitoyables, dans le but de franchir le seuil des mondes et de venir enfin prêter main forte à sa famille. Mais nous savons désormais que les Cavaliers ont trahi et sont passés dans le camp de l'Annihilation, cette force obscure qui dirige Arakko à des mondes de là. Ce qu'il est advenu de Genesis, nul ne le sait vraiment, mais Apocalypse compte bien l'apprendre au plus vite. Enfin rétabli, mais pas encore en pleine forme, il manque au puissant mutant une épée à brandir pour participer lui aussi au grand tournoi des champions dans l'Outremonde. Alors, partant en quête de Scarabée, son épée sacrée ensevelie sous les sables du Sahara, En Sabah Nur s'arme à son tour et reforge la lame brisée, avant de prendre place dans le cercle dans l'attente de l'ouverture du portail. Nul ne peut défier Apocalypse sans devoir en payer le prix tôt ou tard, y compris ses propres enfants.

 

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J'ai un petit souci avec la toute fin de cet album : dans la postface, l'édito de Panini annonce que ça y est, tous les champions mutants de Krakoa sont réunis et armés, et que le tournoi peut commencer dès la fin des trois jours de délai accordés par Saturnyne. Sauf que... je ne crois pas avoir compté dix mutants dans ce fameux cercle sacré, il me semble qu'il en manque encore un voir deux... à moins que Jonathan Hickman ne nous réserve une surprise de dernière minute, il reste encore un peu de temps pour présenter les derniers champions non ? Nous verrons bien.


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 20 février 2024

Future State Superman - 2050-3000 (Urban Comics - Septembre 2021)


La victoire inespérée mais tant méritée de la Ligue de Justice sur les forces combinées et rivales de Perpétua et du Batman Qui Rit a permis à tous les multivers de connaître un avenir potentiel, une promesse de longévité qui sans cela n'aurait jamais vu le jour. Plongeons-nous une dernière fois dans cet arbre des possibles...


En l'an 2030, beaucoup de choses se produisent sur Terre et au-delà. Tout d'abord, la ville de Métropolis a été infectée par une technologie bio-mécanique dérivée de celle de Brainiac, et de très nombreux habitants font désormais partie d'une sorte de ruche que l'armée Américaine tente de contenir en vain. L'armée souhaite surtout s'emparer de cette technologie à ses propres fins, ce qui serait un usage tout aussi peu éthique. Et cela, le jeune Jonathan Kent l'a bien compris, en s'interposant entre les deux camps et en faisant de son mieux pour stopper la révolte qui gronde. Extirpant la matrice de Brainiac de la ville, Jon voit rouge lorsqu'un enfant est directement menacé sous ses yeux, et décide que pour le bien de tous Métropolis doit désormais être confinée, comme Kandor avant elle, en étant rapetissée et enfermée dans un dôme de protection qu'il installera par la suite dans la Forteresse de Solitude, en attendant de trouver une autre solution.


Mais ce n'est pas du tout au goût des autorités, qui poursuivent le jeune homme jusque dans son repaire et l'assaillent de toutes parts pour récupérer à la fois la matrice Brainiac et leur ville disparue. Le danger le plus redoutable toutefois viendra de Kara Zor-El, Supergirl, qui débarque elle aussi en trombes et s'en prend à son successeur, comme possédée. Il s'avère que la technologie Brainiac a été capable de s'infiltrer dans son esprit et de la corrompre, la faisant affronter Jon pendant que l'ordinateur vivant s'empare de Métropolis à bord de son vaisseau pour sa propre collection, dans un but de préservation dit-il.


Quand Jon et Kara cessent enfin de se battre et que Supergirl retrouve la raison, il faut partir à la poursuite du vaisseau de Brainiac avant qu'il ne quitte le système solaire, pour récupérer au plus vite Métropolis et corriger l'erreur de Jon avant qu'il ne soit trop tard. Grâce à leurs efforts combinés, les deux super-héros parviennent à s'acquitter de cette mission avec succès, rendant même sa taille et son emplacement à la ville au globe doré. Mais Jon doit désormais faire amende honorable et se racheter auprès de ses citoyens, qui estiment qu'ils ont été trahis par leur protecteur. Pendant que les combats faisaient rage à l'extérieur, à l'intérieur du dôme miniature la ville était en proie à la panique et certains ont tenté d'en profiter pour servir leurs propres intérêts sous couvert d'agitation sociale salvatrice. Ces affaires très humaines sont réglées, grâce notamment à Jimmy Olsen et au Gardien, mais la confiance sera plus difficile à restaurer que la ville elle-même. Jon, toutefois, en accomplissant cet acte de foi et en rendant à sa ville son autonomie et sa liberté, a fait un premier pas qui le conduira peu à peu à devenir dans le cœur de toutes et tous le nouveau Superman en titre.


Et justement, qu'advient-il du premier Superman pendant toute cette histoire ? Prisonnier sur le Warworld, Kal-El est privé de ses pouvoirs et contraint par la force de combattre dans une arène impitoyable pour le seul amusement du tyrannique Mongul, sous les yeux d'un peuple terrifié et d'esclaves eux aussi privés de tout libre-arbitre. Mais même en position de faiblesse, le dernier fils de Krypton ne renonce jamais à ses idéaux et se refuse à faire le moindre mal à ses adversaires, quitte à en périr ensuite de la main de Mongul lui-même en punition. Ramené à la vie sans cesse par la technologie du Warworld, Superman est piégé dans ce cycle apparemment sans fin, mais refuse d'abandonner tant qu'il restera un seul esclave encore enchaîné sur la planète artificielle. Mongul peut bien faire ce qu'il veut de lui, tenter de le briser de maintes façons, mais jamais il ne parviendra à briser la volonté de liberté de tout un peuple qui, petit à petit grâce à ce héros martyr que personne n'attendait, commence à retrouver espoir.


Pendant que Kal-El combat et meurt à répétition, d'autres héros de la Terre tenteront de s'infiltrer à bord du Warworld pour le sauver, comme Mister Miracle ou encore Midnighter. Chacun a son propre objectif personnel en tête, sauver sa peau ou détruire une menace potentielle pour l'ensemble de l'univers, mais même si ces missions secondaires seront couronnées de succès le sauvetage de Superman semble, lui, bel et bien impossible en l'état.


En l'an 2050, vivant recluse sur la Lune, Kara a fondé une nouvelle société sur le satellite naturel de sa planète d'adoption, accueillant les réfugiés et les malchanceux de la galaxie et leur offrant un havre de paix et de sérénité où s'épanouir. Mais elle se sent encore profondément meurtrie par le rejet dont elle a toujours été victime de la part des peuples de la Terre, qui n'ont jamais vraiment vu en elle une protectrice ou une héroïne, tout juste une pâle copie de leur véritable idole. Il faudra l'arrivée d'une nouvelle réfugiée dans son sanctuaire pour que Kara accepte de remettre en question ce passif qui la tourmente encore, et d'ouvrir son cœur en accomplissant à son tour le fameux acte de foi si cher à son cousin disparu, sans rien espérer en retour. Et cela fonctionne, puisque doucement mais sûrement la population de cette Forteresse de Paix reconnaît les efforts de celle que l'on appelle désormais Superwoman, et apprend à l'aimer pour ce qu'elle est et non pour ce qu'elle aurait du être.


De son côté, Superman n'en a pas tout à fait terminé avec son ennemi de toujours, l'infâme Lex Luthor, qui a été forcé à l'exil loin de la Terre voilà bien des années. S'étant trouvé une nouvelle planète loin de tout et un tout nouveau peuple à subjuguer et sur lequel régner en bienfaiteur idolâtré, Luthor est davantage un dictateur qu'un altruiste. La prospérité de Lexor n'est en réalité possible que grâce à ses légions de robots collecteurs de ressources qu'il envoie piller les autres planètes du cadran encore et encore, jusqu'à la ruine. Les Planètes Unies décident que c'en est assez et qu'il faut intervenir, quand l'assemblée reçoit justement une nouvelle inattendue : Lexor a candidaté pour intégrer l'union galactique ! Personne n'y comprend quoi que ce soit, jusqu'à l'intervention de Superman qui raconte aux délégués des Planètes Unies la façon dont Luthor règne sur son monde au détriment de nombreux autres, et dont lui mène un combat apparemment sans fin contre les robots de son ennemi d'antan. Combat qui porte toutefois ses fruits puisque l'économie de Lexor se retrouve aux abois, au point de devoir demander la protection galactique.


C'est la représentante de la Terre, Loïs Lane, qui est chargée d'une mission d'expertise sur Lexor pour déterminer quelles sont ses besoins et quelles sont en échange les ressources qu'elle pourrait partager avec le reste du collectif. Luthor accepte de mauvaise grâce, jusqu'au moment où cette mission découvre un gisement immense de cristaux de deutérium, juste sous la roche de Lexor, dont son propre dirigeant n'avait absolument aucune connaissance. Le deutérium, lui explique Loïs, pourrait résoudre à lui seul tous les problèmes d'apport en énergie que connaissent les Planètes Unies alors en pleine transition vers des modes de consommation et de production plus propres et durables. Se voyant soudain béni, Luthor déchire sa propre candidature auprès de l'union et s'imagine déjà faisant la pluie et le beau temps dans l'ensemble de l'univers connu en exportant à un prix indécent et immoral sa ressource la plus précieuse.


Mais là encore, grâce à Superman, tout tombe à l'eau d'un seul coup. Le deutérium peut être synthétisé et distribué gratuitement via la technologie de la Forteresse de Solitude, rendant tout le plan de Luthor caduque et le condamnant une nouvelle fois à la ruine totale. Poussé dans ses retranchements, Lex décide de s'en prendre à Loïs elle-même et à son mari pour en finir avec eux une bonne fois pour toutes, sur ses terres, en rendant seule responsable la fédération des Planètes Unies pour la récession inimaginable que connaît son peuple asservi. Cette fois c'en est vraiment trop pour tout le monde, et au terme d'un combat plié d'avance c'est un Lex Luthor défait et désavoué par toute une planète, à nouveau, qui est reconduit sur Terre pour être jugé et incarcéré. Les habitants de Lexor, eux, se voient offrir la possibilité de quitter leur monde pour intégrer ceux des Planètes Unies et connaître un nouvel âge d'or tous ensemble.


En l'an 2070, Jon Kent et la nouvelle Wonder Woman issue des traditions ancestrales de l'Amazonie unissent leurs forces pour venir à bout de Solaris, le soleil artificiel dont le seul et unique but semble être de tourmenter sans relâche le porteur du titre de Superman, mettant en danger de nombreux systèmes pour s'accaparer leur énergie solaire et vaincre son ennemi juré. Grâce à l'action combinée des deux héros d'une nouvelle génération, Solaris est vaincu et pris à son propre piège, condamné à errer dans le cosmos en fuyant sa propre fin. Mais il reste un autre adversaire à calmer : le dieu-soleil de la Terre en personne, ou plutôt l'une de ces divinités, qui a un peu trop pris la grosse tête et a défié Wonder Woman pour accroître sa propre réputation au sein de son panthéon. Là encore, en additionnant leurs forces et leur intelligence rusée, Superman et Wonder Woman mettent fin à cette crise existentielle divine, et se rapprochent amicalement l'un de l'autre à cette occasion.


Mais le bonheur à ses limites, et même son point final. En l'an 3000, la défunte Légion des Super-Héros renaît de ses cendres pour tenter de poursuivre et de châtier le pire criminel de l'univers, responsable d'une infâme trahison qui coûta toute son intégrité à l'ancienne fédération des Planètes Unies, aujourd'hui l'ombre de ce qu'elle était à son apogée. Mais les jeunes héros vont finalement se rendre compte que la trahison véritable ne vient pas réellement de là où on le pensait, et que des puissances plus pernicieuses et retorses encore se dissimulent derrière ce complot d'ampleur galactique.


Et tandis que l'univers s'accorde sur ses désaccords, les descendants du premier Superman forment la grande et puissante Maison El, qui rayonne à travers l'ensemble des mondes et se charge d'apporter l'espoir et la liberté partout où c'est nécessaire. Bercés par les histoires et exploits légendaires du mythique Kal-El de Krypton, ses lointains successeurs font de leur mieux pour contrer une invasion massive de leur propre monde par des forces démoniaques issues de la fusion de plusieurs civilisations infernales, dans le seul et unique but de corrompre et de détruire l'héritage des El. Affrontant sans relâche les forces apparemment infinies du terrible Roi Rouge, les membres de la Maison El tombent les uns après les autres, et ce n'est plus qu'une question d'heures avant que leur dernier bastion ne soit rasé et sa population exterminée par un escadron de Doomsday. Pourtant, ils espèrent encore que la chance sera de leur côté, au dernier moment, et que leur glorieux ancêtre saura les inspirer jusqu'à la toute fin.


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Voilà, ça y est c'est enfin terminé je suis venu à bout de l'ensemble des parutions Future State chez Urban ! Cinq albums, pas tous prenants je dois bien l'avouer, qui regroupent toutes les séries publiées par DC début 2021 dans le cadre de cet événement éditorial fantoche dont le seul but était d'explorer quelques pistes de réflexion pour les auteurs et artistes prenant la suite de Scott Snyder après la fin de sa crise multiverselle dans Death Metal.


C'est donc le moment de refermer cette parenthèse, qui n'a duré que deux mois dans les faits à l'époque mais qui ici sur Radiophogeek m'a pris bien trop de temps ! Cependant je ne suis pas amer, ni totalement déçu pour tout vous dire, parce que ce dernier album consacré aux différentes séries de la Superfamily était assez surprenant en fait.


Certes, toutes ces histoires sont loin d'être parfaites, elles sont même très inégales entre elles et j'ai réussi à relever quelques incohérences internes ici et là à une ou deux reprises, mais les meilleures valent vraiment le coup et sortent nettement du lot c'est clair et net ! Vous connaissez je pense mon amour profond pour le personnage de Supergirl, eh bien son apparition ici en tant que mentor de Jon Kent puis en tant que Superwoman est parmi mes titres préférés de l'album. Le tandem Marguerite Bennett et Marguerite Sauvage nous offre un récit d'une beauté à couper le souffle, tout en rondeurs et couleurs pastels, d'une douceur incroyable et pourtant d'une portée elle aussi difficile à croire pour le développement personnel et psychologique de ce personnage traditionnellement encore trop mal-aimé. Un vrai bonheur, même si je ne suis pas tout à fait certain d'avoir bien tout compris.


Au casting de cet album épais vous retrouvez notamment Brian Michael Bendis, scénariste emblématique chez Marvel autrefois et ayant œuvré dans les pages de Clark Kent : Superman pour la Distinguée Concurrence après la fin de son contrat historique. Cependant, c'est loin d'être lui le meilleur dans tout ce qui est raconté ici ! Non, ce titre honorifique revient selon moi à quelqu'un dont je connaissais très peu les travaux en réalité, l'autre scénariste Phillip Kennedy Johnson, qui parvient en à peine quelques chapitres à cerner à merveille toute la difficulté qu'il y a à écrire de bonnes histoires pour Superman et son entourage.


C'est le premier des super-héros, le meilleur d'entre tous... et pourtant ses aventures sont loin de rencontrer le succès qu'il mérite. Que ce soit aux USA comme en Europe, Superman connaît bien des déboires éditoriaux et peine à convaincre le grand public au-delà de ses propres amateurs, et c'est bien dommage. Si bien que l'on a coutume de dire que les meilleures histoires de Superman, celles qui marchent presque à tous les coups, sont celles que l'on connait maintenant par cœur, à savoir celles qui racontent et re-racontent et re-re-racontent encore et encore ses origines, quel que soit le point de vue adopté par les auteurs et artistes. Pourtant, ici, Phillip Kennedy Johnson réussi haut la main à nous intéresser à tout l'inverse, non pas les origines archiconnues mais plutôt les chapitres finaux de la première des légendes modernes, et ça marche bon sang ! Pour le coup, j'en redemanderai presque.


Enfin, comme je le disais plus haut, il est grand temps à présent de refermer cette parenthèse éditoriale qui n'a que trop duré à mon goût, malgré quelques idées de qualité qui se détachent nettement du lot. J'ignore si le public en gardera un souvenir impérissable ou nostalgique dans les années à venir, ce ne sera pas mon cas en tout cas, mais je pense que je me laisserai tenter par un petit retour dans quelques unes de ces pages, de temps en temps, juste histoire de. Tout n'est pas à jeter ni à blâmer, et j'espère que les scénaristes qui prendront la suite sur les séries DC sauront s'inspirer du meilleur et éviter le pire. Je crois savoir que pour Superman en tout cas, c'est pratiquement chose faite, mais j'attends de découvrir cela par moi-même dans les pages de la série Superman Infinite, à venir prochainement sur le blog !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 19 février 2024

Absolute Carnage - Le Roi de Sang (Panini Comics - Août 2021)


Cletus Kasady est revenu d'entre les morts, ramené par une secte de fanatiques du dieu sombre Knull. Fusionné avec le symbiote Grendel, le dragon mythique, Kasady veut désormais réveiller sa divinité emprisonnée loin dans l'espace, au cœur d'une planète constituée de milliards de symbiotes. Pour cela, le tueur psychopathe a besoin de récupérer les Codices, ces petits échantillons de symbiotes que ces créatures laissent automatiquement dans l'organisme de leurs hôtes, passés ou présents, comme une trace de leur passage qui sert également à communiquer des informations au sein de l'esprit de ruche de l'espèce.


En réunissant tous les Codices, ou peu s'en faut, Cletus pourra se reconnecter à la ruche et lancer un appel pour réveiller Knull, qui tournera alors son regard de ténèbres vers la Terre... pour empêcher cela, une seule personne : Eddie Brock, ancien porteur du symbiote noir Venom, désormais seul avec son propre fils Dylan qui ignore tout de l'identité véritable de celui qu'il prend pour son grand-frère.


Alors qu'Eddie et Dylan sont en recherche d'une aide providentielle à New York, la nouvelle tombe comme un couperet : dans la prison de Rykers, Eddie Brock se serait rendu coupable d'un véritable massacre général et est donc maintenant recherché par toutes les forces de police de la ville ! Évidemment c'est un coup monté par Kasady, qui a pris l'apparence d'Eddie pour lui signifier que dorénavant la chasse est ouverte, et que personne ne sera à l'abri. Pour attester de ce fait, les autorités retrouvent en parallèle un véritable charnier constitué de plusieurs dizaines de corps, au Nord de l'État, des corps qui ont tous été porteurs d'un symbiote à un moment où un autre de leur vie... même les morts ne sont pas en sécurité !


L'urgence est réelle, Kasady a déjà récupéré énormément de Codices et s'apprête à fondre sur les héros de New York pour les massacrer eux aussi sans pitié et leur retirer cette petite parcelle de symbiote qu'ils portent en eux sans même le savoir. Il ne reste que très peu de temps avant que la puissance du Grendel de Kasady soit suffisante pour se reconnecter à la ruche... Eddie prend donc la meilleure décision possible au vu des circonstances : il se rend chez Peter Parker, l'incroyable Spider-Man, pour lui demander son aide, juste après avoir retrouvé son propre symbiote avec qui cependant les relations ne sont pas des plus chaleureuses depuis leur séparation, vécue comme une trahison.


Aide que Peter accepte évidemment de lui accorder sans réserve après avoir été mis au courant de la situation. Fort heureusement Eddie dispose d'un autre allié dans cette affaire, le Créateur, un jeune Reed Richards d'un univers défunt qui a construit pendant ce temps une machine capable d'extraire les Codices sans tuer les hôtes pour les détruire ensuite. Spider-Man et Venom font maintenant équipe pour infiltrer l'Institut Ravencroft pour criminels déments afin d'en extirper Norman Osborn, dernier porteur du symbiote Carnage en date, avant que Kasady ne fonde sur lui, et s'en servir comme cobaye pour tester la machine. Pour Peter, cette affaire devient très personnelle également, car il est celui qui a apporté le premier symbiote sur Terre. Sans lui, pense-t-il, rien de tout ceci n'aurait été possible. Sa responsabilité est donc d'aider Eddie à y mettre un terme pour de bon. En plus, le propre filleul de Peter et petit-fils de Norman, Normie, a lui aussi été infecté par le symbiote écarlate et est donc une cible à son tour !


Mais une fois à Ravencroft, les choses se corsent sérieusement pour les deux héros. Kasady est déjà bien présent sur place, et a infecté les autres patients pour en faire des tueurs aveugles et totalement dévoués à sa cause. Pire, il parvient même à s'emparer de Norman Osborn malgré la présence de Spider-Man et de Venom pour tenter de l'arrêter, et sous leurs yeux il transforme Osborn en un nouveau Carnage qui l'aidera dans sa tâche avec grand plaisir !


L'opération Ravencroft est donc un échec cuisant, Peter et Eddie retournent à leur cachette la queue entre les jambes pour lécher leurs plaies et remettre les choses à plat aussi vite que possible. Le Créateur a terminé sa machine et les autres héros de New York à avoir porté un symbiote sont déjà là eux aussi, prêts à passer dans l'engin. Venom de son côté ramène le Scorpion, gravement blessé, mais a perdu en route le jeune Spider-Man, Miles Morales, infecté par les symbiotes-zombies de Kasady.


Désormais, le siège de l'entrepôt secret est lancé, et les minutes sont comptées. Alors que Peter protège de son mieux les deux enfants, Normie et Dylan, Eddie de son côté prend les armes pour arrêter Kasady une fois pour toutes tandis que la machine termine de traiter les derniers volontaires. Le duel final entre Venom et l'ancien Carnage est épique à plus d'un titre, Kasady parvenant même à s'emparer du symbiote d'Eddie par la force pour devenir encore plus puissant ! Tout semble perdu... quand Eddie se rend compte que la machine du Créateur ne sert pas à détruire les Codices, mais au contraire à les collecter dans un but inconnu. N'écoutant que son courage et une vague lueur d'espoir dans son cœur, Eddie se jette dans l'amas de Codices pour fusionner avec et devenir une nouvelle version de Venom, apte à combattre Kasady de toutes ses forces !


Mais hélas, les choses empirent encore quand le tueur fou révèle son véritable plan : qu'importe qui possède les Codices, de lui ou d'Eddie, ce seul fait suffit largement à reconnecter un esprit à la ruche et à attirer l'attention de Knull, le sortant de sa torpeur millénaire. Vaincu mais cependant victorieux, Cletus disparaît corps et âme à nouveau, savourant son triomphe, tandis que la menace intersidérale de Knull vient de devenir une terrifiante réalité qui se dirige tout droit vers la Terre, aux commandes d'une armée de symbiotes déchaînés... tout est perdu. Ne reste maintenant plus qu'à prévenir tous les héros possible de cette urgence, et à prier d'autres dieux pour que celui des Abysses ne débarque pas trop rapidement. Ah, et Dylan sait maintenant qu'Eddie est son père ! Encore un petit problème à gérer...


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J'ai déjà lu l'omnibus en V.O. concernant cet événement Marvel signé Donny Cates, et franchement je pensais perdre mon temps en le relisant en version française, ici la série principale Absolute Carnage donc. Mais j'ai en réalité découvert que c'était encore plus agréable à la seconde lecture malgré le fait que je connaissais déjà l'intrigue et les détails.


Pourquoi ? Parce que l'adaptation comporte un petit travail éditorial déjà, presque absent de l'omnibus, qui permet de resituer correctement les personnages principaux pour celles et ceux qui ne les connaîtraient pas depuis leurs premières apparitions. C'est un plus appréciable, surtout quand à la fin de l'album on se rend compte que les bonus aussi ont été traduits.


Quand le genre du super-héros se mêle à celui de l'horrifique, voici ce que ça donne. Un récit sanglant, sombre, qui finit mal et qui promet déjà une suite exceptionnelle qui ira sans aucun doute encore plus loin car elle ne concerna plus seulement le microcosme de Spider-Man, mais l'ensemble de l'univers Marvel sur Terre ! Soyez au rendez-vous !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 17 février 2024

Unboxing - Balalaïka (Black Lagoon) Crimson Empress version, by Medicos Entertainment


Bonjour à toutes et à tous, me revoici avec un nouvel unboxing à vous proposer en cette mi-Février, rien moins que la terrible, la sculpturale et la ravissante Balalaïka ! Personnage emblématique du manga et anime Black Lagoon de Rei Hiroe, édité chez nous par Kazé, cette femme forte est représentée ici en tenue d'Impératrice Écarlate d'après une vision de l'artiste lui-même.


Dirigeante de l'Hôtel Moscou de Roanapur, ville fictive du Sud-Est Asiatique où se concentre une bonne partie du trafic et du crime de la région, elle est la cheffe de l'antenne locale de la Mafia Russe, mais elle n'a pas toujours été dans le domaine de l'illégal ! Auparavant elle était commandante ou capitaine au sein des forces spéciales de l'armée russe durant la guerre russo-afghane des années '80, où elle a servi son pays et l'idéal communiste avec les honneurs.


Blessée à de nombreuses reprises et impitoyablement brûlée sur une grande partie de sa peau, Balalaïka est partie d'Afghanistan à la fin de la guerre en désertant avec l'ensemble de son unité, et s'est installée par la suite à Roanapur où elle a donc repris les rennes de l'antenne locale de la Mafia Russe. Ses hommes la servent fidèlement et suivent un code de conduite très dur et irréprochable pour lui faire honneur, avec une ferveur toute militaire qui sert admirablement bien l'organisation, jalousée par les autres réseaux.



Cette figurine est juste magnifique, le personnage prend une toute autre dimension représentée ainsi assise sur ce trône de bois doré et velours pourpre, dans une tenue rouge pétante du plus bel effet rehaussée ci et là de quelques touches dorées et de bijoux de jade. Le détail qui m'a le plus plu et marqué en déballant la figurine : non pas le cigare, qui ajoute certes un certain cachet à l'ensemble, mais surtout la chevelure, longue, blonde aux reflets dorés à la lumière, tressée par endroits, incroyablement détaillée je trouve !


Medicos est un fabricant de goodies que je ne connaissais pas du tout, d'ailleurs cette figurine est vendue chez nous généralement sous le label Union Creative il me semble, mais croyez bien que si d'autres personnages de cet acabit sont à prévoir je serais au rendez-vous !


Reste une question : que veut dire ''balalaïka'' exactement ? Eh bien ce n'est pas réellement un prénom, en fait il s'agit d'un instrument de musique traditionnel de Russie, vraiment typique, entre la guitare et la lyre, avec une forme très particulière et que l'on retrouve dans énormément d’œuvres classiques ou folkloriques slaves. Est-ce un pseudonyme en hommage à ses racines d'exilée ? On l'ignore pour l'instant, le manga n'étant toujours pas terminé à l'heure actuelle. Peut-être en apprendrons-nous davantage avec le temps...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Balala%C3%AFka


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite un bon visionnage, en espérant vous retrouver bientôt pour d'autres unboxing !


P. S. : Je sais bien que par les temps actuels il n'est pas spécialement bien vu de commenter ou d'apprécier des choses ayant lien avec la Russie, mais pour moi ce personnage et cette figurine restent dans le domaine de la fiction pure, je vous demande donc de ne pas faire d'amalgame. Cet unboxing est un éloge d'un personnage fictif, pas d'une nation en guerre actuellement, et surtout aucune visée politique derrière tout ça. Voilà, je pense que ce petit rappel était tout de même nécessaire juste au cas où.

 

vendredi 16 février 2024

La V.O. du vendredi n°250 : Absolute Carnage omnibus (Marvel - Septembre 2020)


Cletus Kasady est revenu d'entre les morts, grâce à un rituel mené à bien par une secte de fanatiques du tueur en série au symbiote écarlate. Mais comme si cela ne suffisait pas, Cletus est maintenant investi d'une mission, d'une raison de vivre qui le dévore littéralement : faire tout son possible pour permettre le réveil du Dieu du Néant, Knull, créateur des symbiotes, emprisonné en stase par ses propres créations pour la sauvegarde de l'univers lui-même. Et lorsque cette divinité primordiale et impitoyable sera enfin réveillée de son si long sommeil, son regard se tournera alors immanquablement vers ses ouailles qui lui sont restées fidèles... Oh, comme Cletus attend ce moment avec impatience !


Se lançant dans une véritable chasse à l'homme à travers toute la planète et principalement le continent Américain, Kasady traque les uns après les autres tous ceux qui ont un jour ou l'autre porté un symbiote en eux, quel qu'il soit. Car l'on a découvert tout récemment que les symbiotes laissent toujours une petite part d'eux-mêmes dans leur hôte, même après leur départ, et que cette part dormante sert à recueillir des informations collectées ensuite par l'esprit de ruche qui sert, entre autre, Knull en personne. Esprit de ruche à travers lequel Cletus communique désormais avec tous ses rejetons, ses minions dispersés aux quatre vents pour lui ramener les anciens hôtes afin qu'il puisse leur extirper le codex symbiotique à l'intérieur de la colonne vertébrale.


Plus Cletus réunira de ces codices, et plus proche il sera de l'accomplissement de son grand dessein, le réveil de Knull et sa venue prochaine sur Terre pour faire de lui son héraut sanguinolent et tout puissant. Dès lors, la mission première de Venom, alias Eddie Brock, est de tout faire pour que son antithèse ne puisse réaliser ses projets, quel que soit le prix à payer. Même si cela veut dire faire appel à Spider-Man et mettre de côté les rancœurs du passé, eh bien soit. Il est même prêt à se livrer aux Avengers s'il le faut et à payer son passif criminel, tant qu'on lui fournit toute l'aide dont il a besoin pour vaincre Cletus et sa secte de malades avant qu'il ne soit définitivement trop tard.


Évidemment, la volonté de Knull ne saurait être contrée si facilement, et le dieu endormi a tout de même veillé à ce que son exécutant sur Terre puisse bénéficier de sa bénédiction. Si le symbiote d'origine de Cletus est introuvable, toujours terré quelque part dans le corps et surtout l'esprit tortueux de Norman Osborn, le tueur en série est maintenant doté de toute la puissance du Grendel, le symbiote-dragon que Venom a eu tant de mal à vaincre il y a relativement peu de temps déjà. C'est donc un tout nouveau Carnage qui se manifeste, avec une folie décuplée et une force incommensurable, et il prend tout de suite l'initiative !


Se servant de ses dons de métamorphe, Carnage nouvelle version s'infiltre dans l'Institut Ravencroft pour psychotiques et déverrouille toutes les cellules après avoir infecté chaque occupant avec un symbiote totalement soumis et dévoué à la cause. Puis vient le tour de Norman Osborn, persuadé quant à lui d'être le seul et véritable Cletus Kasady. Enfermé dans sa propre psychose, Norman sera un allié de choix pour Carnage qui l'autorise à garder son nom et son symbiote, à condition qu'il fasse sa part et s'attaque aux mets de choix que représentent Spider-Man et Venom, venus en tandem à Ravencroft justement pour en tirer Norman avant qu'il ne soit tué par Carnage et que son codex ne lui soit arraché. Peine perdue donc...


Après avoir échappé de justesse à l'embuscade mortelle, nos héros finissent par comprendre qu'ils sont désavantagés depuis le départ et que Carnage a pris une énorme avance sur eux. Doverton, la petite bourgade qu'il avait jadis contaminé, est désormais une ville fantôme dont tous les habitants ont été soigneusement massacrés pour en extirper les codices. De même pour les anciens porteurs actifs de symbiotes, déterrés s'il le faut et leurs cadavres profanés d'horrible manière. Dans cette course contre la montre, Carnage est loin devant !


Ne reste plus qu'une tentative désespérée pour l'emporter malgré tout : une machine conçue par le Faiseur, le Reed Richards de l'ancien univers Ultimate, capable de séparer le codex de son porteur sans recourir à une mort atroce au passage. En rassemblant suffisamment d'anciens hôtes, Venom et Spider-Man espèrent qu'ils réuniront assez de codices dans la machine pour faire pencher la balance en leur faveur, le but étant de détruire ces résidus le plus tôt possible pour que Carnage ne mette jamais la main dessus. Mais même là, l'ennemi devance les prévisions les plus pessimistes.


En effet, Cletus a savamment orchestré son plan, son opération, avec un soin tout particulier apporté aux détails, une application qu'on ne lui connaissait pas et qui en surprendra malheureusement plus d'un. Peut-être que, touché par la conscience divine, Kasady s'est lui-même éveillé au pire de ce qu'il pouvait y avoir en lui... toujours est-il qu'il s'est assuré de remporter la bataille quoi qu'il arrive. Provoquant les héros et les assaillant sans relâche, Carnage pousse un Eddie Brock désespéré à fusionner avec les codices présents dans la machine du Faiseur, devenant une nouvelle version de Venom, tandis que le Venom originel lui est absorbé par Carnage pour faire de ce-dernier un véritable monstre inarrêtable.


Et alors qu'on pensait le pire déjà arrivé, voici que la terrible vérité se révèle : à travers Eddie ou à travers Cletus, la conscience collective des symbiotes est déjà restaurée, suffisamment de codices ayant été rassemblés au sein d'un seul et même porteur. Carnage ne pouvait que gagner, même en perdant face à Venom durant leur petit affrontement personnel. Knull est à présent réveillé, sa prison cosmique brisée, et comme prévu son regard affamé se tourne vers la Terre, encore lointaine certes... mais ce n'est qu'une question de temps pour celui qui était là avant le Temps lui-même.


Cletus Kasady est mis hors d'état de nuire, certes, mais la menace de Knull, bien plus terrible encore, devient une priorité pour tout le monde. Le dieu sombre arrive, entouré d'une armée de symbiotes voraces, prêt à répandre les ténèbres absolues sur ce petit monde qui l'a défié par-delà le cosmos. Tous les héros sont appelés à se tenir prêts à combattre non seulement pour leur vie, mais aussi et surtout pour l'existence de leur planète, et à terme du reste de l'univers également. La situation paraît pourtant sans espoir...


Dylan Brock, le propre fils d'Eddie, pourrait cependant réserver des surprises car il semble détenir une sorte de contrôle inné des symbiotes autour de lui, soumis à sa volonté sans que l'on puisse expliquer pourquoi exactement. Serait-ce une sorte de codex incarné ? Après tout, son père et sa mère ont porté le même symbiote à différents moments, et sa mère lui a peut-être transmis son propre codex durant sa gestation, faisant du fils un être potentiellement aussi puissant que Knull mais manquant de volonté. Pour le moment du moins ! Encore faudrait-il que l'enfant accepte de parler à son père de ces dons hors du commun, mais pour l'instant Dylan est encore sous le choc de la révélation concernant Eddie, qu'il pensait être son grand-frère lointain. Si les deux Brocks ne parviennent pas à surmonter cette crise existentielle, ce pourrait bien être la fin de tout ce qui vit à la lumière des étoiles !


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Voilà pour mon résumé de cet événement Marvel principalement centré, pour le moment en tout cas, sur le volet Spider-Man étendu de l'éditeur. Dans cet omnibus de taille moyenne, on retrouvera ainsi la saga principale et toutes les séries impactées, de même que tous les petits à-côtés par-ci par-là qui permettent d'étoffer un peu le récit de base, même si parfois c'est surtout du remplissage avouons-le.


Par exemple, il n'y avait selon moi pas grand intérêt à faire un chapitre tout entier de Immortal Hulk consacré à cet event, d'autant que concernant ce personnage tout est déjà expliqué en détail lors de son apparition dans la série principale. Pareil pour Deadpool, il faut reconnaître que c'était amusant oui mais vraiment utile au développement du récit ? Je ne pense pas.


En revanche d'autres ajouts apportent effectivement un point de vue très intéressant et complet sur le scénario central, chaque auteur tâchant de faire au mieux pour respecter les grandes lignes de l'événement dicté par Donny Cates mais en y ajoutant un petit quelque chose de leurs propres intrigues, pour que tout s'entremêle de façon fluide et que chacun y trouve son compte au final. Parfois c'est maladroit, on dirait même que c'est forcé, mais le plus souvent ça reste lisible et compréhensible par le plus grand nombre, même les lecteurs qui n'auraient pas pu tout suivre au départ ou pas eu envie.


De ce point de vue, le format Marvel Omnibus est encore le meilleur qui soit pour pouvoir tout lire et tout compiler sans risquer de se perdre en route entre plusieurs albums sur plusieurs séries. Pour la Version Française, je crois que c'est le format Absolute de Panini qui a été privilégié pour Absolute Carnage et sa suite encore plus ambitieuse, à venir tout prochainement ici soyez-en assurés !


Que dire de plus à part qu'une fois l'album refermé, la seule envie qui taraude le lecteur est celle de saisir l'omnibus suivant pour dévorer d'une traite King in Black  sans en rater une miette ? Là encore, Donny Cates nous prouve qu'il sait parfaitement comment orchestrer ses intrigues et que Marvel a eu raison de lui confier, temporairement, les rennes de son univers. De Venom à Absolute Carnage tout nous mène tout droit à King in Black, qui sera le point final d'un scénario développé sur plusieurs années et qui nous aura occupé de très longues heures durant. Rien que pour ça, merci beaucoup !


Quant au dessin, signé Ryan Stegman pour la série principale et Iban Coello pour Venom, c'est du grand art, tout simplement. Certaines séries sont légèrement en dessous de la moyenne concernant la qualité graphique, mais les plus importantes font largement le travail nécessaire et c'est tout ce qu'on leur demande ! Mention spéciale pour le chapitre de Captain Marvel présent à la fin du recueil.


D'ailleurs, puisque je parle maintenant de la fin de l'album, laissez-moi conclure en ajoutant qu'il dispose d'une impressionnante galerie de bonus. Jugez plutôt : dessins préparatoires, même pour des personnages n'apparaissant que très peu ; galerie de couvertures principales et alternatives pour l'ensemble des chapitres de toutes les séries présentes dans l'omnibus ; et même de faux dossiers d'enregistrements psychiatriques de Ravencroft pour les patients comme Cletus Kasady ou Norman Osborn, de quoi frissonner un bon moment. Ça m'a fait un peu penser aux enregistrements que l'on pouvait retrouver à différents endroits dans le jeu-vidéo Batman – Arkham Asylum, nul doute que c'est l'une des inspirations les plus évidentes à mon sens. Ce genre de bonus fait toujours plaisir, comme un dessert après le dessert, un petit plus tout léger que l'on emportera coquettement avec soi plus tard.


Je reviendrai plus en détail sur certaines séries quand je traiterai leurs albums en V.F., prochainement là aussi, je vous demanderai donc un peu de patience pour ça. Quant à la suite... rendez-vous dans quelques semaines si tout va bien pour assister à la bataille du millénaire, en direct depuis la Terre !

jeudi 15 février 2024

Sexy Cosplay Doll tome 8 (Kana - Août 2022)


Le concours de cosplay du festival culturel du Lycée va bientôt avoir lieu, et toute la classe est vraiment très excitée à la perspective de contempler Marine dans sa tenue faite sur mesure par Gojô, qui reçoit énormément de soutiens et de commentaires positifs de la part de ses camarades. Mais à deux jours de la présentation, il se rend soudain compte qu'il y a un problème majeur selon lui avec la veste du costume d'hôte de Marine : elle ne tombe pas juste, en tout cas pas de façon assez masculine au goût de son concepteur, qui commence à avoir des doutes sur absolument tout et à tout remettre en question alors que le temps file à toute vitesse !


Pas de panique cependant, Marine a paré à tout à ce niveau et sait parfaitement faire preuve du charisme masculin nécessaire pour faire oublier ce petit détail, du reste pas aussi important qu'il n'y paraissait. Mais tout de même, dans la tête de Gojô trotte une petite voix qui ne cesse de le faire douter et de le rabaisser, et l'échec cuisant qui survient ensuite pour concevoir une rose arc-en-ciel n'arrange vraiment rien ! Heureusement là encore c'est avec l'aide inattendue d'une autre camarade de classe que la situation se débloquera de belle manière avec une rose multicolore on ne peut plus naturelle. C'était inespéré à ce stade !


Mais plus ça va et moins Gojô se sent en confiance, le stress qui monte en flèche ne le quitte pas un seul instant, et la ferveur du festival qui bat son plein à côté n'aide en rien à ce qu'il puisse se concentrer sur sa tâche. Tout le monde attend tellement de lui depuis qu'ils savent toutes et tous que c'est lui qui conçoit tous les costumes de Marine, la pression est immense sur ses épaules et il est vraiment sur le point de craquer quand vient le moment fatidique du maquillage, à quelques heures seulement de la prestation...


Dans un élan d'affection et d'empathie sincère, Marine offre alors à Gojô un simple instant de calme rien qu'à eux, au milieu de la foule qui les observe, et lui renouvelle toute sa confiance, ce qui a pour effet immédiat de remettre Gojô sur les rails et de lui donner une énergie nouvelle pour maquiller Marine avec une application encore jamais vue ! Sa détermination et son degré d'investissement à la tâche lui valent un long silence admiratif de la part de toute la classe, et le temps passe en douceur à mesure qu'il se concentre et qu'il peaufine le rendu final.


Enfin, c'est le grand moment ! Marine passe en onzième place lors du concours de cosplay, autant dire qu'elle a beaucoup de chemin à faire pour tenter d'arracher la victoire... mais dès que son personnage apparaît sur scène, c'est l'extase générale dans le public et parmi les juges ! Tout le monde est archi-fan de la performance offerte par Marine, qui se coule totalement dans son personnage et adopte une attitude adéquate qu'on ne lui aurait pas soupçonné. Même la présidente du conseil des élèves est sous le charme, et alors que l'ensemble du public scande en chœur les paroles de la chanson de l'hôte number one, c'est une victoire éclatante et écrasante qui vient couronner Marine ainsi que les efforts de Gojô, qui ne voit qu'elle en pleine lumière !


Pour fêter dignement cet événement, toute la classe décide de se rendre dans un salon de karaoké le soir venu et d'y faire la fête jusqu'à pas d'heure, et tout le monde a une ou plusieurs questions à poser à Gojô pour connaître les secrets de sa technique et de son savoir-faire qui en ont impressionné plus d'un ! De nouveau mal à l'aise au milieu de tels éloges et de cette petite foule, Gojô s'éclipse un instant pour reprendre son calme et respirer. C'est à ce moment que Marine le retrouve et qu'ils échangent alors sur cette expérience des plus méritantes, jusqu'au moment où Marine ressent le besoin de prendre une photo avec Gojô dans une cabine privée... Mais c'était sans compter sur les autres membres du groupe qui les rejoignent aussitôt et s'incrustent pour la photo ! Désolé Marine, ce n'est pas encore tout de suite que tu pourras faire ta déclaration... en tout cas Gojô lui semble rassuré et prendre du bon temps avec cette nouvelle activité qui resserre les liens !


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Avec ce huitième tome était fourni un tout petit artbook, plutôt un catalogue d'illustrations à mon sens, représentant à chaque page Marine Kitagawa dans les tenues qu'on lui a connu depuis le début du manga et sous diverses poses et attitudes. Il y a ensuite en seconde partie des illustrations plus grandes et parfois même inédites en V.F. dans les tomes, sur une ou deux pages selon les besoins, de quoi ravir le cœur de tous les fans ! Marine est un personnage vraiment très attachant et on adore l'observer et l'admirer sous tous les angles, ça pourrait même servir de dessins préparatoires pour de futures figurines, qui sait ?.. vu comment les rares qui ont déjà été annoncées s'arrachent en précommande sur les sites spécialisés, ça ne m'étonnerait même pas !


Concernant le tome en lui-même, l'action est évidemment très centrée sur Gojô et de son point de vue, j'ai ressenti dans mes tripes le stress intense qui le parcoure et le fait douter de toutes ses capacités jusqu'au dernier moment, c'était vraiment très bien illustré et raconté, très vivant, un peu trop même parfois !


Et puis alors, la performance de Marine en elle-même sur scène, déguisée en hôte... c'était plus qu'il n'en fallait pour faire chavirer le cœur à la fois de tout le public à l'intérieur du manga et du public extérieur qui dévore les pages et ressent tout puissance mille ! L'énergie de cette série, de ces instants si spéciaux, est extrêmement bien retranscrite et partagée à merveille avec le lectorat, c'est vraiment éblouissant de maîtrise et la mise en scène ne souffre aucun défaut !


Je n'ai que des commentaires positifs j'ai l'impression, mais c'est ce que je ressens profondément en ayant lu ce tome si intense et frais à la fois. Allez, si je voulais chipoter un peu je dirais que les premières illustrations de l'artbook tournent quand même un peu trop autour du même type de tenue, mais là encore il y a du très positif malgré tout, comme par exemple les dentelles blanches qui sont vaporeuses à souhait sur le papier et qui rendent donc très très bien visuellement ! Vous voyez, ce n'est vraiment pas simple de trouver quoi redire ! Peut-être que la suite de la série sera moins bonne, mais je ne le souhaite absolument pas bien au contraire !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 14 février 2024

X-Men - X of Swords tome 1 (Panini Comics - Septembre 2021)


Et voici l'heure du premier grand event mutant chez Marvel depuis la reprise de cette partie de l'univers de la Maison des Idées par Jonathan Hickman et sa clique dans House of X / Powers of X ! Dans ce cross-over entre toutes les séries mutantes de l'ère Krakoa, promesse est faite de nous en apprendre davantage sur l'île-nation de l'utopie mutante justement, et il se pourrait déjà que de gros bouleversements soient au programme de cette histoire qui verra Apocalypse en tête d'affiche. Sans plus attendre, chères lectrices et chers lecteurs, c'est parti !

 

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X-Men : Invocateur, le petit-fils d'Apocalypse, parvient enfin à avoir une longue conversation avec son ancêtre, dans les profondeurs de l'îlot rattaché à Krakoa depuis quelques temps. Âgé lui-même de trois siècles, Invocateur raconte à son grand-père le terrible sort de la nation mutante de son époque reculée, celle des mythes et des légendes, mais aussi celle de la plus amère des défaites pour le mutant immortel. Une grande bataille doit bientôt avoir lieu, et Krakoa devra fournir une armée pour combattre... En attendant, Apocalypse envoie son descendant dans l'Outremonde avec une petite escorte afin de lancer les opérations, via le portail récemment forgé.


X of Swords – Creation : Invocateur est revenu avec un terrible message. L'Outremonde est assiégé, la Citadelle de Saturnyne au centre de toutes les convoitises, et la bataille ne fait encore que commencer. On compte déjà un prisonnier krakoan, Unus, dont il va falloir se porter au secours avant qu'il ne soit perdu. Sans l'approbation formelle du Conseil, Apocalypse décide de lever sa propre armée faite de volontaires appelés sur tout Krakoa et au-delà. Une fois le groupe de l'autre côté du portail Externel, cependant, c'est la douche froide. Apocalypse retrouve ses enfants perdus depuis des millénaires, mais ceux-ci le poignardent aussitôt, aidés par la trahison d'Invocateur. Le titan bleu doit être reconduit d'urgence sur Krakoa, et le temps presse également pour la Citadelle ! Pourtant, perchée au-dessus de la mêlée, Saturnyne refuse encore de prendre son parti et de se lancer à son tour dans la bataille. Mais il y a peut-être d'autres solutions qu'une guerre frontale... Grâce aux cartes tirées, la régente de l'Outremonde invoque le droit ancestral pour que les champions des deux mondes belligérants se fassent face dans l'arène, l'épée à la main, afin de régler le conflit une fois pour toutes. Trois jours, c'est le temps qu'il reste pour les mutants de Krakoa afin de trouver les dix épées qui les mèneront à la victoire. Certaines sont déjà connues, d'autres restent à découvrir... et les jours sont comptés.


X-Factor : Polaris a été désignée par Saturnyne comme étant la gardienne des prophéties pour le camp de Krakoa dans ce conflit entre les mondes. Mais, incapables d'interpréter les indices présents dans son esprit, les télépathes de l'île ne savent pas quoi en penser. Lors d'une session extraordinaire du Conseil Secret, Lorna parvient toutefois sous la pression de son père à accéder aux souvenirs enfouis dans sa mémoire, et les dix prophéties sont révélées. Encore faut-il maintenant trouver à qui elles correspondent... Si certains mutants se reconnaissent presque immédiatement dans les profils décrits par les vers sacrés, d'autres sont encore à découvrir. Les trois jours vont s'écouler et les quêtes de certains ne font encore que commencer... Pendant ce temps, Rockslide est revenu à la vie ainsi que Rictor, mais le jeune mutant de roche ne semble pas tout à fait lui-même. Après une rapide enquête interne, il apparaît que celles et ceux qui meurent dans l'Outremonde ne peuvent être ressuscités selon les protocoles krakoans habituels. C'est donc plus ou moins une mort définitive que risquent tous les participants au grand tournoi qui opposera les champions de Krakoa à ceux d'Arakko, avec comme enjeu la destruction ou la sauvegarde de Krakoa et de son peuple. En toute connaissance de cause, les volontaires et les élus des dix prophéties sont donc attendus dans le cercle sacré conçu par Polaris pour accéder au lieu du tournoi, une fois les dix épées plantées dans son sol.


Wolverine : S'étant reconnu parmi les dix élus de la prophétie énoncée par Polaris, Logan est persuadé qu'il lui faut trouver un sabre de Muramasa pour participer au grand tournoi qui décidera du sort de Krakoa. Seul problème, le forgeron légendaire Muramasa n'a plus donné aucun signe de vie depuis des lustres, semblant avoir totalement disparu de la surface de la Terre. Se rendant au Japon et parlant à tous les contacts amicaux ou non qu'il a jamais pu avoir sur place, Logan parvient non sans mal à remonter la piste du forgeron, jusqu'à un temple en apparence abandonné dans les montagnes. Mais cette quête mènera Wolverine bien plus loin que dans un sanctuaire désacralisé : il devra se rendre jusqu'en Enfer pour sauver celui qui pourra le sauver lui ! Et dans le même temps, le rival de Logan pour le sabre de Muramasa se met lui aussi en route pour quérir la fameuse lame. Solem, assassin rejeté par les dirigeants d'Arakko pour ses trop nombreux crimes, a été désigné élu également et Logan devra lui disputer l'honneur de brandir le sabre !


X-Force : Suite et fin de la quête de Wolverine pour trouver un sabre de Muramasa. Après être allé jusqu'en Enfer pour retrouver et libérer le forgeron légendaire, Logan a fait la connaissance de son rival, Solem, et ils ont fait équipe tous les deux pour mettre la main sur le sabre tant convoité. Chacun semble immortel, ou tout du moins intuable, et pourtant ils devront sans doute s'affronter jusqu'à la mort dans le tournoi qui s'annonce. Muramasa, avant de disparaître corps et âme, a forgé deux ultimes lames dans les flammes de l'Enfer. L'une revient donc à Solem, qui s'en empare sans difficulté. L'autre, il la prend également mais propose un marché à Logan, alors en péril de son côté : contre un certain prix, Solem accepte de céder le second sabre à son rival. Nul ne sait quel prix paya Logan, mais il parvint à ressortir de la dimension infernale avec un sabre de Muramasa à la main, prenant place à son tour dans le cercle menant au grand tournoi. Les dés sont jetés !


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A la sortie de ce premier tome (sur quatre), force est de constater que Hickman et ses équipes ont une réelle volonté de retaper l'ensemble de la dimension mutante de chez Marvel, et même étoffer au passage les séries et mondes moins connus comme justement l'attestent les différentes pages consacrées ici et là dans l'album à la géographie très particulière de l'Outremonde et à son organisation politique très détaillée.


Ce qui ressort le plus pour le moment, c'est qu'Apocalypse semble avoir perdu le soutien du Conseil Secret, dont il faisait partie de droit, et nul doute que pour l'instant en rémission ses petites expériences ne seront plus tolérées de la part des autres membres de la communauté. Mais je pense qu'il saura revenir en force, comme toujours !


Je suis toujours bluffé par le dessin de Victor Bogdanovic, on jurerait du Greg Capullo de l'époque New52 chez DC sur la série principale Batman par Scott Snyder. J'espère qu'on continuera de voir le style si particulier de ce dessinateur au fil de la série Wolverine sur laquelle il officie donc présentement pour moi, et qu'il continuera à nous en mettre plein la vue. C'est un graphisme finalement très adapté pour un personnage comme Logan !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !