mardi 3 janvier 2023

DCEASED tome 2 (Urban Comics - Novembre 2021)


Cinq années ont passé depuis l'exil des derniers survivants de l'Anti-Vie. L'équation mortelle a emporté les plus grands héros de la Terre et peut-être même de l'univers, mais il reste toujours un espoir quelque part. Les survivants ont bâti une nouvelle civilisation sur une Terre-2, loin des horreurs qui règnent désormais sur la première.


Mais un appel à l'aide va relancer la machine. Cyborg, ayant survécu par miracle à sa propre décapitation, lance un signal à travers l'univers pour livrer une information cruciale : il existe un remède ! Une sorte d'équation de Vie pure, qui pourrait si elle est résolue servir à guérir tous les infectés sur Terre. A mesure que la nouvelle fait son effet, des décisions importantes sont prises et des vies entières sont soudain vouées à une fin horrible si jamais le dernier plan venait à échouer.


La jeune Ligue de Justice, nouvelle garde relevant fièrement l'ancienne génération tombée au combat, se rend donc sur Terre pour apporter un nouvel espoir, un dernier espoir, là où rien d'autre ne subsiste. Il faudra rien moins que l'union des plus grandes forces de l'univers, des Néo-Dieux jusqu'aux magiciens les plus sombres en passant par les héros les plus nobles, pour tenter de changer le destin de la planète et du reste de l'existence.


Alors que Superman, Batman et les autres se battent avec l'énergie de l'ultime espoir, d'autres menaces voient le jour. En Australie, au sein d'un bastion préservé par une élite sans scrupules, une armée de robots Amazo est mise au point, chacun ayant le pouvoir de s'opposer à l'ensemble de la Ligue de Justice en grande forme. Leur but : exterminer tous les détenteurs de l'Anti-Vie, y compris maintenant que l'on sait qu'il existe un remède pour les soigner. Et ce n'est pas le pire... Trigon, le terrible seigneur démoniaque, s'extirpe des Enfers pour fouler le sol mortel et réclamer les âmes de toutes les personnes que l'Anti-Vie retient en elle. Paris sera la première cité à tomber, sa population réduite en cendres par le vorace appétit de l'entité infernale. Et si rien n'est fait pour le stopper, Trigon passera au reste du monde...


C'est là qu'intervient un héros dont personne n'avait jusque là pris la peine de mesurer les chances de réussite. Un magicien raté, un escroc pour la plupart des gens, y compris ceux qui le connaissent bien. John Constantine est pourtant bel et bien le dernier espoir de toute une planète, et il est prêt à se salir les mains plus que jamais auparavant si c'est pour sauver ceux qui restent, pour que les vrais héros puissent faire leur boulot et ramener la Vie sur le devant de la scène. Mais pour cela, de nombreux sacrifices seront nécessaires, et même ses intimes ne sont pas totalement sûrs que Constantine saura aller jusqu'au bout s'il le fallait... En définitive, tout se jouera sur un coup de poker. Et ça, c'est dans les cordes du magicien le plus retors sur Terre !


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Ce second tome, cette seconde saison devrais-je plutôt écrire, nous permet d'assister à un regain d'espoir au sein de cet univers alternatif si sombre et si terrifiant signé par Tom Taylor au scénario toujours assisté par Trevor Hairsine aux dessins, pour un résultat vraiment bluffant à tous les niveaux !


Je ne me permettrai pas de vous dévoiler la fin, je vous laisse découvrir cela par vous-mêmes, mais sachez que même après ce nouveau chapitre il reste encore quelques éléments problématiques à régler pour nos héros et les survivants de l'Anti-Vie. De quoi écrire au moins une troisième saison, ou à défaut des spin-off comme ceux que l'on a pu dévorer pour la première, en tout cas de quoi faire durer un peu plus cette intrigue digne d'un film d'horreur à l'ancienne.


Tom Taylor nous prouve, si besoin était après ses hauts faits sur Injustice, qu'il s'y connaît en matière d'univers partant en vrille et qu'il maîtrise la mythologie DC sur le bout des doigts, un peu à la manière de Dan Slott chez Marvel ces dernières années. A l'heure actuelle je ne me suis toujours pas tenu au courant de la possibilité d'une suite ou non à cette histoire, mais j'espère sincèrement que ce sera accepté et qu'on donnera carte blanche à Taylor et Hairsine pour mettre un vrai point final à cette angoisse !


Comme toujours l'équipe d'Urban Comics se montre généreuse en bonus, nous trouverons des affiches tirées de la publicité autour de ce titre et aussi de nombreuses couvertures, dont certaines en pleine page, ce qui est assez rare de nos jours chez Panini pour ne pas les citer et qui mérite donc d'être relevé. Il y a aussi des pages encrées pour bien se rendre compte de l'étendue du travail à tous les niveaux artistiques pour réaliser un comic-book de cette envergure. Bref, tout le monde devrait y trouver son compte.


Seul vrai point négatif selon moi, la taille de la police d'écriture. C'est suffisant pour lire bien sûr, mais pas assez pour être vraiment confortable, surtout si comme moi on ressent vite une certaine fatigue oculaire. L'album devient alors un rien trop long à lire et à assimiler, c'est dommage car il aurait suffit d'augmenter d'un petit pourcentage pour que ce soit une lecture idéale. Mais c'est aussi peut-être parce que j'ai de mauvais yeux et que j'ai lu cet album à la lumière artificielle de mon salon, en pleine nuit blanche. Je vieillis, que voulez-vous... mais je reste fidèle au poste, comme vous tous je l'espère !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 2 janvier 2023

Spider-Man - Fins du monde (Panini Comics - Juin 2022)


La partie est sur le point de se terminer, entre Spider-Man et le Docteur Octopus. Ce-dernier a enfin mis la touche finale à son plus grand projet, son chef-d’œuvre, le plan ultime qui devra ancrer son souvenir dans l'éternité. Grâce à tout un système de lentilles satellites camouflés en orbite, Otto Octavius est parvenu à contrôler l'essence même de la couche d'ozone de toute la planète !


Après avoir donné un aperçu de ce que serait le monde sans cette cruciale protection, Octavius fait machine arrière et propose au contraire au monde entier son aide pour réparer les dégâts créés par l'homme et son industrie galopante. Selon lui, si tous les pays s'unissent pour lui offrir ressources et crédits suffisants, il pourra mettre en place son système et sauver la Terre des conséquences du réchauffement climatique. Et ça fonctionne !


Mais quand Spider-Man s'élève contre son ennemi de toujours, il doit faire face à l'union de toutes les nations et de leurs forces d'intervention qui tentent de l'empêcher de saper le grand projet de celui que l'on nomme déjà le grand sauveur de la planète. Avengers à ses côtés, Spidey tente le tout pour le tout et confronte son ennemi et les autres Sinister Six, mais c'est une défaite écrasante pour les héros qui passent alors sous le contrôle mental d'Octopus.


Spider-Man pour sa part est sauvé de justesse par Silver Sable et Black Widow, qui seules lui accordent encore toute leur confiance pour révéler le véritable visage de l'ennemi. Il faut faire vite, car tout autour du monde les satellites sont assemblés et prêts à être lancés, et nos héros arrivent souvent trop tard pour empêcher la mise en orbite fatidique. Il ne reste donc plus qu'une seule solution, dénicher le QG d'Octopus et tout arrêter à la source avant qu'il ne soit définitivement trop tard !


Plus facile à dire qu'à faire malheureusement, mais c'était sans compter sur les équipes brillantes des Laboratoires Horizon qui n'ont jamais cessé de croire en la parole de Spider-Man. A eux tous, ils parviennent à localiser la base principale des Sinister Six, avec l'aide de quelques retournements de veste en chemin, et c'est maintenant l'heure de la grande révélation pour Octavius qui avoue enfin à son adversaire qu'il n'a jamais eu l'intention de sauver le monde, mais bel et bien de le condamner à brûler et à disparaître avec lui. Après un combat douloureux à plus d'un titre, Spider-Man l'emporte finalement mais doit maintenant faire avec le poids d'une perte cruelle sur la conscience, tandis qu'Octopus est emmené par les autorités compétentes pour passer ses derniers jours en prison, sous très haute sécurité. Ainsi est brisé le rêve.


Peter n'aura malheureusement pas longtemps l'occasion de pleurer la perte d'une de ses précieuses alliées, car un autre mal sévit dans les souterrains de New York et jusque dans les quartiers des labos Horizon : Morbius est en effet parvenu à obtenir l'ADN de Curt Connors via la dépouille de son fils, profanée pour l'occasion, pour la science, et il compte maintenant retrouver le Lézard dans le dédale des égouts pour tenter de lui rendre son apparence humaine. Avec l'aide de Spider-Man et après avoir dépassé un gros malentendu, la formule de Morbius semble fonctionner et le combat s'achève avec le retour à la normale du Dr. Connors... du moins à ce qu'il paraît.


En réalité, c'est toujours la conscience du Lézard qui domine et qui n'a de cesse que de retrouver son corps reptilien pour se venger. Manipulant Morbius pour détourner l'attention de ses propres expériences, le Lézard entreprend de tester différentes formules pour retrouver sa véritable apparence mais rien n'y fait, il ne parvient pas à se transformer, malgré la repousse perpétuelle de son bras. En revanche, tous ses cobayes deviennent des hommes-lézards apparemment sans conscience personnelle, autant de dangers potentiels laissés à proximité d'innocents en péril !


A bout de force après avoir traqué puis neutralisé Morbius à travers toute la ville, Spider-Man revient en urgence aux labos Horizon pour découvrir l'étendue de la catastrophe, au moment précis où Connors révèle son vrai visage et s'injecte la dernière version de son sérum, boosté aux hormones mutantes. Cette nouvelle transformation réserve toutefois quelques surprises à son hôte, quand il se met soudain à halluciner les visages de sa femme et de son fils partout autour de lui. Spidey en conclut que la domination du Lézard vacille alors que grandit la culpabilité de Connors, et tout se jouera sur un ultime coup de bluff de la part du héros.


Au final, tout n'aura été question que de faux semblants et de désillusions. Octopus, piégé dans son propre corps impuissant et mourant, est condamné à brève échéance et doit regarder le monde se détourner de lui et de son œuvre, de sa mémoire, tandis que Curt Connors, désormais piégé lui aussi dans son propre corps sous l'apparence du Lézard, accepte d'endurer cette peine en silence pour le mal qu'il a pu commettre. Et alors que les choses semblent enfin se calmer et se tasser un peu dans la vie de Peter, Madame Web a une nouvelle vision de l'avenir... et le pire est loin d'être arrivé !


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C'était un tome que j'attendais avec impatience dans la longue liste des albums dédiés au long run de Dan Slott sur les séries estampillées Spider-Man. En cette année 2012, riche en toutes sortes de théories de fin du monde, il était donc de bon aloi que le Tisseur vive sa propre apocalypse à l'échelle mondiale, à travers les Fins du monde, que je vous présente en cette nouvelle année qui débute à peine !


Ces récits n'étaient encore jamais parus autrement qu'en kiosque à l'époque, c'est donc pour moi la première vraie occasion que j'ai de les découvrir et de les dévorer en format relié. En faisant fi des quelques fautes de frappes ou inversion de dialogues que l'on peut trouver et qui font penser que cet album-ci en particulier a souffert d'un développement peut-être trop rapide pour obéir à un calendrier chargé, je ne peux que tirer mon chapeau aux équipes de Panini qui ont tout de même réussi à faire paraître l'ensemble du run pré-Superior de Dan Slott en moins d'un an.


Ces deux histoires sont intenses, bouleversantes chacune à sa manière, et riches en rebondissements de toutes sortes. Je ne regrette pas d'avoir attendu dix ans pour les lire dans le format Marvel Deluxe revisité, et j'ai désormais hâte de lire la suite et fin de cette période pour pouvoir faire le pont et rejoindre Superior Spider-Man et la suite et fin de ce long run historique, dont nous avons déjà pu parler il y a quelques temps.


Concernant l'autre point fort, à savoir le dessin, il se partage entre Humberto Ramos et Stefano Caselli à qui l'on peut rajouter le talent de Giuseppe Camuncoli et Matthew Clark. Le style général est très orienté action et drame, c'est on ne peut plus vivant et efficace et je pense qu'on ne pouvait pas trouver mieux à l'époque pour supporter visuellement le scénario et les idées de Dan Slott. Que serait Marvel sans ce savoir-faire et ce talent pour dénicher presque à coup sûr les bons artistes et les faire travailler ensemble ? Encore une fois, vivement la suite !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !