La partie est sur le point de se terminer, entre Spider-Man et le Docteur Octopus. Ce-dernier a enfin mis la touche finale à son plus grand projet, son chef-d’œuvre, le plan ultime qui devra ancrer son souvenir dans l'éternité. Grâce à tout un système de lentilles satellites camouflés en orbite, Otto Octavius est parvenu à contrôler l'essence même de la couche d'ozone de toute la planète !
Après avoir donné un aperçu de ce que serait le monde sans cette cruciale protection, Octavius fait machine arrière et propose au contraire au monde entier son aide pour réparer les dégâts créés par l'homme et son industrie galopante. Selon lui, si tous les pays s'unissent pour lui offrir ressources et crédits suffisants, il pourra mettre en place son système et sauver la Terre des conséquences du réchauffement climatique. Et ça fonctionne !
Mais quand Spider-Man s'élève contre son ennemi de toujours, il doit faire face à l'union de toutes les nations et de leurs forces d'intervention qui tentent de l'empêcher de saper le grand projet de celui que l'on nomme déjà le grand sauveur de la planète. Avengers à ses côtés, Spidey tente le tout pour le tout et confronte son ennemi et les autres Sinister Six, mais c'est une défaite écrasante pour les héros qui passent alors sous le contrôle mental d'Octopus.
Spider-Man pour sa part est sauvé de justesse par Silver Sable et Black Widow, qui seules lui accordent encore toute leur confiance pour révéler le véritable visage de l'ennemi. Il faut faire vite, car tout autour du monde les satellites sont assemblés et prêts à être lancés, et nos héros arrivent souvent trop tard pour empêcher la mise en orbite fatidique. Il ne reste donc plus qu'une seule solution, dénicher le QG d'Octopus et tout arrêter à la source avant qu'il ne soit définitivement trop tard !
Plus facile à dire qu'à faire malheureusement, mais c'était sans compter sur les équipes brillantes des Laboratoires Horizon qui n'ont jamais cessé de croire en la parole de Spider-Man. A eux tous, ils parviennent à localiser la base principale des Sinister Six, avec l'aide de quelques retournements de veste en chemin, et c'est maintenant l'heure de la grande révélation pour Octavius qui avoue enfin à son adversaire qu'il n'a jamais eu l'intention de sauver le monde, mais bel et bien de le condamner à brûler et à disparaître avec lui. Après un combat douloureux à plus d'un titre, Spider-Man l'emporte finalement mais doit maintenant faire avec le poids d'une perte cruelle sur la conscience, tandis qu'Octopus est emmené par les autorités compétentes pour passer ses derniers jours en prison, sous très haute sécurité. Ainsi est brisé le rêve.
Peter n'aura malheureusement pas longtemps l'occasion de pleurer la perte d'une de ses précieuses alliées, car un autre mal sévit dans les souterrains de New York et jusque dans les quartiers des labos Horizon : Morbius est en effet parvenu à obtenir l'ADN de Curt Connors via la dépouille de son fils, profanée pour l'occasion, pour la science, et il compte maintenant retrouver le Lézard dans le dédale des égouts pour tenter de lui rendre son apparence humaine. Avec l'aide de Spider-Man et après avoir dépassé un gros malentendu, la formule de Morbius semble fonctionner et le combat s'achève avec le retour à la normale du Dr. Connors... du moins à ce qu'il paraît.
En réalité, c'est toujours la conscience du Lézard qui domine et qui n'a de cesse que de retrouver son corps reptilien pour se venger. Manipulant Morbius pour détourner l'attention de ses propres expériences, le Lézard entreprend de tester différentes formules pour retrouver sa véritable apparence mais rien n'y fait, il ne parvient pas à se transformer, malgré la repousse perpétuelle de son bras. En revanche, tous ses cobayes deviennent des hommes-lézards apparemment sans conscience personnelle, autant de dangers potentiels laissés à proximité d'innocents en péril !
A bout de force après avoir traqué puis neutralisé Morbius à travers toute la ville, Spider-Man revient en urgence aux labos Horizon pour découvrir l'étendue de la catastrophe, au moment précis où Connors révèle son vrai visage et s'injecte la dernière version de son sérum, boosté aux hormones mutantes. Cette nouvelle transformation réserve toutefois quelques surprises à son hôte, quand il se met soudain à halluciner les visages de sa femme et de son fils partout autour de lui. Spidey en conclut que la domination du Lézard vacille alors que grandit la culpabilité de Connors, et tout se jouera sur un ultime coup de bluff de la part du héros.
Au final, tout n'aura été question que de faux semblants et de désillusions. Octopus, piégé dans son propre corps impuissant et mourant, est condamné à brève échéance et doit regarder le monde se détourner de lui et de son œuvre, de sa mémoire, tandis que Curt Connors, désormais piégé lui aussi dans son propre corps sous l'apparence du Lézard, accepte d'endurer cette peine en silence pour le mal qu'il a pu commettre. Et alors que les choses semblent enfin se calmer et se tasser un peu dans la vie de Peter, Madame Web a une nouvelle vision de l'avenir... et le pire est loin d'être arrivé !
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C'était un tome que j'attendais avec impatience dans la longue liste des albums dédiés au long run de Dan Slott sur les séries estampillées Spider-Man. En cette année 2012, riche en toutes sortes de théories de fin du monde, il était donc de bon aloi que le Tisseur vive sa propre apocalypse à l'échelle mondiale, à travers les Fins du monde, que je vous présente en cette nouvelle année qui débute à peine !
Ces récits n'étaient encore jamais parus autrement qu'en kiosque à l'époque, c'est donc pour moi la première vraie occasion que j'ai de les découvrir et de les dévorer en format relié. En faisant fi des quelques fautes de frappes ou inversion de dialogues que l'on peut trouver et qui font penser que cet album-ci en particulier a souffert d'un développement peut-être trop rapide pour obéir à un calendrier chargé, je ne peux que tirer mon chapeau aux équipes de Panini qui ont tout de même réussi à faire paraître l'ensemble du run pré-Superior de Dan Slott en moins d'un an.
Ces deux histoires sont intenses, bouleversantes chacune à sa manière, et riches en rebondissements de toutes sortes. Je ne regrette pas d'avoir attendu dix ans pour les lire dans le format Marvel Deluxe revisité, et j'ai désormais hâte de lire la suite et fin de cette période pour pouvoir faire le pont et rejoindre Superior Spider-Man et la suite et fin de ce long run historique, dont nous avons déjà pu parler il y a quelques temps.
Concernant l'autre point fort, à savoir le dessin, il se partage entre Humberto Ramos et Stefano Caselli à qui l'on peut rajouter le talent de Giuseppe Camuncoli et Matthew Clark. Le style général est très orienté action et drame, c'est on ne peut plus vivant et efficace et je pense qu'on ne pouvait pas trouver mieux à l'époque pour supporter visuellement le scénario et les idées de Dan Slott. Que serait Marvel sans ce savoir-faire et ce talent pour dénicher presque à coup sûr les bons artistes et les faire travailler ensemble ? Encore une fois, vivement la suite !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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