Alors que Batman retrouve un vieil adversaire en Europe pour régler des comptes et clore le passé pour de bon, à Gotham City la situation s'apprête à chauffer. Double-Face est de retour après une longue période d'absence et il dispose à présent de toute une escadrille à son service, prête à exécuter le moindre de ses désirs. Toujours suivant son propre code, le criminel décide selon sa pièce si son église doit faire le bien ou le mal dans les rues de la ville.
Mais depuis quelques temps le trouble de la personnalité de Double-Face a évolué, le faisant passer de l'état de criminel instable à celui de l'ancien procureur Harvey Dent, sans réel contrôle. Dans un sursaut de lucidité, Harvey demande à Batman de l'aider à lutter contre sa mauvaise moitié avant qu'il ne se produise une vraie catastrophe, mais malheureusement c'est déjà trop tard et Double-Face réapparaît au mauvais moment pour prendre le Chevalier Noir à revers et le retenir captif de son église souterraine.
Ne devant son salut qu'à lui-même et à sa dextérité, Batman parvient à s'extirper du piège et à quitter l'endroit, laissant derrière lui Double-Face et ses sbires. Le détective décide de mener l'enquête plus en profondeur, et finit par découvrir l'horrible vérité en interrogeant l'un des lieutenants de son ennemi. Dent a tenté de se suicider il y a quelques temps déjà, mais s'est raté et une balle est restée logée dans son cerveau, lui causant d'intolérables souffrances. Le Joker est alors apparu pour faire de lui sa marionnette dans le cadre d'une guerre planifiée de longue date face à Batman, avec toute la ville de Gotham comme terrain de jeu.
De son côté d'ailleurs, le Joker vient de tomber après quelques fouilles sur le tombeau des indignes, la cache secrète où la Cour des Hiboux enferme et scelle ses Ergots défaillants. Profitant de l'occasion pour tester un nouveau mélange de sa fameuse toxine, le Joker réveille les cadavres profanés et leur ordonne de livrer bataille en son nom contre la Chauve-souris. L'affrontement qui s'en suit dans les locaux de la police voit Double-Face changer de camp et se rebeller contre le Joker et ses Ergots, juste à temps pour permettre à Batman de retourner la situation à son avantage et, plus tard, de soigner Harvey en lui retirant la balle trafiquée.
Désormais en prison à Blackgate pour purger sa peine, Harvey Dent utilise ses connaissances de la loi et son expérience judiciaire pour aider les détenus à monter leurs dossiers de défense et bénéficier ainsi de meilleures conditions de détention. C'est sa façon à lui de tenter de se racheter, et Batman s'assure que rien ne viendra le déranger. Mais il reste toujours le problème majeur du Joker, qui a déclaré sa grande guerre contre le Chevalier Noir et dont les moyens sont devenus considérables.
Pratiquement isolé ainsi qu'épuisé, Batman doit tout de même lutter corps et âme contre l'étendue de l'influence du Joker sur Gotham, où les scènes de chaos se multiplient à grande échelle. Avec l'aide de Batwoman, les hommes du commissaire Bullock se tirent d'une embuscade mortelle au cimetière, avant que les deux héros n'aillent sauver Lucius Fox et mettre un terme à la production d'armes lourdes dans les locaux de Wayne Enterprises. Enfin, il faudra que Batman prenne le temps d'enquêter sur de soudaines disparitions de citoyens dans les rues, attirés dans les égouts par Killer Croc et sa nouvelle bande de mutés. Exposés à des substances hautement toxiques, ces derniers sont en danger de mort si rien n'est fait pour les soigner, mais il faudra d'abord passer sur le corps de Croc pour ensuite faire enfermer tout ce beau monde à Arkham. En s'y prenant bien, Batman pourrait même gagner un nouvel allié dans cette guerre infernale...
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Le moins que l'on puisse dire sur ce quatrième tome de la série parallèle tenue par Peter Tomasi, c'est qu'elle dépote sérieusement ! Bourrée d'action et de rebondissements, Detective Comics est devenue LA référence de la bat-family et le meilleur soutien qui soit pour la série principale de James Tynion IV, en plein Joker War de son côté.
J'ai adoré cette lecture, qui comme je le disais précédemment pour Catwoman permet de se replonger avec plaisir dans l'univers DC par le biais d'histoires sensationnelles autour de son héros le plus marquant. Peter Tomasi va chercher jusque dans les runs précédents de Scott Snyder durant l'ère des New52 des éléments de scénario qu'il combine à merveille pour générer un récit de haut vol dans lequel tout est permis ou presque. On notera bien sûr la présence de dessinateurs de renom à ses côtés pour mettre tout cela en image, comme Kenneth Rocafort ou encore Brad Walker et son Joker vraiment terrifiant.
Un tome essentiellement centré sur Double-Face/Harvey Dent, un personnage vraiment poignant qu'il me tardait de revoir dans les pages d'une bonne série, déchiré comme jamais encore entre ses deux moitiés et livré à une souffrance horrible par un esprit encore plus malade que le sien. Harvey devient même assez touchant les rares moments où il bénéficie de sa lucidité relative, c'est donc une excellente occasion de faire mieux connaissance avec le personnage pour tous les lecteurs qui n'auraient pas le bagage des ères passées. Urban vous mâche même le travail en fournissant un édito retraçant la carrière du vilain depuis sa création en 1942, avec tous les points forts de son évolution tant éditoriale que psychologique. De quoi préparer le terrain avant la lecture de l'album anthologie qui lui est entièrement consacré, Batman Arkham – Double-Face, déjà sorti à ce jour.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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