Dernier tome de la série.
Les dernières heures de Cefiro sont arrivées, le temps est désormais compté pour celles et ceux qui souhaitent plus que tout sauver ce royaume magique en perdition, condamné au néant si aucun nouveau Pilier n'est trouvé pour le stabiliser. Eagle d'Autozam a réussi à bloquer les chemins tracés par les vaisseaux des deux autres nations concurrentes pour s'emparer du titre de Pilier, et il place les princesses face à un ultimatum : chacune a maintenant trois heures pour préparer sa réponse à son offre de paix et surtout de reddition. Passé ce délai, les attaques reprendront et ce sera au meilleur de l'emporter.
Tandis que dans chaque vaisseau les différents monarques étrangers s'interrogent sur leurs propres motivations concernant le rôle de Pilier de Cefiro, pour Eagle tout est très clair et il n'arrêtera pas sa quête, quoi qu'il puisse se passer. Il est allé bien trop loin pour revenir en arrière, et de toute façon il est trop tard pour lui à présent. Son seul espoir est de devenir le Pilier, et sauver deux mondes en sacrifiant sa propre vie. Tel est le fardeau qu'il porte et qu'il dissimule même à ses plus proches amis, y compris Lantis qui cherche toujours quant à lui le légendaire Chemin du Pilier pour détruire ce système qu'il juge responsable de la perte de son frère aîné et de son grand amour.
Alors que les trois heures accordées par Eagle se terminent, le choix des princesses reste le même : chacune poursuivra sa route jusqu'à Cefiro, avec ses propres raisons de convoiter le rôle de Pilier de ce monde où la volonté est toute puissante. Les combats s'engagent donc juste au-dessus du palais érigé par l'archimage Clef pour protéger tout ce qui reste de Cefiro, et les ravages sont impressionnants, au moins autant que la détermination de chaque camp. Mais c'est finalement une autre puissance, encore plus déstabilisante du fait qu'elle était présente depuis le tout début de l'aventure, qui tranchera subitement après s'être éveillée.
De tous les cœurs présents, Lantis a le plus brave. Mais cela ne suffira pas pour devenir le prochain Pilier. Les princesses des royaumes de Fahren et Chizeta sont également recalées car leurs motivations ne sont pas jugées assez pures pour ce rôle central. Ne restent donc en lice que deux combattants : Eagle d'Autozam... et Hikaru, Magic Knight de Cefiro en provenance de la Terre !
La terrible puissance qui préside aux destinées de tous les mondes ouvre alors le portail vers la toute dernière épreuve censée déterminer qui sera le prochain Pilier une fois pour toutes. Un combat impitoyable entre Hikaru et Eagle, au centre de la ville de Tokyo, avec comme enjeu le sort de plusieurs mondes enchevêtrés. De cet affrontement ne pourra sortir qu'un seul vainqueur, mais Hikaru s'entête à vouloir sauver à tout prix Eagle ce qui pourrait la condamner elle aussi malgré la défaite de son adversaire. Finalement, c'est au prix de maintes prières des autres Magic Knights et des défenseurs de Cefiro que la puissance divine acceptera de laisser les deux combattants rentrer sur Cefiro, mais une décision doit néanmoins être prise.
Qui sera le nouveau Pilier, en définitive ? Et quelle sera sa toute première décision en tant que fondement du monde magique de la volonté : renouveler le système à l'identique pour préserver l'équilibre précaire, ou bien tenter de l'abolir pour aller vers un nouveau futur incertain ? Quoi qu'il arrive, pour la toute première fois ce n'est plus au Destin de commander, et il attend sa réponse avec patience et peut-être également une certaine curiosité. Le sort de Cefiro, de la Terre, d'Autozam, de Fahren et de Chizeta en dépend ! Courage, Magic Knights !
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C'est le point final de cette série relativement courte de Magical Girls des studios CLAMP, arrivée chez nous pour la première fois en 1996 et ayant défini pour longtemps les codes de ce genre si particulier. Six tomes, deux saisons si on découpe suivant les événements principaux, quelques inégalités en cours de route mais au final que du plaisir et beaucoup d'émotion en tournant la dernière page !
Je me souviens de mon tout premier contact avec cette série, c'était en regardant un DVD de l'anime Le Secret du Sable Bleu durant les années 2000. Dans les bonus, il y avait les génériques de quelques autres animes distribués par ce studio, et dans le lot bien entendu Magic Knight Rayearth qui m'a tout de suite fasciné par sa beauté et sa sincérité qui transparaît vraiment dès les toutes premières images. Dès lors, j'étais conquis et j'ai fait tout mon possible pour me procurer le manga, plus court que la version animée, qui heureusement sortait au même moment en coffret collector intégral chez Pika. Une version avec de nombreux problèmes d'éditions mais que j'ai dévoré sans retenue aucune et avec un plaisir évident.
Vous vous en souvenez peut-être, j'étais choqué en lisant cette nouvelle édition retraduite de la façon dont certaines expressions passaient avec un langage de maintenant, pas aussi daté qu'à l'époque de parution d'origine du manga, je trouvais cela décalé et assez maladroit finalement. Mais Pika a amélioré les choses dans le fond et ce petit défaut passe vite à la trappe quand on se retrouve devant toute la majesté des dessins et la profondeur du scénario dont beaucoup se sont moqués à tort à chacune de ses itérations.
Si la première saison, les trois premiers tomes, a été un véritable déchirement pour moi, la seconde est centrée davantage sur l'espoir et le renouveau, la possibilité de prendre en mains son destin même pour un monde tout entier et d'échapper à la fatalité par sa seule volonté. Un message assez positif, qui se traduit par une absence de morts marquantes dans cette dernières partie de l’œuvre. On retrouvera aussi avec grand plaisir des personnages présents dans le premier arc qui rejoignent les forces du Bien pour lutter aux côtés des Magic Knights, même s'ils ne font pas grand chose en vérité à part soutenir l'effort des héroïnes de tous leurs vœux. On a l'habitude dans les mangas vous me direz !
Je me refuse à vous spoiler les détails les plus essentiels et marquants de ce dernier tome, sachez cependant que l'on y découvre la véritable nature de l'un des êtres les plus légendaires créés par les CLAMP, et que cela donne à réfléchir quant à l'interprétation que l'on peut faire de leurs séries suivantes dans d'autres genres. Je n'en dis pas plus, j'espère vous avoir donné tout au long de ces reviews l'envie de découvrir par vous-mêmes ce manga qui est une vraie pépite sacrée à mes yeux et dont l'innocence première cache beaucoup de mélancolie et de tristesse, et une sincérité vibrante comme j'en ai très peu vu au cours de mes lectures nippones. A mon sens, seules les CLAMP étaient capables de réussir ce mélange et cette recette, et j'espère vraiment que Magic Knight Rayearth a mieux fonctionné au niveau des ventes avec cette réédition, donnant peut-être le désir d'approfondir la culture des shojos de ce studio à une nouvelle génération, ce serait l'idéal.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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