Cela fait déjà deux ans que la croisade folle d'Azraël et de Batman a débarrassé la ville de Gotham City de la plupart de ses super-criminels bariolés. Le Batman lui-même est désormais un détenu exemplaire, et le GTO continue de surveiller activement les rues et à intervenir efficacement en cas de problème avec les moyens légués par Bruce Wayne.
Menant sa vie seule, comme souvent, Harley Quinn doit surmonter à la fois la perte de son grand amour et celle de son meilleur ami. Devenue maman à plein temps, elle regrette cependant le temps où elle pouvait faire ce qu'elle voulait et où elle ne rendait de compte à personne, sauf peut-être à M. J. S'occuper des hyènes, nourrir les jumeaux, tenter de retrouver une activité... tout cela l'occupe suffisamment pour l'empêcher de basculer à nouveau dans le crime.
Mais soudain, une vague de meurtres sordide frappe Gotham, des assassinats mis en scène d'une façon qui aurait beaucoup plu au Joker en son temps. D'anciennes stars de cinéma sont retrouvées chez elles, peintes en noir et blanc et visiblement violentées avant leur décès. Très vite le GTO va faire appel à Harley en sa qualité de psychiatre émérite pour qu'elle puisse dresser le profil du tueur, ou plutôt de la tueuse puisqu'il s'avère assez rapidement que ces meurtres sont l’œuvre d'une femme cherchant à briller sous les feux des projecteurs. Si les soupçons se portent tout d'abord sur celle qui se fait appeler Néo-Joker, Harley devine qu'elle est innocente ce coup-ci et repart sur une autre piste.
Épaulée par le Dr. Hector Quimby, dont les travaux se sont grandement inspirés de la carrière criminelle et médicinale de l'ancienne acolyte du Joker, Harley va mener l'enquête à sa façon tout en tâchant de ne pas basculer de l'autre côté lors des moments de tension. Alors que d'autres stars sont prises pour cibles, il devient évident que quelqu'un à Gotham cherche à attirer l'attention et à réveiller ce qui ne devait plus jamais cesser de dormir... est-ce le début d'une toute nouvelle ère de crimes pour Gotham City ?
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Avec la fin du tome précédent qui nous laissait Gotham sans Batman et sans vilains majeurs, on se demandait bien comment l'intrigue générale allait pouvoir rebondir. Sean Murphy fait ici confiance à sa compagne la romancière et scénariste Katana Collins pour rendre à la ville un Chevalier Blanc protecteur incarné ici par Harley elle-même, qui se voit offrir un nouveau rôle et surtout la capacité de donner à nouveau du sens à sa vie, elle qui semble avoir assez peu de repères finalement.
C'est le dessinateur Matteo Scalera qui prend temporairement la relève de Murphy pour cette petite enquête en six chapitres, dans un style qui rappelle beaucoup ce que l'on a pu déjà observer sur les précédents opus de cette saga. Il y a quelques différences cependant, notamment chez les personnages masculins qui paraissent légèrement plus épais que ceux de Sean Murphy, sans que cela ne dérange aucunement le rythme du récit ou son esthétique globale. Il y aura de nombreux clins d’œil aux productions cinéma et animation autour de Batman surtout dans les années '90, ce qui est devenue une marque de fabrique pour la saga White Knight.
Comme bien souvent c'est le Joker qui est rappelé sur scène pour les fans, mais étrangement il se fait voler la vedette cette fois-ci par son ancienne acolyte qui trouve enfin le chemin d'une saine rédemption, à sa façon bien à elle toutefois. J'ignore totalement ce que l'avenir réservera à cet univers auto-suffisant, mais avec la nouvelle et meilleure version de Harley Quinn pour veiller sur Gotham les méchants ont bien du souci à se faire ! Il y aura aussi quelques moments vraiment touchants, des pertes significatives comme toujours, et au final un message d'espoir sur fond de prise de conscience morale. Tout ce qu'il faut pour une bonne histoire de Batman en somme !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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