samedi 4 mars 2017

Logan (James Mangold - 20th Century Fox - 2017)


2029. Le monde est devenu plus sombre, plus froid. Les mutants sont une espèce en voie d'extinction, les derniers d'entre eux se terrent profondément dans leurs cachettes pour éviter de se faire tuer ou pire... dans ce monde, Logan, anciennement Wolverine, protège ce qui lui reste de son passé et s'accroche à un ultime espoir, celui de pouvoir sauver un vieil ami et de lui offrir une fin de vie digne. Se faisant discret, il accumule peu à peu de quoi subvenir à leurs besoins et s'offrir une dernière virée avant la fin de tout, qu'il sent de plus en plus proche. En effet, Logan est désormais vieux et usé, son facteur auto-guérisseur n'agit plus comme avant, l'adamantium de son squelette l'empoisonne à petit feu... Mais, alors que tout semblait joué d'avance, une ultime mission lui est confiée par une femme qui cherche à faire passer la frontière du nord à une petite fille, qui se révèle bien vite être une mutante, la première depuis bien des années. Une mutante qui plus est qui partage sa particularité avec Logan, comme un trait commun, une sorte d'héritage. Commence alors pour Logan le dernier baroud d'honneur, pour sauver l'avenir de cette enfant et peut-être lui offrir un monde meilleur, avant que ne sonne le glas. Nombreux et dangereux sont ceux qui tenteront de l'arrêter et de se mettre sur son chemin, mais celui que l'on appelait autrefois avec crainte Wolverine utilisera jusqu'à la dernière petite parcelle d'énergie dans son corps fatigué pour tenir sa promesse et conduire la jeune fille en lieu sûr, loin de ce monde pourri.

James Mangold, que l'on a connu moins inspiré ou peut-être moins concerné, nous offre ici ENFIN un vrai film de Wolverine comme on en rêvait, un film sombre, torturé, violent, sans concessions, un film qui vous retourne totalement et vous fait souffrir en même temps que son héros, un film tragique, un sacré bon film. C'est dommage qu'il ait fallu attendre 17 ans et une dizaine de films de la licence mutante au cinéma pour en arriver à ce petit bijou, qui s'inspire de quelques grands arcs de la vie du griffu (pêle-mêle Old Man Logan bien sûr pour l'atmosphère et le ton général, mais beaucoup retravaillé). Le lien avec le reste de la saga n'est pas forcément évident, on est tenté de croire à un monde parallèle qui aurait dégénéré, ou bien est-ce la seule et triste réalité offerte aux mutants malgré tous les messages récents porteurs d'espoir ? En tout cas, ce véritable chant du cygne vous frappera droit au cœur de par sa force et son application acharnée. Inutile de vous en dire plus, à part d'aller le voir et de le vivre à fond.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

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