Après
l'attaque des Titans Omega sur Terre, la nouvelle Ligue de Justice
dirigée par le Limier Martien est sur tous les fronts ! Ses
membres affrontent en effet une vague d'attentats visant à prendre
le contrôle total de la planète, fomentée par plusieurs groupes de
Néandertaliens dirigés dans l'ombre par nul autre que Vandal
Savage, l'immortel. Son plan échouera, mais cependant pas pour les
raisons que l'on croit... en effet, Savage va être victime d'un
retournement de situation signé Lex Luthor, qui pose ainsi les bases
de sa nouvelle Légion Fatale. Ses membres, choisis avec soins :
les plus grands ennemis des héros de la Ligue de Justice !
Black Manta, Cheetah, Sinestro, Gorilla Grodd... et même le Joker.
Ne
perdant pas un seul instant, Luthor met en action son propre plan qui
consiste non pas à prendre le contrôle de la Terre, mais à
l'orienter vers son destin inéluctable selon lui, une Fatalité à
laquelle il aspire plus que tout après de récentes et mystérieuses
recherches jusqu'aux confins de l'Espace et du Temps. Neutralisant
une à une toutes les protections de la Ligue de Justice et attaquant
chacun de ses membres avec une force nouvelle, la Légion Fatale
semble bien remporter la victoire... mais dans quel but ?
Une
chose mystérieuse a été libérée dans l'univers connu. Issue de
la destruction du Mur Source, cette nouvelle entité surpuissante
fonce droit vers la Terre, pour des raisons qui n'appartiennent qu'à
elle. Luthor veut à tout prix s'en emparer, et pour cela il est prêt
à faire tomber tous les obstacles même s'il doit sacrifier son
propre monde ! La Légion Fatale semble avoir toujours un coup
d'avance sur nos héros, qui ont bien du mal à reprendre l'avantage.
Est-ce que la Ligue de Justice vient d'atteindre ses limites ?
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Je
n'en dis volontairement pas davantage et pourtant il y a matière à
débattre croyez-le bien ! La nouvelle série Justice League,
renommée chez nous New Justice,
rassemble donc à la fois les meilleurs personnages de DC mais aussi
les meilleurs auteurs et dessinateurs du moment autour d'un projet
commun de taille : redorer le blason de l'équipe après le
passage décrié de Bryan Hitch.
Déjà,
nous avons un Scott Snyder en tant que grand architecte, réutilisant
de nombreux éléments déjà présents dans son désormais célèbre
Batman Metal et dans
No Justice qui en
découlait directement. Accompagné par James Tynion IV qui n'a pas
son pareil pour rendre des personnages fictifs attachants et vivants,
l'auteur nous livre sa version d'un nouvel univers, presque un
relaunch semi-officiel à l'ère de DC Rebirth tant la portée est
proprement gigantesque. Il y a de très, très nombreux détails à
saisir dans tous les coins, de nombreuses références à de grandes
histoires passées comme l'avait fait en son temps le dessin-animé
La Ligue des Justiciers – Unlimited
et surtout l'arc encore trop méconnu Brightest Day
qui aura également son importance à un moment crucial de
l'intrigue.
Snyder
nous montre ici qu'il est un grand amateur d'histoires classiques
revisitées, et qu'il a grandi avec de saines inspirations. La
composition de l'équipe de la Ligue de Justice est ainsi
pratiquement similaire à celle du dessin-animé de notre enfance,
Cyborg mis à part, ce qui ne manque pas d'éveiller une certaine
nostalgie vraiment bienvenue. Car sans cette nostalgie il faut bien
l'avouer le récit est très, très lourd et dense. Il y a beaucoup
de choses à assimiler, trop peut-être, et cela devient parfois tout
simplement énorme au point qu'il faille relire certaines pages pour
mieux comprendre ce dont il est question. Avec une bonne culture de
l'univers DC et de son évolution au fil des ans, rien n'est
impossible évidemment mais ça reste une œuvre très bavarde, ayant
énormément de choses à dire et à faire passer en relativement peu
de pages. C'est peut-être bien, pour l'instant, l'album de la
Justice League pour
lequel j'ai le plus pris mon temps afin d'être bien sûr de
l'apprécier pleinement. De quoi décourager les nouveaux lecteurs
qui chercheraient quelque chose de plus expéditif et de moins
soutenu, ce qui est assez ironique pour une porte d'entrée réputée
idéale.
Quoi
qu'il en soit, New Justice
démarre donc très fort et pose les enjeux à un niveau encore
jamais atteint, qui nous laisse rêveurs et qui sait également se
faire désirer quand il est besoin. Les dessinateurs sont eux aussi
très bons et semblent vraiment concernés par ce qu'ils mettent en
images, je n'ai pas été une seule fois rebuté ou distancé par le
dessin et son rythme très soutenu et nerveux quel que soit l'artiste
en exercice. C'est vraiment du très bon, et j'espère bien que cette
qualité saura se maintenir jusqu'au bout ou du moins encore quelques
tomes ! Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour la suite, je
compte bien ne pas la rater !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
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