Souvenez-vous...
Il
y a bien longtemps, Radiophogeek dans sa première formule vous
proposait une émission sur les œuvres de Raymond Elias Feist,
auteur incontournable de fantasy depuis de nombreuses années. Eh
bien voici à présent pour moi l'heure de vous parler de la suite
des sagas abordées dans cette ancienne émission, à savoir La
Guerre de la Faille et
La
Trilogie de l'Empire.
Mais d'abord un petit point vite-fait pour resituer, à
l'intention des nouveaux lecteurs ou des néophytes. Feist a créé
un monde de fantasy extrêmement développé baptisé Midkémia, où
l'on suit principalement les aventures de personnages au sein du
Royaume des Isles. De nombreuses espèces cohabitent sur cette terre,
comme les humains bien entendu mais aussi les Elfes, Sylvains ou
Noirs, les Nains, les Gobelins, etc. Durant la première saga, qui
nous introduit les principaux personnages, l'on découvre l'existence
d'un second monde, Kelewan, d'inspiration fortement asiatique
(Chine/Japon) et qui parvient à ouvrir une Faille, un passage dans
l'espace-temps, pour connecter les deux mondes et entrer en guerre
avec Midkémia durant de longues années. Finalement la guerre se
termine sur une alliance assez fragile entre les deux mondes et leurs
nations principales, et bien vite nos héros se retrouvent confrontés
à une autre menace, le déferlement d'une armée colossale d'Elfes
Noirs déterminés à prendre possession d'un artefact antique doté
de la capacité de détruire toute vie à la surface de la planète.
Ce nouveau péril finalement vaincu, les choses redeviennent peu à
peu normales sur Midkémia, tandis que sur Kelewan un grand
bouleversement politique a eu lieu et que le nouveau régime semble
des plus favorables aux liens avec le Royaume.
Neuf à dix ans plus tard, les terres désolées et
glaciales du Nord retentissent à nouveau des tambours de guerre et
des pas des soldats. Les Elfes Noirs se regroupent autour d'un
nouveau chef, désireux de mener à bien la quête de l'ancien leader
lors de la Guerre de la Faille et de mettre la main sur la Pierre de
Vie pour renvoyer le monde dans les ténèbres. Derrière cette forte
personnalité se dissimulent six magiciens mystérieux et discrets,
agissant dans l'ombre et tissant un vaste complot aux ramifications
tentaculaires. Gorath, un chef de clan Elfe Noir, décide de braver
les interdits et de se rendre dans le Royaume pour avertir les
humains de la folie qui s'apprête à déferler à nouveau sur leurs
terres. Une alliance improbable va alors avoir lieu entre des ennemis
de toujours, les héros d'autrefois et les adversaires de jadis,
forcés de travailler main dans la main pour contrer la nouvelle
menace et ramener la paix avant qu'il ne soit trop tard. En
parallèle, James, Locklear et Arutha, accompagnés de Gorath et d'un
jeune magicien inexpérimenté du nom d'Owyn, devront régler
différents problèmes qui gangrènent les forces du Royaume :
un trafic d'armes et de pierres magiques en provenance de Kelewan, le
retour de la secte d'assassins Les Faucons de la Nuit et de leurs
terribles capacités meurtrières, et aussi élucider le mystère de
la soudaine disparation de Pug, le plus grand magicien de tous les
temps, écarté avant même le début du conflit et qu'il faut
retrouver au plus vite avant que les Six n'entrent en scène. Lui
seul peut encore sauver Midkémia de la destruction et de la ruine,
mais encore faut-il que ses pouvoirs lui soient restés...
Ce
tome a un statut très particulier au sein de la bibliographie de
Krondor, car l'histoire ne vient pas de Feist à l'origine mais de
John Cutter et Neal Hallford, créateurs et développeurs de
jeux-vidéos et ayant réalisé le RPG Betrayal
at Krondor
avec l'accord de l'auteur au début des années '90. Feist a ensuite
reprit la trame du jeu et l'a adapté en roman pour l'inclure dans sa
longue histoire sur plusieurs sagas et chroniques, donnant ainsi une
nouvelle trilogie prenant place juste entre La
Guerre de la Faille et
L'entre-deux-guerres.
On sent beaucoup d'ailleurs l'influence du jeu-vidéo et de son
déroulement si particulier dans les actions et situations
rencontrées par les personnages, le lecteur n'a aucun mal à
s'imaginer en train de jouer tandis qu'il suit les péripéties et
dévore les chapitres du livre. Une première tentative de ce que
l'on appelle aujourd'hui le transmédia, et qui est selon moi un
franc succès !
Cette
trilogie du Legs
de la Faille peut
se lire indépendamment du reste de l’œuvre de Feist, c'est un
récit complémentaire mais pas crucial dans le déroulement de la
grande histoire, un peu comme une annexe en fait, l'occasion de
retrouver une fois de plus les héros de la Guerre de la Faille et de
profiter de leurs aventures moins connues mais tout aussi
passionnantes.
Les tomes édités par Bragelonne en grand format
durant la seconde moitié des années 2000 sont aujourd'hui
difficilement trouvables en dehors d'Internet, cependant l'éditeur a
republié ces récits dans une collection petit format chez Milady,
donc tout reste toujours accessible. D'autres éditeurs d'ailleurs
ont aussi édité cette trilogie et ses grandes sœurs, il n'y a que
l'embarras du choix même si personnellement je conseille la lecture
du grand format original, question de préférence et de confort un
rien luxueux.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
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