Dernier
tome de la série.
Cette
fois-ci nous y sommes. La fin du monde, la fin de tout. La dernière
incursion d'une réalité parallèle frappant la nôtre de plein
fouet, deux planètes entrant en colision et vouées à une mutuelle
destruction sans merci. A moins que les êtres les plus puissants de
l'une ou l'autre ne s'opposent à cet état de fait... car, qu'il
soit bien clair que Magneto n'a aucune intention de rendre les armes
sans combattre l'extinction, de toutes les forces qu'il lui reste
encore ! Et des forces, il en a à revendre désormais, grâce
aux cocktails d'hormones mutantes de croissance boostées avec divers
produits et accumulateurs d'énergie pour pousser au-delà du maximum
ses pouvoirs récemment diminués. Avec cette toute nouvelle
puissance, une force que rien ne peut arrêter et qu'il n'a, de son
propre aveu, jamais connu auparavant, Magneto entend bien mettre fin
à l'incursion fatale. Déployant toute son énergie, tous ses
pouvoirs et toute sa force, le Maître du Magnétisme s'engage à
sauver de l'anéantissement non pas uniquement les mutants comme
autrefois, mais bien l'ensemble de l'humanité, en mémoire de
Charles Xavier et de son rêve. Épaulé par sa propre fille Lorna,
alias Polaris, Magneto subit en quelques instants ce que des planètes
entières mettent des siècles à accumuler comme énergie, tentant
le tout pour le tout afin de repousser cet autre monde qui lui envoie
alors ses propres Sentinelles pour l'arrêter. Bien sûr face à une
telle puissance elles ne font pas le poids et sont rapidement
détruites, mais peut-être qu'il s'agissait de l'effort de trop car
à présent tout bascule et le gouffre n'a jamais été aussi proche.
Au bout de son parcours, Magneto se remémore les meilleures années
de sa vie, les pires aussi, ses actes bons comme mauvais. Que
restera-t-il du Maître du Magnétisme, une fois arrivé à la fin de
tout ?
Dernier
tome donc, toujours signé Cullen Bunn mais accompagné cette fois
d'un nouveau dessinateur pour mieux illustrer les terribles et
ultimes moments de notre anti-héros. Paul Davidson fait un travail
remarquable sur les premiers chapitres de cet album, alternant les
styles tantôt rétros tantôt résolument modernes à mesure que les
actions s'enchaînent et que les souvenirs refont surface. L'occasion
pour les plus anciens des lecteurs ou du moins les plus aguerris de
redécouvrir certaines scènes clés de la vie de Magneto d'un œil
nouveau, avec une certaine forme de sagesse. Le grand final est signé
quant à lui bien entendu par Gabriel Hernandez Walta qui tient à
mettre le point final sur toute cette histoire, et il en a bien le
droit après son travail somme toute assez propre tout au long de
cette trop courte série. Ces derniers jours de Magneto sont donc les
ultimes moments que le lecteur passera avec la version dite classique
du personnage, puisque après les événements de Secret Wars
et le retour du multivers c'est sa version House of M
qui a survécu, du moins il me semble mais je n'ai pas été
spécialement attentif au sort des séries mutantes à cette époque
donc je peux me tromper. Adieu donc, grand Maître du Magnétisme, et
puisse ta mémoire être honorée comme il se doit par le plus grand
nombre !
Ah
oui, avant de partir et de refermer les portes derrière vous,
profitez de l'insertion à la fin de cet album des deux chapitres
originaux de la naissance des pouvoirs de Polaris et de sa relation
toute particulière avec celui qui fut, l'espace d'un bref instant,
son véritable père. C'est assez ampoulé mais les larmes coulent
toutes seules au final.
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