Pour
démarrer cette spéciale Halloween sur le thème des vampires, je
vous propose d'ouvrir avec un film d'animation américano-japonais
des studios Mad House, assez reconnus dans leur domaine, sorti en
2000 et adapté des aventures du célèbre chasseur de vampires, D.
Dans
un monde post-apocalyptique, sur lequel ont jadis régné les
vampires en maîtres absolus de l'humanité, au sein d'immenses
forteresses et de complexes spatiaux aujourd'hui désaffectés, les
choses ont fortement changé depuis le grand cataclysme. Les hommes
vivent de nouveau comme à l'âge du Far West, les restes de
technologies sont considérés comme des reliques plus ou moins
sacrées et surtout les vampires et autres monstres sont pourchassés
sans relâche par des Hunters, des experts de la traque et de la
destruction de créatures surnaturelles, faisant payer leurs services
un maximum. D est considéré comme le meilleur de tous les chasseurs
de vampires existants, et pour cause car c'est un hybride
humain/vampire, un enfant interdit, un Dhampire, fruit de l'union du
légendaire Roi des Vampires avec une simple mortelle. Traversant le
monde à la recherche de son passé, de son identité et du secret de
ses origines, combattant un ennemi restant perpétuellement dans
l'ombre, D se trouve parfois en mesure d'aider les populations à
vaincre les monstres qui les oppressent encore.
C'est
dans ce contexte que notre histoire commence, lorsqu'une jeune femme
du nom de Charlotte Elbourne est enlevée de nuit par un vampire des
plus puissants encore en vie, Meier Link, dont on dit qu'il déteste
profondément l'humanité. D est chargé par la famille de Charlotte
de la retrouver coûte que coûte et de la ramener vivante auprès de
son père, sauf si Meier l'a mordu : dans ce cas, D devra la
tuer et rapporter une preuve du succès de sa mission. Pour
encourager l'efficacité des recherches, la famille Elbourne mandate
également les célèbres Markus Brothers, une bande de chasseurs
brutaux mais aux résultats excellents, qui entendent bien être les
premiers à sauter sur le pactole et à massacrer du vampire. A
travers tout le pays et la lande désolée la traque commence, il
faut parvenir à récupérer Charlotte à temps avant que Meier ne
décide de la tuer ou pire, de la transformer à son image. Pourtant,
le cruel vampire semble bien attentionné et sensible avec la jeune
femme, comme s'ils partageaient tous deux un lourd secret, un passé
inavouable. Aidés dans leur fuite par une mystérieuse bienfaitrice
qui les accueille dans son château, Charlotte et Meier vont vite
s'apercevoir qu'ils sont eux aussi les pions d'une machination bien
plus complexe qu'il n'y paraît, et que leur amour interdit risque de
causer leur perte et celle de toute l'humanité en provoquant le
retour d'une créature infernale, jadis bannie par le Roi des
Vampires en personne pour ses méfaits. Une personne qui semble aussi
connaître une partie du passé de D, ou du moins en savoir assez
pour redouter que le Dhampire n'apprenne un jour la vérité sur sa
propre nature. Le combat sera rude et intense, des sacrifices seront
nécessaires, et par-dessus tout la vengeance sera de mise, la
vengeance pour la mort d'un amour sincère, pour une société qui
refuse cette union, pour un monde qui ne se comprend pas lui-même.
C'est
un film vraiment magnifique, aux animations extrêmement détaillées
et fluides, une vraie merveille du genre. Quand on voit certaines
productions actuelles, on se demande ce qui a bien pu se passer pour
en arriver à un rendu si pauvre alors qu'il y a presque 15 ans Mad
House pouvait pondre un chef-d'oeuvre absolu de technique. Les
textures sont merveilleusement retranscrites à l'image, les couleurs
également, les décors sont tous plus somptueux les uns que les
autres, témoins d'un passé d'une richesse phénoménale et d'un
monde superbement développé. La musique, signée Marco D'Ambrosio,
vous transportera dans un océan de sensations et de sentiments,
allant de la colère à la tristesse, du bonheur à la peine et à la
douleur, et même vous fera aimer les personnages, quels qu'ils
soient. ''Sublime'' serait le mot idéal pour décrire ce film, mais
en vérité il faut bien plus d'un seul mot pour arriver à lui
rendre justice. Le meilleur conseil que je puisse vous donner c'est
de tout faire pour réussir à le voir, rien qu'une fois, si vous
aimez les belles histoires d'amour tragiques et les mythes
vampiriques victoriens. En France le film est disponible grâce à
TF1 Vidéo il me semble, mais pour ma part je préfère largement la
version américaine car les voix sont juste magnifiques à entendre,
les mots harmonieux et les dialogues si poignants et maîtrisés !
Si vous le pouvez, regardez-le en VOSTFR (version américaine
toujours), ça vaut franchement le coup. Et vous verserez peut-être
comme moi plus d'une larme à la fin, d'une poésie magistrale qui
achèvera même les plus durs d'entre vous. Une beauté, une perle.
Un
petit mot pour finir sur le manga, car oui Vampire
Hunter D
c'est aussi et surtout un manga, scénarisé par Hideyuki Kikuchi et
dessiné par Saiko Takaki, disponible chez Kazé par chez nous si
vous êtes curieux de découvrir d'autres aventures de D, poursuivant
sa quête d'identité. Le tome 3 du manga correspond au film
Bloodlust
justement (tandis que le tome 1 correspond au tout premier film-animé
daté de 1985, que je ne vous conseille pas du tout en VF), mais avec
une histoire légèrement différente bien que toute aussi triste. A
vous de voir !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
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