1887, Transylvanie. Le Comte Dracula, un vampire terrorisant la région depuis de nombreux siècles, assassine le Dr. Victor Frankenstein dans son laboratoire secret afin de s'emparer du fruit de ses travaux. Malheureusement, le monstre prend la fuite avec la dépouille de son créateur et disparaît dans l'incendie du moulin où il s'était réfugié, provoqué par les villageois apeurés.
Un an plus tard, le Vatican envoie son meilleur
élément, le chasseur de monstres connu sous le nom de Van Helsing,
enquêter en Transylvanie pour sauver la dernière héritière de la
lignée royale des Valerius, Anna, famille que Dracula a juré
d'éradiquer. Pendant son périple, Van Helsing va découvrir qu'une
partie de son mystérieux passé, dont il ne garde pratiquement aucun
souvenir, semble être étroitement liée au Comte. Commence alors
une quête d'identité qui conduira Van Helsing à affronter les plus
terribles des créatures, des loups-garous aux épouses de Dracula
ainsi que ses hordes de sbires infernaux. La course contre la montre
est lancée, tandis que le souverain des vampires se prépare à
lâcher sur le monde un fléau bien pire encore, avec l'aide de la
science interdite de Frankenstein...
Malgré
tous mes efforts il se peut que le résumé demeure un peu simplet,
car il faut avouer que l'histoire l'est. Cependant ce film possède
beaucoup de qualités, dont celle de respecter ses références. Si
bien sûr les récits des personnages traités sont grandement
modifiés afin de se tenir les uns avec les autres, il n'en reste pas
moins que le scénario est agréable pour le connaisseur. Le Dracula
interprété par Richard Roxburgh est peut-être l'un des plus
proches de l'esprit original, loin des errements des films de la
Hammer. L'histoire de Frankenstein et de sa créature, bien que
largement condensée, reprend tout de même les points les plus
importants. Quant à Van Helsing, il s'agit là bien sûr de la plus
grande modification mais au final pour nous offrir un héros
charismatique dont on aime suivre les aventures. Les décors sont
magnifiques également, dans l'esprit des grandes forteresses
gothiques d'antan, mais aussi des villages tarabiscotés que Tim
Burton n'aurait pas renié, en bois et assemblés comme on le
pouvait. Par ailleurs, je défie quiconque (surtout ceux critiquant
le film) de regarder Van
Helsing
et de ne pas penser à la saga de jeux-vidéos Castlevania,
surtout le premier volet de Lords
of Shadow
sorti en 2010, soit... 6 ans plus tard !
Stephen Sommers est un grand fan de ces films
classiques de monstres produits par la Hammer et dont les licences
partirent chez Universal par la suite. Son diptyque sur la Momie
était déjà un bel hommage au film d'origine, et il n'est donc pas
étonnant que son œuvre suivante fasse de même avec la plupart des
autres créatures de la nuit. Bien qu'ayant énormément aimé ce
film, j'accorde volontiers à la critique qu'il ne s'agit pas d'une
œuvre parfaite ni trop réfléchie, mais si on le prend en tant
qu'hommage rendu à la culture cinématographique des monstres, c'est
une belle pièce. Le meilleur de la Hammer, sans les défauts
grotesques, réuni dans un seul long métrage. Et avec une histoire
de romance en prime, et une belle qui plus est !
Un
dernier mot concernant la musique, signée Alan Silvestri, un grand
nom de l'art depuis les années 1980. Des thèmes vraiment prenants,
magnifiques, se concentrant sur les atmosphères ressenties et
émanant de chaque personnage, avec des passages que l'on reconnaîtra
d'emblée pour les avoir déjà entendu et vécu dans les films La
Momie.
Une sorte de continuité bienvenue entre ces films pour le fan !
Laissez
une chance à Van
Helsing
de vous divertir et de vous faire passer un bon moment, seul ou à
plusieurs, lors d'une nuit sombre au clair de la pleine Lune. Mon
conseil, faites-vous un marathon en regardant à la suite La
Momie,
Le
Retour de la Momie
et Van
Helsing.
Pour
ceux qui voudraient ensuite prolonger l'expérience, sachez qu'il
existe un film d'animation servant de préquelle et se déroulant
quelques mois avant le début de celui de Stephen Sommers. Sorti en
2004 à l'occasion de la sortie DVD du vrai film, Van
Helsing – Mission à Londres
vous présente en fait l'enquête de Van Helsing pour retrouver et
capturer le Dr. Jekyll et son alter-ego maléfique, semant la terreur
dans les rues de Londres en assassinant sauvagement de jeunes femmes
dans un but inavouable... d'une durée de seulement 31 minutes
environ, ce serait dommage de passer à côté, d'autant que
l'animation est vraiment splendide et d'une fluidité très agréable,
me rappelant un peu le travail effectué sur Vampire
Hunter D – Bloodlust
quatre ans plus tôt, un grand classique du genre que je vous ai déjà
présenté et que je continue à vous conseiller.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
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