Voici
une nouvelle arrivée dans la collection des ''DC Signatures''
d'Urban Comics, collection dans laquelle jusqu'à présent nous
avions pu lire les runs d'artistes aussi célèbres et renommés que
Grant Morrison, Geoff Johns ou encore Ed Brubaker (respectivement sur Batman,
Green
Lantern et
Catwoman).
C'est maintenant au tour de Paul Dini sur la série Detective
Comics,
run débuté en 2006 en parallèle de celui de Morrison sur Batman
mais explorant une toute autre facette de l'univers du Chevalier
Noir, le plus grand détective du monde avant d'être un super-héros.
Le scénariste préféré de notre enfance, mondialement réputé
pour la série-animée Batman
de 1992 (celle de notre enfance, oui oui), nous livre ici les
premiers chapitres de sa grande fresque d'enquêtes à l'ancienne,
des histoires sur un ou deux numéros maximum et mettant à l'épreuve
les talents de déduction de Batman, tout en faisant la part belle à
ses vilains les plus connus qui font tous acte de présence, certains
plusieurs fois même !
C'est ainsi que Batman va croiser la route du Sphinx,
récemment sorti du coma et ayant radicalement changé de style de
vie : il est devenu détective privé en free-lance, et met son
redoutable génie analytique au service d'une juste cause pour une
fois. Cette rédemption cache-t-elle autre chose, n'est-ce qu'un
nouveau plan tordu du maître des énigmes ? Ou bien est-il
sincère ? Une chose est sûre en tout cas, l'ex-criminel attire
l’œil des médias et se taille la part du lion en ce qui concerne
la clientèle, très souvent issue des beaux quartiers et des plus
grosses fortunes de Gotham. Mais Nigma devra aussi compter sur la
présence de Batman durant ses enquêtes, désireux de le garder à
l’œil. Le protecteur de Gotham va très vite cependant apprendre
malgré lui à reconnaître les talents de son ancien ennemi et à
faire équipe avec lui sur certaines affaires, bon gré mal gré,
appréciant même à de rares moments l'esprit vif et alerte du
Sphinx, que seul éclipse son propre orgueil.
Mais
si encore le Sphinx était le seul soucis de Batman ces temps-ci !
Il y a aussi le retour du Ventriloque, pourtant officiellement décédé
quelques temps plus tôt, mais qui terrorise à nouveau les faubourgs
et les petites frappes. Le Pingouin fait de nouveau parler
de lui et monte un nouveau casino en ville, jurant qu'il s'occupe
désormais d'affaires parfaitement légales, mais gardant toujours
quelques contacts dans le milieu de la pègre. Poison Ivy est
subitement menacée dans sa cellule d'Arkham par une étrange plante
qui échappe totalement à son contrôle et paraît vouloir la tuer,
aussi Batman doit-il temporairement assurer la protection de la belle
empoisonneuse et tenter de fouiller dans son passif pour trouver la
réponse à cette épineux problème. Harley Quinn est ''libérée''
de force de l'asile et contrainte de participer à un chantage odieux
par un autre vilain, mais la belle réserve bien des surprises à son
partenaire comme au Chevalier Noir ! Enfin, le Joker en personne
attirera l'attention au sein de deux histoires complètes le
concernant et lui faisant tour à tour croiser la route de Robin (Tim
Drake) pendant un trajet en voiture des plus meurtriers, puis de
Batman au détour d'un petit numéro de magie passablement sanglant.
Heureusement, Batman peut aussi compter sur quelques alliés
occasionnels autre que Robin pour l'épauler, comme Zatanna par
exemple, avec qui il entretien une relation compliquée depuis qu'il
a découvert les manipulations mentale dont il fut la victime durant
les événements de la Crise
d'Identité
au sein de la Ligue de Justice. Et encore, tout cela n'est qu'un
commencement...
Un album très très chargé pour notre Batman adoré,
remarquablement bien écrit et mené de bout en bout, les récits
sont indépendants les uns des autres mais tous reliés par de petits
détails qui titillent l'intérêt du lecteur jusqu'à la fin.
L'écriture de Paul Dini nous ramène à la bonne époque des
épisodes du dessin-animé des années '90, on a d'ailleurs plusieurs
fois l'impression de suivre un de ces épisodes, avec un plaisir non
dissimulé ! Les styles de dessins sont variés mais restent
cohérents les uns avec les autres, mention spéciale à l'épisode
dessiné par Joe Benitez sur Poison Ivy, une vraie partie de plaisir.
Paul
Dini présente Batman,
un nouveau run ''signature'' portant sur l'un des maîtres de notre
enfance (qui selon moi connaissait bien mieux son affaire que
Morrison sur certains points), est d'ores et déjà une série
complète annoncée en trois tomes par Urban. Le planning officielle
ayant été, à l'heure où j'écris ces lignes, dévoilé jusqu'en
Juin, rien n'interdit de penser que le second tome puisse arriver
d'ici la fin de l'année. Croisons les doigts, car il s'agira en plus
du tome regroupant l'histoire Le
cœur de Silence,
dont la version Panini est parfaitement introuvable où que ce soit,
en tout cas pas à moins d'avoir un compte en banque solide comme le
roc.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
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