Second
tome de la série tirée du jeu-vidéo des créateurs de Mortal
Kombat,
Injustice
– Gods among us,
sorti ce mois-ci chez Urban Comics, la semaine dernière exactement,
relativement peu de temps après le premier donc. Ce qui est une
vraie bonne idée et qui nous permet de suivre l'ensemble de cette
première année de crise en un mois de temps !
Les événements de cette deuxième partie prennent
donc place trois mois après l'instauration par Superman d'un régime
autoritaire et totalitaire couvrant le monde entier, dans le but de
protéger chacun et d'éradiquer les conflits et le mal sous toutes
ses formes. Le point de départ est bien sûr la destruction de la
ville de Metropolis par une bombe du Joker, qui l'a d'ailleurs payé
de sa vie ensuite. Mais tous savent bien que le véritable moteur de
ce changement radical de philosophie du plus grand héros de la
planète est la mort de son grand amour Loïs Lane, de ses propres
mains suite aux manigances du Joker. Rejoint dans sa lutte sans merci
par d'autres membres de l'ancienne Ligue de Justice, aujourd'hui
dissoute, Superman fait régner l'ordre et la paix par la force, et
n'hésite plus désormais à prendre des vies pour sauver le plus
grand nombre, au nom du bien commun. La résistance s'organise autour
de Batman, convaincu qu'il existe un autre moyen et que Superman peut
encore entendre raison avant qu'il ne soit trop tard. Mais peut-être
est-il déjà trop tard, justement...
Lorsque Darkseid autorise son fils à mener ses légions
sur la Terre et à s'emparer de ce monde traumatisé, c'est le point
de non-retour qui est franchit par Superman et ceux qui le suivent,
menés par une Wonder Woman déterminée à aller jusqu'au bout et à
faire ce qu'il faudra, quel qu'en soit le prix. La rupture est donc
totale et consommée entre les héros de jadis, aujourd'hui divisés
et apparemment irréconciliables. Le plan de Batman pour s'emparer
d'une ''arme'' secrète développée par un allié inattendu de
Superman au sein de sa Forteresse de Solitude tourne au carnage
lorsque l'Homme d'Acier les surprend sur son territoire, menaçant
selon lui les personnes qui lui sont chères. Les conséquences de
cette opération seront catastrophiques et irréparables pour chaque
camp, et il n'est désormais plus question de tergiverser ou de
tenter de ramener dans le droit chemin les égarés. Maintenant il
faut agir et punir, neutraliser et détruire, ou être détruit. Le
face à face final tant attendu entre Batman et Superman, anciens
alliés, amis, frères d'arme, sera retentissant et décidera
véritablement du sort de toute la planète, et même au-delà. Quoi
qu'il arrive, les jeux sont faits et il ne sera jamais plus possible
de revenir en arrière. Bienvenus dans le monde nouveau, le monde de
Superman !
Cette première année s'achève donc ici, et quel
spectacle mes amis !
Comme
dans le premier tome mes observations restent les mêmes, les
personnages sont extrêmement bien caractérisés, traités de façon
très juste, cette effroyable dystopie aux allures de Civil
War
balaie tout sur son passage et nous offre la quintessence de la
synthèse des meilleures histoires de la Ligue de Justice autrefois,
celles des crises de confiance, des trahisons internes, des
séparations. On retrouve énormément d'inspirations différentes,
chez DC comme chez Marvel (Avengers
Disassembled notamment),
beaucoup de très bonnes idées et des dessins plutôt réussis et
agréables à suivre, tout s'enchaîne à un rythme fou et
parfaitement calculé, et encore une fois la cohorte d'artistes sur
le coup, tant scénaristes que dessinateurs, sont en parfaite
symbiose et parviennent à ajuster leurs différents styles pour
créer un ensemble cohérent et logique. Ce que, entre parenthèses,
Civil
War
n'a jamais réellement réussi à faire (et je parle bien de la série
principale, non des à-côtés).
Injustice
– Année
1,
ce sont les plus grands héros de la Terre déchirés, divisés,
poussés dans leurs extrêmes limites et tous derniers retranchements
par des actes tragiques et irrécupérables, une famille détruite et
un avenir très incertain où tout semble fait de sombres nuances
nous rappelant étrangement certaines périodes de notre passé. Les
super-vilains ne sont pas en reste, de Lex Luthor à Darkseid en
passant par l'inénarrable Lobo en personne, tout le monde devra
choisir un camp et en assumer les conséquences, ou bien disparaître.
Et vous aussi, lecteurs, au terme de cette première année dans le
monde de Superman, vous allez devoir trancher et vous battre pour vos
idéaux, quels qu'ils soient !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver sous
peu pour un nouvel article !
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