lundi 12 décembre 2016

La question du lundi n°23 : Que valent les arlésiennes "Final Fantasy XV" et "The Last Guardian" ?


Que valent les arlésiennes Final Fantasy XV et The Last Guardian ?


Moment historique dans le milieu du jeu-vidéo. Récemment sont sortis deux grosses arlésiennes à seulement 8 jours d’intervalle : mardi 29 Novembre dernier sortait Final Fantasy XV, projet tumultueux de l’éditeur japonais Square Enix annoncé sous le nom Final Fantasy Versus XIII il y a de cela plus de dix ans, lors de l’E3 2006. The Last Guardian est quant à lui sorti mercredi dernier, le 7 Décembre. Produit en interne par Sony avec le talentueux Fumito Ueda (dont nous avons déjà parlé lors d’une émission consacrée à ses deux œuvres précédentes Ico et Shadow of the Colossus) ce jeu fut pour la première fois dévoilé à l’E3 2009.

Il n’est pas rare que des projets prennent du retard dans le monde fou du jeu-vidéo, mais que des délais aussi longs se passent entre l’annonce et la sortie effective est quand même assez exceptionnel. Qui plus est pour deux parangons du jeu japonais, témoins vivants des déboires de cette industrie, qui suscitaient énormément d’attentes auprès des fans et connaisseurs de tous poils.

Alors ? Verdicts ?

S'il est bien sur encore un peu tôt pour mesurer l’impact de ces jeux avec suffisamment de recul, les critiques à vif nous donnent déjà un bon aperçu.
Final Fantasy XV a été globalement acclamé pour son retour aux sources après le controversé Final Fantasy XIII, mais il accuse aussi un développement chaotique qui le rend incohérent dans son contenu, avec notamment de gros manquements dans l’intrigue rendant celle-ci peu claire. Pour un jeu de rôle c’est hélas un comble. Mais le système de jeu addictif et les personnages principaux attachants encouragent les joueurs à s’accrocher. Et celui-ci s’avère suffisamment généreux sans tomber dans le fan-service pour combler les fans. Quant à savoir si il réussira à glaner de nouveaux joueurs en dehors du cercle d’afficionados, il est encore difficile de le savoir.

Dans un tout autre genre, celui de la plate-forme/énigme, The Last Guardian est un jeu beaucoup plus de niche, mais extrêmement attendu des hardcore gamers. N'y allons pas par quatre chemin : il s’agit d’un véritable jeu de Ueda, dans la droite lignée de ses ancêtres. Des jeux épurés qui laissent beaucoup à l’interprétation du joueur et à son affect. Et si ceux-ci ont toujours eu des tares techniques plus ou moins gênantes, ils sont si uniques en leur genre, ils ont tellement inspiré de créateurs de l’industrie, tellement marqué les esprits des joueurs et des journalistes qu’il y a souvent consensus autour de ce que d’aucun nomme les premières œuvres du jeu-vidéo.

The Last Guardian et Final Fantasy XV, à bien des égards, portent les stigmates de leur développement fleuve. Mais au-delà du plaisir ludique qu’ils peuvent apporter, ce sont avant tout des œuvres fascinantes dans ce qu’elles représentent de la difficulté aujourd’hui d’accoucher d’un projet d’envergure ambitieux et singulier comme seuls les japonais arrivent encore à nous émerveiller avec.
Pour peu que l’on s’intéresse au jeu-vidéo et à son histoire, ce sont indubitablement deux médiums auxquels il faut un jour s’essayer.

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