Trois
années sont passées depuis la catastrophe qui ferma le parc de luxe
Jurassic World pour de bon. Durant ces trois ans, les dinosaures de
l'île d'Isla Nublar ont colonisé la plupart du territoire,
survivant en autarcie jusque là sans que le monde extérieur ne
vienne les perturber. Mais lorsque le volcan sur l'île se remet
soudain en activité et entre en éruption, c'est tout un débat
scientifique et philosophique qui anime les discussions et
manifestations de part le monde. Doit-on sauver les dinosaures de
l'extinction qui s'annonce à la destruction de leur île, ou bien
doit-on les laisser disparaître à jamais ? L'Homme a-t-il une
part de responsabilité dans leur existence qui l'obligerait à les
préserver ? Le Dr. Ian Malcolm, ancien rescapé du tout premier
parc, est entendu comme expert de la question par une commission
spéciale aux États-Unis afin d'aider le monde à comprendre le
phénomène nouveau qui s'annonce, mais c'est peine perdue comme on
le sait bien dans les films de cette
saga. Le gouvernement des États-Unis décrète qu'il ne lèvera pas
le petit doigt pour sauver les dinosaures, au grand désarroi des
militants pour le droit à la vie et à la sauvegarde des espèces en
danger, dont une association particulièrement active présidée par
Claire, ancienne directrice du parc dans le film précédent.
Contactée d'urgence par un richissime investisseur après cette
tragique annonce, Claire se rend dans la propriété de Sir Benjamin
Lockwood, ancien associé de John Hammond s'étant détourné du
projet de résurrection des dinosaures dès l'origine. Lockwood
désire transférer les dinosaures d'Isla Nublar sur une nouvelle
île, déserte et totalement autosuffisante, où ils pourraient enfin
vivre loin des Hommes et en paix. Pour cela il finance une expédition
de la dernière chance à bord du navire Arcadia pour se rendre sur
Isla Nublar afin de capturer des spécimens précis des dinosaures
survivants avant que le volcan ne détruise toute l'île. S'il a
besoin des connaissances de Claire pour que ses hommes puissent
explorer le parc en ruines, il lui faut aussi les compétences
uniques d'Owen Grady pour parvenir à capturer le plus dangereux et
fuyant des spécimens, Blue, la seule Vélociraptor encore en vie.
Claire doit donc convaincre Owen de venir avec elle sur Isla Nublar,
ce qu'elle parvient à faire non sans mal. Mais malgré toutes leurs
bonnes intentions, Claire et Owen ainsi que leurs partenaires seront
trahis par un homme de Lockwook désirant vendre les dinosaures comme
armes de guerre et pièces de collection à de riches enchérisseurs
que la morale n'arrête pas. Avec l'aide du Dr. Henry Wu, le traître
a même réussi à recréer l'horreur de Jurassic World : un
nouvel In Dominus, plus petit, plus terrifiant encore que la première
version, et mortel à un point inimaginable. Claire et Owen auront
très peu de temps pour empêcher la prochaine vente aux enchères et
sauver les dinosaures et l'humanité toute entière du désastre qui
s'annonce...
Nous
y voilà donc, le second volet de la nouvelle saga Jurassic
World imaginée par Colin
Trevorrow et réalisé cette fois par Juan Antonio Bayona, à qui
l'on doit notamment L'Orphelinat
et The Impossible. Le
film va passer son temps à jouer sur la corde sensible de la
génération ayant grandit avec les films Jurassic Park,
à savoir l'existence et la préservation des dinosaures dans un
sanctuaire inviolable mais immanquablement mises en danger par des
hommes d'affaires peu vertueux. On retrouve les ficelles principales
du second Jurassic Park – Le Monde Perdu
qui tentait maladroitement la même chose à un degré bien moindre.
Ici c'est pour moi, je le dis clairement, une vraie réussite car le
traumatisme est bien présent. Voir des dinosaures disparaître dans
l'oubli et l'éruption du volcan, l'île de notre enfance détruite,
et constater les réelles intentions des Hommes à l'égard des
géants du passé, tout cela fait vibrer le défenseur nostalgique
des animaux et adorateur des dinosaures que je suis et que nous
sommes à peu près tous. Le premier Jurassic World
rendait la licence plus adulte, plus ancrée que jamais dans notre
monde et ses problématiques, ce second volet enfonce davantage le
clou et réussit brillamment ce que Le Monde Perdu
avait en partie échoué à faire, à savoir faire peur, faire
réfléchir et faire ressentir au public de très fortes et variées
émotions. Si on joue le jeu bien entendu, car vous pouvez toujours
tomber sur de sombres individus qui passeront tout le temps dans la
salle de cinéma à se moquer du film et de ses ficelles qui, il est
vrai, sont assez grosses et prévisibles dans le genre. Mais ça ne
veut pas forcément dire que c'est mauvais, ce qui est attendu se
produit et cela permet de surprendre le spectateur par instants
choisis quand le film commence à partir dans une direction assez
radicale qui pourrait choquer et tout changer. Plus que jamais les
thématiques fortes de Jurassic Park
sont présentes et anoblies dirai-je même par Fallen
Kingdom, à savoir le droit à
la vie des espèces en voie de disparition, l'inconscience de l'Homme
jouant à Dieu, l'attrait du pouvoir et de l'argent, et les
conséquences souvent tragiques qui résultent de cette rencontre
entre deux mondes.
Vraiment,
je reconnais les défauts du film et je suis le premier à me montrer
le plus objectif possible en rationalisant ma pensée... mais je ne
peux m'empêcher d'être profondément séduit par cette nouvelle
vision de l’œuvre de notre enfance, plus adulte désormais et plus
cruelle encore. Que donnera la suite ? Car suite il y aura,
c'est forcé vous verrez vous-mêmes en allant soutenir le film dans
votre cinéma. Donnez-lui sa chance, logiquement vous devriez être
au moins un peu satisfaits à la sortie. Attention toutefois au jeune
public, comme d'habitude et comme depuis Jurassic World
surtout, les scènes sanglantes et choquantes sont nombreuses et il
est possible que certaines donnent des cauchemars aux plus fragiles,
donc soyez prudents et prévenants. Autrement, foncez et dîtes-nous
ce que vous en pensez !
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