L'impensable
s'est finalement produit. Captain America, Steve Rogers, la
sentinelle de la liberté, le super-soldat invincible... est devenu
l'Hydre Suprême, commandant en chef des sections de l'Hydra à
travers le monde et principalement sur le territoire des États-Unis,
conquis en un rien de temps. Après avoir obtenu des pouvoirs presque
illimités des mains du Gouvernement Américain avant la grande
catastrophe, Rogers s'en est servi pour piéger ses anciens alliés.
Les plus puissants d'entre eux sont aujourd'hui enfermés dans une
ville de New York cauchemardesque dont personne ne peut sortir, pas
même les plus grands sorciers... et les héros de la tranche
cosmique comme Captain Marvel ou Quasar sont bloqués avec l'ensemble
de leurs forces de l'autre côté d'un bouclier d'énergie
infranchissable qui entoure la planète et la protège d'invasions de
vagues Chitauris répétées et apparemment sans fin. Les combats
font rage dans ces prisons irréelles, mais aucun espoir ne peut
briller bien longtemps sous le règne de l'Hydra. Et tandis qu'une
faible résistance s'organise malgré tout avec les derniers héros
encore libres, quelque part non loin de Las Vegas, Steve Rogers
plante le dernier clou sur le cercueil de notre monde : il
s'engage dans une quête des fragments du Cube Cosmique, objet
céleste capable de réaliser n'importe quel désir. Et le plus cher
désir de ce Captain America dévoyé, c'est un monde libéré de la
Liberté et de la faiblesse que représente cet idéal. Les pertes
sont lourdes dans cette quête, car tout le monde lance toutes ses
forces dans la bataille afin d'obtenir le plus de fragments possible
pour prendre l'avantage. Mais même ainsi, c'est pratiquement peine
perdue. L'empire de l'Hydra est trop puissant, trop grand, son
emprise trop solide sur le peuple effrayé et docile. Il faudrait un
véritable miracle pour que les choses redeviennent équilibrées,
alors ce n'est même pas la peine d'espérer un retour à la
normale... et pourtant, quelque part loin de tout, quelqu'un se bat
encore. Un homme seul, isolé de tout, enfermé dans un cauchemar
sans fin, mais qui ne baissera jamais les bras et qui se relève
toujours. Steve Rogers, le vrai Steve Rogers, celui que l'on a
toujours connu... existe-t-il encore ? Reste-t-il malgré tout
un ultime espoir, ou n'est-ce à nouveau qu'une farce cruelle ?
Je
ne vais pas vous mentir j'ai eu du mal à adhérer à ce récit, très
long et très fourni. Le travail du scénariste Nick Spencer n'est
pas mal du tout attention, il parvient à synthétiser en onze
chapitres l'essence même de l'univers Marvel, ce qui est une vraie
réussite de ce point de vue. Les dessins aussi sont tous très bons,
les nombreux artistes ayant œuvré sur cette saga se sont tous
donnés à fond et ça se voit. Mais malgré ça... bon sang que
c'est lourd ! Là pour une fois ok nous sommes face à un Marvel
Deluxe digne de ce nom, un bien beau et gros volume qui vaut
largement son prix augmenté, bravo à Panini encore une fois. Mais
l'histoire est trop volumineuse justement, elle part dans trop de
directions différentes, il y a trop de fronts à suivre... c'est
pour cette raison et pratiquement que pour cette raison que j'ai mis
plus de trois jours à lire l'album en entier, et encore je n'ai que
la version Deluxe, imaginez un peu avec l'Absolute sorti en même
temps et encore plus complet ! Même en ayant lu auparavant les
épisodes de la série Captain America : Steve Rogers
qui introduisent ce nouveau statu-quo du personnage et du reste de
l'univers Marvel, il y a simplement bien trop de détails qui se
perdent, faute d'avoir pu tout lire à la fois à moins de dépenser
une somme folle pour suivre toutes les séries en parallèle. Faute
de cela donc, on doit comme moi se contenter d'un tome assez épais
mais pas vraiment amical, qui nous montre à chaque page de chaque
nouveau chapitre que l'on a sans doute raté quelque chose
auparavant. Pas la meilleure histoire de Marvel ces dernières
années, certains personnages faute de place sont assez peu exploités
par ailleurs, et personnellement je ne comprends pas trop pourquoi
cette saga a droit au format Deluxe alors que Secret Wars
n'a eu ''que'' les honneurs de Marvel Now!. Bref, peut-être trop
d'enjeux à la fois, peut-être trop de lignes rouges à suivre, en
tout cas je n'ai pas follement accroché même si je reste sensible
au message d'espoir porté par le scénario et les principaux
personnages. J'attends maintenant de voir ce dont Nick Spencer sera
capable sur la série de Spider-Man, vu qu'il en est maintenant en
charge après ses récents exploits. Quoi qu'il en soit, merci à
Panini, à Marvel et à toute l'équipe des auteurs et dessinateurs
de continuer à nous faire rêver et espérer !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
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