Toujours vêtu du costume noir mais ignorant bien sûr à l'époque qu'il s'agit d'un alien symbiotique, Peter sauve un avion de ligne d'un détournement terroriste... avec l'aide de son fidèle acolyte, Kraven le Chasseur ! Pardon ?!
Rembobinage. Le Docteur Strange découvre un mystérieux grimoire lors d'une fouille au cœur de la Sibérie, et le ramène dan son sanctuaire avec l'intention de l'étudier petit à petit. Il semblerait que ce livre soit ni plus ni moins que la Parole Divine transcrite sur papier, un artefact suffisamment puissant pour remodeler toute la réalité si son détenteur en avait l'envie. Et la nouvelle de son apparition ne va pas tarder à se répandre...
Quelques années plus tard, de retour dans le temps présent du symbiote noir, Spider-Man découvre avec stupéfaction que le Docteur Strange n'est plus le Sorcier Suprême mais un simple vagabond se souvenant apparemment d'une autre version de notre monde et tentant en vain de le restaurer. Autre surprise de taille, Oncle Ben est bien vivant et vit avec Tante May un amour sans faille, auquel Peter participe également avec joie. Tout semble aller pour le mieux, et pourtant il y a un os de taille : le nouveau Sorcier Suprême, et son acolyte le Super-Bouffon, qui feront tout leur possible pour traquer et détruire Spider-Man avant que Strange ne puisse le former aux arts mystiques pour lui permettre de se défendre.
Bien sûr, notre héros comprend rapidement et avec une nouvelle leçon cruelle de la Vie, que ses responsabilités priment sur tout le reste. Acceptant l'aide de Stephen Strange, Peter se rend à Kamar-Taj pour y apprendre les rudiments de la magie défensive, afin de pouvoir tenir en échec le Super-Bouffon et son maître restant dans l'ombre. Il semble déjà évident que le symbiote poursuit sa propre quête durant les moments d'inconscience de Peter, mais Strange parvient à le convaincre de rester à leurs côtés et de participer au plan à sa façon, contre son silence sur son existence.
La confrontation finale aura lieu plus tard au sein du sanctuaire du Sorcier Suprême, où l'on découvre qu'il s'agit du Baron Mordo en personne, s'étant joué de Wong et emparé de la Parole Divine pour recréer une réalité plus à son image. Pour le contrer, une seule solution : pénétrer le royaume de Cauchemar, l'entité malfaisante vivant dans l'imaginaire collectif, afin d'y récupérer le grimoire et de l'utiliser pour inverser tout le processus. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévues et le livre s’avérera être un faux, tandis que Mordo utilise ses nouveaux pouvoirs dans le monde réel pour détruire le vrai exemplaire, brisant tout espoir de retour à la normale pour nos héros.
Cependant, s'il est une chose que Strange et Peter ont en commun, c'est cette capacité à faire face à l'impossible et à défier les lois de la logique et de la raison. Piégés dans le monde de l'imagination, ils sont les invités de Cauchemar qui leur enseigne une petite leçon sur la vraie nature du pouvoir créatif, pouvoir que Spider-Man peut mettre à profit pour recréer le grimoire et s'en servir à son tour pour rendre à la réalité son vrai visage. Redevenu Sorcier Suprême, Strange met fin à l'imposture et tout finit bien pour tout le monde, hormis les vilains bien sûr. De cette aventure, pourtant, il ne restera pas grand chose dans la mémoire de Peter... était-il aux commandes, ou bien était-ce le symbiote ?
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Une histoire singulière du Symbiote Spider-Man signée par Peter David, un auteur que je découvre depuis peu et que j'apprécie beaucoup pour sa capacité à simplifier et expliquer des concepts pourtant très lourds. Ici nous avons ainsi droit à un petit cours de rattrapage sur la nature du divin et de la religion, ou plutôt des religions, et la façon dont l'esprit humain façonne ces concepts. Au passage, on en apprendra également un peu sur le principe de continuité rétroactive, très utilisé dans le monde des comics pour expliquer et intégrer de nouvelles aventures et vérités au sein d'un univers apparemment illimité. Bref, c'est magistral et très simple à suivre vous verrez !
Concernant le dessin, c'est Greg Land qui nous fait l'honneur d'illustrer cette aventure en cinq chapitres, pratiquement auto-contenue et sans la moindre fausse note à mon sens. J'ai apprécié cette lecture du début à la fin et il me tarde déjà de retrouver une troisième histoire du Symbiote Spider-Man (déjà parue à l'heure actuelle dans le cadre de l'event King in Black). Je ne sais pas du tout si le concept perdurera longtemps, mais il permet de revisiter avec goût une époque mine de rien assez fouillis en terme de narration, où plusieurs auteurs ne parvenaient pas vraiment à se mettre d'accord sur la destinée de l'Homme-Araignée.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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