samedi 28 juin 2014

Aphrodite IX (David Wohl & David Finch - Semic - 2002)



Qu'est-ce que c'est que cette histoire, un comic-book d'il y a 12 ans, relique des années '90, présenté ici ?? Eh bien oui, car j'ai réussi à me procurer les trois numéros parus chez Semic en format kiosque à l'époque (en excellent état par ailleurs, donc la solution du net reste valable quand vous cherchez de la rareté de qualité), et après les avoir lu voici venu le temps de vous en faire une petite introduction.
C'est l'histoire d'une androïde ultra-perfectionnée et aux traits on ne peut plus humains, nommée Aphrodite IX par son ou ses créateurs. Utilisée comme assassin à l'efficacité des plus redoutables, Aphrodite a la particularité de ne jamais se souvenir de ses missions une fois qu'elles sont accomplies, comme si elle subissait un lavage de cerveau à chaque fois. Désireuse d'en apprendre plus sur son passé, sur sa véritable nature et les secrets de ses origines et de sa création, la belle se rebelle et, aidée par un technicien plutôt louche mais en qui elle peut avoir une confiance toute relative, elle entreprend de remonter la piste de ses précédentes missions, essayant aussi de mieux connaître ses victimes et d'appréhender le mal qu'elle a pu faire aux ordres de ce régime élitiste et froid. La quête ne sera bien sûr pas de tout repos, et à mesure qu'Aphrodite récupère ses souvenirs le passé, le présent et même le futur proche s'entremêlent pour former une toile tendue à son intention par la plus diabolique mais aussi la plus familière des ennemies qu'elle pouvait affronter. Au final, quelle est la vérité qui se cache derrière la création d'Aphrodite, quelles en sont les véritables raisons ? N'est-elle qu'un outil au service d'un régime corrompu, ou bien peut-elle s'élever et se forger son propre destin ?

Des questions dont nous n'aurons pas les réponses, du moins pas en totalité, dans ces trois uniques numéros de la série parus chez nous. En réalité, on a surtout l'impression que ces trois singles servaient d'introduction à quelque chose de plus grand, de plus fouillé et profond par la suite, comme une série régulière sur le long terme. Il est vraiment dommage que Semic n'ait pu avoir l'occasion d'aller plus loin, mais il me semble également qu'en VO les choses étaient loin d'être simples pour la série et que ses auteurs se sont très rapidement arrêtés. Enfin, ce n'est pas si grave car la fin que nous avons ici peut très bien être considérée comme une fin ouverte, sans réelles frustrations du lecteur, libre d'imaginer les nouvelles aventures de l'androïde aux cheveux vert-pomme.

Niveau narration c'est peut-être un peu fouillis, mais bon rien de plus normal quand il s'agit d'une quête de mémoire et que la notion du temps se retrouve malmenée. Je pense qu'il faut s'accrocher pour passer le premier chapitre, le reste s'enchaîne tout seul assez facilement.
Quant au dessin, c'est du grand David Finch post-années '90, avec une dose assez concentrée de fan-service (normal vu que c'était édité chez Top Cow en VO) mais aussi un soin tout particulier apporté non seulement aux divers personnages pour que chacun ait sa personnalité et son identité propres, mais aussi aux décors d'un futur digne du Cinquième Element, qui foisonnent.
Plus qu'à espérer qu'un de ces jours la série renaîtra et nous offrira une suite satisfaisante, avec l'évolution des styles respectifs de ses auteurs aujourd'hui. Si vous avez l'occasion de lire ces trois numéros, foncez car c'est vraiment un récit de qualité qui mérite d'être connu, ne serait-ce que pour celles et ceux qui s'intéressent à la carrière de David Finch et à la progression de ses dessins.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article, d'ici-là portez-vous bien !

mercredi 25 juin 2014

Autre-Monde tome 6 : Neverland (Maxime Chattam – Albin Michel - 2013)


Comment vous parler de ce tome sans vous présenter rapidement la saga jeunesse/adultes de Maxime Chattam, jeune auteur Français au succès international ?
Pour faire simple, il s'agit d'une histoire prenant place dans notre monde, ou plutôt ce qu'il en reste après qu'un cataclysme d'ampleur divine ait tout ravagé sur son passage et profondément modifié la nature-même de notre chère planète, afin de punir l'humanité pour ses exactions et sa violence. Les adultes sont devenus des êtres cruels ayant perdu tout souvenir (ou presque) de leur vie précédente, et s'organisent autour de fanatiques leur promettant une nouvelle ère, tandis que les enfants eux se souviennent de l'ancien monde et désirent vivre en paix avec ce nouveau, en harmonie avec cette nature changée qui ne fait plus aucun cadeau.

Vous l'aurez compris par ces quelques lignes, il est surtout question d'un récit post-apocalyptique mais également d'une renaissance générale pour l'humanité, si tant est qu'elle soit capable de saisir sa chance et de ne pas réitérer les erreurs du passé. Nous suivons donc le parcours de trois jeunes en particulier : Matt, Ambre et Tobias, trois adolescents dotés de pouvoirs spéciaux appelés ''altérations'' comme beaucoup d'autres parmi la population non-adulte. Sur eux repose le destin de toute leur communauté, et après avoir affronté au cours du premier cycle de la saga les hordes de la reine Malronce, adulte tyrannique prônant la suprématie totale de son règne et le sacrifice forcé des enfants, voici que notre trio s'embarque pour la vieille Europe, continent aujourd'hui pétri de mystères, où il se pourrait que l'avenir du monde se joue désormais.
En effet, là-bas un nouvel empire a vu le jour, celui du tout-puissant Oz, auto-proclamé empereur des adultes (Ozdultes), qui réduit à l'esclave tous les enfants qui lui tombe sous la main, ou leur réserve un sort bien pire encore dans ses étranges laboratoires d'expérimentations. Pourquoi le trio, qu'on appelle alors l'Alliance des Trois, se rendrait-il sur un territoire si dangereux ? Tout simplement car un danger bien plus terrible les menace, eux comme le reste de la planète à long terme, et que la solution pour lui résister et peut-être le vaincre se trouverait en Europe, au coeur de cet empire cruel. L'entité inhumaine appelée Ggl (Gageule, suivez le clin d'oeil) se répand tel un voile de ténèbres et de mort sur le monde et assimile toute forme de vie rencontrée, sans aucune once de pitié. Si certains pensent encore que parlementer avec Ggl et ses forces obscures est chose possible, l'Alliance des Trois sait que ce serait une folie et que le seul avenir possible est celui-ci : détruire Ggl, ou être détruit, adultes comme enfants. Dans le tome précédent, c'est le coeur lourd que nos héros doivent battre en retraite devant l'ennemi lorsque celui-ci détruit sous leurs yeux le seul espoir qu'ils avaient de lui faire face. Mais pourtant, la partie est loin d'être jouée...
Car aujourd'hui, séparés, les membres de l'Alliance des Trois vont chacun de leur côté lutter pour retrouver la liberté et découvrir où se cache l'ultime espoir, l'ultime chance de détruire Ggl même si ce-dernier est à présent devenu une force que nul ne semble en mesure de contenir, pas même le nouvel empereur Oz malgré toutes ses manigances. Cette lumière dans les ténèbres, Matt va tout faire pour la trouver, même si cela signifie prendre de l'avance sur ses deux compagnons au risque de les perdre. Pour cela, il lui faudra entrer en contact avec la résistance des enfants refusant de se soumettre à l'empire d'Oz, ceux que l'on appelle les Fantômes, ceux qui n'existent pas. Dissimulés au coeur de leur forteresse perdue, Neverland, les résistants s'organisent pour le dernier combat, celui que tous attendent et redoutent depuis de nombreux mois déjà. Matt devra les convaincre de l'existence d'un ennemi bien pire que les forces d'Oz, afin de bénéficier de leur aide pour se rendre à l'endroit où il pourra organiser son voyage vers la destination salvatrice avant que Ggl ne l'intercepte. Rejoint après de nombreuses épreuves par Ambre et Tobias, c'est le coeur plus léger que Matt se lance dans l'aventure finale, où de terrifiants dangers les attendent encore et où chaque pas peut se révéler mortel.

Ce résumé vous a plu ? Sachez qu'il ne contient que très peu d'informations sur tout ce qui se passe et dans ce tome et dans la saga en général, ceci afin de ne spoiler personne sur les détails les plus importants au coeur de cette histoire grandiose du nouveau maître du genre thriller/horreur. Une saga qui se vit presque autant qu'elle se lit, un peu à la manière d'un gigantesque jeu-vidéo parfois. D'ailleurs, si quelqu'un en bonne position lit ces lignes, adapter Autre-Monde en une grande saga de jeux-vidéos en mode survival-aventure, ça serait une riche idée !
Donc pour conclure, si vous êtes un peu familier des oeuvres classiques de Chattam mais que vous ne connaissiez pas Autre-Monde, c'est le moment où jamais de vous y mettre car le dernier tome de toute la saga doit paraître dans quelques mois. Personnellement je prends les grands formats à leur sortie, mais je sais qu'il existe un format de poche, donc vous n'avez aucune excuse ! Découvrez avec plaisir une histoire de longue haleine qui mêle horreur et fantasy avec philosophie et humour, dans un style qui rappellera sûrement à certains la participations de Stephen King (encore lui eh oui !) dans le cycle fameux La Tour Sombre. Une fois encore remercions aussi les éditions Albin Michel qui livrent un travail formidable autour de ces oeuvres, pour notre plus grand plaisir.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article, d'ici-là portez-vous bien !

dimanche 22 juin 2014

The Amazing Spider-man 2 (Marc Webb - 2014)


Eh oui ça y est, vous n'avez pas pu l'éviter, depuis des mois on en parle et on en bouffe de partout grâce à la publicité agressive de Sony : après deux ans d'attente, le second volet de la saga The Amazing Spider-man est sorti en Avril dernier sur nos écrans. L'occasion de retrouver Andrew Garfield et Emma Stone dans les rôles de Peter Parker et Gwen Stacy, plongés dans la tourmente avec l'apparition de nouveaux ennemis pour le Tisseur qui ne lui laisseront pas une seconde de répit !

Ca va m'être difficile de vous parler du film sans vous dévoiler les passages et éléments clés de l'intrigue, aussi je me contenterai simplement de vous dire que vous n'allez pas voir passer les deux heures et vingt minutes grâce à un concentré explosif d'action et de drama. Vous découvrirez un Peter Parker comme vous ne l'avez encore jamais vu au cinéma, et le traitement de ses nouveaux ennemis (Electro et le Bouffon Vert en priorité) devrait grandement satisfaire les fans de cette nouvelle génération, ainsi que les plus vieux dont je fais partie et qui ont énormément aimé ce film et les choix risqués qu'il a osé faire dans sa narration. Un peu comme pour Iron Man 3, très critiqué à cause des quelques lourds changements qu'il a apporté à l'univers de Tony Stark, dans The Amazing Spider-man 2 – Le destin d'un héros va faire grincer quelques dents et a déjà déclenché une vague de protestations, à mon sens pas toutes bien nécessaires ou solides. Mon conseil éternel : faites-vous toujours votre propre avis, ne vous fiez pas aveuglement à la critique et aux informations ''pros'' que vous trouverez partout. Même ici, ne vous fiez pas uniquement à ce que j'écris, prenez le risque d'aller le voir et d'être déçus ou au contraire d'adorer, mais il faut que ce soit toujours votre démarche personnelle, non dictée par d'autres.

Bref je m'égare, revenons sur le contenu du film en lui-même. Je l'ai dis, action, drama, héroïsme, effets spéciaux à couper le souffle, tout cela vous y êtes déjà plus ou moins habitués si vous fréquentez les cinémas lorsque sortent les films adaptés de comics. Mais ici vous trouverez encore plus de sentimentalisme et de tristesse que partout ailleurs, car l'équipe a osé adapter à l'écran ce qui était jusque là réputé totalement inadaptable : la mort d'un personnage majeur de l'univers de Peter. Un arc fondateur à plus d'un titre de ce qu'est Spider-man encore aujourd'hui, et qui se voit enfin transposé sur grand écran avec un brio tout simplement magistral, certains détails ont été modifiés pour les besoins de la réalisation mais ça ne choque absolument pas et l'ambiance reste, elle, intacte. De même que les conséquences dramatiques et l'essence de la tragédie qui se déroule sous nos yeux en un éclair. Rien que pour voir ça, ça vaut la peine de prendre un billet et de s'installer dans la salle.
Mais le point le plus novateur de ce film ne réside pas dans le traitement de ses personnages et de son histoire, dont je ne peux pas réellement vous parler en détails pour des raisons évidentes. Non, tout le génie créatif est concentré dans sa musique ! Hans Zimmer remplace James Horner et nous livre une B.O. à tomber par-terre, dans laquelle il manie à la perfection son style si épique aux nouvelles technologies musicales que sont la dubstep et l'électro, avec même un soupçon de deathmetal pour les amateurs du genre. Vos oreilles risquent de se sentir agressées à certains moments, mais pas de panique le vieux Zimmer est toujours bien présent sous ses nouveaux atours modernes et vous aurez aussi droit à des thèmes bien de chez lui, qui vous transporteront comme par magie dans la pure tradition héroïque et épique qu'on lui connaît si bien.

En résumé, un film grandiose à voir absolument pour tous les fans de Spider-man, quelle que soit la génération d'où vous venez et l'incarnation avec laquelle vous avez grandi. Je vous le conseille chaudement, et encore une fois je me répète mais faites-vous votre propre avis, ne passez pas à côté de cette expérience juste à cause de ''on dit que'' assez souvent mal informés.
Sur ce, je vous laisse donc plonger au coeur de la vie du Tisseur préféré de New York et j'espère vous retrouver prochainement pour un nouvel article, d'ici-là portez-vous bien !

mercredi 18 juin 2014

La Conjuration Primitive (Maxime Chattam - Albin Michel - 2013)


Aujourd'hui place à une autre sorte de lecture, puisque je vais vous parler d'un livre ! Un vrai, sans images, avec des pages blanches et du texte !
Ce livre, c'est l'un des derniers-nés du jeune écrivain à succès Maxime Chattam, que certains (dont moi) surnomment le ''Stephen King Français'' au vu de son incroyable rythme d'écriture et des thèmes qui lui sont chers. Maxime Chattam est en effet un auteur de thrillers et de romans d'horreur, à l'instar du grand Stéphane Roi lui-même, à ceci-près que chez lui l'horreur est entièrement humaine, là où King fait intervenir le surnaturel pour nous filer les chocottes, ce qui effraie le plus chez Chattam c'est que le mal est en nous, ce sont nos propres démons que nous affrontons, les propres terreurs de notre société moderne et les conséquences de nos actes sur le monde que nous blessons.
Dans La Conjuration Primitive, nous suivons l'enquête d'une cellule spéciale de la gendarmerie pour traquer et arrêter un groupe de tueurs en série qui semblent liés les uns aux autres, agissant simultanément en plusieurs points de l'Europe et signant tous de la même façon leurs crimes bestiaux. Une véritable épidémie de violence et de carnage, qui semble orchestrée dans l'ombre par une sorte de meneur, comme une étrange secte dont les tueurs seraient les adeptes. Avec l'aide d'un criminologue réputé capable de se mettre à la place des assassins qu'il pourchasse, les gendarmes de cette cellule de crise vont plonger au coeur de l'horreur et tout mettre en oeuvre pour arrêter cette vague de crimes avant qu'il ne soit trop tard et que le point de non-retour ne soit franchi. Car il en va non seulement de la sécurité des innocents, mais également de la survie de notre espèce à court terme.

Les thèmes principaux que Chattam se plaît à exploiter sont ici tous réunis. On retrouve par exemple énormément d'éléments liés à son fameux Cycle de l'Homme (3 romans unis autour d'un même fil rouge) qui tentait d'expliquer cette augmentation drastique du nombre de tueurs en série, de psychopathes et de fous dangereux de part le monde, grâce à une théorie très poussée qui réussit à nous glacer le sang. On trouve également dans ce roman un pont inattendu entre ce cycle et La Trilogie du Mal, sans doute à ce jour l'oeuvre la plus retentissante de Chattam et également une de ses premières réussites, qui lui a permis d'entrer dans la cour des grands. Là je ne peux pas vous en parler en détail, c'est à lire, je ne voudrais surtout pas vous spoiler ce lien, si ce n'est que les fans de cette trilogie seront aux anges.
Alors, si vous aimez les histoires qui vous angoissent, qui vous font réfléchir à votre condition et à celle de toute notre espèce, à l'avenir de notre monde mais surtout à votre propre sécurité... lisez La Conjuration Primitive et si vous n'êtes pas familier des oeuvres de Maxime Chattam, jetez-vous dès que possible sur les romans du Cycle de l'Homme et de La Trilogie du Mal, je ne saurais trop vous les conseiller. La suite devrait d'ailleurs paraître dans peu de temps, là aussi jetez-vous dessus sans hésiter !

A noter que Chattam s'est également essayé à la littérature jeunesse, à travers sa saga post-apocalyptique Autre-Monde, en 6 tomes à ce jour, toujours chez Albin Michel. Ca vaut le coup d'oeil et nous y retrouvons certaines réflexions typiques de l'auteur.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et j'espère vous retrouver bientôt pour un nouvel article, d'ici-là bonne lecture et portez-vous bien !

samedi 14 juin 2014

The Mighty Quest for Epic Loot (Ubisoft Montréal - 2014)


C'est par un bel après-midi bien de chez nous, avec le magnifique soleil de Normandie, que j'ai eu le plaisir de découvrir ce petit jeu (pour le moment gratuit) sur PC, dernier-né des petits génies d'Ubisoft basés à Montréal (Québec, Canada, pour ceux qui auraient raté leurs épreuves de Géographie). The Mighty Quest for Epic Loot, littéralement ''La Quête Mythique pour le Butin Epique'', c'est un jeu-vidéo fort sympathique qui vous permet d'incarner, au choix, un chevalier, un voleur/archer, un sorcier ou bien encore une hors-la-loi bien balèze. Pas la peine de vous prendre la tête avec la personnalisation, elle n'existe pas, tout le monde aura le même design. Mais là où ça devient génial, c'est que votre personnage aura la chance de devenir subitement propriétaire d'un magnifique château en construction dans un royaume féerique où chaque donjon flotte dans les cieux grâce à des cristaux magiques ! Bienvenue à Opulencia !

Le jeu commence à partir du moment où vous avez les clés de votre donjon en mains. Là, vous devrez le développer, bâtir de nouvelles pièces, créer votre configuration personnelle, et surtout le remplir de pièges sadiques et de monstres tous plus horribles les uns que les autres afin de protéger votre précieux coffre d'or et de joyaux. Cela devrait sûrement rappeler à certains un vieux jeu qui permettait de ''garder un donjon'', sans citer de noms.

Il y a aussi un petit zeste de gestion : pour maintenir votre niveau de vie, étant donné que votre donjon sera souvent pillé par de vils manants armés jusqu'aux dents, il vous faudra vous aussi vous lancer en campagne de terreur et attaquer à mains nues les donjons des autres joueurs. Car The Mighty Quest for Epic Loot, c'est aussi un jeu en ligne multijoueur, mais pas de panique il n'y a pas la moindre once de coopération. Chacun fait son petit chemin tranquillement dans son coin, et la seule chose que vous aurez en commun avec les autres joueurs c'est le mal que vous ferez à leurs défenses avant de voler leur or. Le jeu vous fournira également des donjons spécifiques, non-contrôlés par des joueurs mais seulement par l'I. A., en guise d'étapes servant à surveiller votre progression et l'évolution de votre personnage. Ces donjons spéciaux seront aussi amenés à jouer le rôle de boss à vaincre pour passer d'une région céleste à une autre et ainsi accéder à de nouveaux donjons à piller, puis un autre boss, et ainsi de suite.
Niveau technique : ce jeu est un pur ''hack'n'slash'' comme on les aime, cliquez sur le terrain pour vous déplacer, lancer vos attaques, ramasser le butin, etc. Vous aurez également une barre de touches à remplir pour fixer les pouvoirs spéciaux que vous débloquerez à mesure que vous progresserez, ainsi qu'un inventaire à gérer avec vos équipements, potions et ressources. Le jeu vous donne aussi la possibilité, assez récente, de modifier vos artefacts et éléments de tenue afin de vous conférer des bonus personnalisés. Attention à bien surveiller les bonus et malus que chaque nouvel équipement vous offrira, dans certains cas les combinaisons peuvent s'avérer désastreuses pour l'avenir de votre personnage.

Le design du jeu est assez sympa et l'animation très fluide, prenez garde à ne pas trop spamer en cliquant partout car cela pourra provoquer des périodes de freeze assez gênantes, d'autant que pendant que vous êtes figés comme un idiot les monstres eux continuent allègrement à vous taper dessus. Prudence et dosage précis des mouvements sont de rigueur, même si vous allez inévitablement vous mettre à paniquer lorsque vous serez en présence d'un boss et de sa cohorte de minions avides de chair fraîche.

En résumé un petit jeu sans prétention et très agréable, facile à prendre en main et à comprendre. Je vous laisse vous documenter grâce à des vidéos de ''let's play'' disponibles sur internet, je vous conseille d'ailleurs l'excellente analyse qu'en fait UsulMaster sur sa chaîne Youtube. Moi je n'ai qu'un mot à dire, merci Ubisoft Montréal !
Sur ce je vous laisse vous faire votre propre avis et j'espère vous retrouver bientôt pour un nouvel article, d'ici-là amusez-vous bien !

mercredi 11 juin 2014

Batman - Silence (Urban Comics - Mai 2013)


S'il y a bien un arc moderne de Batman dont on s'accorde généralement à dire qu'il fait partie des plus belles oeuvres jamais écrites sur le personnage, c'est bien Silence, fruit d'une très belle collaboration entre les génies que sont Jeph Loeb (qui a signé Batman – Un Long Halloween et Batman – Amère Victoire une décennie plus tôt avec Tim Sale) et Jim Lee, que l'on ne présente plus à l'heure actuelle. Retour sur l'une des aventures les plus épiques et haletantes qui nous ai été donnée de lire sur le Chevalier Noir de Gotham, sortie entre 2002 et 2003 !

La vie de Batman va être bouleversée en profondeur lorsque plusieurs de ses ennemis semblent s'être ligués pour le harceler sans relâche et faire de sa croisade un véritable enfer. Qui se cache derrière ces nouvelles manigances et cet audacieux complot ? A n'en pas douter, quelqu'un qui connaît très bien le Chevalier Noir, voir même quelqu'un ayant percé son secret... et qui compte bien le détruire à petit feu en s'attaquant à chacun de ses points faibles, organisant ses plus grands ennemis au sein d'un plan machiavélique destiné à amener Batman au bord de la folie et à lui faire commettre l'irréparable. Il faudra le soutien inconditionnel de tous ses alliés et amis, ainsi que l'aide d'une personne inattendue pour lui permettre de s'en sortir et d'affronter cette déferlante de haine qui le menace.

L'avis de Flo.
Silence, c'est tout simplement pour moi la meilleure histoire moderne de Batman que j'ai eu l'occasion de lire. C'est un blockbuster, rien de moins, une histoire que l'on pourrait totalement voir adaptée au cinéma. Mon rêve secret serait d'ailleurs de voir DC en produire une version film d'animation, ce serait vraiment du plus bel effet. Mais si on commence par-là, il y a énormément d'autres arcs importants du Chevalier Noir qu'il faudrait adapter et nous n'en finirions jamais... le bonheur !
De l'aveu de Jim Lee lui-même, le niveau de son dessin dans cette saga étalée sur toute une année de parution est l'un de ses meilleurs travaux, si on excepte toutefois l'apparition de Superman que l'artiste a tendance à regretter, ne sachant pas du tout à l'époque comment traiter convenablement l'Homme d'Acier. Il s'est par la suite bien rattrapé avec Superman – Pour Demain, dont je vous ai déjà parlé précédemment. Ici le trait est vif et précis, les planches fourmillent de détails dans tous les coins et c'est un véritable bonheur que de relire encore et encore cette oeuvre pour en saisir tous les petits secrets. Et je suis sûr d'en avoir loupé plein ! Heureusement, cette magnifique édition d'Urban Comics sortie en Mai 2013 nous propose pas moins de 80 pages de bonus, qu'il s'agisse de sketchs originaux de l'artiste et de ses planches préparatoires comme de transcriptions d'interviews des deux auteurs (je vous invite à lire ça après votre lecture de l'histoire, ça vaut son pesant d'or et c'est follement drôle). Jim Lee annote aussi lui-même les croquis et cases finalisées pour vous permettre d'en apprendre davantage sur chacun de ces détails, car oui chaque petit détail inséré dans le dessin a son importance et son histoire. Un peu comme activer les commentaires du réalisateur lorsque l'on regarde un bon film, genre Indiana Jones vous voyez ? C'est tout simplement magique !
Je ne suis pas spécialement objectif lorsque je vous parle de cette saga, car elle fut ma première grosse entrée dans l'univers comics de Batman lorsque je me suis décidé pour la première fois à suivre ses aventures sous ce format. A l'époque c'était via les trois tomes parus dans la collection Semic Books, pas du tout regrettée de nos jours bien qu'entourée d'une certaine aura de nostalgie. Comme les pubs pourries à la télé dans les années '90.

Pour un coût de 35€ (prix maximal chez Urban, qui ne sera normalement jamais dépassé, du moins c'est l'engagement qu'ils ont pris lors de leur création), vous avez ici un objet de collection inestimable que la concurrence ne s'est jamais permis d'éditer pour si peu. Vous avez le contenu de l'édition ''ultimate'' VO, une nouvelle traduction bien plus fidèle que les précédentes (Semic et Panini), un album assez épais et imposant, un traitement parfaitement soigné et un vrai plaisir de lecture qui vous empêchera de vous ennuyer ! Et si vous avez l'âme d'un collectionneur endurci, sachez qu'Urban va sortir le mois prochain une édition entièrement en noir et blanc, encrée et ultra-collector, pour célébrer les 75 ans d'existence de Batman. De quoi chatouiller méchamment votre compte en banque, surtout qu'il ne s'agira pas de la seule histoire à être chouchoutée à ce point pour cette occasion. Soyez prudents et raisonnables, mais faites-vous plaisir tout de même !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article ! Bises et merci à tous !

samedi 7 juin 2014

Un nouveau départ pour le blog !

Amis du jour, bonjour !

Comme vous avez pu le constater, l'activité radiophonique périclite depuis de nombreux mois.

Le skin du site a évolué (et ce n'est qu'un début !) grâce à notre ami Gazou (dont vous pouvez retrouver le book dans les liens). 
Nous tenons à le remercier chaudement, tu roxxe mec ! :D

Mais nous n'avons malheureusement que peu de temps pour enregistrer les émissions qui sont, comme vous pouvez vous en doutez, extrêmement chronophage.

Du coup, pour faire vivre le blog en attendant de diffuser de nouvelles émissions, Flo s'est gentiment proposé pour alimenter Radiophogeek avec des articles, divers et variés, toujours en adéquation avec notre ligne éditoriale : les cultures de l'imaginaire.
Et comme le bougre est prolifique, attendez-vous à avoir de nouveaux sujets fréquemment. (et qui sait, peut être d'autres membres se lanceront à leur tour dans la rédaction de sujets qui leur plaît ?)

Toute l'équipe du blog vous souhaite une agréable lecture avec le premier des articles de Flo qui est publié juste en dessous de ce billet,
Geekement vôtre,

Thomas

Superman - Pour Demain (Urban Comics - Mars 2013)


En 2004, peu après la saga Silence chez Batman, le génial dessinateur Jim Lee faisait une fois encore équipe avec un grand scénariste de l'industrie des comics pour livrer une nouvelle saga d'une durée de un an, en 12 chapitres. Lorsque Jim Lee dessine le Superman de Brian Azzarello, auteur aimant les situations complexes et les fortes remises en question personnelles des plus grandes icônes qui soient, cela donne Pour Demain, un récit fantastique qui nous présente un Superman totalement inédit, un regard neuf sur le plus grand de tous les super-héros, confronté à ses propres faiblesses et à ses doutes de plus en plus insidieux.

Lorsque, suite au déclenchement d'une arme mystérieuse, plus d'un million de personnes disparaissent de la surface de la Terre, il s'agit d'une catastrophe sans précédent. Superman, absent de notre planète à ce moment, revient et découvre la tragédie dans toute son ampleur. Mais ce n'est pas tout, Loïs Lane, sa femme, fait également partie des personnes disparues. Fou de chagrin et désespéré, Superman se lance dans une croisade contre ce que l'humanité peut produire de pire dans son désir d'autodestruction, et sa volonté de sauver le monde malgré lui fera du plus grand héros de la Terre un paria pourchassé par les plus hautes instances et bien vite considéré comme un danger sérieux par ses propres collègues et amis. A travers les confidences de Kal-El à un prêtre condamné par le cancer, nous apprenons à découvrir la face sombre de l'ange de lumière, ses doutes et ses peurs, sa vision de l'être humain et de ses contradiction, comme ses propres faiblesses enfin extériorisées. La douleur d'un surhomme condamne-t-elle toute une planète au désespoir ? Que se passe-t-il lorsque l'être ayant le plus foi en l'humanité perd cette confiance et se renferme dans sa solitude ?

L'avis de Flo.
Au programme, trahisons, portée philosophique, remises en question importantes, bref un Superman des plus sombres et que nous n'avons pas l'habitude de voir, surtout dans la production actuelle. Le scénario complexe mais extrêmement bien dosé de Brian Azzarello nous emporte dans ce récit sans heurts et nous permet de saisir les enjeux et les thèmes les plus importants le plus facilement possible. Le dessin de Jim Lee fait partie de ses plus grandes réussites, on sent un trait plus sûr et plus étudié que jamais, une vraie puissance d'illustration, et le travail des détails des planches, décors et costumes est proprement stupéfiant. Peut-être même supérieur à ce qu'il avait pu fournir pour Silence, c'est dire !

Mention spéciale pour l'édition d'Urban Comics, qui nous livre un très bel album à 28€ qui les vaut largement, bourré de bonus (crayonnés, esquisses, croquis, études, mais également des transcriptions des conversations entre les auteurs, dévoilant des éléments clés de la conception de ce récit et de sa portée). A l'occasion, procurez-vous cet objet fantastique qui vous ravira totalement si vous désirez lire du Superman sombre et réfléchit pour une fois, et non pas seulement outrageusement spectaculaire.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article ! Bises et merci à tous !