mercredi 21 janvier 2015

Paul Dini présente Batman tome 1 - La mort en cette cité (Urban Comics - Janvier 2015)


Voici une nouvelle arrivée dans la collection des ''DC Signatures'' d'Urban Comics, collection dans laquelle jusqu'à présent nous avions pu lire les runs d'artistes aussi célèbres et renommés que Grant Morrison, Geoff Johns ou encore Ed Brubaker (respectivement sur Batman, Green Lantern et Catwoman). C'est maintenant au tour de Paul Dini sur la série Detective Comics, run débuté en 2006 en parallèle de celui de Morrison sur Batman mais explorant une toute autre facette de l'univers du Chevalier Noir, le plus grand détective du monde avant d'être un super-héros. Le scénariste préféré de notre enfance, mondialement réputé pour la série-animée Batman de 1992 (celle de notre enfance, oui oui), nous livre ici les premiers chapitres de sa grande fresque d'enquêtes à l'ancienne, des histoires sur un ou deux numéros maximum et mettant à l'épreuve les talents de déduction de Batman, tout en faisant la part belle à ses vilains les plus connus qui font tous acte de présence, certains plusieurs fois même !

C'est ainsi que Batman va croiser la route du Sphinx, récemment sorti du coma et ayant radicalement changé de style de vie : il est devenu détective privé en free-lance, et met son redoutable génie analytique au service d'une juste cause pour une fois. Cette rédemption cache-t-elle autre chose, n'est-ce qu'un nouveau plan tordu du maître des énigmes ? Ou bien est-il sincère ? Une chose est sûre en tout cas, l'ex-criminel attire l’œil des médias et se taille la part du lion en ce qui concerne la clientèle, très souvent issue des beaux quartiers et des plus grosses fortunes de Gotham. Mais Nigma devra aussi compter sur la présence de Batman durant ses enquêtes, désireux de le garder à l’œil. Le protecteur de Gotham va très vite cependant apprendre malgré lui à reconnaître les talents de son ancien ennemi et à faire équipe avec lui sur certaines affaires, bon gré mal gré, appréciant même à de rares moments l'esprit vif et alerte du Sphinx, que seul éclipse son propre orgueil.
Mais si encore le Sphinx était le seul soucis de Batman ces temps-ci ! Il y a aussi le retour du Ventriloque, pourtant officiellement décédé quelques temps plus tôt, mais qui terrorise à nouveau les faubourgs et les petites frappes. Le Pingouin fait de nouveau parler de lui et monte un nouveau casino en ville, jurant qu'il s'occupe désormais d'affaires parfaitement légales, mais gardant toujours quelques contacts dans le milieu de la pègre. Poison Ivy est subitement menacée dans sa cellule d'Arkham par une étrange plante qui échappe totalement à son contrôle et paraît vouloir la tuer, aussi Batman doit-il temporairement assurer la protection de la belle empoisonneuse et tenter de fouiller dans son passif pour trouver la réponse à cette épineux problème. Harley Quinn est ''libérée'' de force de l'asile et contrainte de participer à un chantage odieux par un autre vilain, mais la belle réserve bien des surprises à son partenaire comme au Chevalier Noir ! Enfin, le Joker en personne attirera l'attention au sein de deux histoires complètes le concernant et lui faisant tour à tour croiser la route de Robin (Tim Drake) pendant un trajet en voiture des plus meurtriers, puis de Batman au détour d'un petit numéro de magie passablement sanglant. Heureusement, Batman peut aussi compter sur quelques alliés occasionnels autre que Robin pour l'épauler, comme Zatanna par exemple, avec qui il entretien une relation compliquée depuis qu'il a découvert les manipulations mentale dont il fut la victime durant les événements de la Crise d'Identité au sein de la Ligue de Justice. Et encore, tout cela n'est qu'un commencement...

Un album très très chargé pour notre Batman adoré, remarquablement bien écrit et mené de bout en bout, les récits sont indépendants les uns des autres mais tous reliés par de petits détails qui titillent l'intérêt du lecteur jusqu'à la fin. L'écriture de Paul Dini nous ramène à la bonne époque des épisodes du dessin-animé des années '90, on a d'ailleurs plusieurs fois l'impression de suivre un de ces épisodes, avec un plaisir non dissimulé ! Les styles de dessins sont variés mais restent cohérents les uns avec les autres, mention spéciale à l'épisode dessiné par Joe Benitez sur Poison Ivy, une vraie partie de plaisir.
Paul Dini présente Batman, un nouveau run ''signature'' portant sur l'un des maîtres de notre enfance (qui selon moi connaissait bien mieux son affaire que Morrison sur certains points), est d'ores et déjà une série complète annoncée en trois tomes par Urban. Le planning officielle ayant été, à l'heure où j'écris ces lignes, dévoilé jusqu'en Juin, rien n'interdit de penser que le second tome puisse arriver d'ici la fin de l'année. Croisons les doigts, car il s'agira en plus du tome regroupant l'histoire Le cœur de Silence, dont la version Panini est parfaitement introuvable où que ce soit, en tout cas pas à moins d'avoir un compte en banque solide comme le roc.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

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