C'est
après un certain temps maintenant mais toujours une joie immense que
je reviens vous parler de la bande-dessinée Ekhö,
monde miroir,
de Christophe Arleston et Alessandro Barbucci, et dont le troisième
tome tout nouveau tout beau a été édité par Soleil en Novembre
dernier. Après le New York du music-hall, puis le Paris impérial,
voici désormais les paillettes d'Hollywood pour une nouvelle enquête
de Fourmille et Yuri dans ce monde si étrange et si séduisant, mais
néanmoins dangereux.
En visite dans les plus grands studios d'Hollywood pour
débaucher une actrice de renommée mondiale, Norma Jean, les membres
de l'agence artistique Gratule vont se retrouver au cœur d'un
phénomène médiatique sans précédent ! Norma Jean, celle que
tout le monde aime et idolâtre, celle qui a chanté pour
l'anniversaire du Gouverneur de Californie et l'a ému aux larmes,
l'entêtée et délurée Norma Jean que rien n'arrête, est retrouvée
noyée chez elle, dans sa piscine, avec à ses côtés plusieurs
médicaments et une bouteille de champagne, vide. La conclusion tombe
très facilement pour les autorités : suicide ou overdose. Mais
ce serait plus simple si l'esprit de Norma n'habitait pas désormais
le corps de Fourmille et ne continuait pas à mener sa vie comme elle
l'entend, au détriment du bon sens et de la discrétion. Pour rendre
à Fourmille son intégrité psychique, une seule solution, comme
d'habitude : élucider le mystère de ce tragique décès. Qui
aurait eu intérêt à ce que la belle idole de l'Amérique
disparaisse de cette façon ? Les studios ? Des proches ?
Une actrice rivale et jalouse ? Des questions assez habituelles
dans ce genre de situation, mais qui cachent en réalité quelque
chose de bien plus sombre qu'il n'y paraît. Cette enquête au final
bouleversant laissera des traces et aura peut-être des conséquences
dans l'avenir proche du tandem Fourmille/Yuri, pour le meilleur ou
pour le pire. Déjà qu'ils ont... oups !
Un merveilleux troisième tome pour une bande-dessinée
qui m'attire toujours autant, pleine de peps et d'énergie, de belles
couleurs (grâce à Nolwenn Lebreton) et toujours cette apparente
légèreté teintée de cynisme et de tragique, romancé bien
entendu. Du très bon travail, qui se lit très facilement et s'en
apprécie tout autant, et qui offre même au lecteur avisé de belles
petites références à de nombreux films cultes du cinéma Américain
(mais pas que !), en plus de traiter une fois encore d'une tragédie
historique de notre monde réel en l'intégrant dans cet univers
inversé et fantastique, tout comme dans le tome 2.
Je continue donc de vous conseiller de vous jeter sur
cette série, prometteuse et très agréable, facile à lire et à
appréhender, aussi adulte qu'il est nécessaire mais très positive
et distrayante.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
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