En
Février 2012 est sortie chez Panini Comics la réédition d'un
Deluxe aujourd'hui introuvable, l'histoire complète connue sous le
titre de Marvel
Knights : Spider-Man, le dernier combat,
une mini-série exceptionnelle sur le Tisseur du milieu des années
2000 et signée par Mark Millar au scénario, accompagné par Terry
et Rachel Dodson au dessin et Frank Cho en soutien, rien que ça
messieurs dames !
C'est
pour moi un immense plaisir que de pouvoir vous parler de cette
histoire, que j'ai lu pour la première fois en format kiosque VF il
y a maintenant plus de 7 ans... eh oui... l'un de mes tous premiers
contacts avec l'univers comics du Tisseur, avec le run de Straczynski
en parallèle. J'ai découvert cet album tout récemment et
totalement par hasard (un grand merci à Comicsplace)
et j'en suis tombé à la renverse, le bonheur de retrouver cette
histoire de mon ''enfance'' pas si lointaine, et tout bonnement l'une
des meilleures histoires jamais écrites et dessinées sur Spider-Man
selon moi. Oui j'ose le dire et je le maintiendrai coûte que coûte.
Spider-Man et le Bouffon Vert. Peter Parker et Norman
Osborn. Deux ennemis jurés, deux opposés s'attirant inexorablement
et connaissant chacun tout de l'autre. Alors qu'une trêve avait été
instaurée entre le héros et le vilain, ce-dernier finit par la
rompre, de lassitude, et s'en prend violemment à Peter en le
poussant dans ses tous derniers retranchements au terme d'un combat
épique et sanglant que rien ne semble pouvoir stopper. Finalement
vaincu et incarcéré dans la prison pour surhumains de Riker's
Island, Osborn semble enfin hors d'état de nuire et Peter s'apprête
à goûter un repos bien mérité en compagnie de sa chère et tendre
Mary-Jane et de sa non moins chère Tante May. Mais bien vite la paix
sera de courte durée : un mystérieux kidnappeur enlève Tante
May dans son nouvel appartement de Manhattan et oblige Peter à se
lancer dans une course contre la montre désespérée et une
véritable chasse à l'homme dans laquelle tous les coups sont
permis. Isolé, sans alliés ou presque, Spider-Man ne devra compter
que sur lui-même et sur son intuition, qui le guidera à travers les
pièges des nombreux vilains qu'il croisera sur sa route. Mais tout
n'est pas noir ou blanc et les ennemis de l'Araignée ont eux-aussi
un rôle à jouer dans toute cette histoire, eux-aussi embarqués
contre leur gré dans ce gigantesque jeu de dupes où la victoire est
plus qu'incertaine et où le temps est compté. Osborn semble
connaître la clé de l'énigme, et y être lié lui aussi d'une
certaine façon, mais se refuse à aider son adversaire gratuitement.
Pour sauver Tante May, Peter devra faire un choix crucial qui risque
de le transformer à jamais : s'allier à son pire ennemi et le
faire évader de prison avant qu'il ne soit assassiné par des
comploteurs en sachant très long sur tous les protagonistes du
récit. Vérité ou mensonge, peur ou machination, Osborn laisse à
Peter le loin d'accepter ou non ce marché diabolique et de se
remettre entre ses mains, quelles qu'en soient les conséquences. Il
se pourrait bien que le plus grand héros de la ville ne devienne
l'un de ses criminels les plus recherchés... et ne perde tous ceux
qu'il aime.
Comme je l'ai déjà indiqué dans l'introduction, une
histoire vraiment géniale selon mes critères, qui m'a transporté
sans limites dans le récit magistral de Millar qui offre un tout
nouveau regard sur le monde des super-héros et de belles réflexions
en perspectives pour le lecteur sur certains événements passés,
ainsi que des dessins superbes du couple Dodson, dont on sent qu'ils
maîtrisent à fond le sujet et les personnages à traiter. Comme
toujours Terry Dodson se fait plaisir à illustrer Mary-Jane et bien
entendu la Chatte Noire, son personnage fétiche, jamais aussi
séduisante et envoûtante que sous son tracé. Mais les hommes ne
sont pas en reste, loin de là même, et chaque page est l'occasion
d'admirer un peu plus de cette virtuosité si particulière et qui
nous manque tant aujourd'hui je trouve. Comme le dit Stan Lee en
personne dans la préface de cet album, il s'agit d'un récit ayant
la dimension non pas d'un simple comic-book, mais bel et bien d'un
film sur grand écran de cinéma, qui nous transporte et nous fait
rêver et vivre l'histoire tout au long de cette lecture et de cette
expérience presque unique en son genre. Pour moi, un réel bonheur
sans limite que d'avoir pu relire ce récit que j'aimais tant et aime
aujourd'hui plus encore.
Deux regrets à formuler concernant l'édition
française de Panini. Premièrement, le chapitrage (fait d'intercaler
les couvertures des différents numéros entre les numéros/chapitres
en question, plutôt que compilées à la fin de l'album). Je veux
bien comprendre qu'en France et en Europe nous avons l'habitude de
lire des histoires complètes toutes d'un bloc au sein d'un album, et
que les coupures sont rares dans ces cas-là, mais cette histoire-ci
est la parfaite illustration de la nécessité de respecter le
chapitrage pour les comics. Cette histoire est un film, ou un
feuilleton, elle a été construite comme telle, illustrée comme
telle, et donc il convient pour le lecteur de pouvoir marquer une
pause visuelle entre la fin d'un chapitre tendu et le début du
suivant. Ça casse un peu la tension, quand toutes les pages sont à
la suite les unes des autres sans séparation définie dans l'action
''à suivre''. Enfin, cela n'empêche nullement d'apprécier cette
lecture, et ce léger problème de Panini depuis quelques temps
devrait être corrigé dans les mois à venir sur leurs prochaines
parutions.
Secondement et dernièrement, la couverture principale.
Je déplore le choix de celle du chapitre #2 comme illustration de
l'album, là où une autre telle que celle du chapitre #1, du
chapitre #10 ou du chapitre #11 aurait parfaitement fait l'affaire et
réussi à retranscrire à merveille l'atmosphère du récit d'un
seul coup d'oeil.
Une
excellente histoire, d'excellents auteurs/dessinateurs à la barre,
quasiment tous les meilleurs personnages de l'univers de Spider-Man
réunis dans un seul et même récit, que demander de mieux ! Et
surtout qu'attendez-vous pour le dégotter et le lire à présent ?
C'est pour moi l'équivalent de ce que fut la saga Silence
(Hush)
pour le personnage de Batman et son entourage. Si avec ça je
n'arrive pas à vous convaincre...
Sur ce, je vous laisse quand même vous faire votre
propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous
retrouver bientôt pour un nouvel article !
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