La
collection ''DC Nemesis'' de chez Urban Comics continue de nous
fournir chaque mois un récit de qualité sur l'un des méchants
emblématiques de l'éditeur. Ici nous avons le plaisir de retrouver
le scénariste Kyle Higgins (Nightwing)
aux commandes d'une seconde série des New52, sur le personnage de
Deathstroke le mercenaire impitoyable aux capacités augmentées,
capable de tenir tête à la Ligue de Justice à lui seul en combat
comme en stratégie. C'est en fait plus une mini-série qu'autre
chose, arrêtée après 7 numéros, mais ça nous permet d'avoir un
tome unique d'une histoire complète, un one-shot très sympathique à
lire, plutôt bien rythmé et dessiné avec talent par Joe Bennett.
Tout le monde connaît le nom de Deathstroke.
Mercenaire, tueur, guerrier. Sa réputation parle pour lui, et chacun
tremble en pensant à ce qui pourrait se produire si d'aventure le
combattant borgne décidait de se choisir une nouvelle cible. Du
moins c'était encore le cas il y a quelques années, car à présent
Deathstroke est un homme d'un certain âge, malgré ses capacités
physiques améliorées, et il commence à ressentir le poids de
l'usure et de la lassitude. Les missions qu'on lui vend ne sont plus
aussi ''épiques'' qu'autrefois, il n'est plus aussi craint qu'avant,
respecté, redouté. Une situation intolérable pour le mercenaire,
surtout lorsqu'on l'oblige à faire équipe avec un commando de bleus
à peine adultes pour une mission très décevante, qui aura le don
de mettre ses nerfs à rude épreuve. Trois carnages plus tard,
Deathstroke se montre clair auprès de ses employeurs potentiels :
des missions de qualité, de son niveau, sinon rien. Seulement voilà,
rien ne va se passer comme prévu après cela et le guerrier sera
poursuivi partout où il se rendra par un mystérieux tueur tout
entier dévoué à la cause de sa mise à mort, en guise de châtiment
et de vengeance pour un crime récent dont les victimes refuseront à
jamais de le laisser en paix. Bien vite l'on se rend compte qu'il
s'agit de bien plus qu'une simple vengeance, car les commanditaires
de ces tentatives d'assassinats semblent bien connaître Deathstroke
et ses habitudes, sa mentalité et ses forces et faiblesses, comme
s'ils l'avaient étudié en profondeur... ou qu'ils le connaissaient,
intimement. Le passé revient doublement hanter Slade Wilson, en
proie à une sensation qu'il déteste profondément pour la première
fois de sa carrière : le sentiment de ne pas pouvoir,
peut-être, aller jusqu'au bout. Son corps le trahit, ses forces
s'amenuisent sensiblement, et ce nouvel ennemi acharné n'abandonnera
pas avant de lui avoir tranché la tête. Dos au mur, le mercenaire
devra affronter son passé et celui de sa famille, ainsi que les
conséquences de la seule action qu'il ait jamais regretté au cour
de sa vie.
Excellente histoire, très divertissante, pas forcément
d'une qualité à tout casser mais au moins c'est un récit plaisant
et agréable à lire, on ne se prend pas la tête, à l'image du
''héros'' de l'histoire on fonce dans le tas au cœur de l'action et
on se contente de se laisser porter au fil des pages et des
chapitres. Une bonne lecture pop-corn, pas forcément marquante ni
même cruciale pour ce personnage en particulier, juste une bonne
moyenne dans ce qui se fait dans l'industrie des comics. C'est loin
d'être parfait partout, cette première série New52 sur Deathstroke
a même laissé à désirer quelques fois, d'où son arrêt, mais
qu'à cela ne tienne, ne nous privons pas de la lire en format
one-shot qui n'engage à rien et qui permettra de passer le temps en
bonne compagnie durant une petite heure. Le dessinateur est inspiré
par ce qu'il fait, le scénariste sait de quoi il parle pour avoir
bien étudié le personnage du fait de ses relations passées avec
Nightwing. Laissez-vous tenter, ça pourrait bien vous plaire comme à
moi et se révéler plus intéressant qu'il n'y paraît de prime
abord.
Petite énigme, quant à la fabrication du tome :
c'est à ma connaissance le seul et unique de tout le catalogue Urban
à bénéficier d'une reliure cartonnée lisse/plastifiée, d'un très
bel effet mais ressortant terriblement dans la bibliothèque au
milieu du reste des albums de l'éditeur. Si quelqu'un a
l'explication là-dessus, sur cette petite différence, je serais
ravi de la connaître !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
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