vendredi 5 décembre 2014

L'héritage de Deathstroke (Urban Comics - Août 2014)


La collection ''DC Nemesis'' de chez Urban Comics continue de nous fournir chaque mois un récit de qualité sur l'un des méchants emblématiques de l'éditeur. Ici nous avons le plaisir de retrouver le scénariste Kyle Higgins (Nightwing) aux commandes d'une seconde série des New52, sur le personnage de Deathstroke le mercenaire impitoyable aux capacités augmentées, capable de tenir tête à la Ligue de Justice à lui seul en combat comme en stratégie. C'est en fait plus une mini-série qu'autre chose, arrêtée après 7 numéros, mais ça nous permet d'avoir un tome unique d'une histoire complète, un one-shot très sympathique à lire, plutôt bien rythmé et dessiné avec talent par Joe Bennett.

Tout le monde connaît le nom de Deathstroke. Mercenaire, tueur, guerrier. Sa réputation parle pour lui, et chacun tremble en pensant à ce qui pourrait se produire si d'aventure le combattant borgne décidait de se choisir une nouvelle cible. Du moins c'était encore le cas il y a quelques années, car à présent Deathstroke est un homme d'un certain âge, malgré ses capacités physiques améliorées, et il commence à ressentir le poids de l'usure et de la lassitude. Les missions qu'on lui vend ne sont plus aussi ''épiques'' qu'autrefois, il n'est plus aussi craint qu'avant, respecté, redouté. Une situation intolérable pour le mercenaire, surtout lorsqu'on l'oblige à faire équipe avec un commando de bleus à peine adultes pour une mission très décevante, qui aura le don de mettre ses nerfs à rude épreuve. Trois carnages plus tard, Deathstroke se montre clair auprès de ses employeurs potentiels : des missions de qualité, de son niveau, sinon rien. Seulement voilà, rien ne va se passer comme prévu après cela et le guerrier sera poursuivi partout où il se rendra par un mystérieux tueur tout entier dévoué à la cause de sa mise à mort, en guise de châtiment et de vengeance pour un crime récent dont les victimes refuseront à jamais de le laisser en paix. Bien vite l'on se rend compte qu'il s'agit de bien plus qu'une simple vengeance, car les commanditaires de ces tentatives d'assassinats semblent bien connaître Deathstroke et ses habitudes, sa mentalité et ses forces et faiblesses, comme s'ils l'avaient étudié en profondeur... ou qu'ils le connaissaient, intimement. Le passé revient doublement hanter Slade Wilson, en proie à une sensation qu'il déteste profondément pour la première fois de sa carrière : le sentiment de ne pas pouvoir, peut-être, aller jusqu'au bout. Son corps le trahit, ses forces s'amenuisent sensiblement, et ce nouvel ennemi acharné n'abandonnera pas avant de lui avoir tranché la tête. Dos au mur, le mercenaire devra affronter son passé et celui de sa famille, ainsi que les conséquences de la seule action qu'il ait jamais regretté au cour de sa vie.

Excellente histoire, très divertissante, pas forcément d'une qualité à tout casser mais au moins c'est un récit plaisant et agréable à lire, on ne se prend pas la tête, à l'image du ''héros'' de l'histoire on fonce dans le tas au cœur de l'action et on se contente de se laisser porter au fil des pages et des chapitres. Une bonne lecture pop-corn, pas forcément marquante ni même cruciale pour ce personnage en particulier, juste une bonne moyenne dans ce qui se fait dans l'industrie des comics. C'est loin d'être parfait partout, cette première série New52 sur Deathstroke a même laissé à désirer quelques fois, d'où son arrêt, mais qu'à cela ne tienne, ne nous privons pas de la lire en format one-shot qui n'engage à rien et qui permettra de passer le temps en bonne compagnie durant une petite heure. Le dessinateur est inspiré par ce qu'il fait, le scénariste sait de quoi il parle pour avoir bien étudié le personnage du fait de ses relations passées avec Nightwing. Laissez-vous tenter, ça pourrait bien vous plaire comme à moi et se révéler plus intéressant qu'il n'y paraît de prime abord.
Petite énigme, quant à la fabrication du tome : c'est à ma connaissance le seul et unique de tout le catalogue Urban à bénéficier d'une reliure cartonnée lisse/plastifiée, d'un très bel effet mais ressortant terriblement dans la bibliothèque au milieu du reste des albums de l'éditeur. Si quelqu'un a l'explication là-dessus, sur cette petite différence, je serais ravi de la connaître !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

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