Dans
le cadre de ces nouveaux articles, qui visent à développer la
réflexion personnelle en chacun de nous, nous vous proposons
aujourd'hui en ce 4 Juillet de répondre à la question suivante :
le reboot, et le relaunch aussi, sont-ils de bonnes ou de mauvaises
choses pour une licence ?
4
Juillet oblige, et cela ne vous aura sans doute pas échappé, nous
allons commencer par parler des licences que l'on a aimé étant plus
jeunes et qui resurgissent de nos jours sous de nouveaux atours. Le
cas le plus évident et le plus actuel est celui du film Independance
Day
de Roland Emmerich, sorti en 1996 et qui nous en a tous mis plein les
yeux. Ce film était en soit l'incarnation d'une époque un peu folle
où tout était encore permis, où les punchlines abondaient et où
l'on pouvait rire de tout et de tout le monde ou presque, tout en
conservant une portée sérieuse et une certaine part de réflexion
derrière beaucoup d'action. Aujourd'hui en 2016, précisément à la
fin du mois, sortira la suite de ce film d'anthologie, Independance
Day : Resurgence,
qui elle-même est d'ores et déjà annoncée comme étant le premier
volet d'un diptyque. Toute la question est de savoir : était-ce
bien nécessaire de ressusciter cette licence ? On ne va pas se
mentir, on a à peu près tous vu les bandes-annonces qui débordent
d'effets spéciaux et de références au premier film, on retrouve
avec plaisir les mêmes acteurs aux côtés de plus jeunes, la relève
pourrait-on dire, et l'on s'apprête à aller voir un film créé
pour plaire à la fois à l'ancienne génération, celle des années
'90, et à la nouvelle, celle des années 2010, avec chacune ses
propres codes et préférences. Pour autant, peut-on dire que c'est
une bonne idée ? Sur le papier oui, excellente même, bénéfice
quasiment assuré. Dans la pratique, ce second film va sûrement
mettre le paquet et défoncer allègrement les records visuels du
premier, au risque de finir par provoquer l'effet inverse de
l'émerveillement, c'est à dire de blaser son audience qui en a déjà
vu sa dose auparavant et de lasser les plus vieux qui se diront que
c'était mieux avant. Réflexion on ne peut plus commune d'ailleurs.
Le principe simple du ''on en fait trop c'est mieux que pas assez''
pour rassasier tout le monde jusqu'à plus soif. Ça peut marcher,
comme ça peut complètement foirer. Le tout est dans le dosage et
surtout dans l'appréciation du public, malheureusement de plus en
plus difficile et critique.
Le
cas ''RoboCop''
En
1987 sort sur les écrans un film qui va totalement révolutionner le
genre de la science-fiction et de la dystopie, RoboCop
premier
du nom par Paul Verhoeven. Le film est un succès d'estime, encore
aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs de sa catégorie et
choyé par un noyau d'irréductibles. Il donnera malheureusement deux
suites de moins bonne qualité, surtout le 3 en fait, et plusieurs
séries animées ou live de qualité très moyennes en comparaison du
matériau de base. Ça c'est ce qui se produit lorsque l'on cherche à
tirer la corde le plus possible.
En
2014 est sorti un nouveau film RoboCop,
présenté partout comme un remake de celui de 1987 alors que selon
les acteurs, le réalisateur et les scénaristes, il s'agit d'un
genre de reboot/relaunch. Ah oui d'ailleurs, excusez-moi et répondons
tout de suite à cette question : qu'est-ce qu'un reboot ?
C'est lorsque l'on redémarre une série ou une licence à partir
d'un point précis, en général pour que de nouveaux
lecteurs/spectateurs puissent raccrocher leurs wagons. Qu'est-ce
qu'un relaunch ? Globalement la même chose sauf qu'en général
on ratisse plus large et on ne repart pas vraiment de zéro.
Bien,
donc le RoboCop
de
2014 n'est pas un remake (c'est à dire une version améliorée et
refaite d'un film précédent) mais bien un reboot, où l'on reprend
tout à zéro et où l'on pose de toutes nouvelles bases. C'est
facile, ceux qui l'on vu sauront vraiment de quoi on parle ici. Les
autres, prenez les choses comme elles viennent. Donc, on a ici le cas
d'un reboot qui tente d'apporter non pas une suite mais une nouvelle
interprétation du personnage et de son univers, adaptée pour un
public d'une nouvelle génération avec de nouveaux codes et de
nouvelles références culturelles. Malheureusement catégorisé à
tort comme un remake dès son lancement, le film n'aura jamais eu le
droit à sa chance et sera vite enfoncé par la critique comme par
l'opinion générale. Pourtant c'était une bonne idée, l'on ne peut
effectivement pas aborder les mêmes sujets de société à la fin
des années '80 et au milieu des années 2010, il fallait donc
montrer les choses sous un autre angle, refaire l'histoire, lui
donner un coup de jeune et la remanier presque de fond en comble pour
correspondre à une nouvelle vision des choses, qui n'est plus celle
de 1987.
Le
cas ''Jurassic World''
Alors
là on va aborder un autre gros morceau polémique, la suite/relaunch
du Jurassic
Park de
notre enfance, Jurassic
World sorti
en 2015. Très attendu, très critiqué lui aussi (à la mesure de
l'intensité de l'attente pourrait-on dire), il a pourtant su séduire
certains des fans les plus hardcore de l'original. Et ce grâce à
différents niveaux de lecture au sein de son écriture et de sa
réalisation. Beaucoup d'autocritique et d'autodérision, ainsi que
pas mal de références cachées, et même des petits passages
destinés à la communauté scientifique qui crie au scandale dès
que l'on parle de dinosaures dans ces films. La formule n'a pas su
plaire à tout le monde loin s'en faut, mais à suffisamment de gens
pour être comprise et appliquée, et finalement c'est ce qui compte
le plus. Jurassic
World
est à la fois une suite des premiers Jurassic
Park
et aussi un relaunch car la franchise repart sur une nouvelle base,
un nouveau parc, de nouvelles têtes et même un nouveau
dinosaure-vedette. Des références et des petites piques sont
d'ailleurs placées ici et là au sein des dialogues à ce sujet. Il
est vrai que le film est, au premier abord, un peu brut et bas du
front, à l'image du personnage de Hoskins qui incarne tout ce que
peut avoir de bête et méchant l'intrigue. Mais si l'on sait
regarder d'un peu plus près, si l'on ose s'ouvrir un peu plus aux
messages cachés et si l'on expérimente la lecture sur plusieurs
niveaux, on s'aperçoit alors que le film cache bien plus de bonnes
idées qu'il n'y paraît au départ. Tous les ingrédients sont là
pour porter la licence à un autre niveau à la fois de lecture et
d'appréciation de la part du public : comme il est dit par l'un
des personnages, ''il est temps de grandir un peu''. Jurassic
World
ouvre une nouvelle voie, une nouvelle façon de voir les choses, plus
adulte et surtout plus nuancée. Et il y a même de quoi faire des
suites ! Si ce n'est pas merveilleux ça !
Le
cas ''Godzilla''
Bon
alors là on entre vraiment dans le côté casse-gueule du sujet, car
on va toucher à quelque chose qui risque de beaucoup déplaire et
qui a déjà beaucoup déplu à sa sortie : le film Godzilla
de
Gareth Edwards, sorti en 2014. A la base, les films américains sur
la grosse bêbête radioactive partent de très loin, en 1998 avec la
version très mal-aimée de Roland Emmerich (encore lui !) qui a
beaucoup fait parler d'elle ensuite, notamment et surtout au Japon,
pays d'origine de la licence. Car oui les films américains sur
Godzilla ne sont jamais que des relaunchs ou des reproductions d'une
licence qui existe depuis les années '50 au Japon et qui est
considérée comme un grand classique du genre, un intouchable
presque. Emmerich s'en est d'ailleurs mordu les doigts.
Maintenant, celui de 2014 part certes avec le bagage
difficile de celui de 1998, mais pas que ! C'est clairement ici
un reboot, on repart de zéro et on fait table-rase du passé pour
espérer toucher un plus large public de nos jours. Enfin, pas tout à
fait de zéro... car si l'on regarde bien le film, on se rend compte
que plusieurs petites références sont glissées ici et là au film
de 1998. Par exemple, l'action de celui de 2014 démarre en... 1999,
soit un an après les événements de la version d'Emmerich, qui peut
donc très bien s'être produite sans avoir pour autant de rapport
avec le véritable Godzilla. D'ailleurs c'est le cas puisque le
Godzilla d'Emmerich, désavoué, a été reconnu comme n'étant
absolument pas l'originale bestiole et a été sobrement renommé
''Zilla''. C'est davantage un monstre mutant qu'autre chose, là où
Godzilla himself est une créature millénaire qui se nourrit des
radiations terrestres et incarne toute la force de la Nature. Et
c'est bien celui-ci que l'on retrouve dans la version de 2014. Ce
film est-il une bonne idée ? Oui, meilleure que celui de 1998
qui partait malgré tout avec de bonnes intentions et qui a eu le
mérite de donner naissance à une série-animée plutôt pas mal de
notre enfance, davantage dans l'esprit de la licence originale. Comme
quoi on arrive à retirer du bon de toute chose, même de ce qui
semble mauvais !
Le
cas ''Spider-Man''
Qui
n'a jamais vu un seul film Spider-Man de sa vie ? Entre les
trois dont nous a gratifié Sam Raimi dans les années 2000 et les
deux de la série Amazing
Spider-Man à
partir de 2012, il y a de quoi faire. A la base les films sur le
Tisseur ont une histoire assez complexe et tortueuse : le
premier opus cartonne, en grande partie basé sur l'ambiance et le
public de la série-animée des années '90, qui est au rendez-vous
et les fans des comics aussi trouvent leur bonheur, même si l'on
critique vite le choix des acteurs. Le second volet, en 2004,
triomphe également grâce à l'interprétation magistrale du
méchant, le Dr. Octopus, par Alfred Molina qui se révèle ici
vraiment à la hauteur des attentes. Arrive alors le troisième...
qui détruit tout sur son passage. Acteurs peu convaincants, effets
spéciaux aussi désastreux que l'intrigue (sauf pour l'Homme-Sable
qui s'en tire bien mieux que dans les comics), catastrophe sur tous
les points et chute complète de la licence. D'où la nécessité
dans les années 2010 d'offrir un nouveau départ au public et de le
réconcilier avec l'Araignée, en créant une version plus humaine,
moins ''parfaite'' et plus torturée du personnage, en revenant à la
source de ce qui faisait le succès du comics au passage. Était-ce
bien utile ? En tant que fan, je dis que oui mais je sais que
beaucoup ne sont pas de cet avis et jugent que les deux Amazing
Spider-Man sont
largement de trop. Pour ma part ils sont un complément parfait des
deux premiers de Sam Raimi, ils sont à la fois plus jeunes et plus
inventifs, plus drôles et plus sérieux en même temps, et le second
ose même traiter en image de la sacro-sainte mort du personnage de
Gwen Stacy, et avec brio en plus ! Peu de vrais défauts, mais
une mauvaise gestion de la part de la direction de Sony enterre
presque définitivement tout projet de suite et repasse la main aux
studios Marvel pour ce qui est des films de Spider-Man à proprement
parler. Toutefois on peut toujours garder l'espoir de voir Sony
réaliser des films sur l'univers étendu du Tisseur et sur d'autres
personnages pourquoi pas, en collaboration avec Marvel, main dans la
main. Ce serait l'idéal !
Le
cas ''X-Men''
Ici
on touche au presque sacré, à savoir le véritable point de départ
de toutes les adaptations cinématographiques de comics que l'on a pu
voir ces 16 dernières années. Avec le premier film X-Men
de Bryan Singer, s'ouvre une période faste où tout paraît
possible. La Fox inaugure la première vraie adaptation sérieuse
d'un comic-book sur le grand écran et avec de gros moyens derrière,
et c'est un succès complet. Deux suites voient le jour, qui
connaissent globalement le même destin et le même parcours que les
films Spider-Man :
le 2 est un énorme carton, le 3 un bouillonnant étron. Pour parer
cet échec critique, la Fox tente de jouer sur le personnage de
Wolverine, alors on ne peut plus populaire, mais c'est là aussi une
impasse (qui ne les empêchera pourtant pas de sortir un second film
sur le mutant griffu). En 2011, un ancien projet de film sur la
jeunesse de Magneto est retravaillé pour donner naissance à X-Men :
First Class
ou Le
commencement
chez nous, où l'on retrouve les leaders des mutants durant leurs
jeunes années et où l'on assiste principalement à la naissance de
la rivalité entre Charles Xavier et ses X-Men et Magneto et sa
Confrérie. Reboot du premier ? Non, mais relaunch oui
assurément ! Car on ne repart pas de zéro, on n'efface pas ce
qui a déjà été fait (bien que dans le cas de X-Men
3 : l'affrontement final,
Days
of Future Past
a bien remis les compteurs à zéro) et surtout on ne modifie pas
l'histoire. Mais en revanche on la retravaille sous un nouveau jour,
sous un nouvel angle. Et avec des acteurs plus jeunes pour jouer les
rôles principaux, tout en conservant les mentors des origines. En
fait, le voyage dans le passé excepté, c'est un peu la même
recette que ce que l'on va observer pour Independance
Day : Resurgence
non ?
Le
cas des films d'horreur est également intéressant : depuis
quelques années, surtout la fin des années 2000, on enregistre un
nombre croissants de reboots ou de remakes de films d'horreurs
classiques des années '70-'80. Certains sont des succès d'estime,
comme les deux Halloween
de Rob Zombie en vibrant hommage à ceux de Carpenter, d'autres sont
des échecs complets et assumés comme Les
Griffes de la Nuit (2010)
ou Vendredi
13
(2009).
Les comics en général
Mais quittons un instant le monde du cinéma pour
partir à l'aventure dans celui des comics. Il ne vous aura pas
échappé, lecteurs réguliers et auditeurs de Radiophogeek, que ces
histoires de super-héros et autres sont largement devenues notre
base de travail, tant pour les émissions que pour les articles.
Actuellement, la bande-dessinée américaine connaît
une période assez trouble et pleine de remous. L'Âge d'Or est bel
et bien terminé depuis belle lurette, l'Âge de Bronze aussi, place
au Modern Age et à ses nouveaux codes et à son nouveau public, sa
nouvelle société. Et justement, difficile de s'y retrouver avec
près de bientôt 80 ans d'histoires à traiter pour certains
personnages et certains éditeurs. Il est peut-être temps de
repartir de zéro, ou du moins de relancer les compteurs. C'est
justement ce que font les éditeurs majeurs que sont DC et Marvel
depuis quelques années, Marvel tout spécialement avec ses nombreux
relaunchs, reboots et remakes à n'en plus finir. En France Panini
suit le mouvement, principalement en kiosque pour ce qui est des
relances, tandis que la période de renaissance dite des New52 chez
DC a donné l'occasion à l'éditeur Urban Comics d'arriver sur la
scène francophone et de tout défoncer sur son passage.
La
question est ici de savoir, comme à chaque fois, si les reboots ou
relaunchs sont une bonne ou une mauvaise chose pour les comics. On a
en effet vu qu'au cinéma c'est assez varié selon les licences et
selon les intentions de la réalisation. Eh bien dans les comics
c'est à peine plus compliqué et varié. Marvel nous relance son
univers à peu près chaque année depuis 2012 et Avengers
vs. X-Men,
tandis que chez DC on choisit plutôt la voie du reboot pour créer
de nouvelles histoires et de nouveaux univers et attirer, il faut le
dire, de nouveaux lecteurs. Car c'est là que tout se joue, auprès
du lectorat qu'il faut séduire et savoir conserver le plus longtemps
possible ! Selon certaines études, le temps moyen qu'un fan
passera dans sa vie à lire des comics est estimé entre 2 et 4 ans,
et varie selon certains cycles. C'est bien sûr une moyenne, beaucoup
continuent à lire des comics après les quatre premières années et
accumulent une collection impressionnante tandis que beaucoup
d'autres se lassent au bout de la première année, n'y comprenant
rien à travers tous ces récits et tout cet historique sur des
décennies à prendre en compte à chaque nouvel événement majeur.
Donc il faut rajeunir l'univers et l'historique, couper des périodes
entières ou au contraire en rajouter (retcons) pour combler des
vides scénaristiques, réécrire des sagas cultes, remanier des
passages difficiles à accepter pour le public, etc. De ce point de
vue les reboots et relaunchs sont une bonne chose effectivement,
puisqu'ils permettent de faire tout cela et en plus d'apporter de
nouveaux lecteurs à la machine délicate qu'est cette industrie.
Mais c'est aussi une mauvaise chose, comme le cas Marvel commence à
le montrer clairement, qui peut entraîner l'effet totalement inverse
et lasser le public voir décourager les nouveaux arrivants !
L'on a vu, pour citer ce modèle qu'ici on prend beaucoup pour
exemple, des gens comme Thomas Rivière demander qu'on leur rende les
personnages et les univers de leur jeunesse, et c'est parfaitement
légitime et compréhensible. Il y a en effet de quoi se sentir
totalement déboussolé, voir mis hors du coup, quand toutes les
références que vous avez ne signifient d'un coup plus rien dans
l'univers actuel et vous laissent avec de nouveaux personnages que
vous trouvez fades et sans reliefs en comparaison des cadors que l'on
a pu connaître dans le passé.
La conclusion
Pour finir, on va tâcher d'y répondre franchement, à
cette question qui commence à fâcher. Les reboots et les relaunchs
sont-ils oui ou non une bonne chose ? Et bien, on a pu le voir
au travers de tous ces exemples différents, c'est l'un ou l'autre.
Parfois ils apportent le renouveau espéré et permettent à de
belles choses de voir le jour, d'autres fois c'est du suicide
artistique ou au mieux un désaveu poli.
Non en fait, il faut se poser une autre question, qui
elle mérite vraiment que l'on y réfléchisse un moment. Non pas que
tout cet article soit du coup devenu aussi inutile que les
personnages cultes de Marvel, mais il y avait un piège ! Il ne
suffit pas de se demander si un reboot ou un relaunch est une bonne
ou une mauvaise chose, qu'on se le demande avant, pendant ou après,
peu importe. Non, en vérité il faut se poser la question suivante :
est-ce nécessaire ? Et je pèse bien ce mot, nécessaire, car
c'est lui qui va nous donner la réponse. Pour chaque exemple que
l'on a cité, il a été nécessaire à un moment ou à un autre de
renouveler la licence, l'histoire, les personnages, bref de faire un
ravalement de façade. Toujours dans le seul et unique but, à la
base, de ramener de nouveaux spectateurs et de nouveaux lecteurs.
Comme
le disait le Sphinx dans un chapitre de la série Gotham
Knights :
qu'obtient-on lorsque l'on ne risque absolument rien ? Réponse :
absolument rien. Le reboot et le relaunch sont des techniques
risquées qui peuvent permettre de tout gagner comme de tout perdre,
mais qui deviennent forcément à un moment T nécessaires pour
assurer la survie d'une licence, d'un personnage et d'un univers. La
clé n'est pas forcément dans le changement total, dans le renouveau
absolu, mais dans un savant dosage mesuré entre les générations et
les attentes DES publics. Et c'est ça qui est le plus difficile à
faire, on en sait quelque chose depuis le temps. Espérons donc qu'à
l'avenir on continuera à apprécier les histoires de nos personnages
préférés, qu'elles soient récentes ou anciennes, qu'elles soient
bonnes ou mauvaises, mais toujours avec à l'esprit l'idée de
chercher du neuf, de l'inédit et de l'inattendu là où ils
n'apparaissent pas forcément au premier abord. Car, pour conclure,
la démarche finale qui fait qu'un reboot ou qu'un relaunch
fonctionne vraiment ou non, vient toujours du public visé. Difficile
de prédire ses sentiments, difficile de le contenter pleinement, de
le surprendre, mais assez facile de le dégoûter et de l'éloigner
du but voulu en définitive. C'est en fait toujours au public
qu'appartient le dernier mot, pas aux productions ou aux critiques,
mais bien à vous, à nous, le public.
Si cet article vous a plu ou déplu, merci de le faire
savoir dans les commentaires et de le partager ! Le débat reste
toujours ouvert, et les nouvelles idées sont toujours les
bienvenues ! Merci en tout cas de nous avoir suivi jusqu'à la
fin, et rendez-vous une prochaine fois pour un autre sujet !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire