Que
ce soit en littérature, au cinéma, dans les jeux-vidéo, etc… vous
avez forcément vu un titre du nom de ''xxx'' suivi d’un nombre plus ou
moins élevé selon la longévité de la série (Star Wars VII,
Hellraiser IX, Camping 3, etc.).
Les
suites faisant parti d’une licence sont monnaie courante et peuvent
s’inscrire dans une logique de continuité menant à la conclusion
de l’aventure (Le Seigneur des Anneaux, Harry Potter…) et
d’autres motivées par un succès commercial conséquent et qui
cherchent à tirer profit à fond d’un univers, une ambiance, un
système (Assassin’s Creed) ou encore tout simplement à s’appuyer
sur un nom mondialement connu pour s’accaparer une forte publicité
(la série des Final Fantasy dont le XV doit sortir au mois de
Septembre).
Les
suites peuvent ainsi diviser : continuer à explorer un univers
intéressant mais également prendre le risque de décevoir les fans
et de ternir l’image de la saga.
Tel
est le dilemme qui peut se poser face au succès de certaines œuvres.
I - Quand y'en a pour un, y'en a pour deux !!
Bon
nombre de films ayant connu un succès plus ou moins attendu ont eu
le droit à une suite. En réfléchissant bien il est facile de
trouver dans les films que l’on a déjà vus de tels exemples. Une
suite qui peut parfois radicalement trancher avec le 1er
opus, c’est le cas notamment de Battle Royale qui, centré sur ce
concept à la base, prend un chemin relativement différent dans sa
suite, médiocre et très vite oubliée. Faire une suite qui est à la
hauteur du 1er volet est un exercice périlleux et ne
donne pas forcément de bons résultats comme je viens de
l’illustrer !
La
suite peut permettre de conclure la trame en achevant de manière
définitive le méchant de l’histoire. Ce schéma est notamment
employé dans les films d’action ou d’horreur. Par exemple, dans
Halloween, Michael Myers était supposé mourir complètement
carbonisé à la fin du 2… avant de revenir d’outre-tombe après
l’échec commercial et critique du 3 qui était parti dans un cadre
différent avec une histoire de masques maléfiques.
Certaines
œuvres ont ainsi juste eu une suite et d’autres ont enchainé les
suites avec des résultats variables (Vendredi 13, Leatherface,
Rocky…) donnant parfois lieu à des relaunch ou des reboots.
Enfin,
il reste un schéma connu et qui a fait ses preuves et est encore
employé à l’heure actuelle : la Trilogie.
II - La trilogie, une recette qui a fait ses preuves
Le
modèle triptyque est l’un des plus usités et que l’on
retrouve dans de nombreux domaines. La trilogie permet de se calquer
sur la structure classique d’un récit en 3 temps :
1)
Introduction : le décor, l’univers est planté et permet de
découvrir différents protagonistes.
2)
Développement : l’histoire prend son envol et l’aventure
prend de l’ampleur.
3)
Conclusion : le conflit est résolu et le récit s’achève.
La
trilogie permet ainsi une exploitation efficace d’une œuvre longue
en n’étant ni trop court, ni trop long afin de garder l’attention
du public et de ne pas le lasser.
A
noter que l’on peut distinguer 2 types de trilogie : la
trilogie classique dite ''1,2,3'' et la trilogie préquelle, plus
récente, de type ''0,1,2''.
*La trilogie préquelle
La
trilogie préquelle, pour reprendre les termes employés par les
Guignols : « Quand un film a bien marché, on fait la
suite et après il y a Les Origines ! »
Ainsi
après avoir réalisé les épisodes 1 et 2, on raconte les origines
par le biais d’une préquelle qui est l’épisode 0. On peut ainsi
citer les Cubes (Cube, Cube 2 : Hypercube et Cube Zero).
J’avais également une trilogie de films d’horreur venant des
pays nordiques avec d’excellents épisodes 1 et 2 et une préquelle
moyenne mais malheureusement impossible de retrouver le nom du film !
On
peut citer pour les mangas (à la base provenant de romans), la série
des King’s Game avec King’s Game premier du nom suivi de King’s Game Extrem et
de la préquelle King’s Game Origins.
Dans
les jeux vidéo, on peut citer Bioshock, l’épisode Infinite se
situant chronologiquement avant le 1 et le 2.
La
préquelle permet ainsi de continuer à exploiter un univers en
expliquant les motivations de certains des protagonistes, en faisant
la lumière sur leur passé, ou tout simplement parce que comme le
méchant est définitivement mort, impossible de faire une suite
directe !
*La
trilogie classique
Un
grand nombre de trilogies sont devenues cultes au fil du temps : ainsi
la trilogie du Parrain de Coppola reste une
référence du genre. Dans le registre de l’héroïc-fantasy
comment ne pas penser au Seigneur des Anneaux : La Communauté de
l’Anneau, Les Deux Tours et Le Retour du Roi. N’oublions pas les
aventures temporelles de Marty et du Doc dans Retour vers le Futur ou encore la triple trilogie de Star Wars (bon, les
épisodes 8 et 9 sont pas encore sortis mais on les compte comme
même !).
Les
trilogies se retrouvent également dans les jeux-video comme les Mass
Effect ou plus récemment la trilogie des ZERO ESCAPE ->999 :
Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors suivis de Virtue’s Last Reward
et se concluant avec Zero Time Dilemma (je ferai d'ailleurs un article
concernant la série des Zero Escape, une fois que j’aurai terminé
ZTD).
Bon
nombre d’œuvres encore à l’heure actuelle suivent ce schéma
mais celui-ci semble être mis à mal ces dernières années avec l'apparition de la
tétralogie.
III - Tétralogie / Quadrilogie
Si
la tétralogie (ou quadrilogie) devient plus présente, c’est
principalement pour des raisons mercantiles. Ainsi des films récents
ou à venir se retrouvent dotés d’une fin en 2 parties (Harry
Potter et les Reliques de la Mort, Hunger Games : La révolte partie 1 et 2) ou encore dans
un futur assez proche, la conclusion des Avengers qui se verra couper en
2 parties.
Certaines
trilogies se sont également vus attribuer un 4ème opus par le
biais d’un reboot ou d’un relaunch (Indiana Jones et le royaume du Crâne de Cristal, Jurassic
Park/World…) qui cherche à réveiller la fibre nostalgique chez le
spectateur et à continuer d'exploiter le filon d’un univers ayant
fait ses preuves avec aux alentours une vaste communauté de fans.
Une
tétralogie a également conclu les aventures de Nathan Drake
avec Uncharted 4 pour ce qui est des jeux-vidéo.
IV - Les longues -voir très longues- séries
En
règle générale, les licences dépassant les 4 épisodes donnent
des films n’ayant pas véritablement de connexion entre eux. Il est
possible ainsi de retrouver des éléments emblématiques d’une
saga (ex : les slimes dans Dragon Quest, les invocations, les
chocobos dans Final Fantasy…) ou encore la présence d’un
personnage-clé qui revient de manière systématique, c’est le cas
notamment dans les sagas de films d’horreur avec MichaelMyers dans
Halloween, Leatherface dans les Texas Chainsaw, Jason, Freddy etc… à noter quelques exceptions où il y a une véritable continuité
dans les suites, c’est le cas de l’heptalogie SAW, où les films
se suivent de manière continue avec plus ou moins de cohérence,
des retournements de situation finaux devenant de plus en plus
capillotractés.
Conclusion
Pour
conclure cet article : les suites peuvent permettre d’enrichir un
univers et procurer un plaisir conséquent pour les passionnés.
Cependant, une utilisation abusive des suites peut provoquer
critique, lassitude, déception voir même des incohérences
scénaristiques en cherchant à trop tirer sur la corde. Il est
regrettable à l’heure actuelle que de plus en plus de suites ne
soient motivées que par un but purement commercial pouvant ainsi
traduire un manque d’originalité et de créativité. Si certains
peuvent chercher un second souffle par le biais d’un reboot ou
d’un relaunch, d’autres possèdent parfois la lucidité de
stopper une série qui devient trop longue. Pour l’anecdote, la
saga des SAW devait à la base prendre fin avec son 8ème
opus mais les résultats décevants du 6 ont eu pour conséquence de
faire fusionner les épisodes 7 et 8 en un seul film (SAW 3D).
Au
final, le meilleur juge de la longévité des suites reste le public
qui par son approbation ou son désaveu de la suite peut déterminer
le destin d’une licence.
Selon
mon humble avis, les suites sont une bonne chose à partir du moment
où elles permettent de développer un univers et surtout de divertir
et de conserver l’intérêt du public. Une exploitation soutenue ne
peut malheureusement que nuire à une licence : répétitions,
effet de découverte moindre, incohérences, comparaisons avec les
épisodes précédents, manque d’originalité, etc.
Le
modèle de la trilogie offre la meilleure garantie avec un
cadre défini et abouti mais n’est pas synonyme de succès pour
autant.
Pour
finir, le client est son seul maître. A lui de décider s’il
souhaite continuer l’aventure en regardant ce qui suit ou bien y
mettre un terme.
Si cet article vous a plu ou déplu, merci de le faire savoir dans les commentaires et de le partager ! Le débat reste toujours ouvert, et les nouvelles idées sont toujours les bienvenues ! Merci en tout cas de nous avoir suivi jusqu'à la fin, et rendez-vous une prochaine fois pour un autre sujet !
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