Si
vous suivez assidûment les émissions du blog, vous savez que c'est
lors de l'émission numéro 9 sur Wonder Woman que la
question est apparue sans prévenir. En parcourant la filmographie
des super-héros au cinéma, on est forcé de constater que le genre
répond souvent aux mêmes critères. C'est une règle pour ce genre
de récit ; le héros a une volonté propre, un objectif à
atteindre et pour réussir il doit lutter corps et âme contre une
force antagoniste, souvent une idéologie différente de la sienne.
Si on fait abstraction du mal ou bien fondé de cette idéologie, on
peut alors distinguer deux types de forces antagonistes :
Physique ou spirituelle.
Dans
le premier cas l’idéologie d’opposition est portée par un
personnage physique, un super vilain ! C'est un cas très répandu dans cet univers. Batman a son Joker là où Spider-Man a
son Bouffon Vert. Les exemples sont nombreux. On peut même retrouver
cette règle dans quasiment tous les films d’action/aventure. Ici
le protagoniste principal devra vaincre son adversaire pour arriver à
ses fins. Vaincre ne veut pas dire tuer.
Dans
le deuxième cas, notre héros lutte contre une idée générale
portée par un groupe de personnes, voir l’ensemble de l’humanité.
Dans ce cas il ne s'agit plus de vaincre un super vilain mais bien
une entité qu’on ne peut atteindre qu’avec des mots et arguments
valables. Le combat prend forme de débats (bon souvent au cinéma on
veut de la bagarre, d'où les débordements physiques intercalés par
des phases d’explication).
C'est
ce dernier type de situation que nous traiterons d'abord. Puis nous
nous attacherons aux super-vilains, antagonistes physiques de nos
héros.
Le
Super héros seul face au monde :
Notre
vaillant super-héros, se retrouve confronté à un super-vilain
intouchable puisque spirituel. Il est nécessaire pourtant de vaincre
cette force. Alors il faudra user de ruse et de stratégie, on sort
des clous. Vaincre une idée, comment faire ?
On
peut évidement penser à éliminer tout les porteurs de cette idée
(quand il sont peu nombreux). Une solution simple, qui fait l’objet
de beaucoup de films. Mais le mode de pensée existera toujours
quelque part, ou pourra tout simplement renaître ailleurs dans une
autre époque. Non ! Notre héros ne peut procéder ainsi. De
plus c'est un super-héros, il ne peut éliminer bêtement et
consciemment autant de monde.
Ce
qu’il faut c’est vaincre en faisant évoluer le mode de pensée.
Peu de films traitent cet aspect, on peut noter The
Dark Knigth qui met en scène un Joker convaincu que les
Gothamiens ont un fond cruel et égoïste. Il les met donc à
l'épreuve ; deux péniches, l’une avec les pires criminels de
Gotham et l’autre avec ses citoyens. Chacun a le pouvoir de
détruire le navire de l’autre, ou se verra couler par le fond au
bout du temps impartit (cruel ce Joker quand il s’y met). Convaincu
que les habitants de Gothan sont tous corrompus, violent et sans
scrupules ; le Joker est surprit quand rien ne se passe. Le
Batman lui, croit au bon fond des humains et n’intervient que pour
capturer son ennemi. Et c’est ce qu’il fait. L'idée antagoniste
au héro est tout simplement détruite par les habitants et criminels
de Gotham eux mêmes, pas besoin d'éliminer le Joker !
C’est
vrai il peut recommencer, ou avoir des idées pires, et le tuer
prendrait du sens. Mais là encore les différents récits entre ces
deux ennemis de toujours montrent au final que l’un n’a d'intérêt
que pour l’autre, Ce qui limite la casse. Le justicier doit rester
maître de son choix et en assumer les conséquences.
Wonder
Woman reprend un peu ce principe de combat par la pensée,
mais c’est bien moins visible. Tout est dans une réplique de Steve
Trevor : « peut être qu’ils sont naturellement
mauvais » (réplique plus ou moins exacte) ! Il laisse
entendre ici l’existence d’une maladie récurrente qui pousse les
humains à s’entretuer en masse ! Arès vient par la suite
confirmer cette version ! Avant cette réplique, tout semble
aller dans le sens de Diana qui pense que Arès corrompt les humains.
Wonder
Woman est devant un choix : comment changer ce mode de pensée ?
Tuer tous les humains ou leur montrer l’exemple. Ici aussi il n’est
pas nécessaire de tuer pour vaincre, Diana a fait son choix. Certes
Arès n’est plus (ou pas, qui sait), mais il y a quelques
situations extrêmes.
« Tuer
pour vaincre », non ce n’est pas nécessaire. Cela dit, le
débat reste ouvert !
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