Spider-Man est revenu d'entre les morts une toute dernière fois grâce au sacrifice de l'immortalité de Cyra, fille de Cyttorak, ayant placé sa foi en lui plutôt que d'abandonner tout espoir après le massacre de ses frères par son jumeau, Callix, devenu fou suite à la possession de son corps et de son esprit par une sombre énergie cosmique dévoreuse d'âmes. Énergie qui maintenant cherche à faire main basse sur la Terre entière, ainsi que toute la réalité autour !
Désormais béni par la puissance de Cyttorak lui-même, Spidey est devenu une nouvelle version du Fléau, et avec le véritable porteur de cet illustre nom il va défaire assez facilement Callix et libérer de la Pourriture de l'Âme toutes les victimes alentours. Mais il reste encore l'entité à l'origine de cette énergie dévorante, une chose qu'aucun mortel ne saurait vaincre. Peter essaie tout de même, guidé par la volonté de Cyttorak et cette nouvelle force immortelle qui coule en lui. Peut-être tiendra-t-il le coup durant un millénaire s'il le faut...
Mais cela ne sera hélas pas suffisant. Cyttorak lui-même le sait, un millier d'années ne sont qu'une goutte d'eau dans le vaste univers, et rien ne saurait retenir l'énergie sombre plus longtemps. Rien d'origine mortelle en tout cas. Ayant enfin décidé d'abandonner son trône et sa posture immobile, le dieu-démon écarlate prend enfin sa juste place dans le contrat qui le lie à la Terre et à cette dimension, et se met au centre du nouveau dispositif magique qui protégera éternellement le monde contre la Pourriture de l'Âme et ses néfastes effets. Ainsi le dieu en a-t-il décidé.
Ramené sur Terre avec l'aide du corps astral du Docteur Strange, Spider-Man est accueilli en héros par ses pairs, mais Peter Parker va maintenant devoir faire face aux conséquences de ses actes récents sous l'emprise de la dépression nihiliste qui était la sienne. Tout d'abord quelques excuses bien pensées à Tante May comme à Felicia... et on avance, la vie suivant son cours et les choses reprenant naturellement leur place dans le vaste ordre cosmique.
Même si tout ce que l'on entreprend dans la vie ne se révèle pas toujours couronné de succès, même si l'on connaît quelques revers de fortune et que l'on broie du noir un jour, il y a toujours un lendemain qui attend que l'on donne le meilleur de soi-même pour soi comme pour les autres autour. Peter, fort de cette nouvelle leçon de vie, décide quant à lui d'accepter la vacuité de l'existence et de profiter de tous les bons moments qui se présenteront à lui dorénavant, sachant que son presque-sacrifice aura fait changer d'avis un dieu-démon et lui aura également rendu un peu d'espoir.
Était-ce un fin calcul de la part du Docteur Fatalis, nouveau Sorcier Suprême de la Terre, que de nommer Spider-Man comme Champion dans ce tournoi cosmique des plus risqués ? Ou bien n'était-ce que le fruit d'un pur hasard comme seule la Vie peut en produire quand on s'y attend le moins ? Toujours est-il que tout est rentré dans l'ordre et que l'on peut en féliciter les différents héros ayant œuvré pour protéger New York et la Terre entière tout ce temps durant. Bien des menaces restent à affronter, bien des heures sombres restent à endurer, mais Peter Parker, alias l'Incroyable Spider-Man, sera toujours présent pour donner le meilleur de lui-même pour tous les innocents sur son chemin !
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On termine donc cette saga des Huit Morts de Spider-Man en apothéose, avec un Tisseur transformé l'espace de quelques pages en Fléau de Cyttorak prêt à en découdre et à bouleverser à jamais les lois de l'univers mystique, y compris dans les sphères divines. Est-ce que l'on reverra un jour prochain Cyra et est-ce que la descendante du dieu-démon profitera de sa nouvelle vie mortelle, ça seul le temps nous le dira.
Pour le moment, on peut se réjouir que Joe Kelly soit allé au bout de son idée, et ce n'était pas vraiment gagné d'avance quand on constate le flot de critiques qu'il a du essuyer durant cette histoire. Des critiques dont Felicia Hardy, alias la Chatte Noire, fera une petite plaisanterie destinée à la fois à Peter et aux fans en faisant aussi référence au ''Emo-Peter'' du film Spider-Man 3 de Sam Raimi, souvenez-vous. Ou plutôt non, n'essayez pas de vous en souvenir, lisez plutôt les comics !
J'ai maintenant hâte de découvrir ce qui attend Spider-Man dans le premier numéro de sa nouvelle série, prenant directement la suite de celle-ci, avec toujours Joe Kelly aux commandes si j'ai bien compris et suivi. Ce sera pour les prochaines semaines, mais d'ores et déjà je vous l'annonce je ne chroniquerai que le premier chapitre de cette nouvelle série/nouveau run, je préfère découvrir le reste en version française chez Panini quand leurs équipes en seront arrivées à cette étape. Ce qui devrait prendre encore quelques mois, mais nous aurons largement de quoi patienter d'ici-là.
Dernier petit mot concernant le dessin, signé Ed McGuinness une fois de plus, on avait commencé avec lui et on termine avec lui, c'est comme ça c'est une question de tradition je pense. Et autant je n'avais pas vraiment accroché à son style dans les premiers numéros de cette histoire, autant ce dixième et dernier chapitre on sent que l'artiste s'est vraiment appliqué pour un rendu optimal et pour corriger ses nombreux défauts ou nombreuses facilités graphiques. Bref, que du bon ! Je suis content d'avoir suivi cette histoire du début à la fin, même si ce fût court finalement, et j'espère que vous serez au rendez-vous vous aussi lors de la parution française à la fin du run de Zeb Wells actuellement édité chez nous. Merci Marvel !
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