vendredi 30 septembre 2016

La V.O. du vendredi n°39 : Doom (Marvel - Mars 2002)


Seul. Isolé, au beau milieu de nulle part sur une planète hostile. Privé d'armes, privé d'armure, privé de toute technologie. Mais pas privé de son savoir et de sa personnalité, non plus que de son instinct de survie et de sa combativité. Victor von Fatalis est toujours en vie, et cela ses ennemis apprendront bien vite à le regretter chèrement. Repartant de rien, Fatalis renaît de ses cendres et entreprend l'ascension et le long voyage jusqu'au cœur de son domaine assailli et assiégé, jusqu'au Baxter Building de cette autre planète Terre, Planet Doom, où on l'a injustement banni. De là, il reprendra le pouvoir et s'élèvera à nouveau au dessus des masses, terrible souverain courroucé, et repartira à la conquête d'un monde meilleur. Meilleur pour tous, meilleur pour Fatalis. Mais ce nouveau monde refait à son image sera-t-il suffisant pour apaiser l'orgueil et la soif de domination et de pouvoir du tyran ? Ou bien n'est-ce là qu'un avant-goût de ce qu'il réserve à la véritable planète Terre une fois qu'il aura trouvé le moyen d'y revenir ?

Une plongée dans la psychologie tenace et acharnée de Victor von Fatalis, l'un des plus grands super-vilains de l'écurie Marvel depuis les années '60 et encore à ce jour l'une des plus grandes menaces pour l'univers tout entier (surtout avec Secret Wars récemment). Un récit vif, plein d'action, dans un monde à la Mad Max où s'élèvera bientôt un nouveau roi reparti de rien. Chuck Dixon et Leonardo Manco nous offrent l'ascension et le retour du plus grand ennemi des Quatre Fantastiques, une histoire amenée à avoir de nombreuses et terribles conséquences. Et un immanquable pour quiconque souhaiterait en apprendre davantage sur la personnalité de Fatalis et ses motivations profondes. Cet album contient les deux séries Doom et Doom : the Emperor Returns du début des années 2000, magnifique recueil se lisant très bien et au style visuel impeccable. Du grand art ! Mais pouvait-il en être autrement en traitant d'un pareil personnage ?

mercredi 28 septembre 2016

La Loi du Millénaire tome 2 - L'Ange des Tempêtes (Trudi Canavan - Bragelonne - Janvier 2016)


Nous suivons de nouveau les aventures de Rielle et de Tyen, depuis leur départ de leur monde respectif. Rielle est devenue une artisane modeste dans un monde en proie à la guerre civile, tandis que Tyen est désormais un professeur de magie reconnu au sein d'une grande université. Mais les choses s'apprêtent de nouveau à changer, quand la nouvelle du retour du Raen se répand à travers les mondes comme une traînée de poudre. Le Raen, cet être terrible que tous craignent et redoutent, le Maître des Mondes, disparu voilà plus de vingt cycles, serait bel et bien revenu et commencerait à faire appliquer sa loi, trop longtemps contournée. Pour Tyen, cette nouvelle aura comme conséquence de l'entraîner au sein d'une spirale d'événements qui le conduiront à devenir membre de la rébellion formée contre le Raen et déterminée à se débarrasser de lui à jamais afin de libérer l'univers de son influence. Mais à l'insu de tous, et dans l'espoir de pouvoir découvrir un moyen de redonner forme humaine à Vella, Tyen a conclu un pacte avec le Raen en personne et est devenu son espion, chargé de l'informer des progrès de la rébellion et d'orienter les événements dans un certain sens. Ce double jeu très risqué aura-t-il raison de lui ?
De son côté, Rielle retrouve son Ange, Valhan, qui vient la chercher pour l'emmener avec lui au sein de son propre monde afin qu'elle y devienne une grande artiste capable de générer de la magie par ses œuvres. Mais Rielle est interceptée par une prétendue alliée de Valhan, qui cherche à se débarrasser d'elle et l'abandonne alors dans un monde désertique où elle se retrouve à la merci des éléments. Par chance, une caravane de Voyageurs, ces nomades qui traversent l'ensemble des mondes connus pour le commerce, accepte de la prendre sous son aile et de l'aider à développer ses dons magiques dans la mesure du possible. Mais la nouvelle du retour du Raen finit par les inquiéter eux aussi, et Rielle se retrouve en proie au doute. Qui est vraiment le Raen, et que lui veut-il ? Et pourquoi son Ange semble-t-il l'avoir abandonné ? Qui est-il réellement, alors que personne autour d'elle ne semble croire à son récit ?

Second tome de la nouvelle trilogie de Trudi Canavan, dans un univers où la magie est semblable à une ressource naturelle que l'on consomme et épuise rapidement suivant les mondes où l'on se trouve. La dimension politique de l’œuvre prend une nouvelle tournure, à mesure que la rébellion progresse dans sa formation et que le Raen et ses alliés interviennent de nouveau dans la gestion des mondes qu'ils visitent. Le double récit, celui de Rielle et celui de Tyen, fonctionne aussi bien que dans le tome précédent et le lecteur peut jouer à s'y retrouver parmi les laps de temps écoulés entre chaque partie, ainsi qu'à suivre l'évolution des personnages à mesure que le temps passe et qu'ils en apprennent chacun un peu plus sur eux-mêmes et sur leurs étonnantes capacités. Mais l'heure des choix arrive très vite, et personne ne pourra rester innocent bien longtemps dans cette guerre qui couve. Un récit long et bien maîtrisé, au rythme calculé et qui ne perd jamais le lecteur, toujours ravi de replonger dans cet univers et de retrouver les personnages principaux comme secondaires. Vivement la fin et les dernières grandes révélations !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 26 septembre 2016

La question du lundi n°12 : South Park, mais qu'est-ce donc ?


Vous avez peut-être déjà entendu ce nom : South Park. Ce nom correspond à une série en dessin-animé. Pour ceux ne connaissant pas l’univers déjanté de celui-ci, il est légitime de se poser la question : South Park, de quoi ça parle ? Quels sont ses protagonistes ? 

Voilà déjà la 20ème saison de South Park qui a commencé le 14 Septembre aux États-Unis. 20 saisons, ça se fête ! (encore une occasion de boire un coup !!). C’est le 13 Août 1997 que tout commence avec la diffusion du tout premier épisode de cette série. Les créateurs sont Trey Parker et Matt Stone dont les prémices, et les origines de la série, se retrouvaient dans 2 courtes vidéos réalisées par ceux-ci, où Jésus affrontait un bonhomme de neige (1992) puis le Père Noël (1995), dans lesquelles figuraient les modèles des 4 héros.
L’action se déroule principalement dans la ville où habitent les personnages, la ville de South Park située dans le Colorado. La série suit les aventures de 4 jeunes garçons : Eric, Stan, Kyle et Kenny, qui vont vivre différentes aventures ayant trait à des modes, des tendances, des événements en lien avec l’actualité comme la politique, la religion, etc. Le ton de la série est humoristique, sarcastique et montre du doigt certaines absurdités de notre société. L’une des principales caractéristiques de cette série est son ton trash, irrévérencieux et n’hésitant à pas proférer de nombreuses insultes, ce qui était encore relativement marginal à l’époque où South Park a commencé à être diffusée.
Afin de vous familiariser avec la série, voici un portrait un peu plus détaillé de ces 4 turbulents mais attachants héros.

Eric Cartman : Il est sans doute celui qui incarne la figure de proue de la série. Vêtu d’un manteau rouge, et d’un bonnet bleu et jaune, il est insolent, raciste, antisémite, manipulateur, etc. Eric cumule les défauts mais son attitude et ses plans, plus ou moins aboutis, font de lui le personnage qu’on aime le plus dans la série. Capable d’utiliser tous les moyens possibles pour arriver à ses fins (chantage, rumeurs notamment), il est aussi extrêmement vindicatif et il ne vaut mieux pas s’en faire un ennemi.

Kyle Broflovski : Probablement le garçon le plus intelligent du quatuor. Vêtu d’un manteau orange et d’un bonnet vert, il est également juif et roux, 2 critères qui font de lui une cible privilégiée d’Eric. En règle générale, il est celui à la fin de l’épisode qui effectue un discours afin d’énoncer ce qu’ils ont appris de l’aventure qu’ils ont vécu. Il a un petit frère, Ike, qui a été adopté et d’origine canadienne.

Stan Marsh : Sympathique et amical, c’est le meilleur ami de Kyle. Il est vêtu d’un manteau marron et d’un bonnet bleu et rouge. On peut le considérer comme le garçon le plus normal du groupe. Il a une grande sœur, Shelley, dont il est le souffre- douleur. Il est amoureux d’une camarade de classe, Wendy, qui deviendra plus tard sa petite amie.

Kenny McCormick : Il est vêtu d’un anorak orange trop serré, ne laissant paraître que ses yeux, et qui étouffe sa voix, inaudible pour le spectateur mais compris parfaitement par les autres habitants. Lors des premières saisons, la plupart du temps lorsque Kenny parle, celui-ci dit des choses salaces qui choquent ou font rire ses camarades. Il vit dans le quartier le plus pauvre de la ville avec des parents qui sont la caricature des beaufs américains. Le personnage de Kenny est probablement l’un des plus iconiques puisqu’un des running gags de la série est sa mort récurrente dans chaque épisode, ce qui déclenche chez Stan et Kyle les répliques cultes : ''Oh mon Dieu ! Ils ont tué Kenny !'' ''Bande d’enfoirés !'' 

On peut également citer un 5ème personnage principal, un peu en marge du groupe, il s’agit de Randy Marsh, le père de Stan. Celui-ci a un comportement qui est un peu assimilable à celui de Hal, le père de Malcolm dans la série du même nom. Il est une cible de choix des nouvelles tendances et peut aller très loin dans de nouveaux passe-temps ou autres centres d’intérêt qu’il développe. C’est lui qui représente principalement la partie adulte de South Park.
La série South Park, au fil des saisons, s’est constituée une galerie impressionnante de personnages, dont certains existant réellement (Mel Gibson, Barack Obama,etc.). Il est possible notamment de citer parmi les autres élèves Butters Stotch, un enfant adorable et mignon mais dont la naïveté et l’innocence font de lui un souffre-douleur récurrent des différentes aventures. On peut également citer M. Garrison, un des personnages qui évolue le plus au cours des saisons ; le Chef, Craig, Tweek, Clyde, Tucker, M. Esclave, les différents parents des personnages, etc.
On s’attache très facilement aux personnages et il est très facile de rentrer dans cet univers. La série touche à tout et tape sur tout, ce qui en fait une de ses forces : personne n’est épargné, les partis politiques, les religions, tout le monde en prend pour son grade. Cependant, il est possible que l’humour-même de la série puisse en faire fuir plus d’un. En effet, gags scatologiques, insultes, obscénités en tous genres font partie des blagues récurrentes de South Park. Personnellement, je n’ai aucun problème avec ça (je suis moi-même adepte de ce genre d’humour) mais je peux comprendre que des gens puissent être réfractaires, mais le meilleur moyen pour juger reste de regarder au moins un épisode afin de vous faire votre propre avis. Le tout premier épisode se nomme ''Cartman a une sonde anale''… Laissez-vous pénétrer par l’esprit de la série, vous ne le regretterez pas !

 
Étant un grand fan de jeux-vidéos, je me devais de vous parler des adaptations du genre concernant South Park. On trouve ainsi des registres très variés comme le tower defense, les jeux de course, des quizs,etc. Cependant, le jeu-vidéo le plus réussi pour le moment issu de cette série est South Park : The stick of truth (le batôn de la vérité).
SoT est ainsi un rpg qui reprend les différents codes du genre (équipement, lvl up, quêtes) mais les 2 créateurs de la série ont participé à son élaboration et donc le jeu peut être considéré comme étant une sorte de gigantesque épisode interactif tant celui-ci est fidèle à l’esprit de base. On incarne un jeune enfant, nouvel arrivant dans la ville de South Park, qui se retrouve impliqué dans une guerre entre 2 clans, celui des elfes et des humains, à propos d’un artefact légendaire, le bâton de la vérité. Il est possible de choisir entre 4 classes (guerrier, voleur, mage et juif). Le système de combat est au tour par tour. La ville devient ainsi un immense terrain de jeu. Les équipements des différents protagonistes et les items à disposition font preuve d’originalité et on se laisse embarquer facilement par l’histoire
 
Le second jeu n’est pas encore sorti, initialement prévu le 6 Décembre 2016 mais reporté au 1er trimestre 2017, s’intitule South Park : fractured but whole nommé en vf l’annale du destin. L’action se situe directement après le bâton de la vérité mais le système de combat s’apparente un peu plus à un tactical rpg. Le registre de l’action change aussi, exit l’héroïc fantasy, bienvenue dans l’univers des super héros ! Après une dispute concernant leur franchise de super héros, les protagonistes se retrouvent divisés en 2 factions et effectuent leur Civil War à eux. Matt stone et Trey Parker collaborent une nouvelle fois sur ce jeu et les premières vidéos montrent que celui-ci sera le digne successeur du bâton de la vérité. 
 
Je pense avoir suffisamment parlé de South Park, il ne vous reste plus qu’à rejoindre cet univers déjanté si cela n’est pas déjà fait !

samedi 24 septembre 2016

Stravaganza - La reine au casque de fer tome 3 (Casterman - Septembre 2016)


La reine Viviane, accompagnée par l'élite martiale du peuple des géants, entreprend le long chemin pour reconquérir la cité de Mitera, envahie par les Wumbas enragés. Mais arrivés sur place, les membres du détachement ne rencontrent que des cadavres inertes... les grands singes blancs semblent avoir succombé à un mal inconnu, et jonchent les rues de la ville. La reconstruction commence alors, chacun se remémorant les meilleurs souvenirs liés à un endroit ou à un autre de la capitale, mais tous avec au cœur la joie de retrouver leur foyer et d'y vivre à nouveau. Seuls la reine et son entourage demeurent vigilants, car après analyse il semble que les Wumbas aient été empoisonnés par une toxine ancienne que plus personne n'utilise depuis de longues années. Une toxine qui commence justement à se répandre également parmi la faune locale... Viviane décide de partir seule explorer le pays à la recherche de la source de cet empoisonnement, ignorant qu'elle s'apprête à rencontrer un terrible conquérant usant de noirs artifices pour parvenir à ses fins. Viviane, ou plutôt Clara désormais, porte avec elle l'espoir de tout un peuple. Parviendra-t-elle à aller au bout de sa mission et à revenir saine et sauve, quand tant de dangers la guettent ?

Encore un tome magnifique et d'une lecture aisée et confortable, vraiment l'idéal en la matière. L'histoire se développe davantage, nous suivons les pas de Viviane et nous découvrons un pan totalement nouveau de l'intrigue, qui fait vraiment évoluer le récit dans le genre de l'héroic-fantasy dont il se réclame. Le dessin reste toujours aussi agréable à l’œil, et le rythme quant à lui augmente légèrement. Vivement la suite, et encore merci à l'équipe de Casterman de nous avoir trouvé cette petite pépite !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 23 septembre 2016

La V.O. du vendredi n°38 : Witchblade - Redemption tome 4 (Top Cow/Image - Janvier 2012)


Il y a bien longtemps, au temps des Pharaons de l'Ancienne Égypte, une force maléfique prodigieuse faillie être relâchée sur le monde. La porteuse du Witchblade et l'avatar de l'Angelus de l'époque se sont unis afin d'emprisonner cette force au sein d'une couronne magique après un dur combat, pour les siècles à venir. Deux millénaires plus tard, la couronne est passée entre de nombreuses mains au cours de son histoire, dont celles de la tristement célèbre famille Irons. Et c'est au cours d'un cambriolage dans la résidence abandonnée de Gerard Irons que la couronne libérera son pouvoir, et que la terrible déesse Tiamat sera réincarnée. Dotée du pouvoir de faire apparaître d'antiques monstruosités à ses côtés, Tiamat entreprend sans attendre de retrouver la porteuse actuelle du Witchblade et l'avatar de l'Angelus afin d'assouvir sa vengeance, puis de régner sur le monde sans partage. Pour Sara, c'est alors l'occasion de faire une ultime fois équipe avec Dani et de repousser le Mal à l'état pur, durant un combat sans précédent où elles risqueront leur vie pour sauver le monde.
Et pendant ce temps, l'inspecteur Phipps des Affaires Internes mène toujours son enquête sur Sara et sur le Witchblade, et détient désormais des informations capitales qui pourraient aboutir au renvoi pur et simple de Sara de la police de New York. Elle se retrouve face à un choix déchirant : abandonner sa carrière, l'ensemble de sa vie et de ses rêves ; ou bien abandonner le Witchblade et les responsabilités qui l'accompagnent immanquablement.

Et c'est sur ce choix final que se terminera le run de Ron Marz et de Stjepan Sejic, avec ce quatrième et dernier volume de l'arc majeur Redemption. De nombreuses personnalités rendront hommage dans les bonus à ce run d'exception, sur 70 numéros et plusieurs séries dérivées, dont Marc Silvestri en personne dans l'introduction. Vous retrouverez également une galerie comprenant l'ensemble des couvertures de Witchblade depuis sa création en 1995 avec Michael Turner et David Wohl. 150 numéros pour une série dont l'héroïne est très vite devenue un personnage iconique des années '90 et au-delà, 150 chapitres d'une aventure qui a connu des hauts et des bas durant ces 20 dernières années. Mais le run de Ron Marz fait clairement partie des hauts, et j'espère que vous aurez su l'apprécier et le savourer à sa juste valeur !

Witchblade continue bien entendu, même sans Marz ou Sejic, et la série se poursuivra jusqu'au récent numéro 185. Différentes histoires, différentes versions et interprétations du personnage, mais toujours le même plaisir et la même force, à ne pas bouder.

jeudi 22 septembre 2016

Tokyo Ghoul (Glénat - 2013/2015)


Série complète en 14 tomes.
Réalisé par Sui Ishida.

L’action prend place dans Tokyo et plus particulièrement dans son XXème arrondissement. En apparence, ce monde est similaire au nôtre, à une exception près, il existe des créatures appelées goules. Celles-ci possèdent une apparence similaire à n’importe quel être humain mais les goules se distinguent par le fait de se nourrir uniquement de chair humaine et de posséder une force accrue, des facultés de régénération hors norme, ainsi que la possession d’un kagune (excroissance qu’ils génèrent afin de se défendre ou d’attaquer) et des yeux écarlates sous l’effet de certaines émotions.
L’histoire suit la vie d’un jeu étudiant humain, Ken Kaneki, aimant la lecture et qui un soir se fera attaquer par une goule. Par un concours de circonstances, la goule sera mise hors d’état de nuire et Ken sera grièvement blessé. Il devra son salut à un chirurgien qui pour le sauver effectuera une transplantation dont le donneur était…. la même goule qui avait essayé de le tuer ! Suite à cela, le corps de Ken s’en trouvera modifié et il devient mi-goule, mi-humain. Il lui est impossible de consommer de la nourriture ''classique'' sans vomir (le simple fait d’avoir des aliments dans la bouche lui procure des sensations ignobles). La seule chose permettant de calmer un peu sa faim étant le café. Kaneki sera pris sous l’aile du patron d’un café nommé l’Antique, dont les divers employés sont des goules, qui l’aideront à s’habituer à sa nouvelle vie et à lui fournir de quoi subsister sans avoir à tuer.
Le lecteur découvre ainsi en même temps que le héros cette nouvelle vie ainsi que tous les tourments psychologiques liés à ce changement. Les goules de l’Antique cherchent ainsi à coexister de la manière la plus pacifique possible avec les êtres humains. Cependant, il existe également de nombreuses goules beaucoup plus belliqueuses, qui n’ont aucun scrupule à tuer et y prennent même du plaisir (n’hésitant pas à s’entre-tuer afin de s’accaparer des territoires de chasse).

L’un des points forts de ce titre est d’alterner les différents points de vue aussi bien des goules que des humains. Il existe en effet des inspecteurs de police, surnommés les colombes, en charge des enquêtes sur les crimes perpétrés par les goules. De nombreux inspecteurs ont perdu par le passé des proches à cause des goules et veulent se venger de ceux-ci…. mais la vengeance fonctionne dans les deux sens. On s’attache facilement aux protagonistes aussi bien humains que goules, certains étant parfois haut en couleur !

La série Tokyo Ghoul fait 14 tomes mais il existe une suite nommée Tokyo Ghoul : Re (série encore en cours au Japon, 5 tomes disponible actuellement en France).
A noter également, qu’il existe un anime ainsi qu’un spin off : Tokyo Ghoul Jack (oneshot) qui suit une enquête ayant eu lieu lors de sa jeunesse de l’inspecteur Kisho Arima (l’être humain le plus puissant de la série) mais disponible uniquement en numérique.

En espérant que ce résumé vous séduira, bonne lecture à tous !

mercredi 21 septembre 2016

Ninjak tome 1 - L'Armurerie (Bliss Comics - Septembre 2016)


Colin King est le plus grand espion moderne, celui que l'on appelle par le nom de code Ninjak. En cheville avec le MI-6, les services secrets britanniques, il accomplit pour eux des missions commanditées à travers le monde entier, en utilisant ses talents exceptionnels alliés à une technologie de pointe pour une efficacité des plus mortelles. Mais aujourd'hui, Ninjak a peut-être trouvé une mission à sa véritable hauteur : pénétrer le réseau de trafiquants d'armes appelé l'Armurerie, s'approcher suffisamment de l'un de ses sept chefs et l'éliminer après s'être emparé de sa fortune et de sa position au sein du groupe, et bien sûr enquêter en coulisses afin d'identifier les six autres responsables et les éliminer à leur tour pour détruire leur réseau. Mais en chemin il va rencontrer de grosses difficultés, notamment à cause de la garde du corps de sa cible, une experte en arts martiaux dotées de facultés hors du commun qui font d'elle une redoutable adversaire, même pour un maître assassin comme Ninjak. Une dangereuse confrontation commence alors, un jeu des ombres mortel dont il faudra réussir à sortir vivant à tout prix.
En parallèle de ce récit nous avons également le privilège de suivre Colin King lors de ses premiers pas en tant qu'agent secret, alors qu'il fréquentait sa superviseuse en-dehors du cadre de ses missions, et que leur relation tourna soudain à la tragédie. Nous avons aussi droit à un récit sur l'enfance de Colin, maltraité par le majordome de sa famille, et déterminé à changer les choses quel qu'en soit le prix.

Un album vraiment excellent, une plongée dans le meilleur de l'univers Valiant dans une magnifique édition signée par les petits nouveaux de chez Bliss Comics. Le second tome est d'ores et déjà annoncé pour Février 2017, espérons donc qu'il n'y aura aucun retard et qu'il s'avérera aussi intéressant et passionnant à suivre et à lire que ce premier ! Merci Bliss de nous permettre de lire du Valiant de cette qualité et dans ce confort chez nous en France, et puissiez-vous durer le plus longtemps possible !

Petite note sur la couverture que je vous présente ici, qui diffère de celle que vous trouverez dans le commerce habituel : il s'agit en effet d'une couverture alternative signée Marguerite Sauvage, et uniquement disponible par le truchement du site Original Comics de Thomas Rivière, une association bien chouette qu'il convient de soutenir ! Désormais aussi achetable via Amazon, aucune excuse pour passer à côté de cette édition spéciale limitée à 250 exemplaires seulement !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 19 septembre 2016

La question du lundi n°11 : Que fait Warner avec le DCEU ?


Nous voici désormais avec 3 films sortis pour le DCEU : Man of Steel, Batman v Superman, Suicide Squad. Dont les deux derniers rien que sur cette année. Au programme de l'année prochaine : un film solo sur Wonder Woman typé ''origin story'' et le premier Justice League (le Avengers de chez DC) dont BvS n'était que le prologue. Doivent ensuite suivre les années suivantes des films solos de nos héros, Flash, Aquaman et Cyborg les petits nouveaux du groupe, ainsi qu'une suite à Justice League déjà planifiée et les nouveaux Superman et Batman qui sont pour le moment sans date fixe. Ouf ! Voici un planning déjà fort chargé dans lequel doit encore s'insérer un spin-off de Suicide Squad sur le personnage populaire d'Harley Quinn... d'où la question de cette semaine : Que fait la Warner avec le DCEU ?

Il est bon de rappeler en guise d'introduction que DC Comics et la Warner Bros., c'est une histoire qui dure. Bien avant l'avènement du genre super-héroïque au cinéma au début des années 2000, les premières adaptations cinématographiques à succès remontent à la fin des années 70 avec Superman, puis le personnage de Batman popularisé dix ans plus tard par Tim Burton.
Oui mais voilà, la Warner a toujours envisagé ces films comme des entités uniques, sans univers partagé jusqu'à ce que le modèle s'impose avec Marvel Studios. Voici une différence majeure qui a toujours distingué les Big Two au cinéma. Et jusque récemment on pensait (à tort ?) que la Warner, même en annonçant un Extended Universe à DC, continuerait de proposer des films qui se suffisent à eux-mêmes, avec une qualité de production supérieure à la majorité du genre, des thèmes plus graves et profonds traités ''avec sérieux'', de manière réaliste, au premier degré.
C'était le cas sur Man of Steel et Batman v Superman, mais déjà beaucoup moins pour Suicide Squad qui a fait le grand écart entre approche sérieuse et blagues, clins d'oeil et punchlines à tous les étages. Comme si la Warner se mettait à copier grossièrement la méthode de Marvel/Disney... et ce n'est maintenant un secret pour personne si tant est que l'on s'intéresse au genre : BvS a été mal reçu par la critique, sa production fut chaotique et des décisions malheureuses furent prises. Mais la chose est encore plus criante pour Suicide Squad qui a reçu peu ou prou le même accueil. L'ingérence de la Warner fut probablement plus importante puisque le réalisateur David Ayer n'a pas l'ancienneté ni l'aura d'un Zack Snyder. On ne peut reprocher à Suicide Squad de tenter des choses, mais il se prend souvent les pieds dans le tapis.
Le studio dit avoir compris le message, mais est-ce bien pour les bonnes raisons ? L'essentiel des critiques porte à la fois sur un ton très (trop ?) premier degré qui a beaucoup dérangé mais aussi et surtout sur le montage des deux films qui n'est pas une franche réussite. En cela la Warner a probablement à la fois laissé trop de liberté à ses scénaristes et réalisateurs tout en pratiquant un interventionnisme de dernière minute qui a massacré le propos originel des films.
Le doute pour les prochaines productions estampillées DCEU est donc de mise. Surtout que les choses changent en coulisse et qu'il est à l'heure actuelle difficile de savoir si ce sera une bonne ou une mauvaise chose. La principale annonce d'importance étant la nomination de Geoff Johns a un poste de superviseur/consultant/producteur des adaptations cinématographiques de DC. Une sorte de gardien du temple que l'on pourrait grosso modo rapprocher d'un Kevin Feige, le grand manitou chez Marvel Studios.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Geoff Johns, il est l'un des plus importants scénaristes de l'écurie DC, a remis au goût du jour des personnages comme Green Lantern et Aquaman et est aussi l'un des principaux responsables éditoriaux de la firme depuis des années au côté de Dan Didio et Jim Lee. Voilà pour l'aspect positif du bonhomme, quelqu'un du sérail qui aura à cœur d'avoir de bonnes adaptations du papier à la pellicule. Il n'est donc pas étonnant que la communauté de fan soit majoritairement confiante et satisfaite par cette annonce. Maintenant pour le côté plus sceptique : c'est quelqu'un de novice au cinéma et il n'est pas donné que son expertise suffise à faire de bons films... gardons en mémoire le film Green Lanterna priori le monsieur fut assez impliqué pour le four au box-office qu'on lui connaît. Mais restons optimistes et gageons que Johns a appris de ses erreurs, ou du moins qu'il est bien entouré pour ne plus commettre pareille boulette.

Selon les récentes déclarations de Geoff Johns, les futurs films DC se montreront plus optimistes et légers. D'aucun on commencé à se plaindre d'un virage à 180° et d'une ''marvelisation'' du DCEU. Cette impression est renforcée par le teaser de Justice League un brin maladroit et bien sûr Suicide Squad. Mais ce dernier reste un ovni, avec une production encore plus chaotique que BvS et il serait donc de bon ton de ne pas le considérer (du moins espérons le) comme la norme des nouveaux films. Optimisme et légèreté ne veut pas forcément dire second degré permanent avec les blagues afférentes. Le DCEU se cherche encore et les nombreux films en projet et en production ne doivent pas nous faire oublier que la logistique à mettre en place ne doit pas être évidente et l'équilibre est donc encore précaire, chacun doit trouver sa place dans cette gigantesque machine. Rappelons que par le passé toutes les adaptions DC ne furent pas des réussites non plus : les 4e films Batman et Superman, Green Lantern, Superman Returns... et que DC et Warner ne sont pas synonymes de films sombres et pessimistes en permanence, il suffit de revoir le tout premier film Superman de Richard Donner pour s'en convaincre (ou encore Batman & Robin ou Green lantern, qui ne sont certes pas les meilleures exemples au vu de leur qualité discutable -avis personnel du rédacteur-).
Souhaitons donc que c'est ce qu'entendait Geoff Johns dans sa déclaration et qu'après des débuts difficiles, le DCEU prenne son envol et son ampleur avec les films de l'année prochaine. Rendez-vous en juin 2017 pour un début de réponse avec notre Amazone préférée.

samedi 17 septembre 2016

Batman - Dark Knight III tome 2 (Urban Comics - Septembre 2016)


La secte de Kandor entreprend d'asservir le monde par la force. Leur leader donne trois jours à l'humanité pour accepter de remettre son sort entre leurs mains, sinon la destruction totale sera le seul avenir. Dans un effort désespéré, Batman et sa jeune apprentie Carrie se rendent à la Forteresse de Solitude pour y trouver un Superman ayant depuis plusieurs années renoncé à tout contact avec le monde extérieur. Là, ils parviennent à le convaincre de se joindre à leur cause et de prendre position pour défendre l'humanité... mais il faudra compter avec le ralliement à la secte de la fille de Superman elle-même, Lara, qui semble avoir épousé les idéaux des extrémistes Kandoriens. Et tandis que dans les cieux la bataille fait rage et que le plus grand héros de la Terre risque sa vie, sous la surface les choses s'apprêtent également à changer. Batman est à nouveau recherché, mort ou vif, par ordre du leader de la secte Kryptonienne. Dans 36 heures, tout sera réglé, en bien ou en mal. Le temps est compté, et il faudra faire jouer d'anciennes alliances pour espérer s'en sortir !

L'occasion de revoir dans les chapitres back-up certains héros ayant brillé dans le précédent volet de la trilogie Dark Knight, à savoir Flash et Green Lantern, mais aussi de retrouver enfin Aquaman et d'espérer qu'il parviendra à faire la différence. Wonder Woman ne s'est encore choisi aucun camp, mais elle semble déplorer les agissements de sa fille. Frank Miller et Brian Azzarello nous entraîne dans la chute du monde tel que nous le connaissons, une spirale infernale qui ne semble pas pouvoir connaître de fin raisonnable. A moins que le Chevalier Noir ne puisse encore renverser la vapeur et sauver la situation. Tout sera dit dans les prochains chapitres, qu'on a hâte de lire !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 16 septembre 2016

La V.O. du vendredi n°37 : Witchblade - Redemption tome 3 (Top Cow/Image - Octobre 2011)


Dans ce troisième tome, c'est tout d'abord l'inspecteur Gleason, le partenaire et amant de Sara, qui sera mis à l'honneur au sein d'une histoire de fantômes glaçante qui le mettra face à un choix difficile entre sauver une vie et en prendre une autre. Un autre petit récit sera l'occasion de revenir sur les origines de Gleason et les débuts de sa carrière au sein de la police de New York, une facette méconnue du personnage jusque là et qui en fait, plus que jamais, l'un des héros de la série. Puis nous retournerons vers Sara qui combat les forces obscures présentes dans les souterrains de la ville, mais également dans ses plus hautes sphères. Le Mal se dissimule partout et ses adeptes sont nombreux, mais grâce au Witchblade la justice sera finalement rendue. Et pendant ce temps, les Affaires Internes enquêtent toujours sur Sara et les mystères qui l'entourent, et l'inspecteur spécial détaché sur ce dossier est sur le point de faire une découverte capitale qui pourrait bien signer la fin de la carrière de l'inspectrice Pezzini... ou peut-être lui offrir un nouvel allié ?

Stjepan Sejic est moins présent et ça se ressent tout de suite, la qualité graphique de certains chapitres est nettement inférieure cependant le travail est fait correctement donc il n'y a pas réellement lieu de se plaindre. Heureusement l'artiste revient pour raconter les origines de la rencontre entre Sara et le Witchblade, ainsi que l'enquête des Affaires Internes et de la journaliste à sensations Gretchen. Ron Marz s'absente lui aussi quelques temps de l'écriture pour céder la place à d'autres talents, le dernier chapitre de ce tome étant entièrement manuscrit et l’œuvre de Matthew Dow Smith pour le second annual de la série. Un tome de transition dans l'ensemble, avec des récits à courte portée ou des one-shot, mais avec quelques éléments tendus vers le futur et les prochains chapitres, où l'on se doute que Sara et Gleason auront fort à faire pour protéger leurs secrets !

mercredi 14 septembre 2016

New Avengers tome 2 - New Avengers vs. Dark Avengers (Panini Comics - Août 2016)


Nous revenons légèrement sur le sauvetage de Mockingbird et son rôle au sein du groupe des New Avengers de Luke Cage durant les événements de Fear Itself et l'invasion de New York par les troupes Nazies. Nous aurons également droit à un petit écart durant la même période avec le personnage de Jessica Jones et sa baby-sitter à super-pouvoirs, Ecureuillette. Mais ce second tome de la seconde série New Avengers est surtout l'occasion de retrouver Norman Obsorn alors qu'il parvient à s'évader de la prison où il était retenu, ce durant son transfert supervisé par l'équipe de super-héros. Enfin libre, Osborn entreprend de rassembler autour de lui différentes organisations pour refonder le H.A.M.M.E.R., dont l'Hydra et l'A.I.M. ainsi que la Main. Ayant toujours l'idée fixe de créer sa propre équipe de Vengeurs, les Vengeurs Noirs, Norman espère réussir à ternir l'image publique de l'équipe légitime afin de prendre leur place et de devenir les nouveaux héros adulés. Mais comme toujours, sa propre folie risque de le conduire à sa perte, à moins qu'un autre personnage n'ait élaboré un plan très complexe dans l'ombre afin de le faire tomber avant qu'il ne soit trop tard.

C'est un peu confus par moments, pas toujours très clair, mais au moins on se laisse porter par l'intrigue et par le récit, la narration toujours aussi efficace et directe de Bendis alliée aux dessins magnifiques de Mike Deodato Jr. pour une franche partie de plaisir. S'il y a une suite de prévue, on l'attend avec impatience !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 12 septembre 2016

La question du lundi n°10 : Suicid Squad le film, était-ce bien utile ?


On l'a presque tous vu au cinéma cet été, fans ou non, le film Suicid Squad de DC/Warner était partout. Beaucoup de critiques très vives ont émergé suite à la diffusion de ce film, en bien comme en mal, beaucoup d'avis divergents mais néanmoins quelques sujets qui se recoupent les uns les autres. On pense notamment à l'interprétation du personnage du Joker ou encore d'Harley Quinn, loin de faire l'unanimité, ou encore le reste du casting pratiquement transparent derrière Will Smith très bien mis en avant par la communication, comme Margot Robbie d'ailleurs ou encore Jared Leto, parfois à tort parfois à raison.

Ici on va surtout tâcher de se concentrer sur une seule question : est-ce que ce film était vraiment utile ?

Dans la logique d'univers partagé à développer au cinéma qui est celle de DC/Warner pour contrer Marvel/Disney, Batman v Superman ouvrait véritablement le bal en introduisant le Chevalier Noir nouvelle mouture dans ce monde cinématographique, ainsi que le personnage de Wonder Woman et quelques aperçus exhaustifs d'Aquaman, de Flash et de Cyborg. Dans la suite logique, Suicid Squad introduit donc à son tour de nouveaux personnages, principalement des méchants de l'univers direct de Batman d'ailleurs, et forme la première super-équipe à l'écran, avant la Justice League dont le tour viendra bientôt. Pour autant, cette équipe n'a pas eu le succès escompté, du moins sur le retour émotionnel du public, plutôt négatif sur plusieurs points. De plus l'équipe finit par être dissoute à la fin du film et chacun retourne ''chez soi'' et à ses petites affaires. Rien de bien étonnant, un groupe constitué par des tueurs et des criminels pour effectuer des missions suicides n'avait pas la cohésion et la force de rassemblement des Avengers, par exemple, donc il est plutôt normal de les voir se séparer à la fin sur une note plutôt aigre malgré les sympathies naissantes. Donc déjà, premier point, le film introduit une équipe qu'il dissout lui-même à la fin, sans aucune promesse de les revoir un jour prochain dans l'univers DC/Warner. Premier constat, inutilité de la chose dans une logique d'univers partagé sur plusieurs films, Suicid Squad se tient tout seul et ne se mélange pas vraiment avec le reste de la sauce, malgré les caméos.

Deuxième point, l'intrigue. L'élément perturbateur vient précisément de la volonté du personnage d'Amanda Waller de former une super-équipe à partir de criminels endurcis, en employant entre autres l'Enchanteresse qui se révèle bien vite hors de contrôle et qui devient la menace principale que le reste du groupe doit éliminer à tout prix. Une bévue de taille, quand on y pense, et qui là encore se tient en un seul film. Le méchant apparaît, se développe et disparaît en l'espace d'un seul film, et rien ne dit qu'elle reviendra par la suite ou qu'il y sera fait allusion quelque part. La première mission de l'équipe est en quelques sortes un suicide pour l'équipe elle-même, qui n'aura plus aucune cohérence de ce fait. Engagés pour contrer les menaces éventuelles après la disparition de Superman, les voilà lancés à la poursuite de l'une des leurs devenue elle-même la nouvelle menace, rendant tout le projet caduc. Sacré échec !

Enfin, troisième point, la scène de fin de générique. Spoiler oblige, vous n'êtes pas obligés de lire ce paragraphe si vous n'avez pas encore vu le film, chose assez improbable, ou si vous n'êtes pas restés dans la salle jusqu'à ce passage, ce qui est déjà plus envisageable puisque Warner ne nous a jusque là pas habitué à des scènes post-générique comme le fait si bien la concurrence. Or donc, dans cette fameuse scène, on retrouve le personnage d'Amanda Waller au comble du désespoir, un peu comme à la fin de L'Incroyable Hulk quand le général Ross fait le point sur son échec cuisant face au géant de jade dans un bar avant d'être visité par Tony Stark, lui apportant une solution toute prête sur un plateau. Ici c'est un peu la même chose, nous retrouvons donc Amanda Waller en pleine tourmente après son glorieux échec et recevant la visite d'un Bruce Wayne des plus intéressés par les dossiers qu'elle peut avoir en sa possession concernant d'autres méta-humains repérés dans le monde. Une scène sympathique, un caméo bien reçu quoi que faisant un peu redite du début du film, et une explication de comment risque de se former la Justice League dans le futur proche, à partir de ces documents d'enquête. Sauf que ! Cette transaction autour de ces dossiers est rendue inutile en grande partie par le film précédent, Batman v Superman, quand le même Bruce Wayne accède aux fichiers confidentiels de Lex Luthor concernant l'étude des apparitions de ces mêmes méta-humains, dont Wonder Woman fait également partie. D'ailleurs on se souvient qu'à la fin du film les deux héros, Batman et Wonder Woman, décident plus ou moins de faire cause commune pour retrouver leurs semblables et se préparer à la prochaine grosse menace à venir, lourdement pressentie et redoutée après le décès de Superman. Donc, les dossiers que Wayne récupère auprès d'Amanda Waller sont partiellement et pratiquement inutiles à l'intrigue globale qui mènera à la réunion et à la constitution de la Justice League, puisque nous avons déjà vu juste avant que des données très complètes avaient déjà été rassemblées par Luthor et en possession de Batman. Les dossiers que Suicid Squad sert à transmettre sont donc une redite inutile et un peu grossière d'un fait précédent, comme pour expliquer une explication incomplète passée. Toutefois, à cet argument on peut rétorquer que Bruce Wayne prend les dossiers d'Amanda Waller pour l'empêcher elle-même de travailler dessus et de rassembler une autre équipe de méta-humains, ou du moins d'enquêter de plus près sur eux. Mais on a dans ce cas bien du mal à croire qu'une personne aussi manipulatrice et stratège que Waller n'ait aucune copie de ces fameux dossiers ou aucune sauvegarde nulle part en dehors de ces quelques feuilles de papier.

Voilà donc pour mon analyse, finalement assez courte et en trois points principaux, et sans évoquer le casting ou les réactions des fans, pour tenter d'expliquer pourquoi un tel sentiment de temps perdu ou d'inutilité ressort de Suicid Squad après la séance et après une certaine réflexion. De mon point de vue, le film se tient debout tout seul sans avoir à tenter de se raccrocher à un univers partagé encore en gestation dirons-nous. Peut-être est-il encore un peu tôt pour avoir une telle réflexion et faire cette analyse, peut-être que nous reverrons les membres de l'Escadron Suicide prochainement dans d'autres films DC/Warner, mais en tout cas pour l'instant le film mène à une sorte d'impasse un brin décalée et dérangeante.

Si cet article vous a plu ou déplu, merci de le faire savoir dans les commentaires et de le partager ! Le débat reste toujours ouvert, et les nouvelles idées sont toujours les bienvenues ! Merci en tout cas de nous avoir suivi jusqu'à la fin, et rendez-vous une prochaine fois pour un autre sujet !

samedi 10 septembre 2016

Uncanny X-Men tome 4 - Uncanny X-Men contre le S.H.I.E.L.D. (Panini Comics - Août 2016)


Cette fois-ci, les hostilités sont lancées ! Cyclope, après une nouvelle attaque de Sentinelles lors d'une récupération d'un jeune mutant, déclare officiellement la guerre au S.H.I.E.L.D. de Maria Hill, qu'il pense être derrière cette situation intenable. De son côté, Hill enquête elle aussi sur ces attaques de Sentinelles qui ne viennent pas d'elle mais peut-être de quelqu'un ayant piraté les codes d'attaque du S.H.I.E.L.D. et voulant monter les deux camps l'un contre l'autre. Et tandis que Magneto remonte la trace de Dazzler, prisonnière sur l'île de Madripoor, et qu'il découvre l'horrible vérité la concernant, l'usurpatrice en profite pour augmenter encore d'un cran la tension entre les écoles de mutants rivales. Alors, quand un héliporteur du S.H.I.E.L.D. se met à tirer sur l'école Jean Grey, où tout le monde s'est regroupé pour tâcher de tirer au clair la situation, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Mais le vrai visage des imposteurs s'apprête à être dévoilé, et peut-être pourra-t-il y avoir une leçon profitable à tous à tirer de ces événements. On découvre également enfin la vérité derrière la perte de contrôle des pouvoirs de Cyclope et des siens, du moins en partie.
Juste après, nous retrouvons Miss Hulk qui, en qualité d'avocate, demande à réunir les principaux chefs des communautés mutantes éparses afin de procéder à la lecture du testament de Charles Xavier, qui contient de très lourdes révélations quant à son passé et à ses méthodes, ainsi que sur ce qu'il lègue au monde et à ses anciens élèves. Une très lourde responsabilité, qui trouvera certainement sa résolution dans le tome suivant.

Un très bon album mené tambours battants par les auteurs, en pleine forme, et qui nous plonge directement au cœur de l'action et des complots, pour nous permettre ensuite d'assister aux premières réunifications des uns envers les autres. Peut-être la première pierre de la reconstruction d'une communauté mutante forte et unie, ou bien simplement un pont tendu au-dessus des dissensions. Quoi qu'il en soit, ça aura certainement des conséquences dans le futur immédiat, qu'il me tarde de lire dans le tome suivant s'il y en a bien un !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 9 septembre 2016

La V.O. du vendredi n°36 : Witchblade - Redemption tome 2 (Top Cow/Image - Avril 2011)


Cette fois-ci nous plongeons dans le côté surnaturel de la série, avec une première enquête qui mettra Sara face à un horrible démon tout droit sorti des Enfers, et lui fera rencontrer Abby, une jeune nécromancienne aux incroyables pouvoirs. Les deux sont-ils liés ?
Puis c'est à un magnifique conte de fées que nous aurons droit, une relecture de l'histoire de Witchblade par la sœur de Sara, Julie, destinée à sa nièce Hope. Un récit poignant quand on sait qu'il intervient juste au moment de l'enlèvement de Hope et de l'assassinat de Julie qui la protégeait...
Et justement, la suite de l'album nous entraîne vers les prémices de la maxi-série Artifacts, où l'intrigue autour de Hope et des différents porteurs d'Artefacts mystiques se jouera. Nous avons donc droit à une petite introduction se déroulant en parallèle du premier tome de cette nouvelle série, où l'on découvre un Gleason plus humain et touchant que jamais aux côtés d'une Sara dévastée et en proie tant au chagrin qu'à la haine. Mais la solution viendra d'ailleurs, d'une vieille connaissance qui refait soudain surface...
Enfin, c'est un récit d'horreur bien plus classique qui clôt ce second tome, alors que Sara et Gleason enquêtent sur le meurtre horrible d'un gardien d'immeuble par ce qui semble être une énorme bête sauvage. Bien vite cependant, les deux enquêteurs en viennent à soupçonner l'implication d'une force magique lorsqu'ils découvrent dans la chambre de deux enfants de l'immeuble des dessins fortement ressemblant à la créature. Une fois encore les apparences ne sont pas ce qu'elles semblent être, et le Witchblade ne sera pas de trop pour permettre de résoudre cette affaire délicate !

Excellent tome une fois encore, excellents chapitres et excellentes histoires que l'on nous propose là, toujours sous la plume de Ron Marz et les crayons digitaux de Stjepan Sejic, accompagné cette fois-ci par Michael Gaydos (Jessica Jones : Alias) pour le chapitre d'introduction à Artifacts. La différence de styles ne choque pas tellement finalement, les deux se marient plutôt bien ensemble et font chacun ressortir un aspect différent de la série et de son héroïne, à la fois froide combattante et mère au cœur brisé.

mercredi 7 septembre 2016

Batman, le Chevalier Noir tome 4 - De l'argile (Urban Comics - Août 2016)


Dernier tome de la série, qui se sera fait attendre mais enfin nous l'avons !

Batman enquête sur l'évasion de Gueule d'Argile de l'asile d'Arkham, le criminel métamorphe faisant régner une nouvelle vague de terreur dans la ville de Gotham à force de braquages sanglants et de cambriolages. L'occasion de revenir sur les origines de ce personnage méconnu et qui possède tant de facettes, ce que nous propose Gregg Hurwitz en poursuivant sa logique de récits mettant d'abord en scène les super-vilains avant le justicier de Gotham. Ce sera d'ailleurs également le cas pour Man-Bat, ou plutôt sa nouvelle et sanguinaire incarnation, qui permettra à l'auteur de faire un rapide retour sur l'original, Kirk Langstrom, scientifique aux meilleures intentions. Enfin, nous aurons également droit à un récit court en deux chapitres, totalement silencieux, où Batman traque et remonte la piste d'une filière d'immigration illégale qui exploite et réduit à l'esclavage de nombreux demandeurs d'asile, le tout menant presque comme de juste entre les mains du Pingouin et de ses nombreux réseaux criminels. Un récit fort et tout en images, rapide à lire mais faisant néanmoins effet auprès du lecteur et déclenchant une certaine réflexion intérieure.

Un dernier tome très attendu donc par celles et ceux qui avaient choisis de poursuivre la lecture de cette série malgré les mauvaises critiques, et le voici enfin entre nos mains. La série s'arrête sur une note amère avec sa dernière histoire finissant plutôt en queue de poisson, Batman étant pratiquement mis en échec par cette dernière affaire face à Man-Bat. Ce fut malgré tout une très bonne lecture du début à la fin, mettant l'accent sur différents vilains de l'univers du Chevalier Noir, de Bane à Man-Bat en passant par l’Épouvantail et le Chapelier Fou, jusqu'au Pingouin souvent en arrière-plan. On regrette simplement que certaines parties de l'époque de David Finch et Paul Jenkins ne soient pas plus exploitées après le départ des deux auteurs, comme par exemple le personnage du Lapin Blanc qui présentait pourtant un fort potentiel et qui finit totalement oublié de tous, n'ayant pas eu droit à sa propre intrigue et enquête par la suite. Dommage donc. Malgré cela, Batman, le Chevalier Noir reste une série courte plutôt sympathique et intéressante si l'on désire creuser un peu plus le passé des méchants, en seulement quatre tomes, ce qui est assez abordable dans une collection.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 5 septembre 2016

La question du lundi n°9 : Pourquoi regarde-t-on des films d'horreur ?


Après avoir abordé, par le passé, les différents types de film d’horreur de manière succincte (slasher, torture-porn, animalier, etc.) afin de mieux connaître cette catégorie, qui au final de par sa nature n’est pas destinée à un large public. Il est possible de s’interroger sur ce qui peut motiver une personne à regarder de tels films puisque le but premier est d’instiller la peur, l’effroi chez le spectateur.

Comme toute chose, les motivations animant une personne sont très variées : il est possible de regarder un film car un acteur fétiche joue dedans (voir même pour un réalisateur). Par popularité, un film dont tout le monde parle finit par attiser la curiosité ''Tiens ! Si tout le monde va le voir c’est que ça doit être bien !''. Dans ce cas, on peut prendre le cas de Conjuring 2 dont l’effet de masse et la publicité ont sans doute contribué à sa réussite.
Bien que ça puisse en faire rire certains, l’histoire du film peut être un élément susceptible de capter l’attention du quidam. On peut tomber dans le cliché du scénario basique presque pastiche du genre → ''Une bande de jeunes (inconscients) décident d’aller camper et/ou faire la fête sur un site où un carnage a été perpétré il y a 2 semaines (j’exagère un petit peu, disons 3) et dont le responsable n’a jamais été appréhendé. (Oh ! Mais quelle bonne idée !) Loin de la ville et dans un endroit où le réseau téléphonique ne fonctionne pas (afin que les secours arrivent bien tard en cas de problème !)''. Le spectateur ne se prend pas la tête et observe les événements se dérouler. Au contraire, il est possible d’avoir une intrigue plus complexe, nécessitant d’être plus attentif et de surprendre celui-ci par le biais de twists (comme Saw).

Le type de film d’horreur (slasher, found footage, etc.) peut être un élément supplémentaire pouvant peser dans la balance. Certains aiment voir les gens se faire torturer, d’autres suivre les derniers jours d’un petit groupe jusqu’à l’issue fatale…

Semblables à des montagnes russes, les films d’horreur ont pour but de susciter des émotions fortes comme l’angoisse, la peur chez les spectateurs. Certains regardent les films pour l’ambiance, afin de ressentir le suspense, la tension lorsque la victime cherche à échapper à la menace qui est à ses trousses ; de sursauter, lorsque le méchant apparaît de manière impromptue afin de créer la surprise chez le spectateur.
Ainsi, le film d’horreur peut être un moyen de ressentir des sensations fortes, sans pour autant être en danger, se faire peur mais sans se blesser. Cela peut être un moyen détourné de faire face à ses peurs, comme une sorte de thérapie pour surmonter celles-ci.
Par ailleurs, le cinéma horrifique montre une facette violente et cruelle avec des cadavres dont la mise à mort est en générale visible par le spectateur. Cela permet de voir un aspect malsain de l’être humain et de satisfaire une curiosité morbide. Une certaine fascination peut ainsi avoir lieu envers pour les boogeymen, semblable à celle qui anime certaines personnes qui vouent une admiration envers les tueurs en série. Qui n’a pas guetté l’arrivée du bad guy, pour les fans de slashers, qui sera sa prochaine victime et de quelle manière allait-il l’étriper. Les boogeymen des longues licences, tels Michael Myers, Jason, Freddy, etc., s’établissent en figures de proue dans les différents opus dans lesquels ils apparaissent et dont le charisme fait qu’au final, on s’attache plus aux parcours sanglants qu’ils laissent dans leurs sillages qu’à celui des victimes potentielles.

Pour conclure, on dit que les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Il en va de même pour les films d’horreur, que l’on peut accommoder à diverses sauces (comédie voir même pornographie). Il n’y a pas de mal à se faire peur, sauf si vous êtes cardiaque !

samedi 3 septembre 2016

Instinct de survie (Jaume Collet-Serra - Ombra Films - 2016)


Nancy est une jeune étudiante en médecine qui décide de faire un break en allant voyager au Mexique, à la recherche d'une plage idéale dont sa mère décédée récemment lui a beaucoup parlé. Une fois arrivée sur place, Nancy se prépare et va surfer sur des vagues de rêve à n'en plus finir... du moins jusqu'à ce que le rêve ne se transforme en cauchemar. Nancy se retrouve soudain piégée alors que la nuit va tomber, près d'une carcasse de baleine dont un grand requin blanc a fait son territoire de chasse. Isolée de tout sur un petit rocher à quelques centaines de mètres à la nage de la plage, Nancy va devoir survivre jusqu'à ce que des secours éventuels puissent la récupérer, ou jusqu'à ce qu'elle sombre dans l'inconscience suite à ses graves blessures. Qui des deux l'emportera ? Le requin sanguinaire qui n'est jamais bien loin, ou la surfeuse désespérée qui n'aura bientôt plus rien à perdre ?

Au-delà d'être un assez bon film d'horreur animalier (ou un thriller selon certains), Instinct de survie est aussi une publicité saisissante pour son actrice principale, la sublime Blake Lively, qui se donne à fond et nous fait croire à chacune de ses scènes et de ses péripéties dans ce décor paradisiaque. L'utilisation de l'incrustation à l'image des technologies digitales est également une bonne idée de réalisation, qui permet une immersion plus aisée du spectateur. A voir et à savourer, c'est aussi une belle interprétation d'un deuil difficile et d'une famille brisée qui cherche à se reconstruire.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 2 septembre 2016

La V.O. du vendredi n°35 : Angelus (Top Cow/Image - Février 2011)


Après les événements de War of the Witchblades, les choses sont rentrées dans l'ordre et Sara Pezzini est redevenue la détentrice légitime du gant magique, tandis que Danielle Baptiste est devenue quant à elle la nouvelle incarnation de l'Angelus, la force primale de la lumière. Alors que Sara mène ses propres aventures au sein de l'arc Witchblade Redemption, la série Angelus est l'occasion pour le lecteur de continuer à suivre les pas de Dani et de sa petite-amie Finch, de retour à la Nouvelle Orléans pour y mener une nouvelle vie loin de New York. Mais sitôt installées voici que Dani est confrontée à une terrible créature lancée à ses trousses, qu'elle ne parviendra à détruire qu'avec l'aide des guerriers de l'Angelus, menés par Sabine. Cette dernière orchestre en secret un complot visant à obtenir un artefact d'une très grande puissance pour lui permettre de rivaliser avec celle de Dani et de lui arracher la force de l'Angelus pour en devenir la nouvelle incarnation, s'estimant plus légitime. Il faudra à Dani tout son courage et toute sa détermination pour en venir à bout, et surtout pour sauver Finch d'une mort certaine, Sabine l'ayant condamnée à brève échéance comme moyen de pression. Et comme si cela ne suffisait pas, Dani doit aussi faire avec le retour de Jackie Estacado, l'hôte du Darkness, venu à la Nouvelle Orléans pour tenter de la tuer dans le cadre du conflit millénaire entre les forces de la lumière et des ténèbres. Une tâche qui se révélera bien plus difficile à accomplir que prévue ! Peut-être est-ce enfin le temps d'une trêve entre les deux adversaires de toujours ?

Au-delà d'être un excellent comics d'action, d'aventure et de fantastique, Angelus est aussi et surtout un magnifique pamphlet à la gloire de l'amour véritable, celui qui transcende les genres et les considérations sociales de toutes sortes. Dani et Finch apprennent peu à peu à se rapprocher et à s'aimer l'une et l'autre, jusqu'au point d'orgue de leur relation lorsque Dani finira par s'abandonner à cette nouvelle passion. Angelus, c'est non seulement une série digne héritière de Witchblade, toujours écrite par Ron Marz et dessinée par Stjepan Sejic, mais aussi une fabuleuse histoire d'amour qui nous est racontée, pleine de douceur et de charme. Et une très bonne leçon à apprendre pour les intolérants de tous poils. Pour certaines personnes malheureusement l'amour est un combat de tous les jours, à mener pour le faire accepter des autres, et Angelus illustre cela à merveille. Rien que pour cette portée significative, je ne saurai que trop vous recommander cet album et cette série !