mardi 29 janvier 2019

Captain America : Steve Rogers tome 2 - Le procès de Maria Hill (Panini Comics - Juillet 2018)


Captain America est un serviteur zélé de l'Hydra. Pour nous autres lecteurs de cette série ce n'est désormais plus une surprise et nous avons déjà eu plusieurs fois la confirmation que nos pires craintes étaient bien réelles. Dans ce second tome, Steve Rogers poursuit son entreprise de conquête du pouvoir suprême tout en continuant à rendre des comptes officiels à Crâne Rouge, à qui il est sensé avoir prêté allégeance depuis toujours, du moins depuis la réécriture de son existence par le Cube Cosmique. Et pendant que le dictateur écarlate fait des ravages en Europe centrale, où il menace de renverser un tyran et de soulever le peuple afin de créer une véritable révolution sociale à l'image de ce qu'il a commencé à faire aux États-Unis, Captain mène en bateau tout son petit monde et participe notamment au procès de Maria Hill, directrice du S.H.I.E.L.D. que l'on accuse d'avoir abusé de ses prérogatives et surtout d'être responsable du fiasco de l'opération Pleasant Hill quelques semaines auparavant. Si officiellement Steve soutien son ancienne partenaire et amie, en réalité il mine le terrain depuis un bon moment afin d'obtenir son renvoi et, surtout, de faire nommer quelqu'un de confiance à la tête de l'organisation, quelqu'un qui serait disposé à bénéficier de très grandes largesses et de pouvoirs accrus dans un climat de peur. Mais le bon Captain ne s'attendait pas vraiment à être lui-même nommé à la tête de l'organisme de sécurité mondial, ce qui lui confère désormais d'immenses pouvoirs, et en fait probablement l'homme le plus puissant de la planète, au-dessus des lois et des institutions en vigueur. Nul ne sait réellement quel est le plan de Captain America, même si son objectif est connu depuis le début. La façon d'y parvenir reste cependant un mystère complet dont il ne dévoile que le strict nécessaire à qui de droit, faisant même appel au Baron Zémo pour grossir ses rangs. Crâne Rouge semble ne se douter de rien, et bientôt le couperet tombera et il faudra alors choisir entre l'un ou l'autre...
Pour terminer ce tome, nous avons droit à un chapitre spécial lié au dénouement de Civil War II, où un Steve Rogers glaçant révèle à un Tony Stark dans le coma ses véritables intentions et projets, comme s'il attendait que son ancien ami et coéquipier des Avengers ne se relève soudain pour tenter de l'arrêter, mais sans aucun résultat. Captain America est parfaitement libre de ses mouvements et désormais doté d'une puissance inqualifiable, et l'affrontement final gronde de plus en plus sur fond de menace d'invasion extraterrestre et d'instauration d'un bouclier ultime autour de la Terre afin de verrouiller totalement la planète... reste-t-il encore une chance aux vrais héros ? Pour l'instant, ces derniers n'y voient que du feu, car qui oserait douter du seul vrai Captain America ?

Un tome très riche et assez long à lire finalement, parce qu'il contient pas mal d'informations à traiter et beaucoup, beaucoup de dialogues, même si l'une des scènes les plus efficaces de l'album se passe de toute parole. Nick Spencer continue sur sa lancée et même si je reconnais qu'il est on ne peut plus efficace sur ce scénario dément, il y a malgré tout toujours un risque de perdre le lecteur en route tellement l'intrigue comporte de niveaux différents et parallèles. Pas ma série préférée de chez Marvel en ce moment, c'est sûr, mais une bonne série néanmoins et qui a le mérite de proposer quelque chose de totalement nouveau et de terriblement dangereux pour les fondations mêmes de cet univers. Seul vrai hic au final, le nombre de dessinateurs qui a tendance à faire perdre un peu ses repères au lecteur distrait entre tous ces styles différents. Mais bon, ça semble être la grande tendance chez Marvel depuis quelques temps, donc il va falloir s'habituer à changer de style de dessin d'un chapitre à l'autre, parfois même d'une page à l'autre. D'une façon ou d'une autre il faut de toute manière en passer par là pour atteindre l'objectif final : Secret Empire ! Encore un peu de patience, on y fonce tout droit !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 28 janvier 2019

Wonder Woman Rebirth tome 4 - La Vérité, 2ème partie (Urban Comics - Juillet 2018)


C'est enfin l'heure des ultimes révélations pour Wonder Woman ! Diana se débarrasse aisément du commando Poison et parvient à rejoindre le Dr. Cale juste à temps sur ce qu'elle a toujours cru être l'Île du Paradis, Themyscira, son foyer dont on l'a injustement privée. Sur place, la confrontation tourne court quand les dieux Phobos et Deimos s'échappent de l'emprise du Dr. Cale et disparaissent à travers un portail magique menant directement à la vraie patrie des Amazones, gardiennes séculaires d'un secret trop longtemps enfoui. En effet, Diana découvre en même temps que Veronica Cale que ses souvenirs sont faux et qu'elle a été manipulée par les dieux dès son départ de l'endroit qu'elle croyait être Themyscira. Cette île sert en réalité de prison pour Arès, le véritable Arès, dieu de la Guerre enchaîné par l'amour pour mieux échapper à sa propre folie destructrice. Cet Arès est bien différent des souvenirs de Diana et de l'adversaire qu'elle a si longtemps affronté par le passé, et cela pour une bonne raison : le vrai Arès a toujours été enfermé dans ce repli de la réalité, tandis que ses fils Phobos et Deimos se faisaient passer pour lui afin de trouver la localisation exacte de sa geôle et de le libérer, ou bien le tuer pour s'approprier ses pouvoirs. Avec l'aide d'Arès, Diana parvient à monter une stratégie efficace pour vaincre pour de bon les jumeaux malfaisants, et elle rejoint alors le monde réel sans pouvoir obtenir davantage de contact avec sa patrie d'origine. Veronica Cale aussi va perdre beaucoup dans ce voyage, car sa fille, pour demeurer entière et consciente de son existence, doit rester auprès d'Arès, éternelle gardienne elle aussi sur la vraie Themyscira. Nos deux femmes fortes se séparent donc en mauvais termes une fois encore, Cale étant persuadée d'avoir tout perdu et Diana d'avoir à nouveau égaré son passé en laissant le lasso doré de la perfection derrière elle. Pourtant l'heure n'est pas à la nostalgie car il faut encore empêcher Cheetah de tuer le Dr. Cale pour l'empêcher de l'aider à redevenir humaine. Diana fait irruption juste à temps pour sauver son ennemie d'une sanglante tuerie, mais le lien qui existait entre les trois femmes est désormais brisé à jamais.
C'est au sein de la Ligue de Justice que Diana trouvera du réconfort sans vraiment l'avoir cherché ni demandé, alors que ses deux plus proches amis Superman et Batman s'inquiètent pour elle après avoir constaté qu'elle ne ménage plus ses forces en combat. La colère qui gronde en elle menace de faire éclater leur amitié, aussi dans un éclair de lucidité Diana accepte de suivre leurs conseils et de tout faire pour rencontrer ses patrons, ses dieux protecteurs, afin d'obtenir d'eux un fragment de vérité qui pourrait la combler ou du moins apaiser ses tourments. Les dieux acceptent cette rencontre et lui font alors un présent qu'elle n'oubliera jamais et qui la fera redevenir celle que le monde entier a appris à connaître, Wonder Woman ! Tandis que notre héroïne goûte de nouveau à la joie d'être en vie et entière, de son côté Veronica Cale est plus isolée et perdue que jamais, et semble n'avoir plus rien d'autre à l'esprit que la vengeance. Quant à Cheetah, elle a disparu au nez et à la barbe de ses gardiens et semble plus dangereuse que jamais...

L'avenir s'annonce déjà bien sombre pour la belle princesse Amazone, mais qu'importe puisque dans ce tome nous avons enfin le plaisir de la voir redevenir elle-même ! Le retour tant attendu de Wonder Woman signé Greg Rucka, l'auteur moderne qui l'a sans doute le mieux décrite, accompagné de dessinateurs de talent qui savent exactement comment rendre la guerrière aussi lumineuse et divine que possible. La perfection n'est certes pas de ce monde, mais cette version de Wonder Woman s'en rapproche énormément en tout cas, l'ère DC Rebirth aura au moins réussi cela ! Les couvertures sont magnifiques, et Urban nous offre en fin d'album une éclatante galerie d'illustrations et de crayonnés pour ravir notre regard, prouvant à nouveau si besoin était qu'ils savent très bien comment faire un bon album et créer une excellente expérience de lecture accessible à toutes et tous. Avec ce quatrième tome le premier grand arc de la série est maintenant terminé, et il faut à présent se concentrer sur les dernières questions laissées en suspend concernant la réalité de cette nouvelle ère et les forces prodigieuses qui manipulent cette réalité dans un but encore inconnu. Un peu de patience, la suite arrive prochainement !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 26 janvier 2019

Les contes interdits - Peter Pan (ADA Éditions - Janvier 2018)


Une sombre histoire d'enlèvement d'enfants et préadolescents tire soudain l'ancien officier de police Jacques Dolan de sa retraite anticipée, après avoir résolu une horrible affaire et arrêté avec succès mais non sans sacrifice un dangereux criminel cannibale baptisé le Crocodile. Ayant depuis gagné le surnom de Hook à cause de la prothèse qu'il arbore suite à cette rencontre, Jacques est contacté par une de ses anciennes amantes, éducatrice ayant adopté plusieurs enfants pour les sortir de la rue et de la misère criminelle dans laquelle ils vivaient jusque là. Sauf que ces trois enfants, Wendy, Jean-Philippe et Michaël, ont été enlevé par un individu extrêmement dangereux dont on ne connaît que le nom : Pan. Jacques accepte de mener l'enquête et s'intéresse de près à une nouvelle drogue faisant fureur dans la ville de Québec et ses environs. On l'appelle la Poussière. Elle donne l'impression à ceux qui en consomment de retomber en enfance, et à ceux qui en prennent trop l'impression qu'ils peuvent voler... ce qui finit immanquablement en suicides en série sur lesquels la police locale ne peut enquêter davantage. Convaincu qu'il existe un lien entre la Poussière et le kidnappeur des trois enfants, Jacques parvient à faire jouer ses contacts pour obtenir de précieuses informations qui le mèneront tout droit à la tanière de celle qui se fait appeler Clochette, nymphomane ayant le marché de la Poussière entre ses mains. Après un nouveau et douloureux sacrifice, Jacques s'en tire vivant et avec de nouveaux indices pour remonter la piste du mystérieux Pan, jusque dans le Grand Nord Canadien, où se trouve un chalet au milieu d'un lac paisible en apparence... théâtre d'horreurs sans nom, ce chalet est devenu le royaume d'une petite communauté d'enfants sauvages drogués et entièrement sous le joug de leur ravisseur, qui ne se lasse jamais d'inventer des jeux plus cruels les uns que les autres. Wendy, seule des trois encore consciente de ce qui lui arrive, a un plan pour tenter de séduire Pan et de s'échapper afin d'aller chercher des secours, mais encore faut-il que la psychologie détraquée de Pan le lui permette. Jusqu'à quand parviendra-t-elle à tenir dans ce jeu pervers de séduction enfantine ? Pour Jacques une chose est sûre, le temps est désormais compté pour les enfants perdus, et pour les retrouver il devra faire ce qu'il n'avait jamais osé auparavant : se confronter de nouveau au terrible meurtrier l'ayant mutilé autrefois... face à face avec le Crocodile, seul adulte à connaître l'emplacement de Neverland, et chérissant depuis un bon moment de terribles envies de revanche...

J'ai commencé ce récit avec une attention plutôt distraite durant les deux premiers chapitres... avant de m'accrocher et de le finir d'une traite en quelques heures de glaçante terreur. La version de Blanche Neige des Contes Interdits de chez ADA Éditions était déjà plutôt costaude dans son genre, mais là on atteint un tout autre niveau de sadisme et d'horreur, qui touche de près à l'enfance et au monde affreusement sombre et glauque qui peut graviter autour, avec son lot de prédateurs et de détraqués aux aguets. Très bien écrit -même si pour nous pauvres Français il faut faire avec la séduisante désuétude du langage purement Québecois- et mené de bout en bout à un rythme endiablé par un jeune auteur très talentueux, ce récit d'enquête policière vous dérangera autant qu'il vous fascinera, du moins je l'espère si vous êtes à peu près normaux. Vous reconnaîtrez sans peine les différents personnages de l'histoire originelle, et leurs interactions vous paraîtrons peut-être similaires et familières... mais vous verrez bien vite que ce court roman vous réserve encore bien des surprises auxquelles vous ne serez jamais préparés. Attachez vos ceintures et accrochez-vous bien à votre sens de la morale et à votre cœur, vous en aurez grand besoin pour pénétrer de plein pied dans cette histoire ténébreuse...

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 25 janvier 2019

La V.O. du vendredi n°117 : Starfire tome 1 - Welcome home (DC Comics - Mars 2016)


Kori, désormais séparée de ses anciens partenaires des Hors-la-loi, se cherche une nouvelle base d'activité où reprendre une vie normale sur cette planète Terre qu'elle peine encore à comprendre. Sur les conseils de Superman, la référence en matière d'extraterrestre exilé, elle jette son dévolu sur la Floride, plus particulièrement sur la petite île de Key West, où son apparition provoque d'emblée un véritable raz-de-marée parmi la population. Prise en charge par la shérif locale, Stella Gomez, Kori va très vite découvrir ce qu'est la vie d'une jeune Terrienne : installation, shopping, se faire des amis, et bien sûr trouver du travail. Une nouvelle vie commence alors pour la princesse cadette de Tamaran, une vie où elle espère bien trouver ses repères et également continuer à sauver le plus de personnes possible lors de catastrophes naturelles ou d'attaques de monstres des profondeurs, ce qui ne manquera pas d'arriver. Deux menaces rentrent simultanément en contact avec elle à mesure qu'elle s'habitue à son nouveau mode de vie : un chasseur de prime extraterrestre engagé par une mystérieuse commanditaire pour la retrouver et par les Citadels pour la tuer... puis un médecin avec le pouvoir d'absorber les tumeurs et cancers de ses patients mais atteint lui-même d'une très grave tumeur au cerveau provoquant des crises psychotiques sanguinaires. Pour Starfire, la vie ne va pas être de tout repos et il faudra allier à la fois ses recherches d'acclimatation au sein de la population locale avec ses agissements en tant que nouvelle héroïne du coin. Parviendra-t-elle à s'en sortir sans trop de casse ?

C'est un récit finalement assez basique et, à mon sens, déjà vu et revu dans les comics ou films de science-fiction. Une extraterrestre fraîchement débarquée sur Terre qui cherche à s'acclimater et à faire son trou en paix, mais qui finit par être dérangée et rattrapée par son passé et ses pouvoirs qui lui confèrent certaines capacités. L'histoire est assez comique dans l'ensemble, on suit avec plaisir Kori qui se fait de nouveaux amis et sème la confusion dans son sillage en ayant bien du mal à comprendre certaines coutumes et expressions humaines, mais bien vite force nous est de constater que le scénario est finalement assez basique dans l'ensemble et surtout peu original, les situations à démêler sont attendues au tournant et il y a assez peu de vraies surprises. Cette nouvelle mouture des aventures de Starfire, voulue plus ''girly'' et simple un peu comme la série Batgirl des New52, fait rarement mouche mais reste agréable à suivre, même si la lecture devient un peu lassante à force de répétitions de gags et de situations. Je n'ai vraiment commencé à prendre plaisir que vers les derniers chapitres de ce tome, quand on fait la rencontre de nouveaux personnages amenés à pousser Kori dans ses retranchements et à la forcer à sortir de son rôle de potiche. La série peut aussi compter sur un dessin énergique, très joli et coloré et surtout plein de peps et d'énergie, point fort dans ce genre de production. Il y a deux tomes en tout, le second arrive bientôt soyez patients, espérons que le niveau sera un peu relevé à l'occasion !

jeudi 24 janvier 2019

Batman & the Justice League tome 3 (Kana - Novembre 2018)


Aquaman affronte son frère cadet, Ocean Master, pour sauver Gotham City d'un véritable tsunami déclenché par sa fureur et le pouvoir des leys lines ! Alors que tout semble critique, Arthur parvient à atteindre la conscience de son frère Orm au-delà de la terrible énergie qui en a pris possession et à réveiller des souvenirs enfouis qui parviennent à ramener Ocean Master à la raison juste à temps. Hélas il est trop tard pour stopper la vague destructrice... mais c'est à cet instant qu'intervient Superman, qui réussi contre toute attente à bloquer le tsunami grâce à ses pouvoirs faramineux tandis que Batman affronte de son côté l'étrange Akurou pour lui faire perdre le contrôle des leys lines dont il a pu s'emparer. Le combat tourne finalement à l'avantage du héros, mais pour combien de temps encore ? Le vilain semble avoir quelques tours en réserve, et pendant ce temps Wonder Woman se bat au manoir Wayne contre l'énergie maléfique qui s'est emparée de la mère de Rui. La princesse des Amazones encourage notre jeune héros malgré lui à entrer en contact avec l'âme de sa mère, au plus profond de la tourmente, afin de la libérer de l'influence néfaste qui l'anime. Grâce à cet effort de volonté et au lasso de vérité de Wonder Woman, rien n'est impossible et bientôt la mère de Rui retrouve sa santé mentale et est sauvée de la destruction qui lui était promise. Les choses se calment à Gotham, c'est à cet instant que nous voyons apparaître pour la première fois Green Lantern, alias Hal Jordan, venu prêter main forte à ses compagnons d'arme. Hal semble se doute que quelqu'un d'autre observe ce qui se passe actuellement sur Terre, et il compte bien l'accueillir comme il se doit lorsqu'il se manifestera. Pendant ce temps, dans les entrailles de la Batcave, le secret des leys lines est dévoilé et Rui se lance dans une quête initiatique pour maîtriser leur terrible puissance, alors même qu'en surface Lex Luthor accueille Sinestro en personne au sein de son Injustice League, dont le but ultime, au-delà de la conquête du monde, est bien sûr la destruction totale des membres de la Justice League ! Et justement, un nouvel ennemi fait son apparition devant le manoir Wayne... le combat entre Néga-Flash et Green Lantern s'engage et rien ne semble en mesure de les arrêter !

Le manga devient de plus en plus intéressant à mesure qu'il entre dans la mythologie bien connue de l'éditeur DC Comics en exploitant des personnages que l'on attendait pas forcément, ou bien au contraire que l'on attendait de voir avec impatience ! Les vilains se dévoilent un peu plus, les héros se regroupent et s'unissent, bref on a l'impression d'être devant une aventure classique de la Justice League, version New52 bien sûr, qui nous transporte dans une intrigue mystique pas franchement inutile qui donne au récit une petite dimension supplémentaire dans l'héroïsme avec la conception nippone de cette idéal. Certains semblent continuer d'être totalement insensibles à cette histoire et à son dessin, pourtant excellent de la part de Shiori Teshirogi comme toujours, et j'espère vraiment que la série gagnera peu à peu son lectorat fidèle car elle mérite vraiment d'être lue, ne serait-ce que pour introduire pour tous les personnages que l'on verra prochainement au cinéma dans les films de Warner. Typiquement, ce troisième tome est sorti juste avant le film Aquaman et la présence en bonus d'un chapitre supplémentaire consacré au héros des océans n'est pas un hasard, même si avec le recul on peut se dire que le film a fort peu respecté les relations entre Arthur et son frère Orm alors que le manga y parvient sans peine. Rendez-vous d'ici le prochain film prévu j'imagine pour le tome 4 dont il n'y a actuellement pas encore de date de sortie annoncée, mais que j'attends avec impatience vu l'excellence du niveau de dessin et de narration que l'on a jusqu'à présent ! Donnez sa chance au manga, il vaut le coup vous verrez !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 23 janvier 2019

Justice League Rebirth tome 4 - Interminable (Urban Comics - Juillet 2018)


Alors que Barry Allen se rendait simplement à un rendez-vous galant avec Jessica Cruz, sa partenaire et équipière au sein de la Justice League, il se retrouve soudain au cœur d'une vaste dévastation et assiste impuissant à la mort de Jessica. Tentant de terrasser son nouvel ennemi, Flash entre en contact avec son arme issue d'une technologie extraterrestre et se retrouve dans le passé, quelques instants avant l'attaque, mais sans rien pouvoir empêcher. A chaque nouvel affrontement, Jessica meurt irrémédiablement et Flash se retrouve dans le passé, de plus en plus loin. C'est finalement avec l'aide de Batman que notre Bolide va réussir à trouver la solution à cet épineux problème, et permettre à toute une famille de ne pas disparaître dans une horrible tragédie qui aurait coûté des millions de vies.
Le moment est donc venu de se reposer un peu, et pour l'occasion nos héros se retrouvent presque tous dans la Tour de Garde, le satellite de la Ligue de Justice en orbite autour de la Terre. Interviewés par Loïs Lane pour un article exclusif sur leur quotidien au sein de la Tour, les plus grands héros du monde ne s'attendaient certainement pas à finir en quarantaine au sein du satellite pour contrer une invasion de créatures microscopiques venues de l'espace lointain et ramenées par mégarde par les deux jeunes Green Lanterns de leur dernière mission. Ce sera pour chacun l'occasion de réfléchir sur l'unité de l'équipe et sur les moyens d'améliorer confiance et communication entre eux, et au final tout se terminera le mieux possible car les organismes aliens ne demandaient qu'à retrouver un foyer qui leur convienne.
Ce n'est pas encore fini : Jessica Cruz assiste Batman et Wonder Woman dans une mission de repérage d'un commando autoproclamé anti-terroriste qui utilise la peur et le massacre de masse pour faire changer les choses à leur façon ultra-violente. Grâce à Jessica qui parvient à surmonter ses angoisses et son manque de confiance, la situation redevient stable et les méchants du jour sont mis hors d'état de nuire. Cette mission aura surtout permis de renforcer les liens entre les nouveaux et anciens membres de la Ligue, et aura également aidé Jessica à en apprendre davantage sur elle-même et ses capacités morales.
Tout semble donc bien aller jusque là... quand Cyborg alerte les autres justiciers d'une possible attaque Atlante sur les côtes de l'Océan Atlantique, particulièrement celles d'Amérique du Nord. Se rendant sur place, nos héros découvrent en réalité que l'Atlantide est désormais scellée par un immense bouclier infranchissable, que leur ami et confrère Aquaman y est retenu prisonnier, et que sa compagne Méra fait tout son possible pour l'en délivrer quitte à créer des tsunamis dévastateurs sur son chemin. La Ligue devra alors accueillir en son sein une femme brisée, ayant perdu tout ce en quoi elle croyait et plaçait son avenir, et lui réapprendre à trouver une place au sein d'un monde dont elle ignore presque tout.
Et comme si ça ne suffisait pas, nous terminons ce tome par le retour d'une antique menace liée au Corps des Green Lanterns, dissimulée sur Terre depuis des milliers d'années et réveillée par une force cosmique sans équivalent qui semble se trouver derrière tous les bouleversements de ces dernières années au sein de l'univers DC de la Renaissance. Pendant que ses collègues et amis affrontent cette menace, Batman a un entretien privé avec celle qui les a trahi et manipulé précédemment, qui accepte de lui faire une immense révélation sur ce qui va bientôt arriver. Quelque chose est en train de s'éveiller, au loin dans le vaste univers, quelque chose de terriblement puissant et contre laquelle de nombreuses tentatives d'élimination sont restées sans effet. Quelque chose, ou même quelqu'un, qui s'apprête à prendre la Terre comme cible de ses assauts... un événement brutal et sans précédent va bientôt se déclencher sur la planète la plus agitée de l'univers, et nos plus grands héros ne seront sans doute pas de trop pour tenter de comprendre et d'enrayer ce phénomène avant qu'il n'aboutisse à la destruction totale de tout ce qui est et sera.

Encore un tome avec beaucoup de récits différents mixés à l'intérieur, que j'ai tenté de vous restituer dans l'ordre de lecture indiqué par Urban. Les deux principales informations à retirer de ce quatrième tome de Justice League sont évidemment la confirmation de Jessica comme une vraie membre de la Ligue à part entière, et surtout la découverte partielle de cette nouvelle et terrible menace qui pèse sur l'ensemble du Multivers DC. Bryan Hitch pose les bases de ce qui sera bientôt le plus grand récit jamais entrepris depuis la refonte de l'époque Renaissance (New52) voir même depuis 1985 et la Crise Infinie. Soyez au rendez-vous pour le cinquième tome, qui nous promet de nouvelles révélations et peut-être bien un aperçu de ce qui attend les héros les plus puissants de la planète dans un avenir de plus en plus proche et de plus en plus incertain.
Que dire de plus à part que c'était une bonne lecture dans l'ensemble, nous voyons un peu les dessous du quotidien de la Ligue quand elle intervient sur une nouvelle menace ou bien quand ses membres prennent le temps de se connaître et de se comprendre, lorsqu'ils en ont l'occasion. Les dessins sont tous très bons, rien à redire sur les artistes et leur capacité à unir leurs efforts sur une seule et même série pour rendre le tout cohérent à tous les niveaux. Vivement le tome 5, déjà sorti à l'heure où je publie cet article !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 22 janvier 2019

Batman Metal tome 2 - Les Chevaliers Noirs (Urban Comics - Juillet 2018)


Dans ce second tome, nous plongeons toujours plus profondément dans la noirceur du sombre multivers...
Au travers de plusieurs récits relatant les origines d'un Batman ayant chaque fois dépassé les limites et franchi la ligne rouge, le lecteur sera amené à découvrir le point de chute et le moment où, pour chacune d'entre ces versions de Bruce Wayne, tout a basculé. Sept Batmen sont mis en avant, sept versions obscures de notre plus grand héros, qui chercheront tous à mettre notre monde à mal et à le briser comme le leur l'a été, pour plusieurs raisons, chacun ayant son propre historique et passé douloureux. Parmi tous ces Chevaliers Noirs, aucun n'est plus terrifiant et glaçant que le Batman Qui Rit, personnage horrifiant qui nous entraînera dans les plus sombres recoins de la folie au fur et à mesure que les récits de ses homonymes s'enchaîneront. Si vous l'osez, ouvrez cet album et traversez la frontière de la Raison, là où elle n'a plus cours, et testez vos propres limites dans le terrible Multivers Noir, face auquel les plus grands héros qui soient tombent un à un, totalement impuissants. Y'a-t-il encore une lueur d'espoir dans cet amas de pures ténèbres qui déferle sur le monde ?

Voici en substance ce que je peux vous dire de ce second tome de la saga Batman Metal sans vous gâcher le plaisir de découvrir les origines de chacun des Chevaliers Noirs présents dans cette histoire, et leurs affrontements avec nos héros favoris dans chacun de leurs mondes puis le nôtre. L'invasion se poursuit et l'espoir s'en va d'heure en heure à mesure que les plus grands défenseurs de la Terre et de l'univers échouent à contrer cette vague de ténèbres. On a rarement vu situation plus périlleuse, et j'attends l'occasion de lire le troisième et dernier tome de la saga avec ferveur et crainte !
Si le scénario est en grande partie dicté par Scott Snyder, grand architecte du Batman depuis le lancement des New52 il y a quelques années, plusieurs auteurs participent également à cet exercice de style et répondent présents pour nous émerveiller ou, tout au contraire, nous horrifier. Les dessins des nombreux artistes sont tous bons, aucun à jeter ou en-dessous du lot, c'est vraiment un réel plaisir que de lire cet album de bout en bout et de savourer chaque planche avec minutie, grâce à cette belle édition d'Urban comprenant des pages de sketchs et de nombreuses couvertures spéciales. La liste des auteurs et artistes est bien trop longue pour figurer dans les libellés de cet article, aussi les voici ici : Scott Snyder, James Tynion IV, Josh Williamson, Frank Tieri, Sam Humphries, Dan Abnett, Peter J. Tomasi, Greg Capullo, Doug Mahnke, Yanick Paquette, Jorge Jimenez, Carmine di Giandomenico, Riccardo Federici, Ethan Van Sciver, Philip Tan, Tyler Kirkham, Francis Manapul, Tony S. Daniel, Riley Rossmo. Que du bon, à savourer sans attendre !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !


lundi 21 janvier 2019

America (Graph Zeppelin - Juillet 2018)

Couverture alternative exclusive Original Comics

Super-héroïne autrefois invincible, ou du moins invulnérable, Bernie ''America'' Calloway a perdu cet avantage il y a peu de temps, mais refuse toujours de rester au placard et de ne pas intervenir lorsqu'un crime est commis. Pire : plus la situation est dangereuse, plus elle prend son pied. Car rien ne la fait se sentir plus vivante que la sensation de douleur, nouvelle amie dont elle prend grand soin. Costume taillé sur mesure pour ne jamais la laisser en paix, action en pagaille et combats de rue sanglants, elle ne rechigne devant rien pour éprouver ne serait-ce qu'une once de ce que les gens normaux essayent plutôt d'éviter. Mais quand ses frasques finissent par la mettre en danger autant physiquement que moralement, la société qui l'emploi, Herocorp, décide de remanier leur accord et de lui adjoindre un équipier ayant pour mission de veiller à ce qu'elle n'aille pas trop loin. Ca tombe mal, car America a toujours le goût du risque chevillé au corps et même à présent qu'elle est redevenue ''normale'' en terme de sensibilité, elle compte bien mettre ses années d'expérience dans le combat à mains nues et dans les enquêtes criminelles pour garder sa place... et kiffer autant que possible !

Héroïne déjantée aussi forte qu'intelligente, America représente une nouvelle phase dans l'ère des super-héros. Désabusée et incapable de ressentir quoi que ce soit de positif, elle voit dans la douleur physique son seul exutoire et la recherche à tout prix dans chacune de ses interventions. Le masochisme explique bien des choses, mais elle garde néanmoins un sens très clair de la justice et de la validité de ses actes. Est-ce qu'elle va trop loin ? Est-ce que son addiction à la douleur l'a rendu folle au point de risquer sa vie et celle de son partenaire ? C'est au lecteur d'en décider, en quatre courts chapitres qui se lisent très -trop- vite et superbement édités par Graph Zeppelin chez nous dans ce beau format dont on commence à prendre l'habitude. Jason Pearson, Alé Garza, sur un scénario de Jon Hughes, ce comics très indépendant et underground vous fera prendre votre pied du début à la fin, vous fera vous poser de bonnes questions quant à l'intégrité morale d'un héros, et vous frustrera par sa durée minimale. On en redemande, alors si quelqu'un lit ces lignes un jour chez Graph Zeppelin comme chez l'éditeur VO : on en veut encore plus !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 19 janvier 2019

Legenderry - Red Sonja (Graph Zeppelin - Mai 2018)

Couverture alternative exclusive Original Comics

Libérée de sa personnalité précédente, celle que l'on nomme Red Sonja parcourt les mers de Legenderry à la poursuite de l'aventure. Quand elle fait escale dans un port fort agité, c'est pour se retrouver soudain embarquée dans une lutte sans merci avec un bataillon de cadavres animés pourchassant un vieux savant. Le vieil homme est bien vite capturé, malgré l'aide de Sonja, et emmené ailleurs auprès du maître de ces terrifiantes créatures. Mais Sonja peut compter sur l'aide de l'une d'entre elles, ayant préservé son esprit, qui lui révèle alors la terrible histoire du Docteur Frankenstein. Victor Frankenstein, rendu fou par la perte de son irrésistible amour, a juré de dominer le monde de Legenderry en s'adjoignant les services et les savoirs des plus grands scientifiques de l'époque, quitte à les recruter de force grâce à son armée de cadavres réanimés. Celle qui fut autrefois Elisabeth, sa fiancée, a elle aussi connu les affres de cette douloureuse et inhumaine renaissance, et avec la complicité de Red Sonja elle compte bien empêcher Victor d'accomplir ses objectifs avant qu'il ne lâche sur l'ensemble de Legenderry des légions de monstres...

Dans cette histoire très rapide qui se lit et se vit à 100 à l'heure, la Red Sonja de l'univers steampunk de Legenderry fait équipe avec la fiancée de Frankenstein contre le bon docteur lui-même, aux tréfonds de la folie. Ajoutez un zeste de Jules Verne en faisant apparaître le Capitaine Nemo et son flamboyant Nautilus au service du savant fou, saupoudrez le tout avec des éléments tirés de la tristement célèbre île du Docteur Moreau, et vous obtenez ce récit un rien décousu mais qui vous emporte tambours battants au cœur de l'action. Ce n'est pas forcément le meilleur de ce que l'on peut trouver dans la belle saga qu'est Legenderry, j'aurais pour ma part préféré que Red Sonja puisse bénéficier d'une histoire plus épique encore, mais il me semble que cela sera pour une toute prochaine fois alors je vais me montrer patient et vous dire que j'ai apprécié ce petit séjour dans l'univers de l'horreur telle qu'on la concevait au XIXème siècle, quand les grands auteurs tentaient de révolutionner la littérature pour les dizaines d'années à venir.
Un autre point fort de cette histoire, outre ses nombreuses références à des œuvres classiques du genre, c'est bien sûr son dessin, très dynamique et bourré d'action à chaque page, n'en perdant pourtant pas l'occasion d'être cohérent et séduisant à chaque nouvelle case. Rien n'est laissé de façon brouillonne, tout est bien travaillé et harmonieux, que demander de plus ? Une suite si possible, et je sais qu'elle arrive bientôt, alors prenons d'ores et déjà rendez-vous pour encore plus d'aventure ! Merci à Graph Zeppelin pour cette belle édition VF qui nous honore, et merci à Original Comics pour le choix pertinent de la couverture alternative. J'espère que ça va continuer comme ça encore longtemps !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

jeudi 17 janvier 2019

Soul Eater - intégrale tomes 14 et 15 (Kurokawa - Octobre 2018)


Les combats contre l'organisation Arachnophobia se poursuivent et se terminent dans ces tomes reliés !
Alors que Mosquito a récupéré toute sa force et la puissance de ses jeunes années, Kid parvient de son côté à activer le véritable Infusio et à faire appel à ses terrifiants pouvoirs de jeune dieu de la Mort pour combattre son adversaire jusqu'au bout, ou du moins faire diversion le temps que Free ne détruise le scellé de leur tour du château Baba Yaga. Mais pas le temps cependant de savourer la victoire, car à peine est-il redevenu normal que Kid est soudain capturé par un nouvel adversaire, celui répondant au nom d'Eibon, qui vient de terrasser Mosquito comme si de rien n'était. Apparemment, ce nouvel ennemi compte rassembler une collection des entités les plus puissantes au monde, et un jeune dieu de la Mort trouve tout à fait sa place au sein de son livre ensorcelé.
Pendant ce temps, Black Star affronte Mifune et ses mille lames dans un duel de dextérité et d'adresse où chaque coup est mortel ! Les nouvelles techniques apprises grâce aux pouvoirs de Tsubaki suffiront-elles à assurer à Black Star une victoire sur cet adversaire de génie qui refuse de renoncer ? La seule chose dont on soit certain, c'est que de ce duel d'épéistes seul un grand combattant pourra sortir vivant, lancé sur la voie de la perfection.
Maka, Soul et Medusa sont quant à eux arrivés au centre du château et profitent de l'ouverture des scellés afin de pénétrer dans la salle principale, demeure d'Arachné. Mais soudain, alors qu'ils pensaient pouvoir affronter la sorcière, ils découvrent son corps abandonné sans vie au beau milieu de la pièce. Quelqu'un les aurait doublé ? Ils vont vite se rendre compte qu'Arachné est passée au niveau supérieur et qu'elle est désormais devenue la folie incarnée, à l'image du Grand Dévoreur auquel elle s'intéresse plus que tout. Répandant la folie comme une sombre contagion sur ses terres et dans le cœur de chaque personne présente aux environs du château, Arachné semble être en mesure d'arracher la victoire... mais il en faudra bien davantage pour triompher du duo de choc formé par Maka et Soul, bien déterminés à vaincre quoi qu'il en coûte et à faire tomber le rideau sur les sombres projets d'Arachné. Alors qu'ils parviennent de justesse à en détruire l'esprit, le corps de la sorcière est soudain possédé par Medusa, qui renaît ainsi au sommet de sa puissance et qui tente alors de tuer Maka avant que celle-ci ne devienne une véritable menace pour toutes les sorcières. Un meurtre qui sera empêché de justesse là aussi, mais au moment des séparations avant l'effondrement du château les anciens alliés d'hier savent qu'ils sont redevenus ennemis et que rien ne saurait s'interposer entre leurs désirs de revanche...
C'est maintenant l'heure du bilan pour les troupes de Shibusen, et également le moment d'enfin démasquer le traître qui se cache parmi nos héros. Grâce au Dr. Stein et à Mjolnir, le pire est évité mais le traître parvient à s'échapper pour rejoindre le dénommé Eibon avec un nouvel allié...
Plus que jamais, l'avenir s'annonce sombre et incertain pour nos jeunes héros et leurs mentors, mais ils sont malgré tout plus disposés et prêts comme jamais pour les affrontements qui arrivent. Qu'on se le dise, Shibusen n'a pas fini de nous émerveiller et de briller face aux ténèbres, et la nouvelle ère qui arrive sera riche en péripéties !

Voilà pour le contenu massif de ce nouveau double-tome de la réédition de Soul Eater chez Kurokawa. C'est une histoire totalement inédite pour moi car à l'époque je suivais plutôt le déroulement de l'anime, qui partait dans une direction tout à fait différente du manga papier. Je découvre donc une nouvelle voie tracée par l'auteur dès l'origine et je dois dire que j'aime au plus haut point ce que je lis ! J'ai vraiment hâte de savoir ce qu'il adviendra de nos héros, Kid le premier, et d'élucider les derniers grands mystères de la série en votre compagnie si vous la découvrez vous aussi pour la première fois sous cette forme. Un arc majeur vient de se conclure, mais ce n'est que le début d'un nouveau départ pour tous les personnages, avec une vraie montée en puissance de l'intrigue et du dessin ! Vous aussi, soyez au rendez-vous dans les prochaines semaines pour la suite de cette histoire tout simplement géniale !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 16 janvier 2019

All-new Amazing Spider-Man tome 4 - D'entre les morts (Panini Comics - Juillet 2018)


Le retour du Chacal !
Miles Warren est semble-t-il revenu sur le devant de la scène, en compagnie d'une armée de clones d'un nouveau genre... en effet, le Chacal est parvenu à créer une technologie de clonage si avancée qu'elle lui permet de reproduire des organes parfaitement sains, ou même un corps tout entier doté de souvenirs valides. Alors qu'il se constitue sa petite armée à base de super-vilains à qui il offre le retour de l'être aimé comme un gage de rédemption, Spider-Man interrompt une mauvaise confrontation avec le Caïd, qui pour sa part n'adhère par au plan du Chacal. Notre Tisseur préféré ne se doute de rien, mais quelque chose d'énorme est sur le point de se produire et de bouleverser sa vie à jamais... mais pour l'heure, Peter Parker est occupé avec un dilemme moral insoluble : son beau-père est mourant, le seul moyen de le sauver de façon permanente serait de faire appel à une nouvelle technologie de synthétisation d'organes (tiens tiens, serait-ce l’œuvre du Chacal ?) mais malheureusement Peter va apprendre, à nouveau, qu'on ne peut pas toujours sauver tous ceux qu'on aime et qu'il faut faire des choix difficiles. Sauver des dizaines de vies, pour en perdre une très chère... à cet instant, Peter aimerait être n'importe qui sauf lui-même, sauf Spider-Man, rien qu'un instant... et justement, c'est à ce moment que réapparaît Otto Octavius, ou du moins que son esprit se dévoile au sein du programme du Cerveau Vivant et n'essaie de reprendre possession du corps de Peter. Cette version d'Otto est antérieure à sa disparition (voir la fin de la série Superior Spider-Man face au Bouffon Roi) donc il ne peut se souvenir qu'il a lui-même, dans un geste d'une rare noblesse, accepté de disparaître pour laisser la place à Peter Parker et au véritable Spider-Man. Refusant ne serait-ce que de le concevoir, l'esprit d'Otto tente de tuer Peter et Anna-Maria en détruisant le Cerveau Vivant, puis parvient à s'échapper à l'aide d'un octobot portant la dernière sauvegarde de son schéma cérébral. Sa vengeance viendra en temps utiles, car pour l'instant il doit se dissimuler dans les ténèbres à nouveau et étudier de très près la technologie de clonage du Chacal, à laquelle il a pu avoir accès...

Un tome vraiment extra qui sert d'introduction à La conspiration des clones, la future saga à venir prochainement chambouler en profondeur la vie de notre homme-araignée favori. Dan Slott nous concocte un véritable drame dont il a le secret depuis le temps, et rien ne semble pouvoir arrêter la marche des événements. Qui est vraiment ce Chacal que nous découvrons ? Miles Warren de retour lui aussi, ou bien un nouveau venu usurpant son identité et ses connaissances ? Ce ne serait pas la première fois qu'un nouvel individu endosserait l'identité d'un super-vilain disparu, aussi va-t-il falloir se montrer très prudent avec ce personnage et ses plans. Il dit faire partie des gentils, et vouloir apporter le meilleur possible dans la vie de ceux dont il s'entoure... mais peut-on lui faire confiance ? Nous le découvrirons très prochainement, soyez patients...
L'autre grand événement de ce tome, c'est bien sûr le décès tragique et poignant du père de Jonah Jameson. Une mort d'autant plus triste qu'elle aurait pu être évitée si seulement les choses s'étaient mieux arrangées pour Peter, si seulement il n'avait pas ce fichu sens du devoir et de la justice qui l'oblige à prendre d'aussi horribles décisions... et comme si ça ne suffisait pas, la tentative de retour du Docteur Octopus n'arrange pas les choses, loin de la même. Les auteurs installent des menaces à la fois anciennes et nouvelles pour notre Tisseur, avant de sans doute débarrasser le plancher pour céder le pas à une nouvelle équipe créative, non sans un dernier baroud d'honneur qui promet d'être saisissant. J'espère de tout cœur que Panini saura éditer convenablement les épisodes qui vont suivre et leur rendre justice avec un format adapté à leur compréhension et à leur importance dans la vie de Peter. Qu'on se le dise, si Spider-verse est aujourd'hui devenu introuvable en volume relié à un prix honnête, il ne faudra sûrement pas rater l'occasion de la sortie de La conspiration des clones ! Préparez-vous !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 15 janvier 2019

DC Univers Rebirth - Superman (Urban Comics - Juin 2018)


Le Superman de l'ère Classique a repris du service après la mort de celui de la Renaissance DC. Devenant le plus expérimenté des membres de la Ligue de Justice, il s'est attiré autant leurs faveurs que leur méfiance. Mais sa plus grande réussite a été de préserver jusqu'à maintenant le secret de sa vie privée : son épouse, la Loïs Lane originelle, et leur fils, Jonathan Kent. Installés dans ce nouvel univers après la disparition du leur, notre héros et sa petite famille font tout leur possible pour rendre service et vivre leur vie convenablement, mais il fallait bien que le rêve s'achève tôt ou tard...
Quand un ancien ennemi revenu des tréfonds du néant fait sa réapparition et enlève Jon, effaçant même tout ce que notre Superman a pu vivre avec son épouse et son fils, c'est le moment de lutter contre l'ensemble des forces du multivers afin de retrouver la vérité derrière les nombreux rideaux du mensonge. Mais une fois Jon sauvé et leur vie à trois retrouvée, tout n'est pas réglé pour autant car un sérieux doute plane encore dans l'esprit de Superman. Qui aurait pu orchestrer autant de bouleversements à l'échelle de l'univers sans être remarqué ? En cherchant à revivre son histoire du premier jour jusqu'au présent, Superman fait sans vraiment le savoir une découverte capitale qui pourrait bien chambouler à jamais les bases de ce nouvel univers...

Nouvelle avancée dans l'intrigue générale du DC Univers Rebirth, cette fois venant des recherches de Superman pour trouver la vérité et l’intrus dans toute cette histoire. Si l'identité du faux Clark Kent est rapidement percée à jour par les lecteurs les plus attentifs, il faut toutefois reconnaître que l'on ne s'y attendait pas vraiment et que les événements qui suivent, obéissant à une toute autre forme de logique que la nôtre, sont assez décousus tout en conservant un fil rouge fondamental. Je vous laisse le soin et le plaisir de découvrir tout cela vous-mêmes, ce sera bien plus efficace ainsi. Sachez simplement que l'histoire globale du DC Univers Rebirth ne progresse pas de beaucoup par rapport à ce que l'on a pu découvrir précédemment dans Le badge avec l'enquête de Batman et de Flash sur ces étranges phénomènes que personne ne parvient à expliquer. Ici tout est centré autour de Superman, davantage qu'autour de ce nouvel univers, et s'il est vrai que quelques indices importants sont placés ici et là pour les lecteurs les plus curieux, d'autres passeront complètement à côté sans problème et pourront profiter néanmoins du récit sans grand dérangement. Au final ce tome en dit trop ou pas assez, en tous les cas il nous faudra maintenant attendre la suite avec une certaine impatience pour y voir plus clair ! Remerciements spéciaux aux auteurs et dessinateurs de ce tome, qui ont réussi l'exploit de le rendre compréhensible et accessible à tous malgré sa complexité première, tant graphique que scénaristique.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !


lundi 14 janvier 2019

Les contes interdits - Blanche Neige (ADA Éditions - Janvier 2018)


Émilie est internée dans un institut psychiatrique pour cas assez pointus et désespérés, Fort Orée. Droguée et amnésique, elle ne se rappelle d'aucun élément de son passé, ni des raisons qui l'ont faite interner ici. Elle est d'une grande beauté dit-on, vulnérable également et soumise aux caprices et attouchements du Docteur Charron, le psychiatre en charge de lui faire avouer ses crimes. Car apparemment, Émilie aurait tué plusieurs personnes par le passé, mais elle ne s'en souvient pas. Tout est flou, et même les viols répétés du Docteur Charron ne parviennent pas à la tirer de sa transe, quand bien même un infirmier sensible à sa détresse parviendrait de justesse à lui permettre de s'évader. Commence alors pour Émilie une échappée belle dans une forêt qu'on pourrait dire hantée, où les chemins sont trompeurs et où tout peut se produire, à commencer par la rencontre avec une terrible sorcière noyée cherchant à assouvir son impitoyable désir de vengeance. Là, au cœur des bois, notre infortunée va se retrouver dans un luxueux manoir sorti de nulle part, vide, qui lui servira de refuge contre les éléments et contre la sorcière des bois... mais elle découvrira rapidement que l'endroit renferme lui aussi son lot de lourds et inavouables secrets, des horreurs sans nom qui s'y sont produites et s'y produisent encore à la nuit tombée. Émilie sera prise au piège et forcée de jouer à ce jeu pervers du chat et de la souris, remontant peu à peu le cours des événements et assistant aux meurtres sanglants des tortionnaires habitant le manoir, avant d'être de nouveau la proie de la sorcière et de sa lugubre histoire. Mais tout au long de ce récit, une question se pose : qui est réellement Émilie ? Blanche colombe égarée, ou psychopathe sanguinaire ? Au lecteur de trancher, si tant est qu'il puisse survivre lui aussi à cette plongée dans les eaux tumultueuses de la folie furieuse...

J'ai été attiré dès le départ par ces Contes interdits, cherchant tout d'abord des renseignements en librairie sur leur parution, les auteurs, l'éditeur... ils viennent du Québec, douce province à l'accent chantant, et se proposent de revisiter avec un niveau de langue assez soutenu les contes d'autrefois, les belles histoires de notre patrimoine de l'imaginaire, celles-la mêmes qui ont fait le succès des studios Disney entre autres. Ici, L. P. Sicard nous entraîne dans une relecture moderne et macabre de Blanche Neige, où tout le merveilleux cède la place à l'horreur et à l'effroi pur. La perdition du personnage principal, son errance dans la folie, les tourments dont elle est victime ou bien bourreau... rien n'est jamais vraiment certain dans ce conte cruel et sanguinolent, et même arrive à la toute fin le lecteur devra encore se poser bien des questions pour tenter de donner un sens à cette aventure au bord du gouffre. Comme je le disais plus haut, le niveau de langue est assez soutenu, les mots choisis avec soin et poésie, une certaine habileté venant de l'habitude, et même dirai-je une virtuosité à nous faire naviguer au cœur de la tempête. Si certains passages sont d'un cru cruellement réaliste, ce n'est que pour mieux mettre en valeur la structure du conte dans toute son horreur. Âmes sensibles s'abstenir, jeune public également, car il faut avoir le cœur bien accroché pour rester jusqu'au bout, quand l'unique flamme de raison finit par s'éteindre et nous plonge dans une nuit sans fin...

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 11 janvier 2019

La V.O. du vendredi n°116 : Venom - Separation anxiety (Marvel - Janvier 2017)


Après les événements de Mortelle protection, Eddie Brock a décidé de rester à San Francisco pour protéger les plus démunis, ceux qui vivent en dehors de la société, dans les souterrains abandonnés de la ville. Mais malheureusement d'autres personnes ont envie de s'approprier les lieux, à commencer par la Life Fondation qui a heureusement déjà été mise en échec précédemment. Cette fois cependant, les choses se gâtent quand un nouvel arrivant déclare être poursuivi par des extraterrestres ayant pris possession d'un groupe de mercenaires baptisés Stalkers. Eddie, qui vient tout juste de sortir d'une confrontation musclée avec Mace, un solitaire sur-armé, fait alors équipe bon gré mal gré avec le nouveau détenteur de l'esprit de Ghost Rider, Vengeance, qui enquête lui aussi sur les tueries dans le sillage des mercenaires. A eux deux nos anti-héros vont parvenir à pénétrer le QG des Stalkers et découvrir qu'ils ont pris en otages plusieurs habitants de la ville souterraine protégée par Venom, dans le seul but de l'attirer à découvert afin de le chasser, lui, la proie ultime selon eux. Ajouter Vengeance au tableau de chasse ne semble pas vraiment leur poser de problème, et la traque impitoyable commence alors. Venom et Vengeance sauront-ils se faire suffisamment confiance pour faire équipe et survivre aux Stalkers ? Il va en tout cas falloir pour l'un comme pour l'autre freiner les poussées meurtrières, car des innocents sont en grand danger !
Plus tard, Eddie décide de prendre les choses en main concernant Carnage, qu'il ne peut plus supporter de laisser en vie alors qu'il pourrait le détruire et éviter ainsi un grand mal au reste du monde. Se rendant à New York, Venom fait alors la connaissance du nouveau Spider-Man en place depuis peu, Ben Reilly, alias Scarlet Spider pour la presse. Le clone de Peter ignore que Spider-Man et Venom ont passé un accord tacite quelques temps plus tôt, et le combat qui s'engage risque d'être colossal ! Scarlet Spider parvient néanmoins à arracher la victoire de justesse au terme d'un affrontement retentissant, alors qu'une troisième adversaire vient de se déclarer... au final, Eddie et son symbiote sont séparés et emprisonnés chacun à un bout du pays en vue de pratiquer des expériences sur eux. Si le symbiote n'a de cesse de tenter de s'échapper pour retrouver Eddie et fusionner avec lui de nouveau, l'hôte quant à lui profite de la soudaine clarté de son esprit pour faire le point sur ses péchés et sur les crimes qu'il a pu commettre en tant que Venom, s'interrogeant alors sur la possibilité d'avoir été manipulé malgré lui par son symbiote. Quand surgissent soudain les symbiotes de la Life Fondation pour faire évader Eddie et lui arracher le secret du contrôle des entités aliens, notre mortel protecteur voit ici l'occasion rêvée d'expier ses méfaits et fait tout son possible pour se faire tuer, tandis que son propre symbiote est en route pour le retrouver et ne faire qu'un à nouveau avec lui. Et évidemment, Venom sera bel et bien de retour au terme d'une série de combats mortels et parviendra à s'échapper juste avant l'arrivée des autorités, qui récupèrent quant à elles les symbiotes de la Life Fondation toujours dans l'idée d'expérimenter tout ce qu'ils pourront sur eux. Eddie de son côté décide de faire le point une bonne fois pour toutes avec son autre moitié, quitte à ce qu'une part de méfiance vienne s'installer entre eux...

C'est la première fois que je lis un tome aussi épais en VO et je ne suis pas mécontent de cet achat, fait à l'occasion de la sortie du film Venom de Sony en Octobre dernier. Marvel avait alors réédité plusieurs récits cultes et fondateurs du personnage dans de beaux albums souples de bonne qualité, un vrai plaisir à prix correct. Nous avons donc ici quatre grosses histoires qui se suivent approximativement, et qui nous permettent de comprendre les suites et conséquences de Mortelle protection que j'ai déjà pu vous chroniquer en VF. Dans la mesure du possible j'essaierai de vous présenter ces albums dans un ordre chronologique adapté, basé sur les dates de sortie mais aussi sur les incidences de chaque récit.
Ici les deux qui nous intéressent particulièrement sont celui de la rencontre avec Ben Reilly, Scarlet Spider pour les intimes, et la séparation qui en résulte entre Eddie et le symbiote. Une période assez torturée pour notre personnage principal qui fera alors le bilan de sa vie jusqu'ici et qui commencera à se méfier de la fusion qui autrefois semblait lui apporter le salut. Les dessinateurs sont tous de la même trempe et plus ou moins de la même école, les styles restent cohérents d'une histoire à l'autre et parfois même d'un chapitre à l'autre, et les scénaristes quant à eux font tout leur possible pour nous permettre de suivre l'agitation intérieure de Venom au gré de ses rencontres et de ses combats. C'était donc un bien bel album, que je suis heureux de posséder et qui m'aura tenu occupé pendant un bon bout de temps ! D'autres arrivent, soyez patients, et n'oubliez pas que si le film de Sony s'est avéré décevant sur plusieurs points, les récits sur papier concernant Venom ont toujours été d'une certaine qualité ! Soyez au rendez-vous pour les prochaines semaines afin d'en savoir davantage.

mercredi 9 janvier 2019

Spider-Man tome 3 - Du haut d'un arbre (Panini Comics - Juin 2018)


Le jeune Spider-Man de la Terre-616, Miles Morales, enquête sur la disparition de son père alors que celui-ci venait d'être envoyé en mission pour le S.H.I.E.L.D. à travers les dimensions afin de récupérer de la technologie dérobée vendue sur le marché noir. Mais une fois débarqué dans la dimension de la Terre-65, tout se met à partir en vrille pour Miles, pris à parti par de nouvelles versions des vilains qu'il connaît dans son monde. C'est avec l'aide inattendue de la Spider-Woman de cette Terre qu'il parviendra à s'en sortir sans trop de casse, et ensemble ils décideront de poursuivre l'enquête et la traque du père de Miles, qui ici serait un super-criminel connu sous le nom de Scorpion, trafiquant d'objets inter-dimensionnels pour le compte du S.I.L.K. de la Jessica Drew maléfique de cette réalité. D'un saut dimensionnel à un autre, d'un monde pas si nouveau à un futur proche prometteur, nos deux jeunes héros vont apprendre à faire équipe et à mieux se connaître, tout en conservant quelques réserves l'un envers l'autre. Est-ce que le père de Miles est vraiment devenu un super-criminel, ou bien est-ce une couverture ? Spider-Gwen parviendra-t-elle à récupérer les éléments manquants de sa dimension et à aider Miles à rentrer chez lui au bout du compte ? Ce qui devient de plus en plus évident, c'est que les deux jeunes gens se plaisent plutôt bien ensemble, et un avenir commun pourrait bien devenir une réalité concrète un de ces jours...

Le passage obligé par lequel je ne voulais pas vraiment transiter : la rencontre entre Miles et Gwen, les deux jeunes Spider-héros de Marvel. Au moins comme ça c'est fait, et ça m'a permis de revivre en un peu moins bien le récent film d'animation de Sony mais en comics. Brian M. Bendis et Jason Latour fusionnent leurs univers et leur écriture au moins pour quelques numéros qui finalement se passe assez bien même si le rythme est beaucoup trop rapide pour réellement profiter de l'intrigue et de ses différentes facettes. On appréciera les clins d’œil aux autres réalités et Spider-héros du multivers, et en ce qui me concerne je ne suis pas mécontent que ça ne prenne pas plusieurs tomes pour se résoudre. Vous le savez je ne suis pas vraiment fan de Spider-Gwen et de son univers surtout, mais j'ai du accepter l'idée qu'en tandem avec d'autres personnages issus d'autres univers elle est tout à fait lisible en fin de compte. Si l'excellent film de Sony fonctionne bien dans les salles obscures, nous aurons peut-être droit à d'autres croisements de ce type dans les comics, du moins je l'espère ! Le seul petit reproche que je pourrais faire concerne le changement graphique d'un monde à l'autre, c'est voulu bien sûr afin de les différencier correctement et rapidement mais comme je n'accroche vraiment pas au design de chez Spider-Gwen j'avais hâte de repasser sur la Terre-616. Chacun ses goûts, ce qui ne me plaît pas particulièrement peut être tout à fait potable pour autrui !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 8 janvier 2019

Bikini Atoll 2 - Première partie (Glénat - Juin 2018)


Un mois après les tragiques et horribles événements du premier tome, nous retrouvons Lysette et Alan seuls survivants de leur groupe sur Bikini Atoll. Alors qu'ils commencent à penser que les secours ne viendront peut-être jamais, malgré les signaux et leurs précautions, les voilà tout à coup rejoints par un yacht d'une équipe de tournage : une grosse campagne publicitaire avec mannequins vedettes et plages paradisiaques à perte de vue, de quoi faire envie ! Mais ce que les nouveaux venus ignorent, Lysette va bien vite le leur révéler : le requin mutant est toujours vivant quelque part dans les eaux entourant l'île, et comme si cela ne suffisait pas un groupe armé sur-entraîné vient de débarquer de l'autre côté de l'atoll et parvient à prendre des otages alors que la troupe de tournage s'est séparée pour quelques clichés sauvages. Quelque chose cloche : cette fois la menace est mieux organisée, plus technique et tactique... quelqu'un veut envoyer un message fort au reste du monde, et pour cela il est prêt à toutes les atrocités ! Pour notre petit groupe à peine réunifié, c'est déjà trop tard, l'horreur est venue jusqu'à eux, et tout va recommencer... Lysette parviendra-t-elle à survivre une seconde fois au cauchemar qui l'attend ?

Deuxième série estampillée Bikini Atoll, par les mêmes auteurs que la première, et cette fois-ci annoncée en plusieurs tomes par Glénat, pour notre plus grand plaisir ! Les événements s'enchaînent de façon assez rapide et fluide, et même si à la fin de ce premier tome nous n'avons pas beaucoup avancé dans l'intrigue ni encore vu beaucoup de catastrophes, les choses se mettent en place à leur rythme et on devine bien vite ce dont il s'agit ici : un cri de rage, une envie de vengeance pour tous les crimes commis par les nations aisées contre ce petit coin de paradis ravagé bien trop souvent et trop profondément. Le dessin en noir et blanc est clair, efficace et pas du tout exagéré, il sert à merveille le scénario d'un film d'horreur qui serait certes assez prévisible mais néanmoins intéressant de part son développement et sa portée. Glénat confirme que le label Flesh & Bones peut toujours nous fournir de belles petites pépites du genre, et je n'ai qu'une chose à dire à présent c'est que nous attendons la suite avec ferveur !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 7 janvier 2019

Batman - White Knight (Urban Comics - Octobre 2018)


Batman contre le Joker. C'est une lutte acharnée qui dure depuis des années, sans qu'aucun des deux ne prenne vraiment l'avantage, un équilibre délicat et branlant qui menace à chaque nouvel affrontement de s'effondrer. Ce sera le cas cette fois-ci. Batman ira trop loin, poussé dans ses retranchements et dans sa colère par le Joker, le laissant toutefois en vie. Mais quelque part quelque chose s'est brisé, une donnée essentielle a refait surface. Grâce à un traitement expérimental inconnu, le Joker a disparu pour rendre la place à Jack Napier, sa véritable personnalité ! Pour Jack c'est comme une seconde naissance, et il entend bien faire profiter tout Gotham de son génie et de sa ferveur pour sauver la ville d'elle-même et de son plus grand danger, qui est celui lui Batman. Après avoir monté un petit stratagème de son cru pour s'attirer les faveurs de la population modeste, Jack annonce se présenter comme conseiller municipal et offre gracieusement à la ville de nouveaux services de police ultra-perfectionnés ainsi que des hommes de confiance qui aideront à redorer le blason du GCPD de Gordon, qui n'en revient pas lui-même. Jack Napier, malgré quelques manigances obligatoires, affirme son statu de citoyen et de défenseur de la vraie justice sociale et équitable pour mieux faire prendre conscience aux gens que le danger vient des autorités qui ont trop longtemps couvert les agissements musclés et coûteux de Batman. Napier parvient même à obtenir ce qu'il désirait plus que tout, l'enfermement du Chevalier Noir à Arkham, en exigeant cependant qu'il ne soit pas démasqué par respect pour lui et leurs années de lutte. Mais quand une nouvelle menace vient soudain peser sur la ville et ses habitants, qu'une Harley Quinn désespérée prend le contrôle des super-vilains locaux et provoque un chaos sans précédent, le temps des illusions passe et la réalité s'impose : pour triompher véritablement, Batman et Jack Napier doivent travailler ensemble, main dans la main, et se faire confiance. Mais Jack cache un terrible secret : quelque part tapis au fond de son inconscient, le Joker attend de reprendre le contrôle...

C'est l'histoire d'une lutte sans fin et sans merci, pas celle de Batman et du Joker, mais celle de Jack Napier et du Clown Prince du Crime. L'un ne va pas sans l'autre, l'un est le reflet déformé et vicié de l'autre, mais chacun diffère par ses choix et ses convictions et motivations profondes. Jack Napier est un idéaliste convaincu de pouvoir apporter plus à Gotham que ce que le Joker ne lui a pris durant toutes ces années, y compris en s'en prenant à Batman et en en faisant le cœur de sa bataille pour l'égalité et la justice. Si dans un premier temps le lecteur attentif, tout comme Batman, sera méfiant et cherchera le moindre petit indice permettant de prouver que le Joker est bien là et manipule tout le monde depuis le début, force sera de constater... que Jack Napier est totalement sincère. Personnage tragique, poignant et terriblement juste dans son écriture comme dans ses attitudes et volontés, il est le vrai héros de cette histoire, le Chevalier Blanc dont Gotham n'avait aucune idée de l'existence, quelque part loin sous le masque de la folie. Et, tout comme Batman là encore, le lecteur finit par comprendre que nos deux anciens ennemis doivent collaborer ensemble s'ils veulent vraiment parvenir au plus grand bien pour Gotham, même si ça signifie tirer un trait sur des années de complots, d'attaques vicieuses et de manipulations en tous genres.
Si l'attention est pratiquement tout le temps focalisée sur Jack Napier et sur Batman, c'est cependant des personnages féminins que viendra le vent du changement. En effet, Batgirl incarne la voix de la raison pour Batman comme pour Nightwing et se posera souvent en balance entre les deux, plus facilement consciente des choses essentielles et analytique dans ses réflexions. Mais le vrai personnage fort de cette histoire c'est Harley Quinn, ou plutôt Harleen Quinzel. Car très vite nous nous rendons compte que s'il existe deux personnes distinctes chez le Joker, c'est également et physiquement le cas chez Harley : l'une est fidèle à l'homme qu'elle aime et a toujours appris à respecter et à soutenir, tandis que l'autre ne voit que la passion du chaos et l'excitation de la débauche. Deux versions d'un même personnage, ici incarnées toutes les deux physiquement par deux femmes distinctes et bien différentes l'une de l'autre, une version plus proche de l'originale et une autre plus actuelle et dénuée de retenue. Jack devra faire son choix lui aussi entre ces deux voies qui s'offrent à lui, et comme bien souvent il se montrera capable de faire le bon choix avec l'aide adaptée. Ce n'est pas un mystère ni vraiment un spoiler de le dire ici, c'est pratiquement entièrement grâce au personnage de la vraie Harleen que tout tient debout et que Jack Napier se montre cohérent et efficace. Sean Murphy a rendu justice à bien des gens impliqués dans les différentes phases de création et les apparences de Batman et de son univers. Le fan attentif aura rapidement identifié les éléments du scénario issus des films de Nolan, Tim Burton ET de Joel Schumacher, y compris une bonne partie du tristement célèbre Batman & Robin de 1997. Oui, vous avez bien lu, Murphy parvient ici à réaliser le tour de force de nous faire apprécier ce film maudit et à faire ressortir ses meilleurs aspects et atouts au service d'une histoire plus poignante encore et plus plausible, plus proche de la réalité. A l'image de son Jack Napier qui veut redorer le blason de la police et de la ville qu'il aime, Sean Murphy veut rendre à Batman son lustre d'antant, dans toute sa splendeur, en prenant même en compte le plus ridicule et le moins apprécié.
Batman – White Knight n'est pas seulement un très bon comics et une très bonne histoire indépendante de Batman, c'est aussi l'un des plus beaux hommages que j'ai pu lire à ce personnage et à tout son historique, depuis 1939 jusqu'à nos jours, sans en perdre une miette. En quelques chapitres à peine d'une histoire pleine de sens et de valeurs, l'auteur parvient à nous réapprendre à aimer l'univers de Batman pour tout ce qu'il est, a été et sera encore. C'est l'une de mes lectures coup-de-coeur de l'année 2018, et je suis profondément heureux de voir qu'Urban en a fait une magnifique édition très travaillée avec de nombreux bonus graphiques. Je ne suis pas forcément fan du design général de l’œuvre, mais sa portée en revanche et son scénario me séduisent immédiatement dès les premières pages. J'espère qu'il en sera de même pour vous, car si vous pensiez connaître sur le bout des doigts le Batman vous verrez bien vite qu'il vous reste beaucoup à apprendre et à accepter !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 5 janvier 2019

Batman - Knightfall tome 1 : La chute (Urban Comics - Juillet 2012)


Dans tous les coins sombres, des monstres attendent notre chute pour nous sauter dessus et nous détruire... cette règle, Batman lui-même n'y échappe pas. Venu de la sinistre prison de Santa Prisca, un nouvel et formidable adversaire se présente à Gotham pour venir à bout du Chevalier Noir. Son nom : Bane. Un fléau qui poursuivra le justicier jusqu'au bout afin de le briser tant physiquement que psychologiquement et prouver sa supériorité sur lui. Son plan : infiltrer les réseaux criminels de Gotham et littéralement déchaîner tout ce que la ville compte de malades et de dangereux psychopathes, afin de surcharger Batman et ses alliés et de laisser le Chevalier Noir éreinté, au bord du gouffre, le pousser toujours plus loin dans ses retranchements et dans ses limites avec une sauvage dextérité, une ardeur sans cesse renouvelée et une véritable fascination pour sa chute. Car Batman finira par chuter, pour Bane c'est un fait indéniable. Le temps de la Chauve-Souris est révolu, et Bane sera le grand vainqueur à la fin de l'histoire, laissant derrière lui un héros brisé et presque mourant, totalement épuisé et sans ressources aucune. Mais est-ce bien la fin, ou n'est-ce encore qu'un commencement ? Une nouvelle ère s'ouvre !

Sorti chez Urban durant sa première année d'existence, en 2012, ce gros tome rassemble les premiers épisodes de la saga Knightfall créée par Chuck Dixon et illustrée par les meilleurs talents de DC à l'époque, en 1993. Le principe est simple finalement : opposer Batman à un ennemi qu'il ne peut vaincre, qui le dépassera et qui l'écrasera, le brisera et le laissera pour mort. La lente chute du héros de la nuit est difficile à concevoir et pourtant c'est bien ce qui se passe sous nos yeux page après page, combat après combat, nuit après nuit. Des missions tout simplement épuisantes et des vilains totalement déchaînés, faisant de la ville un véritable Enfer tandis que Bane savoure son triomphe inéluctable et que Batman s'échine à combattre malgré tout un par un tous les malades en liberté, jusqu'à n'avoir plus aucune protection pour lui-même. On retiendra surtout l'association infernale du Joker et de l'Épouvantail, qui savent y faire pour noyer la ville et la municipalité dans un cauchemar qui n'en finit pas. Chaque détail de chaque histoire est travaillé explicitement pour affaiblir encore un peu plus Batman en vue du grand combat qui l'attend à la fin face à Bane en personne, et sa défaite annoncée dès la couverture. Une œuvre impitoyable qui marquera d'une pierre noire la carrière du Chevalier Noir pour un bon moment, car c'est toute une saga qui débute avec cette chute désespérée. Éditée en cinq tomes en tout chez Urban, c'est avec plaisir que je vous les chroniquerai tous au fur et à mesure de mes lectures, car il reste malgré tout encore beaucoup, beaucoup à dire sur Knightfall et ses enjeux et conséquences. Tout comme La Mort de Superman à peine quelques temps plus tôt, ce récit d'ambition veut dynamiter l'univers de son héros et bousculer les bases en place depuis des années, en n'y allant pas par le dos de la cuillère et en proposant une saga fleuve de cinq tomes de belle taille dans lesquels vous trouverez tous les ingrédients d'un excellent feuilleton : des rebondissements, des révélations, du challenge, et bien sûr des personnages centraux amenés à évoluer ou à disparaître, pour le seul plaisir du lecteur. Restez branchés !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !