Après
avoir vaincu le milliardaire Stromberg et déjoué son complot pour
détruire la civilisation telle qu'on la connaît, James Bond va
avoir affaire à toute aussi forte partie en la personne du mania des
technologies spatiales Hugo Drax, dont les visées génocidaires et
eugénistes n'ont rien à envier à l'apocalypse nucléaire de
Stromberg, bien au contraire. Drax entreprend de construire une
immense station spatiale capable d'abriter sa sélection parfaite
d'humanité, puis d'envoyer des capsules de poison sur l'ensemble du
globe pour tuer les êtres humains massivement en laissant la faune
et la flore intacts. C'est par le vol mystérieux d'une navette
Moonraker que devait livrer la Grande-Bretagne que l'agent 007 est
mis sur l'affaire, et va vite découvrir les véritables intentions
de Drax et de ses associés, après avoir risqué sa vie à de
multiples reprises en échappant aux pièges retords de Requin,
toujours vivant et travaillant maintenant pour le nouvel ennemi de
Bond.
On
retrouve totalement la logique un peu loufoque et comique à outrance
du film précédent dans celui-ci, Lewis Gilbert utilise la même
recette et change pratiquement toute l'adaptation du livre de base de
Ian Fleming, qui n'aura au final plus qu'une seul scène de commune
avec le film. L'élément comique est porté par Requin et ses pièges
tordus et multiples tentatives pour tuer Bond sans en avoir la plus
petite chance. Mais le sujet principal du film se veut aussi sérieux
et inquiétant que pour L'espion qui m'aimait et
le plan de Stromberg. Ici le méchant milliardaire eugéniste est
donc Hugo Drax, la formulation change quelque peu mais la recette
reste la même et ça fonctionne. On pourrait presque dire que ces
deux films, L'espion qui m'aimait et
Moonraker, sont issus
d'une même volonté et forment un diptyque assez intéressant dans
l'art de la répétition. Et puis on ne va pas se mentir, assister à
une bataille spatiale dans un James Bond, c'est du grand spectacle !
Heureusement les choses redeviendront un peu plus sérieuses par la
suite, mais Roger Moore restera l'interprète le plus ''comique'' de
l'espion Britannique, son charme légendaire aidant grandement à
faire passer la pilule quand le scénario montre ses plus grosses
ficelles et faiblesses.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
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