L'équipe vous parle cette semaine de la délirante série d'animation Archer, à écouter avec un Gin Martini cela va de soi.
lundi 30 mars 2015
samedi 28 mars 2015
Flash tome 1 - De l'avant (Urban Comics - Mars 2015)
Si
vous êtes familiers depuis le temps avec l'univers de DC Comics et
de sa Renaissance des New52, il ne vous aura pas échappé que l'un
des membres de la Ligue de Justice était étrangement absent chez
nous depuis début 2012 et la création de l'éditeur Urban Comics.
Eh bien ça y est, enfin, en ce mois de Mars nous pouvons tenir dans
nos mains le premier tome relié des aventures New52 du Bolide
Écarlate, Flash !
2015 sera l'année de la Force Véloce, qu'on se le dise, et
attendez-vous à en bouffer votre comptant dans les mois à venir. En
attendant, c'est avec un grand plaisir que je vous entraîne dans les
pages de ce premier tome si longtemps rêvé.
Central City... Keystone City... deux villes jumelles,
les Cités-Joyaux, protégées depuis cinq ans par un super-héros à
nul autre pareil, rien de moins que l'homme le plus rapide du monde,
Flash ! Si dans le public il défraie la chronique par ses
prouesses, dans le privé Barry Allen fait partie de la police
scientifique et tâche d'enquêter à la fois sur les crimes qu'on
lui soumet et aussi sur les conséquences de l'utilisation de ses
pouvoirs. Car il a découvert récemment un lien entre divers
troubles spatio-temporels survenus sur le territoire des deux villes
et les moments où il active ses pouvoirs et dépasse ses limites. Le
héros des Cités-Joyaux serait-il en même temps la plus grande
menace pensant sur leurs habitants ?
En parallèle de son questionnement et de ses
expériences, Flash devra aussi faire avec la réapparition soudaine
d'un vieil ami qu'il croyait mort au cours d'une mission à
l'étranger, et qui semble lié à un nouveau groupe terroriste
commettant des attentats et des braquages en ville pour s'emparer
d'un matériel génétique de pointe. Et comme si tout cela ne
suffisait pas, voilà que le Captain Cold s'évade de la prison de
haute-sécurité d'Iron Heights, bien déterminé à faire couler le
sang du Bolide pour une raison qui lui est très personnelle, mettant
ainsi fin à des années de combats ''loyaux'' entre lui et le héros.
Francis
Manapul, Brian Buccellato... deux excellents artistes travaillant en
parfaite harmonie tant au scénario qu'au dessin pour nous livrer une
série qualifiée depuis bien longtemps déjà de véritable perle de
la Renaissance DC, et qu'il nous tardait bien de pouvoir déguster en
format album relié ! C'est chose faite aujourd'hui et c'est un
réel plaisir que de se plonger dans les aventures de Flash, et
surtout de savoir que d'ici la fin de l'année nous en aurons encore
davantage ! C'est sans conteste LA sortie du mois de Mars côté
Urban, et peut-être l'une des plus attendues et surveillées quant à
l'ensemble des comics V.F.. Si vous étiez encore hésitants à vous
lancer chez Urban/DC, les New52 sont toujours une porte d'entrée
idéale, et à plus forte raison maintenant avec l'arrivée de Flash
au catalogue, dont les aventures peuvent convenir à tous les
publics, des plus connaisseurs aux néophytes. Un héros sincère,
drôle et touchant tout autant qu'intelligent et rationnel. Des
dessins magnifiques qui posent une atmosphère parfaite pour le
Bolide Écarlate, et du coup une lecture des plus agréables que je
ne conseille que trop vivement !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
mercredi 25 mars 2015
Bob l'éponge, le film : un héros sort de l'eau ! (Paul Tibbit - Nickelodeon Movies - Février 2015)
Je
sais ce que vous pensez en cet instant : ça y est, ils ont pété
les plombs chez Radiophogeek, il fallait bien que ça arrive un jour,
après avoir présenté des œuvres littéraires pointues et tout et
tout, etc. etc.
Mais
attendez, attendez ! Avant de venir m'enfiler la blouse blanche,
laissez-moi vous parler de cette étrange anomalie qu'est le nouveau
film de Bob
l'éponge,
la célèbre création de Stephen Hillenburg (décompression oblige
après les thèmes sérieux des derniers articles littéraires...
décompression, plongée, profondeur... non ?). Quelques onze ans
après le premier opus, mélangeant prises de vues réelles et
animation 2-D, celui de 2015 reprend la même recette en y
incorporant des passages en 3-D du plus bel effet que ne renierait
pas le département d'animation de Disney. Réalisé par Paul Tibbit
et bien évidemment produit par Nickelodeon et United Plankton
Pictures, ce film surprend énormément, au-delà de sa promotion un
rien mauvaise (l'affiche du film vous spoile bien salement les
dernières minutes) et nous fait passer un agréable moment. On ne
voit pas l'heure et demie passer, on a d'ailleurs l'impression qu'il
dure plus longtemps que cela tellement le rythme est soutenu et
intense tout du long et tellement il y a d'informations et de
rebondissements à prendre en compte. Vraie petite surprise, vrai
petit OVNI culturel, c'est ce film que j'ai choisi cette semaine de
vous chroniquer ! C'est parti, tous à l'eau !
Le film démarre sur une scène très inhabituelle en
prise de vue réelle : un vaillant pirate fait voile vers la
petite île bien connue des fans du dessin-animé, pour se frayer un
chemin à travers la jungle luxuriante et s'emparer d'un mystérieux
grimoire aux pouvoirs phénoménaux pour qui sait les manier
correctement...
Pendant
ce temps, à Bikini Bottom, une scène là très habituelle est en
train de se jouer. Plankton revient une énième fois à la charge
pour s'emparer de la recette secrète des pâtés de crabe si
appétissant du Capitaine Krabs, et Bob et Patrick défendent le
restaurant de toutes leurs forces contre les assauts du vilain. Mais
ce qui jusqu'ici n'était qu'un doux rêve de méchant finit par se
produire : Plankton parvient à mettre la main sur la fameuse
recette... qui disparaît aussitôt dans une myriade d'étranges
lumières. Accusé à tort de l'avoir subtilisé, Plankton est sur le
point d'être torturé pour révéler sa cachette quand Bob l'éponge,
seul témoin de l'événement, prend sa défense et s'enfuit avec lui
pour rétablir la vérité et retrouver la recette secrète. Au plus
vite, car la paisible harmonie de la société de Bikini Bottom n'est
rendue possible que par l'existence et la consommation des pâtés de
crabe par sa population, qui s'en retrouvant soudainement privée
devient dès lors ultra-violente. La ville est réduite à un chaos
post-apocalyptique où la loi du plus fort s'applique, dans un décors
et une atmosphère à la Mad
Max ou
Ken
le survivant.
Bob et Plankton devront apprendre à faire équipe pour découvrir la
clé du mystère, retrouver la recette et sauver la ville et tous
leurs amis, avant que l'irréparable ne se produise. Même si pour
cela, ils devront défier les lois du temps et de l'espace, ou encore
pénétrer dans le monde de la surface où un terrible complot de
pirate pourrait bien être à l'origine de toute cette catastrophe...
D'emblée on a l'impression d'aller voir un film pour
gosses, avec un zeste d'humour adulte (comme la série et comme le
premier film il y a 11 ans, déjà très second degré), mais en
réalité une fois devant on se rend compte qu'il n'en est rien !
Le film est peut-être destiné à un public enfantin, mais il
s'adresse surtout aux adultes ayant grandis avec le dessin-animé et
la culture des super-héros, des mangas et des films
d'action/science-fiction. Nous quoi !
Tout y passe ou presque : le post-apo, le
steampunk, le film de guerre, le film d'action, le film de
super-héros, le film métaphysique, la science-fiction, le
buddy-movie... et encore ce n'est qu'un survol ! Cette histoire
nous fait un gros clin d'oeil en direction des films Marvel Studios
dont nous sommes régulièrement abreuvés depuis des années,
hommage ou parodie chacun choisit mais l'effet est des plus réussis !
La bande-originale est assez discrète mais porte très bien l'action
à l'écran, on aura même la joie d'assister à une petite
rap-battle pour suivre la mode en cours, et les concepts de voyage
temporel, réalité alternative, univers imbriqués, altération de
la trame du réel et des lois physiques seront tous abordés et
illustrés de belle manière, avec beaucoup d'humour, un humour
justement couvrant les champs du burlesque comme du second degré et
de l'ironie, voir l'auto-dérision. Je ne vais pas vous en dire plus
pour ne pas trop vous spoiler (pas plus que l'affiche en tout cas),
simplement si vous avez des enfants ou bien toujours votre âme
d'enfant à vous, allez voir ce film tant qu'il est encore projeté
dans les salles, vous ressortirez peut-être un peu interloqués mais
en ayant passé un bon moment ! Un film pour la génération de
maintenant autant que pour celles des années '90-2000 (avec la
présence en V.F. de ''stars'' d'Internet comme Cyprien, Squeezie et
Natoo, et même de l'acteur Antonio Banderas himself dans le rôle du
terrible Steak Barbare), à apprécier sans conséquences mais
toujours avec plaisir. Ça aurait pu être mon coup de cœur du mois
tellement j'ai aimé !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
Libellés :
animation,
Bob l'éponge,
cartoon,
Cinéma,
Février 2015,
film,
Nickelodeon,
Paul Tibbit,
Stephen Hillenburg,
un héros sort de l'eau,
United Plankton Pictures
lundi 23 mars 2015
Emission n°30 : L'ombre du Mordor
JB et Flo se penchent sur l'ombre du Mordor, jeu vidéo sorti en fin d'année dernière et prenant place dans le célèbre univers de Tolkien, la Terre du Milieu.
samedi 21 mars 2015
Les Voies d'Anubis (Tim Powers - Bragelonne - Février 2015)
Réédition
le mois dernier d'un des grands classiques du steampunk, par l'un des
fondateurs du genre ! Bragelonne nous offre une édition
magnifique, aux tranches dorées du plus bel effet, inaugurant ainsi
une nouvelle collection fort prometteuse et envoûtante.
1983.
Le professeur de lettres Brendan Doyle est au bout de sa carrière,
plus rien n'avance et il piétine dans son étude du mystérieux
poète britannique William Ashbless, dont la biographie succincte
laisse de nombreux pans d'ombres. Désespéré, il en vient à
accepter l'offre un rien étrange d'un vieux millionnaire ayant
soi-disant percé les secrets du voyage dans le temps. Doyle va
cependant découvrir que ce qu'il pense être une simple lubie,
présenter à un groupe de riches amateurs littéraires une
conférence sur le poète anglais Coleridge, est en réalité le
prélude à une épopée que rien ne l'avait préparé à affronter.
A travers les Voies d'Anubis, des failles dans le tissu
spatio-temporel, le groupe va pouvoir se retrouver dans le Londres de
1810 et assister à un exposé donné par Coleridge en personne !
Mais les choses dérapent bien vite et Doyle se retrouve séparé du
groupe avant le voyage de retour en 1983, restant ainsi coincé en
1810 sans possibilité de rentrer dans son époque à moins que
quelqu'un du futur ne vienne le chercher, ce qui ne semble pas être
une priorité. Brendan Doyle va alors apprendre à devenir un citoyen
du début du XIXème siècle, dans lequel il pense pouvoir percer
facilement grâce à ses connaissances historiques, faire fortune,
changer le court du temps même, en sa faveur bien entendu !
Mais il va bien vite se rendre compte que la réalité est autrement
plus rude qu'il ne l'envisageait, et le voilà réduit à intégrer
une caste de mendiants professionnels pour subsister tant bien que
mal au jour le jour. Pendant ce temps, de sinistres sorciers
Égyptiens organisent un sombre complot pour profiter des voyages
temporels permis par les Voies d'Anubis afin de briser l’essor de
la Grande-Bretagne et de rendre à l’Égypte et ses anciens dieux
leur grandeur passée, pour régner sur le monde durant les
millénaires suivants. Embarqué involontairement dans ce nœud de
manigances et de magie noire, Doyle devra apprendre à échapper aux
périls qui l'attendent, dans cette vie et les suivantes, et déjouer
le complot de celui que l'on appelle le Maître, tout en échappant à
ses serviteurs zélés qui veulent lui mettre la main dessus pour le
forcer à leur communiquer les coordonnées de toutes les failles
qu'il pourrait connaître. Pourra-t-il jamais revoir son monde de
1983 ? Et surtout, doit-il pour cela risquer de changer
l'Histoire, ou bien au contraire veiller à ce que chaque chose
devant se produire se produise bel et bien, quitte à risquer sa vie
pour cela ?
Ce
roman, l'un des piliers du steampunk, explore les thèmes du voyage
temporel et de ses nombreuses implications et contradictions,
paradoxes, tout en le saupoudrant d'une enquête haletante à travers
les époques et le fin voile séparant la réalité du rêve, la
logique de la magie, le génie de la folie. Écris en 1983 par Tim
Powers et déjà deux fois édité par Bragelonne (Avril 2013 puis
Février 2015 pour la présente édition), ce livre se lit assez
facilement, bien qu'il faille vraiment prendre son temps pour le
savourer et le comprendre correctement. C'est une œuvre relativement
accessible pour tout néophyte désireux de se forger une expérience
dans ce genre dystopique, 475 pages d'enquête mystique et de
paradoxes et boucles temporelles, des personnages très bien écris
et mis en scène, qu'il s'agisse des bons comme des méchants, tous
attachants à leur manière. Cette lecture s'apparente à une petite
gymnastique spirituelle pas bien méchante, attrayante et séduisante
à plus d'un titre, qui ne pourra qu'augmenter votre culture
littéraire et vous faire explorer de nouveaux horizons, aux
frontières du mystère, au cœur de la forteresse de l'impossible et
de la magie, aux détours de l'Histoire et du rêve.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Libellés :
Bragelonne,
fantastique,
Février 2015,
le mois du cuivre,
lecture,
Les Voies d'Anubis,
magie,
roman,
science-fiction,
steampunk,
Tim Powers,
voyage temporel
mercredi 18 mars 2015
La Belle au Bois Dormant (Clyde Geronimi - Walt Disney Pictures - 1959)
Eh
oui il n'y a pas que les comics ou les mangas ou les bds ou les
jeux-vidéos ou... enfin il n'y a pas que des loisirs étiquetés
''100% Geek'' dans la vie. La vie c'est aussi parfois se replonger
avec plaisir et nostalgie dans les histoires de notre enfance, dans
les contes d'autrefois, et qui dit contes dit presque forcément
version Disney de ces contes.
Sorti
en 1959, le 20ème long-métrage d'animation des studios Walt Disney
Pictures a bercé de très nombreuses enfances, jusqu'à nos jours
sous de nouvelles versions, transcendant les générations et
demeurant un véritable chef-d’œuvre intemporel. Je ne vous ferai
pas l'affront de vous résumer l'histoire, tout le monde la connaît
en théorie et le réalisateur Clyde Geronimi, s'il n'est pas resté
dans la postérité par son nom, a au moins le mérite d'avoir livré
une solide performance avec son équipe et d'avoir su s'approprier
tout le merveilleux du conte d'origine de Charles Perrault (1697) ou
de la version des Frères Grimm par la suite (1812).
Mais
alors de quoi parler, si ce n'est de l'histoire ? Eh bien de
tout le reste !
La
Belle au Bois Dormant,
c'est un Disney dans la plus pure tradition. Une princesse en
détresse, menacée par les forces du Mal, un prince courageux et
valeureux destiné à la sauver et à l'épouser à la fin et où
tout finit bien. Si aujourd'hui beaucoup ont à cœur de critiquer ce
modèle, il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une très belle
histoire, et par comparaison avec les autres du même genre...
Prenons un exemple : le prince.
- Dans Blanche Neige : Charmant n'a qu'un rôle anecdotique, arrivant à la fin pour embrasser sa belle, se contentant de la faire rêver de lui tout le reste du temps et ne participant aucunement à l'action de sauvetage.
- Dans Cendrillon : Le prince Anonyme Ier n'a aucune part à l'action lui non plus, certes il désire ardemment retrouver la belle demoiselle dont il est tombé éperdument amoureux et fait vivement rechercher dans tout le royaume. Mais ne se déplace pas, il préfère envoyer son Duc suer sang et eau à sa place pour lui ramener la belle.
- Dans La Petite Sirène : Par quel monstrueux coup de chance Eric parvient-il à sauver Ariel, ça on ne se saura probablement jamais. Complètement à côté de la plaque, hypnotisé par la méchante et prêt à l'épouser, sauvé par sa belle soupirante, atterrit avec un coup de bol de tous les diables sur une épave au hasard de la tempête et parvient à prendre par surprise Ursula pour la vaincre. Sans vraiment risquer sa vie finalement. Toutefois à la différence des deux précédents, il parvient bel et bien à sauver Ariel et il tue à lui tout seul les deux familiers de la méchante sorcière des mers. Un mouleux mais avec un zeste de talent.
Bref,
finalement les princes vaillants et forts ne sont pas toujours au
rendez-vous quand on y réfléchit bien. Et alors là on a Philippe,
le prince de La
Belle au Bois Dormant.
Tombé amoureux de la belle paysanne au premier regard, il n'hésite
pas à envoyer bouler le protocole et les projets royaux de son père
pour rompre son engagement avec une princesse qu'il n'a jamais vu et
partir épouser la beauté de la forêt. Quand il découvre que Rose
et Aurore ne font qu'une, séquestré par Maléfique, il s'évade
avec l'aide des trois bonnes fées et chevauche jusqu'au château
pour réveiller la princesse de son terrible envoûtement, affrontant
tous les périls lancés sur sa route par la sorcière. Il va même
jusqu'à risquer sa vie sans reculer ni faillir face à un dragon et
à son feu infernal, il en triomphe et se précipite aussitôt pour
sauver sa princesse promise. Un prince qui prend vraiment des risques
et met sa vie en jeu pour celle qu'il aime. Philippe EST le prince
qui fait rêver !
La
musique maintenant. L'ensemble du film est rythmé par la
bande-originale très inspirée du ballet homonyme de l'immortel
Tchaïkovski (a-t-il seulement manqué un seul chef-d’œuvre dans sa
vie ?), et les thèmes magnifiques nous emportent au cœur des
tourments comme des joies des personnages, chaque scène devient un
véritable petit morceau de tragédie théâtrale que l'on savoure
autant avec les yeux qu'avec les oreilles. La musique porte
véritablement le film, et l'on a parfois la sensation que c'est
l'animation qui s'adapte à la musique et non l'inverse. Les
chansons, fait assez unique chez Disney, ne sont pas très
nombreuses : on en compte surtout deux principales, celle du
début (et de la fin) et bien entendu le duo entre Aurore et Philippe
dans la forêt, ''J'en
ai rêvé''.
Et pourtant elles restent longtemps en mémoire, temps forts du film
autant que passages poétiques.
Je terminerai, non sur les personnages (je me permets
simplement d'indiquer qu'Aurore est ma princesse préférée entre
toutes, vibrante incarnation du romantisme à l'ancienne et de la
pureté si magique), mais plutôt sur l'animation elle-même. Un
travail de titan a encore une fois été fourni à l'époque par les
studios Disney, dessinateurs comme animateurs se sont creusés la
cervelle pour livrer un vrai joyaux de perfection. Les décors sont
magnifiques, féeriques, parfois même étonnamment réalistes,
ombrés et nuancés à la perfection, tandis que les personnages
s'animent et vivent par-dessus autant qu'à l'intérieur. C'est une
vraie merveille, un classique comme malheureusement on en fait plus
aujourd'hui, et qui maintient encore de nos jours la barre très
haute, référence du genre autant qu'aboutissement. Je crèverais
d'envie d'avoir la chance d'observer un cahier des charges du film,
des croquis, quelque chose de sa fabrication et conception... en
attendant on peut se permettre de voir, revoir et re-revoir (comme
disait la pub) ce grand classique immortel et trans-générationnel,
de le faire découvrir aux plus jeunes et de le maintenir vivant dans
nos cœurs et dans nos mémoires. Sa ressortie récente en DVD et
Blu-ray aide certainement !
Il s'agit de mon Disney préféré ex-æquo, et il me
tarde de vous parler de l'autre ! Mais en attendant : magic
is on !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
Libellés :
animation,
Charles Perrault,
Cinéma,
classique,
Clyde Geronimi,
conte,
Erdman Penner,
film,
Frères Grimm,
Janvier 1959,
La Belle au Bois Dormant,
Octobre 2014,
Sleeping Beauty,
Walt Disney Pictures
lundi 16 mars 2015
Emission n°29 : Misfits
Cette semaine nous inaugurons la thématique fiction de la nouvelle formule avec la série anglaise Misfits. Bonne écoute à tous :)
samedi 14 mars 2015
Batman Eternal tome 1 (Urban Comics - Mars 2015)
Grosse
sortie de ce mois de Mars chez Urban, le premier tome de la nouvelle
série hebdomadaire sur le Chevalier Noir de Gotham City :
Batman
Eternal.
Gros hommage à l'occasion de l'anniversaire des 75 ans du héros et
de son univers, cette série signée Scott Snyder et James Tynion IV
et dessinée par toute une panoplie de grands noms de l'industrie est
un énorme effort fournit par DC Comics et un merveilleux cadeau pour
ses lecteurs. Sortant à un rythme hebdomadaire, comme je l'ai
indiqué, ce petit bijou captive l'attention du début à la fin,
sans pouvoir lâcher l'album des yeux un instant.
L'impensable se produit : le commissaire Gordon, à
l'issue d'un monstrueux accident lors d'une interpellation sur le
terrain, est démis de ses fonctions et mis en état d'arrestation,
incarcéré parmi la lie de Gotham au sein du pénitencier de
Blackgate en attendant son jugement. Ce coup dur n'est que la semonce
d'un événement encore plus inquiétant : Carmine Falcone, dit
''le Romain'', ancien boss tout-puissant de la pègre de Gotham avant
d'en être chassé il y a plus de cinq ans, avant l'An Zéro, est de
retour en ville et fait main-basse sur les plus hautes autorités,
plaçant un homme de confiance à la tête du département de police
avec un seul et unique objectif, détruire Batman et ses alliés,
ainsi que tous les autres ''monstres masqués'' que compte la cité.
Au même moment, le Professeur Pyg et d'autres ennemis du Chevalier
Noir se retrouvent pris entre les feux de l'affrontement territorial
entre Falcone et le Pingouin, bien décidé à ne pas se laisser
évincer de son siège de chef de la pègre. Gotham sombre alors
rapidement dans un chaos meurtrier, livrée à plusieurs camps se
disputant le pouvoir, sous l'oeil impuissant des policiers intègres
qui ont interdiction d'intervenir autrement que pour arrêter Batman.
La corruption et la folie hantent les rues de la ville, comme durant
les temps qui précédèrent l'apparition du justicier et de ses
acolytes, et il semble même que derrière Falcone se dissimule un
mal encore plus grand, sachant frapper exactement où il le faut et
résolument déterminé à détruire tout ce que défend Batman !
Une toute nouvelle ère voit le jour à Gotham, une ère de ténèbres
et d'un ordre nouveau régnant sans partage sur la nuit et le cœurs
des citoyens. Une ère dans laquelle il n'y aura plus de place pour
les défenseurs de la justice, condamnés à disparaître... ou à
périr.
Une grosse grosse lecture, un tome assez complet et
imposant qui demande de prendre son temps pour le lire et l'apprécier
correctement, comme il se doit. Un vrai plaisir de fan, qui fait écho
à de nombreux pans du passé de Batman et de son univers, tout en
amenant un avenir proche des plus sombres. Pour l'instant quatre
tomes annoncés par Urban pour ce qu'ils nomment cette ''première
saison'', il est donc fort possible que nous soyons là en présence
d'un événement historique à plus d'un titre et, qui sait, du
renouveau de la légende du Chevalier Noir.
Si l'histoire, écrite à plusieurs mains, reste
toujours intéressante et sur le même niveau de chapitre en
chapitre, il n'en est toutefois pas de même pour les dessins. Les
styles varient autant qu'il y a de dessinateurs (chose normale me
direz-vous) avec parfois de très, très grosses différences et
maladresses d'une case à l'autre. Mais tout cela s'explique très
certainement par la cadence infernale à laquelle les artistes ont du
être soumis pour livrer ce travail titanesque à temps chaque
semaine, en plus de leurs autres occupations. Globalement le niveau
est tout de même très bon et appréciable, très peu de critiques à
formuler sinon liées au goût de chacun. Un tournant majeur depuis
le début des New52, une histoire très intéressante et qui nous
fait d'alléchantes promesses pour la suite des opérations, restera
à voir si elles seront tenues ou pas.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
Libellés :
Andy Clarke,
Batman Eternal,
Comics,
DC Renaissance,
Dustin Ngyuen,
Emanuel Simeoni,
Guillem March,
James Tynion IV,
Jason Fabok,
John Layman,
New52,
Ray Fawkes,
Scott Snyder,
Tim Seely,
Trevor McCarthy,
Urban
jeudi 12 mars 2015
Terry Pratchett n'est plus.
Le monde littéraire est en deuil en ce jeudi 12 Mars 2015, à l'annonce du décès de Terry Pratchett.
Le génial créateur du Disque-monde s'est éteint chez lui dans la journée. Il a prouvé, par ses écrits et son imagination, que la fantasy la mieux construite se marie parfaitement avec l'humour absurde et à froid. Il laisse derrière lui une saga immense et devenue culte depuis bien des décennies, véritable pilier de la fantasy et de la science-fiction.
Parce que nous sommes avant tout des lecteurs passionnés, Radiophogeek s'associe aux hommages qui affluent du monde entier, et nous adressons toutes nos condoléances à la famille et aux proches en deuil. Nous ne manquerons pas de vous proposer d'ici quelques temps une émission spéciale en guise d'hommage/rétrospective sur ce grand auteur qui nous a si longtemps fait rire et rêver.
L'homme n'est plus, mais l'écrivain demeurera toujours au travers de ses œuvres, désormais immortel. Merci du fond du coeur, Mr. Pratchett, et où que vous soyez à présent, nous continuons toujours de rire et de rêver grâce à vous.
mercredi 11 mars 2015
Le Don du Loup (Anne Rice - Michel Lafon - Septembre 2013)
Anne
Rice, la reine des romans de vampires et des sagas et chroniques
gothiques et sentimentales, ça vous dit quelque chose ?
L'auteur de Entretien
avec un vampire et
de ses nombreuses suites, et dont je vous ai déjà parlé en
Octobre, revient sur les devants de la scène en s'attaquant cette
fois-ci à une toute nouvelle espèce : les loups-garous !
De nos jours, dans la région de San Francisco en
Californie. Reuben Golding est un jeune journaliste de 23 ans,
spécialisé dans les chroniques immobilières et l'histoire des
vieilles demeures ancestrales. Lorsqu'il visite une immense propriété
nichée loin de tout, à l'orée de la forêt, il est loin de se
douter que sa vie va changer du tout au tout. Tombant amoureux de la
maison comme de sa propriétaire, Marchent Nideck, Reuben envisage de
passer le reste de ses jours là-bas avec elle, mais ses projets
prennent brutalement fin lorsque Marchent est assassinée chez elle
durant la nuit. Reuben, seul rescapé de la boucherie qui a eu lieu,
est certain d'avoir été sauvé par une sorte de créature animale à
la force herculéenne... et qui l'aurait mordu. Dès lors, d'étranges
changements vont se produire en lui et autour de lui. Il entend des
voix l'appelant à l'aide au cœur de la nuit, il distingue des
choses par le flair et la prescience qui restent invisibles et
lointaines pour les autres, son appétit est décuplé, de même que
sa force et que son endurance. Déjà sur le point de découvrir la
vérité, Reuben a confirmation de sa nouvelle nature lorsqu'il se
transforme soudain en un Homme-Loup redoutable et puissant et qu'il
passe les nuits suivantes à arpenter San Francisco à la poursuite
du mal, de la méchanceté et de tous ceux qui la commettent. Mais
avec ces nouvelles facultés, ces immenses pouvoirs venus d'une
nouvelle espèce, Reuben va aussi recevoir un bien étrange héritage
lié à la propriété Nideck et à son histoire, à ses mystères et
aux trésors qu'elle pourrait bien renfermer en son sein. Et tandis
que l'Homme-Loup de San Francisco défraie chaque jour la chronique
par ses sauvetages sanglants, l'homme tout court par la poursuite de
sa destinée et des secrets de sa métamorphose. Est-il encore
humain ? Et surtout, est-il seul ?
Un
roman haletant que l'on ne parvient pas à lâcher avant d'en
connaître la fin, plus de 470 pages d'une histoire passionnante qui
revisite avec goût et ingéniosité le mythe du Loup-Garou et de son
''don'', par une auteure qui sait depuis des décennies saisir à la
perfection la tragédie et le romantisme derrière l'horreur et la
légende, mettre en scène des personnages attachants bien que
monstrueux et permettre au lecteur de s'identifier à eux et à leurs
problèmes, de vivre le récit à travers eux et leurs sentiments.
Toutes les composantes habituelles des romans à succès d'Anne Rice
sont présents ici : l'amour, la tragédie, le gothique, le
romantisme, le sexe, l'horreur, le mystère. Tout cela lié par une
trame très bien ficelée, qui parvient à nous prendre par surprise
et d'autres fois à nous guider doucement vers la conclusion et ses
implications. Après Les
chroniques des vampires
et les récits des sorcières Mayfair, c'est au tour des lycanthropes
de passer sous la plume exercée d'Anne Rice, pour une nouvelle saga
toujours aussi bien écrite et racontée et qui, on l'espère, durera
un bon bout de temps ! Le tome 2 est d'ores et déjà disponible
d'ailleurs, et soyez assurés que je vais me jeter dessus avec
empressement.
Enfin,
vous pouvez tout à fait lire Le
Don du Loup sans
rien connaître d'autre d'Anne Rice, c'est le point de départ
parfait pour les lecteurs d'aujourd'hui qui chercheraient à
découvrir cette auteure et ses romans, pour ensuite se concentrer
dans ses parutions passées et redécouvrir avec joie ses vampires et
sorcières envoûtants, toujours terriblement actuels.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
lundi 9 mars 2015
Emission n°28 : La saga de jeux vidéo Atelier
En l'honneur de la sortie d'Atelier Shallie le 13 mars, nous revenons sur cette petite série de Gust mêlant habillement jeu de gestion et jeu de rôle.
Libellés :
Atelier Ayesha,
Atelier Escha & Logy,
Atelier Iris,
Atelier Meruru,
Atelier Rorona,
Atelier Shallie,
Atelier Totori,
Emission,
Gust,
Jeu vidéo,
Playstation 2,
Playstation 3,
Podcast,
RPG
samedi 7 mars 2015
Aquaman tome 4 - Tempête en eau trouble (Urban Comics - Février 2015)
Nouveau
tome de la série Aquaman
remise
à neuf pour les New52 par Geoff Johns, mais sans Geoff Johns cette
fois. Le scénariste-phare de la Renaissance DC part vers d'autres
horizons à l'issue de la grande saga Forever
Evil et
cède la place à Jeff Parker pour raconter la suite des aventures du
souverain des sept mers, toujours dessinées en revanche par le grand
Paul Pelletier.
Tout juste sorti du coma après le sauvetage de
l'Atlantide et sa victoire contre l'antique roi des océans, Arthur
doit à présent se familiariser avec ses nouvelles fonctions et ses
devoirs en tant que souverain légitime, aux prises avec un peuple
divisé qui ne voit pas d'un très bon œil les origines terrestres
de son roi. Et si la politique sous-marine donne déjà de nombreux
fils à retordre à Aquaman, les problèmes s'aggravent davantage
lorsque une très ancienne créature protectrice de l'Atlantide
s'éveille et ravage les côtes de l'Islande dans une frénésie
meurtrière. Tentatives d'assassinat, complots internes, créatures
malveillantes issues de l'Antiquité, conflit avec le monde de la
surface et intrusions de scientifiques peu scrupuleux dans les zones
reculées du royaume marin, le quotidien pèse très lourd sur les
épaules d'Arthur, qui aurait bien besoin de profiter d'un moment de
solitude pour se ressourcer dans sa ville natale du Maine, où se
tient la réunion des anciens élèves de son Lycée. L'occasion
peut-être de renouer avec ses anciens camarades et de briser le
malaise qui s'est installé depuis l'apparition de ses pouvoirs. Mais
même ainsi, le calme fait place à la tempête, quand de
mystérieuses algues prolifèrent en tuant toutes les créatures à
leur portée et qu'Aquaman doit alors demander des comptes au
protecteur du monde végétal, Swamp Thing ! Comme si cela ne
suffisait pas, voilà que le trident sacré du roi des mers est
dérobé et utilisé pour rouvrir les portes d'une dimension
infernale où furent séquestrés durant des milliers d'années de
terribles monstruosités avides de soumettre et de dévorer
l'humanité de notre époque. Il faudra l'aide de Wonder Woman pour
en venir à bout !
Un
tome assez inégal, on sent clairement que Jeff Parker ne maîtrise
pas autant son personnage et ces aventures que Geoff Johns
précédemment, et c'est le plus gros défaut selon moi, la
comparaison se fait trop facilement puisque la rupture est assez
confuse entre les deux styles d'écriture. Néanmoins, cela nous
permet aussi de découvrir un Aquaman plus humain, plus proche de ses
origines terrestres et aux prises avec les tracasseries du quotidien
au milieu de ses devoirs super-héroïques. Une nouvelle facette
assez plaisante à observer et qui pourrait apporter une nouvelle
dimension aux aventures du personnage, avec une portée peut-être un
peu moins épique que sous Johns mais toujours très intéressante à
suivre. Il y a beaucoup de raccourcis et de facilités dans la
narration et la succession des péripéties mais nous dirons qu'il
s'agit là de débuts relativement prometteurs et que ces défauts
pourraient bien être gommés par la suite avec l'habitude. En ce qui
concerne le dessin, Paul Pelletier est toujours en forme et cet
univers aquatique a l'air de lui correspondre et de lui plaire tout à
fait, pour notre plus grand plaisir. Quelques pages sont l’œuvre
de dessinateurs de soutien, mais la différence n'est pas flagrante
ni dérangeante. Quant à l'intervention de Charles Soule, elle
concerne les chapitres de Swamp
Thing
présents dans ce tome et servant à introduire et à présenter les
nouvelles aventures du personnage, dans la série à venir nommée Le
règne de Swamp Thing,
à paraître prochainement chez Urban.
Et
puisque l'on parle de parutions à venir, signalons la magnifique
petite publicité pour le tome 5 d'Aquaman
annoncé pour cette année également, toute en simplicité et dont
l'effet d'annonce fait mouche sans aucun problème : une
illustration unique, pleine page, un texte court et aguichant, et une
belle petite présentation de la part de l'équipe d'Urban Comics. Ça
donne vraiment envie, et j'espère que l'on retrouvera ce système
pour les autres séries de l'éditeur tout bientôt !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
Libellés :
Alvaro Martinez,
Aquaman,
Charles Soule,
Comics,
DC,
DC Renaissance,
Jeff Parker,
Jesus Saiz,
Netho Diaz,
New52,
Paul Pelletier,
super-héros,
Swamp Thing,
Tempête en eau trouble,
Urban,
Wonder Woman,
Yvel Guichet
mercredi 4 mars 2015
Vampirella tome 1 - Couronne de Vers (Panini Comics - Juin 2012)
Comme
promis voici une seconde et dernière héroïne ''bad-girl'' à
ajouter à votre catalogue si vous ne la connaissez pas déjà, au
moins de nom si ce n'est de réputation. Je vous ai déjà parlé
durant le mois d'Octobre passé de ce personnage, au travers de
l'histoire conçue par Grant Morrison et Mark Millar pour elle dans
la collection Masters
Series.
Vampirella
est, comme son nom ne le suggère pas, une vampire. Une vampire
diablement sexy, véritable icône de la culture rock underground
depuis sa création en 1969 par Forrest J. Ackerman et Frank Frazetta
pour l'éditeur Warren
Publishing.
Rock, sexy, puissante, provocante, envoûtante et intelligente autant
que déterminée, Vampirella n'est pas une super-héroïne. C'est une
créature tragique, issue de la planète lointaine Drakulon où les
océans, mers et pluies sont de sang et où chaque habitant peut se
changer en chauve-souris et vivre en paix grâce à ce précieux
liquide de vie. Tout change lorsque la planète disparaît, suite à
un effroyable cataclysme, et que Vampirella se retrouve embarquée
dans une sonde d'exploration venue de la Terre et rentrant chez elle.
Découvrant notre monde, où le sang se trouve dans les veines et où
la nuit est peuplée de bien d'autres monstres qu'elle, Vampirella
apprend bien vite à se faire sa place au milieu des horreurs qui
hantent notre imaginaire. Tour à tour chasseuse, proie, recluse,
elle ne cessera durant plusieurs décennies de réinventer son
existence au travers des nombreuses histoires parues chez Warren
(1969-1983), Harris
Publications
(1988-2008) et Dynamite
Entertainment
(2010 à nos jours). En France, on peut noter la parution de deux
revues durant les années '70 et '80, et en albums signalons les deux
parus dans les années '90 chez Soleil,
un anecdotique chez Semic
puis enfin les trois albums de Panini
à
partir des années 2010.
C'est
justement l'un de ces trois albums qui nous intéresse aujourd'hui,
le premier paru chronologiquement en Juin 2012, reprenant les sept
premiers chapitres de la nouvelle série de l'époque chez Dynamite à
partir de 2011. Ces sept numéros forment un récit complet, premier
arc bouclé de la série, que l'on retrouve donc chez nous sous le
titre Couronne
de Vers.
Il est de notoriété désormais que Vampirella soit en réalité une
vampire originaire de la Terre, et non du monde oublié de Drakulon,
qui n'aurait été qu'une implantation illusoire dans son esprit pour
couvrir ses véritables origines. Sauvée de la mort par Lilith et
investie de la mission sacrée d'éradiquer tous les vampires du
monde des mortels, Vampirella arpente désormais son territoire en
chasseresse impitoyable, tuant et torturant ses ennemis afin de leur
arracher l'information qu'elle recherche à tout prix : la
localisation de son plus grand ennemi, le terrible Vlad Dracula en
personne. Si elle parvient à le vaincre, il se pourrait bien que la
fin de la race vampirique soit à portée de main. Mais Dracula est
loin d'être un vampire ordinaire, et il sème sur son passage la
mort et la désolation au cœur des populations humaines, régnant
sans partage sur ses domaines et ses légions de nouveaux vampires
avides de sang et de massacres. Pourtant, ces temps-ci le grand
maître est préoccupé par autre chose que la belle tueuse aux dents
longues. Quelqu'un ou quelque chose sape son contrôle sur sa
progéniture, s'empare peu à peu de nombreux esprits et instille une
horrible pourriture dans les corps et les âmes tourmentés des
autres vampires. Quelque chose gronde, un mal ancien se réveille peu
à peu et dévore à pleines dents le monde de la nuit. Dracula se
sait menacé par cette rébellion qui couve, et décide alors de
contracter une alliance contre-nature avec Vampirella pour vaincre
l'être quasi-divin qui menace l'ensemble des créatures vivantes,
l'ensemble de la vie elle-même. Vampirella et sa nouvelle alliée
humaine devront se méfier de chaque nouvelle rencontre et de chacune
des paroles du prince noir, si elles veulent survivre aux terribles
épreuves qui les attendent. Pour la première fois, il se pourrait
bien que les vampires aient trouvé leur prédateur naturel. Pour la
première fois, il se pourrait qu'il n'y ait aucun salut à
l'immortalité.
Une
histoire très bien dessinée de bout en bout, agrémentée par
Panini des couvertures originales des nombreux artistes ayant
travaillé sur le personnage de Vampirella pour Dynamite (Paul
Renaud, Alex Ross, Joe Madureira, et bien d'autres), et scénarisée
par Eric Trautmann (qui si j'en crois Wikipedia a du faire ses armes
sur l'univers étendu des jeux Halo),
qui livre une bonne petite performance tranquillement lisible et
compréhensible même sans connaître aucune série antérieure sur
le personnage, avec une dimension mystique assez fouillée que ne
renieraient pas des fans de Lovecraft. Tout le passif essentiel est
d'ailleurs admirablement bien résumé et présenté par Panini au
début de l'album, donc aucun moyen de se retrouver perdu ! Seul
petit défaut encore, l'album n'est pas chapitré et donc chaque
nouveau numéro s'enchaîne directement derrière le précédent,
l'accroche de fin de chapitre n'est pas respectée. Mais au final là
ça ne dérange pas tellement, et le reste de l'édition est un
travail remarquable.
Il
existe un second tome, que je vous présenterai une autre fois, mais
je pense que ça n'ira pas plus loin quand bien même la série en
V.O. fait plus d'une grosse vingtaine de numéros. En effet, le
second tome chez Panini date de début 2013, et depuis il n'y a plus
eu aucune annonce concernant le personnage et ses aventures. Tout
comme pour les Masters
Series
dont nous n'aurons sans doute jamais que le premier tome à nous
mettre sous la dent, sur 9. De quoi frustrer, et de quoi prouver
encore une fois que s'il s'agit d'icônes extrêmement emblématiques
et populaires dans leur pays d'origine, les bad-girls sont plutôt
boudées en France et ne sont suivies que par une petite minorité
silencieuse et avide, dont j'aimerais pouvoir faire partie si j'avais
accès à plus de lectures de ce genre. Peut-être un jour, avec de
l'espoir...
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
Libellés :
100% Fusion,
Comics,
Couronne de vers,
Dymanite,
Eric Trautmann,
Fabiano Neves,
indépendants,
Jelena Kevic-Djurdjevic,
Juin 2012,
lecture,
Panini,
Paul Renaud,
Vampirella,
Wagner Reis,
Walter Geovani
lundi 2 mars 2015
Emission n°27 : Coups de coeur de Février.
Pour commencer cette nouvelle saison régulière, voici notre nouveau format d'émission : les coups de coeur de l'équipe de Radiophogeek, que vous aurez l'occasion de retrouver à chaque début de mois.
Au programme de février vous trouverez :
Jean-Baptiste en militaire de l'extrême dans Sniper Elite V2.
Etienne retourner à ses chères études pour nous évoquer Life is Strange.
Florent faire appel à votre âme d'enfant avec Les Nouveaux Héros.
Thomas éveiller vos sens gustatifs grâce à Chefs.
Au programme de février vous trouverez :
Jean-Baptiste en militaire de l'extrême dans Sniper Elite V2.
Etienne retourner à ses chères études pour nous évoquer Life is Strange.
Florent faire appel à votre âme d'enfant avec Les Nouveaux Héros.
Thomas éveiller vos sens gustatifs grâce à Chefs.
Libellés :
505 Games,
Chefs,
Disney,
Dont Nod,
Emission,
France 2,
Jeu-vidéo,
Les Nouveaux Héros,
Life is Strange,
Podcast,
Rebellion,
Série télé,
Sniper Elite V2,
Square Enix
dimanche 1 mars 2015
Nouvelle programmation à venir sur le blog, l'équipe revient en force !
Bonsoir chers amis lecteurs et auditeurs,
Cela fait déjà quelques années que ce blog existe et que vous nous suivez à travers nos trop rares émissions et plus récemment les articles hebdomadaires de Flo.
Eh bien tout cela s'apprête aujourd'hui à changer !
En effet, l'équipe s’agrandit et nous pouvons désormais compter comme membres réguliers messires Étienne et Jean-Baptiste, que vous aurez le plaisir d'entendre dans les toutes nouvelles émissions que nous commencerons à vous proposer à partir de demain, avec l'organisation suivante :
- Émission "Coups de Cœur" : la première et non la moindre, ce format spécifique nous permettra de vous faire un point rapide et concis à chaque début de mois sur une sortie ou une actualité du mois précédent, de vous la présenter brièvement en vous parlant des détails essentiels et en donnant notre avis personnel dessus (en sachant que vous êtes bien entendu toujours invités à vous faire votre propre avis par la suite).
- Émission "Jeu-Vidéo" : où l'on parlera de l'univers et de l'industrie vidéo-ludique, qu'il s'agisse d'un ensemble ou bien d'une sortie voir d'un retour en arrière sur une licence oubliée ou "rebootée".
- Émission "Fiction" : où il sera question des films et séries-télé, d'animation et de courts-métrages d'hier et d'aujourd'hui mais aussi d'actualités et de rumeurs sur de futures adaptations ou projets qui nous tiennent à coeur.
- Émission "Littérature" : où l'on passera du temps à vous parler d’œuvres littéraires issues de tous les horizons, qu'il s'agisse de livres, de mangas, de bandes-dessinées ou de comics, romans ou nouvelles.
Voilà pour les nouveautés immédiates dont vous pourrez profiter dès ce mois de mars qui s'annonce, nous l'espérons, sous les meilleurs auspices.
En plus de ces thématiques vous pourrez occasionnellement écouter des émissions spéciales, dites hors-séries, sur des sujets plus larges et propres à débats, dont la diffusion sera erratique en fonction de notre temps et nos envies ou tout simplement de l'actualité.
D'autre part, les anciennes émissions seront remises en ligne progressivement sur notre nouvel hébergeur Soundcloud. (NB : Certaines d'entre elles seront écourtées ou remaniées pour ne pas enfreindre le droit d'auteur au niveau des musiques, mais le contenu radiophonique restera bien sûr le même)
En attendant, nous sommes heureux de vous accueillir chaque jour sur notre petit blog et de vous faire partager nos passions autour des mondes et loisirs de l'imaginaire, et c'est avec un grand plaisir que nous continuerons à vous proposer du contenu de façon plus régulière et plus encadrée qu'auparavant, pour le confort de chacun. N'hésitez pas à nous faire des retours sur ces initiatives, en avis positifs comme négatifs, tout simplement pour nous donner vos opinions afin que nous puissions continuer d'évoluer et de réfléchir, car cette aventure nous apporte énormément.
Merci à toutes et à tous pour votre fidélité et votre présence, nous faisons tout cela autant pour nous que pour vous et toujours par plaisir et envie de partager. En espérant que cela puisse durer le plus longtemps possible !
Sincèrement Vôtres ;
L'équipe Radiophogeek
Inscription à :
Articles (Atom)