Ca
y est la voilà enfin, la suite tant attendue de La
Conjuration Primitive
dont je vous ai déjà parlé il y a quelques mois ! Maxime
Chattam développe sa nouvelle saga thriller avec autant de rapidité
que d'efficacité, reliant une fois encore nombre de ses anciens
cycles dans cette nouvelle œuvre appelée à rester dans les
mémoires.
Un an et demi après les événements du premier tome
et la sombre découverte réalisée dans le nord du Québec, Ludivine
Vancker et ses collègues de la SR (Section de Recherche) de la
Gendarmerie Française estiment que le pire est derrière eux et
qu'ils ont déjà affronté l'horreur véritable, en étant tous
sortis blessés mais grandis. Ludivine, en mémoire d'Alexis, disparu
lors de leur enquête, s'est rapprochée du grand criminologue
Richard Mikelis afin qu'il lui livre tout son savoir en la matière
et la forme pour qu'elle puisse prendre la relève, au cas où...
Et justement, alors que les esprits s'apaisent et que
la tension retombe, le Mal frappe à nouveau. Deux adolescents
montent à bord d'un TGV et se mettent à tirer sur tous les
passagers, perpétrant un véritable massacre de guerre qui ne
laissera personne indifférent, avant de se suicider tous les deux.
Moins d'une semaine après cette catastrophe, la France est
pratiquement à feu et à sang. De partout les actes désespérés
surgissent, les instincts meurtriers se réveillent et n'importe qui
semble pouvoir devenir du jour au lendemain une vraie bombe à
retardement : un homme exécute froidement tous les clients d'un
restaurant parisien avant de se tirer une balle dans la tête, un
autre organise une attaque à l'acide sulfurique massive sur un
centre commercial dans le Nord, des gens sont retrouvés chez eux
littéralement morts de peur, de terreur même, le visage atrocement
déformé, sans le moindre signe d'effraction nulle part, rien qui
puisse indiquer une présence autre que la victime au moment du
décès... le Diable marcherait-il parmi nous, désormais ?
C'est que prétendent certains de ses ''adeptes'', interpellés par
la Gendarmerie et n'ayant que ce mot-là à la bouche : le
Diable... le Diable les a conseillé, il leur a donné les moyens de
se révéler et d'accomplir leur destin, son service, pour préparer
son règne à venir, très bientôt. Pour Ludivine, ça ne fait aucun
doute : quelqu'un dans l'ombre s'emploie à réunir des
psychopathes dans tous les coins de la France, des gens qui ne
demandent qu'une petite poussée dans le dos pour se lancer, et fait
d'eux des monstres sans pitié. Quelqu'un organise les tueurs en
série, les meurtriers de masse, quelqu'un tente de les fédérer ou
du moins de synchroniser leurs actions, de les former pour qu'ils
frappent la société là où elle aura vraiment mal. Cette nouvelle
enquête risque bien d'être encore plus angoissante et dangereuse
que la précédente, car cette fois le Mal est préparé à la
résistance qu'on lui opposera et il a appris de ses erreurs
précédentes. Cette fois, le Mal est partout, et le fait savoir,
dans un monde en crise au bord de l'explosion, où les citoyens de
plus en plus stressés et mis sous pression risquent de craquer d'un
moment à l'autre et de devenir, eux-aussi, des pions meurtriers au
service d'un sombre dessein. Cette fois, le Diable pourrait bien
remporter la victoire... à moins qu'il ne soit déjà trop tard.
Un
second tome énormément attendu et que certains ont jugé décevant
justement par rapport à ces attentes, pour ma part je l'ai lu d'une
seule traite sans pouvoir le lâcher une seule seconde, en une nuit
blanche des plus passionnantes. Le seule autre livre dans ma vie
récente pour lequel j'ai vécu la même chose à la lecture est un
autre roman de Maxime Chattam, Prédateurs
(second tome sur les trois de son Cycle
de l'Homme,
que je vous conseille vivement). Je m'estime donc pleinement
satisfait car ce livre a parfaitement rempli sa mission, me divertir,
me distraire, me faire réfléchir et me tenir en haleine comme
jamais. Il est vrai que l'enquête comporte quelques facilités,
malgré les recherches très immersives de l'auteur pour coller au
mieux aux méthodes de la réalité, mais ça reste une œuvre de
fiction il ne faut pas non plus exiger qu'elle soit naturaliste !
Les
personnages sont forts, intéressants, donnent envie de les suivre
dans leur enquête et dans leurs péripéties, de se plonger dans
l'histoire à leurs côtés et de ressentir leurs angoisses et leurs
doutes. Un nouveau méchant, très charismatique et envoûtant à
plus d'un titre (rassurez-vous je ne dirai rien de plus à son sujet
pour vous garder la surprise, sachez simplement comme le précise
Chattam lui-même dans le livre que ce personnage a un lien avec un
autre, au sein de La
Trilogie du Mal...)
qui poussera les gendarmes et la belle Ludivine dans leurs tous
derniers retranchements, sachant taper exactement là où ça fait
vraiment mal. Jamais autant que dans ce tome vous ne ressentirez le
stress et l'angoisse grimpante que Chattam instille en vous à mesure
que vous dévorez les chapitres, aucun ne vous laissera en paix et ne
vous permettra de lâcher prise. Des suites sont déjà annoncées,
l'histoire ne s'arrête pas là et des liens restent encore à venir
avec les anciens cycles de l'auteur, tous reliés ici pour le
meilleur mais surtout le pire...
Vous l'aurez compris, je suis on ne peut plus
enthousiaste et j'attends ces prochains tomes avec impatience, car je
ne suis pas le Diable et je ne tiendrais sûrement pas jusque là
tout seul. Ne jugez pas ce second volume trop sévèrement et gardez
à l'esprit qu'il est le point d'articulation d'un nouveau cycle,
d'une nouvelle saga, et qu'il trouvera sa finalité dans ses suites.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
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