Cela fait maintenant plus d’un mois que Big Head a disparu de la circulation, après la terrible explosion des quais. Mais l’étrange personnage a néanmoins laissé un souvenir indélébile dans la mémoire des citoyens, surtout les plus destroy. Et quand Rick, un gentil anarchiste un rien mélancolique, tombe par hasard sur le masque alors qu’il se recueillait sur la tombe présumée de Big Head, la folie fait son grand retour dans les rues d’une ville déjà à fleur de peau !
Et bien sûr, très vite c’est l’escalade, les copains de Rick voulant tous essayer à leur tour le mythique masque vert qui donne tant de pouvoirs et aucune responsabilité ! Chacun deviendra un nouvel avatar de Big Head et sèmera le chaos sur son chemin à sa propre manière, tout en expérimentant réellement ce qu’une bonne dose de folie furieuse peut provoquer.
La police, le lieutenant Kellaway en tête, se lance aux trousses de Big Head partout où il apparaît mais peine perdue, elle arrive toujours trop tard. Un autre homme en revanche arrive lui toujours pile quand il faut pour la castagne : Walter ! Le colosse est bel et bien vivant lui aussi malgré les impressionnantes blessures reçues durant le grand final explosif, et apparemment il a très envie de reprendre le combat là où il s’était arrêté, qu’importe les destructions causées sur son passage !
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Walter, la police, des truands pas contents et quatre jeunes paumés au milieu d’une véritable histoire de fous… un cocktail détonnant qui ne manquera pas de vous captiver jusqu’au final très surprenant et attendu ! John Arcudi et Doug Mahnke récidivent pour orchestrer le retour de leur infernale créature avec une violence graphique et narrative à couper au couteau. Encore une fois, rien à voir avec le film mettant en scène Jim Carrey, qui apparaît très voir trop gentillet à côté de l’œuvre originale.
Ces cinq nouveaux épisodes parus en 1995 nous offrent donc une fois de plus l’occasion de plonger dans la folie et la dépravation, ainsi et surtout que de retrouver des personnages désormais familiers aux côtés de novices qui ne tarderont pas à faire l’amère expérience de la vie. Si Big Head paraît toujours aussi taré et imprévisible d’un hôte à l’autre, celui qui me glace le sang est sans nul doute possible Walter, qui devient ici vraiment terrifiant quand il combat à mains nues le dégénéré qui lui sert d’adversaire. Je me souvenais des apparitions de ce géant laconique dans le dessin-animé, mais là c’est bien plus puissant encore et il n’y a aucune forme de pitié !
Merci aux éditions Delirium de nous offrir cette chance d’enfin lire du The Mask en version française de qualité ! Cet album-ci est certes moins épais que le premier qui contenait deux histoires complètes contre une seule ici, mais niveau adrénaline on en a largement pour son argent. Je vous conseille cette lecture et je vous invite à encourager vous aussi Delirium pour qu’ils poursuivent ce travail d’édition fantastique qui nous permet de découvrir de vrais classiques de l’underground indépendant !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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