En
plein combat contre l'entité spectrale qui possède désormais
l'esprit et le corps du jeune mutant Deathdream, Kwannon et Illyana
sont rejointes par Malicia qui ne voit vraiment pas d'un bon œil la
présence de ses deux anciennes coéquipières sur son territoire de
la Nouvelle-Orléans, surtout si cela met en danger l'un de ses
apprentis comme ça semble être le cas !
Quelques
explications seront de mise, mais après le combat cependant, si
toutefois les trois mutantes sont encore en vie d'ici-là.
L'affrontement est rude et l'entité semble capable de déceler les
faiblesses morales de ses opposantes, tout particulièrement chez
Psylocke qui se sent acculée et surtout intimement connectée à
cette chose qui exhume les souvenirs de sa conscience...
Souvenirs
de quand elle était toute jeune apprentie-assassin au Japon, par un
Hiver des plus impitoyables, en compagnie de sa partenaire Mitsuki.
Les deux filles sont tombées par hasard durant un de leurs
entraînements dans la nature sur un vieux cimetière abandonné, où
un yokai rocheux leur a appris qu'y résidaient les corps d'enfants
anonymes, seuls témoignages de leur existence au service d'une cause
qui leur a tout pris et les a effacé de l'Histoire...
Retour
brutal au présent, quand Kwannon est soudain attaquée par une autre
créature sortie de terre en ces lieux maudits, une créature qui a
une apparence très familière pour elle... puisqu'elle lui ressemble
comme le reflet déformé d'un miroir brisé et railleur. Kwannon ne
peut se résoudre à l'impensable : cette chose serait-elle la
cause de sa hantise récente ? Et serait-elle liée à Mitsuki ?
Grâce
à un solide exorcisme en pleine tête à coup de poignards
psychiques, l'entité qui possédait Deathdream finit par disparaître
mais laisse derrière elle une belle pagaille et de nombreuses
questions irrésolues. Psylocke profite d'un retour rapide en Alaska
pour prévenir son partenaire, John Greycrow, qu'elle va devoir
s'absenter un moment pour une mission urgente qu'elle dit tenir de
Devon Di Angelo... sauf que ce-dernier n'y est absolument pour rien,
et que John a accepté d'espionner Kwannon pour lui afin de découvrir
le fin mot de toute cette histoire qu'elle leur dissimule à tous les
deux.
Partant
alors pour le Japon, sur les traces de son enfance misérable et
tortueuse, la mutante ninja espère résoudre le mystère de sa
propre mémoire et de la hantise qui la poursuit inlassablement au
point de mettre en danger ses rares proches...
---
C'est
le point de départ d'une nouvelle aventure pour Psylocke version
Kwannon, redoutable guerrière et assassin Japonaise dont au final on
ne sait pratiquement toujours rien au regard du peu de temps qu'elle
a passé jusque-là aux commandes de son propre corps depuis l'ère
Krakoa il me semble !
Une
aventure qui s'annonce d'emblée assez sinistre et qui évoquera
plusieurs légendes du Japon tels que les yokai justement ou bien
encore les esprits tourmentés qui hantent les vivants aussi bien
dans leur vie que dans leur mémoire... Il sera beaucoup question
d'honorer ces défunts je pense justement, de la bonne façon de s'y
prendre et de comment se libérer de ce poids qui est sans doute bien
pire encore pour eux dans l'entre-deux plans avant l'au-delà, où
ils demeurent coincés et enragés.
Bien
sûr on y ajoutera une bonne dose d'action puisqu'il s'agit avant
tout d'un titre de X-Men ! Ou Women, pardon. Il y a un gros
mystère qui plane sur les années de jeunesse de Kwannon et sur ses
actes au service de la Main ce me semble, et on va peut-être
déterrer davantage de questions encore si les auteurs ne parviennent
pas à tout expliquer et tout relier ! Mais ça me branche
complètement, surtout pour ce nouveau lien avec le Japon
traditionnel que l'on connaissait surtout à travers Wolverine et ses
propres aventures sur l'archipel. Ça change un peu et c'est vraiment
agréable !
Notre
monde est en péril. De toutes parts, sur l'ensemble de la planète,
la société moderne fait des ravages et le progrès technologique et
financier déchire les entrailles de la Terre, dévastant les nobles
forêts ancestrales, polluant les vastes océans incompris... les
humains s’entre-tuent même les uns les autres à la poursuite
d'une richesse éternelle et pris d'une soif inextinguible de
pouvoir.
Sur
l'île de l'Espoir, dernier véritable refuge de l'ancien ordre, la
grande prêtresse Gaïa est sur le point d'être capturée par une
armée de mercenaires sur-entraînés lancés à sa poursuite. Dans
sa course folle pour tenter de protéger le secret du pouvoir qu'elle
seule peut détenir, Gaïa use des cinq anneaux magiques pour
invoquer une créature faite de la puissance-même de la planète...
Captain Planet, une sorte de génie mythique aux pouvoirs faramineux
issus de la nature elle-même, et éternel protecteur de notre monde
face à nos plus intolérables dérives.
Emmenant
Gaïa loin des mercenaires, Captain Planet déploie ses formidables
pouvoirs pour protéger la gardienne mais finit par être touché par
une munition à l'uranium qui l'empoisonne alors gravement, au point
que Gaïa le révoque aussitôt et préfère se laisser capturer.
Elle prend cependant soin d'envoyer au loin les cinq anneaux dans un
ultime geste de défi et de résistance, qu'elle paiera cher...
De
part le vaste monde, cinq jeunes élus vont tour à tour obtenir l'un
des anneaux et révéler leur vrai potentiel grâce au pouvoir qui
leur a été ainsi conféré.
« Kwame
Aboagye, dont la détermination est plus solide que la roche... je
t'offre le pouvoir de la Terre.
James
Wheeler, dont le cœur brûle éternellement pour la justice... je
t'offre le pouvoir du Feu.
Linka
Aleksandrovina Sokolov, qui te battra jusqu'à ton dernier
souffle... je t'offre le pouvoir du Vent.
Gi
Seung-Hyun, dont la sagesse est fluide et toujours changeante... je
t'offre le pouvoir de l'Eau.
Ma-Ti
Yañez, qui a vu la vraie valeur d'une vie repentante... je t'offre
le pouvoir du Coeur. »
A
eux cinq, ces élus formeront bientôt le groupe des Planétaires, et
leur première mission sera d'apprendre à se connaître, à se
retrouver et à coopérer les uns avec les autres, par-delà leurs
différences culturelles. Il faut faire vite, car Gaïa est en grand
danger, retenue prisonnière dans un laboratoire secret à New York
par le vil industriel Lucian Plunder, qui désire rien moins que
s'emparer de tout son savoir et son pouvoir pour servir ses propres
intérêts...
---
Comment
vous dire à quel point cela me défonce de lire ce premier
chapitre ?? Captain Planet
est un dessin-animé qui a bercé une partie de mon enfance, et qui
malgré de grosses maladresses par moments et suivant les épisodes
et les thématiques essayait au moins sincèrement d'initier les
jeunes générations à la protection environnementale et à la
coopération entre les peuples pour l'intérêt supérieur de toutes
les espèces sur notre belle Terre.
Savoir
que c'est l'éditeur indépendant Dynamite qui a hérité de cette
série, après un très vieux passage chez Marvel dont peut-être
certains parmi vous se souviendront avec nostalgie, me remplit de
joie et d'allégresse comme si j'avais moi-même été choisi pour
être l'un des Planétaires ! J'entends même le générique du
dessin-animé résonner dans ma tête durant ma lecture, c'est vous
dire à quel point je suis marqué !
Blague
à part, c'est un très bon commencement pour une série qui en
comics ne nous faisait pourtant pas attendre grand chose et ne
promettait presque rien. Une série passée, démodée, dont tout le
monde se fiche un peu sur Internet depuis bien des années
maintenant... et à raison parfois je le reconnais... une série d'un
autre temps, avec une innocence de ton qui n'est malheureusement plus
de mise de nos jours. Était-ce possible de tenter ce coup de poker
et de la ressusciter à notre époque avec un ton résolument plus
mature sans pour autant trahir le matériel d'origine ?
Variant cover by Jae Lee & June Chung
Eh
bien oui, Dynamite l'a fait, et on peut les en remercier, en tout cas
moi je le fais à travers cet article. C'est peut-être kitch au
possible, c'est peut-être niais par moments, bien-pensant,
''woke''... utilisez le terme que vous voudrez, mais moi j'aime
énormément cette nouvelle incarnation du Captain Planet et de ses
émissaires à travers le globe, et j'en attends maintenant
énormément également !
Et
tenez, pour la peine et parce que ça me fait très plaisir, je vous
case le générique américain de la série-animée. Que je ne sois
pas le seul à replonger en enfance ! Vous m'en direz des
nouvelles, et on se retrouve avec grand plaisir et beaucoup d'espoir
pour le second chapitre prochainement !
Cassandra
digère à peine la perte de sa mère que la voici entraînée dans
une nouvelle aventure par le mystérieux héritage qu'elle doit
apprendre à découvrir...
Ayant
reçu un colis contenant un livre manuscrit et une cassette audio,
Cass embarque pour un long voyage en train durant lequel elle entame
cette histoire encore inconnue pour elle, celle de sa propre mère
avant qu'elle ne devienne la redoutable Lady Shiva.
Seconde
fille d'un couple de mystérieux combattants dans les contrées
enneigées de l'Himalaya, Ming-Yue et sa sœur n'ont vécue que
cachées, toujours en mouvement durant toute leur enfance, entraînées
par leurs parents dans une fuite éternelle, jusqu'au jour où la
famille se fait rattraper par de terribles ninjas qui exécutent
froidement les deux parents tandis que les fillettes prennent la
fuite et trouvent refuge dans un monastère au beau milieu de la
tempête qui fait rage.
Entraînées
à devenir de valeureuses moines-guerrières, Ming-Yue et son aînée
partagent de nombreux points communs, mais l'une envie secrètement
l'autre et l'amour et la perfection qu'elle semble générer
naturellement autour d'elle, une énergie positive qui manque
cruellement dans le cœur de la cadette et qu'elle recherche avec
avidité durant les sessions de méditation.
Un
jour, les ninjas du Sang attaquent la ville-sanctuaire bâtie autour
du monastère, et les combats font de nombreux morts. C'est,
pensent-elles, de leur faute si leurs ennemis les ont retrouvées et
attaquées de cette façon, elles qui ont osé s'interposer durant
une rixe plus tôt ce jour-là et ont ainsi dévoilé leurs talents
cachés. Le chef des ninjas du Sang fait alors une offre aux deux
adolescentes de nouveau en fuite, juste après avoir assassiné leur
mentor sous leurs yeux : l'une d'elles peut le rejoindre et
apprendre à ses côtés la voie du Sang, pour tenter de compléter
son être de la pire des façons. Une certitude, l'autre n'aura pas
cette chance. Il leur faut à présent choisir... et peut-être en
payer le prix.
---
Le
récit que les auteurs nous proposent ici est une sorte d'inédit je
crois bien, puisqu'à ma connaissance personne n'a jamais vraiment
tenté d'explorer les origines de Lady Shiva, cette combattante sans
rivale qui parcours le monde à la recherche des plus grands défis à
relever et dont Cassandra, alias Batgirl, fait tout son possible pour
renier l'héritage néfaste.
Dans
ce premier chapitre de ce Livre de Shiva, nous suivons ainsi
l'enfance et l'adolescence -c'est assez rapide mais paradoxalement
très complet- des deux sœurs à la fois opposées et
complémentaires, Ming-Yue et Mei-Xing, dont on découvrira
certainement par la suite la tragique destinée aux mains de la secte
du Sang.
Sur
la toute dernière page, le récit de Shiva s'apprête à parler du
père de Cassandra... un autre grand mystère qui s'apprête donc lui
aussi à être exposé et résolu pour elle, à moins que cela ne
vienne confirmer ses propres choix de vie en contradiction avec ceux
voulus par sa mère.
Quoi
qu'il en soit, cette nouvelle histoire commence plutôt bien et nous
vend exactement ce que l'on attendait : des rebondissements, de
la tragédie, de l'action, un peu de mysticisme et beaucoup de
révélations personnelles à la fois sur le passé de Lady Shiva et
sur le devenir de sa fille à présent orpheline. J'espère que les
prochains chapitres seront aussi bons, en tout cas je suis totalement
happé et j'ai hâte de connaître la suite, même si ça fait au
fond très film-cliché initiatique de moines-combattants. J'aime
bien !
Poussé
dans ses retranchements comme rarement, Batman décide d'emporter le
corps pratiquement sans vie du Joker et de le confier dans l'urgence
et le plus grand secret au cabinet du Dr. Leslie Thompkins, l'une des
rares personnes à connaître depuis toujours le secret de la
double-identité du Chevalier Noir puisqu'elle a été le tout
premier soutien dans son maigre entourage après le décès de ses
parents.
Convaincu
que toute vie mérite d'être sauvée, même celle du Joker, Batman
demande l'impossible à son alliée de toujours, qui accepte de tout
tenter pour sauver le clown dont l'état ne fait que s'aggraver avec
le transport. Au terme d'une nuit harassante et difficile pour tout
le monde, Leslie annonce à Bruce que son ennemi juré est sauvé, du
moins pour l'instant, mais qu'il lui faut des soins plus poussés et
un encadrement médical urgemment, deux choses qu'elle ne peut
décemment plus offrir dans la situation présente, ayant déjà fait
tout son possible et même plus.
Compréhensif
mais néanmoins désorienté par ses propres choix, Batman emmène le
Joker dans la Batcave pour y poursuivre les soins, et il profite
d'ailleurs de cette occasion inattendue et inespérée pour tenter de
comprendre plus en profondeur le fonctionnement chaotique de l'esprit
du Clown Prince du Crime ainsi que sa biologie si particulière,
source de nombreuses énigmes encore irrésolues.
Mais
alors que la veillée se poursuit, Red Hood fait son apparition dans
le repaire du Chevalier Noir et le menace directement avec son
revolver, incapable de comprendre que Bruce ait fait le choix
conscient de sauver la vie du Joker plutôt que de le laisser mourir
là où Silence l'avait laissé pour lui. L'affrontement qui s'en
suit se solde par la perte de conscience de Batman, qui à son réveil
découvre que Jason a emporté le corps du Joker ! Concluant
alors que son ancien protégé travaille désormais en cheville avec
Silence, Batman commence l'enquête méticuleuse qui devra l'amener
hors de ce piège tourmenteur dans lequel son ennemi le plus intime
l'a plongé...
Et
pendant ce temps, dans le repaire d'Oracle, Batgirl et Nightwing
reçoivent la visite du Sphinx qui a percé à jour leurs identités
et qui leur propose son aide pour tenter de comprendre le schéma de
pensée de Silence, lui qui l'a côtoyé un bon moment et même
encouragé dans sa folie meurtrière. Mais accepter l'aide d'un
ennemi risque de leur coûter cher, surtout si leurs autres alliés,
mentors et partenaires, en ont connaissance...
---
On
sort de ce second chapitre avec, pour ma part, une impression solide
de déja-vu quant à cette intrigue mêlant un retour aux bases du
personnage de Red Hood version Jason Todd comme on a pu le lire dans
les années 2000, et également un tiraillement bien trop familier de
Batman quant à sa relation plus qu’ambiguë avec le Joker. Deux
thèmes qui étaient déjà abordés aussi dans la première saga
Silence il y a plus de vingt
ans... ce qui me conforte dans l'idée que cette seconde itération
n'est qu'un immense hommage déguisé de Jeph Loeb et Jim Lee à leur
propre réussite passée.
On
notera aussi, pour le côté esthétique de la chose, que Jim Lee ne
dessine plus vraiment le Joker de la même façon qu'en 2003.
Souvenez-vous, à cette époque dans les pages de Silence
première du nom, le Clown apparaissait très maigre, pour ne pas
dire squelettique, comme une sorte de pantin désarticulé aux
mouvements imprévisibles et au faciès assez dérangeant. Mais il me
paraît bien plus dérangeant aujourd'hui de l'observer torse-nu dans
le cabinet du Dr. Thompkins avec une musculature plutôt développée
et une certaine harmonie des traits malgré la souffrance manifeste
qui est la sienne sur l'instant. Les canons changent, même pour les
super-vilains, et il faut s'y conformer...
Enfin,
j'ai apprécié cette lecture comme celle du chapitre précédent,
mais vous ne m’ôterez pas de l'idée qu'il s'agit avant tout d'une
redite orchestrée de toute pièce par les auteurs et artistes aux
commandes pour surfer sur la nostalgie d'une gloire passée et d'un
succès qui ne se dément toujours pas à ce jour. Était-ce bien la
peine, finalement ? Je ne demande qu'à être surpris, raison
pour laquelle je poursuis la collection et la lecture de cette
histoire, mais je ne m'attends sincèrement pas à grand chose...
quoique, les nombreuses -et pas très subtiles- références au jeu
des échecs peuvent nous amener dans une direction plus originale,
même si ça reste éculé.
Le
moment tant redouté par les deux PC du gouvernement lancés aux
trousses de Chii est arrivé : le programme latent de la jeune
androïde s'est déclenché et elle est en passe de générer une
situation catastrophique à l'échelle mondiale si rien n'est fait
pour la stopper !
En
effet, créant un gigantesque court-circuit dans la ville et chez
tous les PC environnants, Chii est maintenant dans un état second et
accède aux souvenirs et à la personnalité de sa sœur Freya, ainsi
qu'à ses propres sentiments désormais limpides pour elle. Chii aime
Hideki, c'est ''la personne rien que pour elle'' qu'elle recherche
tant et dont lui parlaient les histoires écrites par Mlle Hibiya en
secret. Le tout est maintenant de savoir si Hideki ressent bien la
même chose pour Chii...
Et
cette question est très difficile, car elle implique énormément de
contraintes et de réflexions d'ordre tant émotionnel que
philosophique. Un être humain peut-il vraiment aimer un PC ? Et
les PC, quant à eux, sont-ils vraiment capables d'émotions sincères
et non issues d'un programme ? Quelles que soient les réponses
à ces questions, pour le moment il n'y en a qu'une seule qui obsède
Chii et qu'elle attend de tout son cœur renaissant : Hideki
l'aime-t-il en retour ? Est-elle ''la personne rien que pour
lui'' ?
Quand
les PC du gouvernement s'apprêtent à intervenir pour faire cesser
la nouvelle programmation de Chii, Mlle Hibiya se manifeste et leur
demande de laisser Hideki résoudre cette situation en répondant à
la question de Chii, dont les sentiments ne peuvent pas être feints
vue leur intensité. La pression s'accumule sur les épaules du jeune
homme, désormais seul face à ses propres émotions et réflexions
qui n'aboutissent toujours pas à la même conclusion logique. Mais
est-ce que la logique a vraiment une importance dans cette histoire ?
Hideki
finit par décider que non, et révèle alors qu'il aime sincèrement
Chii en retour de l'amour de la jeune androïde, ce qui désamorce
aussitôt la catastrophe qui était sur le point d'engloutir toute la
ville sous les eaux. Mais il doit cependant comprendre quelque chose
de crucial, que l'esprit de Freya lui apprend alors à travers le
corps de sa sœur : Chii ne pourra jamais aimer physiquement
quelqu'un, se donner corps et âme dans une union complète et
parfaite... sinon, en vertu de son programme spécifique et de sa
constitution unique, elle redémarrerait aussitôt à zéro et
perdrait tous ses souvenirs et sa personnalité.
Confronté
à l'impossibilité de satisfaire son désir avec Chii tout en ayant
avoué qu'il l'aime vraiment du fond du cœur, Hideki n'en fait pas
marche arrière pour autant et décide qu'il accepte cette condition,
pourvu que Chii reste toujours elle-même et que leur amour soit
réciproque et sincère. Freya disparaît alors et laisse
définitivement le contrôle à Chii, pour qui une toute nouvelle vie
commence en compagnie de l'être aimé. Et à mesure que le quotidien
reprend ses droits, le jeune couple savoure sa proximité sans plus
aucune gêne ni tabou, enfin libérés d'un poids qui les écrasait
tous les deux sans qu'ils en aient conscience. Le vœu de Mlle
Hibiya, de son défunt mari ainsi que de Freya et Elda est ainsi
accompli, et tout rendre dans l'ordre de la meilleure des façons.
---
Bon
en gros ça finit bien, peut-être même un peu trop bien si vous
voulez mon avis. Connaissant les CLAMP à travers quelques autres
séries plus dramatiques de leur catalogue, je pensais devoir
m'attendre à de grosses larmes à la fin de Chobits...
et pourtant il n'en est rien, c'est un immense sourire que j'affiche
en découvrant que les sentiments ont triomphé de la froide logique
et que dans cet univers au moins les choses se terminent bien !
En
y réfléchissant, toute la série aura été parsemée d'exemples
d'amours, de toutes sortes : fraternel, marital, à sens unique,
toxique... et c'est entouré de tous ces exemples que le jeune Hideki
peut enfin faire sa propre déclaration et admettre ses propres
sentiments pour Chii, débarrassé de toute mauvaise influence
sociétale.
Même
l'amour parental est mis en lumière, au travers de la relation
qu'entretient Mlle Hibiya avec ses deux ''filles'' androïdes conçues
par son mari par amour pour elle. Il en ressort que partout où l'on
regarde, cette série regorge de belles histoires et ses personnages
principaux sont littéralement cernés par toutes sortes d'amours qui
leur confirment que leur propre histoire est possible après tout !
C'est
un ton inhabituellement optimiste qui conclue cette magnifique œuvre
des CLAMP de l'aube des années 2000, mais ce n'est pas désagréable
ou niais pour autant, il y a une réelle profondeur dans l'histoire
et le déroulé des événements, des révélations qui sont faites
en chemin et des prises de conscience des différents personnages,
humains comme PC. Peut-être vaut-il mieux vivre pleinement son
amour, quel qu'il puisse être, tant que c'est avec la bonne
personne, plutôt que de le taire ou le brimer.
Évidemment
cela soulève de nombreuses questions et pistes de réflexions, et
les CLAMP en sont conscientes puisqu'elles abordent elles-mêmes
l'air de rien à travers Mlle Hibiya les fameuses ''trois lois de la
robotique'' qu'il ne faut surtout pas enfreindre. Tout fan de
science-fiction reconnaîtra immanquablement la référence à
l'œuvre, fondatrice du genre, de Monsieur Asimov. Une leçon à
peine esquissée mais qui en dit énormément sur l'application des
artistes dans ce manga qui ne paie vraiment pas de mine et m'aura
offert une très belle conclusion une fois de plus.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Giant
Size X-Men – Thunderbird :
John Proudstar est de retour parmi les vivants, lui le tout premier
X-Man à avoir perdu la vie durant une mission ordonnée par le
Professeur Xavier voilà maintenant bien des années. En quête d'un
nouveau sens à donner à son existence, et peu convaincu par l'idéal
représenté par Krakoa, John prend la route du territoire Apache
dont il est issu pour retrouver les siens et ré-apprendre ses
origines. Mais dans la réserve, les Natifs sont harcelés et enlevés
pour les contraindre à livrer les mutants parmi les leurs à une
organisation nommée Initiative Héritage, dirigée par une vieille
connaissance des frères Proudstar. Refusant tout net de se séparer
des leurs, les Natifs Apaches sont séquestrés et seront même
bientôt torturés, mais John décide d'intervenir immédiatement et
dévaste à lui tout seul le centre de détention, se confrontant
directement aux commanditaires de cette opération. Libérant les
siens et épargnant une vie au passage, même mauvaise, John retrouve
enfin la voie de ses ancêtres et décide de la partager avec son
petit frère. Désormais, Thunderbird est bel et bien de retour et il
s'apprête à réparer certains torts sur son passage !
X-Men
#11 :
L'équipe est sur le pied de guerre et décide de frapper fort contre
ses nouveaux ennemis déclarés. Tout d'abord, les membres féminins
des X-Men se rendent jusqu'au Gameworld, cette station spatiale
hors-la-loi abritant un casino titanesque où se décide le sort de
plusieurs mondes dans des jeux de hasard cruels et barbares.
L'infiltration réussie et la sécurité passée avec succès, les
X-Women déclenchent l'assaut en comptant sur les vastes pouvoirs de
Jean pour faire la différence... mais leur hôte, Cordiceps Jones,
n'en a pas fini avec la Terre et entre lui-même en jeu !
En
parallèle, Cyclope et Sinch explorent les égouts de New York à la
recherche du repaire du Dr. Stasis, membre du collectif ORCHIS et
particulièrement enclin à nuire aux mutants ces derniers temps.
Tandis que Sinch règle la question de la disparition de certaines
preuves incriminantes, Scott confronte directement Stasis et découvre
avec stupéfaction qu'il s'agit en réalité d'un potentiel clone de
Monsieur Sinistre !
X-Force
#28 :
Wolverine et les membres de X-Force sont en alerte : cela fait
quelques jours que certains mutants de Krakoa sont portés disparus,
Forge le premier, et on a justement retrouvé son corps dont la tête
a été amputée du cerveau... apparemment dévoré. Mettant en garde
Quentin et lui demandant de veiller depuis sa position privilégiée,
Logan et Domino se lancent à la poursuite du responsable de ce
massacre, qui n'est autre qu'une unité de sauvegarde Cérébro qui a
disjoncté depuis les nombreux voyages dans le passé de Wolverine
grâce à l'union psychique de Jean Grey et du Professeur Xavier pour
sauver ce-dernier. Parvenant rapidement jusqu'à son repaire, Logan
et Domino sont immédiatement attaqués et se défendent comme ils
peuvent face à cette créature mécanique capable d'absorber et de
reproduire les pouvoirs des mutants dévorés. S'échappant de peu,
Cérébrax traque maintenant les mutants capables de lui permettre de
s'en prendre à tout Krakoa d'un seul coup !
Marauders
#3 :
L'équipage de Kate Pryde est toujours aux prises avec les forces
armées des Shi'ars, dirigées par les membres de l'ordre obscur de
la Lignée Pourpre, qui interfèrent directement avec l'autorité de
la jeune Majestrix Xandra. Toutefois, la souveraine parvient à se
faire obéir quand les Maraudeurs sont finalement amenés devant elle
et qu'il s'avère que Cassandra Nova a déjà fait le nécessaire
pour court-circuiter la Lignée face à elle. Déterminée à réparer
cette erreur diplomatique et à aider les Maraudeurs à découvrir la
vérité au sujet de cet étrange message envoyé depuis le lointain
passé à propos des tous premiers mutants, Xandra les conduit
jusqu'à la prison pan-dimensionnelle du Krag, où l'équipe est de
nouveau attaquée par les fidèles de la Lignée Pourpre et la
Majestrix mise en danger mortel !
Knights
of X #2 :
Depuis sa prise de pouvoir dans l'Outremonde, Merlin s'emploie à
éliminer méthodiquement les Sorcelets sur son passage grâce à ses
forces armées alliant magie et machinerie de pointe. Les Sorcelets,
ce sont bien sûr tous les porteurs du Gêne X actif, donc des
mutants, comme Mordred le fils du Roi Arthur. Betsy parvient à
ouvrir un canal de communication avec le Conseil Secret de Krakoa
pour savoir s'ils peuvent lui envoyer des renforts, et aussi partager
avec eux l'objectif de sa nouvelle mission : retrouver le Siège
Périlleux, ce portail magique capable d'octroyer une nouvelle vie à
ceux qui le franchissent. C'est en quelques sortes le Saint Graal
mutant, et la clé pour défaire Merlin et rétablir Saturnyne sur le
trône omniversel. Mais avant cela il faut sauver les habitants de
Fourbefoire, nouvelle cible des forces armées de Merlin et d'Arthur,
dont le meneur a déjà été fait prisonnier et est menacé
d'exécution sommaire. Betsy et ses chevaliers découvrent que Merlin
utilise une substance bien précise pour bloquer les pouvoirs
mutants, et ils décident de remonter jusqu'à la source pour l'en
priver. Sur place, les choses ne se passent pas tout à fait comme
prévu mais les héros parviennent à s'en sortir, toutefois
maintenant il leur faut demander de l'aide à d'autres nations libres
de l'Outremonde, dont le sombre royaume vampire de Sevalith...
Wolverine
#21 :
Toujours aux prises avec Deadpool sur un véritable champ de
bataille, Wolverine tente tant bien que mal de s'en extraire avec la
mallette si convoitée, mais le mercenaire bavard lui fait perdre un
temps précieux en déclenchant moult péripéties et surtout une
téléportation sabotée qui les expédie tous les deux droit dans
une cage en adamantium au moment même où Logan allait enfin se
confronter à Danger, l'androïde autrefois en charge de la Salle des
Dangers des X-Men et devenue indépendante et ayant apparemment elle
aussi beaucoup à redouter de la fameuse mallette, assez pour envoyer
des copies robotiques des X-Men la récupérer et provoquer toute
cette pagaille. Impuissants dans leur cage, Wolverine et Deadpool se
voient privés de la mallette que Maverick et la Fouine ouvrent sous
leurs yeux... pour découvrir ce qui semble être une copie de Danger
elle-même à assembler. De quoi générer des profits faramineux...
---
Je
ne sais pas trop si c'est moi ou bien la qualité générale des
séries que je vous présente ci-dessus, mais à cette lecture j'ai
eu plusieurs fois l'impression d'être lassé de ces histoires qui se
répètent ou du moins reposent en grande partie sur des éléments
déjà exploités par le passé par d'autres auteurs. J'espère que
cette impression ne sera que passagère, et n'en doutez pas je suis
toujours intéressé par ces revues bimensuelles de Panini mais ça
commence à faire long sans véritable changement majeur... enfin
presque.
Car
oui on peut signaler que Xandra a été mortellement blessée, du
moins à ce qu'il semblerait, ce qui constitue déjà un
bouleversement sans précédent au niveau de l'alliance historique
entre les mutants de la Terre et l'empire Shi'ar. Ensuite, ORCHIS
exploite jusqu'aux populations minoritaires du territoire Américain
pour satisfaire sa soif de connaissances sur les mutants, et il
apparaît même assez clairement que l'un des membres-clés de
l'organisation n'est autre qu'une version de Sinistre ! Comme
quoi, le monde est petit...
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
S'il
y a bien un vilain de la sinistre galerie du Batman qui fasse tâche,
c'est sans doute Mister Freeze...
Bien
que ce ne soit pas sa faute de prime abord, le personnage est apparu
en plein durant les années folles de la carrière du Chevalier Noir
de Gotham, à grand renfort d'humour absurde et de jeux-de-mots qui
ne l'étaient pas moins, dans un contexte où la censure faisait
encore rage et où les auteurs devaient rivaliser d'imagination pour
pondre quelque chose qui soit accepté par les autorités tout en
délivrant un message au travers de leurs écrits.
Mister
Zéro, puisque tel était son pseudonyme à l'origine, est un génie
scientifique du type braqueur en série, avec une très forte
obsession pour le froid, son gimmick étant de littéralement
congeler tout ce qui lui passe par la tête grâce à son
cryo-pistolet. Suite à un accident de laboratoire, Victor Fries
développe une intolérance suprême aux températures au-dessus de
0°C et doit donc vivre confiné dans un scaphandre spécialement
adapté pour le protéger et maintenir sa propre température
corporelle.
On
ne va pas se mentir, le choix des teintes vert et violet pour son
premier costume historique était assez douteux, le faisant davantage
ressembler à un bouffon adepte des pirouettes scénaristiques à
base de changements de températures. Mais assez vite quelques
auteurs ont su déceler chez ce personnage un véritable potentiel
pour autre chose que de la pure comédie, et dans les décennies qui
ont suivi, libérés de la censure et du Comic-Code, les scénaristes
vont enfin pouvoir exploiter toute la noirceur et la tragédie qui
entourent désormais Victor Fries.
Scientifique
toujours, mais doté cette fois-ci d'une femme, Nora, atteinte d'un
rarissime trouble cardiaque incurable et que son mari décide de
cryogéniser pour pouvoir la sauver plus tard une fois la médecine
plus avancée. Suivant les versions et les auteurs, c'est à partir
de ce point-ci que les choses basculent. Tantôt par la faute d'un
patron trop avide, tantôt suite à une intervention du Batman, ou
encore après un rappel à l'ordre par Bruce Wayne en personne,
Victor finit aspergé par sa propre solution expérimentale et son
corps mute alors, lui interdisant à tout jamais de profiter de la
chaleur du soleil un jour d'Été.
Reprochant
à Batman et plus généralement à Gotham City toute entière son
infortune, et la séparation forcée d'avec sa femme adorée, Fries
prend le nom de Mister Freeze et se consacre entièrement à la ruine
de ses ennemis jurés, qu'ils soient magnats de la finance ou hommes
politiques en mal de pouvoir. Lui-même en manque criant de
reconnaissance, Freeze apparaît chaque fois plus enfoncé encore
dans son délire monomaniaque autour du froid et de la préservation
parfaite qu'il représente à ses yeux.
Cela
va sans dire, l'interprétation d'Arnold Schwarzenegger dans le très
mauvais Batman & Robinde
1997 au cinéma va couler la carrière de Mister Freeze dans les
comics, en plus de faire pas mal d'autres dégâts fâcheux. Mais le
connaisseur pourra toutefois se consoler en identifiant çà et là
dans le long-métrage quelques clins d'œil aux origines graphiques
et gaguesques du personnage, à défaut de vraiment l'apprécier. Et
on notera aussi que l'histoire de Nora Fries est conservée malgré
tout, ce qui rend un tout petit peu de panache à ce film. Un tout
petit peu seulement.
Par
la suite, des séries comme Gotham Knights
que j'affectionne particulièrement durant les années 2000 vont
s'atteler à la lourde tâche de ramener de l'ordre dans la
réputation de Mister Freeze, et du drama évidemment à la pelle. Si
le résultat reste anecdotique à côté des grosses pointures comme
le Joker, Black Mask ou à l'époque aussi Silence, il est certains
récits à mettre tout particulièrement en avant pour la profondeur
de ton et des thématiques abordées, notamment durant les faces à
faces entre Freeze et Batman directement sur le terrain de leur
incompréhension réciproque.
Les
New52 à partir de 2011 vont nous offrir une toute nouvelle version
des origines du vilain, où cette fois Nora n'est plus réellement SA
femme mais plutôt UNE femme cryogénisée bien des années
auparavant et à qui Victor a voué une thèse entière lors de son
doctorat. Refusant de lâcher prise et de quitter ce fantasme de vie
à sens unique, Fries provoque une fois de plus l'accident fatal qui
le fera muter et le changera en monstre et en criminel.
Les
années Rebirth reviendront un peu là-dessus une fois de plus et
rendront quelques éléments du passé, mais retenez globalement que
Victor Fries est avant tout un être brisé souffrant d'une psychose
très particulière et qui nécessite à la fois des soins constants
et une surveillance de chaque instant. Tour à tour tueur à gages,
braqueur, terroriste, super-vilain diabolique ou dépressif morbide,
Mister Freeze a beaucoup plus à nous apprendre sur notre propre
rapport à la Mort que ce que l'on peut s'imaginer de prime abord.
Enfin,
je voudrais glisser un petit mot pour la version animée de Bruce
Timm et Paul Dini dans les années '90, juste magnifique de
mélancolie dans le film Batman – Subzéro
par exemple ou encore dans la série Batman Beyondoù
un Terry McGinnis impuissant assiste au suicide définitif de Freeze
juste après qu'il ait retrouvé son humanité. De quoi, là aussi,
nous faire longuement réfléchir...
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Nous
sommes en l'an 2043. Ce qui reste de l'humanité vit dans une cité
entourée d'un mur infranchissable, retenant à l'extérieur les
reliquats peu glorieux de notre espèce après une pluie de
météorites presque fatale.
Dans
cet environnement préservé mais fragile, Skye Searle, journaliste
au sein d'un grand groupe de médias omniprésent, cherche à
découvrir la vérité qui se cache derrière les mots rassurants des
autorités et la haute silhouette du mur protecteur. Convaincue qu'on
ne nous dit pas tout et qu'elle est la seule capable de révéler les
supercheries, elle semble s'être déjà embarquée dans plus d'une
galère, au point que sa carrière est désormais presque lettre
morte.
Mais
il lui reste encore un dernier coup à jouer, une dernière grande
enquête sur le front, dans la zone tampon entre la cité et le
dehors, là où se rassemblent et se bousculent les sombres secrets.
Repérée durant son infiltration malgré toutes ses précautions et
son matériel high-tech, Skye est jetée en pâture aux viles
créatures qui peuplent le reste du monde au-delà du mur, alors que
la panique gagne la ville tandis qu'une alarme résonne partout.
Skye
sait bien qu'elle vient d'être condamnée à finir en martyre de sa
cause, que sa mémoire sera traitée comme celle d'une criminelle de
haut rang et qu'elle ne peut attendre aucun soutien de l'intérieur.
Comme si cela ne suffisait pas, les abominations mutantes
s'agglutinent peu à peu autour d'elle... mais au lieu de la dévorer,
elles lui parlent !
Apparemment,
Skye avait au moins raison sur un point : la vérité n'est pas
tout à fait celle que l'on sert aux citoyens dans les journaux-télé,
et il y a encore beaucoup à apprendre sur les monstres de
l'extérieur. A ceci près... que ceux-ci ont déjà leur plan bien à
eux, et que Skye y jouera un rôle majeur. Qu'elle le veuille ou non.
---
C'est
la nouvelle aventure éditoriale de Thomas Rivière, créateur de
Radio Comics (anciennement Comicsplace) et passionné de
bandes-dessinées de tous horizons. Venue tout droit d'Angleterre si
j'ai bien suivi, cette nouvelle collaboration avec un éditeur
étranger/label indépendant se propose de nous offrir un tout nouvel
univers de séries ambitieuses mais à coûts raisonnables !
Je
ne sais pas si c'est l'abus de sirop contre la toux qui parle, mais
j'ai plutôt bien aimé ce numéro ''0'' de cette première série,
Sinstress, même si l'on peut
relever quelques défauts majeurs. Pour commencer, certaines pages et
certaines cases sont vraiment très sombres, il est assez difficile
de cerner correctement l'action, et ce n'est pas aidé par un
découpage passant parfois à côté de l'essentiel pour privilégier
un rendu plus cinématographique.
Cela
dit, Thomas Rivière a vraiment mis les petits plats dans les grands
pour que le public Français puisse déguster une expérience rendue
la plus agréable possible : papier de top qualité, encre idem,
traduction moderne et -j'imagine- fidèle au texte original autant
que possible tout en adaptant certaines expressions à notre propre
culture ; bref que du bon niveau matériel. On n'a pas vraiment
l'habitude de tant de soins apportés au format single issue, surtout
quand on collectionne de la V.O. et qu'on doit faire avec un papier
dégueulasse dont même les Japonais ne voudraient pas.
Le
tout servi par le financement participatif, grande force du moment
désormais bien installée dans le milieu des comics underground,
avec une première campagne Ulule ayant largement dépassé son
objectif de base. De quoi nous ravir pour la suite du programme,
quand le véritable premier chapitre de Sinstress
sera proposé incessamment sous peu au public et que d'autres séries
pourront pointer le bout de leur nez si le succès est toujours au
rendez-vous.
Il
est maintenant à espérer que les quelques défauts que j'ai relevé
ici seront corrigés dans les chapitres suivants, le ''2'' étant
actuellement en finition par les auteurs, et que les autres séries
du tout jeune catalogue de l'éditeur britannique Impressia feront
sensation elles aussi parmi les quelques centaines de lecteurs
privilégiés sur notre territoire. Encore une fois un grand merci à
Thomas Rivière de lancer ces initiatives bienvenues au sein de notre
marché local !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Les
X-Men affrontent les membres de la Freedom Force de Mystique pour
leur droit à rester libres, et surtout de défendre le reste du
monde contre les dangers incroyables qui menacent ! En l'état,
les forces sont assez égales, mais les héros sont fortement
diminués par l'inquiétude quant à l'aire de pouvoir de Forge, dans
son building d'Eagle Plazza au Texas. Cet endroit où l'ancien chaman
est censé accomplir un rituel d'importance pour sauver l'ensemble de
la réalité est en effet réduit en ruines, mais ses nombreux pièges
défensifs sont toujours actifs et même Wolverine ne peut espérer
les approcher et en réchapper.
Quand
les sinistres plans de l'Adversaire, cette entité millénaire du
chaos qui cherche à prendre le contrôle de la réalité et de
l'omnivers, sont enfin dévoilés, Forge et Tornade sont hélas bien
trop loin pour apporter leur aide aux autres membres de l'équipe.
Isolés dans un monde étranger, vierge de toute humanité, les deux
amants ont le choix entre y fonder une vie nouvelle ou bien tout
tenter pour rejoindre leur Terre et combattre l'Adversaire quitte à
en périr.
Pour
cela, Forge dispose d'assez de ressources et de connaissances pour se
constituer une nouvelle aire de pouvoir dans ce nouveau monde, et une
fois chose faite il s'attelle à sa tâche la plus ardue :
rendre ses pouvoirs à Ororo, qui les a perdu voilà déjà bien trop
longtemps. En réalité, ses immenses pouvoirs mutants sur le climat
n'ont pas disparu, ils sont toujours là bien ancrés quelque part en
elle, mais elle n'en a plus le contrôle. Forge espère que la toute
nouvelle arme qu'il est en train de créer saura inverser le
processus et remettre les choses en ordre, car il faudra bien toute
la puissance de la redoutable Tornade des X-Men pour espérer
triompher de l'Adversaire !
Pendant
ce temps, les héros et les membres de la Freedom Force comprennent
qu'ils ont été piégés par plus malin qu'eux, et plus pervers
surtout, et décident donc de faire une trêve dans leur combat au
moins le temps de parvenir à rétablir la situation. En effet,
Dallas est sous le coup d'un véritable dérèglement temporel, les
époques passées et futures se succèdent et se mélangent dans le
chaos le plus total, la population est terrorisée et aucune solution
durable ne semble pouvoir advenir, à part combattre encore et encore
pour sauver le plus d'innocents possible.
Sur
le terrain, les médias tentent également le tout pour le tout en
filmant les actions héroïques des X-Men pour documenter ce jour et
transmettre au reste du monde une note d'intention, à savoir que les
mutants sont loin d'être les monstres que l'on redoute et que
certains sont même prêts à sacrifier leur vie et plus encore pour
sauver les humains. Quand enfin Tornade et Forge regagnent la Terre,
restaurés dans leurs pouvoirs et leurs esprits, ils rejoignent
aussitôt le cœur des combats et parviennent contre toute attente à
atteindre le sommet d'Eagle Plazza, où le rituel de bannissement de
l'Adversaire peut désormais commencer !
Seulement,
cet être terrifiant n'en a pas fini avec ce monde et refuse de
lâcher prise sur ce qu'il convoite depuis si longtemps à travers
les âges. Il faudra rien moins que le sacrifice unifié de tous les
héros mutants pour enfin réussir à renvoyer cette abominable
entité dans le néant primal. Un sacrifice dont les caméras sur
place ont été témoins, et qu'elles ont relayé sur toute la
planète. Désormais, personne ne pourra plus accuser les X-Men de
n'être que des monstres haïssant l'humanité, puisque tout le monde
a pu assister à leur trépas pour sauver le monde dans son ensemble.
Enfin...
c'est ce qu'il semble, du moins. Car en réalité, les X-Men sont
toujours vivants, dans la poche de réalité de Roma, la souveraine
de l'omnivers, qui leur accorde pour leur aide contre l'Adversaire
une toute nouvelle vie et une toute nouvelle chance de continuer à
faire le bien. Ils peuvent bien entendu décider qu'ils en ont assez
fait et profiter d'une éternité paisible dans un au-delà qui
n'appartiendra qu'à eux, mais d'un commun accord ils préfèrent de
loin retourner sur Terre et poursuivre le combat pour le rêve du
Professeur Xavier.
Roma
les envoie donc en Australie, sur les terres lointaines des
aborigènes ancestraux, où les X-Men devront se mêler à la
population locale tout en préservant leur anonymat puisque le reste
du monde les croit morts. Plus facile à dire qu'à faire cependant,
car sur place une terrible bande de tueurs harcèle les braves gens :
ces voleurs et bandits sans foi ni lois sont à moitié mécaniques,
sortes de cyborgs de l'extrême, et pillent et tuent autant qu'il
leur plaît sans que rien ni personne ne se dresse sur leur chemin.
Jusqu'à l'arrivée des puissants X-Men, qui leur mettent une
dérouillée dans leur propre village-refuge au cœur du désert,
avant de s'approprier les lieux et d'en faire leur nouveau QG. Leurs
nouvelles aventures ne font alors que commencer !
---
Le
reste de cet album est consacré aux quatre chapitres de la
mini-série Magik datée de
quelques années auparavant mais publiée seulement dans cette
intégrale par Panini pour une raison qui m'échappe encore. Cette
histoire est celle d'Illyana Raspoutine, la petite sœur de Colossus,
qui a été enlevée par le terrible seigneur démoniaque des Limbes
lorsqu'elle avait six ans et qui a passé les sept années suivantes
prisonnière de cette dimension infernale, à apprendre de noirs
sortilèges et à cultiver ses pouvoirs et son savoir, assistant même
à la mort brutale de tous ceux qu'elle aimait, avant d'enfin pouvoir
se rebeller contre Belasco et le mettre en échec une première fois.
Cette
histoire aurait sans doute été plus à sa place dans une intégrale
des New Mutants mais
qu'importe, vous connaissez maintenant je crois mon affection toute
particulière pour Magie et sa tragédie de vie, je suis donc assez
heureux malgré tout de pouvoir découvrir cette saga de ses origines
même si ce n'est pas du tout chronologiquement viable.
Concernant
la première grosse partie de l'album en revanche, nous sommes bien
en 1988, année du tout premier grand cross-over mutant, une
tradition qui désormais se répétera chaque année jusqu'à nos
jours. Ici il s'agit du récit Fall of the Mutants,
relatant donc l'âpre conflit final contre l'Adversaire et le
sacrifice de nos héros sous les yeux du monde entier. Une chute qui
sera évidemment aussitôt suivie d'une renaissance et d'un petit
retour aux sources, quand les X-Men étaient encore une équipe
relativement inconnue et qui œuvrait dans l'ombre pour protéger
aussi bien les mutants que les humains.
Si
ce cross-over est particulièrement important dans l'histoire
éditoriale des X-Men, il l'est aussi pour les artistes qui y ont
travaillé, dont un certain et tout jeune Marc Silvestri qui nous
régale déjà à l'époque avec son style assez reconnaissable et
qui ne demande qu'à être peaufiné d'années en années. Nous
retrouverons également avec grand plaisir Rick Leonardi, John et Sal
Buscema ainsi que Ron Frenz, pour mettre en image de la meilleure des
façons le scénario de l'indétrônable Chris Claremont, enfin en
grande forme après quelques années de vaches maigres niveau qualité
de ses histoires.
Alors
verdict au final pour ce cross-over que Panini nous annonçait depuis
quelques intégrales déjà et qui se résoudra en trois chapitres à
peine ? Bah c'était très bon. Sérieusement, tout est fait
pour nous faire plaisir, nous tirer quelques larmes et aussi nous
promettre un tout nouvel avenir pour la série, et nous n'en sommes
encore qu'à la première moitié de l'année 1988, il reste encore
d'autres récits à découvrir pour solidifier ces nouvelles bases !
Les
années blanches de transition sont maintenant derrière nous,
Claremont a sans doute obtenu ce qu'il voulait et va devoir bosser
comme un fou pour nous fournir une grande réunion mutante chaque
année à présent, le public est aux anges, les dessinateurs sont de
qualité et de futurs grands noms commencent à émerger du lot...
que demander de plus, si ce n'est de continuer sur cette lancée ?
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Zoé
est toujours coincée dans le monde intérieur du livre de contes
traditionnels de Latvérie, tandis que ses amis et étudiants de
l'Académie Fatalis tentent tout leur possible pour retrouver sa
trace et identifier le bon sortilège qui sera capable de la ramener
parmi eux.
Pour
cela, il va néanmoins falloir convaincre la colocataire de Zoé,
Marta, de leur prêter main forte pour un rituel bien particulier. Le
problème est que Marta appartient à une communauté qui se méfie
de tout ce qui peut être magique de près comme de loin... mais
devant l'urgence de la situation, ne sachant pas quels monstres sont
enfermés dans le recueil avec leur amie, les autres étudiants
parviennent à mettre Marta sur les bons rails et le sortilège peut
enfin être lancé.
De
son côté, Zoé échappe de peu à une sorcière mangeuse d'enfants
dans le conte dans lequel elle est enfermée avec Greta, l'ancienne
étudiante de l'Académie Fatalis qui avait disparu mystérieusement
et qui a fait sa routine de piéger divers monstres et autres
créatures de cauchemar dans les pages du livre d'histoires. Après
une petite confrontation quand la vraie nature de Zoé est dévoilée
par accident, Greta accepte finalement de lui faire confiance et de
l'inviter à partager son quotidien, mais c'est à cet instant précis
que le sort permettant de ramener Zoé dans la réalité fait son
office.
Aussitôt
de retour parmi les siens, Zoé n'a qu'une idée en tête :
repartir au plus vite dans le livre pour en ramener Greta également,
ne supportant pas que sa nouvelle amie soit coincée à tout jamais
dans le recueil sans le moindre espoir de s'en échapper ni la
moindre compagnie qui en vaille la peine ! Mais Zoé devra
certainement expliquer cela à ses camarades qui risquent de ne pas
l'entendre de cette oreille...
---
Nous
en sommes maintenant au troisième chapitre de cette petite série
toute innocente et vivotant dans son coin sans embêter personne,
avec un scénario très simpliste certes mais qui peut s'adresser à
tout le monde pourvu que l'on ait conservé quelque part en soi une
parcelle de son âme d'enfant.
Évidemment
Doom Academy n'existerait pas
sans l'event principal One World Under Doom à
côté pour la justifier et la soutenir, mais elle n'empiète pas sur
sa grande sœur et réciproquement d'ailleurs, ce qui est toujours
agréable finalement quand on y pense. N'en avez-vous pas assez des
cross-overs et events majeurs où tout part en vrille d'une série à
une autre parce que les raccords sont assez peu travaillés ?
Ici
nous n'avons pas ce problème, les aventures des nouveaux étudiants
de l'Académie Fatalis peuvent même carrément se lire sans avoir la
moindre connaissance des événements principaux dans le reste du
monde, un peu comme la situation de la Latvérie sous son dôme de
magie pure, isolée et protégée, vivant sa petite vie dans son
coin.
Troisième
chapitre sur les cinq annoncés, ce qui veut donc dire que nous en
sommes à la moitié de la série, déjà... je peine à me
représenter le chemin parcouru depuis la toute première page il y a
deux numéros de cela, et j'imagine mal également ce qui pourra être
raconté dans les deux prochains. J'espère surtout comme souvent que
le final sera à la hauteur des attentes et qu'il vaudra vraiment la
peine d'avoir collecté les différents chapitres les uns après les
autres ! Réponse prochainement.
Alors
qu'il enchaîne les entretiens d'embauche sans rencontrer le moindre
succès, malgré ses éminentes qualités personnelles, Peter Parker
commence sérieusement à craindre pour sa vie professionnelle en
jachères constantes.
Mais
alors qu'il vient tout juste, et contre toute attente, de décrocher
un entretien potentiellement crucial et ce au dernier moment, voilà
qu'il doit de nouveau s'absenter en urgence car la mission de
l'incroyable Spider-Man ne s'arrête jamais vraiment !
En
effet, le Rhino vient de faire sa réapparition et dévaste tout sur
son passage au cours d'une course folle à travers les avenues de New
York. Spidey tente en vain de le stopper et de le raisonner, mais on
dirait que le vilain est pris d'une rage folle et qu'il semble
imperméable à toute tentative de dialogue, détruisant simplement
tout ce qui se trouve devant lui lors de sa charge. Même un camion
balancé en pleine tête ne suffit pas à le calmer...
Mais
soudain, catastrophe : Aleksei s'effondre au sol, inconscient,
en train de faire une crise cardiaque sous les yeux médusés de
Spider-Man qui tente alors tout son possible pour le ranimer et
relancer son cœur au plus vite tandis que les secours arrivent
difficilement sur place.
Dans
l'ombre, un nouveau complot semble se tramer parmi les super-vilains
les plus connus de l'Homme-Araignée, et le retour aux affaires de
Roderick Kingsley alias le véritable Super-Bouffon a de quoi donner
des sueurs froides quand on découvre qu'il trafique une nouvelle
sorte de drogue assez répandue dans le milieu criminel. Les chances
que l'on remonte jusqu'à lui sont minces, mais Kingsley préfère
comme toujours se préparer à tout et surtout au pire, en envoyant
un de ses agents mettre Spider-Man sur une fausse piste. Ou
l'éliminer, au choix.
Pendant
ce temps, Norman Osborn fait son come-back lui aussi dans le monde
des affaires en reprenant publiquement la présidence de son
entreprise Oscorp après une tentative ratée d'assassinat sur sa
personne par une ancienne victime collatérale du Bouffon Vert.
Norman, désormais purgé de sa folie meurtrière grâce à Peter,
souhaite de tout son être se racheter et déclare qu'Oscorp servira
une seule et même idée : rattraper tout le mal qu'il a pu
faire par le passé. La voix du Bouffon semble s'être tue, mais pour
combien de temps ?
---
Ça
démarre très très fort dans ce nouveau premier chapitre du run de
Joe Kelly sur la série Amazing Spider-Man nouvelle
mouture, avec des dessins magnifiques de Pepe Larraz en grande forme
lui aussi !
Comme
tout relaunch réussi, il s'agit de partir des fondamentaux du
personnage et de son univers pour rapidement extrapoler et lui offrir
de nouveaux horizons et de nouvelles aventures inédites à sa
hauteur, et ce coup-ci on dirait bien que c'est sur la bonne lancée.
Je
m'arrête cependant à ce numéro-ci en V.O., ne souhaitant pas me
gâcher la lecture d'un album complet quand ces nouvelles histoires
finiront par paraître chez nous grâce à Panini dans une collection
sans aucun doute adaptée pour l'occasion. Le mordant est bien là
quoi qu'on en dise, et l'envie d'en découvrir davantage sur cette
nouvelle affaire qui touche de près les super-vilains du Tisseur
elle aussi est bien présente. Il suffira de patienter un peu...
c'est dur mais jouable ! Et en tout cas, croyez-moi, ce début
vaut vraiment le coût !
Après
les échecs successifs des différents groupes de super-héros pour
révéler le vrai visage du Docteur Fatalis depuis la prise de
pouvoir mondiale de ce-dernier, les Avengers de Carol Danvers
commencent sérieusement à manquer d'options. Si bien qu'ils
finissent par demander de l'aide... aux Maîtres du Mal ! La
nouvelle formation comprend Arcade, Mysterio, le Docteur Octopus,
M.O.D.O.K., la Sorcière Rouge, Madelyne Pryor et le Baron Mordo, et
à eux tous ils devraient normalement pouvoir faire la différence.
Le
plan est relativement simple : puisque la provocation et
l'humiliation ne sont pas parvenues à faire craquer Fatalis devant
les caméras du monde entier, autant y aller franco et frapper fort
d'un seul coup ! Peut-être que, poussé dans ses
retranchements, le nouvel empereur planétaire révélera enfin le
visage que tous lui connaissent... ou pensent lui connaître, du
moins.
Tandis
que les Avengers et leurs nouveaux alliés tentent une incursion
forcée à la frontière de la Latvérie, toujours verrouillée par
un dôme de pure magie infranchissable, afin d'attirer l'attention de
Fatalis sur cette zone précise, les sorciers et magiciens de
l'équipe unifiée vont tenter d'entrer en contact avec les esprits
des grands dirigeants mondiaux afin de déterminer quel sortilège
Fatalis a bien pu utiliser pour les convaincre tous d'adopter sa
nouvelle politique sans rechigner.
Lorsque
le combat commence, tout semble se passer comme prévu :
l'intervention des Maîtres du Mal déstabilise Fatalis juste ce
qu'il faut pour le mettre à terre, mais rien ne suffit
malheureusement à l'achever, tout juste est-il maintenant contrarié.
Cependant, il ne contre-attaque pas avec toute sa puissance comme on
aurait pu s'y attendre, ce qui en soi est déjà un signe inquiétant
pour le plan de nos héros.
Enfin,
l'information tombe dans les esprits de tout le monde via le lien
mental magique établi par la Sorcière Rouge : après
inspection profonde des esprits dirigeants de la Terre toute entière
via les plus importants d'entre eux, il s'avère qu'aucune magie,
aucune duplicité, aucune machine n'a été utilisée contre eux pour
les faire plier. En réalité, et bien que cela soit encore plus dur
à croire pour les Avengers, ils se sont tous ralliés à Fatalis
d'eux-mêmes et en pleine possession de leur libre-arbitre,
simplement parce qu'il a su les convaincre et utiliser ses vastes
ressources pour accorder à chacun ce qui lui manquait afin d'établir
une paix mondiale durable. Juste de la politique et de la diplomatie,
rien d'autre.
Sonnés,
les héros s'attendent à devoir des comptes à leur ennemi de
toujours mais celui-ci leur demande plutôt de l'accompagner jusqu'à
la prison du Raft, au large de New York, où plusieurs détenus parmi
les plus dangereux préparent une évasion massive en ce moment-même.
Fatalis laisse toute la gloire de ce nouveau combat aux héros d'ores
et déjà considérés comme déchus par la population qu'ils
protégeaient jadis, tandis qu'il renforce encore davantage son aura
de sauveur providentiel auprès des médias.
Mais
pendant ce temps, certains devoirs incombant d'ordinaire au Sorcier
Suprême ne sont pas remplis, et une entité nocive entre toutes a
fini par en prendre pleinement conscience et s'apprête désormais à
attaquer la Terre et toute la réalité du même coup !
---
Dans
ce troisième numéro de cet event Marvel, c'est encore un échec
cuisant pour les héros face à l'apparente immaculée innocence du
nouveau Sorcier Suprême Fatalis. Après les Quatre Fantastiques
renvoyés dans les cordes devant l'O.N.U., ce sont maintenant les
Avengers qui font les frais de leurs propres craintes paranoïaques
concernant l'ancien super-vilain qui n'offre que la paix et la
stabilité à ce monde qui se méfie tant de lui.
Qu'en
penser, nous lecteurs de comics, que l'on soit nouveau venu ou fan
expérimenté ? Je n'ose le formuler, mais il se pourrait bien
qu'en définitive Fatalis soit véritablement sincère dans sa
démarche, et que l'obtention du titre et des pouvoirs du Sorcier
Suprême de la Terre a suffi à lui donner les moyens d'enfin
réaliser sa grande vision globale pour la planète, sans la moindre
violence envers les civils.
Oui
je précise pour les civils, et même les héros un peu, mais il ne
faut pas oublier que ce règne s'est ouvert par le massacre des
troupes de l'HYDRA du Baron Zémo et l'aveu du meurtre de Crâne
Rouge. Pas forcément ceux que l'on regrettera le plus je suis bien
d'accord, mais le sang versé a tout de même servi à sceller
l'union mondiale de Fatalis. Qui sait quels autres secrets il a pu
dissimuler dans l'ombre durant les six mois où il était reclus en
Latvérie pour préparer son ascension ?
Pas
le temps de s'attarder sur cette idée toutefois, car un nouvel
adversaire fait son entrée à la toute fin de ce chapitre et devrait
poser de sérieux problèmes à un Fatalis qui semble avoir négligé
quelques obligations en tant que Sorcier Suprême au profit de son
grand projet, un inévitable retour de bâton que l'on peut d'autant
plus craindre que même Stephen Strange ne parvenait que
difficilement à gérer cette entité en son temps !