Ce tome est à lire après Devil's Reign.
Wilson Fisk n'est plus un problème. Son empire criminel est passé entre les mains de son fils, que les héros de New York vont garder à l'œil quelques temps pour le jauger et aussi le convaincre de ne rien faire de stupide. Daredevil pour sa part n'aura pas l'occasion de s'en soucier lui-même, puisqu'il doit partir au plus vite pour rejoindre Elektra sur une île perdue au Sud de la Russie, qui accueillera très bientôt les premiers guerriers de l'ordre reformé du Poing, une ancienne organisation ninja qui œuvrait autrefois à défaire la Main et dont Matt et Elektra sont les nouveaux élus régnants.
Mais juste avant de prendre l'avion, Matt est pris à partie par un homme qui semble tout savoir de lui, et pour cause : Goldy, ancien camarade de fac de Foggy et Matt, se présente comme étant l'ange-gardien de Daredevil, disposant de certains pouvoirs et missionné pour provoquer de petits remous dans la grande toile de la vie qui aboutissent souvent à des catastrophes touchant Matt de plein fouet. Toujours dans l'idée de le rendre meilleur, lui dit Goldy, en suivant les ordres que lui transmettent de mystérieuses voix que lui seul peut entendre.
Pas le temps de s'attarder davantage, d'autant que Goldy se rend de lui-même à la police pour avoir provoqué l'explosion d'un train qui aurait pu tuer la femme que Matt aimait en cet instant. Daredevil est attendu ailleurs, avec quelques recrues supplémentaires dans ses bagages. Sur l'île, Elektra et Stick ont bâti une véritable forteresse avec l'argent dérobé précédemment aux jumeaux Stromwyn, et l'entraînement de tous les guerriers commence au plus vite pour tenter de rattraper le retard sur la Main.
Après une cérémonie officielle selon les traditions du Poing, l'ordre est à nouveau actif et reformé pour de bon, avec Matt et Elektra à sa tête en tant que roi et reine rouge. Et déjà les effets de l'existence de cet ordre se font ressentir chez chacun, gagnant en force et en endurance, en vitesse et en précision, et disposant d'une nouvelle énergie pour surmonter les difficultés et les rudesses de l'entraînement de Stick. La première mission du Poing sera lancée sans tarder, à mesure que son propre manuscrit se réécrit lui-même, forgeant le destin de l'organisation.
Pénétrer dans la prison du Myrmidon, en plein océan, et en faire sortir les détenus volontaires pour rejoindre les rangs du Poing ainsi et surtout que lancer un message clair à tous les autres super-héros de la planète qui pourraient surveiller les agissements de Daredevil : ne pas intervenir. Mais ce message ne peut évidemment pas être pris au pied de la lettre par les Avengers, qui décident de mettre à leur ordre du jour l'arrestation de Daredevil et de ses partisans.
De son côté, la Main ne demeure pas inactive et les assassins qui la composent passent des marchés avec certaines des plus grandes fortunes de la planète, comme les Stromwyn justement, dans le but d'acquérir toujours plus de ressources et de pouvoir afin d'écraser le Poing avant même le début de cette guerre ancestrale. Si le nouveau maire de New York, Luke Cage, refuse de jouer le jeu des riches et puissants, ceux-ci n'entendent pas se laisser congédier de la vie publique aussi facilement et vont sans doute faire appel à leurs nouveaux alliés pour dégager la voie...
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C'est parti, premier tome du second cycle de la série Daredevil sous l'ère de Chip Zdarsky, Marco Checchetto et Rafael De Latorre que je retrouve avec grand plaisir après avoir refermé l'omnibus Devil's Reign en V.O. il n'y a pas si longtemps.
On ne s'attarde ici que très peu sur les conséquences de cet événement Marvel de 2022, et on entre tout de suite dans le vif du sujet avec un Daredevil enfin prêt à renoncer à tout ce qui l'attache à sa ville et à son quartier pour embrasser son destin et devenir le leader d'une organisation combattante contre les redoutables assassins de la Main. C'est un peu, pour celles et ceux qui auraient de la bouteille, comme si nous avions enfin l'amorce du dénouement de toutes les intrigues où intervenaient Elektra et Stick depuis les années '80 et le run légendaire de Frank Miller.
C'est aussi l'occasion pour certains artistes invités de venir rendre hommage à Tête-à-Cornes et son univers, d'urbain à planétaire en quelques pages à peine. J'avoue que j'ai du mal normalement avec les récits ajoutés ou caricaturés mais là j'ai bien aimé dans l'ensemble.
J'ai juste du mal à concevoir que cette intrigue si énorme va devoir s'arrêter dans deux tomes à peine avec la fin du run de Zdarsky sur la série et le personnage ! Je redoute une fin on ne peut plus amère d'ailleurs... mais on a encore le temps de voir cela tous ensemble !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !