Désormais
possédée par la Dame Blanche, Kwannon est forcée de regarder
depuis une fenêtre de son esprit son propre corps agir à sa place
et répondre aux directives de Mitsuki, son amie d'enfance, qui
compte bien mettre à profit sa petite armée de yokai pour détruire
l'antenne de la Main à Tokyo.
Alors
que les ninjas sont attaqués de toute part par les monstres, Mitsuki
et sa nouvelle compagne de bataille s'enfoncent plus loin encore dans
le temple et dans leur folie destructrice sanguinaire. Mitsuki
convoite en réalité l'épée qu'elle a été forcée de rapporter à
la Main bien des années plus tôt et qui lui valu sa disgrâce,
ainsi que ses premières vraies terreurs. Avec le pouvoir de cette
dévoreuse d'âmes, la maîtresse des yokai pourrait ainsi les
nourrir à tout jamais avec l'essence-même de quiconque éprouve des
remords de par le vaste monde.
Pendant
ce temps, Devon et Greycrow sont toujours à la recherche de leur
amie et découvrent sur leurs moniteurs de surveillance qu'elle se
trouve maintenant au même endroit qu'eux, le temple de la Main à
Tokyo, mais qu'elle y commet un véritable massacre. Tentant le tout
pour le tout afin de l'arrêter et de la raisonner, les deux compères
parviennent tant bien que mal à rejoindre le cœur des combats pour
assister impuissants à la victoire de Mitsuki.
Et
pendant ce temps, encore plus profondément, dans son propre esprit
Kwannon fait face à la Dame Blanche et tente de lui faire entendre
raison concernant les véritables motivations de Mitsuki et la façon
dont elle fera usage de son armée de yokai et de sa nouvelle lame
démoniaque. En désespoir de cause, Kwannon passe un pacte avec la
Dame Blanche, que celle-ci accepte aussitôt.
Libérant
ainsi l'esprit et le corps de Psylocke, la Dame Blanche emporte avec
elle tous les autres yokai tandis que Kwannon se charge de bloquer
l'esprit de Mitsuki et de lui offrir un repos tout relatif, alors
qu'elle est emportée elle aussi par son alliée immortelle vers un
endroit d'où personne ne saurait revenir. Bien des vies innocentes
sont ainsi épargnées, les vies de tous les jeunes apprentis enlevés
par la Main et retenus de force dans ses temples, mais pour combien
de temps ?
Grâce
à l'aide des ressources de l'Usine, Kwannon sait qu'elle peut
compter sur ses partenaires et amis pour retrouver les familles
d'origine de tous ces enfants et les leur rendre avant que la Main ne
tente de s'emparer d'eux à nouveau. Pour le reste en revanche... la
mutante ninja sait désormais que la Dame Blanche viendra tôt ou
tard réclamer ce qu'elle lui doit, à savoir sa vie... ou sa mort.
Mais
même en sachant cela, Kwannon est à présent heureuse de vivre pour
ce qu'elle est véritablement, savourant maintenant chaque instant
passé à être elle-même et en pleine possession de ses moyens, de
son corps comme de son esprit. Revivre ce cauchemar où elle perdait
l'un comme l'autre lui a suffit, à présent elle compte bien faire
tout son possible pour faire la différence partout où on l'enverra
en mission, en tant que Kwannon, seule et originelle Psylocke !
---
Voilà
qui conclue la série il me semble, avec seulement dix chapitres,
mais ô combien passionnants chacun, surtout vers la fin !
J'ai
adoré cette histoire qui, à la différence de Batgirl
qui se concentrait sur le côté pratique et martial des combats,
nous oriente ici dans les légendes du Japon médiéval encore très
présent de nos jours dans les esprits de tout à chacun.
Je
ne pense pas avoir jamais imaginé que l'on puisse réunir des
mutants, des ninjas de la Main ET des yokai terrifiants dans une même
intrigue, et pourtant c'est désormais chose faite et il fallait
finalement bien ça pour arriver à conclure de belle façon l'épopée
intérieure de Psylocke, alias Kwannon. J'ai eu très peur qu'elle ne
meure avant la page finale, à cause du pacte passé avec la Dame
Blanche, mais heureusement il n'en est rien et tout finit plutôt
bien dans l'ensemble, puisque même Mitsuki semble accepter son
propre sort entre les griffes de ses yokai.
Une
page se tourne à présent, puisque je ne pourrai plus vous
chroniquer en même temps les séries parallèles Batgirl
et Psylocke
ici sur le blog. Espérons que les aventures de Kwannon ne
s'arrêteront pas ainsi et qu'elles se poursuivront au contraire
au-delà de l'événement à venir chez les mutants de Marvel, Age
of Revelation, qui promet de
bouleverser toutes les séries mutantes justement et quelques autres
à côté au passage.
Et
puis de vous à moi, il me reste encore suffisamment de volumes des
revues mutantes mensuelles de Panini en retard de lecture pour
pouvoir savourer tout mon content de Kwannon aux manettes, même si
ce sera certainement un peu moins fun et débridé. J'escompte bien
en profiter pour en apprendre le plus possible sur elle au passage !
Merci à Alyssa Wong et Vincenzo Carratù pour cette petite série
fort agréable et prenante de bout en bout, changeant agréablement
du reste de la production actuelle. Et à bientôt pour de nouvelles
aventures peut-être, croisons les doigts pour que Psylocke sortent
rescapée du prochain event Marvel !
Venant
à peine de faire la connaissance de son petit frère, Cassandra doit
de nouveau mettre sa surprise de côté pour affronter un puissant
ennemi venu prendre sa tête. Norbu, du clan des moines-guerriers
Déterrés, est en effet arrivé à destination dans le ranch du
Tigre de Bronze pour défier Batgirl en tant que fille de Lady Shiva,
qui doit donc être détruite elle aussi. Ainsi parle la justice...
ou est-ce de la vengeance ?
Mais
avant même que le vrai combat ne commence, Tenji se met inutilement
en danger en apprenant que Shiva est décédée. Voulant la venger
lui aussi, le jeune Tigre de Jade reçoit plusieurs coups critiques
qui l'immobilisent, mais heureusement Cass et le Tigre de Bronze
profiteront de cet élément en leur faveur pour finir l'affrontement
en beauté.
Tandis
que l'ennemi est laissé à lui-même, et que son père soigne Tenji
de son mieux, Cass lui pose quelques questions sur sa détermination
et sur la raison pour laquelle leur mère lui aurait caché
l'existence de son frère, si isolé ici dans ce ranch au milieu de
nulle part. Ben Turner lui raconte alors les années d'entraînement
à ses côtés, dans l'espoir de revoir sa mère une seule fois par
an, le jour de son anniversaire, pour lui démontrer ses talents au
combat et faire sa fierté, dans l'attente de recevoir son aval pour
suivre ses traces.
Une
attente qui malheureusement ne se concrétisera plus jamais, à
présent que Lady Shiva n'est plus. C'est donc le cœur meurtri que
Tenji se rend compte qu'il ne recevra jamais ce qu'il désire le plus
au monde... mais sa peine est plus légère maintenant qu'il se
trouve en présence de sa sœur, à qui il voue le même respect qu'à
leur mère. Peut-être de leur lien naissant viendra une belle
aventure...
Mais
avant de songer à tout cela, voilà que Norbu revient à la charge,
dopé par les mystérieux pétales bleus des Déterrés et bien
décidé à en finir au plus vite. Le combat s'engage de nouveau mais
cette fois-ci tourne clairement en faveur des enfants de Shiva, qui
opèrent de concert, l'une portant les coups principaux tandis que
l'autre la soutient et apprend de son mieux le travail d'équipe.
Au
moment où il allait jeter ses ultimes forces dans la bataille, Norbu
est sommairement décapité par une nouvelle arrivante, Wu Bing, la
Seconde Lame que Cassandra devra affronter sur son parcours. Elle dit
avoir une offre à faire à Batgirl... mais espérer ardemment
qu'elle la refusera et mourra de sa main !
---
La
série entre dans son troisième arc avec ces combats qui
s'enchaînent entre Cassandra, son frère et les terribles Trois
Lames évoquées dans le titre, toutes là pour ravir la tête de
l'enfant légitime de la légendaire Lady Shiva.
On
est plus que jamais dans un récit fleurant bon les vieux films
d'arts martiaux où l'Est et l'Ouest se rencontrent pour tirer le
meilleur de leurs deux cultures, et je gage que la série deviendra
sous peu un vrai budy/road-movie où le frère et la sœur
apprendront à mieux se connaître et à faire équipe vers de
nouveaux défis et de nouvelles aventures.
Pour
le moment en tout cas c'est propre, facile à suivre et à
comprendre, les adversaires s'enchaînent presque comme dans un
jeu-vidéo classique du genre et on prend beaucoup de plaisir à
assister à ce glorieux spectacle pourtant si intimiste, dans la pure
tradition des grands enseignements martiaux de jadis.
Alors,
à votre avis, le monde est-il prêt pour le Tigre de Jade ? Et
lui, est-il prêt pour Batgirl ? Verdict dans le prochain
chapitre !
Chase
revient mystérieusement du futur en pleine bataille contre les trois
Fatalibots venus récupérer de force le Fatalibot des Fugitifs, et
il se lance alors en plein combat pour le sauver, sans la moindre
explication à l'intention de ses anciens partenaires.
Après
tous leurs efforts, les Fugitifs ne sont parvenus qu'à détruire un
seul Fatalibot ennemi, les deux autres se regroupant alors et
emportant les restes de leur congénère en lançant un
avertissement : « Restez en place, nous reviendrons avec
des renforts. La volonté de Fatalis sera. »
Bien
que tout ceci n'ait en vérité rien de bien encourageant, les
membres du petit groupe se félicitent dans une moindre mesure de
cette demi-victoire et surtout d'avoir retrouvé l'un des leurs, qui
se met aussitôt au travail pour leur préparer un plan de sortie.
Grâce à Gert, les Fugitifs peuvent heureusement s'installer dans
l'ancienne demeure de ses parents, restée inoccupée depuis leur
décès.
A
l'intérieur, Gert découvre le Portico, la machine à voyager en 4D
de ses parents, et cela lui permet de revenir discrètement en
arrière d'une journée pour récupérer ses précieux livres
contenant le détail des nombreuses expériences de la Fierté, ce
malgré toutes les recommandations qui lui sont faites pour ne
surtout pas altérer le cours du temps.
Devant
une telle négligence qui fait remonter de durs souvenirs, Chase
décide de détruire le Portico, ce qui met Gert en rage et provoque
une crise de larmes que les filles vont devoir gérer. Tout n'est pas
réglé entre les Fugitifs, qui auraient bien besoin d'un moment plus
calme pour se poser et enfin mettre sur la table leurs différents
griefs.
Pendant
ce temps, Alex et Katarina se retrouvent au même instant dans
l'ancienne base du groupe à la recherche de leurs amis, mais sans
doute pour des raisons bien différentes...
---
Bon,
ce n'est clairement pas facile à dire quand il s'agit d'une série
de Rainbow Rowell dont j'ai vraiment admiré le travail sur She-Hulk
ces dernières années... mais là je suis un peu en dehors de ma
zone de confort.
L'écriture
est fluide et les événements s'enchaînent de façon très
compréhensible, c'est plutôt le fait que la série soit un héritage
de plusieurs autres versions qui pose problème. Cela rend le
scénario bourré de références à des événements passés vécus
par le petit groupe d'enfants de super-vilains, et que j'aimerai bien
connaître moi aussi mais dont je suis forcément exclu si je n'ai
pas eu l'occasion de lire lesdites aventures avant.
Cela
me donne surtout l'impression de regarder une série dont je n'ai
aucune référence ni aucune base me fournir des tas de devoirs à
faire pour espérer rattraper le niveau et comprendre correctement
toutes les interactions entre les personnages, et Dieu sait qu'ils
ont l'air en d'avoir toutes et tous gros sur la patate en la
matière !
Au
final ce qui m'intéresse le plus c'est de savoir si Fatalibot devra
rejoindre de force ou non les troupes des autres androïdes de
l'Empereur Fatalis... ce qui en soi n'est pas si mal que ça comme
point d'entrée dans ce petit univers.
Les
dessins sont plutôt cartoon, simples eux aussi, mais là encore je
suis persuadé de rater plein de références visuelles intéressantes
puisque je ne connais pas les séries précédentes des auteurs
précédents de ces personnages et de leurs aventures. Alors si en
plus vous me rajouter du voyage dans le Temps par-dessus tout ça,
forcément je suis totalement perdu.
Mieux
vaut donc savoir au préalable à quoi l'on a affaire, avant de
foncer tête baissée comme j'ai pu le faire dans cette nouvelle
mouture des Runaways
version One World Under Doom.
Du reste, la série est assez sympathique mais en contrepartie plutôt
hermétique à tout nouveau lecteur. Pas la meilleure idée pour
faire venir du sang neuf dans le lectorat !
La
bataille entre les deux camps opposés se poursuit, maintenant que
tout le monde ou presque est réuni pour faire face. D'un côté,
Batman doit opérer un choix tactique difficile tandis que Robin est
pris au piège des scalpels de Silence, et que Bane et Murmure se
toisent réciproquement en se tenant en respect. Sans l'intervention
du nouveau dispositif de défense et de couverture de Damian, Silence
aurait très bien pu faire une nouvelle victime ce soir-là... mais
peut-être n'était-ce tout simplement pas son intention du moment.
Parvenant
à prendre la fuite, Silence et son groupe disparaissent dans la nuit
à bord d'un hélicoptère armé, alors que Damian et Bruce
s'expliquent quant à la présence de Bane dans cette affaire. Un
grief de plus pour le père envers le fils, mais rien qui ne soit
impardonnable à la longue. En revanche, Nitghwing et Red Hood
passent un très mauvais quart d'heure en compagnie du Joker, qui se
met à tirer à tout berzingue pour peut-être les tuer au passage,
dans un nouvel accès de folie. Grâce à Dick, Jason est épargné
mais leur plongeon salutaire les sépare au moment où le Joker
disparaît à son tour, non sans avoir énoncé tout haut le nom de
sa prochaine victime... qui n'est autre que Silence !
Pendant
ce temps, Barbara rend visite à son père sur son lit d'hôpital,
sans savoir que Batman l'espionne à distance pour écouter leur
conversation, peut-être pour se rassurer davantage lui-même et pour
garder une impression de contrôle sur la situation qui ne fait que
dégénérer autour de lui. Mais Silence l'a une nouvelle fois pris
de vitesse et a piégé la position où le Chevalier Noir s'est
installé par réflexe, montrant encore une fois qu'il connaît très
bien son adversaire et sait retourner ses propres tactiques contre
lui.
Dans
sa chute, Batman est sauvé in-extremis par Batgirl, qui déploie
elle aussi de nouveaux gadgets autant pour le combat que pour les
déplacements rapides et risqués. Mettant elle aussi les choses au
clair avec son ancien mentor, Barbara se refuse à lui pardonner le
fait qu'il ait sauvé la vie du Joker quand il aurait simplement pu
le laisser mourir de ses blessures. Tout le mal qu'a pu faire le
Joker dans sa vie, dans leur vie à toutes et tous, ressurgit alors
dans l'esprit de Bruce qui ne peut que contrer les attaques de sa
protégée sans parvenir à se défendre lui-même, à s'expliquer
au-delà de toute réserve.
C'est
finalement Nightwing qui mettra fin à ce duel en intervenant en
personne, accompagné de tout ceux qui constituent la Bat-famille.
L'alerte est lancée, mais on ignore encore qui sera pourchassé par
les forces de la Justice à Gotham : Silence, ou bien Batman ?
L'un d'eux devra forcément répondre de ses récentes actions devant
les autres, et probablement plus vite qu'ils ne le pensaient...
---
C'est
le quatrième chapitre de la saga Hush 2
toujours écrite par Jeph Loeb et dessinée par Jim Lee, qui ce
coup-ci nous abandonne pendant plusieurs mois avant la parution du
prochain étant donné qu'il n'a pas réussi à prendre suffisamment
d'avance dans ses travaux artistiques sur cette histoire. Il faudra
donc patienter autant que faire se peut, en se consolant avec les
magnifiques pages où l'on retrouve vraiment le style d'il y a vingt
ans sur Batman – Silence
première du nom.
Cela
ne m'enlève cependant pas de l'esprit que toute cette histoire, pour
nouvelle qu'on souhaite nous la vendre, sent désespérément
l'hommage à la précédente, presque plan par plan, en retournant le
plus possible la situation contre Batman pour se pousser au-delà de
ses retranchements, mais c'était déjà un peu le cas dans la
première saga justement donc la surprise n'est pas réellement
présente.
Disons
que, pour reprendre le motif des échecs qui semble devenu si cher à
Tommy Elliot, la partie est, pour le moment du moins, assez
équilibrée mais surtout prévisible dans son déroulé, les coups
sont prévus longtemps à l'avance et malheureusement on les voit
aussi venir longtemps à l'avance, nous lecteurs qui ne sommes pas
dans l'instant de stress intense que vit le Batman durant cette
aventure.
Il
faudra donc maintenant s'armer de patience pour attendre le prochain
chapitre, avant-dernier normalement, et peut-être découvrir une
partie de la conclusion qui s'annonce. Ce qui reste de la Bat-famille
se dresse face à son mentor de toujours, pour l'épauler ou le
condamner ? Mystère à résoudre !
FitzChevalerie
n'est plus. Mort des suites de ses nombreuses blessures dans les
cachots du roi Royal, le Bâtard a été inhumé dans la solitude la
plus complète sur une terre gelée et austère, sa mémoire salie à
jamais par l'utilisation du Vif désormais connue de tous.
Mais
Fitz est toujours là quelque part, et ses amis de toujours le savent
bien et vont tenter l'impossible pour le ramener d'où l'on ne
revient pas. Rassemblant son esprit et son corps meurtris, Burrich et
Umbre accomplissent l'impensable... Fitz est revenu, mais doit
désormais réapprendre à être humain, lui qui vécu comme une bête
pendant bien trop longtemps.
Dans
le plus grand secret, Burrich va patiemment rééduquer celui qui
représentait tout pour lui à l'image de son seigneur, et petit à
petit Fitz redeviendra lui-même, si tant est que l'on puisse
redevenir celui que l'on était avant de connaître la mort.
Traumatisé par les sévices infligés à son corps comme à son
mental, le jeune assassin finit néanmoins par reprendre le dessus et
s'impose alors une nouvelle mission, seul et loin de ses rares
alliés : il va tuer Royal.
Pour
cela il lui faudra traverser tout le territoire le séparant de
Gué-de-Négoce, où se trouve son oncle et ennemi juré, avec pour
seule compagnie son fidèle acolyte lupin Oeil-de-Nuit. Ensemble, ils
vont progresser à travers un pays devenu largement inhospitalier,
offrant misère et désespoir à tous ceux qui cherchent un meilleur
avenir vers l'intérieur. Royal règne sans pitié et fait imposer sa
loi et ses propres craintes paranoïaques à la population, tout en
présentant un jour avenant et en offrant pain et jeux mortels au bas
peuple.
Pendant
ce temps, les Pirates rouge poursuivent leurs attaques effrénées
sur les duchés côtiers et parviennent même à prendre possession
de la forteresse du Béarns après d'impitoyables combats, ce qui
leur assure une base d'opération à terre pour frapper les villages
déjà au bord de la ruine. Les forgisés se multiplient sur les
routes et dans les campagnes, et pourtant les duchés de l'intérieur
n'ont que faire de cette souffrance qu'ils sont encore loin de
connaître, vivant repliés sur eux-mêmes.
Quelque
part, la reine-servante Kettricken se cache pour donner naissance à
l'héritier légitime du trône des Six-Duchés, tandis que Dame
Patience reprend en main la défense de Castelcerf abandonnée par
Royal. Quelque part, le roi-servant et souverain légitime Vérité
poursuit sa quête des Anciens dans les lointaines terres de l'Ouest,
risquant sa vie pour un peuple qui le méprise par la faute des
mensonges de son propre frère. Chaque jour est une nouvelle épreuve,
un nouveau combat pour la survie de toutes et tous...
Fitz,
bien qu'il soit étrangement conscient de tous ces bouleversements,
n'a qu'une obsession en tête : assassiner Royal et le regarder
périr de sa main. Peu lui importe son avenir désormais, peu lui
importe le sort du royaume, s'il peut ne serait-ce qu'une toute
dernière fois rendre la justice de son seigneur le défunt roi
Subtil. Moins seul sur cette route qu'il ne le pense, Fitz va
découvrir en chemin que son destin l'appelle ailleurs, et que son
œuvre est encore loin d'être achevée, de même que son devoir.
---
Quatrième
tome de cette réédition en format poche chez les éditions J'ai Lu
nouvelle mouture, mais premier tome d'une nouvelle ère des aventures
de L'Assassin Royal, ce roman
brise complètement tout ce que l'on croyait être une base solide
pour notre protagoniste malheureux. Perte de ses rares soutiens et
amis, perte de son humanité, perte de tout espoir d'une vie
meilleure...
Mais
malgré toutes ces déconvenues, Fitz nous prouve encore une fois
qu'il possède bien plus de ressource et de pouvoir en lui qu'il ne
le pense lui-même. Nous sommes, tout comme lui, encore bien loin
d'avoir fait le tour de tout ce qui lui sera imposé et possible
durant son périple qui ne fait véritablement que commencer, pour
sauver Vérité et venger la mort de Subtil, ainsi qu'arracher le
royaume des mains de Royal et des griffes des Pirates rouge.
J'ai
particulièrement apprécié la mise en parallèle des situations
personnelles et nationales des personnages principaux, Fitz le
premier bien évidemment, et nous allons en réalité suivre
plusieurs lignes qui ne se croiseront jamais vraiment mais évolueront
toutes dans le même sens.
Que
le lectorat soit patient en revanche, car la conclusion de ce tome
n'en est pas du tout une et ne sert que d'ouverture vers une aventure
bien plus grande encore, qui dépassera de loin tout ce que le jeune
FitzChevalerie a déjà pu accomplir seul. Il y a énormément de
nouveaux enjeux qui sont petit à petit posés ici dans ces douze
chapitres, et tout comme notre héros nous allons apprendre que le
monde est plus vaste, plus dangereux et plus mystérieux qu'on ne le
pensait auparavant.
Robin
Hobb se permet donc un tome entier de transition dans les aventures
en flux tendu de son assassin royal, mais je pense que le détour en
valait largement la peine au vu de tout ce qui nous sera proposé par
la suite. Prenons notre mal en patience et progressons à notre
rythme nous aussi de tome en tome, le long d'une quête apparemment
sans fin et qui nous réservera sans aucun doute possible de
nombreuses surprises en chemin avant la grande conclusion tant
espérée.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Si
la paix semble bien établie dans le mystique et magique royaume de
Landover, ce n'est qu'une illusion. De terribles forces sont toujours
en mouvement sous la surface, et de tragiques événements vont
bientôt se produire, des événements qui pourraient bien entraîner
la perte du roi ainsi que de tout le royaume.
Ben
Holiday règne avec bonté et sagesse sur ce territoire qui n'en
finit jamais de l'étonner et de l'émerveiller. En compagnie de son
épouse Salica et de leur fille Mistaya, issue de l'union de deux
espèces de deux mondes différents qui à-priori n'auraient jamais
du se rencontrer. Mistaya est un petit miracle en elle-même,
grandissant à vue d'œil et assimilant un gigantesque savoir magique
en un rien de temps grâce à ses nombreuses lectures comme à ses
leçons prises avec le magicien de la cour, l'honorable Questor
Thews.
Cependant,
les jours heureux arrivent à leur terme. Loin, tapie dans le
sinistre Gouffre Noir, la sorcière Nocturna prépare sa vengeance
bien trop longtemps restée inassouvie contre le roi de Landover et
l'horrible affront qu'il lui fît durant leur séjour dans la maudite
Boîte à Malice. Nocturna prépare sa vengeance depuis deux longues
années maintenant, et elle a calculé chaque paramètre, chaque
étape, comme si sa propre vie en dépendait. Ben Holiday doit
mourir. Mais pas n'importe comment.
Quand
un mystérieux souverain étranger se présente au château de Bon
Aloi pour réclamer le trône de Landover afin de l'ajouter à son
propre empire, Ben accepte de relever le défi proposé par
l'importun. Sept champions viendront tour à tour éprouver le roi
légitime et le forcer à faire appel à son puissant protecteur, le
Paladin, jusqu'à ce que mort s'en suive. Pour Ben comme pour Salica,
il devient urgent de mettre en sécurité leur plus précieux trésor,
Mistaya, afin que si malheur devait frapper le roi la princesse
puisse survivre.
Nocturna
n'attendait que cette occasion pour frapper. Enlevant Mistaya au nez
et à la barbe des soldats chargés de la protéger le long du chemin
l'emmenant au domaine de son grand-père maternel, la sorcière se
débarrasse également des deux anges gardiens de la princesse, et
s'évertue ensuite à faire avaler à la pauvre enfant un récit
mensonger faisant d'elle sa seule et unique protectrice et référente
dans le domaine de la magie comme de la survie.
Entraînée
au plus profond du Gouffre Noir, Mistaya va ainsi devoir développer
ses talents en compagnie de la pire ennemie de son père, sans rien
connaître de son plan véritable, devenant chaque jour plus
instruite et plus puissante que la veille. Quant à Ben, rongé
d'angoisse en apprenant l'enlèvement de sa fille, il désespère de
la retrouver en surveillant tout Landover dans ses moindres recoins,
faisant même appel aux anciens adversaires d'antan afin de ramener
la princesse saine et sauve, et ce en même temps qu'il affronte un
par un les champions venus le défier, lui comme le Paladin.
Au
terme de cette terrible épreuve, Ben Holiday devra mourir. Nocturna
en a décidé ainsi, et si ce n'est pas par la lame de l'un des
champions, ce sera par la main de sa propre fille, devenue instrument
de terreur et de mort à ses côtés. Cependant, entraîner Mistaya
dans la direction voulue se révélera plus facile à dire qu'à
faire, la princesse conservant une farouche indépendance et
remettant peu à peu en question les enseignements de sa nouvelle
tutrice.
De
toute cette histoire, il se pourrait bien que finisse par sortir un
mal plus grand encore que ce qu'il n'était jusque-là... et que
l'équilibre des pouvoirs sur la terre de Landover en soit à jamais
chamboulé !
---
J'ai
une histoire assez spéciale avec cette saga de fantasy signée Terry
Brooks. J'ai commencé à la lire voilà environ une vingtaine
d'années, en grand format chez Bragelonne, et je m'étais arrêté
au quatrième tome sans jamais saisir l'occasion de me procurer le
cinquième et dernier, ni sans en ressentir le besoin d'ailleurs. La
Boîte à Malice faisait pour
moi une assez bonne conclusion à cette grande et merveilleuse
histoire, mais je savais que tôt ou tard je devrais me replonger
dans le monde de Landover pour enfin en savourer le véritable point
final.
Et
je suis déçu.
Déçu,
parce que tout ce que j'aimais dans Landover
il y a vingt ans semble avoir disparu en cours de route ou avoir été
drastiquement modifié. Déçu, parce qu'il se pourrait bien que ce
ne soit en réalité qu'un mauvais tour joué par ma mémoire et que
mes souvenirs des quatre tomes précédents aient été idéalisés
au regard de ma jeune expérience littéraire d'alors. Déçu, parce
que je réalise aujourd'hui en tournant la dernière page du dernier
livre de la saga, que ce n'était pas si bien que ça en fin de
compte.
Et
quelque part, ce constat me fait plus mal encore que de réaliser que
cela faisait bien trop longtemps que je n'avais pas repris des
nouvelles du royaume magique.
C'est
un peu comme retrouver un ami perdu de vue depuis longtemps, et
s'apercevoir que cet ami a des manières détestables ou très
agaçantes que l'on n'avait jamais remarquées auparavant. Par
exemple, Terry Brooks use et abuse de la répétition dans ce tome :
combien de fois le texte nous raconte-t-il la même chose, du même
point de vue, enchaînant les mêmes idées et mêmes développements
encore et encore pour remplir ses pages alors que le scénario et sa
finalité sont totalement transparents et que le lecteur sait
pratiquement dès le début comment tout cela va se terminer et qui
restera, qui partira.
Combien
de fois ai-je relevé les yeux de cette lecture en me disant que
j'avais une très mauvaise impression de martelage des mêmes
informations encore et encore, par quasiment tous les
protagonistes... sans parler du fait que les protagonistes en
question sont certes attachants mais vraiment loin d'être des
flèches : tous les éléments dès le départ de cette histoire
tendent à accuser la sorcière du Gouffre Noir, Nocturna, mais
strictement PERSONNE ne pensera sérieusement à cette éventualité
et TOUT Landover devra être passé au peigne fin dans le détail
avant qu'enfin quelqu'un ne réalise l'évidence dont le lecteur
avait déjà connaissance depuis le tout premier chapitre.
Pour
moi cela ne relève pas forcément d'une mauvaise écriture de la
part d'un auteur que j'admire par ailleurs pour tout le reste de sa
légendaire production littéraire, mais plutôt d'une mauvaise envie
de refermer la saga de Landover
pour de bon, de quitter ces personnages et ces lieux enchanteurs, et
de passer à autre chose. Peut-être Terry Brooks a-t-il eu quelques
soucis à mettre un point final à sa saga, peut-être a-t-il préféré
délayer la sauce encore et encore jusqu'à aboutir à quelque chose
ressemblant fort à un manuscrit mais se rapprochant davantage d'une
leçon sur laquelle on bute et re-bute encore et encore et ainsi de
suite jusqu'à l'apprendre par cœur et réaliser qu'en fait c'était
simple comme bonjour.
Je
suis donc assez déçu de cette lecture, de cette fin, et ce n'est
même pas à cause du changement de format entre Bragelonne et cette
édition J'ai Lu de poche. J'aurais nettement préféré en rester à
mes vieux souvenirs de jeunesse, et ne pas chercher à tout prix
cette conclusion qui ne fait honneur ni à l'auteur, ni au lecteur.
Il
y a cependant quelques bons points, quelques morceaux de bravoure qui
vont vous tenir la jambe jusqu'à la fin pour vous prouver que ce que
vous lisez est loin d'être assommant, mais l'un dans l'autre et en
toute honnêteté ce n'était franchement pas terrible. Heureusement
que c'est fini ! Je ne peux que vous conseiller de relire avec
plaisir les quatre tomes précédents, et de laisser celui-ci prendre
la poussière aussi longtemps que possible avant d'être comme moi
forcé par votre curiosité à en soulever la couverture...
Et
qu'est-ce que j'apprends soudain en concluant cette article ??
Un sixième tome existe donc ?? Aurais-je jamais le courage de
m'y aventurer ? Rien n'est moins sûr... mais on ne peut pas
tomber deux fois de suite sur un ratage, pas vrai ? Advienne que
pourra.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
May
Parker commence à peine à maîtriser sa nouvelle vie en tant que
Spider-Girl... et voilà qu'un nouveau Spider-Man fait soudain son
apparition, lui volant la vedette et les mettant tous les deux en
danger lors de ses interventions héroïques ! Une chose est
sûre, ce n'est pas Peter Parker sous le masque, car lui aussi enrage
que quelqu'un d'autre se soit réapproprié son costume. N'en reste
pas moins que le nouveau venu semble bien posséder les pouvoirs que
l'on prête au premier Spider-Man du nom, sauf le fameux sens du
danger qui lui fait cruellement défaut.
Alors
qu'elle démarre son enquête avec le soutien de son père pour
résoudre ce nouveau mystère, May se retrouve happée malgré elle
au cœur d'une toute nouvelle guerre des gangs en plein New York pour
le contrôle des territoires du Caïd ! Un nouveau venu là
encore, un certain Canis, revendique le titre de nouveau Caïd du
Crime, tandis que l'original est en prison mais maintient un certain
contrôle sur ses territoires et surtout sur ses troupes via
l'assassin téléporteur Mister Nobody.
La
guerre que les deux grandes figures criminelles se livrent va faire
des dégâts partout, y compris dans la vie privée des héros et
dans l'entourage proche de May. Ainsi, Mister Nobody décide
d'assassiner Normie Osborn pour le compte de Wilson Fisk, tentative
avortée grâce à Spider-Girl et à Raptor mais qui laisse un
message bien compréhensible par tout ce petit monde : se mêler
de ses affaires ! En plein début de liaison avec Raptor dans la
vie civile, Normie refuse de reprendre le masque du Bouffon Vert,
mais il planifie bel et bien le retour de cette grande figure du
crime grâce à la participation involontaire de Phil Urich, pour qui
il a conçu tout un tas de nouvelles armes et de nouveaux gadgets
afin de lui céder le rôle du Bouffon.
Sitôt
Urich investi de cette nouvelle charge, qu'il désirait secrètement
plus que tout, le voilà jeté en plein dans la bataille lui aussi
quand les gangsters commencent à s'adjoindre les services d'autres
super-vilains, tels que Funny Face et Crazy 8, les deux frères
ennemis, chacun engagé dans l'un des camps de cette guerre pour
neutraliser l'autre. Les choses commencent à prendre une tournure
vraiment terrible et les quelques super-héros restés sur New York
sont déjà débordés, aussi c'est aux héros plus modestes
d'intervenir pour calmer le jeu avant qu'il ne soit trop tard.
May
décide alors de former un nouveau groupe, sur le modèle des New
Warriors, qui réunira les sœurs Lady Hawk, le Buzz, le Bouffon Vert
version Phil Urich, Raptor et même Darkdevil autour d'elle. A eux
tous ils connaissent suffisamment bien la ville pour pouvoir
intervenir rapidement avec le bon outillage niveau communication, et
en un rien de temps les gangs rivaux doivent revoir leur copie. Mais
l'escalade se poursuit néanmoins, jusqu'au moment fatidique où un
innocent devra payer le prix de l'arrogance des héros.
Et
cet innocent, c'est justement Crazy 8, qui venait de trahir son
propre camp pour tenter de convaincre son petit frère de faire de
même et de reprendre leur indépendance loin de cette guerre des
gangs. Dans le feu de l'action, Spider-Girl plonge pour sauver le
nouveau Spider-Man qui continue de faire cavalier seul, et Crazy 8
reçoit une balle qui ne lui était pas destinée. Mort sur le coup
dans les bras de son frère, le vilain ne fera plus jamais de
mauvaise blague... mais son trépas signe le début d'une ère de
vengeance pour la famille de Funny Face !
Tandis
que les événements autour du nouveau Spider-Man finissent enfin par
se calmer et que les choses se tassent également au niveau de la
guerre des gangs, Canis et Fisk ayant trouvé un arrangement
temporaire satisfaisant, Funny Face quant à lui ne rêve que d'une
chose, détruire l'assassin de son frère. Pour cela, il fait
s'évader sa mère, Angel Face, de l'Institut Ravencroft, et à eux
deux ils sèment aussitôt le chaos partout où ils passent, faisant
le plus de bruit possible pour attirer à eux les héros et surtout
Spider-Girl.
Mais,
refusant de tomber dans la spirale de la violence qu'entraîne
toujours une vengeance puis une autre et ainsi de suite, notre jeune
Araignée va finir par proposer une trêve et un pacte de
non-agression aux deux super-criminels : s'ils acceptent de
partir loin de New York et de ne plus faire de mal, il n'y aura
aucune poursuite. Devant l'étage des forces rassemblées pour les
arrêter, Angel Face accepte et embarque son fils loin de toute cette
folie. Sa décision unilatérale va hanter May par la suite, car les
Warriors ne lui pardonnent pas d'avoir laissé filer les vilains et
la bannissent du groupe qu'elle avait pourtant elle-même fondé !
Comme
un malheur n'arrive jamais seul, voilà qu'au Lycée aussi il faut se
méfier de tout le monde ! May vient d'être victime à son tour
d'un cambrioleur de casiers étudiants, le sien contenant son sac à
dos qui contenait lui-même son spider-costume ! Effrayée à
l'idée de quelqu'un puisse tenter de la faire chanter en connaissant
sa double-identité, May ne sait plus vraiment vers qui se tourner
alors qu'une enquête très officieuse est lancée par certains
étudiants qui veulent à tout prix mettre la main sur le
cambrioleur.
C'est
dans ce même laps de temps qu'une petite nouvelle fait son
apparition dans l'établissement, la fille du coach Thompson,
Felicity... qui tient beaucoup plus de sa mère, la célèbre Felicia
Hardy, qui comme ne l'ignore pas May n'était autre que la Chatte
Noire en son temps, partenaire de son père et cambrioleuse de génie.
Dans la tête de May un petit vélo se met à tourner, imaginant sans
problème que la fille ait pu hériter de la tendance cleptomane de
la mère... mais il s'avère rapidement que c'est une fausse piste de
plus, Felicity enquêtant en réalité elle aussi sur le véritable
voleur pour son compte.
D'ailleurs,
Felicity du haut de ses treize ans voue une passion dévorante aux
aventures de Spider-Girl, dont elle n'ignore rien puisque sa propre
mère était du métier et l'a évidemment nourrie de récits de
jeunesse du premier Spider-Man et de leur tandem de choc. Voulant à
tout prix devenir la nouvelle coéquipière officielle de
Spider-Girl, Felicity se cherche encore une identité à endosser,
refusant tout net de reprendre l'imagerie développée par sa mère
avec qui elle est désormais en froid pour des raisons qui leur sont
propres, comme cela peut arriver dans toute famille frappée par un
divorce.
Le
voleur finalement démasqué et confondu, May peut enfin passer à
quelque chose de plus sérieux, comme sa préoccupation lancinante au
sujet des Faces dont elle ignore à cet instant qu'ils se livrent à
une série de braquages dans tout le pays, avant de revenir sur New
York pour en finir avec Spider-Girl ! Mais là encore, comme un
malheur n'arrive jamais seul, voici que Peter Parker veut reprendre
le costume lui aussi ! Pas pour entraver May cette fois-ci
cependant, mais plutôt lui servir d'exemple à suivre et pouvoir
l'entraîner plus sérieusement et efficacement, ce qui met
l'adolescente dans l'embarras. D'autant plus maintenant que Mary Jane
attend un nouvel enfant et que sa grossesse ne se passe pas vraiment
aussi bien qu'espéré.
Avant
même que May ait eu son mot à dire, la voilà en plein cœur d'un
affrontement titanesque entre un nouveau Super-Skrull et les
Fantastic Five, avec son père comme point culminant du stress
intense qu'elle ressent. Si Peter en sera quitte pour demander une
nouvelle nouvelle jambe bionique à Reed Richards pour reprendre le
collier sans mauvaise surprise, May quant à elle se retrouve bien
seule quand les Faces refont surface !
Enlevant
Peter dans son costume de Spider-Man après un rapide affrontement
tournant en sa défaveur, les deux super-vilains sont traqués par
tout le monde au sein des Warriors, mais c'est bien Spider-Girl qui
finira par leur infliger une cuisante défaite sans la moindre pitié
ni le moindre remord cette fois-ci. May est maintenant prête à
endosser pleinement ses responsabilités et à utiliser ses grands
pouvoirs pour faire le bien, même si parfois cela implique de lâcher
la bride à sa colère si longtemps retenue.
Enfin,
l'ombre de Norman Osborn ressurgit de la tombe quand la femme qu'il
avait autrefois missionné pour enlever May à sa naissance et la
retenir en Europe refait surface à son tour pour en finir avec le
poids terrible qui la hante depuis cette époque, plus de quinze ans
auparavant. Kaine sera lui aussi de la partie, déterminé à
empêcher un meurtre plutôt qu'à en commettre un mais prêt à tout
s'il le faut. Contre toute attente ce n'est pas May qui est visée,
mais Normie, pour le simple fait d'être un Osborn et de porter en
lui le germe nocif du Bouffon Vert des origines.
Et
quand ses propres camarades de classe sont victimes de l'inconstance
de May dans ses relations amicales, c'en est trop pour la jeune femme
en devenir qui décide tout bonnement d'arrêter d'être Spider-Girl
et de se consacrer plutôt à ses amis et à sa famille, des
responsabilités qui lui semblent plus hautes et plus nobles que de
combattre des criminels en costume.
---
Nous
voilà au bout de la troisième intégrale, ou complete collection en
VO, des aventures de May Paker alias Spider-Girl. Si la couverture
nous vend le Caïd comme étant une ombre menaçante qui plane sur le
destin de la jeune héroïne, vous découvrirez rapidement qu'il n'en
est rien en vérité et que le plus grand danger pour elle réside
plutôt dans la détermination des Faces à la tuer pour venger Crazy
8. La guerre des gangs elle-même n'est tout au plus qu'un prétexte
de grande ampleur pour provoquer cette tragédie et pousser May dans
ses retranchements, jusqu'au point où elle libérera toute sa fureur
accumulée pour régler enfin la situation par elle-même.
Du
reste des chapitres et aventures racontées ici, on ne peut pas dire
que ce soit véritablement transcendant et à plusieurs reprises on
sent bien que les auteurs, Tom DeFalco et Pat Olliffe, font les fonds
de tiroirs pour trouver de petites allusions à glisser çà et là
pour rattacher l'univers MC-2 aux aventures vécues par le premier
Spider-Man du nom.
Même
la présence d'un nouveau Spider-Man plus jeune s'inspirant du
premier n'est au final pas si satisfaisante que cela en tant
qu'intrigue et sera rapidement reléguée au second plan face à la
guerre des gangs, qui elle-même n'est qu'un prétexte comme on l'a
vu plus tôt.
Alors
que penser de cette lecture ? Ne vous y trompez pas il y a tout
de même de beaux morceaux de bravoure pour Spider-Girl dans ce tome,
à commencer par le chapitre entièrement silencieux servant
d'hommage à Crazy 8 juste après sa mort, de son autopsie jusqu'à
l'enterrement. Le deuil est un facteur compliqué à gérer dans
toutes les familles, à plus forte raison quand on s'en sent
responsable, et ces quelques pages muettes nous donnent largement
tout ce qu'il faut pour ressentir soi-même le trouble et le chagrin
des personnages directement impactés.
Je
dirai que le plus intéressant vient à la toute fin, avec le
règlement de compte final entre Spider-Girl et les Faces d'une part
et le retour de Kaine pour sauver Normie Osborn d'autre part. On
découvre aussi mine de rien pas mal de petits secrets sur les autres
personnages qui gravitent dans ce futur alternatif et autour de May
elle-même, comme les véritables identités de Darkdevil et du Buzz
par exemple, ou encore les vraies circonstances qui ont provoqué la
mort de Norman Osborn premier du nom et la perte de la jambe de Peter
du même coup.
Et
j'avoue que j'ai adoré que Tom DeFalco reprenne des éléments
majeurs de la fin de La
Saga du Clone,
comme l'enlèvement de May bébé et le dernier face à face entre
Peter et Norman à ce sujet, des histoires dont je vous ai déjà parlé par le passé d'ailleurs et qui trouvent ici tout leur intérêt
pour le connaisseur comme pour celui qui découvre !
Je terminerai en répétant ce que je pensais déjà à
la lecture des deux premiers tomes : Pat Olliffe est un bon
dessinateur à l'ancienne, mais peut-être trop à l'ancienne
justement. Quand on découvre au milieu de l'album le graphisme
saisissant de Chris Batista qui arrive en remplacement le temps d'un
ou deux chapitres maximum, on ne peut que faire la triste comparaison
avec le style vieillot de Olliffe et se dire que la série pourrait
vraiment être mieux servie à ce niveau. Le sera-t-elle par la
suite ? Il ne tient qu'à nous de le découvrir ensemble !
Las
Vegas a toujours été une ville assez bizarre en fin de compte.
Pensez-y, bâtie en plein désert sous un soleil de plomb, une cité
vouée toute entière au luxe et à la fête, aux jeux d'argent, aux
unions improbables dont on ne se rappelle plus le matin suivant, à
l'alcool et aux multiples drogues qui circulent à tout va dans les
rues comme dans les meilleurs hôtels...
C'est
l'histoire de Katie et Anna, deux sœurs venues à Las Vegas pour
célébrer le vingt-et-unième anniversaire de la cadette, Katie
donc, sous les feux des projecteurs et avec aucune limite jusqu'au
lever du soleil. Sauf que ça n'est pas vraiment la réalité...
Katie va rapidement découvrir que sa grande sœur est une tueuse
appliquée et chevronnée, qu'elles viennent d'un royaume magique
au-delà de l'espace et du temps, qu'elle a été ADOPTÉE, et que ce
soir justement une horde de tueurs démoniaques est à leurs
trousses, alors qu'Anna s'apprêtait à lui révéler le grand secret
de leur famille.
Alors
que les deux sœurs parcourent la ville tout en massacrant et
mutilant sans vergogne quiconque se trouve face à elles, Katie ne
cesse de s'interroger : est-ce réel, ça ? Est-elle bien
une enfant échangée à la naissance entre deux clans rivaux d'une
espèce ancestrale de créatures féeriques qui se livrent ce soir
une guerre acharnée pour l'extinction de l'une ou l'autre branche ?
Ou
bien n'est-ce qu'un maxi délire provoqué par un abus d'alcool, de
sushis peu recommandables et de festivités bien trop enrichies en
diverses substances ? Est-ce réel quand quelqu'un veut vous
tuer et que vous le tuez en retour, est-ce réel quand votre cerveau
est sur le point d'exploser dans votre boîte crânienne et que vous
commencez à identifier toutes les personnes qui vous sautent dessus
comme des agresseurs potentiels à éliminer d'urgence ?
Quelle
est cette force soudaine dans vos bras, dans votre corps ?
Pourquoi vos oreilles deviennent-elles pointues quand votre grande
sœur vous murmure une suite de mots inintelligibles ? Est-ce
que toute cette histoire a seulement un sens ??
Entraînées
dans une nuit de folie, Katie et Anna vont faire parler d'elles dans
tout Las Vegas ! Et pas vraiment en bien, voyez-vous.
---
Qu'est-ce
que c'est que cette histoire que je viens de lire ?!
Je
suis un peu perdu, non, complètement perdu devrais-je écrire, par
le premier chapitre de ce qui s'annonce comme étant une mini-série
en trois épisodes seulement sur la confluence de plusieurs
road-trips décervelés en plein Las Vegas avec pour commencer une
histoire d'échange mystique de bébés entre deux clans rivaux d'une
espèce elfique venue d'une petite Étincelle en orbite autour de la
Lune...
Vous
n'y comprenez rien ? Moi non plus, c'est ça qu'est bon !
Gerry
Duggan signe ici le premier tiers de sa nouvelle petite série en
mode slasher décomplexé, en s'adjoignant les services de nul autre
que Jae Lee pour assurer la partie graphique. Et le moins que je
puisse dire c'est que cette première bouchée laisse un goût très
étrange, j'ai eu l'impression comme Katie justement d'être
soudainement embarqué en plein bad-trip par une beauté fatale qui
pourrait ou ne pourrait pas faire partie de sa propre famille, etc.
Je
vais arrêter de répéter les éléments du scénario en boucle
parce que ça ne servira certainement pas à vous faire comprendre le
degré de folie de ce récit. Sachez simplement que ce n'est que le
premier chapitre, qu'il y en aura deux autres qui suivront chacun un
autre groupe de fêtardes dans la cité du vice, et que c'est ce côté
complètement dément qui fait tout le charme de ce comics
indépendant !
Pas
de vrai début, pas vraiment de fin non plus au programme, juste des
pages et des pages de délires visuels et narratifs où on finit par
se demander ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, et ce ne sont
pas les pseudos-explications délivrées à la toute dernière case
qui aideront à clarifier l'ensemble.
This
Ends Tonight est un OVNI du
genre, vous entraînant totalement ou alors vous laissant sur le
côté, mais il n'y a pas de demi-mesure. Personnellement, je suis
bon public donc j'ai bien aimé ce voyage assez dérangeant cela dit,
mais je peux comprendre que d'autres personnes y soient parfaitement
hermétiques.
Je
dirai que le meilleur côté de ce single c'est le dessin de Jae Lee,
le reste n'est finalement qu'accessoire et c'est à vous de vous
faire votre propre idée de ce qui vient de se dérouler sous vos
yeux, un peu comme le reste des spectateurs durant le show offert par
les deux sœurs en pleine virée délirante. Oserez-vous franchir le
seuil et passer de l'autre côté du miroir ?
La
bataille se gâte à New York, alors que les rues sont la proie des
flammes et des balles ! Le commando envoyé par Lucian Plunder
pour récupérer les anneaux élémentaires fait maintenant face à
Captain Planet en personne, l'esprit de la Terre elle-même incarné
par le pouvoir des cinq éléments primaux.
Mais
aussi puissant soit-il, Captain Planet n'est pas totalement
invulnérable non plus. Sa plus grande faiblesse est de devoir porter
secours à toute personne en danger autour de lui, ce que les brutes
du commando ont bien compris. Les mercenaires déchaînent une
puissance de feu hallucinante sur le terrain, tentant de surcharger
les défenses de leur ennemi, mais cela ne fait que l'énerver
davantage.
Quand
Ma-Ti se précipite sous un balcon qui s'effondre pour sauver une
victime collatérale, Captain Planet se rue aussitôt pour le
protéger, ce qui laisse le temps au leader des mercenaires de
déclencher un nuage de gaz toxique dont il est certain que personne
ne réchappera. Rassemblant ses forces, Captain Planet génère une
véritable tornade en plein centre-ville, dissipant le gaz et
couvrant ainsi au passage la fuite des Planétaires par les égouts.
Dans
les souterrains, Captain Planet épuise ses dernières forces pour
demander aux cinq jeunes humains de rester bien ensemble et de tout
faire pour libérer Gaïa, la grande-prêtresse de la Terre. Ne
pouvant plus supporter l'atmosphère si polluée de notre époque, le
Captain disparaît pour reprendre des forces dans les anneaux qui
contiennent ses pouvoirs et son essence. Le poids du serment qu'ils
viennent de prêter commence à peser sur les esprits des
Planétaires, mais ils sont encore loin d'avoir tout donné.
Gi
découvre qu'une scientifique spécialiste du climat et de renommée
mondiale se trouve justement dans ses laboratoires de New York et
qu'elle pourrait mettre son système de détection d'anomalies
climatiques à leur service pour identifier la zone où serait
détenue Gaïa. Mais le Dr. Barbara Blight est en réalité un agent
de Lucian Plunder, et elle l'avertit aussitôt de la présence des
cinq fugitifs dans son laboratoire, avant de quitter les lieux pour
laisser un autre agent prendre en charge l'opération.
C'est
là qu'entre en scène le redoutable Duke Nukem, un mercenaire sans
le moindre état d'âme et armé de gantelets dopés aux radiations.
Peu importe les dégâts que cela cause à son propre organisme, Duke
est fin prêt à utiliser toute la puissance radioactive à sa
disposition pour faire frire les cinq jeunes et les délester ensuite
de leurs anneaux. Impossible d'invoquer Captain Planet dans ces
conditions, l'élémental étant encore trop affaibli pour le moment,
il va donc leur falloir ruser et se charger du vilain par eux-mêmes !
Apprenant
à combiner leurs pouvoirs et à opérer en véritable synergie les
uns avec les autres, les Planétaires remportent finalement cette
victoire à la dure et fuient le laboratoire en flammes, mais à
peine sont-ils en sécurité dans la nature que Wheeler décide de
leur fausser compagnie. En effet, tout cela est beaucoup trop intense
à gérer pour lui, et quitter le groupe lui paraît la meilleure
solution pour que les quatre autres puissent s'en sortir.
Alors
qu'il commence à cuver sa propre amertume, de retour en ville,
Wheeler reçoit la visite d'un mystérieux admirateur qui n'est autre
que Lucian Plunder en personne, prêt à passer un marché avec le
jeune homme au tempérament de feu !
---
Les
choses se compliquent pas mal à présent, car si l'union des cinq
Planétaires a pu vaincre Duke Nukem et ses radiations, sans l'anneau
de Wheeler à l'avenir il sera parfaitement impossible d'invoquer de
nouveau Captain Planet, du moins en théorie, ou alors celui-ci sera
grandement diminué, ce qui risque de ne pas être beau à voir.
J'aime
beaucoup le fait que dans cette série c'est surtout au lecteur de se
faire ses propres constatations et théories sur le fil de l'action,
comme par exemple l'état physique de Duke Nukem suite à
l'utilisation prolongée de ses gantelets, ce qui correspond un peu à
l'aspect qu'avait le personnage dans la série d'animation des années
'90 mais en plus réaliste et terrible aussi.
Il
n'y a apparemment rien à attendre des scientifiques de renom
idolâtrés par Gi car comme le Dr. Blight ils semblent toutes et
tous avoir été acheté par le conglomérat contrôlé par Lucian
Plunder, qui se révèle ici un adversaire parfaitement ignoble et
hautement redoutable.
J'espère
de tout cœur que les Planétaires parviendront à se reformer juste
à temps pour empêcher ce sinistre individu de remporter une
victoire délétère pour notre belle planète... Et d'ailleurs, j'ai
apprécié le court récit de la dernière fois que Captain Planet a
échoué à protéger la Terre, face à nul autre que l'astéroïde
ayant causé l'extinction totale des dinosaures bien des millions
d'années plus tôt. Que cet épisode le hante encore et le motive
toujours à se jeter de toutes ses forces dans la bataille afin de ne
plus voir se reproduire un tel malheur, je trouve ça plutôt bien
joué de la part des auteurs du comic-book.
N'en
reste pas moins que la suite des opérations va drastiquement se
corser à mesure que les ennemis historiques des Planétaires vont
faire leur apparition et s'unir eux aussi pour contrer les pouvoirs
de Captain Planet. Les téléspectateurs de l'époque de la série
d'animation savent bien vers où on se dirige, pour les autres je
garde la surprise mais sachez que c'est imminent !
Le
jeune Lex Luthor vient donc d'adopter très officieusement le gentil
chien blanc qu'il a rencontré en ville, et qui n'est autre que
Krypto, le tout dernier chien vivant rescapé de la planète Krypton.
Lex vit dans la maison de parents éloignés, assez pauvres du reste,
et ne mène évidemment pas la grande vie qu'il aimerait avoir, ou
qu'il pense ardemment mériter.
Alors,
chaque nouvelle journée est pour lui l'occasion de dresser son
nouveau chien, par la violence tout d'abord puis en l'amadouant,
surtout afin de ne pas rester seul avec sa morne existence. Le fait
d'avoir un compagnon a au moins un avantage : on peut se confier
à lui, personne ne le saura jamais.
Ainsi,
Lex explique à Krypto qu'il va concevoir une bombe programmée pour
exploser et incendier toute la maison dans le plus grand silence et
ne laisser aucune trace. Le jeune homme a évidemment pris la liberté
de souscrire une assurance-vie sur sa famille de garde, dans leur
dos, et s'apprête à toucher le pactole sitôt le sinistre constaté.
Mais
que faire du chien ? Lex commence à avoir quelques doutes sur
la validité de son plan, aussi prend-t-il le temps d'aller faire
quelques recherches en ville à la bibliothèque. Malheureusement, en
son absence la bombe s'enclenche toute seule et intoxique puis
incendie la maison. A son retour, Lex découvre la modeste bicoque en
flammes, et se précipite aussitôt pour en extraire son chien avant
qu'il ne soit trop tard !
De
ses deux parents d'adoption en revanche, il ne sera aucunement
question de les sauver aussi. Et quand Krypto commence à aboyer pour
alerter les gens autour d'eux qu'il reste des êtres vivants dans la
maison en flammes, Lex tente de le faire taire immédiatement mais
avec fort peu de succès. Les secours arrivent parmi le voisinage et
les deux adultes sont sauvés in-extremis, au grand dam de Lex qui
compte tout de même se faire passer pour un héros local.
Échaudé
et craintif depuis la dernière agression de Lex à son encontre,
Krypto détale dès que celui-ci tente de le remettre en laisse et
s'enfuit à nouveau dans la nature, poursuivi par les cris de son
jeune maître le traitant de mauvais chien. Le véritable héros de
cette journée ne sera jamais reconnu comme tel, mais peut-être
est-ce mieux ainsi...
---
Bon,
j'avais un peu peur que cette mini-série ne devienne une sorte de
''Lex Luthor origins'' mais il n'en est rien au-delà de ce seul
second chapitre de présence pour l'ennemi juré de Superman.
Ainsi
l'on découvre que le jeune Lex n'a pas vécu dans la richesse toute
son enfance, ayant lui-même orchestré une série d'incidents pour
se faire placer dans cette famille d'accueil éloignée de Smallville
mais toute proche de Metropolis, dont il veut s'emparer aux alentours
de ses dix-huit ans.
Lex
est égal à lui-même déjà enfant, un intellect brillant mais
totalement centré sur lui-même, sans le moindre remord quand il
fait courir un danger mortel à ses parents mais avec quelques doutes
tout de même concernant son chien... son esclave silencieux
devrais-je plutôt écrire.
En
effet le brave Krypto ne servira ici que de souffre-douleur plus
misérable encore que son maître de circonstances, éduqué à la
dure entre la cage, la privation de nourriture et les mains qui le
frappent encore et encore. Lex pense sûrement modeler son chien de
la même manière que lui-même a été modelé par son père je
suppose, mais cela n'excuse en rien le fait qu'il a largement
l'intelligence suffisante pour se rendre compte de ce qu'il fait et
d'à qui il le fait. Son absence d'empathie est déjà un profond
malheur pour quiconque croisera sa route, et il n'est encore qu'à
l'aube de l'adolescence...
De
Krypto lui-même donc, nous n'apprendrons rien de plus que ce que ces
quelques lignes de résumé vous décrivent. Se comportant tout le
temps en brave chien bien élevé, faisant évidemment quelques
bêtises par moments mais aisément pardonnables par tout être
humain normalement constitué, le rescapé animalier de Krypton ne
mérite certainement pas un tel traitement de la part du premier
homme dont il fait la connaissance, ce que la couverture traduisait
parfaitement d'ailleurs.
Rien
à sauver côté Lex Luthor, et tout à pardonner et à adorer côté
Krypto le super chien. Espérons que la suite de ses mésaventures ne
l'abîmera pas trop, car il lui faudra maintenant s'adapter à une
nature sauvage dont il ignore tout alors que déjà les premiers
flocons tombent du ciel...
Alors
que le moment du choix se rapproche inexorablement, Alice est soudain
confrontée à un élément de son passé, de sa vie précédente,
qui revient la tourmenter. En effet, Kôya, le jeune homme dont elle
était l'amante et pour qui elle a passé un pacte avec Dimitri afin
qu'il réchappe de l'accident de voiture qui elle lui coûta la vie,
est de retour.
En
entendant Alice jouer du piano au sein du café tenu par les jumeaux,
Kôya s'imagine tout à coup que cette jeune femme ne peut être que
la réincarnation, d'une façon ou d'une autre, d'Azusa, et
s'empresse de la bombarder de questions inquisitrices pour déterminer
si cette impression est justifiée ou non.
Éconduit
par la belle ainsi que par les jumeaux qui prennent sa défense, Kôya
ne renonce pourtant pas et va jusqu'à suivre Alice pour identifier
la maison dans laquelle elle réside, persuadé désormais qu'elle y
est retenue prisonnière et qu'il s'agit bien de son ancienne amour
défunte. Apitoyée par son sort, Alice finit par céder en partie
aux avances de Kôya et constate alors que la vie du jeune homme est
loin d'être aussi idyllique qu'elle se l'était imaginée en passant
le pacte avec Dimitri pour le sauver.
Kôya
reproche en effet à Azusa d'avoir agi pour elle-même et non pour
lui, ne comprenant pas qu'il ne souhaitait pas vivre sans elle, et
que désormais condamné à une vie loin de son amante il ne fait que
dépérir par sa faute dit-il. Par pure pitié envers lui, Alice
finit par rester pour la nuit et les deux amants se retrouvent dans
une étreinte contrainte. Rentrant au matin à la maisonnée des
vampires, Alice ne peut que se confondre en excuses auprès de
Dimitri mais ne reçoit qu'un rabrouement violent de sa part, tandis
que les jumeaux sont partagés quant à l'attitude à adopter face à
ce problème même s'ils sont très compréhensifs envers leur reine.
Et
un problème n'arrivant jamais seul, Kôya débarque une nouvelle
fois dans la maison pour forcer Alice à partir avec lui, ce à quoi
elle se refuse totalement. L'entraînant dehors sur le palier elle
lui explique qu'elle n'est pas Azusa et qu'il s'est bercé
d'illusions la concernant, et qu'il ferait mieux maintenant de partir
et de faire sa vie loin de tous ces souvenirs douloureux, sans la
prendre comme excuse pour son mal-être.
Mais,
incapable d'entendre raison, Kôya revient à la charge et se fait
même harceleur, ce qui déclenche aussitôt la fureur de Dimitri...
qui ne passe cependant pas à l'acte, précédé par Kai qui assène
un bon coup de poing à Kôya avant de le mettre dehors
définitivement. Reiji a soudain des flashs mémoriels qui lui
reviennent à l'esprit, du temps de sa vie de mortel auprès de son
jumeau, des flashs provoqués par ce soudain accès de violence de
Kai et qui lui rappellent un événement hautement traumatisant qu'il
avait apparemment enfoui très profondément dans sa mémoire.
Une
fois cette histoire réglée, Dimitri décide de quitter la
maison-nid et de s'en aller vers le Nord à la recherche d'une autre
épouse potentielle avec qui se reproduire, laissant ainsi Alice avec
les jumeaux pour seuls prétendants parmi lesquels choisir. Si elle
est dans un premier temps attristée par le départ de Dimitri, la
jeune femme ne peut ensuite que comprendre ses raisons toutes
personnelles d'en passer par cette étape nécessaire selon lui pour
préserver la sécurité de tout le monde, les préserver de sa
propre violence et de ce qu'il pourrait faire s'il venait à lui
lâcher la bride, comme Kai face à Kôya.
Dimitri
parti, Kai poursuit ses manœuvres pour faire pencher la balance en
faveur de Reiji, mais celui-ci semble désormais fermé et amer, ses
souvenirs refoulés remontant et tournant en boucle dans son esprit.
Que s'est-il passé il y a 80 ans, durant leur vie humaine ? Et
comment a-t-il pu oublier la violence de son propre jumeau ?
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Ces
quelques questions trouveront sans aucun doute leurs réponses dans
le sixième et dernier tome de la série, pour l'heure nous ne
pouvons que supputer et théoriser certains éléments. Comme par
exemple, le fait que Kai soit apparemment capable de manipuler la
mémoire des gens grâce à ses insectes internes, comme il l'a
proposé à Alice après l'épisode provoqué par Kôya. Reiji
pourrait fort bien avoir été victime d'un ancien accès de violence
de son frère et avoir eu la mémoire effacée après coup par
ce-dernier...
Maintenant
que Dimitri est hors course à son tour, Alice se retrouve avec
seulement deux prétendants et devra rapidement faire un choix pour
permettre le cycle de reproduction au sein du nid vampirique.
Seulement, chose étrange, aucun de ses deux partenaires potentiels
ne semble particulièrement motivé à l'idée de gagner son cœur.
La
série suit son cours et nous donne du fil à retordre ainsi qu'à
son héroïne, en nous rappelant aussi au passage que les pactes ne
donnent pas toujours les résultats escomptés... et que bien
souvent, il s'agit d'un jeu de dupes dans lequel la victime n'est pas
forcément la personne qui paie le prix demandé.
Toujours
un plaisir que de lire un tome de Black
Rose Alice,
toujours beaucoup d'émotions et de retournements de situation dans
cette romance très spéciale qui tire dans plusieurs directions et
ne cesse de surprendre autant que de passionner son lectorat, si j'en
juge par le résultat produit chez moi en tout cas. Ne reste
désormais plus qu'un unique tome avant de découvrir la grande
conclusion... j'espère que ça sera à la hauteur de mes attentes !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !