vendredi 28 avril 2017

La V.O. du vendredi n°69 : Lady Demon - Hell to pay (Dynamite - Janvier 2016)


Voulant profiter de l'état de faiblesse de Lucifer après son affrontement avec Purgatori (à voir dans son propre album), Lady Demon envoie un assassin pour s'occuper du cas du souverain des Enfers. Malheureusement, la mission échoue et les troupes de Lucifer sont aux portes du domaine de la traîtresse. Pour fuir le courroux du roi, un seul moyen : s'incarner dans le monde mortel, dans le corps d'une jeune femme fraîchement décédée, Violet. Mais une fois sur notre plan d'existence, rien ne se passe comme prévu. Violet semble en effet au cœur d'un véritable rituel impie visant à faire descendre sur Terre un des anciens dieux du Chaos, le bien-nommé Genocide. Lady Demon devra donc trouver un moyen de se tirer de cette mauvaise affaire et de regagner assez de pouvoir pour retourner défier Lucifer... à moins que Violet n'ait également son mot à dire ? En effet, il semble que par le pacte qui les unit les deux femmes fusionnent peu à peu, s'influencent l'une et l'autre... se pourrait-il que Lady Demon, véritable émanation de l'enfer, puisse éprouver des sentiments humains comme de l'attachement ? Et la douce Violet résistera-t-elle au torrent de violence qui coule dans ses veines ?

Quatre chapitres et voilà, une histoire courte qui se tient en un seul album et se lit très aisément. Elle prend place dans l'univers de Chaos! Comics chez l'éditeur Dynamite, et doit idéalement se lire après le tome de Purgatori – Hell and back pour que l'histoire garde sa cohésion d'un album à l'autre. Aaron Gillespie nous livre un nouveau récit autour d'un personnage culte de l'univers de Lady Death puisqu'il s'agit ni plus ni moins que son pendant infernal, Lady Demon, qui connaît ici encore une histoire d'incarnation et de possession qui tourne mal. Rappelez-vous, il y a quelques temps de cela, je vous parlais d'une série en trois numéros qui datait des années '90 et qui ressemblait un peu à ça... la nostalgie ne peut que vous frapper en lisant ce titre, qui reprend toutes les vieilles recettes qui ont fait le succès de Chaos! et du personnage de Lady Demon en modernisant un peu la sauce, et avec un graphisme assez sympa. C'est toujours bon à prendre !

jeudi 27 avril 2017

Saint Seiya Episode G : Assassin tome 6 (Panini Manga - Mars 2017)


Shura et ses acolytes se rendent aux abords d'un temple et d'une source chaude pour rencontrer un médecin agréé par le Sanctuaire, capable de déterminer leurs maux et de les soigner, du moins dans la mesure de son possible. Shura apprend alors quelle est sa véritable nature dans ce monde du futur qui semble le rejeter en permanence, lui qui vient d'un passé malgré tout si proche. Pendant ce temps, Shiryu rencontre à nouveau sur sa route le terrible Sigurd, qui provoque un nouvel affrontement durant lequel il compte bien terrasser pour de bon le puissant Dragon. Il faudrait à Shiryu un véritable miracle pour s'en sortir... et justement, apparaît alors devant lui un ancien camarade que l'on croyait disparu à jamais et qui fera tout son possible pour lui sauver la vie en défiant le dieu courroucé. Les pions continuent de se mettre en place pour la bataille finale qui arrivera un jour, tandis que les affrontements entre les gladiateurs sont temporairement suspendus pour permettre à un grand héros de faire son retour et d'illuminer les cieux de ses poings.

Dans ce sixième tome de cette série qui se fait passer pour la suite de Episode G alors qu'il s'agit ni plus ni moins que d'un nouveau prétexte pour nous faire lire du Omega, il se passe néanmoins pour une fois beaucoup de choses ! Pas forcément d'évolution dans l'histoire principale autour de Shura, mais en ce qui concerne Shiryu et son mystérieux allié inattendu c'est une véritable progression à laquelle on assiste ici. Et pour une fois, c'est plutôt agréable à suivre, comme quoi tout arrive. Le suspens est maintenant insoutenable quant à la résolution de ce duel, que nous trouverons dans le prochain tome comme annoncé dans le petit résumé de présentation. Un conseil pour celles et ceux qui voudraient ne pas se gâcher la surprise, ne retirez pas la jaquette pour lire le petit gag de couverture, du moins pas avant d'avoir fini votre lecture.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 26 avril 2017

Les Gardiens de la Galaxie vol. 2 (James Gunn - Marvel Studios - 2017)


Rassurez-vous, pas de panique je ne vais pas vous spoiler ce film magnifique qui contient un lot absolument colossal de pépites et de bonnes surprises mais aussi d'émotions profondes et variées. Je vais simplement vous parler des thèmes principaux, à savoir toujours l'amitié comme dans le premier volet mais aussi et surtout cette fois, la famille ! Plus que jamais le thème de la famille, de ce qui constitue notre famille autour de nous, est au cœur de l'histoire et de son déroulement. Qu'il s'agisse de la quête d'identité de Peter ''Star-Lord'' qui l'amènera à retrouver son véritable père, jusqu'à la réunion des deux sœurs ennemies Gamora et Nébula, en passant par la famille purement affective que l'on peut se créer tout au long de sa vie et de ses aventures et autres pérégrinations. C'est un film conçu et pensé également pour toute la famille, tout le monde y retrouvera des références cultes de plusieurs générations, des années '80 jusqu'à très récemment. Le film est également extrêmement culte de par les nombreux caméos et petits clins d'oeil qui le parsèment et qui se savourent à chaque fois avec la même joie jubilatoire.

Je vais m'arrêter ici car je pense que nous en parlerons davantage dans une émission une fois que toute l'équipe de Radiophogeek aura vu le film, mais une chose est sûre c'est peut-être bien le film le plus déjanté et familial de l'écurie Marvel Studios, et il n'a rien à envier à son premier volet, bien au contraire on peut même dire que le fils dépasse le père par certains aspects. Foncez le voir et faites en sorte qu'il devienne un des plus gros succès du studio pour qu'on puisse en ravoir une dose ! Un grand bravo à James Gunn qui a su préserver sa vision particulière de l'équipe et de son univers ainsi que de son évolution, et qui nous livre ici un film encore plus sincère et puissant que le précédent.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 24 avril 2017

Emission #7 - Final Fantasy XV



Salut à toutes et à tous, une grosse émission à nouveau pour vous parler d'un bon gros jeu-vidéo très attendu et décrié depuis sa sortie : Final Fantasy XV passe sur Radiophogeek !

samedi 22 avril 2017

Divinity tome 2 - Divinity II (Bliss Comics - Février 2017)


Nous pensions qu'il n'y avait eu qu'un seul survivant au projet démentiel de l'URSS d'envoyer trois cosmonautes dans l'espace, aux confins de l'univers. Ce survivant, c'est Divinity, Abram Adams. Pacifique, il a décidé de rester en dehors des affaires humaines et de séjourner paisiblement dans la cellule conçue pour lui par le gouvernement à l'issue de son affrontement avec l'équipe Unity. Cependant, nous nous trompions... il y a un autre survivant, une survivante : Myshka, qui parvient elle aussi à retrouver le chemin de la Terre en utilisant les immenses pouvoirs obtenus auprès de l'Inconnu, là-bas très loin dans l'espace et le temps. Mais à la différence d'Abram, Mishka ne supporte pas le nouveau monde qu'elle découvre, dans lequel son idéal communiste s'est effondré. Déterminée à changer les choses en profondeur, elle n'hésitera pas à user de son pouvoir pour manipuler le cours du temps et modifier la réalité afin qu'advienne enfin son monde idéal. Pour la stopper, une seule solution s'offre à l'équipe Unity : faire appel au premier Divinity, afin qu'il raisonne sa compatriote et qu'il lui ouvre les yeux sur le présent qu'elle abjure. Un combat sans précédent va voir le jour au sein de l'univers Valiant, un duel entre deux êtres divins dotés chacun d'une vision différente des choses. Qui l'emportera ? Qui vaincra ? Et surtout, le monde y survivra-t-il ?

Divinity II est donc la suite du premier volume, mais également de la première mini-série. C'est une seconde série, qui nous dévoile le destin connu par les deux autres membres de l'expédition soviétique dans l'espace. Matt Kindt oppose deux visions du monde, deux irréconciliables perceptions du pouvoir divin et de comment il convient d'en user. En fin d'album, nous retrouvons certaines pages passées sous les commentaires des différents auteurs, scénariste dessinateur coloriste encreur et lettreur, ainsi bien sûr que l'ensemble des couvertures de la série. Excellente lecture, rapide et efficace, et toujours de très bonne qualité tant visuelle que narrative. Bravo à Valiant, et bravo à Bliss !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 21 avril 2017

La V.O. du vendredi n°68 : Purgatori - Hell and back (Dynamite - Octobre 2015)


Après les événements relatés dans Chaos – Highway to Hel, nous retrouvons Purgatori alors qu'elle est de retour aux Enfers et enchaînée dans le donjon privé de Lucifer, qui n'a de cesse d'inventer de nouvelles tortures pour lui faire payer sa soif de pouvoir. Avec l'aide de Cremator, Lucifer va réussir à faire ce qu'aucun autre n'a réussi à faire auparavant : briser la déesse-vampire, en l'exilant sur Terre dans un corps mortel et sans le moindre pouvoir, mais assaillie par une soif de sang dévorante qui jamais ne pourra être rassasiée. Pour Purgatori, alias Sakkara d'Alexandrie, c'est un sort pire que la mort ou que n'importe quelle torture. Elle va alors entreprendre de recouvrer ses pouvoirs en se lançant dans la quête du Calice de Sang, une coupe emplie du sang angélique de Lucifer avant sa chute et qui jamais ne se vide. Pour cela, Sakkara devra faire alliance avec Jade, la maîtresse-vampire de l'Extrême-Orient, qui possède contre elle un solide contentieux. Les deux femmes vont devoir unir leurs forces et leurs connaissances afin de triompher des obstacles sur leur chemin et enfin s'emparer du Calice et de ses immenses pouvoirs... à moins qu'une nouvelle trahison ne vienne briser ce pacte. Et pendant ce temps, aux Enfers, le clone de sang de Purgatori intrigue pour déchoir Lucifer en utilisant le savoir-faire de Cremator pour créer une arme capable de le vaincre. Purgatori parviendra-t-elle à renaître et à retrouver ses immenses pouvoirs avant qu'il ne soit trop tard ?

Excellente mini-série contenue en entier dans cet album, cinq chapitres dessinés par Javier Garcia-Miranda et scénarisés Aaron Gillespie et qui replongent le lecteur dans les bonnes années de Chaos! Comics, l'époque des bad-girls et du sang versé. Très fidèle, cette histoire prend ses sources immédiatement après Chaos – Highway to Hel et Evil Ernie, il est donc préférable de la lire après ces dernières. L'univers de Chaos! chez Dynamite gagne encore en cohésion et s'enrichit de nouveaux personnages à mesure que l'on progresse dans les mésaventures de l'ex-déesse-vampire et sa quête désespérée de pouvoir. Ce récit peut tout de même se lire sans rien connaître du personnage auparavant, même si c'est préférable afin de bien apprécier sa portée, mais c'est une très bonne suite à la série de 1998 par exemple, déjà présentée sur Radiophogeek. Gloire à Purgatori !

jeudi 20 avril 2017

Reine d'Egypte tome 1 (Ki-Oon - Mars 2017)


L'histoire se déroule au XVème siècle avant Jésus Christ, dans l'Ancienne Egypte. La jeune princesse Chepsout, avide de connaissances et de liberté, s'apprête à épouser son frère, le prince Séthi, afin que ce dernier succède à leur père en tant que nouveau Pharaon. Mais Séthi est d'un naturel cruel et désinvolte, obnubilé par son seul pouvoir et les privilèges que son titre lui confère. En grand secret, Chepsout étudie les arts de la guerre, et développe sa culture ainsi que son influence au sein des servantes du palais. Parce que les lois de son époque sont ainsi, Chepsout doit se tenir derrière Pharaon et ne discuter aucun de ses ordres, quand bien même elle lui serait supérieure en tout et que la véritable noblesse vienne d'elle. Mais qu'à cela ne tienne, elle parviendra malgré tout à jouer de ses charmes et de sa condition pour s'élever et commencer à contester le pouvoir de Séthi, en réunissant autour d'elle les personnalités les plus influentes et intéressantes qu'elle trouvera. Tandis que Séthi se complaît dans l'exercice du pouvoir et de ses avantages, Chepsout veille sereinement sur l'Egypte et son peuple, auprès duquel elle espère un jour être reconnue comme légitime souveraine par sa bravoure et par ses actes, non par son sexe.

Reine d'Egypte, c'est le combat d'une des premières grandes femmes de l'Histoire, le début de la lutte pour le féminisme et la liberté des femmes, trop longtemps soumises aux hommes. Tandis que d'autres jouent leur rôle et séduisent Pharaon pour obtenir ses faveurs, Chepsout elle commence à tisser son réseau d'influence et s'apprête peu à peu à devenir l'une des plus grandes reines que l'Egypte ait jamais connue. Le dessin est magnifique et le scénario assez abordable, quand bien même il faudrait quelques connaissances en Histoire datant de cette époque fabuleuse et mystérieuse. Tout vous est de toute manière expliqué en début et fin de volume pour vous permettre de mieux vous familiariser avec les us et coutumes de ce temps, et d'étoffer ainsi votre savoir personnel tout en suivant la série sans aucun problème. Vivement la suite de ce manga événement qui je l'espère aura réussi à séduire un large public, et merci encore à Ki-Oon de nous offrir cette petite merveille !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 19 avril 2017

Superman Action Comics tome 3 - Révélations


Dernier tome de la série.

Superman n'est plus lui-même depuis les récents événements qui ont vu son identité secrète dévoilée au monde entier, ainsi que la perte de la majorité de ses pouvoirs. Désormais affaibli, rejeté par sa Forteresse et par ceux qu'il a toujours défendu, Clark arpente le pays à la poursuite de celui qui contrôle les mystérieuses ombres qui l'attaquent de toute part. En enquêtant sur ce qui lui est arrivé ainsi que sur les agissements de ses différents ennemis, il commence à définir un modèle, un plan qu'il espère pouvoir contrer avant qu'il ne soit trop tard. Mais d'abord il lui faudra faire face à la vindicte populaire, manipulée par les ombres justement, et sauver ceux qui désormais le rejettent. Et lorsque enfin il découvre l'identité de la personne responsable de toutes ces catastrophes et de ces attaques, il devra apprendre à mesurer et contrôler toute l'étendue de sa fureur, s'il ne veut pas à son tour devenir un monstre. Et pendant ce temps, dans l'ombre, un personnage malfaisant fait son entrée et avance ses pions, en vue de l'ultime épreuve...

Un Superman très terre à terre, affaibli, sur la défensive et aux prises avec des émotions qu'il ne contrôle pas vraiment, en un mot un Superman différent. Mais malgré tout il reste ce grand héros sur lequel on peut compter, et il entend bien le faire comprendre à celles et ceux qui désormais le voient comme une menace. La quête de ses pouvoirs perdus n'est rien à côté de celle de la vérité, la vérité derrière tous ces affrontements récents et ce plan démentiel qu'il commence à entrevoir. Les auteurs écrivent et dessinent à plusieurs et forcément cela se ressent un peu sur le résultat final, un rien brouillon, mais qui se laisse lire plutôt aisément. La suite dans Le règne de Savage !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 17 avril 2017

La question du lundi n°35 : Le jeu-vidéo japonais est-il de retour au firmament ?


Le jeu-vidéo japonais est-il de retour au firmament ?


Si vous êtes un familier du blog et de nos émissions, vous n'êtes pas sans savoir que le jeu-vidéo japonais est l'une de nos marottes, son regain récent de vitalité nous réjouit et nous interroge.

En perdition depuis un peu plus d'une décennie, l'industrie japonaise a connu un sursaut bienvenu voici maintenant quelques mois. Jugez plutôt : Dark Souls 3, Dragon Quest VII, Final Fantasy XV, The Last Guardian, Resident Evil 7, Yakuza 0, Gravity Rush 2, Nioh, Nier Automata, Zelda Breath of the Wild et Persona 5, entre autres, sont sortis en l'espace d'un an.
Des titres à la fois de qualité, qui ont pour la plupart un succès critique, voir commercial. Est-ce à dire que le jeu-vidéo japonais est de retour pour récupérer la place qu'il occupait au niveau mondial il y a quinze ans ?

Certes les Japonais n'ont jamais vraiment cessé de produire des jeux-vidéo, mais leur marché a évolué vers le nomade (smartphones, consoles portables) tandis que chez nous les consoles de salon et le pc restent roi. S'en est suivi un éparpillement de leurs ressources entre leur production locale s'exportant peu et les gros jeux taillés pour le marché occidental mais souvent au détriment de spécificités toutes nippones.

A quoi reconnaît-t-on un jeu typiquement japonais justement ? A son côté parfois exubérant comme la série des Yakuza, des Danganronpa ou encore celle des Metal Gear, ce côté ''bigger than life'' et seconde degré que peu de productions occidentales de gros calibre peuvent avoir (comme certains GTA par exemple dans leur écriture) ; à sa philosophie de jeu et sa science du gameplay d'une redoutable précision que l'on retrouve chez des orfèvres comme Platinum Games (Bayonetta, Nier Automata pour le compte de Square Enix) ou la série de Souls et Bloodborne de From Software ; à l'originalité de son design sortant des sentiers battus et ne recherchant pas systématiquement le réalisme (Gravity Rush 2, Persona 5, The Last Guardian ou les productions 2D de Vanillaware). Voici grosso modo ce qui est une norme pour les japonais et qui est une exception dans bon nombre de grosses productions chez nous, que seuls les indépendants empruntent avec plus ou moins de bonheur.
Un exemple des plus intéressants récemment est la sortie du nouveau Zelda, série qui souffre d'un syndrome d'immobilisme depuis quelques épisodes, Breath of the Wild s'est inspiré des mondes ouverts occidentaux tout en revenant aux sources de la saga pour offrir une expérience de jeu nouvelle unanimement saluée par les critiques du monde entier. Clairement les Japonais donnent des leçons de gameplay et de level design à leurs homologues occidentaux.

Si quelques jeux avaient ouvert la voie depuis quelques années, la fin 2016 et le début de 2017 ont été extrêmement riches en sorties japonaises. Fait assez exceptionnel qui pose une simple question : s'agissait-il d'un soubresaut, d'un baroud d'honneur des vieux maîtres Japonais ? Ou au contraire des prémisses d'un renouveau bienvenu ?
S'il est encore bien entendu trop tôt pour répondre de façon tranchée, certaines tendances semblent toutefois se dessiner :
  • le nombre de localisation de titres japonais est clairement en hausse, et cette tendance ne fait que s'accroitre, preuve de l'appétence du public pour une plus grande diversité et originalité.
  • Conséquence directe de ces localisations, les portages sur pc de jeux originellement sortis sur console au Japon ont eux aussi explosés.
  • De nombreuses vieilles séries fêtant leur 20, 25 ou 30 ans sont remises en avant ou ressorties des cartons.
  • De nouvelles licences et acteurs du marché apparaissent eux aussi. Le succès par exemple de Splatoon chez Nintendo est la preuve qu'une nouvelle génération de développeurs est en train d'émerger.
  • Un certain équilibre entre jeux mobiles et de salons semble se dessiner.
  • De nombreux titres prestigieux sont actuellement en développement : Dragon Quest XI, Kingdom Hearts 3, FFXIV :Stormblood, Shenmue 3, Final Fantasy 7 Remake, Tekken 7, Super Mario Odyssey, etc...

Clairement le jeu japonais semble reparti sur de bonnes bases après une longue traversée du désert, le fait que d'antiques sagas (Resident Evil, Zelda) s'autorisent un retour aux sources tout en se modernisant, le fait qu'une jeune génération de créateurs Japonais apparaisse, le fait que de plus en plus de jeux soient localisés chez nous et trouvent leur public (Nioh, Nier Automata, tous deux jeux de niche écoulés à plus d'un million d'exemplaires), tout cela prouve la bonne santé de l'industrie japonaise qui revient sur nos rivages avec de l'ambition. Certes nous ne retrouverons probablement jamais l'âge d'or des générations 16 à 128 bits, mais il est réjouissant et rafraîchissant de voir de nouvelles productions d'envergure sortir du pays du Soleil Levant, la diversité et le choix sont toujours sources d'une saine émulation créatrice qui ne peut être que profitable au joueur en mal de nouvelles sensations dans cette industrie du jeu AAA hélas bien trop standardisée.

Continue ? 10... 9... 8...

samedi 15 avril 2017

Spider-Gwen tome 3 - Spider-Women (Panini Comics - Janvier 2017)


Supervisées par Jessica Drew, alias la première Spider-Woman, la Gwen Stacy de la Terre-65 et Cindy Moon, alias Silk, profitent d'un moment entre elles bien mérité. C'était sans compter l'apparition de la Cindy de la Terre-65, super-vilaine à la tête d'un véritable réseau international et qui entreprend de dérober l'appareil rendant Gwen capable de voyager d'un monde à l'autre, afin de s'introduire sur la Terre-616 (la nôtre) et d'y voler le plus de technologies possible. Les trois Spider-Women vont donc devoir s'allier et s'atteler à la lourde tâche de retrouver la mauvaise Cindy avant qu'elle ne mette ses terribles plans à exécution et ne tente de dominer son monde et, pourquoi pas, les autres. Durant cette aventure, Gwen et Cindy apprendront à mieux se connaître et surtout à mieux connaître leurs limites et capacités, tandis que Jessica fera tout son possible pour mener l'enquête à leur côté.

Encore une autre histoire de voyage interdimensionnel suite à Spider-verse et qui met en scène la création chérie de Jason Latour, la déjà célèbre Spider-Gwen, qui décidément n'avait pas assez de problèmes dans son propre monde. Le récit est écrit à plusieurs, ça se voit et ça se sent surtout dans l'ensemble, confus voir assez brouillon malgré une évidente bonne volonté. Ce n'est certes pas encore le mieux que l'on puisse attendre de Spider-Gwen et de son univers, mais cette petite ingérence dans le nôtre rend les choses un peu plus familières, un rien plus faciles à appréhender aussi. Et jusque là, ce troisième tome (plus épais que les deux précédents) est sans doute le plus supportable à la lecture, on a moins l'impression de se trouver devant un blog de fan-fiction, malgré le côté décousu de certains dialogues, qui font cependant régulièrement mouche.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 14 avril 2017

La V.O. du vendredi n°67 : Chastity - Life/Death (Dynamite - Mars 2015)


Chastity Marks est une jeune fille de 17 ans à qui tout semble sourire. Belle, entourée par une famille aimante composée de ses parents et de son petit frère, très douée pour la gymnastique, elle s'apprête à participer à un concours lorsqu'un accident lui brise le genou et un tendon. Privée de sa carrière dans l'athlétisme, elle s'évade dans un nouveau monde, celui de la lecture. Fervente adepte des récits fictifs classiques comme modernes, elle s'immerge dans cet univers presque infini et finit par entamer la série de livres à succès sur le vampirisme romantique, Blood Rose, d'Alyce Stonecliff. Absolument fan, elle se rend à une séance de dédicace non loin de chez elle dans l'espoir de rencontrer son idole... mais à la place, elle se fait agresser par une créature démoniaque, la véritable nature d'Alyce Stonecliff, un vampire. Ils existent réellement ! Chastity a à peine le temps de rentrer chez elle, sauvée de justesse, quand sa famille est attaquée par Alyce qui en massacre tous les membres sous les yeux de la jeune fille, avant de la laisser pour morte. Se réveillant à l'hôpital, Chastity se découvre une toute nouvelle vie, car elle possède désormais des pouvoirs incroyables liés à sa nouvelle condition de vampire, ou plutôt d'hybride involontairement créé entre les natures humaines et vampiriques. Dès lors, avec l'aide d'un policier vraiment pas comme les autres, Chas va poursuivre la responsable de tous ses malheurs et tout faire pour se venger, puis pourchasser d'autres vampires et monstres de la nuit afin que personne ne connaisse un jour son triste destin.

Les débuts prometteurs de la belle chasseuse de vampires et monstres en tous genres de l'éditeur Chaos! Comics, cette fois-ci chez Dynamite. L'équivalent féminin (et plus jeune) de Blade chez Marvel, Chastity vous entraîne dans sa vie dramatique et mouvementée, où tous les codes du genre son respectés. Amoureux des vampires, amis des loups-garous et des belles filles, fans d'Anne Rice ou encore de Buffy, cette mini-série est faite pour vous. On déplore simplement qu'il n'y ait que ces six chapitres à se mettre sous la dent, mais on retrouve avec plaisir le personnage dans d'autres lectures comme Chaos – Highway to Hel chroniquée précédemment. En espérant la revoir bientôt elle aussi, en tout cas ces nouvelles origines sont prenantes et très claires à lire, un vrai délice.

jeudi 13 avril 2017

Le comte de Monte-Cristo (Kurokawa - Mars 2017)


Le jeune capitaine Edmond Dantès revient à peine d'un long voyage en mer pour se marier avec sa chère fiancée, Mercédès, quand il est subitement arrêté et jeté en prison au Château d'If, un lieu dont nul ne ressort en vie. Pourquoi ? Quelle est cette injustice ? Dantès va alors réaliser, après des années de vaine espérance, qu'il a été trahi par ceux qui se disaient ses proches et amis, jaloux de sa réussite et de son grand amour, ou encore désireux de l'enterrer avec une vérité bien dérangeante. Avec l'aide d'un autre prisonnier, l'abbé Faria, Edmond va patiemment s'instruire et développer ses forces et ses connaissances, dans le but de s'évader du Château d'If et de prendre possession d'un immense trésor, caché quelque part en Méditerranée, sur l'île de Monte-Cristo. Bien des années ont passé depuis son emprisonnement, et la vie l'a changé, l'a endurci et l'a rendu plus amère, plus cruel. Désormais, se faisant appeler le Comte de Monte-Cristo, il prépare sa vengeance longtemps réfléchie et mûrie à l'aune de ses souffrances, une vengeance implacable qui n'épargnera rien ni personne. Cependant, peut-il encore attendre de la vie qu'elle lui offre le bonheur en compensation de ses années d'espérances brisées ?

L'adaptation en manga de l'oeuvre classique et incontournable d'Alexandre Dumas, par Ena Moriyama et aux éditions Kurokawa chez nous en France. Que dire à part que c'est un manga de qualité, qui adapte de son mieux un récit très long et complexe avec un dessin d'un niveau général plutôt excellent et une concision appréciable. Merci à Kurokawa de nous permettre de lire un manga de cette qualité et qui aura le mérite je l'espère de ramener les plus jeunes vers la noble littérature de notre beau patrimoine culturel. La vengeance d'Edmond Dantès retentit tout au long de cet imposant volume, et nous emporte jusqu'aux confins de la folie humaine et du drame. À lire absolument, comme pour l'adaptation des Liaisons dangereuses il y a quelques années maitnenant.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 12 avril 2017

L'Epouvanteur tome 13 - La Revanche de l'Epouvanteur (Bayard jeunesse - Février 2017)


L'heure de l'affrontement final a sonné. Grimalkin, la sorcière-tueuse, a été vaincue par la horde de ses adversaires au service du Malin. La tête du sombre seigneur a été récupérée par ses partisans et sera bientôt réunie avec son corps autrefois entravé, ramené d'Irlande sur les terres voisines du Comté où le noir sortilège qui lui rendra son intégrité doit être mené, à Halloween. Pour l'Epouvanteur et son apprenti, le temps de l'innocence est passé depuis longtemps et à présent tous se préparent à une bataille acharnée contre le Mal sous sa plus puissante incarnation. Tom fourbit ses armes, se prépare à accomplir ce qui pourrait bien être sa destinée, l'ultime espoir de l'humanité... et ce au prix d'alliances qu'autrefois il n'aurait jamais envisagé. Mais un fléau pire encore menace loin au Nord, sur les terres gelées des Kobalos, et peut-être faudra-t-il préparer une guerre bientôt... Pendant que chaque camp se prépare, Alice passe soudainement à l'ennemi et détruit tout espoir dans le cœur de Tom, meurtri jusqu'au plus profond de son être. La bataille qui s'annonce risque bien d'être la dernière, quoi qu'il arrive, quoi qu'il puisse advenir du monde par la suite. Tout s'accomplira enfin, près de la légendaire pierre des Ward, où le Temps lui-même s'effondre.

L'heure de la révérence pour les personnages que nous suivons depuis des années et des années, l'heure des dernières révélations également ainsi que des ultimes trahisons et alliances. Joseph Delaney nous entraîne dans un dernier tome riche en action, très dense, où tout bascule d'un moment à l'autre et où rien ne semble certain jusqu'à la dernière page. En tant que lecteur, et étant donnée la fin que l'on nous offre ici, j'ose espérer qu'il se prépare une forme de suite quelque part, car il y a décidément bien trop d'enjeux pour que tout se résolve de cette manière. Les chroniques de l'Epouvanteur n'ont pas encore livré tous leurs secrets, et le pire reste peut-être encore à venir... en tout cas, chapeau à l'auteur pour toutes ces années de frissons et de suspens !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 10 avril 2017

Emission #6 - La difficulté dans les jeux-vidéo


Salut à tous, voici notre sixième émission dont le sujet est une petite discussion entre nous sur l'évolution de la difficulté dans les jeux-vidéo de ces derniers temps. Nous espérons que cela vous plaira, n'hésitez pas à commenter et à partager vos observations !

samedi 8 avril 2017

Le sauveur (Delcourt - Mars 2017)


Damascus, USA. Une petite ville paumée qui s'apprête à vivre un véritable cauchemar. Un avion de ligne s'écrase subitement sur la route, faisant des dizaines de victimes et de blessés et soulevant de très nombreuses questions quant à la nature exacte de l'accident. Une seule chose paraît sûre : un homme est sorti des champs, nu, tenant dans ses mains une fillette qui aurait du être morte, et qui était pourtant parfaitement en vie. Ce mystérieux sauveur disparaît peu après, n'ayant rien révélé de son identité dont il ne se souvient d'ailleurs aucunement. La police cherchera à le retrouver et à enquêter, mais échouera. La journaliste Cassandra Hale, originaire de Damascus, parviendra à établir le contact avec lui et à récolter quelques informations sur son passé trouble et sur les ''miracles'' auxquels il semble lié là où il a pu passer sa vie. Un jeune homme, Malcolm Trent, désabusé et cynique, fait soudain l'expérience d'une nouvelle foi, d'un nouveau but : montrer au monde que Dieu existe. Les choses s'accélèrent, et une nouvelle tragédie vient frapper les citoyens de ce petit coin perdu du monde. Qui est réellement ce mystérieux sauveur qui ignore tout de lui-même ? Qui est-il pour Cassandra, qui est-il pour Malcolm ? Pour le reste du monde? Et, plus important, que s'est-il réellement produit ce jour-là, lors de l'accident ?

Des questions auxquelles le lecteur n'aura pas toutes les réponses dans la lecture linéaire de cet album mais bien dans l'interprétation qu'il peut en faire en lisant entre les lignes. Todd McFarlane et Brian Holguin nous livrent ici un récit fort, poignant, troublant et qui a le mérite d'accrocher le lecteur du début à la fin durant ces huit chapitres tous mis en images par le toujours si talentueux Clayton Crain. Une histoire très forte, très bien écrite et menée, et qui poussera le lecteur à s'interroger et à remettre beaucoup de choses en question, y compris ses propres certitudes quant à la véritable nature des personnages. Une seule chose est sûre : le mystérieux sauveur s'apprête à changer le monde, à jamais. Merci à Delcourt de nous offrir la chance de lire ce récit en une belle version française de qualité !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 7 avril 2017

La V.O. du vendredi n°66 : Chaos - Highway to Hel (Dynamite - Février 2015)


Quelque part dans les recoins les plus sombres de l'Enfer, la déesse nordique de la Mort s'éveille et lance un appel... un appel au meurtre, un appel de sang versé en son honneur. Hel est de retour, et elle entend bien détrôner tous les seigneurs de l'Enfer pour en devenir la seule maîtresse. Pour cela, il lui faut une armée. Et pour cela, il lui faut un recruteur... nul autre qu'Ernest Fairchild, Evil Ernie, qu'elle parvient à séduire et à détourner de sa croisade contre les pécheurs pour servir ses propres objectifs. Le plan est simple : utiliser l'énergie malfaisante qui anime Ernie pour la répandre sur toute la surface de la planète, provoquant une vague de morts et de suicides sans précédent qui iront gonfler les rangs des hordes de Hel. Mais en chemin, Ernie va se retrouvé pris à partie dans une guerre qui couve entre Purgatori, la terrible déesse-vampire, et une petite bande de monstres adeptes de la rédemption qui cherchent à lui nuire, voir à l'éliminer si cela est possible. Les deux intrigues se croisent lorsque Chastity, l'assassin envoyée par Purgatori pour détruire le groupe de nuisibles menés par Morgan Gallows, rencontre Ernie et décide de faire bande à part pour le conduire jusqu'à la machine qu'il doit alimenter pour Hel, cela afin de se venger de Purgatori qui l'a trop longtemps manipulée. Désormais la cible de tout le monde devient Ernie, qu'il faut arrêter à tout prix avant qu'il ne provoque un véritable génocide. Smiley est également de la partie, écarté par Ernie dont il veut à tout prix se rapprocher pour lui faire entendre raison et le ramener sur le ''droit chemin'' du meurtre. Purgatori elle-même se lance dans la traque, avec une alliance improbable qui voit alors le jour. Mais la déesse-vampire poursuit toujours ses propres objectifs, et il faudra s'en méfier...

Enfin la voilà, la grande entrée de l'univers de Chaos! Comics dans celui de l'éditeur Dynamite. Si le premier tome de Evil Ernie servait à poser les bases, les fondations, l'expansion de cet univers est vraiment abordée à partir de ce petit cross-over qui réunit tous les personnages emblématiques de la firme ressuscitée. Si le dessin n'est pas forcément idéal, parfois même assez simpliste, l'histoire en elle-même est prenante et reprend bien les caractères et motivations de chaque personnage, fidèles à leurs versions passées. Ernie se retrouve à nouveau au centre de l'affaire, et tout le monde gravite plus ou moins autour de lui jusqu'au point final, épique comme il se doit. En bonus de fin d'album vous retrouverez le script du premier épisode ainsi que la galerie des couvertures alternatives, comme de juste. À très bientôt pour le plaisir de vous chroniquer les histoires des différents personnages de Chaos!, qui viendront tous prochainement grossir les rangs de l'éditeur par leurs propres aventures.

jeudi 6 avril 2017

Alice in Murderland tome 4 (Pika - Mars 2017)


Après un affrontement déchirant sur le toit du laboratoire, Stella parvient à vaincre et à tuer Maré, le grand-frère qui semblait tant lui en vouloir. Mais les jeux sont encore loin d'être faits, et il reste encore plusieurs membres de la famille Kuonji à écarter de la course au pouvoir, du moins si Alice se prête au jeu. Stella va également en apprendre davantage sur la tragédie qui lui a permis de rencontrer Zeno et de devenir une des héritières potentielles des Kuonji au terme de cette macabre comédie. Tant de choses restent encore à découvrir et à éclaircir, et déjà le temps est venu de la nouvelle Mad Tea Party où tous doivent se rassembler pour survivre un mois de plus. L'occasion d'en savoir plus sur le lien si particulier qui unit chacun des enfants avec leur mère adoptive, ainsi que de se poser de nouvelles questions sur Zeno et ses véritables intentions. Et puis, qui est vraiment Tsukito, qui suit Stella comme son ombre et semble détenir la clé d'un immense secret ?

Ce quatrième volume est l'occasion d'approfondir un peu la relation entre Stella et Tsukito ainsi que Zeno, et de découvrir une nouvelle particularité de la hiérarchie des Kuonji qui en dit long sur cette famille et ses manigances depuis des générations. Il reste encore beaucoup à voir et à découvrir, mais une chose est sûre c'est que Stella aura bien besoin de l'énergie d'Alice pour surmonter toutes les épreuves qui l'attendent encore.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 5 avril 2017

La mort de Wolverine (Panini Comics - Mars 2017)


Wolverine, le mutant griffu immortel, est arrivé au bout de sa route. Ayant perdu sa faculté de régénération, il est devenu la proie de choix de tous les mercenaires et super-vilains désireux de se faire un nom en ramenant sa tête, mise à prix par Vipère. Se sachant condamné, Logan se lance dans un ultime baroud d'honneur durant lequel il défendra chèrement sa vie et remontera rapidement jusqu'à la personne ayant commandé ce contrat de mort le concernant, une personne qu'il connaît bien et qui incarne toutes les années de souffrances qu'il a pu connaître à l'issue du projet Arme-X. Tout se recoupe pour amener Logan à affronter une dernière fois les fantômes de son passé, et ses divers alliés et adversaires d'autrefois lui rendent chacun à sa façon un dernier hommage vibrant. La mort d'un grand héros, d'une figure exceptionnelle et d'un défenseur du bien, la mort d'un être unique en son genre et en son temps. Une disparition qui laissera un grand vide, que rien ni personne ne saura combler. À moins que...

Et nous y voici enfin, le chapitre final des aventures de Wolverine. On croyait que ce jour ne viendrait jamais, en raison de l'immortalité relative du personnage, mais une fois son facteur auto-guérisseur retiré il devient un mortel comme les autres, un rien plus féroce et endurant. Charles Soule et Steve McNiven orchestrent l’adieu aux armes de Logan, qui aura enfin l'occasion de connaître la paix pour ce qui sera sans doute la première et dernière fois de son existence. Un récit triste, poignant, rapide et mouvementé, qui mènera le mutant griffu au bout de ses limites et sera également l'occasion d'un rapide retour sur ses aventures passées, sur ses ennemis et ses amours d'antan, pour un bel hommage tout en finesse. L'album de la collection Marvel Deluxe (il n'en fallait pas moins) contient le récit principal de La mort de Wolverine ainsi que différents chapitres de ce que l'on peut appeler Une vie sans Logan, là où les amis et proches de Wolverine lui disent adieu à leur manière. Un coup fort porté par Marvel à la communauté mutante, juste avant les bouleversements de Secret Wars et la montée des Inhumains. Mais à l'heure où j'écris ces lignes, les rumeurs vont bon train dans le nouvel univers Marvel qui connaîtra à priori la possible résurrection du personnage. Wait and see, adieu Logan, le guerrier éternel qui connaît enfin la paix.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 3 avril 2017

La question du lundi n°34 : Peut-on vraiment tuer un héros ?


Vaste question que celle-ci, les vilains du monde entier se la posent sans doute depuis des temps immémoriaux. Peut-on vraiment tuer un héros ? Un super-héros, qui plus est ?

Depuis les temps mythologiques, les héros de tous poils affrontent des dangers titanesques et sauvent la veuve et l'orphelin, rendant la justice et écrasant le Mal où qu'il se trouve. Les héros sont par définition les exemples que chacun s'emploie à suivre dans le cours de sa vie, les modèles auxquels on veut absolument ressembler et s'identifier car ils incarnent les meilleures valeurs humaines. Mais pour autant, chacun doit un jour mourir, et cela vaut même pour les héros. Mettre en scène la mort d'un héros est une tâche ardue, à laquelle s'emploient les metteurs en scène depuis l'Antiquité, notamment avec l'essort du genre de la tragédie grecque dont le principe est, je le rappelle, que le Bien finisse par triompher du Mal au prix de l'ultime sacrifice, n'échappant aucunement à la fatalité de son destin. Kurumada, si tu me lis, c'est pour toi.

À l'heure actuelle, ce sont les super-héros qui dominent le marché et l'imaginaire collectif, ce depuis bien avant les années '30 et la création du meilleur et plus iconique d'entre eux, Superman. De nos jours avec les films au cinéma, le genre est devenu grand public et séduit même les néophytes, les comics ont le vent en poupe depuis plusieurs décennies et générations. Aussi il devient plus compliqué de tuer un personnage iconique, hautement symbolique et adulé de tous. Pour autant les éditeurs ont essayé, dans les années '90 par exemple avec le très célèbre arc de La Mort de Superman, à lire absolument dans son entièreté. Batman, brisé par Bane durant le même temps, n'échappa pas bien longtemps à son triste sort puisqu'à la fin des années 2000 le voilà tué par Darkseid durant Final Crisis. Et même bien plus récemment, Marvel a réussi le pari fou de tuer l'intuable, Wolverine lui-même, dans La mort de Wolverine (à lire prochainement sur Radiophogeek). On comprend qu'après des années et des années de bons et loyaux services, il soit temps de tourner la page et de faire passer l'arme à gauche aux personnages ayant la plus longue carrière. Captain America n'y a pas coupé à la fin de Civil War (le comics, pas le film), lui qui officiait depuis la Seconde Guerre Mondiale. Au bout d'un moment, la continuité devient trop lourde à assumer, il y a trop de récits et d'aventures à prendre en compte pour comprendre l'évolution d'un personnage, aussi vaut-il mieux le faire partir sur une dernière note des plus héroïques et le remplacer durant un temps par un de ses acolytes (Nigthwing, X-23, Winter Soldier... choisissez, il y en a plein). Tuer un personnage familier et aimé des lecteurs, ça fait vendre également. Les récits les plus lus et achetés sont en général les premiers et les derniers d'un héros, quel qu'il soit. Mais la Mort est-elle vraiment le point final ultime des aventures d'un super-héros ? Là où nos héros de l'Antiquité mourraient avec dignité au combat, les super-héros de notre époque moderne eux se fichent de la Mort comme d'une vieille chaussette et en reviennent sans arrêt. Batman est en réalité transporté dans le passé, Superman n'est entré que dans un état ''proche de la mort'', Wolverine va bientôt revenir si l'on en croit les rumeurs et Thor a même vécu des aventures épiques dans l'au-delà en attendant sagement sa résurrection. Tous les super-héros qui ont un jour affronté la Mort, la vraie, en sont revenus pour vivre de nouvelles et passionnantes aventures. Parce que c'est ça que le public aime désormais, des héros qui se montrent plus forts que la Mort, plus forts que la fatalité, et capables de revenir d'entre les défunts pour reprendre leur éternel combat contre le Mal. Dans ces conditions, peut-on réellement tuer définitivement un personnage central tel que Batman, Superman, Wolverine, Thor, Captain America, Green Lantern, Flash, Charles Xavier, etc. ?

En vérité ce sont les éditeurs qui décident, du moins fonction du chiffre réalisé par la série de tel ou tel personnage. Lorsque le moment est venu, on tire le rideau sur l'un et l'on en met un autre en lumière, avant de mieux faire reparaître le précédent. Le système fonctionne et fait vendre, ce qui est le principal argument commercial de tout éditeur. Comment vendre le 958ème épisode des aventures de Untel ? En le tuant et en arrêtant la série... pour quelques temps, années ou mois, avant de le ramener à la vie et de recommencer presque à zéro, ramenant le public d'antan et permettant de faire découvrir le personnage tout neuf à une nouvelle génération.

Peut-on vraiment tuer un héros ? De nos jours bien moins aisément qu'autrefois, car son public le réclamera toujours et sa voix fait loi. La Mort devra se contenter de locataires temporaires de l'au-delà, car envers et contre tout nous aurons toujours besoin de nos héros pour nous éclairer et nous servir d'exemples. C'est ce qui fait qu'un héros, un vrai, reviendra toujours.

La question pourrait se poser pour les personnages secondaires, les acolytes... le cas de Jason Todd, le second Robin, fait école depuis les années '80 et 2000 qui virent sa mort et son retour. On oublie bien plus facilement un héros de second plan, et son décès peut même servir à renforcer le héros principal, qui ressortira plus fort de cette tragique expérience. Bucky Barnes revient ainsi des dizaines d'années après sa mort en tant que Winter Soldier, et Jason Todd en tant que Red Hood, soit pour seconder à nouveau leur mentor soit pour le tourmenter, mais dans tous les cas pour lui fournir une nouvelle épreuve dont il saura triompher.


Un jour qui sait, nous aurons peut-être l'occasion de voir mourir un héros pour de bon, qu'il soit secondaire ou principal, et ce jour sera à marquer d'une pierre blanche car réellement historique. À l'heure où la Fox décide de tuer Wolverine sur grand écran, mais où Marvel annonce son grand retour dans les comics pour bientôt, il serait plus que jamais temps de se décider et de prendre un vrai risque éditorial. Car à trop jouer avec la Mort, on finit par en dénaturer le concept, et la tragédie perd de son intérêt. À méditer.

samedi 1 avril 2017

La Belle et la Bête (Bill Condon - Walt Disney Pictures - 2017)


Je ne vous raconterai pas l'histoire du film, chacun la connaît et elle diffère assez peu dans l'ensemble de celle du dessin-animé Disney de 1991. Alors à la place, je vais vous donner directement mon avis : ce film est juste MAGNIFIQUE du début à la fin. Les décors sont somptueux, les tenues de même, le cadre général est très soigné et les personnages convaincants. La musique est signée Alan Menken, c'est à dire le compositeur de nombreux Disney de notre enfance, qui fait ici son grand retour pour notre plus grand plaisir. Mais la véritable performance vient bien des acteurs, Emma Watson en tête, qui interprète une Belle criante de vérité et d'humanité, une jeune femme éprise de liberté qu'on ne peut qu'aimer au premier regard. Dan Stevens joue le rôle de la Bête, les effets spéciaux l'y aidant beaucoup. L'autre grand rôle est celui de Gaston, tenu par Luke Evans (Bard dans la trilogie du Hobbit ou encore Vlad dans Dracula Untold), un personnage antagoniste et haut en couleurs, qui gagne ici ses lettres de noblesse aux yeux du public qui adorera le détester. Que dire de plus sur ce film à part qu'il est sublime, que c'est un énorme coup de cœur pour moi en ce début d'année 2017 et qu'il faut absolument aller le voir, que vous connaissiez ou pas la version animée de 1991. Il y a de subtiles différences, certaines chansons ont été remaniées et réécrites, et d'ailleurs vous trouverez chez votre disquaire deux version de la bande originale du film : une version simple, qui contient les chansons en français, et une version collector de deux CDs qui vous offre les chansons en version originale et les différents thèmes signés Menken. Pour ma part j'ai craqué et acheté les deux versions afin de pouvoir savourer pleinement les textes et accords magiques de ce film enchanteur.

En conclusion, allez voir ce film tant qu'il est encore à l'affiche, allez-y plusieurs fois même, faites-le découvrir à vos enfants qui sont trop jeunes pour avoir connu le dessin-animé et redécouvrez-le vous-mêmes dans une ambiance féerique, celle de tout bon cinéma qui se respecte. Alors qu'avec Cendrillon en film-live nous n'avions qu'un bête copié-collé du film d'animation, ici nous pouvons savourer deux versions différentes d'une même histoire, d'une très bonne histoire, d'une histoire éternelle. Merci de tout cœur à Disney de nous offrir cette magie sur grand écran et ces émotions intenses inégalées.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !